4. «le retailtainment» de « retail » (distribution) et « entertainment (divertissement).
Des grands magasins avec des conseils de nutritionnistes aux leçons de pâtisserie, du happening d’artistes au cours de « dressage » de table, des émissions
de radios à des spectacles avec restauration, cafés, dégustation. Tout est fait pour surprendre le consommateur.
Le magasin est un lieu de vie, prétexte à la flânerie, aux lieux de rendez-vous avec une dimension affective dans l’acte d’achat.
La clientèle : une clientèle qui se reconnaît, qui fait part d’une même tribu et qui est à la recherche de la nouveauté, qui a besoin d’être surprise.
Approches/valeurs
4
5. Exemples
5
Smart Store, la boutique laboratoire à la française
C’est l’histoire d’une nouvelle technique de vente baptisée le «tryvertising», «try» comme essayer et «advertising» comme publicité. Née
au Japon, elle vient d’arriver en France.
Certes, dans notre beau pays la démarche d’échantillonnage n’est pas nouvelle. Un site TesterTout.com propose notamment déjà aux
internautes de recevoir des échantillons gratuits de la part des marques après avoir rempli leur profil.
Mais une idée d’un concept bien plus glamour, qui se rapproche plus d’un Colette que d’un supermarché, vient de voir le jour à Paris
rue Banche.
Smart Store -c’est son nom- réunit dans un lieu atypique et design un maximum de produits tendance à tester. Le «try-sumer» emporte
chaque semaine 5 goodies de son choix (produits cosmétiques, boissons) et en teste d’autres sur place. Et il donne son avis. La se-
maine suivante, il revient -s’il en a envie bien sûr- et recommence. Et encore, et encore, et encore…
Et cerise sur le gâteau, il peut alors acheter des pièces rares et uniques de créateurs insolites (artworks, peluches…) exposées dans
le concept store.
Il suffit juste de s’inscrire en tant que membre pour 10 euros pour l’année.
http://www.smart-store.fr/
TRYVERTISING
Chez Jean, le supermarché de proximité
Chez Jean, c’est l’arme secrète de Casino pour conquérir les centres-
villes. Ce supermarché, joint-venture entre l’enseigne de distribution et
le groupe de presse Relay, est un peu inspiré des Daily Monop’, mais
avec des petits services supplémentaires, comme les 150 magazines en
libre consultation.
Il est ouvert à une clientèle pressée. A l’heure du petit-déjeuner, les
cadres peuvent ainsi y acheter des brioches et des cakes et à midi, des
sandwichs, salades et boissons en emballage individuel. Les clients peu-
vent aussi faire chauffer les plats tout-préparés grâce à un micro-ondes,
surfer sur Internet gratuitement, recharger leur portable, et bouquiner
un des derniers romans sortis en librairie. Dix nouveaux magasins de-
vraient ouvrir d’ici fin 2010, à Toulouse, Marseille et Paris.
Pays : France
Ouverture : 2009
Surface : 380 mètres carrés
Nombre de magasins : 2 (Paris)
Groupe : Casino
PROXIMITE en GRANDE SURFACE
6. 6
Des distributeurs de chaussures
Quelle femme n’a pas rêvé, pour faire les courses, de retirer ses escarpins mode de
15 cms de haut pour se glisser enfin dans des chaussures confortables ? Seulement
voila, mettre une deuxième paire de souliers dans son sac n’est pas toujours facile !
Le problème est réglé outre-Manche. Deux sociétés ont décidé de nous rendre la
vie plus facile et ont trouvé l’innovation du siècle : désormais des ... distributeurs de
ballerines( pour l’instant installés dans des boites de nuit afin de permettre à nos
petits petons de danser jusqu’à point d’heure). Le concept a tellement de succès
qu’il va bientôt être étendu dans tout le pays et traverser la mer.
Même Cendrillon pourrait y trouver son compte. Pour 5 petites Livres Sterling, elle
n’aurait pas de mal à échanger sa pantoufle de verre* contre une vulgaire tatane !
Bien être
Estella Kochlust, la cuisine comme à la maison
Voici un concept qui pourrait cartonner en France avec la mode des émissions culinaires : Estelle Kochlust vend des
ustensiles de cuisine et des produits d’épicerie fine (un peu comme Alice Delice, une autre enseigne qui existe déjà
en France).
On y trouve aussi bien des produits artisanaux (des tajines en terre cuite par exemple) que des accessoires ultra
design. L’espace épicerie offre des assaisonnements rares (épices, huiles d’olive, vins...) et détaille l’origine et l’utili-
sation de chacun. Une librairie propose un large choix de livres de recettes et des ateliers culinaires sont organisés
deux fois par semaine. Ces soirées thématiques sont dispensées par un chef à un petit groupe d’une quinzaine de
participants, qui peuvent déguster leur création à la fin du cours.
Pays : Allemagne
Ouverture : 2009
Surface : 240 mètres carrés
Nombre de magasins : 1 (Cologne)
Groupe : Knauber
Boutique - Laboratoire
7. Exemples
7
Food Republic, un Flunch version chic
Les restaurants self-service n’ont généralement pas une très bonne image : la déco-
ration est souvent standardisée et la nourriture de qualité moyenne. Food Republic
entend justement répondre à ces deux critiques.
Le restaurant est aménagé en «ilots thématiques» (amateurs de poisson, cuisine
coréenne ou japonaise...). Au centre, les cuisiniers préparent les plats sous les
yeux des clients dans un véritable show. Chaque table est personnalisée avec un
objet d’art, tandis que des plantes purificatrices ont été installées pour éviter les
mauvaises odeurs. Un écran informe aussi les consommateurs sur les qualités nu-
tritionnelles des aliments. Food Republic comptera 39 magasins d’ici la fin 2010.
Pays : Singapour
Ouverture : 2005
Surface : 1400 à 3000 mètres carrés
Nombre de magasins : 33 (Chine, Singapour, Malaisie, Hong Kong)
Le self des gourmets
Spazio Ambasciatori mélange culture, livres et gastronomie
Installé dans un ancien immeuble réhabilité de Bologne, Spazio Ambasciatori est un curieux mariage entre une librairie
et un restaurant gastronomique. Les librairies Coop et Eataly, un groupement de petits producteurs italiens, ont créé
ce concept qui est vite devenu un pôle d’attraction majeur dans le centre-ville de Bologne.
Pour sa première année d’ouverture, Spazio Ambasciatori a vendu 170 000 livres et servi 84 000 repas. Mais le lieu
se veut aussi une vocation sociale et culturelle. Des rencontres avec des artistes, journalistes, écrivains... sont or-
ganisées pratiquement chaque jour. Les étages sont thématiques : au premier, par exemple, se trouvent les livres de
voyages et de découverte ainsi qu’un restaurant Trattoria. Au second : les livres de sciences naturelles et un bar à vin.
Pays : Italie
Ouverture : 2008
Surface : 1500 mètres carrés
Nombre de magasins : 1 (Bologne)
Groupe : Coop Bookstore et Eataly
Rencontres - Produits plaisir
8. 8
Pop up store
Elles surgissent http://www.lesreceptionstendances.com/wp-content/uploads/2010/02/my-love-pop-up-store-2.jpg de nulle part, tels des champignons. Elles ont une date de péremption. Ce sont les
boutiques éphémères, ou «pop up stores.» Venues des Etats-Unis, ces échoppes périssables sont bien souvent l’apanage des grands groupes comme Coca-Cola, qui s’apprête à ouvrir l’une d’entre elles
à deux pas des Champs-Elysées, fin avril. Objectif : célébrer le 125e anniversaire de la marque.
Derrière ce concept, se cache la volonté d’accroître encore la notoriété d’une marque, de préparer le consommateur à l’arrivée d’un nouveau produit, ou d’une future enseigne. Ainsi, l’ogre du prêt-à-
porter japonais Uniqlo avait d’abord opté pour un pop up store, à quelques semaines de l’ouverture de son enseigne parisienne, en octobre 2009.
Mais, comme la végétation abondante des sous-bois, les boutiques éphémères sont multiples. Outre les multinationales, de plus en plus de jeunes créateurs et de marques confidentielles font le choix de
ce type de structure, qui agit alors «comme une vitrine», selon Pierre Pomanti. Lui a cofondé un espace dédié aux boutiques éphémères, dans le XIe arrondissement, à Paris. Depuis un an et demi, son
Pop Up Store Oberkampf accueille une vingtaine de créateurs de prêt-à-porter, de design ou d’accessoires, un week-end par mois. «L’idée nous est venue à New York, où le concept est très développé.
Mon associé et moi disposions de cet espace de 200 m2 aux allures de loft. Il peut s’agir d’une alternative pour les jeunes créateurs qui n’ont pas les moyens de participer à des salons professionnels.»
