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t

2013

Combien ?

2

A faire quoi ?

8

Une typologie du web 2.0

13

Mais surtout…

24

Génération Y

29

Une réalité à tempérer…

43

…mais une réalité

50

Les raisons

58

Internet c’est cool

62

On y obtient des choses impossibles autrement

79

On doit rester à la page

93

Il faut maîtriser Internet,

106

Ce que ça change

118

C’est un point important

127

Cyborgs

141

Amateurs

158

Et demain ?

189

Et souvenez vous

199
Combien ?

Il y a plus d’un milliard d’ordinateurs connectés à Internet dans le
monde, et autant de smartphones, pour plus de 5 milliards
d’appareils en tout.
En France, le taux d’équipement avant 40 ans s’approche du 100%.
Au total il est de 74 %.

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99 % des ados sont connectés à Internet en France — www.pcinpact.c...

http://www.readability.com/articles/gx85etpn

pcinpact.com

b y NI L S ANYAS

L’ARCEP et le CGIET (Conseil général de l'industrie, de l'énergie et des
technologies) ont récemment publié les résultats de leur enquête réalisée
en face-à-face en juin dernier auprès de 2230 personnes âgées de 12 ans et
plus. Ce sondage a porté notamment sur le taux de connectés à Internet, le
pourcentage d’utilisateurs de la téléphonie fixe via les box Internet, ou encore les
parts des ménages équipés d’ordinateurs.Donnée intéressante, les résultats sont la plupart
du temps précisés par tranche d’âges, et sans surprise, les différences entre les plus jeunes et les
plus anciens sont importantes.

Depuis cette année, comme le montre le graphique ci-dessus, plus de la moitié de la population
française (29 millions de personnes) a accès à la téléphonie fixe via leur réseau internet haut débit
(ADSL, câble ou fibre optique).
L’Autorité précise que « 72 % des 12-17 ans téléphonent par une box, contre 18 % des plus âgés, soit
un écart de 1 à 4 ». Une différence qui s’explique par le plus faible taux de connectés chez les
séniors, mais aussi, quand ils sont connectés, par le faible nombre d’abonnés au double ou
triple-play.
Ces différences se retrouvent en partie du côté des équipements d’ordinateurs. En effet, si
l’enquête montre que 76 % des sondés disposent au moins d’un ordinateur à domicile en 2010
(contre 66 % en 2007), elle nous apprend aussi que 27 % des personnes interrogées ont plusieurs
ordinateurs. Or ce nombre atteint 55 % dès lors que l’on s’intéresse aux 12-17 ans.

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99 % des ados sont connectés à Internet en France — www.pcinpact.c...

http://www.readability.com/articles/gx85etpn

Cela prouve, si certains en doutaient encore, que les plus jeunes sont plus que jamais équipés et à
jour techniquement.
Les jeunes français quasiment tous connectés
Sans surprise, ces données sur la téléphonie par box et sur l’équipement en ordinateurs sont
confirmées du côté d’Internet. Les statistiques sont mêmes impressionnantes. Ainsi, comme le
graphique ci-dessous le montre, 99 % des 12-17 ans utilisent Internet chez eux, à l’école ou ailleurs
(peu importe l’endroit), contre 93 % des 18-39 ans, 77 % des 40-59 ans, 52 % des 60-69 ans et
surtout 20 % des 70 ans et plus.

En moyenne, 74 % des sondés ont accès à Internet, dont 70 % en haut débit. La plupart ont un
accès au domicile, mais le lieu de travail (ou d’études) demeure toujours important (chiffres
stables depuis 3 ans), tandis que les cybercafés et les bibliothèques gardent toujours une certaine
part d’utilisation, avec une réelle stabilité depuis plusieurs années.

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99 % des ados sont connectés à Internet en France — www.pcinpact.c...

http://www.readability.com/articles/gx85etpn

Outre l’explosion des connexions à domicile (de 37 à 68 % en 5 ans), on remarque bien sûr celle
des connexions via téléphones mobiles, qui, avec 12 % des sondés, devraient surpasser les
cybercafés et les bibliothèques dès l’an prochain.
Réseau mobile : vivement la 4G
Au sujet de l’internet via réseau mobile justement, l’enquête montre que tout n’est pas parfait, loin
de là. La moitié des utilisateurs se plaignent ainsi régulièrement de la vitesse de ce type de réseau
(graphique de gauche), particulièrement ceux vivant dans des villes petites et moyennes
(graphique de droite).

Quels sont les freins à l'adoption d'Internet ?
Enfin, pour revenir à Internet dans sa globalité, le sondage revient sur ceux ne souhaitant pas s’y
abonner et l’utiliser, et explique leurs raisons. Si les coûts ou encore la « complexité » d’Internet ne
sont pas les freins principaux à l’utilisation du Net, deux raisons sortent du lot : 29 % ont ainsi
répondu que « les données personnelles ne sont pas suffisamment protégées sur Internet » (contre
20 % en 2008), et 26 % qu’ « Internet n’est pas utile pour la vie quotidienne » (contre 18 % en
2007).
Si la première raison n’est pas étonnante, tant ce type de sujet fait régulièrement la Une des
quotidiens nationaux, notamment depuis l’explosion de Facebook, la seconde, si elle est
compréhensible, ne devrait pas se retrouver à un niveau si élevé, alors que les services sur Internet
sont de plus en plus nombreux.

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Combien y-a-t-il d’appareils connectés à Internet dans le monde? — arc...

http://www.readability.com/articles/mwjtulfg

archives-lepost.huffingtonpost.fr

b y CO CK PI T • S EPT . 15, 2 010

Web
15/09/2010 à 13h09 - mis à jour le 15/09/2010 à 16h28 | - vues | - réactions

Ordinateur, web (image d'illustration) | Max PPP
PC, serveurs, téléphones, téléviseurs, tablettes, cadres photos numériques livres électroniques
ou voitures, il y a aujourd’hui 5 milliards d’équipements connectés à Internet d’après une étude d’
IMS Research et rapportée par Le Monde Informatique. Et plus de 20 milliards sont envisagés en
2020.
Ce sont les téléphones mobiles et l'électronique grand public qui engendreront cette
croissance et surtout les solutions de surveillance, de sécurité, de contrôle et tous leurs capteurs
associés. Dans 10 ans, les 2,5 milliards de télévisions actuelles auront été majoritairement
remplacées par des appareils connectés. Et l’accès Internet embarqué sera en série pour la plupart
du milliard de voitures. La population mondiale approche les 7 milliards de personnes, mais la
concentration des équipements se trouve essentiellement dans les pays industrialisés où une
personne peut disposer de plusieurs équipements.

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Combien y-a-t-il d’appareils connectés à Internet dans le monde? — arc...

http://www.readability.com/articles/mwjtulfg

Une chose est sure, c’est notre dépendance croissante au réseau Internet. Charlie Miller, ancien
de la NSA (organisme de surveillance aux USA), affirme avoir travaillé en conditions réelles pour
expliquer que 2 ans de préparation et 100 millions de dollars permettraient de paralyser
entièrement les Etats-Unis.
Et si la réalité dépassait la fiction ? Plus nombreuses que les humains, toutes ces machines
connectées en elles pourraient-elles se soulever contre nous ?

L’auteur
cockpit
inscrit depuis le 10/08/2009

cockpit le 20/09/2010 à 00:34
C'est Core-ément très inquiétant, en effet !
Paniquement vôtre

cockpit le 20/09/2010 à 00:29
C'est fort probable,oui...

cockpit le 20/09/2010 à 00:28
... et si on sait encore s'en servir !
Envie de réagir à ce post par une photo, une vidéo ou un autre post ?
Ecrivez un post en réponse !

Original URL:
http://archives-lepost.huffingtonpost.fr/article/2010/09/15/2222404_combiend-appareils-connectes-a-internet.html

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A faire quoi ?
1 milliard d’inscrits à
Facebook, 500 millions à
Twitter
4 milliards de vidéo vues
chaque jour sur Youtube
3150 milliards de
requêtes sur Google par
an
Un utilisateur moyen de
Facebook y passe 6h45
par mois.

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Les 50 chiffres à connaître sur les médias sociaux en 2012 — www.blo...

http://www.readability.com/articles/cbyccium

blogdumoderateur.com

L’heure est aux traditionnels bilans de fin d’année ! Même si elle n’est pas encore tout à fait
terminée, on peut dire que 2012 aura été une année plutôt riche en ce qui concerne les média
sociaux : le milliardième membre sur Facebook, la montée en puissance de Pinterest, les levées de
fonds toujours plus énormes… Les chiffres traduisent l’engouement pour les médias sociaux, dont
l’usage ne faiblit pas.
Mais que faut-il retenir de cette année 2012 ? Nous avons compilé ici 50 chiffres marquants, qui
résument bien ce qu’il s’est passé sur les médias sociaux au cours des 12 derniers mois. En
attendant 2013…

Facebook

Un milliard : le nombre de membres sur Facebook, qui a passé ce cap le 4 octobre
En France, le nombre d’utilisateurs s’élève à 25 millions
Les utilisateurs de Facebook mobile sont 488 millions
38 dollars : le montant de l’action Facebook lors de l’entrée en bourse du réseau social en
mai dernier
Le nombre de faux comptes Facebook, de l’aveu même du réseau social : 8,7 % du total tout
de même…
Dans le même ordre d’idée, le nombre de pages Facebook inactives s’élève à 70%
130 : le nombre moyen d’amis sur Facebook par utilisateur
Barack Obama est le détenteur de la photo la plus « aimée », avec 4,4 millions de like sur la
fameuse photo « 4 more years » du soir de réélection
92% des parents présents sur Facebook sont « amis » avec leurs enfants
40 : le nombre de carrés de la discorde, l’affaire de l’année sur les pages Facebook
francophones
16% : le nombre de fans d’une page voyant effectivement les actualités… Enfin, avant les
modifications récentes de l’Edge Rank
Les membres de Facebook y passent en moyenne 6,75 heures par mois
25% des utilisateurs de Facebook ne font absolument rien pour gérer leurs paramètres de
confidentialité
2,5 millions de « promoted posts » ont été publiées par 300 000 pages depuis leur
lancement en juin dernier

Twitter

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Les 50 chiffres à connaître sur les médias sociaux en 2012 — www.blo...

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Youtube

4 millions de vidéos sont vues chaque jour
935 millions : le nombre de vues de la vidéo Gangnam style aujourd’hui… Le milliard
approche.
Youtube a fêté ses 7 ans en mai 2012
72 heures de vidéos sont uploadées chaque minute sur Youtube
700 vidéos Youtube sont partagées sur Twitter toutes les minutes
En moyenne, un visiteur de Youtube y passe 15 minutes par jour

Google Plus

Le réseau social vient de passer le cap des 500 millions de membres inscrits
Parmi ceux-ci, 135 millions sont considérés comme actifs directement sur le site
Chaque mois, il y a 14 millions de membres actifs supplémentaires sur Google+
En moyenne, les membres passent 3 minutes par mois sur le réseau social
Le bouton +1 est utilisé 5 millions de fois par jour

Pinterest

Le nombre d’utilisateurs de Pinterest s’élève à 20 millions
2 702 % : c’est la croissance enregistrée par Pinterest en termes de visiteurs uniques depuis
mai 2011
68% des utilisateurs de Pinterest sont des femmes
75% des pins sont en fait des « repins » (des partages de photos déjà issues de Pinterest)
En moyenne, les membres de Pinterest y consacrent 1,5 heures par mois
380% : l’augmentation du partage de contenus via Pinterest cette année

Instagram

Et enfin, le dernier chiffre :

Original URL:
http://www.blogdumoderateur.com/les-50-chiffres-des-medias-sociaux-en-2012/

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Une typologie du web 2.0

Au-delà des grandes marques du web,
existent une multitude de lieux
d’échanges, qui structurent le temps
passé sur le web.
Les réseaux sociaux représentent en
moyenne 22% du temps sur Internet.

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Infographie : Le temps passé sur Internet — www.toile-filante.com — ...

http://www.readability.com/articles/8rn0y7ob

toile-filante.com

b y S I M O N • M ARCH 1, 2 012
Voici une infographie bien interessante, que nous apprend-elle ?
On passe en m oy enne 1 6 h par m ois sur le net… ok, ceux qui lisent ceci doiv ent exploser les scores, ce n’est qu’une
m oy enne.
La France est 3 èm e au classem ent des pay s les plus connectés dev ant les Etats-Unis et encore plus surprenant
dev ant le Japon !
Les m édia sociaux nous prennent près d’un quart de notre tem ps.
Et bien entendu que Google et Facebook règnent en m aitres.
… et que AOL est encore v iv ant (!)

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Infographie : Le temps passé sur Internet — www.toile-filante.com — ...

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Infographie : Le temps passé sur Internet — www.toile-filante.com — ...

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Infographie : Le temps passé sur Internet — www.toile-filante.com — ...

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Mot s cl ef s a y a n t men é à cet a rt i cl e :

tem ps passé sur internet
tem ps passé sur internet 2 01 2
infographie web 2 01 2
tem ps passé sur internet par jour

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Panorama des médias sociaux 2012 — www.mediassociaux.fr — Read...

http://www.readability.com/articles/zcj1x1qc

mediassociaux.fr

b y FRÉDÉRI C CAVAZZA • FEB. 2 0, 2 012

(The english version of this article is here: Social Media Landscape 2012)
Il y a quelques années une analyste disait que dans cinq ans, les médias sociaux seront comme l’air
(omniprésents). Nous sommes en 2012 et les médias sociaux n’ont jamais occupé une
place aussi importante sur le web, à tel point que l’on en vient à se demander dans quelle
mesure il est encore pertinent de dissocier les médias sociaux et le web. Pourtant, si l’on s’en tient à
la définition que j’ai donnée (“Les médias sociaux désignent un ensemble de services permettant de
développer des conversations et des interactions sociales sur internet ou en situation de mobilité”),
il existe bien une différence entre un site web classique et les médias sociaux, surtout si l’on étudie
de plus près les différents types de médias sociaux. J’insiste sur le fait que c’est bien un panorama
des médias sociaux, et non des réseaux sociaux, car je croise encore beaucoup trop d’interlocuteurs
qui confondent les deux. Bref, les médias sociaux sont devenus incontournables, vous avez donc
l’obligation d’être incollable à ce sujet.
Comme chaque année depuis quatre ans (2008, 2009 et 2011), je vous propose donc un panorama
des médias sociaux pour y voir plus clair sur les différents acteurs en présence et le rôle qu’ils
occupent.

Év olution de m on panoram a des m édias sociaux

Après une période de flou en 2010 où j’ai été incapable de produire un panorama cohérent, la
dernière version proposait un découpage en sept grandes familles d’usage avec une position
centrale pour Facebook et Twitter. Dans la version 2012 de mon panorama, je vous
propose une configuration assez proche avec de nouveaux acteurs, mais qui
généralise les conversations et qui tient compte des terminaux mobiles.

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La nouv elle v ersion du panoram a des m édias sociaux

Un écosystème toujours aussi dense
Dans cette nouvelle version, nous retrouvons un ensemble d’acteurs permettant de développer des
conversations et des interactions sociales, aussi bien sur les ordinateurs que sur les terminaux
mobiles (smartphones et tablettes) ou alternatifs (TV connectées, consoles next-gen…). Bien que
le schéma utilise des camemberts et strates pour faciliter la lecture, les médias sociaux forment un
écosystème dense où les acteurs vivent en symbiose : s’ils ont tendance à se chevaucher, ils
cohabitent plutôt bien, et nous ne sommes pas dans une configuration de marché où le
plus gros poisson mange les plus petits (si vous voyez à qui je veux faire allusion).
Nous retrouvons ainsi au centre de ce schéma trois acteurs qui proposent une large palette de
fonctionnalités (Facebook, Twitter et Google+). S’il est théoriquement possible de publier / jouer /
partager / rencontrer / acheter / localiser sur ces trois plateformes, elles fonctionnent plus comme
des réceptacles ou des relais de l’activité des internautes qui exploitent en moyenne trois
plateformes.
Google+ est donc le nouvel entrant dans le cercle central, je me suis déjà expliqué à ce
sujet (Pourquoi le succès de Google+ est assuré). Comme précisé plus haut, je ne crois pas
réellement à un scénario où Facebook mange les deux autres, mais plus à une orientation
fonctionnelle de ces services : Twitter pour s’informer et découvrir de nouvelles choses, Google+
pour gérer sa présence en ligne et partager tout un tas de choses, Facebook pour interagir avec ses
amis.
En terme d’usages, j’ai réparti les nombreux services disponibles en six familles d’usages :

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La publication, avec des plateformes de blog (WordPress, Blogger, Typepad, LiveJournal…),
de wiki (Wikipedia, Wikia…), de lifeblog (Tumblr, Posterous…) et de questions / réponses
(Quora) ;
Le partage, notamment de vidéos (YouTube, Dailymotion, Vimeo…), de photos (Flickr,
Instagram…), de liens (Delicious, Digg…), de musique (Spotify…), de documents (Slideshare,
Scribd…) et cie ;
Le jeu, avec des gros éditeurs (Zynga, Playdom, Playfish, SGN, Popcap…), des plateformes
dédiées (Hi5…) et des éditeurs plus petits, mais innovants (Digital Chocolate, Kobojo…) ;
La rencontre, qu’elle soit professionnelle (LinkedIn, Viadeo…), personnelle (Netlog, Tagged,
MySpace, Badoo…), ou pour les anciens (MyYearBook, Classmates…) ;
L’achat, avec des plateformes de customer intelligence (Bazaarvoice, PowerReviews), de
partage (Polyvore, Blippy, Pinterest…), de recommendation (Hunch) ou des briques
techniques comme Boosket ;
La localisation, qui fonctionne surtout sur les terminaux mobiles avec des services de
géolocalisation (Foursquare, Path, Scvngr…), des city guides sociaux (Yelp, DisMoisOu…) ou
des services de planification (Plancast).
Le but de ce schéma est de simplifier l’appréhension des médias sociaux dans toute
leur complexité, pas de faire une revue exhaustive des services et usages. Il manque ainsi des
usages génériques et des acteurs de taille dont on ne parle que très peu, mais qui
pourtant représentent une grosse part des interactions comme les forums, les
services de messagerie instantanée ou les univers virtuels pour les jeunes (je vous
rappelle qu’il y a presque 250 millions de comptes créés sur Habbo et des centaines de millions
d’utilisateurs de Skype). Ainsi, je ne mentionne pas dans mon schéma des acteurs locaux comme
Doctissimo ou les Skyblogs car je veux privilégier un point de vue international. Un point de vue
occidental en fait, car je fais également complètement l’impasse sur les plateformes sociales
asiatiques qui avoisinent le milliard d’utilisateurs.

Comment exploiter la diversité des médias sociaux ?
Maintenant que nous avons une vision d’ensemble des médias sociaux, il convient de s’attaquer à
LA question : sur quels supports faut-il être présent ? À cette question, je pense ne pas me tromper
en vous disant qu’il n’y a qu’une seule bonne réponse : le choix des supports importe peu,
l’important est d’avoir une présence cohérente. Installer sa marque sur les médias sociaux
ne se résume pas à choisir des supports et ouvrir des profils, c’est une démarche plus complète et
surtout plus réfléchie (Les trois étapes de l’évolution digitale de votre entreprise). Une stratégie de
présence ne s’exprime pas en supports choisis, mais plutôt en objectifs et moyens. Le choix des
supports n’est que la déclinaison tactique d’une stratégie (posture, moyens…). Dans la mesure
où l’écosystème n’est pas stabilisé, et je doute qu’il le soit un jour, choisir un ou des supports n’est
pas une option viable sur le long terme, car personne ne sait comment vont évoluer Facebook,
Twitter et les autres. Les seuls supports viables sur le long terme sont ceux que vous
hébergez et opérez vous-même (Peut-on réellement construire une communauté sur
Facebook ?).
Ceci étant dit, il faut bien choisir des supports… Je vais donc essayer d’apporter des éléments de
réponse à cette question. Avant toute chose, il est important de préciser que chaque marque à un
contexte différent et que la tactique d’un concurrent est difficilement reproductible. Plutôt que de
vous faire une liste des supports présentant le plus d’opportunités, je préfère vous donner
quelques conseils de bon sens :
Ne pas mettre tous vos oeufs dans le même panier. Je n’ai de cesse de répéter sur ce
blog que Facebook n’est pas le support idéal pour l’implantation de votre marque sur les
médias sociaux. Le fait que Facebook soit la plateforme sociale la plus visible n’en fait pas un
choix sécurisant, mais au contraire un choix très risqué : la compétition pour l’attention y est
tellement forte que vous avez toutes les chances de dépenser beaucoup de temps et d’énergie
pour pas grand-chose (de grosses marques US comme GAP ferment ainsi leur boutique :

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Gamestop to J.C. Penney Shut Facebook Stores). Dans tous les cas de figure, le simple fait que
le contenu ou les fans sur Facebook ne vous appartiennent pas réellement devrait vous
motiver à diversifier votre présence.
Privilégier une approche ciblée. Puisque la compétition est trop intense sur Facebook,
faut-il pour autant ne pas y être ? Non, ça reste une étape nécessaire, mais pas suffisante.
Nécessaire dans la majeure partie des cas, avec quelques exceptions (Quels supports exploiter
pour les médias sociaux BtoB), et loin d’être suffisante, car les mécanismes de ciblage sur
Facebook sont biaisés (les membres cherchent avant tout à se mettre en valeur, pas à dévoiler
leur vrai quotidien). Il existe ainsi des plateformes sociales où vous avez plus de chance de
trouver une concentration importante de membres appartenant aux segments que vous
convoitez (Les marques d’appareils photo sont ainsi plus légitimes sur les plateformes de
partage de photo). De même, les marques branchées ont intérêt à sélectionner des supports
qui vont les mettre en valeur (Vimeo, Tumblr…) plutôt que d’être en compétition sur
Facebook avec des marques de shampoing, de bonbons ou des partis politiques.
Miser sur le long terme. Vu le nombre de marques et d’institutions présentes sur les
médias sociaux, vous vous doutez qu’il est quasi impossible de percer en quelques semaines.
De toute façon, “percer” est un terme ambigu, car tout dépend de vos objectifs. Je ne doute pas
que vous puissiez gagner quelques milliers de fans avec une campagne bien dotée, mais après
? Engager votre marque dans démarche conversationnelle / communautaire durable est un
chantier d’envergure qui s’envisage sur le moyen terme (2 à 3 ans) et ne portera réellement ses
fruits que sur le long terme (au moins 5 ans). Oui c’est une longue période, mais c’est ce qu’il
vous faudra pour transformer votre posture de communication et surtout les habitudes et
mentalités en interne (principale source de résistance au changement qui pousse les marques
à sous-traiter, à tort !).
Faire preuve d’opportunisme. Ce n’est pas parce que l’implantation durable de votre
marque dans une logique conversationnelle va vous prendre plusieurs années que vous ne
pouvez pas tenter des opérations ponctuelles de visibilité. En ce moment tout le monde ne
parle que de Pinterest, rien ne vous empêche de profiter de cette aubaine médiatique pour
booster votre audience. À condition d’être très réactif, cohérent et de ne pas en attendre autre
chose qu’un afflux ponctuel de trafic.

À quoi s’attendre pour l’année 2012 ?
Le schéma publié plus haut vous donne une vision d’ensemble des médias sociaux. Il permet
surtout d’illustrer la diversité des usages et la complexité d’une présence holistique. La révolution
Facebook / iPhone ayant déjà eu lieue, 2012 sera donc une année de consolidation des acquis (sur
votre présence actuelle et votre application mobile), mais également d’expérimentation, car il
existe encore de très nombreuses opportunités à saisir (Du SoLoMo au ToDaClo, quelles
tendances pour 2012 ?).
Entendons-nous bien : quand je parle de consolider et d’expérimenter, je parle de faire ça en
interne, pas de sous-traiter. Car si vous laissez le soin à une agence externe de faire à votre place,
vous n’apprendrez rien et ne serez pas en mesure de capitaliser de l’expérience, ni de vous
rapprocher du modèle du Social Business. Je reste ainsi persuadé qu’un dispositif de petite
envergure réalisé par les équipes internes sera bien plus profitable que des
opérations d’envergure sous-traitées à une ou des agences.
Sur ces bons conseils, je vous donne rendez-vous l’année prochaine pour le panorama 2013.

