Identifier les métiers que les demandeurs d’emploi exerçaient avant de connaître le chômage et repérer ceux vers lesquels ils s’orientent quand ils sortent du chômage constituent de précieux éléments de compréhension et d’analyse des mobilités sur le marché du travail.
Pratiques et impact des activités réduitesFrance Travail
Ce document présente les résultats des travaux menés sur le thème de l’activité réduite, par cinq laboratoires sélectionnés dans le cadre d’un appel à propositions de recherches lancé par Pôle emploi avec le concours de son conseil scientifique.
Au-delà de la diversité des pratiques observables des activités réduites, plus souvent subies que choisies, leurs effets sont globalement positifs. En permettant de conserver un lien étroit au monde du travail, l’activité réduite évite le plus souvent de s’enfermer dans la précarité et de bénéficier d’un « effet tremplin » pour sortir du chômage et accéder à un emploi plus durable. De plus, dans un contexte où les formes particulières d’emploi se diffusent et deviennent de moins en moins atypiques, l’attitude des recruteurs peut bénéficier à ceux qui ont connu le temps partiel ou les emplois temporaires entrecoupés de périodes de chômage, dès lors que cette situation devient banale dans le métier considéré.
Diversité et dynamiques des intermédiaires du marché du travailFrance Travail
Cet ouvrage rassemble les deux études menées conjointement par le Centre d’études de l’emploi, dans le cadre d’un appel à propositions de recherches lancé par Pôle emploi avec le concours de son conseil scientifique.
Il porte d’abord sur la dimension territoriale des intermédiaires du marché du travail. Il montre la diversité des acteurs dans les territoires, la variété de leurs échelles d’intervention, les formes de complémentarité mais aussi de concurrence qui peuvent se manifester, le rôle souvent central de Pôle emploi, ainsi que la nécessité d’agir de façon coordonnée pour assurer une intermédiation efficace sur le marché du travail et répondre à l’objectif de plus en plus souvent partagé de placement des demandeurs d’emploi.
L’ouvrage porte ensuite sur la dynamique relativement récente à l’œuvre dans le champ du marché du travail en ligne. Elle caractérise le rôle respectif des job boards, des agrégateurs et des multidiffuseurs d’offres. Elle témoigne d’une évolution forte au cours des dernières années, non achevée aujourd’hui, à laquelle Pôle emploi a participé de façon structurante.
La population des « cadres », statut spécifiquement français qui renvoie à des fonctions d’encadrement et d’expertise, a longtemps été considérée comme étant épargnée par le chômage. Depuis les années 1990 cependant, ce n’est plus totalement le cas : le taux de chômage des cadres augmente lors des périodes de mauvaise conjoncture économique (même s’il reste très inférieur à celui d’autres catégories socioprofessionnelles), et une partie des cadres connaissent l’expérience du chômage de longue durée : parmi les 48 120 cadres inscrits sur les listes de demandeurs d’emploi au premier trimestre 2010, 36% ont cumulé au moins 12 mois sur les listes au cours des deux ans qui ont suivi leur inscription.
Les cadres débutant un épisode de chômage ont des représentations diverses de leur situation, qui renvoient à l’hétérogénéité de leur vécu du monde du travail et de leurs aspirations. Malgré cette diversité de représentation, on observe cependant des étapes communes dans l’évolution des représentations qu’ont les cadres de leur épisode de recherche d’emploi (temps du retour sur soi, période de doute et d’incompréhension, période des concessions).
Au total, quatre grands types de trajectoires donnant lieu à une inscription de longue durée à Pôle emploi apparaissent :
Plus d’un tiers des cadres demandeurs d’emploi de longue durée restent inscrits pendant près de deux ans, en effectuant peu d’activité réduite, avant de sortir durablement des listes de demandeurs d’emploi.
Un deuxième ensemble de trajectoires, qui concernent un peu plus souvent les femmes est marqué par l’exercice rapide d’une activité réduite (tout en restant inscrit à Pôle emploi), qui dans la grande majorité des cas, précède une sortie durable des listes.
Un peu moins d’un tiers des cadres demandeurs d’emploi de longue durée connaissent une réinsertion longue et difficile, pouvant dans certains cas prendre la forme d’une transition longue vers la retraite.
Enfin, une situation assez particulière et limitée quantitativement (3% des hommes) est le cas des cadres demandeurs d’emploi connaissant une réinsertion via la création d’entreprise.
Mieux anticiper les besoins du marché du travail - Enjeux et perspectives op...France Travail
Dans quel contexte Pôle emploi va-t-il devoir agir aujourd’hui et au cours des mois suivants ? Quels sont les enjeux et besoins essentiels auxquels il faut que l’établissement soit en capacité de répondre, en cohérence avec la convention tripartite signée avec l’État et l’Unédic pour les années 2015 à 2018 et le projet stratégique 2015-2020 ?
Portait statistique du demandeur d'emploi : 20 ans d'évolutionFrance Travail
Entre 1996 et 2015, les caractéristiques des demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi ont évolué, au rythme
des cycles économiques, mais également en lien avec les grandes tendances d’évolutions démographiques :
hausse de l’activité des seniors et de la participation des femmes au marché du travail.
Pratiques et impact des activités réduitesFrance Travail
Ce document présente les résultats des travaux menés sur le thème de l’activité réduite, par cinq laboratoires sélectionnés dans le cadre d’un appel à propositions de recherches lancé par Pôle emploi avec le concours de son conseil scientifique.
Au-delà de la diversité des pratiques observables des activités réduites, plus souvent subies que choisies, leurs effets sont globalement positifs. En permettant de conserver un lien étroit au monde du travail, l’activité réduite évite le plus souvent de s’enfermer dans la précarité et de bénéficier d’un « effet tremplin » pour sortir du chômage et accéder à un emploi plus durable. De plus, dans un contexte où les formes particulières d’emploi se diffusent et deviennent de moins en moins atypiques, l’attitude des recruteurs peut bénéficier à ceux qui ont connu le temps partiel ou les emplois temporaires entrecoupés de périodes de chômage, dès lors que cette situation devient banale dans le métier considéré.
Diversité et dynamiques des intermédiaires du marché du travailFrance Travail
Cet ouvrage rassemble les deux études menées conjointement par le Centre d’études de l’emploi, dans le cadre d’un appel à propositions de recherches lancé par Pôle emploi avec le concours de son conseil scientifique.
Il porte d’abord sur la dimension territoriale des intermédiaires du marché du travail. Il montre la diversité des acteurs dans les territoires, la variété de leurs échelles d’intervention, les formes de complémentarité mais aussi de concurrence qui peuvent se manifester, le rôle souvent central de Pôle emploi, ainsi que la nécessité d’agir de façon coordonnée pour assurer une intermédiation efficace sur le marché du travail et répondre à l’objectif de plus en plus souvent partagé de placement des demandeurs d’emploi.
L’ouvrage porte ensuite sur la dynamique relativement récente à l’œuvre dans le champ du marché du travail en ligne. Elle caractérise le rôle respectif des job boards, des agrégateurs et des multidiffuseurs d’offres. Elle témoigne d’une évolution forte au cours des dernières années, non achevée aujourd’hui, à laquelle Pôle emploi a participé de façon structurante.
La population des « cadres », statut spécifiquement français qui renvoie à des fonctions d’encadrement et d’expertise, a longtemps été considérée comme étant épargnée par le chômage. Depuis les années 1990 cependant, ce n’est plus totalement le cas : le taux de chômage des cadres augmente lors des périodes de mauvaise conjoncture économique (même s’il reste très inférieur à celui d’autres catégories socioprofessionnelles), et une partie des cadres connaissent l’expérience du chômage de longue durée : parmi les 48 120 cadres inscrits sur les listes de demandeurs d’emploi au premier trimestre 2010, 36% ont cumulé au moins 12 mois sur les listes au cours des deux ans qui ont suivi leur inscription.
Les cadres débutant un épisode de chômage ont des représentations diverses de leur situation, qui renvoient à l’hétérogénéité de leur vécu du monde du travail et de leurs aspirations. Malgré cette diversité de représentation, on observe cependant des étapes communes dans l’évolution des représentations qu’ont les cadres de leur épisode de recherche d’emploi (temps du retour sur soi, période de doute et d’incompréhension, période des concessions).
Au total, quatre grands types de trajectoires donnant lieu à une inscription de longue durée à Pôle emploi apparaissent :
Plus d’un tiers des cadres demandeurs d’emploi de longue durée restent inscrits pendant près de deux ans, en effectuant peu d’activité réduite, avant de sortir durablement des listes de demandeurs d’emploi.
Un deuxième ensemble de trajectoires, qui concernent un peu plus souvent les femmes est marqué par l’exercice rapide d’une activité réduite (tout en restant inscrit à Pôle emploi), qui dans la grande majorité des cas, précède une sortie durable des listes.
Un peu moins d’un tiers des cadres demandeurs d’emploi de longue durée connaissent une réinsertion longue et difficile, pouvant dans certains cas prendre la forme d’une transition longue vers la retraite.
Enfin, une situation assez particulière et limitée quantitativement (3% des hommes) est le cas des cadres demandeurs d’emploi connaissant une réinsertion via la création d’entreprise.
Mieux anticiper les besoins du marché du travail - Enjeux et perspectives op...France Travail
Dans quel contexte Pôle emploi va-t-il devoir agir aujourd’hui et au cours des mois suivants ? Quels sont les enjeux et besoins essentiels auxquels il faut que l’établissement soit en capacité de répondre, en cohérence avec la convention tripartite signée avec l’État et l’Unédic pour les années 2015 à 2018 et le projet stratégique 2015-2020 ?
Portait statistique du demandeur d'emploi : 20 ans d'évolutionFrance Travail
Entre 1996 et 2015, les caractéristiques des demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi ont évolué, au rythme
des cycles économiques, mais également en lien avec les grandes tendances d’évolutions démographiques :
hausse de l’activité des seniors et de la participation des femmes au marché du travail.
Par rapport à une population témoin comparable, les jeunes bénéficiaires de l’accompagnement intensif jeunes (AIJ) sont plus souvent en emploi 8 mois après leur entrée (+10 points), soit une hausse de 28%, et plus souvent en emploi durable (+5 points). Ils expriment également une satisfaction plus élevée de leur accompagnement.
Cette forme d’accompagnement leur permet d’être plus motivés (+27 points) et mieux outillés dans leur recherche d’emploi. Les jeunes sont plus mobilisés et utilisent de façon plus intensive les différents canaux de recrutement.
Etude Apec - Panorama 2020 des mobilités professionnelles des cadresApec
Etude publiée en juillet 2020.
- La crise aura un impact en 2020 sur la mobilité des cadres, notamment externe
- La mobilité interne pourrait répondre à certaines aspirations des cadres et aux dynamiques de transformation des entreprises
- Le poids des mobilités subies ou contraintes pourrait augmenter en 2020
Cette étude, publiée en mars 2020, s’inscrit dans le cadre d’un partenariat de recherche conclu entre l’Apec et l’Institut de recherche interdisciplinaire en sciences sociales (Irisso) de l’université Paris-Dauphine.
- Les séniors constituent un groupe particulièrement concerné par le travail non salarié
- À mi-chemin entre le salariat et le travail indépendant, le portage salarial semble particulièrement adapté au maintien en emploi des séniors
Les femmes demandeuses d'emploi inscrites à Pôle emploi en 2017France Travail
Fin 2017, environ 48 % des demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi en catégorie A sont des femmes, soit une part comparable à celle observée chez les personnes en emploi.
La part des femmes est plus élevée parmi les demandeurs les plus diplômés, ou parmi ceux en activité réduite. En particulier, de plus en plus de femmes sont inscrites à Pôle emploi tout en travaillant l’équivalent d’un temps complet.
Les femmes demandeuses d’emploi accèdent aussi vite que les hommes à l’emploi salarié durable, mais moins fréquemment aux missions d’intérim ou à la création d’entreprise.
Quels besoins des chômeurs et employeurs en 2014 ?France Travail
Dans quel contexte Pôle emploi va-t-il devoir agir en 2014 ?