Pour environ 300 euros, chaque marque dispose d’un stand pendant trois jours, et d’un féroce plan de communication : flyers, blogs et réseaux sociaux. Cette période courte, les jeunes créateurs la
mettent à profit pour toucher une clientèle «très au fait des nouvelles tendances, constate Laurent Vanucci, créateur de la marque de prêt-à-porter pour hommes Hotel Manufacture. A la différence des
ventes privées, les gens recherchent des nouveautés, plus que des prix bradés.» Pas question donc, de confondre ces boutiques champignons avec de simples braderies. «D’autant que l’on n’y vient pas
sur invitation», renchérit Thierry Bisseliches, directeur associé de My Pop Up Store, une agence qui fournit des boutiques éphémères clés en main.
Le décor y est soigné, avec DJ, animations, boissons. Résultat : un lieu propice à la flânerie, et pourquoi pas, à l’achat impulsif. D’où l’importance de bien choisir les produits présentés. «Il faut qu’il y ait une
certaine cohérence, et que le prix des pièces ne dépasse pas 300 euros, explique Pierre Pomonti. Pour les créateurs, il peut s’agir d’un tremplin, car les acheteurs de grandes enseignes multimarques y
viennent aussi en repérage.» Ainsi, le Pop Up Store Oberkampf reçoit chaque mois près d’un millier de demandes de créateurs de Paris, ou d’ailleurs, appâtés par un chiffre d’affaires qui peut atteindre
plusieurs milliers d’euros en un week-end.
Gare toutefois au champignon hallucinogène : les boutiques éphémères touchent parfois un bénéfice sur les ventes des créateurs, qui peut atteindre 10%.La responsable d’une boutique de vêtements
vintage parisienne :«Ce n’est pas justifié, on installe tout nous-mêmes, ils se contentent de fournir les moyens de paiement.»
http://www.mypopupstore.fr/
Boutiques éphémères
9. Exemples
9
The Sweet Flour bake Shoop.
On connaissait les fameux Mac Fleury de Mac Donald’s qui permettaient à tout à
chacun de créer sa propre glace avec la sauce (caramel, fraises, etc…) et les frian-
dises (m&m’s, mars, etc..) qu’il souhaite.
Un entrepreneur Canadien (de Toronto) a surfé sur cette idée pour lancer la pre-
mière boutique au monde permettant de créer son propre cookie : The Sweet Flour
bake Shoop.
www.sweetflour.ca
Sur-mesure
Nouveaux Ateliers
Dans la boutique de la rue Saint-Honoré, le client est accueilli par un vendeur-styliste. Trois minutes de bavardage
pour se mettre d’accord sur le style et l’usage du vêtement, et c’est parti. Pour commencer, on choisit un tissu, parmi
une gamme de 400 références, du 100 % coton pour les chemises au mélange de laine et soie, pour les costumes.
Dans la foulée, on décide de quelques détails qui feront toute la différence : forme du vêtement, du col, des bou-
tonnières, de la patte de boutonnage, de la couleur de la doublure, etc. « Tout est personnalisable, comme chez un
vrai tailleur », insiste François Chambaud, co-fondateur du concept. Quand tout est calé, place à la prise de mesure.
Là aussi, c’est très simple : il suffit de se dévêtir, d’entrer dans la cabine (qui ressemble à une cabine d’essayage
classique, si ce n’est qu’elle est baignée de lumière verte) et de laisser l’appareil faire son travail. Le client pose ses
pieds sur des repères au sol, écarte légèrement les bras et, d’un coup de flash, il est mesuré de tous les côtés. Deux
minutes plus tard, rhabillé, le résultat est sur l’écran, en 3D, petit bidon et mini bourrelets compris. Le vendeur-styliste
entre les divers éléments du vêtement choisi, la bécane l’adapte automatiquement sur le corps virtuel et donne un
aperçu, très réaliste, de l’effet final.Pour le voir en vrai, il faudra attendre quinze jours son succès). Dans l’intervalle,
le patron virtuel est envoyé en Chine, aussitôt imprimé sur place, puis réalisé par des couturiers chinois...
Sur-mesure
12. LES RÉSEAUX DE POINTS DE VENTE PROGRESSENT SUR LA VOIE DU DÉVELOPPEMENT DURABLE
Spécialisé dans la promotion du développement durable auprès des réseaux de points de vente, le Club Génération Responsable® accompagne depuis 3 ans les enseignes dési-
reuses de s’engager. A travers des conférences, des formations et des groupes de travail, l’association offre un cadre de réflexion et une plateforme d’échanges, ainsi que la pos-
sibilité de rencontrer des experts reconnus dans leur domaine.
C’est pour donner plus de visibilités aux initiatives responsables des réseaux, et aussi pour inciter davantage d’enseignes à bouger, que le Club Génération Responsable® a organisé
début novembre la cérémonie de remise des R Awards. Au total sept prix ont été remis, afin de souligner les nombreuses possibilités d’actions qui s’offrent à ceux qui souhaitent
initier une véritable démarche.
- Le Prix Spécial « Achats Responsables » a été attribué à l’enseigne Kuyichi, qui commercialise des jeans homme et femme fabriqués à partir de matières premières bio ou recyclées.
Les magasins, à l’image des produits de l’entreprise, utilisent principalement des matériaux recyclés et naturels.
- Le R award « Social RH » revient à l’enseigne L’Occitane, qui agit pour limiter l’impact de ses actions et de ses produits sur l’environnement, et qui travaille également à l’amélioration
du bien-être de ses employés. L’Occitane a par exemple mis en place un projet de crèche d’entreprise sur le plus gros site du groupe.
- Le R award « Amélioration Energétique » a couronné les actions de McDonald’s France en faveur de la réduction de ses consommations énergétiques, qui reposent sur une stratégie
concrète au niveau des points de vente, avec une forte implication des salariés à tous les niveaux.
- Le R award « Gestion des déchets » a été attribué à l’enseigne Cartridge World, spécialiste de la recharge de cartouches d’imprimantes, qui propose à son réseau une démarche
complète de gestion des déchets.
- Le R award « Point de vente responsable » a été attribué à AlterMundi pour l’éco-conception de ses points de vente, mais aussi pour la mise en avant de démarches de commerce
équitable.
Enfin, le réseau d’agences immobilières Guy Hoquet l’Immobilier s’est vu remettre un « prix coup de cœur du jury », et c’est McDonald’s France qui a obtenu le Grand Prix spécial
du jury récompensant la meilleure action, toutes catégories confondues. Le réseau de fast-food a ainsi gagné un voyage d’étude pour 2 personnes en Inde, afin de découvrir les
principes de traçabilité des produits et des filières d’approvisionnement au sein de l’usine de Switcher, une entreprise suisse de textile éthique très avancée dans ce domaine. Une
bonne façon de trouver l’inspiration pour aller encore plus loin dans une démarche responsable, car la route est encore longue !
Conscients de l’intérêt de mettre en place des politiques développement durable au sein de leur entreprise, les distributeurs sont de plus en plus nombreux à s’engager concrètement
dans ce domaine. Une récente enquête publiée par le Credoc montre justement que les professionnels du monde de la distribution sont convaincus que la RSE deviendra à terme
un élément essentiel de leur positionnement : la consommation sera à l’avenir davantage synonyme de raison, de responsabilité et d’éthique, et les distributeurs devront s’adapter
pour répondre aux nouvelles exigences des consommateurs.
Plus d’infos :
Le site de l’association Club Génération Responsable® : www.generation-responsable.fr
Extraits...
12
13. Exemples
13
Graavaa, le temple du marbre
Graavaa (le nom vient d’un ancien mot sanskrit signifiant «pierre») est le premier
magasin dédié au marbre et aux pierres naturelles. Plus de 150 pierres venant de
toute la planète y sont présentées, une palette unique au monde. C’est un exploitant
de carrières indien, Pearl Mineral, qui en est à l’origine.
A l’intérieur du magasin, les murs sont couverts de plaques de marbre représentant
les différents types et nuances de pierre. Il est même possible de tester différents
éclairages. Les clients qui amènent des photos de leur maison peuvent procéder à
une simulation de leur aménagement grâce à un logiciel spécial. Graavaa prévoit 50
ouvertures de magasins d’ici cinq ans.
Pays : Inde
Ouverture : 2009
Surface : 450 mètres carrés
Nombre de magasins : 1 (New Dehli)
Produits naturels
National Geographic, le rendez-vous des explorateurs
National Geographic a ouvert son flagship en 2008 à Londres, en espérant bien profiter de la forte notoriété du ma-
gazine. L’établissement organise des rencontres et des débats avec des photographes et voyageurs, collaborateurs
du magazine, des expositions, etc. Un restaurant propose des boissons et des menus issus du commerce équitable.