Original URL:
http://www.mediassociaux.fr/2012/02/20/panorama-des-medias-sociaux-2012/

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Description des différents types de médias sociaux — www.mediassoc...

http://www.readability.com/articles/fjwhsm5n

mediassociaux.fr

JUNE 8, 2 011

Voilà maintenant plusieurs années que l’on nous parle des médias sociaux. Plusieurs années que
l’on théorise sur l’évolution des usages et la transformation du rapport entre les utilisateurs et les
marques. Plusieurs années que l’on oppose médias sociaux et médias traditionnels. Il ne faut
cependant pas perdre de vue que les médias sociaux sont composés d’une infinité de
services et qu’ils ne s’appréhendent donc pas comme une entité cohérente (cf.
Panorama des médias sociaux 2011). Autant il existe un nombre restreint de médias traditionnels
(TV, radio, presse), autant il existe de fortes disparités entre les différents types de médias sociaux.
Je vois ainsi bien trop souvent l’amalgame qui est fait entre réseaux et médias sociaux. Je
souhaiterais dans un premier temps préciser deux choses :
Facebook n’est plus un réseau social, c’est devenu une plateforme sociale très sophistiquée au
sein de laquelle il est possible de faire un très grand nombre de choses (discussion,
publication, partage, jeu, réseautage…).
Facebook n’est pas représentatif de la façon des les médias sociaux fonctionnent et surtout
dans les dynamiques sociales qui les animent (ne confondez plus communautaire et social).
Faisant suite à ma précédente définition des médias sociaux (dans sa globalité), j’aimerais partager
avec vous mes définitions des différents types de médias sociaux. J’en ai ainsi dénombré
dix qui sont présentés dans ce schéma :
Les différents ty pes de m édias
sociaux

Ces différents types de médias sociaux proposent des fonctionnalités très différentes
et répondent à des mécaniques communautaires et sociales bien spécifiques.
Explications :
Forum : Un espace de discussion public où les messages sont affichés par ordre chronologique.
La consultation est libre, mais l’inscription est obligatoire pour pouvoir répondre. La modération
des discussions se fait à priori ou a posteriori. Exemples de gros forums français : Doctissimo,
Forum-auto, Cyberbricoleur, MagicMaman, Comment ça marche… Exemples de plateformes de
forum : PHPbb, Phorum, bbPress… (article sur ce sujet : Les forums, nouveaux piliers des médias
sociaux ?)
Blog : Un outil de publication simplifié où les articles sont affichés par ordre chronologique et triés
dans des catégories. Les lecteurs peuvent déposer des commentaires qui sont modérés à postériori.
Le flux RSS permet de facilement exporter le contenu vers des agrégateurs et lecteurs. Exemples de
plateformes de blogs : Blogger, WordPress, Typepad…
Wiki : Une base de connaissance en ligne où les internautes rédigent et corrigent eux-mêmes le
contenu. Les wikis sont constitués d’un ensemble de pages sans système de navigation cohérent.
Chaque page dispose d’un historique des modifications et peut être commentée. La modération est
assurée par des équipes organisées de façon pyramidale. Exemple de wikis célèbres : Wikipedia,
Wookipedia, Brickipedia… Exemples de plateformes de wiki : MediaWiki, Wikia, Wetpaint…

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Description des différents types de médias sociaux — www.mediassoc...

http://www.readability.com/articles/fjwhsm5n

Service de partage : Service en ligne où les internautes peuvent publier des photos, vidéos,
liens… Chaque élément publié est rattaché à un membre et peut être commenté et noté. La
communauté ou les annonceurs peuvent créer des chaines et des groupes pour fédérer des microcommunautés. Exemples : YouTube, FlickR, Delicious, Deezer, Slideshare…
Réseau social : Site à l’accès restreint où chaque utilisateur possède un profil. Les membres sont
liés de façon bilatérale ou au travers de groupes. Certains réseaux proposent également des
fonctionnalités plus sophistiquées (messagerie, publication et partage de contenus…) ainsi que la
possibilité d’héberger des applications tierces (plateforme). Exemples : Facebook, Orkut,
Friendster, Tagged…
Microblog : Service de publication, de partage et de discussion reposant sur des messages très
courts. La consultation des messages et profils ne requiert pas d’inscription et peut se faire sur le
web, les terminaux mobiles ou au travers d’applications. Chaque membre possède un profil public
où sont listés les derniers messages. Les membres peuvent s’abonner aux profils des autres pour
recevoir leurs messages dans un flux unique. Exemples : Twitter, Google Buzz…
Agrégateur : Service en ligne permettant de regrouper l’ensemble des publications d’un
utilisateur des médias sociaux (social stream). De très nombreuses formes de contributions sont
acceptées (RSS, photos, vidéos, liens, email…). Les utilisateurs peuvent s’abonner aux flux des
autres membres. Exemples : Posterous, FriendFeed…
FAQ collaborative : Service en ligne d’entraide où les questions et les réponses sont publiées par
les utilisateurs. Les réponses sont commentées et notées, le membre qui a publié la question
sélectionne la réponse la plus satisfaisante afin de clôturer les échanges et récompenser l’auteur
avec un système de points. Exemples : Quora, StackOverflow… (article sur le sujet : Les FAQ
collaboratives comme alternatives aux forums ?)
Jeux sociaux : Jeux en ligne reposant sur une plateforme sociale exploitant les profils des
membres pour proposer différentes interactions sociales entre les joueurs (tableau publics des
meilleurs scores, système d’invitation et de défis, objectifs ne pouvant être réalisés en solo…).
Exemples : Farmville, Mafia Wars, Texas HoldEm Poker… (Article sur le sujet : Tour d’horizon des
social games)
Service de géolocalisation : Applications permettant de publier, partager et discuter sur des
terminaux mobiles. Les articles ou photos publiés sont rattachés à un lieu afin de leur donner un
contexte géographique. Chaque membre dispose d’un profil où sont listées ses dernières
publications ainsi que les lieux qu’il a visités. Chaque lieu dispose également d’une page où sont
listés les membres qui s’y sont signalés (check-in). Exemples : Foursquare, Facebook Places,
Gowalla… (Article sur le sujet : Après le lifestream, le placestream ?)
Bien évidemment cette liste n’est pas exhaustive et ces définitions sont soumises à votre
appréciation (n’hésitez pas à les corriger / compléter). Certains médias sociaux de référence
ne sont pas mentionnés dans cette liste. La raison est simple : ils ne rentrent pas dans les
cases. Des plateformes sociales comme MySpace ou Skyblog sont en effet à mi-chemin entre
réseau social, service de publication et de partage. De même, Tumblr peut être utilisé comme
agrégateur, outils de microblog et de publication.
Outre ces cas particuliers, les différents types de médias sociaux décrits plus haut proposent des
mécaniques sociales disparates : contrairement aux wikis où tous les rédacteurs sont au même
niveau, le rédacteur d’un blog est largement sur-représenté vis-à-vis des commentateurs ; les
contributeurs d’un forum ne suivent pas les mêmes motivations que les utilisateurs de microblog…
Être présent sur les médias sociaux ne se résume pas à ouvrir une page sur
Facebook. Si vous souhaitez investir les médias sociaux et exploiter leur diversité, il vous faudra
comprendre la façon dont fonctionne chacun de ces types de médias (la matière première qui
génère les interactions sociales, les rapports entre les membres…) et les synergies qui peuvent être
mises en oeuvre entre eux.

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Mais surtout…

« Petite Poucette est née au début des
années 1980. Elle a une trentaine
d'années aujourd'hui. Les gens comme
moi, nés d'avant l'ordinateur, nous
travaillons AVEC lui. Nous sommes en
dehors de l'ordinateur. Petite Poucette,
elle, vit DANS l'ordinateur. Pour elle,
l'ordinateur n'est pas un outil, mais
fait partie de ses conditions de vie. »

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Serres : "Ce n'est pas une crise, c'est un changement de monde" — www...

http://www.readability.com/articles/fiu0ll1i

lejdd.fr

Michel Serres est une vigie plantée en haut du mât de notre époque. Du haut de son gréement, de
ses 82 ans, de sa culture encyclopédique, de son temps partagé entre les cultures française et
américaine qu'il enseigne, ce philosophe académicien nous décrit les changements qu'il observe
sur l'équipage humanité que nous sommes. En curieux de tout qu'il est, il guette avec impatience
et gourmandise les évolutions qui nous arrivent, comme un des matelots de Colomb aurait scruté
l'horizon dans l'espoir de nouvelles terres. Son constat sur notre époque est simple : le monde,
depuis cinquante ans, traverse une révolution comme l'humanité n'en a connu jusque-là que deux
d'une telle ampleur. Avec un constat pareil, un autre que lui serait grognon et inquiet. Serres est
un optimiste impénitent. L'avenir du nouveau monde appartient à Petite Poucette *, ainsi qu'il a
baptisé l'archétype du "nouvel humain" encore en devenir, en référence à son usage du téléphone
et de l'ordinateur. Et cette Petite Poucette-là, qui est sur le point de "prendre les commandes", n'a
pas fini de nous surprendre…
La crise est-elle bientôt finie?
La crise financière, c'est probable. Je ne suis pas un économiste, ni un spécialiste de la finance,
mais ce que je vois, c'est le tableau global. On ne parle que d'économie! Une campagne électorale,
ce n'est que ça : l'emploi, la dette, le budget ! Elle a envahi la totalité de la discussion publique. Or
notre monde traverse une phase de changements gigantesques. Comme on est obnubilé par
l'économie, on ne pense la crise qu'en termes économiques, mais il y a tellement de choses plus
importantes qui nous mettent en crise! Cette crise d'ailleurs, c'est principalement le malaise dans
nos têtes devant les immenses changements qui sont à l'œuvre.
Par exemple…
Nous étions 50% d'agriculteurs à la fin de la guerre et ils ne sont plus que 1%. Pendant ma vie
humaine, et c'est unique dans l'histoire, la population mondiale a doublé deux fois! Quand je suis
né, on était 2 milliards, on est 7 milliards aujourd'hui. Dans la même période, l'espérance de vie a
triplé. C'est tout cela que l'on ne voit pas.
Pourquoi?
On sait qu'un tremblement de terre se passe en surface. Or la théorie des mouvements de plaques
l'explique par des mouvements profonds. Ce que j'essaie d'expliquer, ce sont les mouvements
profonds. La fin de l'agriculture, la victoire sur la douleur en médecine, l'allongement de
l'espérance de vie. Tout cela a des conséquences énormes : quand mon arrière-grand-père se
mariait, statistiquement, il jurait à sa compagne fidélité pour cinq à dix ans, maintenant c'est pour
soixante ans. On dit toujours "mariage", mais un engagement pour dix ans et un engagement pour
soixante ans, ce n'est plus pareil! Il y a beaucoup de choses qui ont secrètement changé, qu'on ne
voit pas changer, mais qui ont complètement bouleversé le monde. On est passé, en moins de
cinquante ans, dans un nouveau monde.
«Il y a eu trois secousses dans les années 1960 qui ont précédé le tremblement de
terre des années 1980.»
Quand situez-vous cette bascule?
Précisément au milieu des années 1960. En 1965, 1966, on ne se souvient plus de cela aujourd'hui,
mais il y a eu des révolutions agricoles dans beaucoup de villes françaises. Il y a eu des morts à
Rodez, à Quimper, à Millau. La paysannerie s'apercevait tout d'un coup qu'elle changeait de
monde. Au même moment, l'Église catholique a fait son aggiornamento, avec le Concile. Et puis il

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Serres : "Ce n'est pas une crise, c'est un changement de monde" — www...

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y a eu la révolution étudiante, en 1968, mais c'est la dernière des trois secousses. Il y a donc eu un
premier tremblement de terre à cette période-là. Il a précédé le vrai tremblement de terre, celui des
années 1980, avec l'arrivée des nouvelles technologies.
Celle que vous appelez "Petite Poucette", parce qu'elle a toujours en main le clavier
de son téléphone, est née à ce moment-là… Comment la définissez-vous?
Oui, Petite Poucette est née au début des années 1980. Elle a une trentaine d'années aujourd'hui.
Les gens comme moi, nés d'avant l'ordinateur, nous travaillons AVEC lui. Nous sommes en dehors
de l'ordinateur. Petite Poucette, elle, vit DANS l'ordinateur. Pour elle, l'ordinateur n'est pas un
outil, mais fait partie de ses conditions de vie. Elle est sur Facebook, les réseaux sociaux, son
téléphone est branché avec elle…
C'est-à-dire "dans" l'ordinateur?
Je vous donne des exemples. L'autre jour, un de mes petits-fils vient chez moi en deux-roues, et il
était en panne. Il démonte son engin et me dit : "Regarde…" Il avait une pièce qu'il ne savait pas où
remettre. Il m'a demandé mon téléphone portable et, hop, il a trouvé la solution à son problème…
Il vit dedans. C'est vrai aussi de mes étudiants à Stanford, à qui j'ai fait corriger mon livre, c'est vrai
aussi des patients à l'hôpital… Regardez les conséquences : quand j'étais jeune, par exemple, on
n'aurait jamais demandé à un chirurgien après une opération ce qu'il avait fait dans votre ventre.
Aujourd'hui, n'importe quel patient, s'il a "un pet de travers", tape "pet de travers" sur son
ordinateur avant d'aller voir le toubib. Et il va pouvoir en parler avec son médecin. Cela change
tout. Dans Petite Poucette, j'appelle ça "la présomption de compétence" qui s'est renversée. Avant,
le toubib, l'avocat, l'enseignant, avaient une "présomption d'incompétence" à l'égard de ceux
auxquels ils s'adressaient. Aujourd'hui, si j'entre dans un amphi pour faire un cours sur la
cacahuète , je sais qu'il y a certains étudiants qui ont tapé "cacahuète" sur Wikipédia la veille, et
donc je dois faire cours en fonction de ça. Petite Poucette arrive à présent sur le marché du travail.
Il y a des instits, des profs, Petites Poucettes d'aujourd'hui, et cette vague est en train de construire
le nouveau monde.
Petite Poucette a commencé par devenir trader…
Oui, si on veut! Les traders, c'est le numérique depuis longtemps… Les échanges instantanés à
l'échelle de la planète et ce numérique-là sont en grande partie responsables de la crise financière.
On a vu ce qui s'est passé pour la musique. Cela a foutu en l'air le marché du disque… Parce
qu'aujourd'hui le rapport numérique/financier est très difficile à maîtriser. Comment faire un droit
dans cet espace de non-droit qu'est la Toile? Pour l'instant, on ne voit pas comment on pourrait
faire entrer le commerce là-dedans… On ne sait pas encore très bien comment le rapport marchand
va évoluer. Mais cela devrait se régler dans les dix ans qui viennent. Les journaux aussi sont en
crise, mais ce n'est pas une crise de l'information. Petite Poucette est surinformée, elle sait
beaucoup plus de choses que lorsque les journaux étaient florissants. L'université aussi est en
crise. Comment enseigner aujourd'hui? À quoi servent les bibliothèques alors que j'ai tous les
livres du monde chez moi? Voyez tout ce qui change!
Et cela nous inquiète…
Nous sommes, en France, dans le pays le plus inquiet concernant les sujets scientifiques.
Pourtant, on était un des pays les plus optimistes à cet égard au début du XX e siècle. Il y avait
Jules Verne, le palais de la Découverte. La science était un sujet d'enthousiasme. Or, cela a
complètement changé. Je ne sais pas l'expliquer. Il y a une inquiétude presque idéologique.
L'idéologie de la science s'est transformée en idéologie de l'inquiétude. Regardez la manière dont
on utilise le mot "chimie". En mal. Or notre cerveau, notre genou, ce bout de papier, c'est de la
chimie. Sans chimie, il n'y aurait pas de bio. On oppose "bio" à "chimie", comme si "bio" voulait dire
"sans chimie". Or le bio, c'est de la chimie! Cette méfiance est une particularité française. En
Allemagne, en Amérique, il y a des littératures de l'inquiétude, mais elles n'ont pas cette résonance
populaire qui existe en France. Peut-être est-ce aussi le signe que la bascule du nouveau monde
est en train d'arriver ici, alors forcément les gens sont un peu plus inquiets qu'ailleurs…
«Petite Poucette a trouvé le sens réel du mot 'maintenant'. Elle peut dire : 'maintenant, tenant en main le monde'.»

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Serres : "Ce n'est pas une crise, c'est un changement de monde" — www...

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Y a-t-il eu auparavant des moments d'inquiétude aussi forte qu'aujourd'hui?
Oui, bien sûr. Dans Petite Poucette , j'en décris deux autres, qui correspondent aux deux
précédentes révolutions de l'humanité. La première se situe quand on est passé du stade oral au
stade écrit. La deuxième, quand on est passé du stade écrit au stade imprimé. Maintenant, dans la
troisième révolution, on bascule du stade imprimé au stade numérique. À chacune de ces trois
révolutions correspondent les mêmes inquiétudes… À la première, Socrate fulminait contre l'écrit
en disant que seul l'oral était vivant! Au moment de l'imprimerie, il y a des gens qui disaient que
cette horrible masse de livres allait ramener la barbarie. Ils affirmaient d'ailleurs que personne ne
pourrait jamais lire tous les livres, ce en quoi ils avaient raison. Il est donc naturel de retrouver les
mêmes angoisses au moment d'une révolution qui est encore plus forte que les deux précédentes.
Pourquoi plus forte?
Un de mes amis a fait un livre sur les "neurones de la lecture". On a repéré les neurones exacts qui
sont excités quand on lit quelque chose. On s'aperçoit aujourd'hui que les neurones excités par le
numérique, devant un ordinateur, ne sont pas les mêmes! Ce n'est pas seulement le monde, ce
sont aussi nos têtes qui changent…
Jusqu'où ira le changement?
Je ne parle pas souvent politique, mais là, pour une fois, je vais le faire. Petite Poucette a trouvé le
sens réel du mot "maintenant". Qu'est-ce que veut dire ce mot-là? Cela veut dire : "tenant en
main". Petite Poucette, avec son téléphone portable, tient en main tous les hommes du monde,
tous les enseignements du monde, et tous les lieux du monde par GPS. Donc elle peut dire : "maintenant, tenant en main le monde". Mais qui pouvait en dire autant avant elle? Auguste, empereur
de Rome, des grands savants? Aujourd'hui, il y a 3,75 milliards de personnes qui ont un portable
avec Internet dedans et qui "tiennent en main le monde". Cela ne fait pas une nouvelle
démocratie? Voilà le nouveau monde. C'est vertigineux, c'est ce qui m'impressionne le plus. Que
nos institutions sont vieilles face à cela! Il y a tout à reconstruire.
Dans quel ordre?
Une nouvelle université. Il faut aussi construire une nouvelle chambre des députés, une nouvelle
représentation politique, un nouveau droit. Le droit tel qu'il est – il n'y a qu'à voir l'échec d'Hadopi
– ne correspond plus à la réalité… Le plus grand effort qu'il faudra faire, demain matin, c'est même
assez urgent, est de repenser l'ensemble de ces institutions.
Mais où serait le centre de décision?
Voyez, vous vous mettez à avoir peur vous aussi! Un jour, lors d'une conférence en Allemagne où il
y avait 1.000 personnes dans un amphi, je leur ai dit : "Je vous propose une idée : on fusionne la
France et l'Allemagne." La discussion s'est engagée aussitôt, sur le thème "mais alors on aura deux
présidents?". Je leur ai dit qu'il n'était pas question de cela. J'ai parlé des Bretons et des Rhénans,
des Picards et des Prussiens, et j'ai dit : "On va demander à toutes les Petites Poucettes si elles sont
d'accord pour fusionner, et après on verra!" Ils étaient enthousiastes! Non, il n'y a pas de centre de
décision. Mais quand on a inventé la démocratie, il n'y en avait pas non plus! On a simplement dit :
on va donner un droit de vote à tout le monde. Aujourd'hui, avec le numérique, on pourrait décider
de beaucoup de choses en commun et en temps réel, ce ne serait pas difficile à mettre en œuvre. Le
monde est une Suisse ! Tôt ou tard, une nouvelle politique se mettra en place. Laquelle? Je ne suis
pas assez bon pour le dire, mais je la vois arriver.
Vous êtes à la frontière du philosophe et de l'oracle…
Presque du prophète! Non, je ne suis pas Madame Soleil… Petite Poucette a 30 ans, et dans dix
ans, elle prend le pouvoir. Dans dix ans, elle l'aura, et elle changera tout cela… Regardez le
printemps arabe, le rôle des nouvelles technologies, le rôle des femmes alphabétisées dans ces
pays, tout cela est déjà à l'œuvre. Et puis, reprenons l'histoire. En Grèce, avec l'écriture, arrivent la
géométrie, la démocratie et les religions du Livre, monothéistes. Avec l'imprimerie arrivent
l'humanisme, les banques, le protestantisme, Galilée, la physique mathématique… Il suffit de voir
tout ce qui a changé lors du passage à l'écriture et à l'imprimerie. Ce sont des changements
colossaux à chaque fois. On vit une période historique. Petite Poucette n'est pas générationnelle.
Ce n'est pas l'héroïne de la rentrée, elle est historique. D'ailleurs, une part de la "crise"

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Serres : "Ce n'est pas une crise, c'est un changement de monde" — www...

http://www.readability.com/articles/fiu0ll1i

d'aujourd'hui vient aussi de cela, de la coexistence actuelle de deux types d'humains… Petite
Poucette et ceux de l'ancien monde. Son temps à elle arrive.
Petite Poucette, de Michel Serres, Éditions Le Pommier, 84 p., 9,50 euros.

Original URL:
http://www.lejdd.fr/Economie/Actualite/Serres-Ce-n-est-pas-une-crise-c-estun-changement-de-monde-583645

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Génération Y

Petite poucette fait partie de la
génération Y.
Celle qui passe sa vie
sur Internet, parce que
c’est là qu’elle se
passe
Celle qui bouscule
tout dans l’entreprise

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Les nouvelles évidences numériques de la Génération Y au lycée — gre...

http://www.readability.com/articles/6ozcnusk

greensi.blogspot.fr

b y FRÉDÉRI C CHARLES W I T H NO CO M M ENT S
Green SI a rencontré la fam euse génération Y et s'est intéressé à ses usages de
l'inform atique et de la téléphonie.
Oh, il ne s'agit pas d'une étude com plète sur un échantillon représentatif, m ais juste de
l'interv iew d'un seul jeune. Mais un jeune qui a inséré seul le numérique en classe
quand l'Educat ion Nat ionale cherche t oujours par quel bout prendre le sujet . Il
nous liv re en m iroir une foule de questions sur notre approche du num érique et nos propres
usages.
GreenSI : Bonjour, Yohann. Tu as 16 ans et t u es élève en première S. Tu ut ilises
chaque jour plusieurs t erminaux. Est -ce que t u peux nous les présent er et nous
parler de t es usages?
J'ai un Windows Phone com m e com pagnon num érique, un eePC portable quand je suis à
l'école, m ais j'utilise un ordinat eur t our à la m aison pour les jeux en ligne ou le trav ail
personnel. Il a deux écrans car c'est plus pratique. Je stocke tout sur un disque dur
ext erne de 1 To. J'ai aussi une console de jeux, m ais pas dans m a cham bre. Toute m a
musique est num érique et est sur m on le téléphone pour l'av oir toujours sur m oi. Ce qui
m 'a fait choisir un casque audio pouv ant aller sur un téléphone ou en USB.
GreenSI : Tu n'as de t ablet t e?
Non, c'est pour m a m ère! Je consulte plus de v idéos que de textes et c'est plus
pratique sur un grand écran que sur une tablette. Elle ne m e serv irait pas et
elles sont plus v olum ineuses à transporter que m on téléphone.