Pour répondre à cette question, nous avons analysé les dimensions macroéconomiques de l'emploi et du chômage, le fonctionnement du marché du travail et la diversité des besoins des régions et des territoires au regard des disparités en matière d’emploi et de chômage.
Ce numéro d’Apec RH explore le nouveau visage de la fonction RH, entre présent et futur : digitalisation, engagement de l’entreprise, organisation du travail, employee advocacy, diversification des profils, etc. Nous tentons d’imaginer les RH de demain à partir des évolutions qui se dessinent dès aujourd’hui.
En 2014, qui change de métier / secteur et pour quelles raisons ?France Travail
A la sortie du chômage, de nombreux motifs poussent à changer de métier ou de secteur. Le plus souvent, c'est l'urgence de trouver un emploi qui incite à changer de métier.
Les jeunes et les demandeurs d'emploi de longue durée sont les premiers concernés.
Comment les start-up recrutent leurs premiers salariés ?France Travail
Les pratiques de recrutement au sein des start-up ne se distinguent pas toujours de celles observées dans les entreprises classiques, et notamment au sein des petits établissements. Cependant le besoin rapide en compétences de haut niveau et notamment dans le domaine du développement informatique qui s’exprime parmi les start-up est un élément discriminant qui induit des processus de recrutement et certaines difficultés d’un type particulier.
Le premier collaborateur est souvent un stagiaire, en grande partie en raison de contraintes financières mais aussi pour tester et cerner plus précisément le besoin en compétences. Certaines start-up font également appel parfois au démarrage de leur activité à des « free lance », qui affichent des compétences rares et qui permettent à la start-up de bénéficier d’une expérience « sénior » sans engagement de leur part et à moindre coût.
Les fondateurs de start-up ont de fortes exigences en matière de compétences techniques, en matière de développement informatique bien sûr, mais aussi dans d’autres domaines en fonction de leur activité (physiciens, biologistes, mathématiciens…). Mais ils portent aussi un vif intérêt aux qualités comportementales, notamment l’autonomie, la capacité à s’auto-former. Cet intérêt prononcé pour les « savoir être » professionnels se retrouve chez la plupart des entreprises. Cependant, les fondateurs de start-up visent en particulier l’agilité, la débrouillardise et surtout mettent en avant la nécessaire adhésion au projet d’entreprise, adhésion qu’ils traduisent souvent par une disponibilité de tous les instants.
Pour trouver ces compétences, les fondateurs de start-up mobilisent divers canaux et privilégient sensiblement le réseau, en particulier le réseau des écoles. Les jobboards sont au final peu utilisés et le recours aux cabinets de recrutement est très marginal.
Les fondateurs de start-up considèrent que leur entreprise bénéficie d’une forte attractivité (attrait du défi technologique, de l’enjeu sociétal ou encore de l’environnement de travail et des possibilités d’évolution), et ne semblent pas craindre la concurrence des grosses structures (avec une réserve pour les stagiaires). Cependant ils rencontrent un certain nombre de difficultés dans le processus de recrutement.
Ces difficultés sont liées en grande partie à l’inexpérience du recruteur et à son manque de disponibilité, qui le conduit parfois à mal estimer son besoin et à se tromper sur les qualités de la personne qu’il recrute, mais sont dues également aux fortes tensions pour certains métiers, notamment celles observées pour les développeurs informatiques.
Les cadres seniors demandeurs d'emploi : pratiques et difficultés de recherch...France Travail
Fin janvier 2021 un peu plus de 100 000 demandeurs d’emploi seniors (55 ans ou plus) recherchaient un emploi cadre. La perte d’emploi est une épreuve pour ces cadres seniors qui présentent des parcours professionnels variés et plutôt linéaires pour la moitié d’entre eux. Cette privation d’emploi souvent mal vécue ne favorise pas le deuil de l’emploi perdu nécessaire à un repositionnement professionnel sur le marché de l’emploi cadre. Mais ils sont surtout confrontés à une discrimination à l’embauche ayant trait à leur âge.
À leur entrée au chômage le poste recherché est souvent en miroir de l’emploi perdu. Or un nombre important de cadres seniors sont amenés à revoir à la baisse leurs critères de recherche d’emploi avec l’allongement du chômage. Leurs pratiques variées de recherche d’emploi montre une diversité de comportements face au chômage et à l’horizon de la retraite.
Leurs démarches de recherche d’emploi sont le plus souvent diversifiées et intenses. Ils sont aussi nombreux à avoir recours aux prestations d’accompagnement.
Pour favoriser le retour à l’emploi des cadres seniors différents leviers sont ainsi identifiés.
Mobiliser pour recruter : dans quels cas et pour quels résultatsFrance Travail
Les employeurs font appel à Pôle emploi dans quatre recrutements sur dix, presque toujours en association avec d’autres canaux de recrutement. Le recours à Pôle emploi est plus fréquent en cas de recrutements multiples et dans les secteurs des services administratifs et de soutien, du transport et entreposage, de l’hôtellerie-restauration et de l’enseignement, santé et action sociale. Le recours est également plus fréquent lorsque la procédure de recrutement est standardisée, a lieu en dehors de l’Île-de-France et quand des difficultés de recrutement sont anticipées.
Lorsque Pôle emploi est contacté, les premiers services attendus sont la diffusion de l’offre d’emploi, le fait que le poste proposé puisse être pourvu rapidement, l’accès à des profils adaptés au poste et pouvoir toucher le plus grand nombre de personnes.
Le taux de recrutements jugés difficiles par les recruteurs est sensiblement le même que l’on passe par Pôle emploi ou par des intermédiaires non publics, les coûts externes de recrutement sont moins élevés en passant par Pôle emploi, et les délais de recrutements plus courts. Les recrutements opérés par le biais de Pôle emploi bénéficient davantage aux personnes non connues des recruteurs ou dotées d’un niveau de diplôme inférieur au Bac.
Etude Apec - Evolution de la rémunération des cadres - édition 2017Apec
L'enquête annuelle de l'Apec sur l'évolution de la rémunération des cadres en 2016 et les perspectives pour 2017.
En 2016, 80 % des cadres en poste avaient une rémunération annuelle brute (fixe + variable) comprise entre 34 000 et 85 000 euros. Le salaire médian annuel brut, quant à lui, s’élevait à 48 000 euros.
L’évolution de la rémunération est fortement corrélée à leur situation professionnelle. En effet, les cadres n’ayant connu aucun changement tant en interne qu’en externe ne sont que 43 % à avoir obtenu une augmentation salariale en 2016.
Si 45 % des cadres ont l’intention de demander une augmentation en 2017, seuls 35 % des cadres estiment être en mesure de l’obtenir, qu’ils l’aient ou pas demandée. Certains cadres ont bien intégré le fait qu’il fallait être volontariste en matière d’augmentation salariale.
Etude Apec - Ajuster le profil du candidat recherché pour recruterApec
Dans un contexte de tension sur le marché de l’emploi cadre, les difficultés de recrutement persistent et amènent les entreprises à s’ajuster.
Les ajustements diffèrent selon les fonctions mais profitent globalement aux jeunes diplômés et aux cadres expérimentés.
Parmi les fonctions les plus recruteuses et en tension, les ajustements sur le profil des candidats diffèrent.
Les ajustements facilitent les recrutements, qu’ils s’inscrivent ou non dans un contexte de tension.
Offres pourvues et abandons de recrutement en 2021 France Travail
A partir du printemps 2021, la levée des restrictions sanitaires s’est accompagnée d’une reprise nette du marché du travail, avec une forte hausse des offres d’emploi et une baisse du nombre de demandeurs d’emploi.
Parmi ces offres clôturées entre juin et septembre 2021, 85,9% ont été pourvues. Dans la plupart des cas, ces recrutements donnent satisfaction même s’ils se concrétisent globalement avec plus de difficultés qu’en 2018. Le délai médian est resté stable par rapport à 2018 (45 jours).
Parmi les offres n’ayant pas abouti à un recrutement, 3% ont été annulées suite à la disparition du besoin ou pour restriction budgétaire, 5% des offres faisaient l’objet d’un recrutement toujours en cours et 6% des offres ont été abandonnées faute de trouver un candidat (contre 4,9% en 2018).
Si 19.012 femmes_demandeuses_d_emploi_en_2018France Travail
Depuis quelques années, le chômage touche proportionnellement autant les femmes que les hommes.
La part des femmes parmi les demandeurs d’emploi très diplômés a continûment progressé depuis vingt ans.
Les femmes demandeuses d’emploi accèdent aussi vite que les hommes à l’emploi salarié durable, mais moins fréquemment aux missions d’intérim ou à la création d’entreprise.
La dématérialisation de l’inscription à Pôle emploiFrance Travail
La dématérialisation de l’inscription à Pôle emploi a des effets positifs sur la qualité de la prise en charge des demandeurs d’emploi.
La dématérialisation de l’inscription administrative et du traitement de la demande d’allocation, mise en place en 2016, a notamment pour objectif de libérer les conseillers de certaines tâches afin qu’ils puissent consacrer plus de temps à l’accompagnement des demandeurs d’emploi. L’entretien d’inscription réalisé par la suite avec un conseiller est désormais centré sur la situation professionnelle du demandeur d’emploi alors qu’auparavant, inscription administrative, traitement de la demande d’allocation et diagnostic de la situation professionnelle étaient effectués au cours d’un seul entretien.
Les difficultés de recrutement depuis la reprise de l'activité en 2021France Travail
Après l’allègement des restrictions sanitaires, la reprise de l’activité s’est accompagnée mi 2021 de nombreux projets de recrutement et de difficultés de recrutement. 6 recruteurs sur 10 n’avaient pas achevé l’ensemble de leurs recrutements fin septembre, et les perspectives d’embauches pour la fin d’année 2021 restent élevées, notamment dans la santé et la construction.
Avec 1,2 million de salariés, le secteur de l’action sociale représente 6,7% des emplois salariés du secteur privé non agricole (et 2,3% des établissements). Le nombre d’emplois dans le secteur de l’action sociale progresse fortement sur la période 2005-2017 (plus de 40%), porté par l’accueil des jeunes enfants et l’aide aux personnes âgées. Le recours aux CDD est plus élevé que dans l’ensemble de l’économie. Les femmes représentent 79% des salariés.
Les demandeurs d'emploi bénéficiaires d'une reconnaissance de handicap en 2020France Travail
En 2020, 41% des demandeurs d’emploi ayant une reconnaissance de handicap bénéficient d’un accompagnement spécialisé par Cap Emploi ou renforcé par Pôle emploi.
30% des demandeurs d’emploi ayant une reconnaissance administrative de handicap accèdent à l’emploi au cours de l’année qui suit leur inscription.
La place du numérique dans la recherche de candidats par les employeursFrance Travail
La multiplication des outils numériques destinés à faciliter le rapprochement de l’offre et de la demande d’emploi n’a pas pour autant modifié en profondeur les pratiques de recrutement des entreprises.
Les métiers du transport et de la logistiqueFrance Travail
Le secteur du transport de l’entreposage représente près de 8% des salariés du secteur marchand non agricole, une part qui varie peu d’une région à l’autre. Cet emploi est très majoritairement masculin (73%), et le recours à l’intérim est fréquent.
Au cours des dernières années, l’emploi salarié dans les transports terrestres et l’entreposage qui regroupe les trois quart de l’emploi du secteur a été un peu plus dynamique que dans l’ensemble de l’économie.
Les différents métiers du transport et de la logistique représentent environ 1,9 million d’emplois et s’exercent dans le secteur du transport mais aussi dans l’industrie, le commerce ou dans d’autres secteurs.
Les ouvriers non qualifiés de la manutention et les conducteurs-livreurs embauchent de nombreux jeunes peu diplômés. Les conducteurs routiers ont des compétences spécifiques et les recrutements sont jugées difficiles par les employeurs. Les métiers de conducteurs légers ou de transport en commun offrent des opportunités d’emploi en seconde partie de carrière.