Chaque mois, un nouveau pays est mis à l’honneur.
Côté magasin, on y trouve plus de 10 000 produits siglés National Geographic (livres, montres, sacs, lunettes, vête-
ments...) Détail amusant : les clients peuvent essayer les vêtements en condition réelle, grâce à une cabine qui souffle
du vent glacial ou qui les fait suer à grosses gouttes. Plus de 40 000 clients se pressent chaque jour dans le magasin
et 20 nouvelles ouvertures sont prévues d’ici fin 2010.
Pays : Angleterre
Ouverture : 2008
Surface : 1 800 mètres carrés
Nombre de magasins : 2 (Londres, Singapour)
Groupe : National Geographic
Boutique - Laboratoire
14. 14
Murale, la parfumerie-service
Chez Murale, plus de 30 spécialistes sont chargés de répondre à toutes les de-
mandes (conseils de maquillage personnalisés, etc) et des cours de soin pour la
peau sont régulièrement organisés.
Il est même possible d’y réserver une cure thermale ou de s’y préparer pour son
mariage. Plus de 200 marques sont représentées dans ces immenses boutiques
(300 mètres carrés, soit bien plus que la moyenne habituelle). On y trouve les
grands noms de la cosmétique (Chanel, Estée Lauder, Lancôme...), qui disposent
d’un espace dédié, aussi bien que des petites marques «tendance» (Natura, Bisse,
Murad, Darphin...). SDM détient déjà 1 200 parfumeries «classiques» au Canada.
Pays : Canada
Ouverture : 2009
Surface : 300 mètres carrés
Nombre de magasins : 3 (Ottawa, Montréal, Toronto)
Boutique - laboratoire
Kbane, la jardinerie écolo
Alors qu’il existe déjà une offre de magasins «écolo» dans l’alimentation ou la cosmétique par exemple, le choix était
jusqu’ici plutôt limité pour le bricolage et la décoration. C’est justement le concept de Kbane, qui propose tout le ma-
tériel pour se construire une maison écologique. «75% des 3 000 produits vendus chez Kbane ne sont disponibles
nulle part ailleurs», note Ebeltoft. Par exemple, de la menuiserie issue de forêts gérées, des ampoules spéciales à
économie d’énergie, de la peinture biodégradable à base d’argile... Les étiquettes indiquent l’impact écologique de
chaque produit.
Le personnel a été spécialement formé pour prodiguer des conseils en économies d’énergie et il est possible de tester
un bon nombre de produits. L’ouverture d’un deuxième Kbane est prévue en 2011.
Pays : France
Ouverture : 2009
Surface : 1 200 mètres carrés
Nombre de magasins : 1 (Villeneuve d’Ascq)
Groupe : Adéo (Leroy Merlin)
Produits écologiques
15. Exemples
15
ALTERMUNDI
Altermundi est une entreprise gérant des boutiques de commerce équitable. La pre-
mière boutique a vu le jour en 2003 à Paris. Avec une surface supérieur à 500 m2,
ce magasin est le plus grand espace de vente permanent dédié au commerce équi-
table en France. Le réseau compte compte aujourd’hui une dizaine de magasins et
présente une offre déclinée en 5 univers : Mobilier, Déco, Mode, Bien être, Enfants.
Une offre riche et variées de produits issus du commerce responsable.
Une charte d’agencement dédiée et éco-conçue
Commerce responsable
Merci
Des néons qui font froid dans le dos, des vendeurs qui grincent des dents et des murs qui font la tête… Si c’est
l’image que vous avez d’un Concept Store, il va falloir reconsidérer la chose. Bienvenue chez MERCI, un magasin qui
fait dans le beau, le bon et le bien.
Dans ce loft majestueux inondé de lumière, on se balade de pièce en pièce comme dans une maison, débusquant dans
une malle une petite robe de créateur, achetant quelques roses chez les fleuriste, puis s’abandonnant dans un canapé
du café bouquiniste pour choisir sa prochaine lecture autour d’une limonade. Et tout cela, pour la bonne cause : les
bénéfices réalisés sur vos achats sont reversés à des œuvres caritatives.
Autour des créateurs de ce magasin à vocation philanthropique se sont réunis de grands noms comme Annick Goutal
et sa fontaine de parfums, ou encore Stella Mc Cartney et Yves St Laurent, qui ont renoncé à leur marge commerciale
pour soutenir le projet et dont vous pourrez donc acheter les créations à -30%, pour votre plaisir et… au bonheur
des autres.
Sociétal
16. 16
Distributeur de fruits frais
Que ce soit au boulot, pendant nos loisirs ou en déplacement, nous usons et abu-
sons tous des fameux distributeurs de boissons et de snacks. Quoi de plus nocif
pour notre bien être et notre ligne ?…
Il n’existe hélas que très peu d’alternative pouvant nous sustenter au cours des
traditionnelles fringales de 11h00 et 17h00… Lofresco, Une société espagnole
implantée à Barcelone commercialise depuis peu un nouveau type de distributeur
automatique. Ce distributeur, ne vend que des fruits et légumes bios.
Naturel
Natureo
Crée par un ancien d’Intermarché et dirigé par son fils, Naturéo propose plus de 10 000 produits bio dans ses rayons,
une première en France.
Inspiré par Whole food market, les hypermarché bio Américains, les créateurs de Naturéo se lancent dans l’aventure
en offrant aux producteurs bio une meilleure distribution. Tous les produits sont bien-sûr estampillé bio dans ce su-
permarché dont la surface dépasse largement les autres magasins bio : Naturéo assure 1 000m2 de surface pour
150m2 le maximum des magasins bio de type Biocoop, Naturalia, Les nouveaux Robinsons, La vie Claire…
Produits BIO
17. Exemples
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LANDMARK
Cet étonnant supermarché est situé à Manille aux Philippines Situé dans le centre com-
mercial de TriNoMa (Triangle North of Manila) - 195 000 M2 inaugurés en mai 2007 - le
supermarché (lui même intégré au grand magasin Landmark) s’etend sur une surface de
9000m2. L’espace a été intelligemment délimité au moyen d’imposantes armatures sus-
pendues et découpées tout en rondeurs, ramenant la hauteur sol-plafond à 3M40 et créant
des zones plus intimes. Boyd a cherché à exprimer l’energie et le mouvement à travers des
découpes ovales tant sur les îlots que le long des displays qui serpentent les murs. Les
îlots illuminés sont posés comme des écrins.Pour réduire les coûts en énergie, l’éclairage
halogène et fluorescent a été limité aux plafonds et aux displays tandis que le reste du su-
permarché est en basse consommation. De même les matériaux en acrylique ont remplacé
le bois extrêmement restreint aux Philippines.
Cette réalisation peu coûteuse (environ 50$/m2 grâce à l’utilisation de main d’oeuvre et de
matériaux locaux) vient définitivement renouveller la «shopping mall experience» ...
Concept environnemental
Rice to riches
Réalisé par l’agence Hassenstein Design le concept repose sur l’idée simple de l’éllipse, symbolisant le grain de riz...
depuis la vitrine, la signalétique jusqu’aux murs (pas de coins), au comptoir, aux packagings (bols et cuillers), à l’éclai-
rage, tout est ovale. Ces formes futuristes sont pures, élégantes, presque sensuelles et offrent un bel exemple de design
organique :émanation de l’architecture organique car inspirée des éléments de la nature: elle a pour but de procurer un
«bien être spatial».
Des bandes de résine rétroéclairées s’illuminent le soir de brun et d’orange sur les tables et le comptoir. Les tables en
acrylique sont suspendues au plafond par un tube en acier émaillé et créent une atmosphère «space»(voir photo). Sur les
murs, Susanne Hassenstein a retravaillé numériquement des photos du berlinois Idris Kolodziej: celle derrière le comptoir
est une crème fouettée transformée en chaîne de montagnes «cremeuses»! Les codes couleurs sont également une dé-
clinaison du concept: rouge pour la cannelle, orange pour la mangue, marron pour le café et vert pour la pomme. Jemal
Edwards (ex-chef pâtissier du Montrachet et de Nobu) a travaillé six mois sur la texture et les goûts de son gâteau de riz.
Avec 24 variétés hypercréatives et sans cesse renouvelées, allant du»Chocolate Carnivore With Dark Raisins» , «Stubborn
Banana with coconut milk and nutmeg»,» herb-scented Coffee Collapse with Cardamom» au «Bottomless Pear with Anise»
ou encore «sex, drugs and rocky road» le rice pudding parlor ne désemplit pas.