GreenSI : Pas de TV non plus dans t a chambre?
Non, car je la regarde peu et uniquement sur mon ordinat eur. Les sites de
replay et de VOD m e perm ettent de ne pas rater les quelques ém issions que
j'aim e. J'ai un grand écran de projection qui se déplie dans m a cham bre pour
regarder des film s av ec m es am is qui am ènent un rétroprojecteur.
GreenSI : quel est le premier t erminal que t u ut ilises le mat in? le dernier?
C'est le t éléphone. Je regarde les m essages SMS de la nuit ou de m es cam arades qui sont déjà à l'école pour sav oir par exem ple si un
professeur est en retard ou absent. Ensuite je regarde la m étéo, les news et le top tw eets qui com plète bien les news dont les journaux ne
parlent pas encore. Tout cela dans la tuile "Maintenant" de m on Windows Phone qui est très pratique.
Av ant de me coucher, un dernier regard sur mon t éléphone en t rain de se recharger.
GreenSI: t u aimes bien Windows Phone, pourquoi et quels sont t es usages?
Je dirais la sim plicité. Dans un monde où on a un nombre de besoins fini et un
nombre d'applicat ions infini, la règle de survie c'est de sav oir quels sont t es
besoins de façon précise. Ensuite grâce à la page d'accueil tu peux y accéder
rapidem ent. Pour les besoins m oins fréquents ou nouv eaux, il sera bien tem ps d'aller
fouiller dans un catalogue d'applications.

Mes applications sur m a page d'accueil sont Facebook, Twitter, SMS, google, la m étéo et
le Figaro qui est une application bien organisée: le flash, les dernières infos, les
catégories. Je consulte régulièrem ent les catégories culture, actualités et économ ie. Un
seul journal m e suffit.
Un second bon point pour Windows Phone c'est la communicat ion. Encore une
fois c'est sim ple d'accès: une conv ersat ion commence par SMS et peut se t erminer
sur Facebook et MSN, et je t rouve t out au même endroit . Je partage m es photos en
un clic sur Facebook, Twitter ou v ia un SMS. La fonction "quoi de neuf?" perm et d'av oir
les nouv elles de ce qui s'est passé dernièrem ent av ec m es copains.
GeenSI : Et Apple?

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Les nouvelles évidences numériques de la Génération Y au lycée — gre...

http://www.readability.com/articles/6ozcnusk

C'est cher. On rencontre de plus en plus d'élèv es qui disent que c'est une "m achine a
fric" et dans m on ly cée il y a un début de réaction "anti Apple".
Android est populaire, m ais encore "bas de gam m e" et pas encore aussi fini
qu'Apple ou Windows.

GreenSI : t u ut ilises un ordinat eur port able à l'école en première S,
qu'est ce qu'il t 'apport e comment t u t 'organises ?
C'est un Asus que j'ai choisi pour la longév it é de sa bat t erie, son faible poids
et son prix, m oins cher qu'un portable. C'est un usage d'ordinat eur sat ellit e
de celui qui rest e dans ma chambre. Il a le wifi et quand je rentre m es
docum ents se sy nchronisent av ec Goodsy nc.
J'utilise aussi Sky drive av ec m on groupe de TP, ou m on trinom e projet. Com m e
cela on partage autom atiquem ent les docum ents av ec m es cam arades, depuis un
PC ou depuis m on téléphone.
Je ne l'utilise que pour le trav ail en classe et pas pour les jeux. Je prends m es notes de cours dessu s depuis la seconde. Cela perm et aussi
de com pléter les inform ations du cours directem ent pendant la classe. L'autre jour un professeur ne se rappelait plus exactem ent le
nom bre de cellules dans le corps hum ain, je lui ai proposé de regarder et on a pu v érifier en quelques secondes qu'il y en a 1 0 puissance
1 4 . Dans un autre cours, en espagnol, on a pu écouter une m usique en rapport av ec la leçon et la com m enter ensem ble. Les classes
seraient plus int eract iv es si les élèv es et les professeurs part ageaient plus de cont enus numériques pendant les cours.
GreenSI : quels sont t es freins à l'usage d'un ordinat eur en classe aujourd'hui?
Ce qui manque c'est le Wifi dans les classes. En fait il y en a dans l'école, m ais il est réserv é aux profs... qui n'ont pas d'ordinateurs.
Aujourd'hui on est 4 a utiliser un ordinateur, il n'y a que 6 prises de courant dans la classe. La bataille pour l'accès aux prises n'a donc
pas encore com m encée, m ais elle pourrait v enir...
GreenSI: quand t out ça ne marche pas comment t u fais?
Beaucoup de fonctions sont redondantes, par exem ple je peux aussi env oy er un
SMS ou téléphoner av ec m on ordinateur. Cela perm et de se débrouiller le tem ps
de trouv er le problèm e.
Ensuite je m 'appuie beaucoup sur les forum (ex. ww w .m onwindowsphone.com )
où je peux expliquer m on problèm e et chercher des solutions.
Sinon il y a aussi une entraide dans la classe où les deux bons en inform atique
aident les autres. Jusqu'à présent je m 'en sors.
GreenSI: et au niv eau de la sécurit é?
Je sais que ce n'est pas bien, m ais la sécurité c'est secondaire pour les jeunes. Une
fois qu'on a un antiv irus on ne s'occupe plus de rien. De toutes façons ce que j'ai
en num érique n'a pas de v aleur et n'intéresse personne. Et si je le perds et bien tant pis.
Mes fichiers sont cependant sauv egardés sur m on disque externe.
GreenSI: comment t u v ois l'av enir? Qu'est ce qu'il faudrait dév elopper?
Aujourd'hui les échanges d'inform ation sont très faciles et pourtant en ce qui concerne les cours, la plupart des com m unautés sont
pay antes organisés par des entreprises. Il suffirait pourt ant comme sur Wikipedia que chaque élèv e cont ribue et on pourrait
améliorer les cont enus collaborat iv ement. Entre copains du ly cée et pourquoi pas d'autres ly cées. Je suis prêt à donner m es cours
num ériques gratuitem ent et j'aim erai trav ailler av ec d'autres élèv es sur des sy nthèses pour préparer m on Bac l'an prochain.
Certains professeurs se m ettent à l'inform atique et en tout cas dans m a classe tous acceptent que les élèv es aient des ordinateurs en
cours, m ais les échanges av ec eux se lim itent à la clef USB. Les espaces part agés de l'école sont t rès peu ut ilisés. Il y a donc
beaucoup de progrès à faire.
Aussi pourquoi m es liv res sont encore au form at papier et pèsent plus de 1 0kg? Ils sont fournis par l'école. Si je veux l'un des rares
liv res scolaires numériques qui exist ent je dois l'achet er à nouv eau, pourquoi?
A l'av enir j'aim e l'idée de Microsoft de pouv oir v ia Zune, partager des fichiers, m usiques ou film s entre la XBox, l'ordinateur et le
téléphone. Je v oudrais des int erfaces encore plus simples qui sav ent ce que je v eux faire.
GreenSI : merci, Yohann, et bonne chance pour t on Bac!
Vous av ez peut-être déjà le m êm e à la m aison!
Alors sans attendre que des bataillons de Yohann débarquent dans les entreprises, GreenSI rem arque que certains usages et certaines
"nouv elles év idences" ém ergent.
Elles rappellent des débats dans l'entreprise com m e le BYOD ou la "consum erisation" de l'inform atique :
Le prem ier point est certainem ent cette confiance absolue en la t echnologie, qui doit marcher, êt re simple, et se charger
t out e seule de la sécurit é. Pas besoin de les conv aincre d'utiliser un agenda électronique pour m ieux le partager, com m e on le
fait encore av ec certains en entreprise, m ais ça doit m archer. Pas Geek m ais Pratik.
La communicat ion règne en mait resse et est part out , ceux qui n'ont pas de téléphone laissent des sessions de jeux en ligne
ouv ertes pour en utiliser la m essagerie instantanée.
Ensuite, les front ières t rav ail domicile qui s'est ompent, ou qui se déplacent com m ent sur les deux écrans, l'un pour trav ailler
et l'autre pour com m uniquer av ec MSN et jouer... en m êm e tem ps.
Au contraire on recherche la cont inuit é numérique des données ent re les t erminaux et la capacit é à avoir un
t erminal adapt é à chaque ergonomie. Le trav ail et le dom icile ne sont finalem ent que deux situations ergonom iques différentes

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Les nouvelles évidences numériques de la Génération Y au lycée — gre...

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sur les m êm es données et pour la m êm e personne.
Les préférences des ut ilisat eurs peuv ent quit t er le rat ionnel com m e le choix de la m arque ou du ressenti, ce qui peut
am ener à accepter les choix des utilisateurs sans chercher à les m ettre dans une m atrice d'arbitrage v alidée par les achats...
L'import ance de l'int erface.
Il faut savoir filt rer les informat ions pour surv iv re au déluge d'inform ation, et laisser une place a la personnalisation des filtres
Et pour t erminer, on est à l'aube de repenser nos modes de t ravail et de collaborat ion dans la sociét é de l'informat ion.
L'Education Nationale a certainem ent du boulot, m ais ce ne sont pas les seuls. Et si on ne le fait pas, d'autres Yohann s'étant approprié le
num érique s'en chargeront sans nous dans quelques années et sans nous dem ander notre av is.

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place-publique.fr

Génération Y : Le choc des cultures au sein de l’entreprise : l
L’entreprise comme la société vit actuellement de
profondes mutations, qu’elles soient économique,
organisationnelle ou technologique. Une autre
mutation vient accroître la complexité des évolutions
en cours : elle est démographique et culturelle…
Un renouvellement conséquent des effectifs est à
prévoir dans les 3 à 5 ans à venir avec le départ
massif à la retraite des baby boomers et l’arrivée des
jeunes issus de la Génération Y (né à partir de 1980).
L’objet de cet article est de décrire le « choc des
cultures » que l’on constate dès aujourd’hui dans le
milieu professionnel. Le même décalage se constate
à l’identique au sein du milieu familial. Nous
assistons à un véritable basculement des valeurs
qu’il devient urgent de prendre en compte afin de
tirer profit de ce fossé générationnel. Faisons de nos différences, de vraies complémentarités…
Tensions sociales et clivage générationnel
Les managers se disent déboussolés par le mode de fonctionnement des jeunes recrues sans qu’il
soit aisé pour eux de pouvoir en parler. Comment dire que l’on ne parvient pas à manager un jeune
alors que l’on a argumenté, avec force, pour obtenir un nouveau poste.
Par ailleurs, ces jeunes ne trouvent pas lors de leur intégration la réponse à leurs attentes et se
sentent insuffisamment respectés. Comment exprimer son mécontentement dans un contexte
économique si difficile, lorsqu’on a la chance d’avoir un emploi. On préfère faire le dos rond et
attendre des jours meilleurs.
Pour mieux comprendre ce problème méconnu, souvent sous-estimé et que les conséquences
semblent avoir en apparence des effets limités, nous vous proposons d’aborder le vécu quotidien
des différentes générations au travail autour de 4 clivages qui sont les principales sources de
tensions et conflits.
Les droits plutôt que les devoirs.
Le positionnement vis-à-vis de l’entreprise et de l’activité professionnelle est assez
fondamentalement différent. L’idéologie méritocratique du manager repose par essence sur un
fondement clair : il faut d’abord faire ses preuves pour obtenir. La logique du devoir prend appui
sur la conscience professionnelle.
Les managers estiment que les jeunes se campent dans une posture de « client » et revendiquent
avant même de faire leurs preuves. L’exigence change de camp : l’entreprise doit d’abord les
mériter. Les jeunes consommateurs avisés et méfiants attendent que l’offre soit clairement
affichée. Il est vrai que cette nouvelle génération a souvent vécu à travers ses parents, zélés
serviteurs de l’entreprise, la fin du mythe du plein emploi et l’expérience traumatisante du
licenciement à plus de 50 ans.

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La nature du contrat au regard de l’engagement professionnel est souvent un point de tension
entre générations. Les jeunes ne partagent pas la valeur sacrificielle du travail de certains baby
boomers (nés à partir de 1945). Ils comprennent mal que l’on puisse se dévouer à une entreprise et
passer autant de temps dans un métier, quel qu’en soit l’intérêt. Les Y ont plusieurs vies à vivre et
l’activité professionnelle n’est qu’un élément de l’ensemble.
Ce que les plus anciens appellent de l’individualisme, les jeunes préfèrent le terme de
personnalisation. Ils sont là pour remplir un contrat dans lequel ils estiment légitimes de faire
valoir leurs droits, et si nécessaire de faire respecter les promesses faites lors du recrutement.
Ils revendiquent aussi le droit d’être ce qu’ils sont, et leur identité s’exprime à travers des codes
vestimentaires qui ne sont pas tout à fait ceux de l’entreprise. Dans ce domaine, on voit bien
comment les lignes évoluent rapidement. Le secteur de la banque est un vibrant exemple du
changement en cours. Il y a encore peu de temps, une certaine sobriété était la norme au sein des
agences bancaires pour tous les conseillers en relation avec la clientèle. Dorénavant, il n’est plus
rare de voir apparaître des percings, boucles d’oreille et cheveux aux couleurs chatoyantes.
Tout va très vite. L’habillement est considéré par les jeunes comme une partie intégrante de leur
personnalité et le rapport de force fait que très rapidement il deviendra difficile de faire appliquer
l’uniformité au nom de la norme. Les jeunes revendiquent le droit d’être reconnu comme des êtres
uniques.
D’autres règles s’avèrent dès à présent difficiles à faire respecter lorsque la légitimité n’apparaît pas
évidente à démontrer. Il est vrai que certaines procédures obsolètes n’ont pas connu de réelle
remise en cause. Difficile d’expliquer à un jeune que l’on fait ainsi par facilité ou par habitude. Les
réunions programmées en fin de journée par commodité deviennent difficiles à justifier
lorsqu’elles empiètent sur le temps libre. N’oublions pas qu’ils sont les enfants des 35 heures.
L’heure c’est l’heure… et cette règle fait partie intégrante du contrat. Ce que les générations
précédentes n’osaient pas toujours dire, la génération Y ne se prive pas de le faire.
Le zapping comportemental
Un autre clivage important est la relation à l’espace et au temps.
Les jeunes sont en connexion permanente avec leur réseau relationnel et il a de fait une forte
interpénétration entre vie personnelle et vie professionnelle. Auparavant, la frontière était
imperméable entre le temps de travail et le temps privé. Aujourd’hui, par le biais des nouveaux
outils de communication ce n’est plus le cas.
Quelques exemples :
Tel manager qui surprend sa jeune recrue utilisant lors d’une réunion d’équipe son ordinateur
portable pour surfer sur le net ou communiquer avec ses amis sur Facebook.
Tel autre qui ne supporte plus les incessants appels personnels qui empiètent sur le temps de
travail au risque de perturber sa capacité de concentration.
Les jeunes sont connectés avec l’extérieur mais ils savent aussi construire avec efficacité leur
réseau à l’intérieur de l’entreprise. Tout cela évidemment n’est pas très bien vécu par des
personnes qui respectent une discipline collective ou d’autres qui estiment que l’on doit laisser ses
problèmes et hobbies au vestiaire.
Les jeunes de la génération Y sont capables de faire plusieurs choses en même temps, et ils ne s’en
privent pas. Travailler en écoutant de la musique fait partie des exigences souvent formulées.
Ils sont multi- tâches mais cette manière de procéder n’est pas facile à comprendre pour les baby
boomers rompus au sacro-saint principe de « une chose à la fois et un temps pour chaque
chose… ». Autre particularité des jeunes Y : ils ont besoin de renouvellement et de variété dans
l’activité professionnelle. Les professeurs avaient déjà expérimentés la nécessité de travailler sur
des séquences courtes au risque, sinon, de subir une baisse importante de la vigilance. La

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télévision a compris qu’il fallait aussi proposer des émissions très rythmées pour ne pas subir le
couperet du zapping.
Les entreprises sont confrontées dorénavant à la même obligation. Les jeunes se lassent vite et les
cycles et parcours proposés sont souvent trop lents pour satisfaire l’appétit de changement des
jeunes.
Par ailleurs, les Y sont demandeurs d’une plus grande innovation dans les pratiques et la lourdeur
des procédures est souvent contestée. Ils ont le sentiment de ne pas être entendus lorsqu’ils
apportent des idées nouvelles.
La dictature de l’instant
Pour les managers, le constat est clair : il faut toujours être disponible car les jeunes de la
génération Y fonctionnent en temps réel. Le manager est d’ailleurs jugé sur sa capacité à réagir
vite.
Pourquoi attendre demain ce que nous pourrions obtenir aujourd’hui… Le rythme dans la prise de
décision n’est pas le même et les managers évoquent fréquemment l’impatience manifestée par
des jeunes qui s’étonnent, par ailleurs, du manque de réactivité.
La critique des Y est cinglante sur les pertes de temps subies au quotidien ainsi que cette croyance
qui veut qu’il faille consacrer 10 heures de son temps par jour à son activité professionnelle pour
être efficace. Une heure de réunion c’est trop long. Trois jours pour attendre un compte rendu …
c’est une éternité.
Les jeunes Y sont dans le moment présent avec une faible anticipation disent les managers. Tout
va très vite et tout évolue si rapidement qu’ils considèrent inutile, pour leur part, de se projeter
dans le temps.
Là encore, les marqueurs sociaux nous permettent de comprendre cette orientation. A quoi bon
investir sur un moyen terme aussi incertain ? Le temps présent présente plus de garantie et cela
explique pourquoi ils sont soucieux de leur intérêt immédiat. Autre caractéristique : ils sont perçus
comme peu persévérants. Il ne faut pas qu’une situation soit « une prise de tête » et que cela
résiste… Nous sommes loin de la culture de l’effort préconisée par leurs ainés.
Cette dépendance au moment présent a des conséquences sur leur capacité à se poser pour
réfléchir. Pragmatiques, ils sont plus dans l’action que dans la réflexion.
Des exigences aux infidélités
Les jeunes Y jugent le manager sur ce qu’il apporte à titre personnel.
Ils n’ont pas une vision idéologique de la relation hiérarchique ou de l’état patron. Le chef doit
répondre à leurs besoins… et ils sont prêts à lui « mettre la pression » pour tirer au mieux avantage
de cette situation.
Il ne faut pas attendre de leur part de la reconnaissance pour le statut ou les compétences
techniques. Le premier reste à démontrer sur le terrain alors que les secondes sont perçues comme
éphémères. Le manager est là pour développer leurs compétences. Il a une fonction d’imprésario
et de promoteur de leur talent.
Cette approche de la pyramide inversée est très perturbante pour des managers éduqués dans le
respect des anciens et du statut. La fonction que l’on occupe est devenue moins importante que ce
que l’on est.
Les jeunes veulent un management à la carte. Les managers se sentent sous pression et ils ont le
sentiment que l’exigence s’inverse. C’est à eux de devoir rendre des comptes et non pas l’inverse.

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Générations — www.place-publique.fr — Readability

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En fait, les Y recherchent une grande proximité relationnelle et nous savons que leur
décontraction est parfois perçue comme de la désinvolture, voire de l’insolence.
Un autre élément de clivage repose aussi sur le fait que ces jeunes sont perçus comme des
mercenaires. A quoi bon s’investir dans la relation et dans le transfert des compétences puisque à
la première occasion, ils quitteront l’entreprise pour monnayer, ailleurs, leur savoir faire. Là
encore, il faudrait garder en mémoire le discours qu’ils entendent depuis le plus jeune âge sur la
nécessité de faire plusieurs métiers dans une vie professionnelle, et ce, dans des entreprises
différentes. Ils ont intégré la mobilité professionnelle et pour eux ce n’est pas une fatalité.
D’où conséquences sur le contrat à établir avec eux, la relation de confiance et la manière de
s’engager dans l’action.
En conclusion, il y a matière à s’interroger sur l’aptitude de nos entreprises à faire face aux besoins
des jeunes. Une première ambition est déjà de décoder leur système de valeurs et d’en comprendre
la logique. Ils vont influencer les pratiques de l’entreprise de demain aussi sûrement qu’ils savent
déjà influencer le marketing et les stratégies des marques. Pour l’entreprise, la question n’est pas
de savoir s’il faut ou pas s’adapter à cette génération Y mais bien de ne pas perdre de temps si elle
veut être en mesure des les attirer et les mobiliser durablement…
* Directeur associé de THERA Conseil - Groupe EFFICEA) , auteur avec Catherine Tanguy de
« Génération Y mode d’emploi - intégrez les jeunes dans l’entreprise - » aux
éditions De Boeck Université, Bruxelles, novembre 2008.
http://www.place-publique.fr/spip.php?page=forum&id_article=5912

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La Génération Y – Julien Pouget — lagenerationy.com — Readability

http://www.readability.com/articles/gycuyn0d

lagenerationy.com

JAN. 18, 2 011
Dans un récent article, nous nous sommes fait l’écho d’une étude sur les différences générationnelles entre matière
d’Internet et de T.I.C.
Pour prolonger cette étude, vous trouverez ci-dessous une infographie qui permet de visualiser les différences d’usages
entre générations.
Exemples de lecture du graphique :
Il existe une différence générationnelle importante en matière d’utilisation des réseaux sociaux. Le taux
d’utilisation est près de deux fois plus élevé pour la génération Y (83%) que pour la tranche des 55-64 ans (43% ).
En revanche, il n’existe quasiment plus de différences générationnelles en ce qui concerne l’utilisation des moteurs
de recherche (92% pour les membres de la génération Y contre 87% pour la tranche des 55-64 ans)

Articles sim ilaires:

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http://lagenerationy.com/2011/01/18/internet-generationnel/

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Génération Y — fr.wikipedia.org — Readability

http://www.readability.com/articles/shygadny

fr.wikipedia.org

Le terme génération Y désigne la génération sociologique des personnes nées entre 1980 et
1999. L'origine de ce nom a plusieurs attributions. Pour les uns il vient du Y que trace le fil de leur
baladeur sur leur torse, pour d'autres ce nom vient de la génération précédente, nommée
génération X, pour d'autres encore il vient de la phonétique anglaise de l'expression Y (prononcer
wa ), signifiant « pourquoi » [N 1 ] ,[1 ] . D'autres termes équivalents existent, dont enfants du
millénaire ou les diminutifs GenY et Yers. Les Américains utilisent également l’expression
digital natives ou net generation pour pointer le fait que ces enfants ont grandi dans un
monde où l'ordinateur personnel et l'Internet sont devenus de plus en plus accessibles. Certains
parlent plutôt de la Génération C.
L'usage de la notion de génération est consensuel en démographie mais pas dans les autres
sciences sociales. Le lien entre appartenance générationnelle et comportements peut porter à
controverse. Le succès de la notion de génération Y dans les entreprises prend appui sur le
déphasage entre les besoins et attentes des jeunes de la génération Y et le mode de fonctionnement
de l'entreprise. Le fossé générationnel s'explique par une accélération du changement, l'apparition
des NTIC, une hiérarchisation différente dans les transmetteurs de valeurs. L'Église, l'armée voire
la famille sont moins influents que ne le sont l'Internet, la télévision voire les réseaux relationnels.
Comme l'affirme Pascale Weil dans son ouvrage Tels pères… quels fils, les pairs sont devenus plus
importants que le père.