Par rapport à une population témoin comparable, les jeunes bénéficiaires de l’accompagnement intensif jeunes (AIJ) sont plus souvent en emploi 8 mois après leur entrée (+10 points), soit une hausse de 28%, et plus souvent en emploi durable (+5 points). Ils expriment également une satisfaction plus élevée de leur accompagnement.
Cette forme d’accompagnement leur permet d’être plus motivés (+27 points) et mieux outillés dans leur recherche d’emploi. Les jeunes sont plus mobilisés et utilisent de façon plus intensive les différents canaux de recrutement.
Etude Apec - Panorama 2020 des mobilités professionnelles des cadresApec
Etude publiée en juillet 2020.
- La crise aura un impact en 2020 sur la mobilité des cadres, notamment externe
- La mobilité interne pourrait répondre à certaines aspirations des cadres et aux dynamiques de transformation des entreprises
- Le poids des mobilités subies ou contraintes pourrait augmenter en 2020
Cette étude, publiée en mars 2020, s’inscrit dans le cadre d’un partenariat de recherche conclu entre l’Apec et l’Institut de recherche interdisciplinaire en sciences sociales (Irisso) de l’université Paris-Dauphine.
- Les séniors constituent un groupe particulièrement concerné par le travail non salarié
- À mi-chemin entre le salariat et le travail indépendant, le portage salarial semble particulièrement adapté au maintien en emploi des séniors
Les femmes demandeuses d'emploi inscrites à Pôle emploi en 2017France Travail
Fin 2017, environ 48 % des demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi en catégorie A sont des femmes, soit une part comparable à celle observée chez les personnes en emploi.
La part des femmes est plus élevée parmi les demandeurs les plus diplômés, ou parmi ceux en activité réduite. En particulier, de plus en plus de femmes sont inscrites à Pôle emploi tout en travaillant l’équivalent d’un temps complet.
Les femmes demandeuses d’emploi accèdent aussi vite que les hommes à l’emploi salarié durable, mais moins fréquemment aux missions d’intérim ou à la création d’entreprise.
Quels besoins des chômeurs et employeurs en 2014 ?France Travail
Dans quel contexte Pôle emploi va-t-il devoir agir en 2014 ?
Pour répondre à cette question, nous avons analysé les dimensions macroéconomiques de l'emploi et du chômage, le fonctionnement du marché du travail et la diversité des besoins des régions et des territoires au regard des disparités en matière d’emploi et de chômage.
Ce numéro d’Apec RH explore le nouveau visage de la fonction RH, entre présent et futur : digitalisation, engagement de l’entreprise, organisation du travail, employee advocacy, diversification des profils, etc. Nous tentons d’imaginer les RH de demain à partir des évolutions qui se dessinent dès aujourd’hui.
En 2014, qui change de métier / secteur et pour quelles raisons ?France Travail
A la sortie du chômage, de nombreux motifs poussent à changer de métier ou de secteur. Le plus souvent, c'est l'urgence de trouver un emploi qui incite à changer de métier.
Les jeunes et les demandeurs d'emploi de longue durée sont les premiers concernés.
Comment les start-up recrutent leurs premiers salariés ?France Travail
Les pratiques de recrutement au sein des start-up ne se distinguent pas toujours de celles observées dans les entreprises classiques, et notamment au sein des petits établissements. Cependant le besoin rapide en compétences de haut niveau et notamment dans le domaine du développement informatique qui s’exprime parmi les start-up est un élément discriminant qui induit des processus de recrutement et certaines difficultés d’un type particulier.
Le premier collaborateur est souvent un stagiaire, en grande partie en raison de contraintes financières mais aussi pour tester et cerner plus précisément le besoin en compétences. Certaines start-up font également appel parfois au démarrage de leur activité à des « free lance », qui affichent des compétences rares et qui permettent à la start-up de bénéficier d’une expérience « sénior » sans engagement de leur part et à moindre coût.
Les fondateurs de start-up ont de fortes exigences en matière de compétences techniques, en matière de développement informatique bien sûr, mais aussi dans d’autres domaines en fonction de leur activité (physiciens, biologistes, mathématiciens…). Mais ils portent aussi un vif intérêt aux qualités comportementales, notamment l’autonomie, la capacité à s’auto-former. Cet intérêt prononcé pour les « savoir être » professionnels se retrouve chez la plupart des entreprises. Cependant, les fondateurs de start-up visent en particulier l’agilité, la débrouillardise et surtout mettent en avant la nécessaire adhésion au projet d’entreprise, adhésion qu’ils traduisent souvent par une disponibilité de tous les instants.
Pour trouver ces compétences, les fondateurs de start-up mobilisent divers canaux et privilégient sensiblement le réseau, en particulier le réseau des écoles. Les jobboards sont au final peu utilisés et le recours aux cabinets de recrutement est très marginal.
Les fondateurs de start-up considèrent que leur entreprise bénéficie d’une forte attractivité (attrait du défi technologique, de l’enjeu sociétal ou encore de l’environnement de travail et des possibilités d’évolution), et ne semblent pas craindre la concurrence des grosses structures (avec une réserve pour les stagiaires). Cependant ils rencontrent un certain nombre de difficultés dans le processus de recrutement.
Ces difficultés sont liées en grande partie à l’inexpérience du recruteur et à son manque de disponibilité, qui le conduit parfois à mal estimer son besoin et à se tromper sur les qualités de la personne qu’il recrute, mais sont dues également aux fortes tensions pour certains métiers, notamment celles observées pour les développeurs informatiques.
Les cadres seniors demandeurs d'emploi : pratiques et difficultés de recherch...France Travail
Fin janvier 2021 un peu plus de 100 000 demandeurs d’emploi seniors (55 ans ou plus) recherchaient un emploi cadre. La perte d’emploi est une épreuve pour ces cadres seniors qui présentent des parcours professionnels variés et plutôt linéaires pour la moitié d’entre eux. Cette privation d’emploi souvent mal vécue ne favorise pas le deuil de l’emploi perdu nécessaire à un repositionnement professionnel sur le marché de l’emploi cadre. Mais ils sont surtout confrontés à une discrimination à l’embauche ayant trait à leur âge.
À leur entrée au chômage le poste recherché est souvent en miroir de l’emploi perdu. Or un nombre important de cadres seniors sont amenés à revoir à la baisse leurs critères de recherche d’emploi avec l’allongement du chômage. Leurs pratiques variées de recherche d’emploi montre une diversité de comportements face au chômage et à l’horizon de la retraite.
Leurs démarches de recherche d’emploi sont le plus souvent diversifiées et intenses. Ils sont aussi nombreux à avoir recours aux prestations d’accompagnement.
Pour favoriser le retour à l’emploi des cadres seniors différents leviers sont ainsi identifiés.
Mobiliser pour recruter : dans quels cas et pour quels résultatsFrance Travail
Les employeurs font appel à Pôle emploi dans quatre recrutements sur dix, presque toujours en association avec d’autres canaux de recrutement. Le recours à Pôle emploi est plus fréquent en cas de recrutements multiples et dans les secteurs des services administratifs et de soutien, du transport et entreposage, de l’hôtellerie-restauration et de l’enseignement, santé et action sociale. Le recours est également plus fréquent lorsque la procédure de recrutement est standardisée, a lieu en dehors de l’Île-de-France et quand des difficultés de recrutement sont anticipées.
Lorsque Pôle emploi est contacté, les premiers services attendus sont la diffusion de l’offre d’emploi, le fait que le poste proposé puisse être pourvu rapidement, l’accès à des profils adaptés au poste et pouvoir toucher le plus grand nombre de personnes.
Le taux de recrutements jugés difficiles par les recruteurs est sensiblement le même que l’on passe par Pôle emploi ou par des intermédiaires non publics, les coûts externes de recrutement sont moins élevés en passant par Pôle emploi, et les délais de recrutements plus courts. Les recrutements opérés par le biais de Pôle emploi bénéficient davantage aux personnes non connues des recruteurs ou dotées d’un niveau de diplôme inférieur au Bac.
Etude Apec - Evolution de la rémunération des cadres - édition 2017Apec
L'enquête annuelle de l'Apec sur l'évolution de la rémunération des cadres en 2016 et les perspectives pour 2017.
En 2016, 80 % des cadres en poste avaient une rémunération annuelle brute (fixe + variable) comprise entre 34 000 et 85 000 euros. Le salaire médian annuel brut, quant à lui, s’élevait à 48 000 euros.
L’évolution de la rémunération est fortement corrélée à leur situation professionnelle. En effet, les cadres n’ayant connu aucun changement tant en interne qu’en externe ne sont que 43 % à avoir obtenu une augmentation salariale en 2016.
Si 45 % des cadres ont l’intention de demander une augmentation en 2017, seuls 35 % des cadres estiment être en mesure de l’obtenir, qu’ils l’aient ou pas demandée. Certains cadres ont bien intégré le fait qu’il fallait être volontariste en matière d’augmentation salariale.
Etude Apec - Ajuster le profil du candidat recherché pour recruterApec
Dans un contexte de tension sur le marché de l’emploi cadre, les difficultés de recrutement persistent et amènent les entreprises à s’ajuster.
Les ajustements diffèrent selon les fonctions mais profitent globalement aux jeunes diplômés et aux cadres expérimentés.
Parmi les fonctions les plus recruteuses et en tension, les ajustements sur le profil des candidats diffèrent.
Les ajustements facilitent les recrutements, qu’ils s’inscrivent ou non dans un contexte de tension.
Offres pourvues et abandons de recrutement en 2021 France Travail
A partir du printemps 2021, la levée des restrictions sanitaires s’est accompagnée d’une reprise nette du marché du travail, avec une forte hausse des offres d’emploi et une baisse du nombre de demandeurs d’emploi.
Parmi ces offres clôturées entre juin et septembre 2021, 85,9% ont été pourvues. Dans la plupart des cas, ces recrutements donnent satisfaction même s’ils se concrétisent globalement avec plus de difficultés qu’en 2018. Le délai médian est resté stable par rapport à 2018 (45 jours).
Parmi les offres n’ayant pas abouti à un recrutement, 3% ont été annulées suite à la disparition du besoin ou pour restriction budgétaire, 5% des offres faisaient l’objet d’un recrutement toujours en cours et 6% des offres ont été abandonnées faute de trouver un candidat (contre 4,9% en 2018).
Si 19.012 femmes_demandeuses_d_emploi_en_2018France Travail
Depuis quelques années, le chômage touche proportionnellement autant les femmes que les hommes.
La part des femmes parmi les demandeurs d’emploi très diplômés a continûment progressé depuis vingt ans.
Les femmes demandeuses d’emploi accèdent aussi vite que les hommes à l’emploi salarié durable, mais moins fréquemment aux missions d’intérim ou à la création d’entreprise.
La dématérialisation de l’inscription à Pôle emploiFrance Travail
La dématérialisation de l’inscription à Pôle emploi a des effets positifs sur la qualité de la prise en charge des demandeurs d’emploi.
La dématérialisation de l’inscription administrative et du traitement de la demande d’allocation, mise en place en 2016, a notamment pour objectif de libérer les conseillers de certaines tâches afin qu’ils puissent consacrer plus de temps à l’accompagnement des demandeurs d’emploi. L’entretien d’inscription réalisé par la suite avec un conseiller est désormais centré sur la situation professionnelle du demandeur d’emploi alors qu’auparavant, inscription administrative, traitement de la demande d’allocation et diagnostic de la situation professionnelle étaient effectués au cours d’un seul entretien.
Les difficultés de recrutement depuis la reprise de l'activité en 2021France Travail
Après l’allègement des restrictions sanitaires, la reprise de l’activité s’est accompagnée mi 2021 de nombreux projets de recrutement et de difficultés de recrutement. 6 recruteurs sur 10 n’avaient pas achevé l’ensemble de leurs recrutements fin septembre, et les perspectives d’embauches pour la fin d’année 2021 restent élevées, notamment dans la santé et la construction.
