Formation M2i - Comprendre les neurosciences pour développer son leadership
Formation rythmes
1. au CYCLE 2
13 mars 2019
D’après les recherches
de Jacques DELACOUR
LECTURE
Gaëlle BRITO-FERNANDEZ, PE Saint-Loup
Centre
Nicolas TRIBOUT, CPC Luxeuil
2. Présentation de la matinée
3 ateliers :
•Les rythmes
•L’écritoire
•La compréhension
3. Introduction
• Ecrire et lire sont intimement dépendants l’un de l’autre.
• Le codage étant toujours à l’origine, installant les signes
dont il faudra ensuite retrouver le sens par la lecture.
• C’est immédiatement après la parole que s’est installée
l’écriture, et ensuite vient la lecture.
• Ce constat permet d’envisager l’enseignement de façon
différente : commencer par coder, écrire, pour lire ensuite.
La lecture n'est qu'une conséquence de l'écriture.
• L'objectif final visé n'est pas seulement la lecture mais la
communication écrite : maîtriser simultanément écriture et
lecture.
5. Impossible de lire !
Il faut d'abord prendre effectivement conscience de l'impossibilité de
lire et en tirer sérieusement les conséquences.
(Philippe Meirieu)
●⦿●⦿●▷
□★→✕●❖
→★●❖
6. Étape 4 : Symbolisation des voyelles (phonèmes)
Étape 2 : Symbolisation du rythme
Étape 3 : Symbolisation de plusieurs de ces sons
Étape 1 : Symbolisation d’un son non signifiant
Étape 5 : Symbolisation de tous les phonèmes (écriture)
7. Les 5 stades pour parvenir au codage de la
parole
1. Symbolisation de frappés par des bouchons
- 1 frappé symbolisé par un bouchon
- 2 frappés par 2 bouchons
- 3 frappés par 3 bouchons
Étape 1 : Symbolisation d’un son non signifiant
8. 2. Symbolisation de frappés par des graphies
On reprend ces trois phases en faisant graphier à la suite des frappés,
l’écriture manuelle est structurellement identique à celle qu’on vient de
réaliser avec les bouchons. C’est la première dictée :
O
OO
OOO
Dès lors, il faut prendre l’habitude de faire lire immédiatement tout ce
qu’on vient de coder.
On montre un des codages et l’élève exécute le frappé correspondant.
La lecture est la mémoire du codage.
9. Il faut aussi introduire la reconnaissance : l’élève entend un des trois
frappés et il doit montrer lequel il a entendu parmi les 3 codages.
L’élève vient de prendre contact avec la structure de la communication
écrite française : écoute, codage, lecture, reconnaissance.
C’est simple, facile, à la portée de tous. Tous les élèves réussissent.
10. Le rythme
• Expansion du cortex auditif : le cortex auditif du musicien a une
taille anormalement importante puisqu’elle représente 130% de
celle du non musicien.
• En 2003, Platel a proposé un parallèle entre le traitement des
événements musicaux et le traitement des structures
syntaxiques en langage.
Étape 2 : Symbolisation du rythme
11. La musique peut-elle être utilisée pour
enseigner la lecture?
• Long (2007) a constaté que la formation très brève (10 minutes
par semaine pendant 6 semaines) sur la hauteur, le rythme,
le chant, la notation musicale simple a eu un impact
considérable sur la compréhension de lecture chez les enfants
éprouvant difficultés .
• Chan et coll. (1998) ont montré que l'apprentissage d’un
instrument de musique a amélioré la capacité de
mémorisations des mots.
• Lamb (2006), le facteur déterminant dans cette relation semble
être une prise de conscience spécifique des changements de
hauteur.
12. Travail du TEMPO et du RYTHME
• Le tempo, c’est la vitesse du morceau. Le tempo peut donc être
lent ou rapide. On le compte en battement par minute : 60 bpm ;
90 bpm ; etc.
• Dans la plupart des morceaux de jazz, de variétés, de blues, de
rock, les mesures comptent 4 temps. C’est une sorte de norme.
C’est le « 1, 2, et 1, 2, 3, 4 » des batteurs !
• le rythme est une organisation des événements sonores dans le
temps.
13. 1. Avec les bouchons, l’élève symbolise successivement les frappés qu’il
entend (le maître les graphie ensuite
au tableau ) :
O O OO O
O OO OO OO
O OO O OO O OO
Étape 2 : Symbolisation du rythme
14. 2. L’élève en fait la lecture : on lui désigne tour à tour chacune des cellules
rythmiques et il la frappe.