Un concept occidental
Cette catégorisation est essentiellement valable pour les pays occidentaux, bien que certaines
caractéristiques soient vraies plus largement, du fait d'éléments géopolitiques majeurs, par
exemple :
Ils n'ont pas eu à subir la menace d'apocalypse de la guerre froide.
Ils considèrent comme acquises (et parfois dépassées) les transformations morales des années
1960 et 1970.
Ils n'ont pas connu le monde sans le sida.
D'ici 2015, la génération Y devrait représenter 15 %[2 ] de la population européenne et 40 % des
actifs en France[N 2 ] .
Ils étaient suffisamment jeunes lors de l'introduction massive de l'informatique grand-public
et de l'électronique portable (téléphonie mobile, photo numérique, GPS) pour en avoir acquis
une maîtrise intuitive qui dépasse généralement celle de leurs parents (d'où le nom de « digital
natives »).
Ils sont nés avec les débuts de l'intérêt du grand-public pour l'écologisme (qui était
précédemment l'affaire d'une minorité, et souvent assimilée à l'extrême gauche).
Ils sont nés alors qu'IBM avait choisi le système d'exploitation de Microsoft pour son PC.
D'autres caractéristiques dépendent plus largement du contexte géographique.
Europe de l'Ouest
Europe de l'Est

Ils étaient enfants, ou n'étaient pas nés, sous l'ère communiste, et ont donc moins de mal à

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Génération Y — fr.wikipedia.org — Readability

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s'adapter à des notions inconnues jusqu'en 1989 : chômage, consumérisme, liberté
d'expression, liberté d'entreprendre, inégalités sociales, etc.
Ils n'ont pas eu à apprendre le russe de façon obligatoire.
Ils ont connu les deux systèmes, et ont fait la part des avantages et inconvénients de chacun
(ostalgie)
On peut noter que le rêve américain s'est largement atténué dans cette génération en Europe de
l'Ouest en même temps qu'il y est apparu en Europe de l'Est.
Amérique du Nord

Dans un contexte de pénurie de main-d'œuvre, leur arrivée dérange certains employeurs : ils sont
rares et savent ce qu'ils valent. Pour les membres de la génération Y, l'autorité n'est pas toujours
synonyme de compétence[3 ] . Ils n'ont pas peur de se comparer aux autres. Ils sont autant à l'aise
pour communiquer à l'aide des technologies que directement. Contrairement à leurs parents, les
jeunes de la génération Y ne placent pas le travail au premier plan. Ils refusent de travailler durant
les fêtes et week-ends (sauf en emploi étudiant) et veulent des congés pour décompresser, car la
santé mentale et physique s'avère être leur priorité. Ils recherchent une meilleure qualité de vie, en
conciliant travail et intérêt personnel[4 ] . Ils pensent à court terme et sont très mobiles[5 ] .
« Progression rapide, horaires plus flexibles, formation continue, liberté et autonomie… Voilà
quelques-unes des exigences de cette génération, et les entreprises n'auront d'autre choix que d'en
tenir compte »[6 ] .

Culture
Comme toute génération, son identité se construit autour des apports culturels reçus dès le plus
jeune âge. Cette génération a largement grandi devant la télévision, et a vu l'arrivée en masse des
séries d'animation japonaises. La vente de coffrets vidéos, ou d'article de merchandising
concernant les séries datant d'une vingtaine d'années témoigne de la nostalgie de cette génération
pour la télévision qui l'a fortement influencée. D'ailleurs, les membres québécois de génération Y
ont grandi avec TVJQ (1980-88) ainsi que le Canal Famille (1988-2001) et des émissions
purement québécoises telles que Passe-Partout (1977-1998), Bibi et Geneviève (1988-96), Sur La
Rue Tabaga (1990-95), Les Intrépides (1992-96), Télé-Pirate (1991-97), Le Studio (1995-98) et, à
leur adolescence, Radio-Enfer (1995-01) et Watatatow (diffusé à Radio-Canada entre 1991 et
2005).
Cette génération est considérée comme naturellement plus à l'aise que les précédentes avec les
technologies de l'information, et Internet en particulier. Elle peut être associée à l'ensemble des
technologies et applications que l’on nomme aujourd’hui le Web 2.0. Chacun a accès à des outils
de création et de communication dont les générations précédentes ne pouvaient que rêver. Ainsi,
par exemple, écrire un livre dans les années 1970 nécessitait de le taper à l'aide d'une machine à
écrire et à démarcher des éditeurs, ce qui rendait la diffusion des ouvrages plutôt incertaine.
Aujourd'hui, on peut écrire sur son site web personnel (blog ou autre) depuis n'importe quel
ordinateur, la diffusion du contenu étant immédiate.
La génération précédente a pu s'extasier devant les progrès constants réalisés par l'industrie
audiovisuelle et ses effets spéciaux. Pour la génération Y, qui est née après des films cultes tels que
Star Wars, et était jeune pour d'autres plus récents comme The Matrix, ces progrès vont de soi, et
plus rien ne peut être graphiquement « étonnant », dans la mesure où « tout est possible », d'un
dinosaure à la destruction d'une planète.
Les dates admises pour la génération Y correspondent à l'arrivée des jeux vidéo dans les foyers des
pays développés ; c'est donc la première génération à en avoir profité dès le plus jeune âge. Elle a
donc grandi avec les effets positifs et négatifs liés à leur pratique (tous ces effets sont source de
débat, que ce soit au niveau de l'agressivité, des réflexes, de la cyberdépendance et de la
représentation dans l'espace, etc.).

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Génération Y — fr.wikipedia.org — Readability

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Digital natives ?

Certaines études, dont une réalisée par la fondation Travail et Technologie de Namur en Belgique,
tendent à démontrer qu'une partie de la génération Y, les 16-25 ans, consomment plus qu'ils ne
développent les nouvelles technologies. Plutôt que des digital natives, Jean-Noël Lafargue qualifie
ce groupe d'âge de digital naives[7 ] .

Génération Peter Pan
Cette génération est parfois surnommée Génération Peter Pan, qui, en l'absence de rites de
passage à l'âge adulte, ne construisent pas d'identité ou de culture d'adulte spécifique. Ce surnom
fait également référence à la tendance des membres de cette génération à quitter le domicile
familial plus tard que les générations précédentes. La première cause de cette tendance peut être
définie en termes économiques. Les crises économiques, dont la bulle internet en 2000 et la
récente crise financière ont rendu l'accès au logement plus difficile pour cette génération touchée
par un fort taux de chômage.
Néanmoins, les causes ne sont pas seulement matérielles. Un questionnement plus poussé au
sujet de ce que signifie “être adulte” a également eu un impact sur cette transition plus tardive vers
l'âge adulte. Une étude menée par la Brigham Young University tend à montrer que les étudiants
américains associent plus volontiers le terme “adulte” à des valeurs personnelles qu'aux
évènements traditionnellement considérés comme des rites de passage tels que l'obtention d'un
diplôme, l'entrée sur le marché du travail, le mariage ou la naissance d'un premier enfant. Dr.
Larry Nelson, un des trois professeurs ayant dirigé cette étude, a aussi pu noter que certains
individus de la Génération Y retardent le passage à l'âge adulte en réponse aux erreurs de leurs
parents. « Dans les générations précédentes, on commençait la vie en se mariant et démarrant une
carrière de façon immédiate. Les jeunes d'aujourd'hui ont vu que cette approche a mené au divorce
et au fait que de nombreuses personnes ne soient pas satisfaites de leur carrière… La majorité
d'entre eux veut se marier […] mais veut le faire bien du premier coup. On peut en dire autant de la
carrière professionnelle. »

Un titre controversé
L’utilisation du terme de génération Y est controversée. Si la logique veut que l’on choisisse « Y »
pour appeler la génération qui suit les « X » (nés entre 1959 et 1979), ce terme de X est péjoratif. Il
a été utilisé pour décrire une génération qui n’a pas su trouver ses repères, contrairement à celle de
ses parents qui sortait de la Seconde Guerre mondiale et devait reconstruire le pays.
Le terme Y est aussi utilisé comme en anglais why. La génération Y veut savoir pourquoi. Dans son
milieu de travail, le travailleur génération Y aura de la difficulté à exécuter une tâche ou un ordre
s'il n'en comprend pas l'utilité ou la raison.
De nombreux termes sont utilisés pour nommer cette génération :
Les « Millénaires » d’après William Strauss et Neil Howe, les sociologues américains pères des
études sur les générations qui considèrent que la génération Y court jusqu’à 2000.
La génération « pourquoi » par Eric Chester en raison de leur remise en cause systématique
des contraintes qu'on peut leur imposer (Y en anglais se prononce comme why, qui signifie
pourquoi).
Les écho boomers, (enfants de Baby boomers).
L’ « e-Génération », en référence au « e » de « électronique » comme dans e-mail[8 ] .
Les « suivants », pour leurs similitudes avec la génération X.
La « génération boomerang », pour quitter leurs parents assez tôt mais revenir à la fin de leurs
études ou suite à un échec.
« The Generation We » selon les auteurs anglais Greenberg et K. Weber et ce, découlant de
l'œuvre portant le même titre. Cette dénomination fait référence à comment la jeunesse
« Millénaire » va prendre le dessus sur l'Amérique et changera le monde pour toujours[9 ] .

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Génération Y — fr.wikipedia.org — Readability

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Des spécificités controversées
L’hypothèse de l'existence de spécificités propres à la génération Y est controversée. Il est logique
que chaque génération se distingue des autres. Mais il peut sembler excessif de faire de la
différence de générations un déterminant des comportements plus décisif que, entre autres, les
appartenances aux classes sociales, aux cultures, aux territoires etc.
L'existence de spécificités dans la relation des Y avec le travail n'est pas démontrée. Les travaux qui
s'intéressent à cette génération sont plus descriptifs qu'explicatifs ou comparatifs. Des études qui
tentent de comparer les différentes générations sont rares. La seule réalisée sur un échantillon
français (Pralong) conclut d'ailleurs à l'absence de différences entre les X et les Y dans le rapport au
travail, à l'entreprise et à la carrière.
Les propos qui attribuent des caractéristiques spécifiques à la génération Y sont aussi étudiées
comme une idéologie managériale (Pichault).
Plusieurs approches remplacent cette notion de Génération liée à des dates de naissances pour la
remplacer par une évolution des systèmes de valeur et la culture (Chaminade)

Notes et références
Notes
1.

En anglais, y et why sont homophones. Ainsi, en anglais, generation Y fait également
référence aux nombreux questionnements, surtout envers l'autorité, qu'ont les membres de
cette génération.

2.

Ce chiffre a été cité la première fois par Benjamin Chaminade lors de l'événement
Prospectives recrutement en 2020 du 17 janvier 2007 organisée par Focus RH sur la base des
projections de population active de l'INSEE

Références
1.

Marie-Claude Ducas, « Hommage à la Génération X » sur
http://marieclaudeducas.infopresse.com, 9 juin 2010

2.
3.

« EU Youth Report de 2009 » (rapport de l'Union Européenne sur la jeunesse)
Leduc, Gilbert. « Les 19 à 29 ans, La génération qui fait peur aux employeurs », Le Soleil,
Affaires, vendredi, 23 novembre 2007, p. 44

4.

Dauray, Chantal, « Recruter et garder vos employés : les stratégies qui rapportent », PME,
Vol. 23 No. 5, Septembre 2007, p. 10

5.

Picard, Pierre. « Les attentes des jeunes face à leur régime de retraite », Les Affaires,
Stratégies, samedi, 13 octobre 2007, p. 37

6.

Bergeron, Ulysse. « Les cadres mercenaires », Commerce, Vol. 109, No. 2, Février 2008,
p. 21

7.

Astrid Girardeau, « «Les jeunes ne sont plus intéressés par l’outil-ordi» » sur
http://www.liberation.fr, 10 mars 2010

8.

L’internet égalise la télévision comme principale source d’information des jeunes américains
âgés de 18 à 29 ans en 2008 par Julien Pouget

9.

E. Greenberg & K. Weber, Pachatusan. Generation We, 2008, 247p.

Voir aussi
Bibliographie

Marie Desplats et Florence Pinaud : Manager la génération Y - Travailler avec les 20-30 ans,
Édition Dunod, Paris, 2011
Daniel Ollivier et Catherine Tanguy : Génération Y mode d'emploi - Intègrez les jeunes dans
l'entreprise, Edition Deboeck, Louvain, 2008
Julien Pouget : Intégrer et Manager la Génération Y, Éditions Vuibert, 2010, 202 p.

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Génération Y — fr.wikipedia.org — Readability

http://www.readability.com/articles/shygadny

François Pichault et Mathieu Pleyers : Pour en finir avec la génération Y… Enquête sur une
représentation managériale, Actes du XXIe congrès de l'AGRH, 2010.
Jean Pralong : L'image du travail selon la génération Y : une comparaison intergénérationnelle, Revue Internationale de Psychosociologie, 2010.
(en) Bruce Tulgan et Carolyn A. Martin : Managing Generation Y: global citizens born in the
late seventies and early eighties, Amherst, HRD Press, 2001, 105 p.
Carol Allain : Génération Y, Les Éditions Logiques, 2008, 208 p.
Benjamin Chaminade : T'inquiète je gère, les éditions Studyrama 2007
Gregory Kapustin : La jeunesse qui range sa chambre, Éditions du Cygne, 2008, 160 p.

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Une réalité à tempérer…
Tout le monde ne passe pas son temps sur les
réseaux sociaux, et n’en possède pas les codes.
Notamment, les enfants et adolescents dont les
parents n’ont pas l’équivalent du bac passent 90
minutes de plus par jour à utiliser les médias que les
enfants de familles plus favorisées
socioéconomiquement.

C’est la nouvelle
fracture numérique

43
Ne me dites plus que je suis un digital native de la génération Y — cad...

http://www.readability.com/articles/aujdnnct

caddereputation.over-blog.com

Arrivé à un certain stade, on peut en
avoir marre d’être englobé… D’être
systématiquement associé à une
génération entière et de se voir ranger
dans la case « connaisseur du
numérique », juste parce que l’on a
moins de 30 ans. Mais aussi d’être
associé à un ensemble d’usages et de
pratiques que l’on ne connaît ou ne
cautionne pas du tout. Ou à l’inverse,
de voir des amis à qui l’on demande le
même niveau de technicité, la même
compréhension d’un phénomène que
l’auteur d’un blog sur l’e-réputation. Bref, merci de ne plus me ranger dans la case
« génération Y », je m’y sens trop à l’étroit…
J’ai moins de 30 ans.
J’utilise un mac depuis que j’ai 5 ans (avec notamment un jeu qui m’a marqué à vie : Risk).
J’ai eu mon premier accès à Internet en 1995 (des informaticiens dans ma famille).
J’ai produit mon premier site web en 1998 (avec le club Internet de mon collège).
J’ai découvert les IRC, forums et autres newsgroups la même année.
J’ai développé et animé mon premier forum (sur la musique, décédé depuis bien longtemps et
introuvable sur Google depuis) au tout début des années 2000.
Les « réseaux sociaux » ? Myspace en 2005 (création et animation de comptes associatifs),
Facebook en 2006, etc.
Je travaille dans le web, je travaille par le web, j’étudie le web, je consomme des contenus culturels
et informatifs sur le web (je n’ai plus la TV depuis… 9 ans)… Et pourtant… Je ne suis pas un
« digital native » !
Ou plutôt, merci de ne pas m’associer à la « génération Y », celle des natifs du
numérique…
Car si effectivement ma vision des choses tourne autour du numérique, je suis à la limite un geek
( ?) mais je ne suis pas pour autant le reflet d’une génération entière…
Pourquoi la génération Y n’existe pas ?
Je pourrais vous proposer de nombreux arguments rationnels, issus notamment de chercheurs
que j’estime (comme danah boyd ou encore Antonio Casilli), mais je préfère ici vous faire un
retour sur mes propres constats et impressions.

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14/03/2013 17:30

44
Ne me dites plus que je suis un digital native de la génération Y — cad...

http://www.readability.com/articles/aujdnnct

Tout d’abord, c’est quoi une « génération » ? Selon le TLFi :
=> « Ensemble de ceux qui descendent d'une même origine »
=> « Chaque degré de filiation; laps de temps qui sépare ces degrés de filiation »
=> « Chacune des phases successives qui marquent un changement important dans une
technique en évolution » (définition principalement liée aux objets et technologies)
Bref, la génération Y serait donc un ensemble d’individus ayant une même origine, qui dans un
laps de temps déterminé ont fait évoluer leurs techniques, voire leur vision du monde (numérique
donc).
Seulement, lorsque j’entends parler de « génération Y », j’y vois surtout cette interprétation du
terme « génération » : « Ensemble de ceux qui vivent à une même époque et qui ont sensiblement
le même âge ».
Et voilà où je veux en venir. J’avoue que le numérique, le web et ses outils ont déteint sur
l’appréhension que j’ai du monde en général ; et face à ma grand-mère ou ma mère, j’ai une tout
autre vision du web et de ses possibilités.
Cependant, tous mes amis ne travaillent pas dans le web, et si je devais résumer :
==> La majorité n’a pas de profils Facebook, encore moins Twitter
==> La majorité ne connaît pas un dixième des termes techniques que j’emploie ou voit employé
chaque jour
==> Leurs smartphones leurs servent à 90% à … téléphoner
Bref, l’idée qu’une même génération puisse avoir des usages similaires, et surtout une
appréhension globale, globalisée et égale d’un même phénomène me parait élitiste.
Oui, élitiste car très clairement l’utilisation du web et l’immersion dans l’univers numérique restent
encore de mon point de vue fortement corrélés au statut socio-économique de chacun. C’est
peut-être une évidence, mais l’accès à Internet n’est pas encore le même pour tous, l’accès à des
référents culturels n’est pas le même pour tous, etc. Lorsque l’on se réfère à la génération Y, aux
digitals natives, j’ai souvent l’impression que l’on s’appuie principalement sur la partie visible de
l’iceberg : celle des usages identifiables sur le web. Et très clairement, passer outre la réalité socioéconomique du monde (tout le monde n’a pas accès au web, tout le monde ne bénéficie pas de la
même ouverture culturelle, etc… et cela en France, alors ne parlons pas d’autres pays) est une
erreur. Erreur pour les entreprises qui en font leurs cibles marketing idéales (car la
communication virale marche avant tout pour les geeks) au risque de laisser de côté
une bonne partie de leur public. Erreur des organisations en général qui voient
l’arrivée de ces nouveaux entrants sur le marché du travail comme attendant tous la
même chose de leur vie de salarié.
Autre constat personnel : en tant qu’enseignant.
J’ai la chance d’intervenir dans diverses formations universitaires (du master pro à l’école de
commerce, de bac +1 à bac +5). Et si mes cours portent sur le web pour des étudiants à peine plus
jeunes que moi, je m’aperçois très clairement que non, chacun est loin d’avoir la même vision du
numérique.
Là où certain(e)s l’utilisent encore comme un annuaire géant ou un outil de communication (un
peu comme mes « ainés » d’ailleurs : recherche de restaurant, confirmation d’une définition sur
Wikipédia, envoi de mails, etc.), d’autres ont un usage beaucoup plus poussé. Et surtout, ils
placent le numérique comme vecteur principal de leur évolution dans le monde étudiant, du
travail, et de la société en général. Là où d’autres voient Internet comme un simple outil de

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45

14/03/2013 17:30
Ne me dites plus que je suis un digital native de la génération Y — cad...

http://www.readability.com/articles/aujdnnct

distraction, et n’ont pas encore ce « réflexe » Internet que l’on voudrait prêter à toute une
génération. Sans parler de l’hétérogénéité de leurs usages de Facebook par exemple (tous ne sont
pas d'anciens kikoo-lol)…
J’arrête ici les exemples, et en vient directement à mon propos : le numérique (le web, les
tablettes, les smartphones, etc.) est encore trop jeune pour qu’une génération
entière s’y soit totalement adapté . Pour que la connaissance et l’appréciation d’un
phénomène soient similaires. Que le niveau de technicité, de besoins en termes de management,
de pratiques collaboratives, d’esprit critique face à l’information soient identiques (voire même
existant) pour chaque individu d’une même classe d’âge et ayant grandi avec des repères culturels
semblables. Comme l’utilisation du copier-coller de sources non qualifiées, qui relève plus d’un
manque de sensibilisation que d’un phénomène générationnel.
Oui, mais les études ?
Il existe de nombreuses études sur la génération Y, les natifs du numérique et tout ce qui va avec.
Seulement ces études se concentrent généralement sur une part de la population ayant accès au
web, et mettent trop souvent à mon goût de côté certains aspects culturels et socio-économiques
importants. De même, aborder le sujet de manière inductive est une bonne chose (identifier des
comportements dans leur contexte est toujours générateur de connaissances), en tirer des théories
servant de bases à d’autres analyses (et actant ainsi implicitement que la génération Y est une
réalité) l’est un peu moins. Etudes où l’on peut parfois lire « L’échantillon par pays est modeste (..)
[mais] les résultats sont significatifs » (exemple caricatural mais qui résume bien ma pensée).
Car oui, si nous avons tous vécus des événements similaires (11 septembre, TV, sida,
Internet, etc.) est-ce pour autant que le numérique est le facteur le plus
déterminant de notre génération ?
Pour avoir assisté récemment à un colloque, un chercheur a défini la sociologie comme
s’intéressant prioritairement non pas aux exceptions (cas marginaux), mais à ceux étant dans la
moyenne. Et si les personnes de ma génération ont effectivement évolués dans le même « décor »
que moi , les usages numériques de chacun me semblent encore trop hétérogènes pour parler de
« moyenne », de pratiques types ou encore d’appétence généralisée pour le numérique.
Dans un certain sens c’est un avantage. Qui n’a pas entendu : « ce boulot on le laisse à Truc, il est
jeune, il maitrise donc mieux Internet que nous » ? On est jeune, donc on a un avantage sur les
plus vieux (qui, c’est bien connu, ne connaissent rien au web !).
Mais au final, en laissant croire que Tous les Jeunes ont des facilités avec le web, on
occulte que nombre d’entre eux ont un réel besoin d’être éduqués/formés à son
utilisation (surtout dans les générations à venir). Qu’Internet est aussi un outil avec ses règles,
ses codes, ses langages, rien qui ne soit purement intuitif. Par analogie, ce n’est pas parce que
j’ai grandi avec des voitures autour de moi que je sais naturellement conduire sans
passer le permis… Je trouve aberrant d’inciter la création de profils sur Viadéo pour du
recrutement (par exemple) sans prendre en compte que chacun n’en fera pas nécessairement une
bonne utilisation, ou que le concept même d’afficher son profil en ligne pour trouver du travail
puisse être abstrait à de nombreux étudiants (fussent-ils à bac +12 d’ailleurs).
Bref, que le simple fait d’être né avec Internet ne fait pas de nous des bons utilisateurs d’Internet.
Que le fait d’avoir grandi dans des environnements de plus en plus numériques ne
nous offre pas systématiquement une meilleure appréhension de ces
environnements. Que si nous sommes, comme le souligne Michel Serres, une génération
mutante, la mutation n’est pas aboutie pour tous et que je vois difficilement des points communs
liés au numérique avec la plupart de mes amis ou collègues.
En définitive : j’aimerais bien que tous les gens de ma génération appréhendent et pratiquent le
web comme moi, mais ce n’est pas le cas et je ne m’avancerais donc jamais à regrouper toute une