Avec 1,2 million de salariés, le secteur de l’action sociale représente 6,7% des emplois salariés du secteur privé non agricole (et 2,3% des établissements). Le nombre d’emplois dans le secteur de l’action sociale progresse fortement sur la période 2005-2017 (plus de 40%), porté par l’accueil des jeunes enfants et l’aide aux personnes âgées. Le recours aux CDD est plus élevé que dans l’ensemble de l’économie. Les femmes représentent 79% des salariés.
Les demandeurs d'emploi bénéficiaires d'une reconnaissance de handicap en 2020France Travail
En 2020, 41% des demandeurs d’emploi ayant une reconnaissance de handicap bénéficient d’un accompagnement spécialisé par Cap Emploi ou renforcé par Pôle emploi.
30% des demandeurs d’emploi ayant une reconnaissance administrative de handicap accèdent à l’emploi au cours de l’année qui suit leur inscription.
La place du numérique dans la recherche de candidats par les employeursFrance Travail
La multiplication des outils numériques destinés à faciliter le rapprochement de l’offre et de la demande d’emploi n’a pas pour autant modifié en profondeur les pratiques de recrutement des entreprises.
Les métiers du transport et de la logistiqueFrance Travail
Le secteur du transport de l’entreposage représente près de 8% des salariés du secteur marchand non agricole, une part qui varie peu d’une région à l’autre. Cet emploi est très majoritairement masculin (73%), et le recours à l’intérim est fréquent.
Au cours des dernières années, l’emploi salarié dans les transports terrestres et l’entreposage qui regroupe les trois quart de l’emploi du secteur a été un peu plus dynamique que dans l’ensemble de l’économie.
Les différents métiers du transport et de la logistique représentent environ 1,9 million d’emplois et s’exercent dans le secteur du transport mais aussi dans l’industrie, le commerce ou dans d’autres secteurs.
Les ouvriers non qualifiés de la manutention et les conducteurs-livreurs embauchent de nombreux jeunes peu diplômés. Les conducteurs routiers ont des compétences spécifiques et les recrutements sont jugées difficiles par les employeurs. Les métiers de conducteurs légers ou de transport en commun offrent des opportunités d’emploi en seconde partie de carrière.
Licenciés pour inaptitude : les effets positifs de l'accompagnement par Pôle ...France Travail
Une action innovante d’accompagnement et de conseil en évolution professionnelle des demandeurs d’emploi licenciés pour inaptitude (appelée LINA) a été testée par Pôle emploi.
Au 4e trimestre 2016, la durée d’inscription à Pôle emploi, mesurée à partir de l’indicateur conjoncturel de durée au chômage (ICDC) s’établit à 353 jours. Si la conjoncture économique de ce trimestre se maintenait, un demandeur d’emploi resterait, en moyenne, inscrit moins de 12 mois consécutifs à Pôle emploi. Après une hausse au trimestre précédent, l’indicateur reprend sa tendance à la baisse depuis le point haut du 2e trimestre 2015.
Le raccourcissement de la durée moyenne d’inscription au sens de l’ICDC bénéficie à presque toutes les catégories de population.
Sur le trimestre, cette amélioration des conditions de retour à l’emploi profite autant aux femmes (-14 jours) qu’aux homme (-11 jours).
Seuls les demandeurs d’emploi âgés de 50 ans ou plus restent pénalisés par un allongement de leur durée moyenne de chômage (+51 jours sur le trimestre).
Parmi les catégories socio-professionnelles, seuls les cadres voient leur indicateur de durée de chômage augmenter (+19 jours sur le trimestre).
Les fins de mission d’intérim et les fins de CDD sont les seuls motifs d’inscription (avec les autres cas) qui bénéficient de la réduction de la durée moyenne de chômage (respectivement -24 jours et -9 jours sur les 3 derniers mois).
Quel usage des outils numériques pour la recherche d'emploi ?France Travail
Avec un taux d’utilisation d’Internet et un niveau d’équipement très proches de celui de l’ensemble de la population, les demandeurs d’emploi sont des « habitués » d’Internet et des nouvelles technologies : 96% d’entre eux les utilisent dans leur quotidien et 73% sont inscrits sur les réseaux sociaux.
Ces nouvelles technologies sont également mises à profit pour retrouver un emploi. Ainsi, 88% des demandeurs d’emploi mobilisent Internet pour effectuer des démarches effectives de recherche d’emploi comme consulter et répondre à des offres, envoyer des candidatures spontanées, déposer un CV en ligne (85%), mais aussi pour s’informer sur le marché du travail (66%), obtenir des conseils sur les techniques de recherche d’emploi comme la rédaction d’un CV ou d’une lettre de motivation, ou encore pour suivre des formations en ligne (14%). Les plus âgés et les moins diplômés utilisent toutefois moins les outils numériques.
Le site de Pôle emploi, pole-emploi.fr, est le site le plus consulté par les demandeurs d’emploi pour leur recherche d’emploi avec un taux d’utilisation de 87%, et 77% de ses utilisateurs sont satisfaits des informations qu’ils y trouvent. Le site est principalement consulté pour ses offres d’emploi, mais il offre également une gamme étendue de services qui se diversifient sans cesse (informations relatives au marché du travail, aides proposées, accompagnements en ligne…).
Pour autant, les canaux de recherche « en ligne » ne se substituent pas aux canaux « hors ligne ». Ceux-ci restent les plus utilisés et les plus efficaces pour retrouver un emploi, avec en tête la sollicitation du réseau personnel et professionnel (37% des retours à l’emploi). Les outils numériques apparaissent donc au final comme complémentaires aux moyens de recherche d’emploi traditionnels, et permettent de rendre plus efficaces les démarches de recherche d’emploi.
Les offres d'emploi diffusées par Pôle emploi au 4e trimestre 2016France Travail
2 millions d’offres nouvelles ont été diffusées au 4e trimestre 2016
Afin d’accroître la transparence du marché du travail, Pôle emploi a mis en place un «agrégateur des offres d’emploi». Les offres d’emploi diffusées par Pôle emploi et publiées sur le site internet de Pôle emploi proviennent ainsi de deux sources :
• les offres déposées directement à Pôle emploi par les employeurs ;
• les offres transmises par des sites partenaires pour rediffusion.
Au cours du 4e trimestre 2016, 2,0 millions d’offres d’emploi nouvelles ont été diffusées par Pôle emploi (en hausse de 21,4% par rapport au 4e trimestre 2015), ce qui porte à 7,4 millions le total des offres d’emploi diffusées en 2016 [cf. graphique 1].
36,3% de ces offres ont été collectées par Pôle emploi et 63,7% transmises par des sites partenaires.
Depuis sa création, Pôle emploi a démontré sa solidité et sa capacité à évoluer, grâce à l’implication de ses 53 000 agents, et ce dans un environnement économique difficile. Dans la continuité des principes portés par « Pôle emploi 2015 », nous nous engageons aujourd’hui
à innover ensemble pour l’emploi.
S&I - ICDC - La durée d'inscription à Pôle emploi au 3è trimestre 2016France Travail
Au troisième trimestre 2016, la durée d’inscription à Pôle emploi, mesurée à partir de l’indicateur conjoncturel de durée au chômage (ICDC) s’établit à 384 jours. Si la conjoncture économique de ce trimestre se maintenait, un demandeur d’emploi resterait, en moyenne, inscrit près de 13 mois consécutifs à Pôle emploi. L’indicateur repart à la hausse après quatre trimestres consécutifs de baisse mais se situe cependant à un niveau bien inférieur à ce qu’il était un an auparavant.
Les publications sur la formation des demandeurs d'emploiFrance Travail
Les politiques de l’emploi dont le but est de maintenir et d’accroître les compétences des demandeurs d’emploi en vue d’une réinsertion durable sur le marché du travail, tout en surmontant les déséquilibres structurels de ce dernier, ont été largement utilisées dans l’Union européenne depuis ces vingt dernières années. Ce qui ressort des études empiriques sur la formation est que, si les impacts peuvent être positifs en matière de retour à l’emploi, ils sont généralement faibles et peuvent parfois même conduire à des effets adverses. Cette étude met l’accent sur l’effet observé et réel des différentes formations (prescrites par Pôle emploi) sur l’accès à l’emploi des sortants de formation de mars 2013 tout en proposant un éclairage qualitatif de l’efficacité des dispositifs basée sur l’appréciation des bénéficiaires.
Avis présenté par M. Nasser Mansouri-Guilani au nom de la délégation à la prospective et à l'évaluation des politiques publiques présidée par M. Jean-Paul Bailly.
L’évaluation est un outil pour faciliter et améliorer la décision politique. Elle est aussi un moyen pour rendre compte aux citoyens de ce que fait la puissance publique. En cela, elle est indispensable pour restaurer la confiance dans l’action politique.
Apec - Mobilité professionnelle des cadres : quels enjeux pour les entreprises ?Apec
Présentation sur le thème de la mobilité des cadres faite par le département Etudes & Recherche de l'Apec lors de sa 2e rencontre avec les observatoires prospectifs des métiers et des qualifications le 3 juillet 2015.
Au cours du 2ème trimestre 2016, 988 700 demandeurs d’emploi inscrits en catégories A ou B ont accédé à un emploi d’un mois ou plus, en hausse de 3,6% par rapport au 2ème trimestre 2015. Sur la même période, le nombre de demandeurs d’emploi en catégories A ou B est resté stable (+0,0%). Sur un an, entre le 3ème trimestre 2015 et le 2ème trimestre 2016, 3,9 millions de reprises d’emploi sont comptabilisées.
Les jeunes demandeurs d’emploi retrouvent plus facilement un emploi. Au 2ème trimestre 2016, 169 800 demandeurs d’emploi de moins de 25 ans ont repris un emploi. Près des deux tiers des reprises d’emploi concernent des demandeurs d’emploi avec moins d’un an d’ancienneté.
L’Ile de France et les grandes métropoles concentrent les reprises d’emploi. En effet, les régions qui présentent le nombre de reprises d’emploi le plus important au 2ème trimestre 2016 sont l’Ile de France (soit 16,2% du nombre de reprises d’emploi), Auvergne et Rhône-Alpes (12%), Occitanie (10,2%), Nouvelle Aquitaine (9,5%).
Taux de couverture par l'indemnisation des demandeurs d'emploi : situation au...France Travail
trimestre et +2,0 points sur un an), 8,8 % le sont au titre d’allocations de solidarité-Etat (proportion stable sur un trimestre et -0,4 point sur un an).
Fin septembre 2016, parmi les personnes indemnisables en catégories A,B,C ou DRE, 76,1% sont indemnisées, soit une baisse de 0,4 point sur un trimestre et de 2,1 points sur un an. Pour l’Assurance chômage, cette part, égale à 74,1%, est en baisse de 0,3 point sur un trimestre et de 2,1 points sur un an. Elle s’élève à 89,1% pour les bénéficiaires de la solidarité-Etat (-0,7 point sur un trimestre, comme sur un an).
Etude LinkedIn CSA : Les aspirations professionnelles des jeunesLinkedIn
L’étude menée auprès de 1010 étudiants et jeunes diplômés révèle que malgré un contexte économique morose, les jeunes restent optimistes quant à leur avenir professionnel et sont confiants en leur capacité à réussir, et ce principalement par leurs propres moyens. Cependant, ils ne sont pas prêts à sacrifier leur bien-être pour réussir, bien au contraire, et restent pragmatiques quant à leurs attentes vis à vis de l’entreprise.
« Les résultats de cette étude montrent que les étudiants et jeunes diplômés souhaitent désormais prendre leur avenir en main et se donner les moyens de réussir. Les réseaux professionnels s’imposent comme un nouveau moyen de répondre à ce désir de réussite. », d’après Laurence Bret-Stern Directrice Marketing EMEA chez LinkedIn. «Ainsi, chez LinkedIn, les étudiants et les jeunes diplômés représentent le segment démographique dont la croissance est la plus rapide. »
Les jeunes sont optimistes pour eux-mêmes et comptent avant tout sur leurs qualités individuelles pour réussir
Les jeunes sont confiants quant à en leur avenir et comptent avant tout sur eux-mêmes pour réussir en plébiscitant leurs qualités individuelles comme clés de leur réussite.