Fast food produits naturels
20. L’accompagnement des nouveaux modes de vie liés à la mobilité engendre des nouvelles relations vers les marques
« Les systèmes de lieux et de temps ont basculé. Le paradigme d’un domicile autour duquel s’organisait le déroulement du quotidien dans une logique
d’attraction radioconcentrique (…) explose. Il n’y a plus une proximité unique, (…). Un archipel dont chaque îlot héberge un morceau du quotidien se
dessine pour chaque individu[1]».
Les entreprises sont encouragées à adapter leur offre à des attentes différentes, issues des modes de vie propres de chaque individu. Les innovations les
plus remarquées concernent aussi bien la distribution elle-même et l’installation de points de vente sur les lieux de passage que la présentation des pro-
duits de manière adaptée à ces nouveaux modes de vie mobiles.
L’ouverture de points de vente de distribution alimentaire dans les gares ou les Aéroports correspond aux besoins d’individus de plus en plus mobiles.
Dans de nombreuses villes de banlieue le lieu de vie le plus fréquenté est devenu la gare à rebours des anciennes places de village où se tenait le marché,
ou du supermarché. Le commerce n’est plus un lieu de destination mais c’est à la gare à l’occasion de leurs déplacements que les individus pressés des
centres urbains du monde entier souhaitent faire leurs courses.
L’évolution est aussi sensible pour les personnes qui se déplacent en automobile : les supérettes accolées aux stations-service d’autoroute ont une fré-
quentation supérieure à celle des supermarchés au Royaume-Uni : 450 contre 420 millions de passages en 2001.
Les industriels et les distributeurs ont dû s’adapter à ce changement pour proposer dans des emballages adaptés à la mobilité les produits qui étaient
hier disponibles seulement en grand format. « Anytime, Anyplace, Anywhere » affirmait le Président de Nestlé et la marque Christian Dior lançait une ligne
Dior Voyages disponible dans les aéroports pendant que les industriels de l’alimentaire encourageaient le snacking pour ne voir disparaître leurs clients
dans la restauration hors-domicile dont les taux de croissance continuent de faire pâlir d’envie les distributeurs et industriels traditionnels. En France le
taux de restauration hors domicile est de 17% contre déjà 26% au Royaume-Uni. Il ne représente que 10% du budget alimentaire des français mais plus
de 40% des américains[2].
En réaction à ces politiques marketing de plus en plus sophistiquées, certains dirigeants d’entreprise simplifient leur offre soit un certain retour au mar-
keting fordiste et entrepreneurial du début du vingtième siècle. Connue sous le nom de Low-Cost, cette nouvelle approche bouscule le marketing dans de
nombreux secteurs industriels sans pour autant apparaître forcément peu attractif ou désuet.
[1] Bruno Marzloff, Mobilités Trajectoires fluides, La Tour d’Aigues, Editions de l’Aube, 2005, p. 47.
[2] Sources : « La restauration en France », GiraConseil 2009 et l’observatoire de la consommation alimentaire, Faculté universitaire des sciences agrono-
miques, Gembloux (Belgique), 2006.
Extraits...
20
21. Exemples
21
Havaianas, le paradis de la tong
La marque brésilienne de tongs Havaianas est déjà célébrissime dans le monde en-
tier : née en 1962, elle est présente dans 60 pays mais ne possédait jusqu’ici pas de
magasin à son nom. La marque a décidé en 2008 d’ouvrir un flagship à Sao Paulo.
Les clients entrent par une sorte de véranda arborée et découverte, ce qui créée
une ambiance «jungle» quand il pleut. Aux murs sont accrochées les tongs de toutes
les couleurs qui créent «un arc-en-ciel» et les produits best-sellers sont présentés
dans un bac géant. Le cœur du magasin se situe au sous-sol, où la totalité des
350 références sont disponibles : tongs, mais aussi sacs et accessoires. Un stand
permet aux clients de commander leurs tongs sur-mesure. Depuis son ouverture en
2008, le magasin enregistre une moyenne de 4 000 à 5 000 ventes par jour.
Pays : Brésil
Ouverture : 2008
Surface : 300 mètres carrés
Flagship Brésil
Swarovski, l’atelier du cristal
On ne présente plus Swarovski, la célèbre marque autrichienne de cristallerie. Dans ses magasins dédiés, les clients
peuvent composer leur bijou sur mesure.
Des dizaines de pierres de forme et de taille différentes sont présentées le long des murs. Ils peuvent ensuite être
combinés avec des supports de styles variés (bracelets en cuir, colliers en argent...). Il est même possible de les
incruster à un T-shirt d’une créatrice de mode pour 150 euros, sur des bottines ou sur son téléphone portable.
Avantage de ce système : il est accessible à tous les budgets. Au deuxième étage, dans l’espace détente, les clients
peuvent boire une coupe de champagne dans de confortables fauteuils blancs.
Pays : Angleterre
Ouverture : 2008
Surface : 300 mètres carrés
Nombre de magasins : 4 (Paris, Londres, Shanghai, New York)
Groupe : Swarovski
CA groupe 2009 : 2,25 milliards €
Flagship Autriche
22. 22
Action city, le bazar du gadget tendance
Une compagnie singapourienne a lancé la chaîne de magasins Action city, dédiée
aux gadgets. Peluches, accessoires, gadgets électroniques, mais aussi poupées,
tamagotchis, tirelires... La caractéristique de tous les produits vendus dans ce ma-
gasin est d’être à la pointe. Certains sont même devenus cultes en Asie, comme
le Breadou, une sorte de coussin antistress en forme de baguette de pain ou de
donut, vendu à plus de 10 000 exemplaires par mois. Ils sont d’ailleurs vendus dans
un espace imitant une boulangerie.
Autre point fort de la boutique : les démonstrations excentriques des vendeurs. Ac-
tion city est déjà présent dans 10 pays, et le sera dans 20 pays d’ici cinq ans, sous
forme de succursale ou de franchise.
Pays : Singapour
Ouverture : 2000
Surface : nc
International - Gadgets best of du monde
Recipease, le magasin où l’on cuisine
En Angleterre, tout le monde connait Jamie Oliver, la star des fourneaux. Surfant sur sa notoriété, ce dernier a créé
un magasin au concept original : chez Recipease, les clients achètent des ingrédients qu’ils cuisinent sur place sous
la houlette d’un cuisinier professionnel. Ils peuvent ensuite soit ramener leur plat chez eux soit le déguster sur place.
Il est possible de s’inscrire directement en magasin ou par rendez-vous sur Internet.
De la préparation express (10 minutes chrono) aux mets les plus sophistiqués, il y en a pour tous les goûts et tous
les budgets. Un repas léger pour deux revient par exemple autour de huit euros. Un deuxième magasin doit ouvrir
en 2010 à Brighton. Il vendra en plus des accessoires de cuisine et salle de bain, du textile (serviettes, nappes...) et
des luminaires.
Pays : Angleterre
Ouverture : 2009
Surface : 230 mètres carrés
Nombre de magasins : 1 (Londres)
Groupe : Jamie Oliver
Cuisine - Angleterre
23. Exemples
23
Ajmal, la parfumerie entre orient et occident
Ajmal est l’un des principaux fabricants et distributeurs de parfum au Moyen-Orient.
Il possède déjà 120 boutiques à son nom, mais pour élargir son réseau à une clien-
tèle plus internationale, il a lancé un nouveau concept de magasin. Alors que dans
les pays du golfe les femmes changent de parfum plusieurs fois par jour, les femmes
occidentales ont souvent une marque préférée.
Plus moderne, ce magasin est donc divisé en trois espaces, ayant chacun une am-
biance différente. Un premier est dédié aux parfums de marques classiques. Dans le
deuxième, plus intimiste, se trouvent des huiles essentielles en flacon. Le troisième,
le plus passant, regroupe toutes les nouveautés. Dans les trois années qui viennent,
35 nouvelles ouvertures sont prévues.
Pays : Emirats arabes unis
Ouverture : 2009
Surface : 120 mètres carrés
Bien être Orient
15th avenue : Starbucks se met à la bière
15th avenue est la nouvelle arme du groupe Starbucks, la célèbre enseigne de cafés dont le chiffre d’affaires stagne
depuis plusieurs années. Son objectif est de redonner du «prestige» à la marque, note Ebeltoft. Avec son air d’ancien
théâtre et sa décoration en bois et métal, le style tranche en effet avec l’ambiance jeune des cafés Starbucks habituels.
Mais la principale nouveauté, c’est la vente d’alcool (bière et vin), un sujet tabou jusqu’ici pour l’enseigne. 15th ave-
nue propose d’ailleurs un choix beaucoup plus large de boissons avec chaque jour des nouveautés. Le café encou-
rage également le développement culturel local en invitant par exemple des groupes de musique, des associations de
quartier ou des artistes. Enfin, la musique diffusée dans le café est choisie par les clients eux-mêmes.
