2. La dimension innovante du projet
• La nouveauté du projet: 2002-2013
o Une innovation est « n’importe quel idée, pratique
ou artefact matériel perçu comme nouveau pour
l’unité d’analyse qui l’adopte » (Zaltman cité par
Mallet, 2004).
o Les comportements des acteurs de l’innovation
indiquent qu’on serait aux phases des « prophéties
technologiques » de la « démonstration de
l’efficacité des technologies par rapport à
l’enseignement conventionnel » (Baron et
Bruillard, 1996).
3. La dimension innovante du projet
o Pour Baba Wamé (2005), l’on serait au stade de
l’enthousiasme phase à laquelle devrait succéder
une phase de repli puis de banalisation des usages.
• L’objectif de changement
o Les discours (Mvesso, 2006; Onguéné Essono, 2009;
Fonkoua, 2010) tenus, disent que l’introduction des
TIC dans l’école devrait favoriser la modernisation du
système éducatif, de nouvelles façons d’enseigner et
d’apprendre, l’ouverture des enseignants et des
apprenants au monde extérieur et la pédagogie
active (approche par compétence).
4. La dimension innovante du projet
• Une réponse à une situation pédagogique
jugée insatisfaisante (Le Guen, 2002)
o …que l’intégration des TIC dans l’école apporte
des réponses aux échecs scolaires, à la gestion des
effectifs pléthoriques, à la mauvaise qualité de
l’éducation.
o …qu’elle satisfasse les besoins d’accès à l’école, de
formation des enseignants et de la
professionnalisation des formations.
5. Comment caractériser l’innovation
par rapport à ce projet?
• Une innovation axée sur l’action de la
technique chez les acteurs: un certain
déterminisme technologique.
• Une innovation « top-down".
• Une innovation qui se met en place dans un
contexte de transferts des technologies.
• Une innovation qui se présente comme une
action intentionnelle du Gouvernement.
6. L’innovation et ses acteurs
• L’initiateur
o L’État camerounais, via ses ministères en charge
de l’éducation: volonté d’intégrer les TIC à l’école.
o Analyse du contexte et repérage des acteurs pour
son projet: partenariats, appels d’offre, etc.
o Définition des rôles des différents acteurs.
• Les acteurs qui appuient le projet
o Les partenaires bilatéraux: France et Canada, qui
viennent avec leurs technologies, financements,
experts et leurs programmes (projets).
7. L’innovation et ses acteurs
o Les organismes internationaux : Banque
mondiale, Microsoft Afrique, etc. qui apportent un
appui technologique et financier.
o L’Assemblée nationale qui vote la loi d’orientation
de l’éducation et la politique de développement
des technologies.
o L’agence nationale des TIC qui élabore les
programmes sectoriels de développement des TIC.
o Le secteur privé, les communes et les associations
des parents d’élèves : outils informatiques et
contributions financières.
8. L’innovation et ses acteurs
o Les structures de formation des enseignants qui
fournissent un appui humain et pédagogique.
o Les chercheurs et experts à qui le gouvernement
demande d’étudier le projet et d’élaborer des
programmes d’informatique.
• Les jeux de négociations et de traductions se manifestent
d’ailleurs plus entre ces acteurs institutionnels qu’avec les
autres. De l’idée originelle: intégration pédagogique des
TIC, l’on a convergé vers l’introduction de l’informatique
dans les programmes scolaires, mêmes si dans les
discours et écrits, la première idée persiste toujours.
9. L’innovation et ses acteurs
• Les acteurs intermédiaires qui relaient l’innovation
o Les services déconcentrés des ministères en
charge de l’éducation: application de ce qui se
décide au niveau des acteurs institutionnels à qui
ils transmettent leurs rapports d’activités.
o Les responsables des établissements scolaires.
• Les utilisateurs finaux
o Les enseignants
o Les élèves
10. L’innovation et ses acteurs
• Les actants
o Les outils informatiques (ordinateurs, Internet,
imprimantes, scanners, etc.)
o La disponibilité de l’énergie électrique
o Les centres de ressources multimédias
o Les établissements pilotes
o Les structures de formation
o Les textes législatifs et réglementaires, les accords
de partenariat, les programmes, les décrets, etc.)
11. Ma position
Un observateur qui regarde de l’extérieur et qui
suis comment l’innovation est appropriée par les
principaux acteurs à qui elle est destinée.
12. L’innovation est-elle partagée?
• Entre les acteurs institutionnels (gouvernement, AN,
ANTIC, partenaires, organismes et experts), il y a un
partage de l’innovation qui se traduit au niveau des
négociations, des accords de partenariat, des
rapports de recherche.
• Entre le gouvernement et ses acteurs intermédiaires, le
partage se fait en termes de transmission-réception des
programmes, prescriptions ou des rapports.
• Un réseau élargi des acteurs, mais insuffisamment
cohérent et coordonné.
13. Comment l’innovation s’implémente-
t-elle sur le terrain ?
• Élaboration d’un programme d’informatique
• Création d’une filière TIC et informatique dans les
écoles de formation des enseignants
• Mise en œuvre des établissements pilotes
• Création des centres multimédias dans les lycées
et collèges situés dans les zones urbaines
• Inscription de l’informatique aux examens
officiels
• Création d’un observatoire des TIC à l’école
• Décentralisation de l’innovation au niveau des
collectivités territoriales.
14. Les points de passage obligés
Le point de passage obligé qui est le fruit des
négociations et le point de départ de la collaboration
entre les acteurs est une convergence vers l’initiation à
l’informatique.
En fonction de cette convergence, il y a eu une
formulation des problèmes et moyens techniques et
humains, des programmes, stratégies et planification
de l’innovation, et une mise en réseau des chercheurs
au niveau africain (Panaf: Agenda panafricain de
recherche sur l’intégration pédagogique des TIC).
15. Les facteurs facilitateurs
• Un partenariat multiple
• Un réseau africain de chercheurs appuyé par le CRDI
• Une diversité d’acteurs qui jouent le rôle d’appui à
l’innovation
• Un contexte qui devient progressivement technicisé
• Des écoles de formation qui s’intéressent de plus en
plus à la formation techno-pédagogique des
enseignants
• Une décentralisation de l’innovation quoique mal
coordonnée
16. Des facteurs qui bloquent
• Une mauvaise gestion des investissements financiers
et technologiques destinés à l’innovation
• Un réseau étendu mais mal structuré au niveau local
• Le rôle des techniques est valorisé, mais leur
disponibilité est insuffisante.
• La délégation de rôle aux acteurs locaux est
faiblement coordonnée.
• Une volonté politique insuffisante d’aller de l’avant
• Une formation techno-pédagogique des enseignants
embryonnaire.