Les étudiants font preuve d’optimisme quant à leur propre avenir (73% d’étudiants optimistes vs 60 pour l’ensemble des français), mais restent cependant pessimistes sur l’avenir de la société en général (69% des étudiants vs 60% pour l’ensemble des français).
Il est frappant de constater que les étudiants citent en premier lieu des qualités individuelles comme clés de la réussite professionnelle : « Avoir confiance en soi » (38%), « Travailler beaucoup » (36%) et « Etre ambitieux » (33%) sont cités en premier lieu comme les clés de la réussite professionnelles bien avant les diplômes, l’origine sociale ou encore la chance.
Les jeunes sont prêts à s’investir professionnellement mais pas au détriment de leur bien-être
Même si réussir professionnellement est important, les jeunes ne sont pas prêts à sacrifier leur bien-être pour y parvenir. Il est essentiel pour eux de combiner épanouissement professionnel et épanouissement personnel.
97% des étudiants témoignent massivement de l’importance centrale qu’ils accordent à la réussite professionnelle. En revanche, leur définition de la réussite professionnelle a fondamentalement changé. Ainsi, ils sont 57 % à définir en premier lieu la réussite professionnelle par « Avoir un travail épanouissant » et 40 % à placer en seconde position l’importance de « Parvenir à conserver un bon équilibre entre sa vie professionnelle et sa vie privée.
La question du salaire n’apparait qu’en quatrième position (21%) pour les étudiants et en cinquième position pour les jeunes diplômés, déjà confrontés au monde du travail.
« Une ambiance de travail agréable » (44%) et « Un bon éq
Presentation du guide 2017 - web-conférence FFFOD du 14/02/17FFFOD
Présentation du guide 2017 "LMS & MOOC : comment choisir sa plateforme ? Web-conférence FFFOD du 14/02/17 avec Noria Larose (Nell & associés) et Jean-Luc Peuvrier (Stratice) et animée par Loïc Tournedouet (AFPA)
Les effets des nouvelles modalités de suivi et d'accompagnement des demandeur...France Travail
La nouvelle offre de services aux demandeurs d’emploi est la déclinaison des priorités assignées à Pôle emploi par la convention tripartite 2012-2014 (Etat, UNEDIC et Pôle emploi). Elle vise à favoriser le placement des demandeurs d’emploi par une personnalisation accrue de l’accompagnement et des services.
Les transitions professionnelles, révélatrices d'un marché du travail à deux ...France Stratégie
Chaque année, environ 17 % des actifs sont dans une situation sur le marché du travail différente de celle qu’ils avaient un an plus tôt. Ils ont pu changer d’entreprise, perdre leur emploi ou en retrouver un.
Cette Note d'analyse dresse un panorama des transitions professionnelles des salariés en France. L’intensification de ces transitions depuis trente ans met en évidence une dualisation du marché du travail.
Auteur : Jean Flamand
Ce troisième exercice de prospective, mené dans le cadre du groupe Prospective des métiers et qualifications (PMQ) au cours des années 2008-2014, s’est attaché à examiner les perspectives d’évolution des ressources en main-d’oeuvre et de l’emploi par métier à l’horizon 2022. Il permettra tout à la fois de nourrir les travaux de programmation des formations, d’éclairer les choix individuels, de permettre une meilleure
anticipation des mutations économiques et de fournir des informations susceptibles d’améliorer la fluidité du marché du travail.
L'avenir du travail : quelles redéfinitions de l'emploi, des statuts et des p...France Stratégie
À quoi ressemblera le travail demain ? Serons-nous tous entrepreneurs nomades ? Le contrat commercial aura-t-il remplacé le contrat de travail et l’intermittence sera-telle devenue la règle ? L’entreprise modulaire et les fabs labs auront-ils eu raison du bureau et de l’usine traditionnels ? Les espaces de co-working et les réseaux professionnels se substitueront-ils au travail en équipe et aux espaces de dialogue social ? Autant de questions qui émanent des bouleversements portés par la révolution technologique et par la numérisation de l’économie. Ceux-ci renouvellent aujourd’hui les termes de la réflexion, déjà engagée, sur les mutations du travail et sur son avenir.
Rapport sur les métiers d'avenir en 2015 par le Centre d'analyse stratégique. Parmi les emplois les emplois qui ne connaissent pas la crise, les infirmières.
Etude Apec - La santé-action sociale, un secteur porteur et ouvert aux mobili...Apec
Le secteur santé-action sociale s’est fortement développé au cours des 20 dernières années et a enregistré une forte croissance des effectifs salariés et des besoins d’encadrement. Avec environ 10 000 embauches de cadres chaque année, les opportunités d’emploi sont importantes dans le secteur. Cette tendance devrait se poursuivre compte tenu du vieillissement de la population française et des besoins croissants en matière de soins et d’accompagnement de la dépendance.
Le secteur santé-action sociale est ouvert aux cadres venant d’autres secteurs d’activité. En revanche, la mobilité sortante est un peu moins fréquente. L’expertise technique et les compétences transversales sont des atouts clés à valoriser lors d’une mobilité sectorielle. Les passerelles sont aussi facilitées par la formation continue des cadres et la connaissance de l’environnement sanitaire et social. Les formes prises par la mobilité sectorielle sont variées : la mobilité peut être ascendante, sans changement de poste ou descendante.
Les moyens pour accéder aux offres d’emploi cadre du secteur sont nombreux et variés. Si les sites de niche sont
utilisés fréquemment, les sites généralistes ne sont pas à négliger par les candidats.
Etude Apec - Baromètre semestriel Apec / ANDRH - Marché de l'emploi et mobili...Apec
Quelles sont les perspectives de l’emploi des cadres RH en 2017 ? Quelles sont les difficultés rencontrées par les recruteurs ? Quelle est la réalité de la mobilité fonctionnelle interne et externe en RH ? Quels sont les profils et les parcours des professionnels qui rejoignent la fonction RH ?
D’après le dernier baromètre trimestriel de l’Apec, les intentions de recrutement de cadres toutes fonctions confondues se maintiennent à haut niveau et les entreprises sont nettement plus nombreuses qu’en 2016 à la même période à être certaines de recruter.
Dans ce contexte, les recrutements de cadres de la fonction RH devraient augmenter en 2017 ainsi que les difficultés de recrutement exprimées par les entreprises. Néanmoins, les recrutements des cadres RH restent parmi les plus faciles à pourvoir aux yeux des recruteurs.
La mobilité professionnelle interne ou externe concerne chaque année un quart des cadres en France. Les cadres RH connaissent une des stabilités les plus fortes dans leur métier, après les cadres informaticiens.
Etude Apec / Pôle emploi - Trajectoires de cadres au chômageApec
Représentations et parcours de cadres demandeurs d'emploi.
- Etude statistique : Suivi d’une cohorte de cadres demandeursd’emploi de longue durée
- Etude qualitative : représentations et attentes des cadres demandeurs d’emploi de longue durée
Pole mobilité emploi "mobilemploi.com"
L'association est une plateforme d'informations générales sur les aides à la mobilité professionnelle, en consultant le site vous trouverez toutes les informations pour vos projets ainsi que des études, des informations les régions, sur l'emploi, des outils etc...
En partenariat avec des associations, des entreprises, des institutions et des régions...l'objectif est de dynamiser l'emploi en France en trouvant des solutions à vos projets avec l'aide de ces partenaires et des bénévoles.
Vous pouvez apporter vos contributions pour nous aider en me contactant ou me poser vos questions : mobilemploi@laposte.net
S14 Conditions objectives de travail et ressenti des individus : le rôle du m...La Fabrique de l'industrie
Qui sont les travailleurs français ? Dans quelles conditions travaillent-ils et comment se sentent-ils au travail ? À partir des données de l’enquête Conditions de travail de la DARES (2013), nous dressons les portraits types des actifs occupés, d’abord sur les conditions de travail objectives (temps de travail, rémunération...), puis en fonction de leur ressenti au travail (bien-être, tensions…). On mesure notamment le grand impact des tensions avec la hiérarchie sur la dégradation de la QVT.
les métiers recherchés et les métiers retrouvés par les demandeurs d’emploi.pdfFrance Travail
Dix métiers concentrent près de la moitié des emplois retrouvés par les demandeurs d’emploi en 2019. Les emplois dans les métiers de service aux particuliers et aux collectivités et de l’hôtellerie-restauration sont surreprésentés dans ces emplois retrouvés. Hommes et femmes accèdent par ailleurs à des emplois dans des spécialités professionnelles différentes.
Un tiers des demandeurs d’emploi ayant retrouvé un emploi exerce le même métier que le principal métier recherché lors de leur inscription sur les listes de Pôle emploi ; moins de 20% retrouvent un métier différent mais dans le même domaine professionnel, et enfin la moitié reprend un emploi dans un autre domaine professionnel que celui recherché.
L’écart entre métier recherché et métier retrouvé diminue avec l’âge du demandeur d’emploi. Il varie également selon le domaine professionnel recherché, en fonction des possibilités d’emplois au sein du domaine, de la nécessité de détenir un diplôme spécifique pour exercer le métier recherché, ou du degré de transférabilité des compétences des demandeurs d’emploi d’un domaine à un autre. L’écart entre métier recherché et retrouvé dépend également de l’ancienneté au chômage ou du niveau de la tension sur le marché du travail dans le métier recherché.
Distances entre les métiers recherchés et les métiers retrouvés par les deman...France Travail
Dix métiers concentrent près de la moitié des emplois retrouvés par les demandeurs d’emploi en 2019. Les emplois dans les métiers de service aux particuliers et aux collectivités et de l’hôtellerie-restauration sont surreprésentés dans ces emplois retrouvés. Hommes et femmes accèdent par ailleurs à des emplois dans des spécialités professionnelles différentes.
Un tiers des demandeurs d’emploi ayant retrouvé un emploi exerce le même métier que le principal métier recherché lors de leur inscription sur les listes de Pôle emploi ; moins de 20% retrouvent un métier différent mais dans le même domaine professionnel, et enfin la moitié reprend un emploi dans un autre domaine professionnel que celui recherché.
L’écart entre métier recherché et métier retrouvé diminue avec l’âge du demandeur d’emploi. Il varie également selon le domaine professionnel recherché, en fonction des possibilités d’emplois au sein du domaine, de la nécessité de détenir un diplôme spécifique pour exercer le métier recherché, ou du degré de transférabilité des compétences des demandeurs d’emploi d’un domaine à un autre. L’écart entre métier recherché et retrouvé dépend également de l’ancienneté au chômage ou du niveau de la tension sur le marché du travail dans le métier recherché.
Compte-rendu de la séance du 3 décembre 2019 du séminaire de l’observatoire des Territoires d’industrie.
Intervenants : Nadine LEVRATTO et Denis CARRÉ, Université de Nanterre – Coline BOUVART et Vincent DONNE, France Stratégie – Joseph COMPERAT, Conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté – Gilles CRAGUE , École des Ponts ParisTech – Etienne FOUQUERAY, Économiste associé à l’Université de Poitiers.
À l’heure où le territoire est devenu (ou redevenu) un point d’entrée privilégié des politiques publiques, il paraît nécessaire de dresser un bilan des résultats de plus de vingt ans de recherche sur cette question.
Cette séance, consacrée à la compréhension des disparités territoriales en matière de développement économique et d’emploi, comprend cinq interventions, dont trois relevant d’une approche d’économistes, avec Nadine Levratto et Denis Carré, qui ont étudié la performance des territoires du point de vue de la création d’emplois ; puis Vincent Donne et Coline Bouvart, qui ont travaillé sur le même thème mais en adoptant comme indicateurs les niveaux ainsi que l’évolution du chômage ; et enfin Joseph Comperat qui a étudié le cas de la Bourgogne Franche Comté.
Les deux exposés suivants relèvent d’une approche plus sociologique ou multi-outils, avec Étienne Fouqueray qui évoque le territoire de Melle dans les Deux-Sèvres, et Gilles Crague, qui présente un projet de développement menée à Flers dans l’Orne.