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14/03/2013 17:30

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Livret numérique ceser
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  • 1. tion orma ansf tr par La iété a soc ique de l mér e nu l CESE Rg a e trav upe d ro ta il mu ars 13 m ions – t 2013 Combien ? 2 A faire quoi ? 8 Une typologie du web 2.0 13 Mais surtout… 24 Génération Y 29 Une réalité à tempérer… 43 …mais une réalité 50 Les raisons 58 Internet c’est cool 62 On y obtient des choses impossibles autrement 79 On doit rester à la page 93 Il faut maîtriser Internet, 106 Ce que ça change 118 C’est un point important 127 Cyborgs 141 Amateurs 158 Et demain ? 189 Et souvenez vous 199
  • 2. Combien ? Il y a plus d’un milliard d’ordinateurs connectés à Internet dans le monde, et autant de smartphones, pour plus de 5 milliards d’appareils en tout. En France, le taux d’équipement avant 40 ans s’approche du 100%. Au total il est de 74 %. 2
  • 3. 99 % des ados sont connectés à Internet en France — www.pcinpact.c... http://www.readability.com/articles/gx85etpn pcinpact.com b y NI L S ANYAS L’ARCEP et le CGIET (Conseil général de l'industrie, de l'énergie et des technologies) ont récemment publié les résultats de leur enquête réalisée en face-à-face en juin dernier auprès de 2230 personnes âgées de 12 ans et plus. Ce sondage a porté notamment sur le taux de connectés à Internet, le pourcentage d’utilisateurs de la téléphonie fixe via les box Internet, ou encore les parts des ménages équipés d’ordinateurs.Donnée intéressante, les résultats sont la plupart du temps précisés par tranche d’âges, et sans surprise, les différences entre les plus jeunes et les plus anciens sont importantes. Depuis cette année, comme le montre le graphique ci-dessus, plus de la moitié de la population française (29 millions de personnes) a accès à la téléphonie fixe via leur réseau internet haut débit (ADSL, câble ou fibre optique). L’Autorité précise que « 72 % des 12-17 ans téléphonent par une box, contre 18 % des plus âgés, soit un écart de 1 à 4 ». Une différence qui s’explique par le plus faible taux de connectés chez les séniors, mais aussi, quand ils sont connectés, par le faible nombre d’abonnés au double ou triple-play. Ces différences se retrouvent en partie du côté des équipements d’ordinateurs. En effet, si l’enquête montre que 76 % des sondés disposent au moins d’un ordinateur à domicile en 2010 (contre 66 % en 2007), elle nous apprend aussi que 27 % des personnes interrogées ont plusieurs ordinateurs. Or ce nombre atteint 55 % dès lors que l’on s’intéresse aux 12-17 ans. 1 sur 4 3 14/03/2013 17:09
  • 4. 99 % des ados sont connectés à Internet en France — www.pcinpact.c... http://www.readability.com/articles/gx85etpn Cela prouve, si certains en doutaient encore, que les plus jeunes sont plus que jamais équipés et à jour techniquement. Les jeunes français quasiment tous connectés Sans surprise, ces données sur la téléphonie par box et sur l’équipement en ordinateurs sont confirmées du côté d’Internet. Les statistiques sont mêmes impressionnantes. Ainsi, comme le graphique ci-dessous le montre, 99 % des 12-17 ans utilisent Internet chez eux, à l’école ou ailleurs (peu importe l’endroit), contre 93 % des 18-39 ans, 77 % des 40-59 ans, 52 % des 60-69 ans et surtout 20 % des 70 ans et plus. En moyenne, 74 % des sondés ont accès à Internet, dont 70 % en haut débit. La plupart ont un accès au domicile, mais le lieu de travail (ou d’études) demeure toujours important (chiffres stables depuis 3 ans), tandis que les cybercafés et les bibliothèques gardent toujours une certaine part d’utilisation, avec une réelle stabilité depuis plusieurs années. 2 sur 4 14/03/2013 17:09 4
  • 5. 99 % des ados sont connectés à Internet en France — www.pcinpact.c... http://www.readability.com/articles/gx85etpn Outre l’explosion des connexions à domicile (de 37 à 68 % en 5 ans), on remarque bien sûr celle des connexions via téléphones mobiles, qui, avec 12 % des sondés, devraient surpasser les cybercafés et les bibliothèques dès l’an prochain. Réseau mobile : vivement la 4G Au sujet de l’internet via réseau mobile justement, l’enquête montre que tout n’est pas parfait, loin de là. La moitié des utilisateurs se plaignent ainsi régulièrement de la vitesse de ce type de réseau (graphique de gauche), particulièrement ceux vivant dans des villes petites et moyennes (graphique de droite). Quels sont les freins à l'adoption d'Internet ? Enfin, pour revenir à Internet dans sa globalité, le sondage revient sur ceux ne souhaitant pas s’y abonner et l’utiliser, et explique leurs raisons. Si les coûts ou encore la « complexité » d’Internet ne sont pas les freins principaux à l’utilisation du Net, deux raisons sortent du lot : 29 % ont ainsi répondu que « les données personnelles ne sont pas suffisamment protégées sur Internet » (contre 20 % en 2008), et 26 % qu’ « Internet n’est pas utile pour la vie quotidienne » (contre 18 % en 2007). Si la première raison n’est pas étonnante, tant ce type de sujet fait régulièrement la Une des quotidiens nationaux, notamment depuis l’explosion de Facebook, la seconde, si elle est compréhensible, ne devrait pas se retrouver à un niveau si élevé, alors que les services sur Internet sont de plus en plus nombreux. 3 sur 4 5 14/03/2013 17:09
  • 6. Combien y-a-t-il d’appareils connectés à Internet dans le monde? — arc... http://www.readability.com/articles/mwjtulfg archives-lepost.huffingtonpost.fr b y CO CK PI T • S EPT . 15, 2 010 Web 15/09/2010 à 13h09 - mis à jour le 15/09/2010 à 16h28 | - vues | - réactions Ordinateur, web (image d'illustration) | Max PPP PC, serveurs, téléphones, téléviseurs, tablettes, cadres photos numériques livres électroniques ou voitures, il y a aujourd’hui 5 milliards d’équipements connectés à Internet d’après une étude d’ IMS Research et rapportée par Le Monde Informatique. Et plus de 20 milliards sont envisagés en 2020. Ce sont les téléphones mobiles et l'électronique grand public qui engendreront cette croissance et surtout les solutions de surveillance, de sécurité, de contrôle et tous leurs capteurs associés. Dans 10 ans, les 2,5 milliards de télévisions actuelles auront été majoritairement remplacées par des appareils connectés. Et l’accès Internet embarqué sera en série pour la plupart du milliard de voitures. La population mondiale approche les 7 milliards de personnes, mais la concentration des équipements se trouve essentiellement dans les pays industrialisés où une personne peut disposer de plusieurs équipements. 1 sur 2 14/03/2013 17:10 6
  • 7. Combien y-a-t-il d’appareils connectés à Internet dans le monde? — arc... http://www.readability.com/articles/mwjtulfg Une chose est sure, c’est notre dépendance croissante au réseau Internet. Charlie Miller, ancien de la NSA (organisme de surveillance aux USA), affirme avoir travaillé en conditions réelles pour expliquer que 2 ans de préparation et 100 millions de dollars permettraient de paralyser entièrement les Etats-Unis. Et si la réalité dépassait la fiction ? Plus nombreuses que les humains, toutes ces machines connectées en elles pourraient-elles se soulever contre nous ? L’auteur cockpit inscrit depuis le 10/08/2009 cockpit le 20/09/2010 à 00:34 C'est Core-ément très inquiétant, en effet ! Paniquement vôtre cockpit le 20/09/2010 à 00:29 C'est fort probable,oui... cockpit le 20/09/2010 à 00:28 ... et si on sait encore s'en servir ! Envie de réagir à ce post par une photo, une vidéo ou un autre post ? Ecrivez un post en réponse ! Original URL: http://archives-lepost.huffingtonpost.fr/article/2010/09/15/2222404_combiend-appareils-connectes-a-internet.html 2 sur 2 7 14/03/2013 17:10
  • 8. A faire quoi ? 1 milliard d’inscrits à Facebook, 500 millions à Twitter 4 milliards de vidéo vues chaque jour sur Youtube 3150 milliards de requêtes sur Google par an Un utilisateur moyen de Facebook y passe 6h45 par mois. 8
  • 9. Les 50 chiffres à connaître sur les médias sociaux en 2012 — www.blo... http://www.readability.com/articles/cbyccium blogdumoderateur.com L’heure est aux traditionnels bilans de fin d’année ! Même si elle n’est pas encore tout à fait terminée, on peut dire que 2012 aura été une année plutôt riche en ce qui concerne les média sociaux : le milliardième membre sur Facebook, la montée en puissance de Pinterest, les levées de fonds toujours plus énormes… Les chiffres traduisent l’engouement pour les médias sociaux, dont l’usage ne faiblit pas. Mais que faut-il retenir de cette année 2012 ? Nous avons compilé ici 50 chiffres marquants, qui résument bien ce qu’il s’est passé sur les médias sociaux au cours des 12 derniers mois. En attendant 2013… Facebook Un milliard : le nombre de membres sur Facebook, qui a passé ce cap le 4 octobre En France, le nombre d’utilisateurs s’élève à 25 millions Les utilisateurs de Facebook mobile sont 488 millions 38 dollars : le montant de l’action Facebook lors de l’entrée en bourse du réseau social en mai dernier Le nombre de faux comptes Facebook, de l’aveu même du réseau social : 8,7 % du total tout de même… Dans le même ordre d’idée, le nombre de pages Facebook inactives s’élève à 70% 130 : le nombre moyen d’amis sur Facebook par utilisateur Barack Obama est le détenteur de la photo la plus « aimée », avec 4,4 millions de like sur la fameuse photo « 4 more years » du soir de réélection 92% des parents présents sur Facebook sont « amis » avec leurs enfants 40 : le nombre de carrés de la discorde, l’affaire de l’année sur les pages Facebook francophones 16% : le nombre de fans d’une page voyant effectivement les actualités… Enfin, avant les modifications récentes de l’Edge Rank Les membres de Facebook y passent en moyenne 6,75 heures par mois 25% des utilisateurs de Facebook ne font absolument rien pour gérer leurs paramètres de confidentialité 2,5 millions de « promoted posts » ont été publiées par 300 000 pages depuis leur lancement en juin dernier Twitter 1 sur 2 9 14/03/2013 17:11
  • 10. Les 50 chiffres à connaître sur les médias sociaux en 2012 — www.blo... http://www.readability.com/articles/cbyccium Youtube 4 millions de vidéos sont vues chaque jour 935 millions : le nombre de vues de la vidéo Gangnam style aujourd’hui… Le milliard approche. Youtube a fêté ses 7 ans en mai 2012 72 heures de vidéos sont uploadées chaque minute sur Youtube 700 vidéos Youtube sont partagées sur Twitter toutes les minutes En moyenne, un visiteur de Youtube y passe 15 minutes par jour Google Plus Le réseau social vient de passer le cap des 500 millions de membres inscrits Parmi ceux-ci, 135 millions sont considérés comme actifs directement sur le site Chaque mois, il y a 14 millions de membres actifs supplémentaires sur Google+ En moyenne, les membres passent 3 minutes par mois sur le réseau social Le bouton +1 est utilisé 5 millions de fois par jour Pinterest Le nombre d’utilisateurs de Pinterest s’élève à 20 millions 2 702 % : c’est la croissance enregistrée par Pinterest en termes de visiteurs uniques depuis mai 2011 68% des utilisateurs de Pinterest sont des femmes 75% des pins sont en fait des « repins » (des partages de photos déjà issues de Pinterest) En moyenne, les membres de Pinterest y consacrent 1,5 heures par mois 380% : l’augmentation du partage de contenus via Pinterest cette année Instagram Et enfin, le dernier chiffre : Original URL: http://www.blogdumoderateur.com/les-50-chiffres-des-medias-sociaux-en-2012/ 2 sur 2 14/03/2013 17:11 10
  • 11. 11
  • 12. 12
  • 13. Une typologie du web 2.0 Au-delà des grandes marques du web, existent une multitude de lieux d’échanges, qui structurent le temps passé sur le web. Les réseaux sociaux représentent en moyenne 22% du temps sur Internet. 13
  • 14. Infographie : Le temps passé sur Internet — www.toile-filante.com — ... http://www.readability.com/articles/8rn0y7ob toile-filante.com b y S I M O N • M ARCH 1, 2 012 Voici une infographie bien interessante, que nous apprend-elle ? On passe en m oy enne 1 6 h par m ois sur le net… ok, ceux qui lisent ceci doiv ent exploser les scores, ce n’est qu’une m oy enne. La France est 3 èm e au classem ent des pay s les plus connectés dev ant les Etats-Unis et encore plus surprenant dev ant le Japon ! Les m édia sociaux nous prennent près d’un quart de notre tem ps. Et bien entendu que Google et Facebook règnent en m aitres. … et que AOL est encore v iv ant (!) 1 sur 5 14/03/2013 17:16 14
  • 15. Infographie : Le temps passé sur Internet — www.toile-filante.com — ... 2 sur 5 15 http://www.readability.com/articles/8rn0y7ob 14/03/2013 17:16
  • 16. Infographie : Le temps passé sur Internet — www.toile-filante.com — ... 3 sur 5 http://www.readability.com/articles/8rn0y7ob 14/03/2013 17:16 16
  • 17. Infographie : Le temps passé sur Internet — www.toile-filante.com — ... http://www.readability.com/articles/8rn0y7ob Mot s cl ef s a y a n t men é à cet a rt i cl e : tem ps passé sur internet tem ps passé sur internet 2 01 2 infographie web 2 01 2 tem ps passé sur internet par jour 4 sur 5 17 14/03/2013 17:16
  • 18. Panorama des médias sociaux 2012 — www.mediassociaux.fr — Read... http://www.readability.com/articles/zcj1x1qc mediassociaux.fr b y FRÉDÉRI C CAVAZZA • FEB. 2 0, 2 012 (The english version of this article is here: Social Media Landscape 2012) Il y a quelques années une analyste disait que dans cinq ans, les médias sociaux seront comme l’air (omniprésents). Nous sommes en 2012 et les médias sociaux n’ont jamais occupé une place aussi importante sur le web, à tel point que l’on en vient à se demander dans quelle mesure il est encore pertinent de dissocier les médias sociaux et le web. Pourtant, si l’on s’en tient à la définition que j’ai donnée (“Les médias sociaux désignent un ensemble de services permettant de développer des conversations et des interactions sociales sur internet ou en situation de mobilité”), il existe bien une différence entre un site web classique et les médias sociaux, surtout si l’on étudie de plus près les différents types de médias sociaux. J’insiste sur le fait que c’est bien un panorama des médias sociaux, et non des réseaux sociaux, car je croise encore beaucoup trop d’interlocuteurs qui confondent les deux. Bref, les médias sociaux sont devenus incontournables, vous avez donc l’obligation d’être incollable à ce sujet. Comme chaque année depuis quatre ans (2008, 2009 et 2011), je vous propose donc un panorama des médias sociaux pour y voir plus clair sur les différents acteurs en présence et le rôle qu’ils occupent. Év olution de m on panoram a des m édias sociaux Après une période de flou en 2010 où j’ai été incapable de produire un panorama cohérent, la dernière version proposait un découpage en sept grandes familles d’usage avec une position centrale pour Facebook et Twitter. Dans la version 2012 de mon panorama, je vous propose une configuration assez proche avec de nouveaux acteurs, mais qui généralise les conversations et qui tient compte des terminaux mobiles. 1 sur 4 14/03/2013 17:16 18
  • 19. Panorama des médias sociaux 2012 — www.mediassociaux.fr — Read... http://www.readability.com/articles/zcj1x1qc La nouv elle v ersion du panoram a des m édias sociaux Un écosystème toujours aussi dense Dans cette nouvelle version, nous retrouvons un ensemble d’acteurs permettant de développer des conversations et des interactions sociales, aussi bien sur les ordinateurs que sur les terminaux mobiles (smartphones et tablettes) ou alternatifs (TV connectées, consoles next-gen…). Bien que le schéma utilise des camemberts et strates pour faciliter la lecture, les médias sociaux forment un écosystème dense où les acteurs vivent en symbiose : s’ils ont tendance à se chevaucher, ils cohabitent plutôt bien, et nous ne sommes pas dans une configuration de marché où le plus gros poisson mange les plus petits (si vous voyez à qui je veux faire allusion). Nous retrouvons ainsi au centre de ce schéma trois acteurs qui proposent une large palette de fonctionnalités (Facebook, Twitter et Google+). S’il est théoriquement possible de publier / jouer / partager / rencontrer / acheter / localiser sur ces trois plateformes, elles fonctionnent plus comme des réceptacles ou des relais de l’activité des internautes qui exploitent en moyenne trois plateformes. Google+ est donc le nouvel entrant dans le cercle central, je me suis déjà expliqué à ce sujet (Pourquoi le succès de Google+ est assuré). Comme précisé plus haut, je ne crois pas réellement à un scénario où Facebook mange les deux autres, mais plus à une orientation fonctionnelle de ces services : Twitter pour s’informer et découvrir de nouvelles choses, Google+ pour gérer sa présence en ligne et partager tout un tas de choses, Facebook pour interagir avec ses amis. En terme d’usages, j’ai réparti les nombreux services disponibles en six familles d’usages : 2 sur 4 19 14/03/2013 17:16
  • 20. Panorama des médias sociaux 2012 — www.mediassociaux.fr — Read... http://www.readability.com/articles/zcj1x1qc La publication, avec des plateformes de blog (WordPress, Blogger, Typepad, LiveJournal…), de wiki (Wikipedia, Wikia…), de lifeblog (Tumblr, Posterous…) et de questions / réponses (Quora) ; Le partage, notamment de vidéos (YouTube, Dailymotion, Vimeo…), de photos (Flickr, Instagram…), de liens (Delicious, Digg…), de musique (Spotify…), de documents (Slideshare, Scribd…) et cie ; Le jeu, avec des gros éditeurs (Zynga, Playdom, Playfish, SGN, Popcap…), des plateformes dédiées (Hi5…) et des éditeurs plus petits, mais innovants (Digital Chocolate, Kobojo…) ; La rencontre, qu’elle soit professionnelle (LinkedIn, Viadeo…), personnelle (Netlog, Tagged, MySpace, Badoo…), ou pour les anciens (MyYearBook, Classmates…) ; L’achat, avec des plateformes de customer intelligence (Bazaarvoice, PowerReviews), de partage (Polyvore, Blippy, Pinterest…), de recommendation (Hunch) ou des briques techniques comme Boosket ; La localisation, qui fonctionne surtout sur les terminaux mobiles avec des services de géolocalisation (Foursquare, Path, Scvngr…), des city guides sociaux (Yelp, DisMoisOu…) ou des services de planification (Plancast). Le but de ce schéma est de simplifier l’appréhension des médias sociaux dans toute leur complexité, pas de faire une revue exhaustive des services et usages. Il manque ainsi des usages génériques et des acteurs de taille dont on ne parle que très peu, mais qui pourtant représentent une grosse part des interactions comme les forums, les services de messagerie instantanée ou les univers virtuels pour les jeunes (je vous rappelle qu’il y a presque 250 millions de comptes créés sur Habbo et des centaines de millions d’utilisateurs de Skype). Ainsi, je ne mentionne pas dans mon schéma des acteurs locaux comme Doctissimo ou les Skyblogs car je veux privilégier un point de vue international. Un point de vue occidental en fait, car je fais également complètement l’impasse sur les plateformes sociales asiatiques qui avoisinent le milliard d’utilisateurs. Comment exploiter la diversité des médias sociaux ? Maintenant que nous avons une vision d’ensemble des médias sociaux, il convient de s’attaquer à LA question : sur quels supports faut-il être présent ? À cette question, je pense ne pas me tromper en vous disant qu’il n’y a qu’une seule bonne réponse : le choix des supports importe peu, l’important est d’avoir une présence cohérente. Installer sa marque sur les médias sociaux ne se résume pas à choisir des supports et ouvrir des profils, c’est une démarche plus complète et surtout plus réfléchie (Les trois étapes de l’évolution digitale de votre entreprise). Une stratégie de présence ne s’exprime pas en supports choisis, mais plutôt en objectifs et moyens. Le choix des supports n’est que la déclinaison tactique d’une stratégie (posture, moyens…). Dans la mesure où l’écosystème n’est pas stabilisé, et je doute qu’il le soit un jour, choisir un ou des supports n’est pas une option viable sur le long terme, car personne ne sait comment vont évoluer Facebook, Twitter et les autres. Les seuls supports viables sur le long terme sont ceux que vous hébergez et opérez vous-même (Peut-on réellement construire une communauté sur Facebook ?). Ceci étant dit, il faut bien choisir des supports… Je vais donc essayer d’apporter des éléments de réponse à cette question. Avant toute chose, il est important de préciser que chaque marque à un contexte différent et que la tactique d’un concurrent est difficilement reproductible. Plutôt que de vous faire une liste des supports présentant le plus d’opportunités, je préfère vous donner quelques conseils de bon sens : Ne pas mettre tous vos oeufs dans le même panier. Je n’ai de cesse de répéter sur ce blog que Facebook n’est pas le support idéal pour l’implantation de votre marque sur les médias sociaux. Le fait que Facebook soit la plateforme sociale la plus visible n’en fait pas un choix sécurisant, mais au contraire un choix très risqué : la compétition pour l’attention y est tellement forte que vous avez toutes les chances de dépenser beaucoup de temps et d’énergie pour pas grand-chose (de grosses marques US comme GAP ferment ainsi leur boutique : 3 sur 4 14/03/2013 17:16 20
  • 21. Panorama des médias sociaux 2012 — www.mediassociaux.fr — Read... http://www.readability.com/articles/zcj1x1qc Gamestop to J.C. Penney Shut Facebook Stores). Dans tous les cas de figure, le simple fait que le contenu ou les fans sur Facebook ne vous appartiennent pas réellement devrait vous motiver à diversifier votre présence. Privilégier une approche ciblée. Puisque la compétition est trop intense sur Facebook, faut-il pour autant ne pas y être ? Non, ça reste une étape nécessaire, mais pas suffisante. Nécessaire dans la majeure partie des cas, avec quelques exceptions (Quels supports exploiter pour les médias sociaux BtoB), et loin d’être suffisante, car les mécanismes de ciblage sur Facebook sont biaisés (les membres cherchent avant tout à se mettre en valeur, pas à dévoiler leur vrai quotidien). Il existe ainsi des plateformes sociales où vous avez plus de chance de trouver une concentration importante de membres appartenant aux segments que vous convoitez (Les marques d’appareils photo sont ainsi plus légitimes sur les plateformes de partage de photo). De même, les marques branchées ont intérêt à sélectionner des supports qui vont les mettre en valeur (Vimeo, Tumblr…) plutôt que d’être en compétition sur Facebook avec des marques de shampoing, de bonbons ou des partis politiques. Miser sur le long terme. Vu le nombre de marques et d’institutions présentes sur les médias sociaux, vous vous doutez qu’il est quasi impossible de percer en quelques semaines. De toute façon, “percer” est un terme ambigu, car tout dépend de vos objectifs. Je ne doute pas que vous puissiez gagner quelques milliers de fans avec une campagne bien dotée, mais après ? Engager votre marque dans démarche conversationnelle / communautaire durable est un chantier d’envergure qui s’envisage sur le moyen terme (2 à 3 ans) et ne portera réellement ses fruits que sur le long terme (au moins 5 ans). Oui c’est une longue période, mais c’est ce qu’il vous faudra pour transformer votre posture de communication et surtout les habitudes et mentalités en interne (principale source de résistance au changement qui pousse les marques à sous-traiter, à tort !). Faire preuve d’opportunisme. Ce n’est pas parce que l’implantation durable de votre marque dans une logique conversationnelle va vous prendre plusieurs années que vous ne pouvez pas tenter des opérations ponctuelles de visibilité. En ce moment tout le monde ne parle que de Pinterest, rien ne vous empêche de profiter de cette aubaine médiatique pour booster votre audience. À condition d’être très réactif, cohérent et de ne pas en attendre autre chose qu’un afflux ponctuel de trafic. À quoi s’attendre pour l’année 2012 ? Le schéma publié plus haut vous donne une vision d’ensemble des médias sociaux. Il permet surtout d’illustrer la diversité des usages et la complexité d’une présence holistique. La révolution Facebook / iPhone ayant déjà eu lieue, 2012 sera donc une année de consolidation des acquis (sur votre présence actuelle et votre application mobile), mais également d’expérimentation, car il existe encore de très nombreuses opportunités à saisir (Du SoLoMo au ToDaClo, quelles tendances pour 2012 ?). Entendons-nous bien : quand je parle de consolider et d’expérimenter, je parle de faire ça en interne, pas de sous-traiter. Car si vous laissez le soin à une agence externe de faire à votre place, vous n’apprendrez rien et ne serez pas en mesure de capitaliser de l’expérience, ni de vous rapprocher du modèle du Social Business. Je reste ainsi persuadé qu’un dispositif de petite envergure réalisé par les équipes internes sera bien plus profitable que des opérations d’envergure sous-traitées à une ou des agences. Sur ces bons conseils, je vous donne rendez-vous l’année prochaine pour le panorama 2013. Original URL: http://www.mediassociaux.fr/2012/02/20/panorama-des-medias-sociaux-2012/ 4 sur 4 21 14/03/2013 17:16