Pays : Etats-Unis
Ouverture : 2009
Surface : nc
Nombre de magasins : 1 (Seattle)
Groupe : Starbucks
CA groupe 2009 : 9,8 milliards $
Made in USA
24. 24
Uniqlo prend Paris d’assaut
Uni-Qlo pour Unique Clothing Warehouse. C’est en 1984, à Hiroshima, au Japon, que
le premier magasin Uniqlo a ouvert ses portes. L’intérieur du point de vente était
alors un simple espace, avec des articles entassés comme dans un entrepôt. 2009
: l’enseigne est devenue mondiale (plus de 850 magasins) et installe un flagship
dans un immeuble haussmannien de la rue Scribe, dans le IXe arrondissement, à
Paris. Le 1er octobre, date de l’ouverture, les premiers curieux patientent jusqu’à
25 minutes sur le trottoir avant de pouvoir pénétrer dans l’univers “hype made in
Japan”.
Fripes du Japon
Karstardt
est un grand magasin incontournable de Stuttgart. D’autant plus que, comme dans beaucoup d’autres villes, l’en-
seigne allemande possède aussi un autre grand magasin consacré au sport : Karstardt Sport.
Equipement maison et personne allemagne
25. Exemples
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Ethnic Angel
Un magasin de proximité qui propose son assortiment habituel et en plus des ré-
férences et produits venus du monde entier, plus besoin de faire des listes sur des
produits à rapporter quand vous partez en Angleterre, aux Etats-Unis ou ailleurs...
Produits du monde entier
Droguerie Markt
DM est un sigle qui signifie Droguerie Markt. C’est une grande chaîne allemande qui concentre sur des magasins de
proximité tout ce qu’il faut en hygiène, soin, beauté, parapharmacie.
Hygiène - Allemagne
28. Archigraphik, une nouvelle tendance pour les magasins ?
L’agence AKDV a habitué les fidèles d’Admirable Design à traquer pour eux les ten-
dances qui se dessinent dans le domaine de l’archi commerciale.
Voici que l’agence a découvert un courant lourd qui associe le graphisme, la com et
l’archi ! Logiquement appelé : l’archigraphik !
Suivez le guide...
« L’Archigraphik » est une nouvelle tendance pour les magasins et les flaships, née de la rencontre
entre l’architecture, le graphisme, la communication…
Mais de quelle manière cette tendance s’affirme-t-elle comme un moyen de communication ? Pour-
quoi un tel développement de l’Archigraphik pour les marques enseignes et les marques de distribu-
tion ? Comment influence-t-elle le commerce ?
L’Archigraphik est un concept qui repose sur des éléments graphiques et de communication plus que
sur l’architecture et le merchandising.
Explication : de nouveaux territoires d’expression apparaissent alors où la marque explore la forme
des bâtiments eux-mêmes (siège de la société Longaberger, Ohio) ou de manière plus classique,
joue sur ses codes couleurs, la visibilité de son logo… (Ikea, MacDonald, Total...).
“Le développement du libre-service est également un facteur qui a rendu nécessaire le développe-
ment de la signalétique intérieure des magasins. En prenant l’exemple du traitement particulier des
rayons « Boucherie », « Mon traiteur » ou « La Cave à vins » au sein des grandes surfaces, nous pou-
vons constater que la signalétique est devenue de nos jours source de valeurs, en mettant en avant
un métier, ses valeurs et sa différence» selon François Hannebicque, directeur de création associé
de l’agence.
Ainsi la communication dans les points de vente s’est enrichie au fil du temps de nouvelles missions
telles que renforcer la présence et le territoire de la marque, augmenter les services ou bien encore
véhiculer un métier et une identité par l’Archigraphik.
Si cette tendance a pris un tel élan en quelques années, nous ne pouvons poursuivre notre approche
sans nous pencher sur les différents facteurs inhérents à l’ampleur de ce développement.
Face à une hyperconsommation de l’enseigne, les magasins doivent trouver aujourd’hui de nouvelles
solutions pour se démarquer et rendre attractifs leurs points de vente.
Bien que l’échange et la rencontre entre la marque et le client restent le point c’est essentiellement
l’évolution technique actuelle qui permet à l’archigraphik de belles innovations. Naissent alors de ce
déploiement des possibilités, de nombreuses impressions surprenantes sur tous types de matériaux
: carton recyclé, aluminium, cuivre, surface courbes, verre, sols souples, parquets, carrelages, pla-
fonds acoustiques, stratifiés...
L’arrivée des écrans dans les points de vente est en phase d’être remplacée par différents sup-
ports multi-touch, où le consommateur n’est plus passif mais peut interagir avec l’élément. D’autres
exemples variés apparaissent également comme les façades de bâtiments qui n’hésitent plus à jouer
la carte des écrans à l’image d’une multitude pixels où les images défilent. La réalité augmentée qui
voit le jour dans les boutiques et permet au consommateur d’essayer un produit de chez lui à l’aide
de son iphone et d’une webcam, ou bien encore l’exploitation surdimensionnée des écrans à led qui
produit un effet impressionnant et multidimensionnel.
Quelques exemples internationaux de cette tendance :
• Lisbonne :
Le magasin exclusif de la marque Adidas , Sneakers Delight, customisé et décoré par des graphistes.
• Balhrain :
La Villa Moda de Marcel Wanders , un Concept Store hyper trendy entre graphisme et décoration.
• Londres :
Le Flagship pour la Fiat 500, qui joue la tendance pop des années 70 avec un décor très archigraphik
par ses adhésifs chromés.
• Londres :
Le Restaurant Inamo que l’on pourrait qualifier d’apogée du graphisme avec la projection numérique
des menus dans des assiettes. Toutes les tables ont ainsi une couleur, une ambiance et un graphisme
différents.
• New-York :
Le Rice to Riches est un restaurant à base de riz. Cette thématique est ainsi déclinée à travers la
vitrine, les tables, les assiettes… et l’ensemble du graphisme tourne autour de cette offre sur le ton
de la dérision et de la gourmandise sans limite.
• Paris :
La boutique Alter Mundi joue sur deux faces : le blanc et l’orange. À la différence des boutiques de
commerce équitables, Alter Mundi met en avant le design, ce qui explique ainsi que la notion de com-
merce équitable sur l’enseigne, sur la vitrine, sur l’intérieur du papier cadeau… ne soit pas lisible
de premier abord.
• Paris :
L’hôtel Le Mama Shelter. Une création du designer Philippe Starck où l’on retrouve un grand plafond
en ardoise proposant un graphisme modulable à la craie ainsi qu’un grand bar central multi-touch…
• Lyon :
Le Sofitel Bellecour, marqué par la personnalité de l’architecte Patrick Norguet. Impressions numé-
riques sur soie, sur-dimension du motif… Chaque espace a un décor particulier.
Source : http://www.admirabledesign.com/Archigraphik-une-nouvelle-tendance
Extraits...
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29. Exemples
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SEPHORA et CALVIN KLEIN
L’utilisation de distributeurs c’est tendance ! Sephora a trouvé un nouveau terrain
de jeu pour promouvoir le parfum unisexe CK One de la maison Calvin Klein. Ainsi, du
7 au 20 février dernier, dans les stations de métro Charles De Gaulle Etoile, la Dé-
fense, Miromesnil et Montparnasse, les usagers ont pu découvrir des distributeurs
d’un nouveau genre, le distributeur de parfums, appelé « Pocket Store ».
Cette opération exclusive, a été imaginé pour promouvoir le nouveau format de par-
fum CK One, un flacon de 15ml vendu 10€. Un nouveau packaging nomade, qui per-
met d’emmener son parfum partout avec soi et même dans l’avion. Un mini parfum,
avec un prix attractif, qui répond au besoin de mobilité des nouvelles générations
et en plus, de part sa taille, il incite au ré-achat et donc à la fidélisation des clients.
Une opération marketing audacieuse, originale et innovante qui a générer le buzz
autour de Sephora et de Calvin Klein.
DISTRIBUTEURS AUTOMATIQUES PRODUITS DE LUXE
Laxomat, entre boutique et distributeur automatique
Mini-boutique mais maxi-horaires : tel pourrait être le slogan de Laxomat (contraction de lax – saumon en suédois
car au départ la plupart des plats étaient à base de saumon – et automat). Inventé par un restaurateur indépendant
suédois, il propose des plats cuisinés discount à n’importe quelle heure de la journée.