Etude Apec - Panorama des mobilités professionnelles des cadres - édition 2018Apec
Près des deux tiers des cadres en poste envisagent un changement professionnel dans les trois années à venir, soit par un changement de poste en interne (42 %) et/ou un changement d’employeur (39 %) ou encore par la création d’une entreprise (12 %). Les intentions des cadres sont motivées par la volonté de découvrir de nouveaux horizons
professionnels, d’avoir une meilleure rémunération ou encore d’accroître la dimension de leur poste.
En 2017, ce sont plus d’un cadre sur trois qui ont connu une mobilité professionnelle : 8,4 % ont changé d’entreprise et 22,2 % ont bougé en interne. Ces taux de mobilité sont en progression sur un an et illustrent la bonne santé et la fluidité du marché de l’emploi cadre.
Enquête réalisée auprès de 4 000 cadres du secteur privé en février 2018
Le marché du travail est en panne et doit être reconfiguré. Alors que ses anciennes composantes volent en éclat, un nouveau monde du travail du 21e siècle est en train d’émerger. ManpowerGroup en appelle, dans un rapport inédit intitulé Human Age 2.0 : Future Forces at Work, à changer notre manière de concevoir le marché du travail.
“Les changements observés dans le monde du travail s’accélèrent à un rythme et à une échelle inédits jusque-là" avertit Jonas Prising, PDG de ManpowerGroup. Mutations démographiques, mondialisation rapide, révolutions technologiques, désintermédiation, de nombreux facteurs ébranlent des marchés de l'emploi de plus en plus déréglés. Le résultat ? Le paradoxe d'un chômage élevé qui coexiste avec un nombre très importants d'emplois non pourvus, une productivité qui augmente mais des salaires qui stagnent ainsi que des pays dont l'économie ne se relève toujours pas de la crise, et dont la mobilité sociale montre de graves signes de panne.
Aujourd'hui, dans un rapport publié le 20 janvier intitulé Human Age 2.0 : Future Forces at Work, ManpowerGroup donne sa vision de la transformation du marché du travail, et propose des stratégies pour profiter des opportunités offertes par les disruptions technologiques et mettre fin à la polarisation constante du marché entre ceux qui ont accès au marché du travail... et ceux qui en sont exclus. L'ubérisation du marché du travail est en cours, et c'est une considérable opportunité d'innovation, comme le souligne Jonas Prising : "Traverser une période d’incertitude n’est jamais facile, mais j’ai la conviction que nous en sortirons grandis".
Similaire à AU SORTIR DU CHÔMAGE, LA DYNAMIQUE DES MOBILITÉS ENTRE MÉTIERS (20)
La durée de chômage au 4e trimestre 2023.pdfFrance Travail
Au 4e trimestre 2023, la durée d’inscription à France Travail, mesurée à partir de l’indicateur conjoncturel de durée au chômage (ICDC) s’établit à 350 jours.
Les retours à_l'emploi des DE au 4ème trimestre 2023France Travail
Au cours du 4e trimestre 2023, près de 81 800 demandeurs d’emploi inscrits en catégories A et B ont accédé à un emploi d’un mois ou plus, soit une baisse de 3,7% par rapport au 4e trimestre 2022. Sur la même période, le nombre de demandeurs d’emploi inscrits en catégories A et B diminue de 0,1%.
Part des demandeurs d'emploi indemnisables : situation au 30 septembre 2023France Travail
Fin septembre 2023, 70,3 % des personnes inscrites à France Travail en catégories A, B, C ont un droit ouvert à l’indemnisation. Parmi celles-ci, 70,3 % sont indemnisées.
Ainsi, 49,4% des personnes inscrites à France Travail en catégories A, B, C sont indemnisées.
Les employeurs des salariés intermittents du spectacle au 3e trimestre 2023France Travail
Au cours du 3e trimestre 2023, 62 200 employeurs (+1,3% par rapport au 3e trimestre 2022) ont employé au moins un salarié intermittent du spectacle relevant du champ d’application des annexes 8 et 10 de l’Assurance chômage. Le nombre de salariés est également en hausse sur la même période (+1,4%), alors que le nombre de contrats de travail, la masse salariale et le volume d’heures travaillées sont en baisse (respectivement -2,1%, -2,4% et -2,8%).
Le contrôle de la recherche d'emploi en 2023France Travail
Au cours de l’année 2023, 523 400 contrôles de la recherche d’emploi ont été effectués, en hausse de 4,4% par rapport à 2022. 60% des contrôles ont été déclenchés par des requêtes ciblées. Un quart des contrôles sont faits sur une base aléatoire et 15% proviennent de signalements du conseiller référent.
Tableau de la filière maritime et fluviale en FranceFrance Travail
A l’occasion de la semaine de l’emploi maritime, France Travail publie sa nouvelle édition du tableau de la filière maritime et fluviale. En 2023, France Travail a ainsi proposé 418 000 offres d’emploi dans ce secteur aux 168 000 demandeurs d’emploi liés aux métiers maritimes et fluviaux.
ES Economie Verte 2023 en Région Provence-Alpes-Côte d'AzurFrance Travail
Dans la région, 16% de l’offre d’emploi concerne l’économie verte avec une évolution annuelle de +6%. La filière du bâtiment, énergies renouvelables, maîtrise de l’énergie est la plus représentée. Chiffres clés et tendances du secteur.
Plus de 58 900 offres ont été déposées à France Travail en un an au 30 juin 2023 : 5% pour les métiers verts et 95 % pour les métiers verdissants.
Demandeurs d'emploi indemnisés au 4e trimestre 2023France Travail
Au 4e trimestre 2023, 2 894 600 demandeurs d’emploi étaient indemnisés, en augmentation de 0,7% sur un trimestre et de 4,1% sur un an. Les bénéficiaires de l’Assurance chômage représentent 88,1% des personnes indemnisées au 4e trimestre 2023.
Les femmes demandeuses d'emploi inscrites à France Travail en 2023.pdfFrance Travail
Fin 2023, 48,8% des demandeurs d’emploi inscrits à France Travail en catégorie A sont des femmes. Depuis 2009, la part des femmes au sein des personnes inscrites en catégorie A est proche de celle observée au sein des personnes en emploi.
L'accès à l'emploi des demandeurs d'emploi inscrits à France Travail mesuré e...France Travail
Au cours des 6 mois suivant leur inscription en mars 2023, 45% des demandeurs d’emploi accèdent à un emploi d’un mois ou plus. Vingt-quatre mois après leur inscription en septembre 2021, 75% des demandeurs d’emploi accèdent à un emploi d’un mois ou plus.
Les employeurs des salariés intermittents du spectacle au 2e trimestre 2023 .pdfFrance Travail
Au cours du 2e trimestre 2023, 61 000 employeurs (+4,6% par rapport au 2e trimestre 2022) ont employé au moins un salarié intermittent du spectacle relevant du champ d’application des annexes 8 et 10 de l’Assurance chômage. Le nombre de salariés et la masse salariale sont également en hausse sur la même période (+3,6% et +3,1%), alors que le nombre de contrats de travail et le volume d’heures travaillées sont en baisse (respectivement -1,8% et -0,1%).
La durée de chômage augmente au 3e trimestre 2023.pdfFrance Travail
Au 3e trimestre 2023, la durée d’inscription à France Travail, mesurée à partir de l’indicateur conjoncturel de durée au chômage (ICDC) s’établit à 328 jours.
Part des demandeurs d'emploi indemnisables : situation au 30 juin 2023France Travail
En 2022, les dépenses d’indemnisation au titre des annexes 8 et 10 ont diminué de 13,8% du fait de la fin de l’année blanche et de la reprise d’activité.
Part des demandeurs d'emploi indemnisables : situation au 30 juin 2023
AU SORTIR DU CHÔMAGE, LA DYNAMIQUE DES MOBILITÉS ENTRE MÉTIERS
1. JANVIER 2017
#9
ÉTUDES ET RECHERCHES
AU SORTIR DU CHÔMAGE,
LA DYNAMIQUE DES
MOBILITÉS ENTRE MÉTIERS
STATISTIQUES,
ÉTUDES ET ÉVALUATIONS
2. ÉTUDES ET RECHERCHES #9 _ 3
SOMMAIRE
p.6 Changer de métier : la mobilité professionnelle est
fréquente à la sortie du chômage
p.7 Le marché du travail français se caractérise par
une forte rotation de la main d’œuvre dans
certains domaines professionnels
p.10 La mobilité des demandeurs d’emploi se concentre
sur quelques domaines
p.14 Commerce, services, gestion :
de fortes mobilités réciproques
p.17 Un tiers de personnes changent de métier,
tout en restant dans le même domaine professionnel
AU SORTIR DU CHÔMAGE,
LA DYNAMIQUE DES
MOBILITÉS ENTRE METIERS
M. Matus et N. Prokovas
Direction des Statistiques, des Études et de l’Évaluation
3. 4_ ÉTUDES ET RECHERCHES #9
EN RÉSUMÉ
Dans un contexte d’accélération des mutations économiques, anticiper les évolutions des métiers
et des compétences associées est une des préoccupations majeures des politiques d’emploi et de
formation pour sécuriser les parcours professionnels et répondre aux besoins des entreprises. La
mise en œuvre du conseil en évolution professionnelle, dont les principaux objectifs sont d’améliorer
la capacité du demandeur à faire ses propres choix professionnels et de lui apporter des clés de
compréhension de son environnement professionnel, renforce le rôle joué par Pôle Emploi en matière
d’accompagnement des transitions professionnelles des demandeurs d’emploi et rend nécessaire de
développer la connaissance sur les débouchés offerts dans certains secteurs et sur les facteurs qui
permettent de faciliter les mobilités.
Identifier les domaines professionnels1
que les demandeurs d’emploi
« quittent » et repérer ceux vers lesquels ils s’orientent quand ils changent
de métier sont des éléments de compréhension importants des
opportunités de mobilités sur le marché du travail. De même,
qualifier ces « transitions » en fonction des caractéristiques
individuelles des demandeurs d’emploi et en fonction des
motivations qui les ont amenés à changer de métier est
essentiel pour appréhender les facteurs favorisant et sécurisant
la mobilité.
Pour 37 % des demandeurs d’emploi qui trouvent un emploi, la
sortieduchômageestsynonymedemobilitéprofessionnelleausens
où le contenu de l’emploi trouvé est différent de celui exercé avant le
chômage.Quelsquesoientlesmotifsexprimésparcesancienschômeurs
pour expliquer leur mobilité, celle-ci dépend à la fois de leurs dispositions2
,
de leurs contraintes et de leurs ressources, ainsi que des possibilités qui leur sont
offertes sur le marché du travail.
Un tiers des personnes qui changent de métier demeurent dans le même domaine professionnel.
Cette mobilité est particulièrement importante pour certains domaines comme les services
aux particuliers et aux collectivités (plus de la moitié des personnes changeant de métier au sein
de ce domaine y demeure). À l’inverse, pour d’autres domaines, comme l’industrie, cette mobilité
est très occasionnelle (7 % dans le domaine des cadres et ingénieurs de l’industrie, 12 % dans
le domaine de l’électricité).
37%
DES DEMANDEURS D'EMPLOI
CHANGENT DE MÉTIER
1. Les domaines professionnels (au nombre de 22) sont le regroupement de familles d’activités professionnelles. Ces familles correspondent à une agrégation de métiers sur la base
de compétences communes, définies à partir de « gestes professionnels » proches.
2. Manières d’être, de faire, de penser des individus, construites au cours des différents processus de socialisation (famille, école, travail…) qui peuvent orienter leurs actions dans
un contexte donné (B. Lahire, L’Homme pluriel. Les ressorts de l’action, Nathan, « Essais et Recherches », 1998).
