JTC 2024 La relance de la filière de la viande de chevreau.pdf
Rapport Conception à objectif de coût
1. GENTILHOMME Julia
DUQUEYROIX Arnaud
HAMANI Zyad
HASSAYOUNE Sabri
Département Ergonomie Design et Ingénierie Mécanique
Rendu : TAF et Analyses
Responsables de l’UV
BAUME Hugues
NICOLAS Claude
Conception à objectif de coût CP93PRINTEMPS 2016
Sujet : Robot multifonction
Proline
2. Table des matières
I. La fiche projet.....................................................................................................3
II. Analyse des masses : comparaison des nomenclatures ............................................4
III. Analyse des AFI................................................................................................4
IV. Analyse du coût des pièces ................................................................................5
FP50.....................................................................................................................5
FP35.....................................................................................................................5
V. Analyse du TAF...................................................................................................6
FP50.....................................................................................................................6
FP35.....................................................................................................................6
VI. Analyse Décomposition Fonctionnelle..................................................................6
FP50.....................................................................................................................6
FP35.....................................................................................................................7
VII. Conclusion.......................................................................................................8
3. L
L
I. La fiche projet
SABRI
HASSAYOUNE
ZYAD
HAMANI
JULIA
GENTILHOMME
(Responsable projet)
ARNAUD
DUQUEYROIX
Robot multifonction
PROLINE FP50 BLANC
Robot multifonction
PROLINE FP35 BLANC
CONTEXTE
es produits étudiés sont des
robots culinaires multifonctions PROLINE
FP50 et FP35. Ces deux produits se situent
sur le marché comme des produits d’entrée
de gamme.
Le FP 50 a été retiré du marché et a été
remplacé par le modèle équivalent FP35.
La qualité perçue du nouveau produit
(FP35) a été nettement améliorée.
Néanmoins, le prix de vente a été conservé.
On en déduit donc que la marque PROLINE
a réduit le coût de fabrication, en optimisant
le produit, afin d’augmenter sa marge sur le
même prix de vente.
’objectif est d’identifier la façon dont la
marque a fait du gain (supplémentaire)
sur son second produit. Nous nous
questionnerons également sur la
stratégie commerciale adoptée.
Cette identification passe par l’étude
comparative de l’architecture des deux
produits.
PROBLEMATIQUE
4. II. Analyse des masses : comparaison des nomenclatures
La comparaison des nomenclatures peut déjà nous dire sur quelles pièces le deuxième
modèle a réalisé du gain. La nomenclature nous montre déjà un nombre de pièce fortement
réduit pour le FP35 (24 pièces contre 34 pièces, soit environ 37% de pièces en moins).
Mais qu’en est-il des masses ? En pesant les 2 modèles, on remarque une différence de
masse importante : 1.6 Kg pour le FP35 contre 4.1 Kg pour le FP50. La marque a donc réduit
fortement les masses des pièces afin de faire des économies sur le coût matière, et ainsi se
faire une plus grande marge.
Un gain de masse de plus de 30% sur : L’axe entraineur, Le bourreur, Le socle et
les ventouses, les vis. Ce sont majoritairement des pièces de petite taille et qui
sont indispensables
Un gain de masse de 50% sur : L’ensemble bol + poignée, le couvercle, Le
couteau thermoplastique avec lames acier, Le disque à râper et la prise. Ces pièces
ont un volume important et donc le gain est plus facile à réaliser.
Un gain de masse de 80% sur : le carter supérieur (compte-tenu des faibles
dimensions des pièces qui l’entourent)
Un gain de masse sur la suppression de pièces jugées inutiles : gâchette,
bouton blocage, support bouton, ressort gâchette, couvercle blocage, nourrisseur,
raclette ainsi que du couteau hachoir avec lames thermoplastiques. Tout le
mécanisme de verrouillage du couvercle et les multiples pièces au niveau du
passage du bourreur ne sont pas nécessaires.
Et malgré ce gain de masse et de pièces, le modèle FP35 assure toutes les prestations de
l’ancien modèle, mais avec des performances amoindries, notamment liées à la faible
puissance du moteur.
Le rajout d’un adaptateur et d’un train épicycloïdal pour multiplier le couple de sortie afin de
compenser la perte en puissance du moteur dans le FP35.
III. Analyse des AFI
L’objectif de ces analyses est de déterminer comment la marque Proline a réduit les
coûts des pièces de son nouveau modèle FP35 par rapport au FP50, augmentant
ainsi leur marge sur un même prix de vente.
Les deux modèles n’ont pas de coloris spéciaux, les couleurs sont celles de base, il n’y a donc
pas de surcoût à ce niveau sur les 2 modèles.
L’observation des AFI nous montre que, pour le FP35 qui possède moins de pièces, le nombre
de fonction de conception FC est moins élevé (8 FCs pour le FP35 contre 9 FCs pour le FP50).
Une seule FC a été économisé, ce qui est cohérent pour une pièce initiale où le nombre de
FC a déjà été optimisée au mieux, il était donc compliqué d’économiser d’autres FCs.
5. La réduction du nombre de Fonction de conception favorise le rendement de conception, qui
est le rapport entre le coût du juste nécessaire (coût des fonctions de bases) sur le coût total
(coût des fonctions de base et de conception).
Une solution bien conçue dispose d’un rendement allant de 60 à 70%. On peut imaginer donc
que le second modèle FP35 aura un meilleur rendement de conception que son prédécesseur.