  • 22. Description des différents types de médias sociaux — www.mediassoc... http://www.readability.com/articles/fjwhsm5n mediassociaux.fr JUNE 8, 2 011 Voilà maintenant plusieurs années que l’on nous parle des médias sociaux. Plusieurs années que l’on théorise sur l’évolution des usages et la transformation du rapport entre les utilisateurs et les marques. Plusieurs années que l’on oppose médias sociaux et médias traditionnels. Il ne faut cependant pas perdre de vue que les médias sociaux sont composés d’une infinité de services et qu’ils ne s’appréhendent donc pas comme une entité cohérente (cf. Panorama des médias sociaux 2011). Autant il existe un nombre restreint de médias traditionnels (TV, radio, presse), autant il existe de fortes disparités entre les différents types de médias sociaux. Je vois ainsi bien trop souvent l’amalgame qui est fait entre réseaux et médias sociaux. Je souhaiterais dans un premier temps préciser deux choses : Facebook n’est plus un réseau social, c’est devenu une plateforme sociale très sophistiquée au sein de laquelle il est possible de faire un très grand nombre de choses (discussion, publication, partage, jeu, réseautage…). Facebook n’est pas représentatif de la façon des les médias sociaux fonctionnent et surtout dans les dynamiques sociales qui les animent (ne confondez plus communautaire et social). Faisant suite à ma précédente définition des médias sociaux (dans sa globalité), j’aimerais partager avec vous mes définitions des différents types de médias sociaux. J’en ai ainsi dénombré dix qui sont présentés dans ce schéma : Les différents ty pes de m édias sociaux Ces différents types de médias sociaux proposent des fonctionnalités très différentes et répondent à des mécaniques communautaires et sociales bien spécifiques. Explications : Forum : Un espace de discussion public où les messages sont affichés par ordre chronologique. La consultation est libre, mais l’inscription est obligatoire pour pouvoir répondre. La modération des discussions se fait à priori ou a posteriori. Exemples de gros forums français : Doctissimo, Forum-auto, Cyberbricoleur, MagicMaman, Comment ça marche… Exemples de plateformes de forum : PHPbb, Phorum, bbPress… (article sur ce sujet : Les forums, nouveaux piliers des médias sociaux ?) Blog : Un outil de publication simplifié où les articles sont affichés par ordre chronologique et triés dans des catégories. Les lecteurs peuvent déposer des commentaires qui sont modérés à postériori. Le flux RSS permet de facilement exporter le contenu vers des agrégateurs et lecteurs. Exemples de plateformes de blogs : Blogger, WordPress, Typepad… Wiki : Une base de connaissance en ligne où les internautes rédigent et corrigent eux-mêmes le contenu. Les wikis sont constitués d’un ensemble de pages sans système de navigation cohérent. Chaque page dispose d’un historique des modifications et peut être commentée. La modération est assurée par des équipes organisées de façon pyramidale. Exemple de wikis célèbres : Wikipedia, Wookipedia, Brickipedia… Exemples de plateformes de wiki : MediaWiki, Wikia, Wetpaint… 1 sur 3 14/03/2013 17:17 22
  • 23. Description des différents types de médias sociaux — www.mediassoc... http://www.readability.com/articles/fjwhsm5n Service de partage : Service en ligne où les internautes peuvent publier des photos, vidéos, liens… Chaque élément publié est rattaché à un membre et peut être commenté et noté. La communauté ou les annonceurs peuvent créer des chaines et des groupes pour fédérer des microcommunautés. Exemples : YouTube, FlickR, Delicious, Deezer, Slideshare… Réseau social : Site à l’accès restreint où chaque utilisateur possède un profil. Les membres sont liés de façon bilatérale ou au travers de groupes. Certains réseaux proposent également des fonctionnalités plus sophistiquées (messagerie, publication et partage de contenus…) ainsi que la possibilité d’héberger des applications tierces (plateforme). Exemples : Facebook, Orkut, Friendster, Tagged… Microblog : Service de publication, de partage et de discussion reposant sur des messages très courts. La consultation des messages et profils ne requiert pas d’inscription et peut se faire sur le web, les terminaux mobiles ou au travers d’applications. Chaque membre possède un profil public où sont listés les derniers messages. Les membres peuvent s’abonner aux profils des autres pour recevoir leurs messages dans un flux unique. Exemples : Twitter, Google Buzz… Agrégateur : Service en ligne permettant de regrouper l’ensemble des publications d’un utilisateur des médias sociaux (social stream). De très nombreuses formes de contributions sont acceptées (RSS, photos, vidéos, liens, email…). Les utilisateurs peuvent s’abonner aux flux des autres membres. Exemples : Posterous, FriendFeed… FAQ collaborative : Service en ligne d’entraide où les questions et les réponses sont publiées par les utilisateurs. Les réponses sont commentées et notées, le membre qui a publié la question sélectionne la réponse la plus satisfaisante afin de clôturer les échanges et récompenser l’auteur avec un système de points. Exemples : Quora, StackOverflow… (article sur le sujet : Les FAQ collaboratives comme alternatives aux forums ?) Jeux sociaux : Jeux en ligne reposant sur une plateforme sociale exploitant les profils des membres pour proposer différentes interactions sociales entre les joueurs (tableau publics des meilleurs scores, système d’invitation et de défis, objectifs ne pouvant être réalisés en solo…). Exemples : Farmville, Mafia Wars, Texas HoldEm Poker… (Article sur le sujet : Tour d’horizon des social games) Service de géolocalisation : Applications permettant de publier, partager et discuter sur des terminaux mobiles. Les articles ou photos publiés sont rattachés à un lieu afin de leur donner un contexte géographique. Chaque membre dispose d’un profil où sont listées ses dernières publications ainsi que les lieux qu’il a visités. Chaque lieu dispose également d’une page où sont listés les membres qui s’y sont signalés (check-in). Exemples : Foursquare, Facebook Places, Gowalla… (Article sur le sujet : Après le lifestream, le placestream ?) Bien évidemment cette liste n’est pas exhaustive et ces définitions sont soumises à votre appréciation (n’hésitez pas à les corriger / compléter). Certains médias sociaux de référence ne sont pas mentionnés dans cette liste. La raison est simple : ils ne rentrent pas dans les cases. Des plateformes sociales comme MySpace ou Skyblog sont en effet à mi-chemin entre réseau social, service de publication et de partage. De même, Tumblr peut être utilisé comme agrégateur, outils de microblog et de publication. Outre ces cas particuliers, les différents types de médias sociaux décrits plus haut proposent des mécaniques sociales disparates : contrairement aux wikis où tous les rédacteurs sont au même niveau, le rédacteur d’un blog est largement sur-représenté vis-à-vis des commentateurs ; les contributeurs d’un forum ne suivent pas les mêmes motivations que les utilisateurs de microblog… Être présent sur les médias sociaux ne se résume pas à ouvrir une page sur Facebook. Si vous souhaitez investir les médias sociaux et exploiter leur diversité, il vous faudra comprendre la façon dont fonctionne chacun de ces types de médias (la matière première qui génère les interactions sociales, les rapports entre les membres…) et les synergies qui peuvent être mises en oeuvre entre eux. 23
  • 24. Mais surtout… « Petite Poucette est née au début des années 1980. Elle a une trentaine d'années aujourd'hui. Les gens comme moi, nés d'avant l'ordinateur, nous travaillons AVEC lui. Nous sommes en dehors de l'ordinateur. Petite Poucette, elle, vit DANS l'ordinateur. Pour elle, l'ordinateur n'est pas un outil, mais fait partie de ses conditions de vie. » 24
  • 25. Serres : "Ce n'est pas une crise, c'est un changement de monde" — www... http://www.readability.com/articles/fiu0ll1i lejdd.fr Michel Serres est une vigie plantée en haut du mât de notre époque. Du haut de son gréement, de ses 82 ans, de sa culture encyclopédique, de son temps partagé entre les cultures française et américaine qu'il enseigne, ce philosophe académicien nous décrit les changements qu'il observe sur l'équipage humanité que nous sommes. En curieux de tout qu'il est, il guette avec impatience et gourmandise les évolutions qui nous arrivent, comme un des matelots de Colomb aurait scruté l'horizon dans l'espoir de nouvelles terres. Son constat sur notre époque est simple : le monde, depuis cinquante ans, traverse une révolution comme l'humanité n'en a connu jusque-là que deux d'une telle ampleur. Avec un constat pareil, un autre que lui serait grognon et inquiet. Serres est un optimiste impénitent. L'avenir du nouveau monde appartient à Petite Poucette *, ainsi qu'il a baptisé l'archétype du "nouvel humain" encore en devenir, en référence à son usage du téléphone et de l'ordinateur. Et cette Petite Poucette-là, qui est sur le point de "prendre les commandes", n'a pas fini de nous surprendre… La crise est-elle bientôt finie? La crise financière, c'est probable. Je ne suis pas un économiste, ni un spécialiste de la finance, mais ce que je vois, c'est le tableau global. On ne parle que d'économie! Une campagne électorale, ce n'est que ça : l'emploi, la dette, le budget ! Elle a envahi la totalité de la discussion publique. Or notre monde traverse une phase de changements gigantesques. Comme on est obnubilé par l'économie, on ne pense la crise qu'en termes économiques, mais il y a tellement de choses plus importantes qui nous mettent en crise! Cette crise d'ailleurs, c'est principalement le malaise dans nos têtes devant les immenses changements qui sont à l'œuvre. Par exemple… Nous étions 50% d'agriculteurs à la fin de la guerre et ils ne sont plus que 1%. Pendant ma vie humaine, et c'est unique dans l'histoire, la population mondiale a doublé deux fois! Quand je suis né, on était 2 milliards, on est 7 milliards aujourd'hui. Dans la même période, l'espérance de vie a triplé. C'est tout cela que l'on ne voit pas. Pourquoi? On sait qu'un tremblement de terre se passe en surface. Or la théorie des mouvements de plaques l'explique par des mouvements profonds. Ce que j'essaie d'expliquer, ce sont les mouvements profonds. La fin de l'agriculture, la victoire sur la douleur en médecine, l'allongement de l'espérance de vie. Tout cela a des conséquences énormes : quand mon arrière-grand-père se mariait, statistiquement, il jurait à sa compagne fidélité pour cinq à dix ans, maintenant c'est pour soixante ans. On dit toujours "mariage", mais un engagement pour dix ans et un engagement pour soixante ans, ce n'est plus pareil! Il y a beaucoup de choses qui ont secrètement changé, qu'on ne voit pas changer, mais qui ont complètement bouleversé le monde. On est passé, en moins de cinquante ans, dans un nouveau monde. «Il y a eu trois secousses dans les années 1960 qui ont précédé le tremblement de terre des années 1980.» Quand situez-vous cette bascule? Précisément au milieu des années 1960. En 1965, 1966, on ne se souvient plus de cela aujourd'hui, mais il y a eu des révolutions agricoles dans beaucoup de villes françaises. Il y a eu des morts à Rodez, à Quimper, à Millau. La paysannerie s'apercevait tout d'un coup qu'elle changeait de monde. Au même moment, l'Église catholique a fait son aggiornamento, avec le Concile. Et puis il 1 sur 4 25 14/03/2013 17:20
  • 26. Serres : "Ce n'est pas une crise, c'est un changement de monde" — www... http://www.readability.com/articles/fiu0ll1i y a eu la révolution étudiante, en 1968, mais c'est la dernière des trois secousses. Il y a donc eu un premier tremblement de terre à cette période-là. Il a précédé le vrai tremblement de terre, celui des années 1980, avec l'arrivée des nouvelles technologies. Celle que vous appelez "Petite Poucette", parce qu'elle a toujours en main le clavier de son téléphone, est née à ce moment-là… Comment la définissez-vous? Oui, Petite Poucette est née au début des années 1980. Elle a une trentaine d'années aujourd'hui. Les gens comme moi, nés d'avant l'ordinateur, nous travaillons AVEC lui. Nous sommes en dehors de l'ordinateur. Petite Poucette, elle, vit DANS l'ordinateur. Pour elle, l'ordinateur n'est pas un outil, mais fait partie de ses conditions de vie. Elle est sur Facebook, les réseaux sociaux, son téléphone est branché avec elle… C'est-à-dire "dans" l'ordinateur? Je vous donne des exemples. L'autre jour, un de mes petits-fils vient chez moi en deux-roues, et il était en panne. Il démonte son engin et me dit : "Regarde…" Il avait une pièce qu'il ne savait pas où remettre. Il m'a demandé mon téléphone portable et, hop, il a trouvé la solution à son problème… Il vit dedans. C'est vrai aussi de mes étudiants à Stanford, à qui j'ai fait corriger mon livre, c'est vrai aussi des patients à l'hôpital… Regardez les conséquences : quand j'étais jeune, par exemple, on n'aurait jamais demandé à un chirurgien après une opération ce qu'il avait fait dans votre ventre. Aujourd'hui, n'importe quel patient, s'il a "un pet de travers", tape "pet de travers" sur son ordinateur avant d'aller voir le toubib. Et il va pouvoir en parler avec son médecin. Cela change tout. Dans Petite Poucette, j'appelle ça "la présomption de compétence" qui s'est renversée. Avant, le toubib, l'avocat, l'enseignant, avaient une "présomption d'incompétence" à l'égard de ceux auxquels ils s'adressaient. Aujourd'hui, si j'entre dans un amphi pour faire un cours sur la cacahuète , je sais qu'il y a certains étudiants qui ont tapé "cacahuète" sur Wikipédia la veille, et donc je dois faire cours en fonction de ça. Petite Poucette arrive à présent sur le marché du travail. Il y a des instits, des profs, Petites Poucettes d'aujourd'hui, et cette vague est en train de construire le nouveau monde. Petite Poucette a commencé par devenir trader… Oui, si on veut! Les traders, c'est le numérique depuis longtemps… Les échanges instantanés à l'échelle de la planète et ce numérique-là sont en grande partie responsables de la crise financière. On a vu ce qui s'est passé pour la musique. Cela a foutu en l'air le marché du disque… Parce qu'aujourd'hui le rapport numérique/financier est très difficile à maîtriser. Comment faire un droit dans cet espace de non-droit qu'est la Toile? Pour l'instant, on ne voit pas comment on pourrait faire entrer le commerce là-dedans… On ne sait pas encore très bien comment le rapport marchand va évoluer. Mais cela devrait se régler dans les dix ans qui viennent. Les journaux aussi sont en crise, mais ce n'est pas une crise de l'information. Petite Poucette est surinformée, elle sait beaucoup plus de choses que lorsque les journaux étaient florissants. L'université aussi est en crise. Comment enseigner aujourd'hui? À quoi servent les bibliothèques alors que j'ai tous les livres du monde chez moi? Voyez tout ce qui change! Et cela nous inquiète… Nous sommes, en France, dans le pays le plus inquiet concernant les sujets scientifiques. Pourtant, on était un des pays les plus optimistes à cet égard au début du XX e siècle. Il y avait Jules Verne, le palais de la Découverte. La science était un sujet d'enthousiasme. Or, cela a complètement changé. Je ne sais pas l'expliquer. Il y a une inquiétude presque idéologique. L'idéologie de la science s'est transformée en idéologie de l'inquiétude. Regardez la manière dont on utilise le mot "chimie". En mal. Or notre cerveau, notre genou, ce bout de papier, c'est de la chimie. Sans chimie, il n'y aurait pas de bio. On oppose "bio" à "chimie", comme si "bio" voulait dire "sans chimie". Or le bio, c'est de la chimie! Cette méfiance est une particularité française. En Allemagne, en Amérique, il y a des littératures de l'inquiétude, mais elles n'ont pas cette résonance populaire qui existe en France. Peut-être est-ce aussi le signe que la bascule du nouveau monde est en train d'arriver ici, alors forcément les gens sont un peu plus inquiets qu'ailleurs… «Petite Poucette a trouvé le sens réel du mot 'maintenant'. Elle peut dire : 'maintenant, tenant en main le monde'.» 2 sur 4 14/03/2013 17:20 26
  • 27. Serres : "Ce n'est pas une crise, c'est un changement de monde" — www... http://www.readability.com/articles/fiu0ll1i Y a-t-il eu auparavant des moments d'inquiétude aussi forte qu'aujourd'hui? Oui, bien sûr. Dans Petite Poucette , j'en décris deux autres, qui correspondent aux deux précédentes révolutions de l'humanité. La première se situe quand on est passé du stade oral au stade écrit. La deuxième, quand on est passé du stade écrit au stade imprimé. Maintenant, dans la troisième révolution, on bascule du stade imprimé au stade numérique. À chacune de ces trois révolutions correspondent les mêmes inquiétudes… À la première, Socrate fulminait contre l'écrit en disant que seul l'oral était vivant! Au moment de l'imprimerie, il y a des gens qui disaient que cette horrible masse de livres allait ramener la barbarie. Ils affirmaient d'ailleurs que personne ne pourrait jamais lire tous les livres, ce en quoi ils avaient raison. Il est donc naturel de retrouver les mêmes angoisses au moment d'une révolution qui est encore plus forte que les deux précédentes. Pourquoi plus forte? Un de mes amis a fait un livre sur les "neurones de la lecture". On a repéré les neurones exacts qui sont excités quand on lit quelque chose. On s'aperçoit aujourd'hui que les neurones excités par le numérique, devant un ordinateur, ne sont pas les mêmes! Ce n'est pas seulement le monde, ce sont aussi nos têtes qui changent… Jusqu'où ira le changement? Je ne parle pas souvent politique, mais là, pour une fois, je vais le faire. Petite Poucette a trouvé le sens réel du mot "maintenant". Qu'est-ce que veut dire ce mot-là? Cela veut dire : "tenant en main". Petite Poucette, avec son téléphone portable, tient en main tous les hommes du monde, tous les enseignements du monde, et tous les lieux du monde par GPS. Donc elle peut dire : "maintenant, tenant en main le monde". Mais qui pouvait en dire autant avant elle? Auguste, empereur de Rome, des grands savants? Aujourd'hui, il y a 3,75 milliards de personnes qui ont un portable avec Internet dedans et qui "tiennent en main le monde". Cela ne fait pas une nouvelle démocratie? Voilà le nouveau monde. C'est vertigineux, c'est ce qui m'impressionne le plus. Que nos institutions sont vieilles face à cela! Il y a tout à reconstruire. Dans quel ordre? Une nouvelle université. Il faut aussi construire une nouvelle chambre des députés, une nouvelle représentation politique, un nouveau droit. Le droit tel qu'il est – il n'y a qu'à voir l'échec d'Hadopi – ne correspond plus à la réalité… Le plus grand effort qu'il faudra faire, demain matin, c'est même assez urgent, est de repenser l'ensemble de ces institutions. Mais où serait le centre de décision? Voyez, vous vous mettez à avoir peur vous aussi! Un jour, lors d'une conférence en Allemagne où il y avait 1.000 personnes dans un amphi, je leur ai dit : "Je vous propose une idée : on fusionne la France et l'Allemagne." La discussion s'est engagée aussitôt, sur le thème "mais alors on aura deux présidents?". Je leur ai dit qu'il n'était pas question de cela. J'ai parlé des Bretons et des Rhénans, des Picards et des Prussiens, et j'ai dit : "On va demander à toutes les Petites Poucettes si elles sont d'accord pour fusionner, et après on verra!" Ils étaient enthousiastes! Non, il n'y a pas de centre de décision. Mais quand on a inventé la démocratie, il n'y en avait pas non plus! On a simplement dit : on va donner un droit de vote à tout le monde. Aujourd'hui, avec le numérique, on pourrait décider de beaucoup de choses en commun et en temps réel, ce ne serait pas difficile à mettre en œuvre. Le monde est une Suisse ! Tôt ou tard, une nouvelle politique se mettra en place. Laquelle? Je ne suis pas assez bon pour le dire, mais je la vois arriver. Vous êtes à la frontière du philosophe et de l'oracle… Presque du prophète! Non, je ne suis pas Madame Soleil… Petite Poucette a 30 ans, et dans dix ans, elle prend le pouvoir. Dans dix ans, elle l'aura, et elle changera tout cela… Regardez le printemps arabe, le rôle des nouvelles technologies, le rôle des femmes alphabétisées dans ces pays, tout cela est déjà à l'œuvre. Et puis, reprenons l'histoire. En Grèce, avec l'écriture, arrivent la géométrie, la démocratie et les religions du Livre, monothéistes. Avec l'imprimerie arrivent l'humanisme, les banques, le protestantisme, Galilée, la physique mathématique… Il suffit de voir tout ce qui a changé lors du passage à l'écriture et à l'imprimerie. Ce sont des changements colossaux à chaque fois. On vit une période historique. Petite Poucette n'est pas générationnelle. Ce n'est pas l'héroïne de la rentrée, elle est historique. D'ailleurs, une part de la "crise" 3 sur 4 27 14/03/2013 17:20
  • 28. Serres : "Ce n'est pas une crise, c'est un changement de monde" — www... http://www.readability.com/articles/fiu0ll1i d'aujourd'hui vient aussi de cela, de la coexistence actuelle de deux types d'humains… Petite Poucette et ceux de l'ancien monde. Son temps à elle arrive. Petite Poucette, de Michel Serres, Éditions Le Pommier, 84 p., 9,50 euros. Original URL: http://www.lejdd.fr/Economie/Actualite/Serres-Ce-n-est-pas-une-crise-c-estun-changement-de-monde-583645 4 sur 4 14/03/2013 17:20 28
  • 29. Génération Y Petite poucette fait partie de la génération Y. Celle qui passe sa vie sur Internet, parce que c’est là qu’elle se passe Celle qui bouscule tout dans l’entreprise 29