4. ÉTUDES ET RECHERCHES #9 _ 5
La mobilité au sein d’un même domaine professionnel semble favorisée par l’expérience ou par les
connaissances ou technicités sanctionnées par un haut niveau de diplôme.Ainsi, les personnes âgées
de 35 ans ou plus, ayant très probablement une certaine expérience professionnelle dans leur domaine
d’origine, y demeurent le plus souvent quand elles changent de métier. Il en est de même pour ceux
possédant un niveau de diplôme élevé (Bac+3 ou plus).
Dansseptcassurdix,lamobilités’effectueversunautredomaineprofessionnel.Certainsdomainessont
fortement « exportateurs », c’est-à-dire que le flux de personnes qui quittent le domaine est supérieur
au flux d’arrivée dans ce même domaine. Parmi les domaines exportateurs, se distinguent celui de la
gestion et administration des entreprises,celui du bâtiment et travaux publics,et celui de la mécanique
et du travail des métaux. Le développement des outils informatiques a eu pour conséquence le déclin
et/ou la transformation de certains métiers comme les secrétaires, les employés de la comptabilité
et les agents administratifs. Le recul des métiers industriels du travail des métaux et de la mécanique
s’explique sans doute par le progrès technologique associé à une forte concurrence internationale.
Quant au domaine du BTP, la pénibilité de certains métiers, notamment les métiers d’ouvriers du gros
œuvre ou du second œuvre, tend à inciter les actifs de ce secteur à se diriger vers des secteurs où le
risque d’usure professionnelle sera moindre.
Le mouvement de tertiarisation des emplois sur le marché du travail a contribué largement à la
dynamique des domaines « importateurs ». Ainsi les domaines des services aux particuliers et aux
collectivités, le domaine de la santé et action sociale, culturelle et sportive, celui de l’hôtellerie et
restauration et celui des transports et de la logistique se caractérisent par des flux d’arrivées largement
plus conséquents que ceux de départ.
Ces domaines professionnels s’alimentent réciproquement, notamment selon des logiques
sexuées. Ainsi, le domaine de la gestion et administration qui fait figure de domaine
essentiellement « exportateur » de main-d’œuvre, notamment en raison du déclin de certains
métiers administratifs très féminisés, alimente les domaines du commerce, de l’action sociale
et des services aux particuliers. À l’inverse, d’autres domaines professionnels apparaissent
comme étant surtout « importateurs » d’une main-d’œuvre souvent peu qualifiée, féminine
pour les services à la personne, masculine pour les transports et relativement mixte, mais
à dominante féminine, pour le commerce.
5. 6_ ÉTUDES ET RECHERCHES #9
Les motifs énoncés par ces anciens chômeurs pour expliquer leur mobilité correspondent rarement à l’expression d’un
« choix » et recouvrent de multiples fondements (Éclairages et Synthèses, n°2, 2014). Il peut s’agir de mobilités « de fait » (urgence
de travailler, assortie d’une absence d’alternative, ou opportunité), ou de mobilités qui peuvent être qualifiées de « raisonnées » :
le changement d’orientation professionnelle s’exprime par un intérêt pour le métier retrouvé, une tentative d’améliorer
les conditions de travail, d’emploi ou de rémunération, une volonté de revenir à un ancien métier ou de fuir le dernier métier exercé,
voire d’exercer un métier davantage compatible avec les contraintes personnelles ou familiales.
Les flux inter-domaines concernent plutôt les jeunes, les chômeurs de longue durée, les ouvriers et employés non qualifiés, à
l’exception de certains domaines en croissance (services aux particuliers et à la collectivité). Mais, au-delà des caractéristiques
individuelles, la nature du métier d’origine et du métier d’arrivée, ainsi que certaines tendances lourdes de l’évolution du marché
du travail (comme la tertiarisation des emplois), pèsent fortement sur la dynamique de ces flux inter-domaines.
Par ailleurs, les changements de métiers au sein du même domaine professionnel recouvrent une autre dimension de la mobilité
professionnelle [cf. encadré 1]. L’importance de cette mobilité intra-domaine est variable. Elle dépend de multiples facteurs
inhérents à la fois aux caractéristiques sociodémographiques et au parcours de la personne, mais aussi au domaine d’activité, voire
au métier lui-même, car c’est bien là où les dynamiques particulières de l’emploi et les modes spécifiques de gestion de la main-
d’œuvre sont à l’origine des transitions. D’où la nécessité de regarder plus finement la mobilité professionnelle, en examinant aussi
bien le métier d’arrivée que celui de départ.
Afin d’éclairer ces aspects, après quelques données générales sur la mobilité professionnelle au sein du marché du travail
français, l’analyse de la mobilité professionnelle des personnes sortant du chômage portera sur la dynamique des flux inter- et
intra-domaines.
Changer de métier : la mobilité professionnelle est fréquente
à la sortie du chômage
Si la sortie du chômage est dans de nombreux cas synonyme de reprise d’emploi,elle implique souvent une mobilité professionnelle.
Selon les résultats d’une enquête réalisée auprès des demandeurs d’emploi durablement sortis des listes de Pôle Emploi
[cf. encadré 2], sur 800 000 sortants, 665 000 ont repris un emploi [cf. tableau 1]. Or, plus d’un tiers parmi eux (37 %) déclare
exercer un métier différent de celui initialement recherché. Ce constat est valable aussi bien pour les personnes ayant trouvé
un emploi salarié que pour celles qui se sont installées à leur compte ou ont créé leur entreprise. Ainsi, changer de métier à la
sortie du chômage est loin d’être un phénomène marginal. Cette mobilité professionnelle peut se réaliser dans le même domaine
professionnel (mobilité intra-domaine) ou dans un autre domaine professionnel (mobilité inter-domaines). Ce dernier cas est le
plus fréquent : sept fois sur dix, la mobilité professionnelle se traduit par un changement de domaine professionnel.
Note : les effectifs sont arrondis au millier.
Champ : demandeurs d’emploi inscrits en fin décembre 2009, sortis pendant au moins 12 mois consécutifs entre le 1er janvier 2010 et le 30 juin 2012.
Source : Pôle Emploi, enquête sur la mobilité professionnelle des demandeurs d’emploi. Données redressées.
Tableau 1
SITUATION À LA SORTIE DES LISTES DE PÔLE EMPLOI
Parmi ceux en emploi
Situation à la sortie
Changement de métier
déclaré
Changement de métier et
de domaine
professionnel
(mobilité inter-domaines)
Changement de métier
au sein du même
domaine professionnel
(mobilité intra-domaine)
Effectifs % Effectifs % Effectifs % Effectifs %
En emploi à la sortie 665 000 83 245 000 37 170 000 26 75 000 11
dont en emploi salarié 600 000 75 215 000 36 150 000 25 65 000 11
dont en emploi
indépendant
65 000 8 30 000 42 20 000 27 10 000 15
Autre situation
(non emploi)
135 000 17
Ensemble 800 000 100
6. ÉTUDES ET RECHERCHES #9 _ 7
Le marché du travail français se caractérise par une forte rotation
de la main d’œuvre dans certains domaines professionnels
La mobilité dite « externe » correspond à un changement de situation professionnelle qui peut correspondre à un changement
d’entreprise, une reprise d’emploi, une sortie vers l’inactivité ou une transition entre l’emploi et le chômage (et inversement). Cette
mobilité est traditionnellement mesurée par les flux de départs et d’arrivées. Contrairement aux arrivées dont le seul motif est
l’embauche, quel qu’en soit le type de contrat, les départs se caractérisent par de multiples motifs : fin de contrat, de mission ou
de période d’essai, licenciement, démission, retraite… En dehors des sorties de l’emploi vers l’inactivité ou le chômage, les départs
peuvent également se faire vers un autre emploi, consécutivement au changement d’entreprise.
Parmi les indicateurs qui permettent de mesurer la mobilité professionnelle, sont utilisées ici les Déclarations mensuelles de
mouvements de main-d’œuvre (DMMO), qui concernent les établissements de 50 salariés ou plus, et l’enquête mensuelle sur les
mouvements de main-d’œuvre (EMMO)3
, qui porte sur les établissements de 1 à 49 salariés. Ces deux indicateurs permettent
également de mesurer le taux de rotation (ou taux de turn-over), entendu comme la moyenne des taux d’entrée et de sortie. Ces
indicateurs peuvent être déclinés par famille professionnelle4
[cf. encadré 1], ce qui permet d’identifier les familles et domaines
professionnels dont les taux de mobilité sont les plus importants. En effet, la mobilité externe, liée à la dynamique et la stabilité de
l’emploi, résulte en partie des entrées et sorties du chômage et se conjugue fréquemment avec un changement de métier.
Encadré 1. La « mobilité professionnelle » et les familles
d’activité professionnelle (FAP)
Par mobilité professionnelle, on entend un changement de métier accompagné ou non d’une modification de la
situation professionnelle. Celle-ci peut correspondre à un changement d’entreprise ou à un changement de fonction ou
de poste de travail au sein de la même entreprise. Elle peut aussi correspondre à des transitions entre emploi, chômage
ou inactivité.
Dans la présente étude, la notion de mobilité professionnelle retenue renvoie à un passage du chômage à l’emploi,
accompagné d’un changement de métier par rapport au métier recherché (qui est souvent le métier initialement exercé,
avant l’épisode du chômage).Ce changement de métier est d’abord identifié par un mode déclaratif [voir la méthodologie
de l’enquête Mobilité professionnelle, encadré 2] et il peut impliquer un changement de domaine professionnel, auquel
cas il s’agit d’une mobilité « inter-domaines », ou un maintien à l’intérieur du domaine professionnel d’origine, auquel
cas il s’agit d’une mobilité « intra-domaine », au sens de la nomenclature des familles d’activité professionnelle.
La nomenclature des familles d’activité professionnelles correspond à une agrégation de métiers sur la base de
compétences communes, définies à partir de « gestes professionnels » proches. Élaborée pour la première fois en 1993
par un groupe de travail institué par la DARES et composé de l’AFPA, l’ANPE, le CEREQ, la DGEFP, l’INSEE, le ministère
de l’Éducation nationale et l’OREF, elle rapproche la nomenclature des Professions et catégories socioprofessionnelles
(PCS), utilisée par l’Insee pour codifier les professions, et le Répertoire opérationnel des métiers et des emplois (ROME),
utilisé par Pôle Emploi pour coder les emplois recherchés par les demandeurs d’emploi et les offres recueillies auprès
des entreprises. Les FAP permettent ainsi d’étudier conjointement l’emploi en stock, ainsi que les flux d’offres et de
demandes d’emploi à travers un même référentiel des métiers.
Dans sa version actuelle, la nomenclature comporte 238 familles professionnelles détaillées, 86 familles professionnelles
regroupées et 22 domaines professionnels.
3. La déclaration mensuelle des mouvements de main-d’œuvre (DMMO) est effectuée chaque mois par les établissements de 50 salariés ou plus. Elle détaille les contrats conclus ou résiliés
durant le mois précédent. L’enquête sur les mouvements de main-d’œuvre (EMMO) est effectuée trimestriellement par la Dares auprès d’un échantillon de 50 000 établissements représentatif
des établissements de 1 à 49 salariés. Le questionnaire est comparable au formulaire déclaratif. Le champ porte sur le secteur concurrentiel de France métropolitaine.
4. Ces indicateurs sont calculés par établissement et non par famille professionnelle (une personne entrant dans une FAP peut être issue de la même FAP).
7. 8_ ÉTUDES ET RECHERCHES #9
L’importance des flux d’entrées et de sorties est due pour l’essentiel aux embauches en CDD et aux fins de contrats. Ces flux
traduisent ainsi des transitions entre emploi et chômage, dans les deux sens. Or, une personne sortant du chômage n’exercera
pas obligatoirement le même métier que celui qu’elle avait préalablement exercé. Les raisons de cette mobilité professionnelle
inter-métiers ont déjà été analysées (Éclairages et Synthèses, n°2, 2014).