Les plats sont en effet préparés par le restaurant situé à proximité. Pour entrer dans la boutique, il faut introduire
sa carte bancaire dans un lecteur. Les clients choisissent ensuite les produits de leur choix, qui sont chacun équipés
d’une puce RFID. Cette puce permet à la caisse automatique de reconnaître les plats sans avoir à les scanner. Une
fois les courses payées, la porte s’ouvre automatiquement. Les quatre magasins enregistrent une moyenne de 350
000 plats achetés par an.
Pays : Suède
Ouverture : 2005
Surface : 27 mètres carrés
Nombre de magasins : 4
Groupe : Laxomat
FOOD RFID
30. 30
Sconto Maxi, l’épicerie physique ET virtuelle
Mis en place par un entrepreneur italien, Sconto Maxi est un self-service d’un nou-
veau genre. Ici, nul besoin de parcourir de longues allées et de pousser un chariot
: seuls quelques exemplaires des 2 700 produits en vente sont disposés sur les
étagères, et encore seulement pour l’exposition.
Pour faire ses courses, le client scanne les produits avec un lecteur optique. Une fois
la commande terminée, il va récupérer ses sacs à un comptoir. C’est une opératrice
qui s’occupe de préparer les produits, stockés dans une grande réserve à l’arrière
du magasin. Un gain de temps pour le client, mais surtout de gros avantages pour
la boutique : une surface de vente réduite au minimum, une logistique simplifiée et
un vol quasi inexistant (3% du chiffre d’affaires des supermarchés en Italie).
Pays : Italie
Ouverture : 2008
Surface : 250 mètres carrés
Gain de temps
Apple Premium Reseller
Enfin un Apple Premium Reseller (APR) à Poitiers.
À l’origine de cette bonne idée, la société charentaise Informatique & Prévention (IP), qui n’en est pas son coup
d’essai. Déjà présente à Angoulême et La Rochelle, l’entreprise, agréée Apple mais qui revendique haut et fort son
indépendance, a jeté son dévolu sur la zone commerciale d’Auchan, au sud de l’agglomération, pour ouvrir, cette
semaine, sa troisième boutique en région. Avec une nouveauté à la clé. « C’est la première fois, en France, qu’un APR
s’implante dans la galerie marchande d’un hypermarché. Généralement, on les trouve dans les centres-villes », s’en-
thousiasme David Bourbon. Entouré de ses 22 salariés (pour 5,8 M€ de chiffre d’affaires), le dirigeant d’IP a investi
plus de 170 000 euros dans cet ambitieux projet et table sur un chiffre d’affaires de 1,8 M€ dès la première année.
Dans un « APR », petit frère des mythiques Apple Store du géant californien de la microinformatique, on vit et on res-
pire au rythme du Mac. La boutique poitevine a logiquement adopté le design épuré et soigné propre à la marque. Sur
100m2 de surface commerciale, lle étale l’ensemble de la gamme : ordinateurs, baladeurs, logiciels, accessoires à
foison… Et le conseil en prime. Quatre personnes prêtent une oreille attentive aux demandes des clients et distillent
gratuitement leurs conseils à grand renfort de démonstrations.
Apple en centre commercial
31. Exemples
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Inamo restaurant
Situé à Soho (Londres) le restaurant inamo, est parmi les premiers à introduire
les nouvelles technologies pour créer une expérience véritablement interactive et
personnalisée. A la fois divertissant et très pratique, le concept de ce restaurant
très “design” est de proposer à leur clients une table “magique” : à part comman-
der directement à partir de la table, les clients peuvent aussi changer la nappe et
l’ambiance de la table ou regarder ce qui se passe dans la cuisine en temps réel. Il
est également possible de commander un taxi direct à partir de la table ou de voir
le plan du metro. Le contenu visuel est projeté sur les tables qui sont elles équipées
avec des touch panels.
http://www.inamo-restaurant.com/gallery-videos.php
Tables tactiles au restaurant
My style so cut
Des japonais ont mis au point une cabine répondant à l’attente de gloire des adolescentes, de paillettes et de star
système. Il s’agit d’un appareil « type photomaton » d’une dizaine de mètres carré dans lequel 3 personnes peuvent
se mouvoir debout, danser et prendre la pose devant un objectif. Il s’agit du MYSQ (My Style So Cute), ça ne s’invente
pas…
Le MYSQ dispose de tout un tas de capteurs et d’effets qui se déclenchent, entre autre, au gré de vos différentes
poses et selon votre rythme dans la cabine. La lumière joue également un rôle important et permet un rendu final
très professionnel en valorisant les jeunes face à l’objectif.
Lorsque la séance est terminée, le MYSQ génère une vidéo très pro sur laquelle de nombreux effets de flou et de
scintillement sont appliqués. Le résultat est relativement kitsch mais cela cartonne réellement au pays du soleil levant.
Le MYSQ peut ensuite transférer la vidéo sur n’importe quel support portatif de type téléphone mobile, Ipod ou clé
USB.Les jeunes fans pourront alors diffuser largement cette vidéo de téléphone en téléphone et l’intégrer très faci-
lement sur leurs blogs.
Un tarif attractif à 4$ la séance permet de justifier une visite régulière... www.ututu.com/mysq
Expérience connectée
32. 32
BNP Paribas Concept Store
Laboratoire d’innovation, ce modèle unique d’agence permet notamment de pro-
poser une nouvelle approche dans la relation bancaire et de tester l’utilisation des
nouvelles technologies au sein de l’agence.
Un Concept Store développé pour répondre avant tout aux nouveaux besoins des
clients et
-> Proposer à tous clients et non-clients une expérience nouvelle, un lieu ouverts
à tous client et non-client.
-> Réinventer la relation avec clients et prospects, par la transparence et l’écoute,
autour de l’information et de la pédagogie
-> Faire de l’agence un laboratoire de l’innovation et de nouveaux usages
-> Positionner BNP Paribas comme pionnier de l’innovation
www.bnpparibas.net
Laboratoire NTIC
Foncier Home
Un espace de 1800 m2, ce concept store est entièrement dédié aux projets immobiliers tant pour les primo accédants
que la cible patrimoniale.
Un bar lounge (avec Colombus), des salons privés, un étage dédié aux expositions actuellement occupé par un expo
sur l’habitat durable.
Ce lieu présente aussi une innovation, un pass RFID est remis au visiteur. Ce pass lui permet de mémoriser toutes
les références collectées sur 38 bornes tactiles en libre service au sujet des crédits travaux, des expertises de biens
immobiliers, de vente de biens locatifs...
Immobilier - Puce RFID
33. Exemples
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Repetto
La célèbre marque de ballerine et de chausson de danse Repetto lance un tout
nouveau concept en collaboration avec l’agence interactive Marcel. Basée sur le
principe de la « Kinect » la boutique du 22 Rue de la Paix dans le 2nd arrondissement
a été équipée d’une vitrine interactive. Pour la première fois au monde, ce dispositif
innovant - utilisant la dernière technologie de reconnaissance de mouvement de
Microsoft, permettra aux passants de faire défiler danseuses et décors d’un simple
geste de la main.
Le spectateur devient le chef d’orchestre de cette “vitrine 2.0”* et découvre au grè
de ses mouvements les plus grands ballets revisités par Repetto.
Hologrammes
Cityssimo
Cityssimo est un service de retrait de colis accessible via un abonnement gratuit et sans engagement. Ce service per-
met de réceptionner vos colis dans un des 31 espaces Cityssimo et de les retirer 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24.
Où trouver un espace Cityssimo ? Les 31 espaces Cityssimo sont présents en île de France (22 à Paris intra muros et
5 en banlieue Parisienne ) à Lille, Nantes, Lyon et Aix en Provence. L’accès se fait grâce une carte d’abonné qui est
remise gratuitement après votre souscription en ligne.
Logistique ecommerce
36. Le vaste champ d’application du marketing générationnel
« Tout produit ou service s’inscrit dans l’emploi du temps des consommateurs, une culture, une connaissance, voire une autorisation de la société. Il
s’adresse, en fait, à une cible de consommateurs privilégiés aux caractéristiques d’âge spécifiques[1]»
Les Seniors : un marché découvert tardivement
Dans le courant des années 1980 les spécialistes américains du marketing se rendirent compte que le magazine le plus lu outre-Atlantique était Modern
Maturity de « l’American Association of Retired Persons ». 22 millions d’Américains âgés de plus de cinquante ans étaient abonnés à cette revue, symbole
d’un nouveau segment de marché particulièrement attractif car, dans un grand nombre de secteurs industriels, les seniors sont les clients les plus fortu-
nés. La moyenne d’âge des acheteurs de voitures neuves haut de gamme est de 61 ans selon une enquête de Ford Royaume-Uni publiée en 2001. 80%
des clients de croisière sont des personnes âgées de plus de 60 ans. Les exemples ne manquent pas pour désigner les baby-boomers comme un segment
de marché aussi attractif qu’il fut longtemps ignoré : « en 1965, un tiers des Européens avait moins de 20 ans, un cinquième seulement plus de 50 ans.