3. Il écrit manuellement toutes ces cellules sous la dictée, en écoutant bien les
frappés (varier l’ordre).
O OO O OO OO
O O O OO
OO O OO O OO
4. Enfin, il reconnaît et montre rapidement l’écriture d’une des cellules qu’il
entend parmi les 6 écrites.
L’enfant ne voyant jamais l’exécution du geste qui provoque le bruit. (Vidéo 1)
Étape 2 : Symbolisation du rythme
15.
16. 1. Introduction de la pluralité des sons entendus : on ajoute un autre
son, bien distinct du premier.
On reprend rapidement toutes les étapes précédentes avec le
nouveau son uniquement, un bouchon d’une autre couleur symbolisant
l’entendu. (X est le code du deuxième son)
XX X XX XX X XX X
X XX X X X XX X XX …etc.
Ecriture, lecture, reconnaissance, graphie manuelle sous la dictée.
Étape 3 : Symbolisation de plusieurs de ces sons
17. 2. Puis on passe au mélange des deux sons :
- Ecriture- codage : l’élève installe les bouchons symbolisant ce qu’il
a entendu (vidéo 2)
OX XO
OO XX XX OO
XO XO OX XO
18. - Lecture : On montre une des suites de bouchons et l’élève
reproduit la cellule sonore.
- Graphie : écriture manuelle des cellules rythmiques entendues à
nouveau, mais dans un autre ordre.
- Reconnaissance : On produit une des cellules rythmiques et l’élève
doit montrer immédiatement son écriture. (vidéo 3)
Voici l’élève prêt à coder et lire les phonèmes qui ne sont que des
« bruits particuliers ».
réglettes
19. C’est durant la présentation des voyelles que les bonnes habitudes de codage et de
lecture vont se prendre.
Il est préférable de ne pas faire l’impassele sur les voyelles sous prétexte que
l’enfant les connaît déjà.
Ce ne sont pas les voyelles qu’on lui apprend, mais la prise de conscience du
fonctionnement alphabétique de notre codage.
Les voyelles ont une particularité intéressante : leur nom n’est pas différent de leur
lecture isolée. A (seul) se lit toujours a et s’appelle A. Ce n’est pas le cas des
consonnes qui sont appelées en général par un autre son que celui de leur
prononciation la plus fréquente.
N’utiliser que le symbole écrit et ne jamais donner le nom des lettres ou groupe
de lettres consonnes.
(vidéo 4 + séquence 5 page 16, lecture de « e »)
Étape 4 : Symbolisation des voyelles (phonèmes)
27. Exemple de séquence
Déroulement :
• Devant l'écritoire annoncer [el et le pointer. Vérifier la
prononciation. Quels mots contiennent [e] ?
• Pointer quelques cellules
• (ea, ei, eu, eo, oe, ue, ie, ae, etc.) et les faire dire. (lecture)
• Dire quelques cellules et les faire pointer (écriture).
• Retour à sa place.
• Alterner dictée visuelle et dictée auditive d'une cellule.
28. • Exemples :
• Dictée visuelle : pointer ei ia et après un certain temps de latence,
qu'il faudra augmenter progressivement, faire écrire au brouillon ei
ia.
• Dictée auditive : Dire [eu io] , faire répéter puis faire écrire. Un élève
viendra corriger au tableau, un autre viendra pointer à l'écritoire.
• On assure ainsi les allers-retours entre écriture et lecture qui vont
insensiblement installer la lecture. Ceci est à réaliser pour toute
leçon : écrire et lire, l'écriture, au début, occupant la place la plus
importante (80% du temps).
29. Passer progressivement de deux à six cellules (2 de plus à chaque leçon
nouvelle)
A partir du premier tableau de mots :
• Chasse aux e (un élève va les pointer : on s'assure qu'il suit bien
l'ordre de l'écriture, qu'il ne travaille pas au petit bonheur la chance.
Chasse aux a, o, e, u.
• Les élèves colorient les e de la première lecture (on barre tous les e,
même ceux qui ne se prononcent pas en lecture, ici il s'agit d'une
reconnaissance morphologique.
30. • Reconnaissance
On se fait dicter par les élèves 6 cellules qui doivent comporter au
moins un e, on les écrit devant eux et on travaille la reconnaissance
comme les leçons précédentes.
• Graphie du e.
• Petite dictée simple (ea, ei, eo, eu, ee)
Notes de l'éditeur
Ancien directeur école de Maiche
Nicolas
Nicolas
A la maternelle : on attire l’attention sur le sonore.
Méthode traditionnelle : on part des lettres pour arriver aux sons.
ECRILU : on va partir des sons pour arriver aux lettres.