  • 30. Les nouvelles évidences numériques de la Génération Y au lycée — gre... http://www.readability.com/articles/6ozcnusk greensi.blogspot.fr b y FRÉDÉRI C CHARLES W I T H NO CO M M ENT S Green SI a rencontré la fam euse génération Y et s'est intéressé à ses usages de l'inform atique et de la téléphonie. Oh, il ne s'agit pas d'une étude com plète sur un échantillon représentatif, m ais juste de l'interv iew d'un seul jeune. Mais un jeune qui a inséré seul le numérique en classe quand l'Educat ion Nat ionale cherche t oujours par quel bout prendre le sujet . Il nous liv re en m iroir une foule de questions sur notre approche du num érique et nos propres usages. GreenSI : Bonjour, Yohann. Tu as 16 ans et t u es élève en première S. Tu ut ilises chaque jour plusieurs t erminaux. Est -ce que t u peux nous les présent er et nous parler de t es usages? J'ai un Windows Phone com m e com pagnon num érique, un eePC portable quand je suis à l'école, m ais j'utilise un ordinat eur t our à la m aison pour les jeux en ligne ou le trav ail personnel. Il a deux écrans car c'est plus pratique. Je stocke tout sur un disque dur ext erne de 1 To. J'ai aussi une console de jeux, m ais pas dans m a cham bre. Toute m a musique est num érique et est sur m on le téléphone pour l'av oir toujours sur m oi. Ce qui m 'a fait choisir un casque audio pouv ant aller sur un téléphone ou en USB. GreenSI : Tu n'as de t ablet t e? Non, c'est pour m a m ère! Je consulte plus de v idéos que de textes et c'est plus pratique sur un grand écran que sur une tablette. Elle ne m e serv irait pas et elles sont plus v olum ineuses à transporter que m on téléphone. GreenSI : Pas de TV non plus dans t a chambre? Non, car je la regarde peu et uniquement sur mon ordinat eur. Les sites de replay et de VOD m e perm ettent de ne pas rater les quelques ém issions que j'aim e. J'ai un grand écran de projection qui se déplie dans m a cham bre pour regarder des film s av ec m es am is qui am ènent un rétroprojecteur. GreenSI : quel est le premier t erminal que t u ut ilises le mat in? le dernier? C'est le t éléphone. Je regarde les m essages SMS de la nuit ou de m es cam arades qui sont déjà à l'école pour sav oir par exem ple si un professeur est en retard ou absent. Ensuite je regarde la m étéo, les news et le top tw eets qui com plète bien les news dont les journaux ne parlent pas encore. Tout cela dans la tuile "Maintenant" de m on Windows Phone qui est très pratique. Av ant de me coucher, un dernier regard sur mon t éléphone en t rain de se recharger. GreenSI: t u aimes bien Windows Phone, pourquoi et quels sont t es usages? Je dirais la sim plicité. Dans un monde où on a un nombre de besoins fini et un nombre d'applicat ions infini, la règle de survie c'est de sav oir quels sont t es besoins de façon précise. Ensuite grâce à la page d'accueil tu peux y accéder rapidem ent. Pour les besoins m oins fréquents ou nouv eaux, il sera bien tem ps d'aller fouiller dans un catalogue d'applications. Mes applications sur m a page d'accueil sont Facebook, Twitter, SMS, google, la m étéo et le Figaro qui est une application bien organisée: le flash, les dernières infos, les catégories. Je consulte régulièrem ent les catégories culture, actualités et économ ie. Un seul journal m e suffit. Un second bon point pour Windows Phone c'est la communicat ion. Encore une fois c'est sim ple d'accès: une conv ersat ion commence par SMS et peut se t erminer sur Facebook et MSN, et je t rouve t out au même endroit . Je partage m es photos en un clic sur Facebook, Twitter ou v ia un SMS. La fonction "quoi de neuf?" perm et d'av oir les nouv elles de ce qui s'est passé dernièrem ent av ec m es copains. GeenSI : Et Apple? 1 sur 3 14/03/2013 17:22 30
  • 31. Les nouvelles évidences numériques de la Génération Y au lycée — gre... http://www.readability.com/articles/6ozcnusk C'est cher. On rencontre de plus en plus d'élèv es qui disent que c'est une "m achine a fric" et dans m on ly cée il y a un début de réaction "anti Apple". Android est populaire, m ais encore "bas de gam m e" et pas encore aussi fini qu'Apple ou Windows. GreenSI : t u ut ilises un ordinat eur port able à l'école en première S, qu'est ce qu'il t 'apport e comment t u t 'organises ? C'est un Asus que j'ai choisi pour la longév it é de sa bat t erie, son faible poids et son prix, m oins cher qu'un portable. C'est un usage d'ordinat eur sat ellit e de celui qui rest e dans ma chambre. Il a le wifi et quand je rentre m es docum ents se sy nchronisent av ec Goodsy nc. J'utilise aussi Sky drive av ec m on groupe de TP, ou m on trinom e projet. Com m e cela on partage autom atiquem ent les docum ents av ec m es cam arades, depuis un PC ou depuis m on téléphone. Je ne l'utilise que pour le trav ail en classe et pas pour les jeux. Je prends m es notes de cours dessu s depuis la seconde. Cela perm et aussi de com pléter les inform ations du cours directem ent pendant la classe. L'autre jour un professeur ne se rappelait plus exactem ent le nom bre de cellules dans le corps hum ain, je lui ai proposé de regarder et on a pu v érifier en quelques secondes qu'il y en a 1 0 puissance 1 4 . Dans un autre cours, en espagnol, on a pu écouter une m usique en rapport av ec la leçon et la com m enter ensem ble. Les classes seraient plus int eract iv es si les élèv es et les professeurs part ageaient plus de cont enus numériques pendant les cours. GreenSI : quels sont t es freins à l'usage d'un ordinat eur en classe aujourd'hui? Ce qui manque c'est le Wifi dans les classes. En fait il y en a dans l'école, m ais il est réserv é aux profs... qui n'ont pas d'ordinateurs. Aujourd'hui on est 4 a utiliser un ordinateur, il n'y a que 6 prises de courant dans la classe. La bataille pour l'accès aux prises n'a donc pas encore com m encée, m ais elle pourrait v enir... GreenSI: quand t out ça ne marche pas comment t u fais? Beaucoup de fonctions sont redondantes, par exem ple je peux aussi env oy er un SMS ou téléphoner av ec m on ordinateur. Cela perm et de se débrouiller le tem ps de trouv er le problèm e. Ensuite je m 'appuie beaucoup sur les forum (ex. ww w .m onwindowsphone.com ) où je peux expliquer m on problèm e et chercher des solutions. Sinon il y a aussi une entraide dans la classe où les deux bons en inform atique aident les autres. Jusqu'à présent je m 'en sors. GreenSI: et au niv eau de la sécurit é? Je sais que ce n'est pas bien, m ais la sécurité c'est secondaire pour les jeunes. Une fois qu'on a un antiv irus on ne s'occupe plus de rien. De toutes façons ce que j'ai en num érique n'a pas de v aleur et n'intéresse personne. Et si je le perds et bien tant pis. Mes fichiers sont cependant sauv egardés sur m on disque externe. GreenSI: comment t u v ois l'av enir? Qu'est ce qu'il faudrait dév elopper? Aujourd'hui les échanges d'inform ation sont très faciles et pourtant en ce qui concerne les cours, la plupart des com m unautés sont pay antes organisés par des entreprises. Il suffirait pourt ant comme sur Wikipedia que chaque élèv e cont ribue et on pourrait améliorer les cont enus collaborat iv ement. Entre copains du ly cée et pourquoi pas d'autres ly cées. Je suis prêt à donner m es cours num ériques gratuitem ent et j'aim erai trav ailler av ec d'autres élèv es sur des sy nthèses pour préparer m on Bac l'an prochain. Certains professeurs se m ettent à l'inform atique et en tout cas dans m a classe tous acceptent que les élèv es aient des ordinateurs en cours, m ais les échanges av ec eux se lim itent à la clef USB. Les espaces part agés de l'école sont t rès peu ut ilisés. Il y a donc beaucoup de progrès à faire. Aussi pourquoi m es liv res sont encore au form at papier et pèsent plus de 1 0kg? Ils sont fournis par l'école. Si je veux l'un des rares liv res scolaires numériques qui exist ent je dois l'achet er à nouv eau, pourquoi? A l'av enir j'aim e l'idée de Microsoft de pouv oir v ia Zune, partager des fichiers, m usiques ou film s entre la XBox, l'ordinateur et le téléphone. Je v oudrais des int erfaces encore plus simples qui sav ent ce que je v eux faire. GreenSI : merci, Yohann, et bonne chance pour t on Bac! Vous av ez peut-être déjà le m êm e à la m aison! Alors sans attendre que des bataillons de Yohann débarquent dans les entreprises, GreenSI rem arque que certains usages et certaines "nouv elles év idences" ém ergent. Elles rappellent des débats dans l'entreprise com m e le BYOD ou la "consum erisation" de l'inform atique : Le prem ier point est certainem ent cette confiance absolue en la t echnologie, qui doit marcher, êt re simple, et se charger t out e seule de la sécurit é. Pas besoin de les conv aincre d'utiliser un agenda électronique pour m ieux le partager, com m e on le fait encore av ec certains en entreprise, m ais ça doit m archer. Pas Geek m ais Pratik. La communicat ion règne en mait resse et est part out , ceux qui n'ont pas de téléphone laissent des sessions de jeux en ligne ouv ertes pour en utiliser la m essagerie instantanée. Ensuite, les front ières t rav ail domicile qui s'est ompent, ou qui se déplacent com m ent sur les deux écrans, l'un pour trav ailler et l'autre pour com m uniquer av ec MSN et jouer... en m êm e tem ps. Au contraire on recherche la cont inuit é numérique des données ent re les t erminaux et la capacit é à avoir un t erminal adapt é à chaque ergonomie. Le trav ail et le dom icile ne sont finalem ent que deux situations ergonom iques différentes 2 sur 3 31 14/03/2013 17:22
  • 32. Les nouvelles évidences numériques de la Génération Y au lycée — gre... http://www.readability.com/articles/6ozcnusk sur les m êm es données et pour la m êm e personne. Les préférences des ut ilisat eurs peuv ent quit t er le rat ionnel com m e le choix de la m arque ou du ressenti, ce qui peut am ener à accepter les choix des utilisateurs sans chercher à les m ettre dans une m atrice d'arbitrage v alidée par les achats... L'import ance de l'int erface. Il faut savoir filt rer les informat ions pour surv iv re au déluge d'inform ation, et laisser une place a la personnalisation des filtres Et pour t erminer, on est à l'aube de repenser nos modes de t ravail et de collaborat ion dans la sociét é de l'informat ion. L'Education Nationale a certainem ent du boulot, m ais ce ne sont pas les seuls. Et si on ne le fait pas, d'autres Yohann s'étant approprié le num érique s'en chargeront sans nous dans quelques années et sans nous dem ander notre av is. Original URL: http://greensi.blogspot.fr/2012/04/les-nouvelles-evidences-numeriquesde.html#.UUH5I2fYOYL 3 sur 3 14/03/2013 17:22 32
  • 33. Générations — www.place-publique.fr — Readability http://www.readability.com/articles/lozgcxux place-publique.fr Génération Y : Le choc des cultures au sein de l’entreprise : l L’entreprise comme la société vit actuellement de profondes mutations, qu’elles soient économique, organisationnelle ou technologique. Une autre mutation vient accroître la complexité des évolutions en cours : elle est démographique et culturelle… Un renouvellement conséquent des effectifs est à prévoir dans les 3 à 5 ans à venir avec le départ massif à la retraite des baby boomers et l’arrivée des jeunes issus de la Génération Y (né à partir de 1980). L’objet de cet article est de décrire le « choc des cultures » que l’on constate dès aujourd’hui dans le milieu professionnel. Le même décalage se constate à l’identique au sein du milieu familial. Nous assistons à un véritable basculement des valeurs qu’il devient urgent de prendre en compte afin de tirer profit de ce fossé générationnel. Faisons de nos différences, de vraies complémentarités… Tensions sociales et clivage générationnel Les managers se disent déboussolés par le mode de fonctionnement des jeunes recrues sans qu’il soit aisé pour eux de pouvoir en parler. Comment dire que l’on ne parvient pas à manager un jeune alors que l’on a argumenté, avec force, pour obtenir un nouveau poste. Par ailleurs, ces jeunes ne trouvent pas lors de leur intégration la réponse à leurs attentes et se sentent insuffisamment respectés. Comment exprimer son mécontentement dans un contexte économique si difficile, lorsqu’on a la chance d’avoir un emploi. On préfère faire le dos rond et attendre des jours meilleurs. Pour mieux comprendre ce problème méconnu, souvent sous-estimé et que les conséquences semblent avoir en apparence des effets limités, nous vous proposons d’aborder le vécu quotidien des différentes générations au travail autour de 4 clivages qui sont les principales sources de tensions et conflits. Les droits plutôt que les devoirs. Le positionnement vis-à-vis de l’entreprise et de l’activité professionnelle est assez fondamentalement différent. L’idéologie méritocratique du manager repose par essence sur un fondement clair : il faut d’abord faire ses preuves pour obtenir. La logique du devoir prend appui sur la conscience professionnelle. Les managers estiment que les jeunes se campent dans une posture de « client » et revendiquent avant même de faire leurs preuves. L’exigence change de camp : l’entreprise doit d’abord les mériter. Les jeunes consommateurs avisés et méfiants attendent que l’offre soit clairement affichée. Il est vrai que cette nouvelle génération a souvent vécu à travers ses parents, zélés serviteurs de l’entreprise, la fin du mythe du plein emploi et l’expérience traumatisante du licenciement à plus de 50 ans. 1 sur 4 33 14/03/2013 17:23
  • 34. Générations — www.place-publique.fr — Readability http://www.readability.com/articles/lozgcxux La nature du contrat au regard de l’engagement professionnel est souvent un point de tension entre générations. Les jeunes ne partagent pas la valeur sacrificielle du travail de certains baby boomers (nés à partir de 1945). Ils comprennent mal que l’on puisse se dévouer à une entreprise et passer autant de temps dans un métier, quel qu’en soit l’intérêt. Les Y ont plusieurs vies à vivre et l’activité professionnelle n’est qu’un élément de l’ensemble. Ce que les plus anciens appellent de l’individualisme, les jeunes préfèrent le terme de personnalisation. Ils sont là pour remplir un contrat dans lequel ils estiment légitimes de faire valoir leurs droits, et si nécessaire de faire respecter les promesses faites lors du recrutement. Ils revendiquent aussi le droit d’être ce qu’ils sont, et leur identité s’exprime à travers des codes vestimentaires qui ne sont pas tout à fait ceux de l’entreprise. Dans ce domaine, on voit bien comment les lignes évoluent rapidement. Le secteur de la banque est un vibrant exemple du changement en cours. Il y a encore peu de temps, une certaine sobriété était la norme au sein des agences bancaires pour tous les conseillers en relation avec la clientèle. Dorénavant, il n’est plus rare de voir apparaître des percings, boucles d’oreille et cheveux aux couleurs chatoyantes. Tout va très vite. L’habillement est considéré par les jeunes comme une partie intégrante de leur personnalité et le rapport de force fait que très rapidement il deviendra difficile de faire appliquer l’uniformité au nom de la norme. Les jeunes revendiquent le droit d’être reconnu comme des êtres uniques. D’autres règles s’avèrent dès à présent difficiles à faire respecter lorsque la légitimité n’apparaît pas évidente à démontrer. Il est vrai que certaines procédures obsolètes n’ont pas connu de réelle remise en cause. Difficile d’expliquer à un jeune que l’on fait ainsi par facilité ou par habitude. Les réunions programmées en fin de journée par commodité deviennent difficiles à justifier lorsqu’elles empiètent sur le temps libre. N’oublions pas qu’ils sont les enfants des 35 heures. L’heure c’est l’heure… et cette règle fait partie intégrante du contrat. Ce que les générations précédentes n’osaient pas toujours dire, la génération Y ne se prive pas de le faire. Le zapping comportemental Un autre clivage important est la relation à l’espace et au temps. Les jeunes sont en connexion permanente avec leur réseau relationnel et il a de fait une forte interpénétration entre vie personnelle et vie professionnelle. Auparavant, la frontière était imperméable entre le temps de travail et le temps privé. Aujourd’hui, par le biais des nouveaux outils de communication ce n’est plus le cas. Quelques exemples : Tel manager qui surprend sa jeune recrue utilisant lors d’une réunion d’équipe son ordinateur portable pour surfer sur le net ou communiquer avec ses amis sur Facebook. Tel autre qui ne supporte plus les incessants appels personnels qui empiètent sur le temps de travail au risque de perturber sa capacité de concentration. Les jeunes sont connectés avec l’extérieur mais ils savent aussi construire avec efficacité leur réseau à l’intérieur de l’entreprise. Tout cela évidemment n’est pas très bien vécu par des personnes qui respectent une discipline collective ou d’autres qui estiment que l’on doit laisser ses problèmes et hobbies au vestiaire. Les jeunes de la génération Y sont capables de faire plusieurs choses en même temps, et ils ne s’en privent pas. Travailler en écoutant de la musique fait partie des exigences souvent formulées. Ils sont multi- tâches mais cette manière de procéder n’est pas facile à comprendre pour les baby boomers rompus au sacro-saint principe de « une chose à la fois et un temps pour chaque chose… ». Autre particularité des jeunes Y : ils ont besoin de renouvellement et de variété dans l’activité professionnelle. Les professeurs avaient déjà expérimentés la nécessité de travailler sur des séquences courtes au risque, sinon, de subir une baisse importante de la vigilance. La 2 sur 4 14/03/2013 17:23 34
  • 35. Générations — www.place-publique.fr — Readability http://www.readability.com/articles/lozgcxux télévision a compris qu’il fallait aussi proposer des émissions très rythmées pour ne pas subir le couperet du zapping. Les entreprises sont confrontées dorénavant à la même obligation. Les jeunes se lassent vite et les cycles et parcours proposés sont souvent trop lents pour satisfaire l’appétit de changement des jeunes. Par ailleurs, les Y sont demandeurs d’une plus grande innovation dans les pratiques et la lourdeur des procédures est souvent contestée. Ils ont le sentiment de ne pas être entendus lorsqu’ils apportent des idées nouvelles. La dictature de l’instant Pour les managers, le constat est clair : il faut toujours être disponible car les jeunes de la génération Y fonctionnent en temps réel. Le manager est d’ailleurs jugé sur sa capacité à réagir vite. Pourquoi attendre demain ce que nous pourrions obtenir aujourd’hui… Le rythme dans la prise de décision n’est pas le même et les managers évoquent fréquemment l’impatience manifestée par des jeunes qui s’étonnent, par ailleurs, du manque de réactivité. La critique des Y est cinglante sur les pertes de temps subies au quotidien ainsi que cette croyance qui veut qu’il faille consacrer 10 heures de son temps par jour à son activité professionnelle pour être efficace. Une heure de réunion c’est trop long. Trois jours pour attendre un compte rendu … c’est une éternité. Les jeunes Y sont dans le moment présent avec une faible anticipation disent les managers. Tout va très vite et tout évolue si rapidement qu’ils considèrent inutile, pour leur part, de se projeter dans le temps. Là encore, les marqueurs sociaux nous permettent de comprendre cette orientation. A quoi bon investir sur un moyen terme aussi incertain ? Le temps présent présente plus de garantie et cela explique pourquoi ils sont soucieux de leur intérêt immédiat. Autre caractéristique : ils sont perçus comme peu persévérants. Il ne faut pas qu’une situation soit « une prise de tête » et que cela résiste… Nous sommes loin de la culture de l’effort préconisée par leurs ainés. Cette dépendance au moment présent a des conséquences sur leur capacité à se poser pour réfléchir. Pragmatiques, ils sont plus dans l’action que dans la réflexion. Des exigences aux infidélités Les jeunes Y jugent le manager sur ce qu’il apporte à titre personnel. Ils n’ont pas une vision idéologique de la relation hiérarchique ou de l’état patron. Le chef doit répondre à leurs besoins… et ils sont prêts à lui « mettre la pression » pour tirer au mieux avantage de cette situation. Il ne faut pas attendre de leur part de la reconnaissance pour le statut ou les compétences techniques. Le premier reste à démontrer sur le terrain alors que les secondes sont perçues comme éphémères. Le manager est là pour développer leurs compétences. Il a une fonction d’imprésario et de promoteur de leur talent. Cette approche de la pyramide inversée est très perturbante pour des managers éduqués dans le respect des anciens et du statut. La fonction que l’on occupe est devenue moins importante que ce que l’on est. Les jeunes veulent un management à la carte. Les managers se sentent sous pression et ils ont le sentiment que l’exigence s’inverse. C’est à eux de devoir rendre des comptes et non pas l’inverse. 3 sur 4 35 14/03/2013 17:23
  • 36. Générations — www.place-publique.fr — Readability http://www.readability.com/articles/lozgcxux En fait, les Y recherchent une grande proximité relationnelle et nous savons que leur décontraction est parfois perçue comme de la désinvolture, voire de l’insolence. Un autre élément de clivage repose aussi sur le fait que ces jeunes sont perçus comme des mercenaires. A quoi bon s’investir dans la relation et dans le transfert des compétences puisque à la première occasion, ils quitteront l’entreprise pour monnayer, ailleurs, leur savoir faire. Là encore, il faudrait garder en mémoire le discours qu’ils entendent depuis le plus jeune âge sur la nécessité de faire plusieurs métiers dans une vie professionnelle, et ce, dans des entreprises différentes. Ils ont intégré la mobilité professionnelle et pour eux ce n’est pas une fatalité. D’où conséquences sur le contrat à établir avec eux, la relation de confiance et la manière de s’engager dans l’action. En conclusion, il y a matière à s’interroger sur l’aptitude de nos entreprises à faire face aux besoins des jeunes. Une première ambition est déjà de décoder leur système de valeurs et d’en comprendre la logique. Ils vont influencer les pratiques de l’entreprise de demain aussi sûrement qu’ils savent déjà influencer le marketing et les stratégies des marques. Pour l’entreprise, la question n’est pas de savoir s’il faut ou pas s’adapter à cette génération Y mais bien de ne pas perdre de temps si elle veut être en mesure des les attirer et les mobiliser durablement… * Directeur associé de THERA Conseil - Groupe EFFICEA) , auteur avec Catherine Tanguy de « Génération Y mode d’emploi - intégrez les jeunes dans l’entreprise - » aux éditions De Boeck Université, Bruxelles, novembre 2008. http://www.place-publique.fr/spip.php?page=forum&id_article=5912 Réagir à cet article Vos commentaires Original URL: http://www.place-publique.fr/article/generation-y-le-choc-des-cultures 4 sur 4 14/03/2013 17:23 36
  • 37. La Génération Y – Julien Pouget — lagenerationy.com — Readability http://www.readability.com/articles/gycuyn0d lagenerationy.com JAN. 18, 2 011 Dans un récent article, nous nous sommes fait l’écho d’une étude sur les différences générationnelles entre matière d’Internet et de T.I.C. Pour prolonger cette étude, vous trouverez ci-dessous une infographie qui permet de visualiser les différences d’usages entre générations. Exemples de lecture du graphique : Il existe une différence générationnelle importante en matière d’utilisation des réseaux sociaux. Le taux d’utilisation est près de deux fois plus élevé pour la génération Y (83%) que pour la tranche des 55-64 ans (43% ). En revanche, il n’existe quasiment plus de différences générationnelles en ce qui concerne l’utilisation des moteurs de recherche (92% pour les membres de la génération Y contre 87% pour la tranche des 55-64 ans) Articles sim ilaires: Original URL: http://lagenerationy.com/2011/01/18/internet-generationnel/ 1 sur 1 37 14/03/2013 17:23