Aujourd’hui la proportion s’est inversée». L’accélération du lancement avec succès de nouveaux médiateurs (presse, agences de publicité, sociétés d’études
de marché) dédiés à ce marché confirmait son degrée d’attractivité.
Les enfants : un marché de compensation en forte croissance
« Papa et maman sont trop occupés à gagner l’argent de la famille, ils n’ont pas le temps de le dépenser, alors ils délèguent les cordons de la bourse à
leurs enfants».
Un Institut de l’enfant est créé en France en 1972. C’était le signal d’une attention particulière accordée à ce segment de marché. Non seulement, les en-
fants ont un véritable pouvoir d’achat évalué à un milliard d’euros en 2000 mais leur pouvoir de prescription est à la mesure du sentiment de culpabilité
grandissant qui envahit des parents acharnés au travail et soumis à des horaires étendus. Les enfants sont aussi les destinataires des cadeaux de leurs
grand-parents qui représentent par exemple 30% des acheteurs dans les magasins de jouets.
Les responsables marketing se sont aussi intéressés au marché du nouveau-né. Selon la Fédération Française des Industries du Jouet les jeunes parents
consacrent 30% de leur budget global à leur bébé soit 10% de plus qu’il y a dix ans. L’individualisation progressive du budget familial en fonction des
attentes particulières de chacun (seniors, femmes, enfants, bébé) marque la fin d’une consommation familiale semi-collective.
Cette orientation poussa à la sophistication des pratiques marketing : emploi des techniques de promotions et de marketing direct par un ciblage précis
des segments de population concernés et recours aux nouveaux médias diversifiés (chaines de télévision et magazines thématiques).
[1] Jean-Paul Treguer et Jean-Marc Segati, Les nouveaux marketing, op.cit, p.14.
Extraits...
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37. Exemples
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Chicco Village, un village dédié aux enfants
Chicco Village est un concept de magasin italien tout-en-un dédié à la famille. Sous
le même toit se trouvent des boutiques de jouets, de sièges auto, de produits de
puériculture, de chaussures, mais aussi une nurserie, un vaste espace de jeux, un
café, et un musée du cheval de bois unique au monde.
Chaque boutique dispose d’une entrée séparée, mais on peut librement circuler
entre elles à l’intérieur du complexe, comme dans une galerie commerciale (sauf
qu’ici il s’agit bien de la même enseigne). Chicco Village organise aussi des anniver-
saires pour les enfants, des exercices de préparation à l’accouchement pour les fu-
tures mamans et dispense des conseils éducatifs aux parents. «Les clients viennent
parfois de très loin pour passer la journée dans le magasin», note Ebeltoft.
Pays : Italie
Ouverture : 2008
Surface : 2 000 mètres carrés
Village enfants - bébés
Les enfants ont leurs salons de beauté (made in Liban)
Habillées de robes roses, les fillettes, âgées entre cinq et onze ans, choisissent des teintes roses ou bleues pour
leurs ongles en attendant leur tour.»Il ne s’agit pas de pourrir nos enfants», assure Maya Hilal, 34 ans, propriétaire
du Spa-Tacular, situé dans le quartier branché d’Achrafieh.
Hilal, une designer, a créé ce salon aux couleurs flashy avec l’aide de sa soeur quand sa fille aînée, âgée aujourd’hui
de sept ans, a commencé à se pomponner.
«J’ai pensé que nos salons, des salons pour adultes, n’étaient pas faits pour les enfants. Les couleurs qu’ils utilisent,
les soins, l’ensemble», a-t-elle dit à l’AFP. «Alors je me suis dit: pourquoi de ne pas faire un endroit pour eux, qui
convienne à leur âge, où ils peuvent se relaxer et être heureux (...) un endroit amusant, coloré».
Enfants - Beauté
38. 38
1 2 3 ciseaux, coiffeur pour enfants
Fauteuils club avec télé incorporée, tonalités mauves et violettes, jeux vidéos et
livres dans la salle d’attente : voilà à quoi ressemble 1.2.3 Ciseaux, institution du
quartier Villiers/Monceau, présent sur place depuis 12 ans (longtemps sous le nom
de Bambino). A la sortie, des petites têtes pas mécontentes pour une coupe très
tendance ou très classique, quartier oblige. A noter que les enfants repartent avec
un petit cadeau.
Enfants - Coiffure
Flat Flat
Flat Flat situé dans le quartier branché d’Harajuku est une destination dédiée à l’experience: ici les (jeunes) visiteurs
vont pouvoir tester le portail de jeux en ligne Hangame ainsi que Hange.jp:un portail de jeux développé par NHN corp
pour la téléphonie mobile.
La boutique occupe un espace complexe de 328m² assez étroit (3,5m) mais long de 45 mètres! C’est l’agence japo-
naise basée à Beijing Keiichiro Sako/ Sako Architects qui a imaginé le concept de boutique du futur («Future Park»).
L’architecte a déclaré à ce sujet: «Nous avons essayé de combiner les éléments virtuels avec le réel tout en étant
ouvert à tous. Ce n’est pas seulement un endroit où cohabitent des principes «organiques» et «non organiques» , c’est
un espace représentatif de la société moderne baignée dans le virtuel et le réel.»
Adolescents - Jeux vidéo
39. 39
Fashionlogy
La boutique Fashionology redonne le pouvoir aux teens! A mi-chemin entre la boutique de surf
californienne typique et la chambre de teen branchée, Fashionology™ offre avant tout une expe-
rience retail interactive unique ! Imaginé par Angelenos Jamie Tisch et Elizabeth Wiatte le concept
«dream it, make it, wear it!» (imagine-le, fais-le et porte-le!) repose sur l’idée de créer et de cus-
tomiser soi-même ses vêtements et accessoires.Tout commence avec le «Design Pad» (photo) un
kiosque interactif «user friendly» à l’interface simplifiée où la jeune fashionista (cible 8-14ans) va
pouvoir choisir le vêtement de base (un t-shirt, une robe, un pantalon) et le style (Juku, Peace,
Malibu, Pop Princess et Rock and Roll) sur lequel elle va «exercer» ses talents de créativité...
Une fois le design choisi , la cliente avec son «design plan» en main se dirige vers le uBar où
l’aventure se poursuit: c’est là qu’elle choisit tous les «must have» qui vont customiser son vête-
ment: diamant fantaisie, pins en passant par les broches et toutes sortes d’accessoires tendance
«bling bling» à coller, coudre, broder ou cliper ...Pour ce, RV sur les tables dédiées à l’espace
«Make It». Pendant ce temps, une «Fashionologist» va opérer sur le vêtement l’étape du transfert
des motifs.
Adolescents - textile
Abercrombie and Fitch: l’exemple parfait du marketing tribal et sensoriel
En entrant dans chaque boutique, nos sens sont sans cesse demandés.
Le premier : la vue. La lumière tamisée met en valeur les vêtements qui grâce à leurs couleurs réchauffent le magasin.
Puis il y a également les vendeurs aux physiques parfaits ! Ce sont tous des mannequins. Les hommes sont bronzés
et surtout musclés et les femmes, elles, sont d’une beauté naturelle.
Ensuite vient l’ouïe, par la musique ambiante, très moderne et jeune, l’électro. Cela donne à chaque boutique un
aspect « boite de nuit » très branché pour cette nouvelle cible. Sans oublier l’odorat qui est un des aspects les plus
importants car c’est celui qui nous reste en tête une fois sorti d’Abercrombie and Fitch. Les vendeurs doivent vapo-
riser les vêtements du parfum de la marque toutes les heures.
Enfin, le côté tactile est mis très en avant. Il est possible de pouvoir toucher, déplier, essayer les habits tant que vous
le voulez, pas besoin d’aller voir un vendeur pour cela. Cet aspect est très important car il permet de juger de la
qualité du produit. Vient alors à la fin du parcours un peu d’érotisme. Oui car il est possible de prendre une photo
avec l’un des mannequins torses nu en guise de souvenir. Ce qui permettra aux consommateurs de ne pas oublier
cette boutique et de leurs donner l’envie de revenir.
Adolescents - Textile
40. Exemples
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Designtorget, Des Gadgets Uniquement Design
Cette enseigne dispose d’une dizaine de magasins et expose de jeunes créateurs
qui proposent des produits à des prix accessibles.