IV.Analyse du coût des pièces
Pour déterminer le coût de chaque pièce, on a besoin de la masse de chaque pièce. Soit la
pièce a été pesée, soit on a calculé le volume de chaque pièce et en avons déduit leur masse
en fonction du matériau. Par la suite on multiplie la masse de la pièce par le prix au kilo du
matériau, afin d’obtenir un coût matière. On multiplie ensuite le coût par un coefficient allant
de 5 à 20 selon le poids de la pièce.
On obtient ainsi un coût total de la pièce, et la somme nous donne le coût du produit. Les
calculs ont été faits avec des prix valables pour l’Europe, hors nos modèles ont certainement
été fabriqués en Chine, on divise donc le coût total par 2.
FP50
On aboutit ainsi à un coût de 13,51€ pour le modèle FP50, ce qui fait une marge de 16,50€.
On pose l’hypothèse que le coût du modèle FP35 devra être inférieur à ce prix-là.
FP35
L’étude des coûts du second modèle FP35, aboutit à un coût de revenu de l’appareil de
6.43€, ce qui représente un gain de plus de 50% sur l’ancien modèle et une marge de
23.57€. La marque a donc réussi à concevoir un nouveau produit contenant moins de pièces
et des prestations moins performantes, tout en gagnant une marge encore plus confortable.
Pour rappel, après une visite en magasin, ce modèle étant le seul robot cuisine « bas de
gamme », se vend mais assez mal et est surtout utilisé en tant qu’« appât » pour inciter les
consommateurs en achetant la gamme du dessus. Ce modèle servant donc à pousser le
consommateur à acheter plus cher, la marque Proline n’avait donc pas d’intérêt à maintenir
des performances élevées dans les prestations dans ce modèle.
6. V. Analyse du TAF
FP50
Après répartition des coûts des fonctions de base et de conception de chaque pièce, on
aboutit à un rendement de conception. Pour un produit bien conçu, le rendement de
conception varie entre 60 et 70%.
Pour le FP50, on aboutit à un rendement de 67%, ce qui est déjà très élevé. Sur les produits
bas de gamme, le rendement est en général assez élevé, et les pièces sont souvent
optimisées. On imagine que le FP35 aura un rendement de conception légèrement supérieur
puisque ce dernier possède une FC en moins.
FP35
Pour le FP35, on obtient un rendement de 73.88%, légèrement supérieur au précédent et
reste très élevé. La réduction du nombre de FC a contribué à ce nouveau rendement. On
note également que les pièces supprimées (liées au mécanisme de verrouillage du couvercle)
contenaient essentiellement des coûts de conception, leur suppression a donc baissé les
coûts de conception et a donc favorisé le rendement (de quelques dixièmes puisque leurs
coûts étaient très faibles).
VI.Analyse Décomposition Fonctionnelle
Chaque pièce se voyait attribué une ou plusieurs prestations, et l’on répartissait ce coût en
pourcentage parmi les prestations.
FP50
Nos prestations et la répartition des coûts pour ce robot cuisine sont les suivants :
Broyer, Malaxer, Râper les aliments : 16%
Contenir les aliments : 6%
Transporter les aliments : 2%
Esthétique, Qualité perçue : 10%
Sécurité de l’utilisateur (milieu extérieur) : 6%
Sécurité/Fonctionnement du produit : 40%
Commander la mise en marche de l’appareil : 21%
7. On remarque que la prestation la plus importante est celle liée à la sécurité de l’utilisateur et
du mécanisme (46% au total). Ce résultat est cohérent puisque le but premier de cet objet
n’est ni les performances, ni la catégorie perçue. La principale préoccupation des concepteurs
est de concevoir un produit qui présente le moins de risque pour l’utilisateur et la machine.
Ensuite viennent les prestations liées à l’utilisation, c’est-à-dire toute la partie électrique avec
la commande de la mise en route de l’appareil, et la fonction principale qui consiste à broyer,
râper, malaxer les aliments.
FP35
Pour le second modèle, nous avons obtenu la répartition suivante en suivant la même logique
de répartition :
Broyer, Malaxer, Râper les aliments : 13%
Contenir les aliments : 5%
Transporter les aliments : 2%
Esthétique, Qualité perçue : 4%
Sécurité de l’utilisateur (milieu extérieur) : 6%
Sécurité/Fonctionnement du produit : 47%
Commander la mise en marche de l’appareil : 22%
Ici, la sécurité du mécanisme a été encore plus privilégiée au détriment des coûts liés à la
fonction principale. Cette répartition est cohérente vis-à-vis de la stratégie de conception que
nous avions analysée. En dehors de la sécurité produit, les autres prestations ont gardé un
pourcentage de coût sensiblement identique.
8. VII. Conclusion
L’étude des nomenclatures, des analyses fonctionnelles internes, du coût des pièces, du
rendement de conception, ainsi que de la décomposition fonctionnelle, nous ont permis de
comprendre la stratégie commerciale et la méthode de conception adoptée par la marque
Proline.
Ce nouveau produit n’est pas meilleur que l’ancien en termes de performance ; cependant il
est plus rentable pour la marque, car ce produit est surtout destiné à inciter les clients à
acheter des produits de gamme supérieure.
N’étant donc pas destiné à avoir les meilleures performances, les concepteurs se sont donc
tournés vers un produit plus petit, moins cher, moins performant, et privilégient
principalement la sécurité du produit et de l’utilisateur. Le tout est bien évidemment vendu
au même prix de vente et offre à la marque un gain augmenté de 50% par rapport à l’ancien
modèle, ce qui rend ainsi moins risquer la vente d’un produit bas de gamme destiné à
favoriser les produits haut de gamme.