  • 38. Génération Y — fr.wikipedia.org — Readability http://www.readability.com/articles/shygadny fr.wikipedia.org Le terme génération Y désigne la génération sociologique des personnes nées entre 1980 et 1999. L'origine de ce nom a plusieurs attributions. Pour les uns il vient du Y que trace le fil de leur baladeur sur leur torse, pour d'autres ce nom vient de la génération précédente, nommée génération X, pour d'autres encore il vient de la phonétique anglaise de l'expression Y (prononcer wa ), signifiant « pourquoi » [N 1 ] ,[1 ] . D'autres termes équivalents existent, dont enfants du millénaire ou les diminutifs GenY et Yers. Les Américains utilisent également l’expression digital natives ou net generation pour pointer le fait que ces enfants ont grandi dans un monde où l'ordinateur personnel et l'Internet sont devenus de plus en plus accessibles. Certains parlent plutôt de la Génération C. L'usage de la notion de génération est consensuel en démographie mais pas dans les autres sciences sociales. Le lien entre appartenance générationnelle et comportements peut porter à controverse. Le succès de la notion de génération Y dans les entreprises prend appui sur le déphasage entre les besoins et attentes des jeunes de la génération Y et le mode de fonctionnement de l'entreprise. Le fossé générationnel s'explique par une accélération du changement, l'apparition des NTIC, une hiérarchisation différente dans les transmetteurs de valeurs. L'Église, l'armée voire la famille sont moins influents que ne le sont l'Internet, la télévision voire les réseaux relationnels. Comme l'affirme Pascale Weil dans son ouvrage Tels pères… quels fils, les pairs sont devenus plus importants que le père. Un concept occidental Cette catégorisation est essentiellement valable pour les pays occidentaux, bien que certaines caractéristiques soient vraies plus largement, du fait d'éléments géopolitiques majeurs, par exemple : Ils n'ont pas eu à subir la menace d'apocalypse de la guerre froide. Ils considèrent comme acquises (et parfois dépassées) les transformations morales des années 1960 et 1970. Ils n'ont pas connu le monde sans le sida. D'ici 2015, la génération Y devrait représenter 15 %[2 ] de la population européenne et 40 % des actifs en France[N 2 ] . Ils étaient suffisamment jeunes lors de l'introduction massive de l'informatique grand-public et de l'électronique portable (téléphonie mobile, photo numérique, GPS) pour en avoir acquis une maîtrise intuitive qui dépasse généralement celle de leurs parents (d'où le nom de « digital natives »). Ils sont nés avec les débuts de l'intérêt du grand-public pour l'écologisme (qui était précédemment l'affaire d'une minorité, et souvent assimilée à l'extrême gauche). Ils sont nés alors qu'IBM avait choisi le système d'exploitation de Microsoft pour son PC. D'autres caractéristiques dépendent plus largement du contexte géographique. Europe de l'Ouest Europe de l'Est Ils étaient enfants, ou n'étaient pas nés, sous l'ère communiste, et ont donc moins de mal à 1 sur 6 14/03/2013 17:24 38
  • 39. Génération Y — fr.wikipedia.org — Readability http://www.readability.com/articles/shygadny s'adapter à des notions inconnues jusqu'en 1989 : chômage, consumérisme, liberté d'expression, liberté d'entreprendre, inégalités sociales, etc. Ils n'ont pas eu à apprendre le russe de façon obligatoire. Ils ont connu les deux systèmes, et ont fait la part des avantages et inconvénients de chacun (ostalgie) On peut noter que le rêve américain s'est largement atténué dans cette génération en Europe de l'Ouest en même temps qu'il y est apparu en Europe de l'Est. Amérique du Nord Dans un contexte de pénurie de main-d'œuvre, leur arrivée dérange certains employeurs : ils sont rares et savent ce qu'ils valent. Pour les membres de la génération Y, l'autorité n'est pas toujours synonyme de compétence[3 ] . Ils n'ont pas peur de se comparer aux autres. Ils sont autant à l'aise pour communiquer à l'aide des technologies que directement. Contrairement à leurs parents, les jeunes de la génération Y ne placent pas le travail au premier plan. Ils refusent de travailler durant les fêtes et week-ends (sauf en emploi étudiant) et veulent des congés pour décompresser, car la santé mentale et physique s'avère être leur priorité. Ils recherchent une meilleure qualité de vie, en conciliant travail et intérêt personnel[4 ] . Ils pensent à court terme et sont très mobiles[5 ] . « Progression rapide, horaires plus flexibles, formation continue, liberté et autonomie… Voilà quelques-unes des exigences de cette génération, et les entreprises n'auront d'autre choix que d'en tenir compte »[6 ] . Culture Comme toute génération, son identité se construit autour des apports culturels reçus dès le plus jeune âge. Cette génération a largement grandi devant la télévision, et a vu l'arrivée en masse des séries d'animation japonaises. La vente de coffrets vidéos, ou d'article de merchandising concernant les séries datant d'une vingtaine d'années témoigne de la nostalgie de cette génération pour la télévision qui l'a fortement influencée. D'ailleurs, les membres québécois de génération Y ont grandi avec TVJQ (1980-88) ainsi que le Canal Famille (1988-2001) et des émissions purement québécoises telles que Passe-Partout (1977-1998), Bibi et Geneviève (1988-96), Sur La Rue Tabaga (1990-95), Les Intrépides (1992-96), Télé-Pirate (1991-97), Le Studio (1995-98) et, à leur adolescence, Radio-Enfer (1995-01) et Watatatow (diffusé à Radio-Canada entre 1991 et 2005). Cette génération est considérée comme naturellement plus à l'aise que les précédentes avec les technologies de l'information, et Internet en particulier. Elle peut être associée à l'ensemble des technologies et applications que l’on nomme aujourd’hui le Web 2.0. Chacun a accès à des outils de création et de communication dont les générations précédentes ne pouvaient que rêver. Ainsi, par exemple, écrire un livre dans les années 1970 nécessitait de le taper à l'aide d'une machine à écrire et à démarcher des éditeurs, ce qui rendait la diffusion des ouvrages plutôt incertaine. Aujourd'hui, on peut écrire sur son site web personnel (blog ou autre) depuis n'importe quel ordinateur, la diffusion du contenu étant immédiate. La génération précédente a pu s'extasier devant les progrès constants réalisés par l'industrie audiovisuelle et ses effets spéciaux. Pour la génération Y, qui est née après des films cultes tels que Star Wars, et était jeune pour d'autres plus récents comme The Matrix, ces progrès vont de soi, et plus rien ne peut être graphiquement « étonnant », dans la mesure où « tout est possible », d'un dinosaure à la destruction d'une planète. Les dates admises pour la génération Y correspondent à l'arrivée des jeux vidéo dans les foyers des pays développés ; c'est donc la première génération à en avoir profité dès le plus jeune âge. Elle a donc grandi avec les effets positifs et négatifs liés à leur pratique (tous ces effets sont source de débat, que ce soit au niveau de l'agressivité, des réflexes, de la cyberdépendance et de la représentation dans l'espace, etc.). 2 sur 6 39 14/03/2013 17:24
  • 40. Génération Y — fr.wikipedia.org — Readability http://www.readability.com/articles/shygadny Digital natives ? Certaines études, dont une réalisée par la fondation Travail et Technologie de Namur en Belgique, tendent à démontrer qu'une partie de la génération Y, les 16-25 ans, consomment plus qu'ils ne développent les nouvelles technologies. Plutôt que des digital natives, Jean-Noël Lafargue qualifie ce groupe d'âge de digital naives[7 ] . Génération Peter Pan Cette génération est parfois surnommée Génération Peter Pan, qui, en l'absence de rites de passage à l'âge adulte, ne construisent pas d'identité ou de culture d'adulte spécifique. Ce surnom fait également référence à la tendance des membres de cette génération à quitter le domicile familial plus tard que les générations précédentes. La première cause de cette tendance peut être définie en termes économiques. Les crises économiques, dont la bulle internet en 2000 et la récente crise financière ont rendu l'accès au logement plus difficile pour cette génération touchée par un fort taux de chômage. Néanmoins, les causes ne sont pas seulement matérielles. Un questionnement plus poussé au sujet de ce que signifie “être adulte” a également eu un impact sur cette transition plus tardive vers l'âge adulte. Une étude menée par la Brigham Young University tend à montrer que les étudiants américains associent plus volontiers le terme “adulte” à des valeurs personnelles qu'aux évènements traditionnellement considérés comme des rites de passage tels que l'obtention d'un diplôme, l'entrée sur le marché du travail, le mariage ou la naissance d'un premier enfant. Dr. Larry Nelson, un des trois professeurs ayant dirigé cette étude, a aussi pu noter que certains individus de la Génération Y retardent le passage à l'âge adulte en réponse aux erreurs de leurs parents. « Dans les générations précédentes, on commençait la vie en se mariant et démarrant une carrière de façon immédiate. Les jeunes d'aujourd'hui ont vu que cette approche a mené au divorce et au fait que de nombreuses personnes ne soient pas satisfaites de leur carrière… La majorité d'entre eux veut se marier […] mais veut le faire bien du premier coup. On peut en dire autant de la carrière professionnelle. » Un titre controversé L’utilisation du terme de génération Y est controversée. Si la logique veut que l’on choisisse « Y » pour appeler la génération qui suit les « X » (nés entre 1959 et 1979), ce terme de X est péjoratif. Il a été utilisé pour décrire une génération qui n’a pas su trouver ses repères, contrairement à celle de ses parents qui sortait de la Seconde Guerre mondiale et devait reconstruire le pays. Le terme Y est aussi utilisé comme en anglais why. La génération Y veut savoir pourquoi. Dans son milieu de travail, le travailleur génération Y aura de la difficulté à exécuter une tâche ou un ordre s'il n'en comprend pas l'utilité ou la raison. De nombreux termes sont utilisés pour nommer cette génération : Les « Millénaires » d’après William Strauss et Neil Howe, les sociologues américains pères des études sur les générations qui considèrent que la génération Y court jusqu’à 2000. La génération « pourquoi » par Eric Chester en raison de leur remise en cause systématique des contraintes qu'on peut leur imposer (Y en anglais se prononce comme why, qui signifie pourquoi). Les écho boomers, (enfants de Baby boomers). L’ « e-Génération », en référence au « e » de « électronique » comme dans e-mail[8 ] . Les « suivants », pour leurs similitudes avec la génération X. La « génération boomerang », pour quitter leurs parents assez tôt mais revenir à la fin de leurs études ou suite à un échec. « The Generation We » selon les auteurs anglais Greenberg et K. Weber et ce, découlant de l'œuvre portant le même titre. Cette dénomination fait référence à comment la jeunesse « Millénaire » va prendre le dessus sur l'Amérique et changera le monde pour toujours[9 ] . 3 sur 6 14/03/2013 17:24 40
  • 41. Génération Y — fr.wikipedia.org — Readability http://www.readability.com/articles/shygadny Des spécificités controversées L’hypothèse de l'existence de spécificités propres à la génération Y est controversée. Il est logique que chaque génération se distingue des autres. Mais il peut sembler excessif de faire de la différence de générations un déterminant des comportements plus décisif que, entre autres, les appartenances aux classes sociales, aux cultures, aux territoires etc. L'existence de spécificités dans la relation des Y avec le travail n'est pas démontrée. Les travaux qui s'intéressent à cette génération sont plus descriptifs qu'explicatifs ou comparatifs. Des études qui tentent de comparer les différentes générations sont rares. La seule réalisée sur un échantillon français (Pralong) conclut d'ailleurs à l'absence de différences entre les X et les Y dans le rapport au travail, à l'entreprise et à la carrière. Les propos qui attribuent des caractéristiques spécifiques à la génération Y sont aussi étudiées comme une idéologie managériale (Pichault). Plusieurs approches remplacent cette notion de Génération liée à des dates de naissances pour la remplacer par une évolution des systèmes de valeur et la culture (Chaminade) Notes et références Notes 1. En anglais, y et why sont homophones. Ainsi, en anglais, generation Y fait également référence aux nombreux questionnements, surtout envers l'autorité, qu'ont les membres de cette génération. 2. Ce chiffre a été cité la première fois par Benjamin Chaminade lors de l'événement Prospectives recrutement en 2020 du 17 janvier 2007 organisée par Focus RH sur la base des projections de population active de l'INSEE Références 1. Marie-Claude Ducas, « Hommage à la Génération X » sur http://marieclaudeducas.infopresse.com, 9 juin 2010 2. 3. « EU Youth Report de 2009 » (rapport de l'Union Européenne sur la jeunesse) Leduc, Gilbert. « Les 19 à 29 ans, La génération qui fait peur aux employeurs », Le Soleil, Affaires, vendredi, 23 novembre 2007, p. 44 4. Dauray, Chantal, « Recruter et garder vos employés : les stratégies qui rapportent », PME, Vol. 23 No. 5, Septembre 2007, p. 10 5. Picard, Pierre. « Les attentes des jeunes face à leur régime de retraite », Les Affaires, Stratégies, samedi, 13 octobre 2007, p. 37 6. Bergeron, Ulysse. « Les cadres mercenaires », Commerce, Vol. 109, No. 2, Février 2008, p. 21 7. Astrid Girardeau, « «Les jeunes ne sont plus intéressés par l’outil-ordi» » sur http://www.liberation.fr, 10 mars 2010 8. L’internet égalise la télévision comme principale source d’information des jeunes américains âgés de 18 à 29 ans en 2008 par Julien Pouget 9. E. Greenberg & K. Weber, Pachatusan. Generation We, 2008, 247p. Voir aussi Bibliographie Marie Desplats et Florence Pinaud : Manager la génération Y - Travailler avec les 20-30 ans, Édition Dunod, Paris, 2011 Daniel Ollivier et Catherine Tanguy : Génération Y mode d'emploi - Intègrez les jeunes dans l'entreprise, Edition Deboeck, Louvain, 2008 Julien Pouget : Intégrer et Manager la Génération Y, Éditions Vuibert, 2010, 202 p. 4 sur 6 41 14/03/2013 17:24
  • 42. Génération Y — fr.wikipedia.org — Readability http://www.readability.com/articles/shygadny François Pichault et Mathieu Pleyers : Pour en finir avec la génération Y… Enquête sur une représentation managériale, Actes du XXIe congrès de l'AGRH, 2010. Jean Pralong : L'image du travail selon la génération Y : une comparaison intergénérationnelle, Revue Internationale de Psychosociologie, 2010. (en) Bruce Tulgan et Carolyn A. Martin : Managing Generation Y: global citizens born in the late seventies and early eighties, Amherst, HRD Press, 2001, 105 p. Carol Allain : Génération Y, Les Éditions Logiques, 2008, 208 p. Benjamin Chaminade : T'inquiète je gère, les éditions Studyrama 2007 Gregory Kapustin : La jeunesse qui range sa chambre, Éditions du Cygne, 2008, 160 p. 5 sur 6 14/03/2013 17:24 42
  • 43. Une réalité à tempérer… Tout le monde ne passe pas son temps sur les réseaux sociaux, et n’en possède pas les codes. Notamment, les enfants et adolescents dont les parents n’ont pas l’équivalent du bac passent 90 minutes de plus par jour à utiliser les médias que les enfants de familles plus favorisées socioéconomiquement. C’est la nouvelle fracture numérique 43
  • 44. Ne me dites plus que je suis un digital native de la génération Y — cad... http://www.readability.com/articles/aujdnnct caddereputation.over-blog.com Arrivé à un certain stade, on peut en avoir marre d’être englobé… D’être systématiquement associé à une génération entière et de se voir ranger dans la case « connaisseur du numérique », juste parce que l’on a moins de 30 ans. Mais aussi d’être associé à un ensemble d’usages et de pratiques que l’on ne connaît ou ne cautionne pas du tout. Ou à l’inverse, de voir des amis à qui l’on demande le même niveau de technicité, la même compréhension d’un phénomène que l’auteur d’un blog sur l’e-réputation. Bref, merci de ne plus me ranger dans la case « génération Y », je m’y sens trop à l’étroit… J’ai moins de 30 ans. J’utilise un mac depuis que j’ai 5 ans (avec notamment un jeu qui m’a marqué à vie : Risk). J’ai eu mon premier accès à Internet en 1995 (des informaticiens dans ma famille). J’ai produit mon premier site web en 1998 (avec le club Internet de mon collège). J’ai découvert les IRC, forums et autres newsgroups la même année. J’ai développé et animé mon premier forum (sur la musique, décédé depuis bien longtemps et introuvable sur Google depuis) au tout début des années 2000. Les « réseaux sociaux » ? Myspace en 2005 (création et animation de comptes associatifs), Facebook en 2006, etc. Je travaille dans le web, je travaille par le web, j’étudie le web, je consomme des contenus culturels et informatifs sur le web (je n’ai plus la TV depuis… 9 ans)… Et pourtant… Je ne suis pas un « digital native » ! Ou plutôt, merci de ne pas m’associer à la « génération Y », celle des natifs du numérique… Car si effectivement ma vision des choses tourne autour du numérique, je suis à la limite un geek ( ?) mais je ne suis pas pour autant le reflet d’une génération entière… Pourquoi la génération Y n’existe pas ? Je pourrais vous proposer de nombreux arguments rationnels, issus notamment de chercheurs que j’estime (comme danah boyd ou encore Antonio Casilli), mais je préfère ici vous faire un retour sur mes propres constats et impressions. 1 sur 5 14/03/2013 17:30 44
  • 45. Ne me dites plus que je suis un digital native de la génération Y — cad... http://www.readability.com/articles/aujdnnct Tout d’abord, c’est quoi une « génération » ? Selon le TLFi : => « Ensemble de ceux qui descendent d'une même origine » => « Chaque degré de filiation; laps de temps qui sépare ces degrés de filiation » => « Chacune des phases successives qui marquent un changement important dans une technique en évolution » (définition principalement liée aux objets et technologies) Bref, la génération Y serait donc un ensemble d’individus ayant une même origine, qui dans un laps de temps déterminé ont fait évoluer leurs techniques, voire leur vision du monde (numérique donc). Seulement, lorsque j’entends parler de « génération Y », j’y vois surtout cette interprétation du terme « génération » : « Ensemble de ceux qui vivent à une même époque et qui ont sensiblement le même âge ». Et voilà où je veux en venir. J’avoue que le numérique, le web et ses outils ont déteint sur l’appréhension que j’ai du monde en général ; et face à ma grand-mère ou ma mère, j’ai une tout autre vision du web et de ses possibilités. Cependant, tous mes amis ne travaillent pas dans le web, et si je devais résumer : ==> La majorité n’a pas de profils Facebook, encore moins Twitter ==> La majorité ne connaît pas un dixième des termes techniques que j’emploie ou voit employé chaque jour ==> Leurs smartphones leurs servent à 90% à … téléphoner Bref, l’idée qu’une même génération puisse avoir des usages similaires, et surtout une appréhension globale, globalisée et égale d’un même phénomène me parait élitiste. Oui, élitiste car très clairement l’utilisation du web et l’immersion dans l’univers numérique restent encore de mon point de vue fortement corrélés au statut socio-économique de chacun. C’est peut-être une évidence, mais l’accès à Internet n’est pas encore le même pour tous, l’accès à des référents culturels n’est pas le même pour tous, etc. Lorsque l’on se réfère à la génération Y, aux digitals natives, j’ai souvent l’impression que l’on s’appuie principalement sur la partie visible de l’iceberg : celle des usages identifiables sur le web. Et très clairement, passer outre la réalité socioéconomique du monde (tout le monde n’a pas accès au web, tout le monde ne bénéficie pas de la même ouverture culturelle, etc… et cela en France, alors ne parlons pas d’autres pays) est une erreur. Erreur pour les entreprises qui en font leurs cibles marketing idéales (car la communication virale marche avant tout pour les geeks) au risque de laisser de côté une bonne partie de leur public. Erreur des organisations en général qui voient l’arrivée de ces nouveaux entrants sur le marché du travail comme attendant tous la même chose de leur vie de salarié. Autre constat personnel : en tant qu’enseignant. J’ai la chance d’intervenir dans diverses formations universitaires (du master pro à l’école de commerce, de bac +1 à bac +5). Et si mes cours portent sur le web pour des étudiants à peine plus jeunes que moi, je m’aperçois très clairement que non, chacun est loin d’avoir la même vision du numérique. Là où certain(e)s l’utilisent encore comme un annuaire géant ou un outil de communication (un peu comme mes « ainés » d’ailleurs : recherche de restaurant, confirmation d’une définition sur Wikipédia, envoi de mails, etc.), d’autres ont un usage beaucoup plus poussé. Et surtout, ils placent le numérique comme vecteur principal de leur évolution dans le monde étudiant, du travail, et de la société en général. Là où d’autres voient Internet comme un simple outil de 2 sur 5 45 14/03/2013 17:30
  • 46. Ne me dites plus que je suis un digital native de la génération Y — cad... http://www.readability.com/articles/aujdnnct distraction, et n’ont pas encore ce « réflexe » Internet que l’on voudrait prêter à toute une génération. Sans parler de l’hétérogénéité de leurs usages de Facebook par exemple (tous ne sont pas d'anciens kikoo-lol)… J’arrête ici les exemples, et en vient directement à mon propos : le numérique (le web, les tablettes, les smartphones, etc.) est encore trop jeune pour qu’une génération entière s’y soit totalement adapté . Pour que la connaissance et l’appréciation d’un phénomène soient similaires. Que le niveau de technicité, de besoins en termes de management, de pratiques collaboratives, d’esprit critique face à l’information soient identiques (voire même existant) pour chaque individu d’une même classe d’âge et ayant grandi avec des repères culturels semblables. Comme l’utilisation du copier-coller de sources non qualifiées, qui relève plus d’un manque de sensibilisation que d’un phénomène générationnel. Oui, mais les études ? Il existe de nombreuses études sur la génération Y, les natifs du numérique et tout ce qui va avec. Seulement ces études se concentrent généralement sur une part de la population ayant accès au web, et mettent trop souvent à mon goût de côté certains aspects culturels et socio-économiques importants. De même, aborder le sujet de manière inductive est une bonne chose (identifier des comportements dans leur contexte est toujours générateur de connaissances), en tirer des théories servant de bases à d’autres analyses (et actant ainsi implicitement que la génération Y est une réalité) l’est un peu moins. Etudes où l’on peut parfois lire « L’échantillon par pays est modeste (..) [mais] les résultats sont significatifs » (exemple caricatural mais qui résume bien ma pensée). Car oui, si nous avons tous vécus des événements similaires (11 septembre, TV, sida, Internet, etc.) est-ce pour autant que le numérique est le facteur le plus déterminant de notre génération ? Pour avoir assisté récemment à un colloque, un chercheur a défini la sociologie comme s’intéressant prioritairement non pas aux exceptions (cas marginaux), mais à ceux étant dans la moyenne. Et si les personnes de ma génération ont effectivement évolués dans le même « décor » que moi , les usages numériques de chacun me semblent encore trop hétérogènes pour parler de « moyenne », de pratiques types ou encore d’appétence généralisée pour le numérique. Dans un certain sens c’est un avantage. Qui n’a pas entendu : « ce boulot on le laisse à Truc, il est jeune, il maitrise donc mieux Internet que nous » ? On est jeune, donc on a un avantage sur les plus vieux (qui, c’est bien connu, ne connaissent rien au web !). Mais au final, en laissant croire que Tous les Jeunes ont des facilités avec le web, on occulte que nombre d’entre eux ont un réel besoin d’être éduqués/formés à son utilisation (surtout dans les générations à venir). Qu’Internet est aussi un outil avec ses règles, ses codes, ses langages, rien qui ne soit purement intuitif. Par analogie, ce n’est pas parce que j’ai grandi avec des voitures autour de moi que je sais naturellement conduire sans passer le permis… Je trouve aberrant d’inciter la création de profils sur Viadéo pour du recrutement (par exemple) sans prendre en compte que chacun n’en fera pas nécessairement une bonne utilisation, ou que le concept même d’afficher son profil en ligne pour trouver du travail puisse être abstrait à de nombreux étudiants (fussent-ils à bac +12 d’ailleurs). Bref, que le simple fait d’être né avec Internet ne fait pas de nous des bons utilisateurs d’Internet. Que le fait d’avoir grandi dans des environnements de plus en plus numériques ne nous offre pas systématiquement une meilleure appréhension de ces environnements. Que si nous sommes, comme le souligne Michel Serres, une génération mutante, la mutation n’est pas aboutie pour tous et que je vois difficilement des points communs liés au numérique avec la plupart de mes amis ou collègues. En définitive : j’aimerais bien que tous les gens de ma génération appréhendent et pratiquent le web comme moi, mais ce n’est pas le cas et je ne m’avancerais donc jamais à regrouper toute une 3 sur 5 14/03/2013 17:30 46