Un jury décide depuis 30 ans des créateurs retenus
Adultes
Passage du désir
«Boutique de sex toys, cadeaux coquins et romantiques, l’antithèse du sex shop à Paris», Le Passage du Désir est un
sex shop un Love store dont le slogan est «la première marque dédiée au développement durable du couple». Parce
qu’il ne faudrait pas assimiler sex toys et célibat...
La boutique est conçue de manière à faire monter le désir.et vous suggérer toutes sortes d’objets ou même de ser-
vices (lovecoaching, ateliers de sexologie, menu « désir » servi par un traiteur, cours de poledancing…) qui peuvent
contribuer à entretenir la flamme et casser la « routine amoureuse ».
Adultes
Vous suggérer toutes sortes
d’objets ou même de services
(lovecoaching, ateliers de
sexologie, menu « désir » servi
par un traiteur, cours de pole-
dancing…) qui peuvent contri-
buer à entretenir la flamme et
casser la « routine amoureuse
».
41. Exemples
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Marbles: the Brain Store
De l’autre côté de l’Atlantique, à Chicago, l’enseigne Marbles: the Brain Store s’est
spécialisée dans les jeux de réflexion pour seniors. Livres, logiciels, puzzles, exer-
cices pour la mémoire... Cette «boutique du cerveau» propose une sélection de 200
produits sélectionnés par un comité de spécialistes (scientifiques, psychologues,
médecins).
Seniors
Céliatys
Célyatis n’est pas le seul site internet qui a créé des points de vente physiques. Mais c’est la seule enseigne à oser
le faire en ciblant le marché des seniors. Sous-exploité par les distributeurs, ce segment est pourtant porteur étant
don¬né le nombre croissant des 50 ans et plus et la capacité d’achat de ce type de clientèle. Aucun concept ce-
pendant n’a été pensé pour eux. Fort de ce constat, Jean-Louis Beneton a créé Célyatis, l’expert santé & bien-être.
« Nous avons voulu regrouper toute l’offre sous un même concept car aujourd’hui, entre les magasins de matériel
médical qui ne s’adressent qu’aux personnes dépendantes et l’offre réduite d’en¬seignes comme Darty ou Nature &
Découvertes, personne ne s’adresse aux personnes vieillissantes mais toujours autonomes. »
Seniors
42. 2. Centres commerciaux
42
Le Dubai Mall couvre une surface totale de 1,1 million de m²2, comprenant entre dix et quinze centres commerciaux dans ses murs, lesquels totalisent 836 000 m2 de surface commerciale
et 1 200 boutiques. Un souk consacré au commerce de l’or réunira, à terme, près de 220 détaillants. Une « île de la mode » de 80 000 m2 abrite 450 magasins de haute couture ainsi que les
premières Galeries Lafayette et Bloomingdale’s du Moyen-Orient. Pour attirer le chaland, le centre comprend :
l’un des aquariums les plus grands au monde où nagent des requins, des raies et, au total, 85 espèces marines différentes, parmi les 33 000 espèces qu’il contient. L’aquarium détient le
record de la plus grande vitre (32,88 m de large x 8,3 m de haut x 750 mm d’épaisseur et pesant 245,614 kg)pouvant résister au 10 millions de litres d’eau quelle contient;
une patinoire olympique dont la réfrigération utilise une technologie végétale capable de maintenir 1,5» de glaces. Pouvant contenir jusqu’à 2 000 visiteurs, avec des équipements à la fine
pointe de la technologie dont un écran à LED de 20 m x 10 m;
des chutes d’eau ;
une vue sur la tour la plus haute du monde, le Burj Khalifa.
Pour les plus jeunes : le premier parc à thème Sega y a ouvert ses portes sur 7 000 m2, un KidZania sur 7 400 m2, y lie amusement et éducation.
Un multiplexe de 22 salles et The Grove, une rue au toit ouvrant complètent l’offre commerciale.
Plus de 120 restaurants et cafés, mais aussi The Adress, un hôtel de luxe, cinq étoiles avec 250 chambres et 450 appartements sera à disposition des touristes. Environ 45 000 places de
parking sont prévues3.
Le centre a vendu plus de 60.000 billets pour l’Aquarium de Dubai et le Centre de Découverte dans les cinq premiers jours, après son ouverture. Le Dubai Mall a accueilli plus de 37 millions
de visiteurs dans sa première année d’exploitation , il attire plus de 750.000 visiteurs chaque semaine.
Dubail Mall
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C’est l’enseigne Globetrotter qui a reçu la consécration du Euroshop Retail Design Award le 25 février dernier à Düsseldorf en Allemagne.
Situé dans une ancienne galerie marchande (l’Olivandenhof) au coeur du plus grand quartier commercial et pietonnier de Cologne, le megastore de 7000m2 qui a rouvert ses portes en mars
2006 est une arène de 4 étages dédiée au sport outdoor unique en son genre.
Avec 25000 articles et 600 marques présentes, dont trois grandes marques associées au projet(Columbia, The North Face et Jack Wolskin), l’espace est aussi un lieu d’experiences unique en
Europe: on y trouve des bassins de plongée et de canotage d’une profondeur de 4m30 pour tester les canoës, les canots pliants et le materiel de plongée, une grotte où la pluie fine constante
permet de tester la résistance d’un imperméable en matière d’étanchéité, un tunnel d’escalade, une chambre froide (assis sur des blocs de glace, le client visualise sa déperdition de chaleur
sur un écran plat qui diffuse les images prises par une caméra thermique), un aquarium tropical avec de vraies méduses (!), une table transparente abritant une fourmillière pour distraire les
plus petits, un couloir plongé dans l’obscurité pour tester l’efficacité des lampes torches, le tout sur un fond sonore adapté à l’assortiment allant du gazouillis d’oiseaux aux bruits de mer.
Enfin, des concerts sont organisés ainsi que des conférences de grands aventuriers.
Le complexe comprend également un restaurant «2 Cross», une agence de voyages, un rayon de livres consacré aux voyages (12000 titres), un cabinet médical spécialisé en médecine tropi-
cale et une école de plongée.
Le créateur de ce paradis de l’outdoor est l’architecte de Hambourg Holger Moths en partenariat avec l’agence Umdasch-shop-concept. Le concept repose notamment sur l’association de
matériaux authentiques, de surfaces à éclairage indirect (éclairage Zumtobel/ sols Amtico) associé à une mise en scène incroyable des produits : il en va ainsi pour les lunettes sur fond de
couvercles rouillés de canalisation et les chaussures sur fond de morceaux de tronc d’arbres (voir photos).
Cette réalisation méritait amplement d’être récompensée à l’Euroshop 2008. Non seulement, elle est à la fois le résultat d’une déclinaison «in store» de la marque constamment enrichie à
travers ses ouvertures successives de magasins depuis 1979 (Hambourg, Berlin, Dresde, Francfort, Cologne et Bonn), mais aussi elle récompense une gestion orientée totalement vers le
client: «les clients font notre magasin» est la devise de Globetrotter, en témoigne les 105 employés formés pour «forcer» le dialogue avec le client. Les suggestions et les critiques sont uti-
lisées systématiquement pour peaufiner l’attrait de l’offre des prestations de service et des magasins.
Megastore Globetrotter de Cologne
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Westside est un complexe qui intègre à la fois un centre commercial de 55 boutiques, un parc aquatique de 10 000 mètres carrés, un cinéma, dix bars et restaurants, 144 chambres d’hôtels,
117 appartements dont 22 spécialisés pour accueillir des personnes âgées. Il accueille aussi des salons professionnels et des séminaires d’entreprises. Le but : créer un pôle d’attraction
aussi bien de jour que de nuit.
Le complexe, conçu par l’architecte Daniel Libeskind, est un enchevêtrement de cubes avec de larges ouvertures vitrées offrant une vue panoramique sur l’extérieur. Il a même récemment été
choisi comme lieu pour un opéra retransmis en direct à la télévision, ce qui a attisé sa notoriété. Plus de 4 millions de visiteurs s’y sont rendus dès la première année d’ouverture.
Pays : Suisse
Ouverture : 2008
Surface : 23 500 dont 141 500 mètres carrés (surface commerciale)
Nombre de magasins : 1 (Berne)
Groupe : Neue Brünnen AG
CA groupe 2009 : nc
Westside, le centre commercial du futur
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Observatoire des sites commerciaux 2010-2011
Ouvrage rétrospectif et prospectif.
Analyse de l’actualité et des tendances de l’industrie en termes
juridique, économique, commercial et réglementaire
Comment s’est portée l’activité économique des centres com-
merciaux en 2010?
Quelles ont été les principales transactions immobilières en
2010?
Quelles sont les premières tendances pour 2011?
Quels sont les projets d’ouverture de centres commerciaux et de
parcs d’activités commerciales en 2010 et 2011 ?
http://www.cncc.com/
Sources supplémentaires