En complément à cette étude, une approche plus détaillée, par famille professionnelle, permet d’identifier les principaux métiers
impliqués aux deux « extrémités » de la dynamique de la mobilité professionnelle lors de la reprise d’un emploi : métiers
« de départ » et métiers « d’arrivée », alimentés par les sorties du chômage. Les données statistiques permettant de réaliser cette
comparaison proviennent du Fichier historique des demandeurs d’emploi, qui renseigne sur le métier recherché par les personnes
inscrites, ainsi que d’une enquête spécifique auprès des demandeurs d’emploi ayant connu une mobilité professionnelle lors
de leur sortie du chômage [cf. encadré 2]. L’analyse des flux entre métiers permet ainsi de mettre en exergue les dynamiques
inter-domaines et intra-domaines de la mobilité professionnelle à la sortie du chômage.
Dans certaines familles professionnelles, les flux d’entrée ou de sortie représentent une part très importante des effectifs moyens
salariés ;ces familles affichent ainsi des taux de rotation très élevés,supérieurs à 100 %,parfois même proches ou supérieurs à 200 %
[cf. tableau 2]. Il s’agit de familles appartenant à un nombre assez réduit de domaines professionnels dont essentiellement trois
– hôtellerie-restauration-alimentation ; services aux particuliers et aux collectivités ; santé-action sociale, culturelle et sportive –
sont prépondérants. Fort logiquement, il s’agit de familles pour lesquelles le recours aux CDD est très élevé : les CDI ne représentent
que 28 % des embauches pour les agents de gardiennage, 22 % pour les employés et agents de maîtrise de l’hôtellerie et la
restauration, 10 % pour les agents d’entretien, 6 % pour les aides-soignants, 1 % pour les professionnels des arts et du spectacle5
.
Quant aux motifs de sortie, les fins de contrat ou de périodes d’essai représentent neuf sorties sur dix pour la quasi-totalité de ces
familles ; la prise en compte des sorties suite à une fin de mission augmenterait davantage les taux de sortie et, partant, le taux
de rotation.
Interprétation du tableau et mode de calcul : le taux d’entrée (de sortie) est le rapport entre le nombre total d’entrées (de sorties) de l’année et l’effectif salarié du secteur privé (moyenne
sur trois années).Le taux de rotation (ou turn-over) est la moyenne des taux d’entrée et de sortie.Les entrées sont constituées des embauches en contrat à durée déterminée et indéterminée.
Les sorties comprennent les fins de contrat à durée déterminée, les démissions, les licenciements (économiques et pour motif personnel), les départs à la retraite, les fins de période d’essai
et les ruptures conventionnelles. Les taux d’entrée et de sortie sont calculés hors transferts entre établissements d’une même entreprise.
Source : DARES – INSEE, DMMO-EMMO et enquêtes Emploi, moyennes 2009-2011. Calculs DARES (« Les portraits statistiques des métiers »).
Tableau 2
LES FAMILLES D’ACTIVITÉS PROFESSIONNELLES QUI SE CARACTÉRISENT
PAR DES TAUX D’ENTRÉE ET DE SORTIE LES PLUS ÉLEVÉS (EN %)
Familles professionnelles Taux d’entrée Taux de sortie Taux de rotation
Professionnels des arts et du spectacle 351 350 350
Aides-soignants 198 194 196
Agents d’entretien 196 191 193
Professionnels de l’action culturelle, sportive et surveillants 185 187 186
Caissiers, employés de libre-service 171 168 169
Employés et agents de maîtrise de l’hôtellerie
et de la restauration
159 156 158
Infirmiers, sages-femmes 154 152 153
Maraîchers, jardiniers, viticulteurs 136 132 134
Employés administratifs d’entreprise 137 128 133
Cuisiniers 107 104 106
Agents de gardiennage et de sécurité 98 93 95
Ouvriers non qualifiés des industries de process 93 88 91
Ensemble 57 55 56
5. En réalité, ces pourcentages sont encore plus faibles, les sources d’information utilisées ne tenant pas compte des contrats intérimaires, des entrées/sorties au cours d’un même mois, ni des
embauches par les particuliers employeurs. Par ailleurs, elles ne portent que sur les salariés du secteur concurrentiel, ignorant de la sorte les embauches du secteur public qui peuvent être assez
conséquentes dans certains domaines professionnels tels que la santé ou encore l’enseignement et qui se font souvent sous forme de contrats précaires.
8. ÉTUDES ET RECHERCHES #9 _ 9
Encadré 2. L’enquête spécifique sur la mobilité professionnelle
des demandeurs d’emploi
Cette enquête a été réalisée en juin-juillet 2013 auprès de demandeurs d’emploi inscrits fin décembre 2009 en catégorie
A, B ou C puis sortis des listes pendant une période de 12 mois consécutifs minimum entre janvier 2010 et juin 2012,
suite à une reprise d’emploi dans un métier différent de celui qu’ils avaient exercé avant leur inscription à Pôle Emploi.
Parmi les personnes interrogées, certaines se sont par la suite réinscrites à Pôle Emploi, d’autres non.
L’objectif de l’enquête était d’étudier les changements de domaine professionnel intervenant à la suite d’une double
mobilité : un passage de l’emploi au chômage, puis un nouveau passage du chômage à l’emploi. Plus précisément,
la mobilité professionnelle est d’abord identifiée dans l’enquête par un mode déclaratif. Les enquêtés ayant déclaré avoir
changé de métier à leur sortie du chômage ont ensuite été interrogés sur le nouveau métier exercé, les motifs de leur
mobilité et sur les caractéristiques de l’emploi retrouvé.Ensuite,la mobilité professionnelle inter-domaines a été observée
par la comparaison systématique du métier recherché et du métier retrouvé (au sens des familles professionnelles – FAP
en 22 postes), le reste étant considéré comme une mobilité intra-domaine.
Afin d’analyser l’incidence de la période de chômage sur la mobilité professionnelle, les sorties de liste pour des durées
inférieures à 12 mois, pouvant correspondre à des changements provisoires de métier, ont été exclues. De même,
les personnes dont il s’agissait de la première entrée en emploi, ainsi que celles ayant une ancienneté au chômage
inférieure à trois mois n’ont pas été retenues dans le champ de l’enquête. Le champ de l’enquête ne comprend que
les personnes susceptibles d’être en emploi à leur sortie ; aussi ont-ils été exclus les sortants pour cause de maladie,
de maternité, de congé parental, de retraite, ainsi que les dispensés de recherche d’emploi.
Deux populations de demandeurs d’emploi présents sur les listes à fin décembre 2009 et sortis au minimum un an
en continu entre janvier 2010 et juin 2012 ont été interrogées :
- un échantillon de 30 000 sortants, non réinscrits dans l’intervalle. 8 324 personnes ont répondu, dont 2 500 ayant
déclaré avoir changé de métier à leur sortie des listes ;
- un échantillon de 13 000 sortants,réinscrits dans l’intervalle sur un métier différent du métier précédemment recherché
après un an minimum d’absence des listes. 5 922 personnes ont répondu, dont 2 500 ayant déclaré avoir changé
de métier à leur sortie des listes.
Pour plus de 80 % des sortants des listes interrogés, la sortie du chômage avait effectivement été synonyme de reprise
d’emploi (salariée ou non salariée).
Les résultats des deux échantillons ont été redressés au moyen de la méthode de calage sur marges en tenant compte de
la répartition des deux populations initiales, afin de ne pas surreprésenter la deuxième dans les estimations, en utilisant
pour chacune comme variables de calage les principales caractéristiques des demandeurs d’emploi (sexe, âge, niveaux de
formation et de qualification, motif et ancienneté d’inscription, indemnisation, catégorie administrative au 31 décembre
2009, exercice d’activités réduites durant le mois ayant précédé la sortie…). Au total, l’enquête est représentative des
demandeurs d’emploi inscrits à fin décembre 2009 et sortis des listes de Pôle Emploi au minimum 12 mois consécutifs
entre le 1er janvier 2010 et le 30 juin 2012.
9. 10_ ÉTUDES ET RECHERCHES #9
La mobilité des demandeurs d’emploi se concentre
sur quelques domaines
La mobilité professionnelle est ici appréhendée comme la dissemblance entre le métier que le demandeur d’emploi recherchait
lorsqu’il était inscrit et le métier qu’il a effectivement exercé lorsqu’il a trouvé un emploi. Quand la mobilité implique un
changement de domaine professionnel, l’analyse dépeint des situations assez contrastées : la moitié des domaines apparaissent
comme « exportateurs » au sens où les effectifs de départ sont supérieurs aux effectifs d’arrivée, tandis que les autres apparaissent
comme « importateurs », leurs effectifs d’arrivée étant supérieurs aux effectifs de départ [cf. tableau 3]. Par ailleurs, cette mobilité
est très concentrée autour de quelques domaines professionnels : le plus souvent, les flux de départ se dirigent vers un nombre
réduit de domaines d’arrivée.
Le jeu des mobilités entre domaines
Pour mieux comprendre les logiques en œuvre dans les mobilités professionnelles,celles-ci sont analysées en distinguant les départs
et les arrivées dans un domaine professionnel. L’exploitation de l’enquête a permis de comparer le nombre des personnes inscrites
dans un domaine professionnel précis mais ayant repris un emploi dans un domaine différent (flux de départ), et de celles ayant
repris un emploi dans ce même domaine professionnel mais provenant d’un domaine différent (flux d’arrivée).Ainsi, lorsque les flux
de départ sont plus importants que les flux d’arrivée, le domaine professionnel est qualifié « d’exportateur ». Dans le cas inverse,
il sera qualifié « d’importateur ». Le rapport entre ces deux flux permet de calculer un « taux de remplacement des effectifs »,
par domaine professionnel. Cette mobilité professionnelle qui caractérise les transitions du chômage vers l’emploi a été mise
en parallèle avec la dynamique globale de l’emploi sur les quatre années précédant l’enquête, à partir des données de l’enquête
Emploi de l’INSEE [cf. tableau 3].
Les métiers en déclin expliquent pourquoi certains domaines professionnels sont plus souvent à l’origine d’une
mobilité professionnelle
La gestion, administration des entreprises est le domaine le plus « exportateur » en volume (l’écart entre les départs et les
arrivées s’élèvent à -15 200) ou en termes de taux de remplacement des effectifs [44 % - cf. tableau 3]. Ce constat peut sembler
contradictoire avec l’augmentation de l’emploi dans ce domaine ces dernières années ; selon les estimations de l’enquête Emploi,
ses effectifs ont progressé de +1,5 % entre 2006-2008 et 2009-2011 [cf. tableau 3]. Cette évolution positive globale, tirée par le
développement de métiers qualifiés (cadre et technicien des services administratifs, comptables et financiers), masque le déclin
des métiers de secrétaire (-8 %), de secrétaire de direction (-1 %), d’employé de la comptabilité (-2 %) et d’agent administratif
d’entreprise (-4 %), conséquence du développement des outils informatiques depuis une trentaine d’années.
En volume ou en termes de taux de remplacement des effectifs, les domaines du bâtiment, travaux publics (BTP), et de la
mécanique et du travail des métaux font également partie des domaines les plus « exportateurs » de main-d’œuvre (-5 200 et
-3 000 personnes respectivement). L’évolution de l’emploi dans ces deux domaines est négative entre 2006-2008 et 2009-2011
(et plus largement depuis une trentaine d’années, voir Ast, 2015) non seulement en raison de la crise de 2008, mais aussi du fait
d’une tertiarisation des emplois et de progrès technologiques. Les métiers industriels du travail des métaux et de la mécanique,
quel que soit leur niveau de qualification, sont tous en déclin et sont soumis à une forte concurrence internationale. Quant au
domaine du BTP, il connaît un mouvement structurel. L’emploi des cadres et des techniciens dans ce domaine a augmenté ces
trente dernières années et se stabilise entre 2006-2008 et 2009-2011 tandis que les métiers d’ouvriers non qualifiés du gros
œuvre et d’ouvriers du second œuvre (qualifiés ou non) sont en recul.
A ces domaines s’ajoutent, en volume, le domaine du commerce et celui de la communication, information, arts et spectacle,
qui enregistrent également des soldes négatifs très forts (-5 800 et (-1 300 personnes respectivement), et en termes de taux de
remplacement des effectifs, ceux des études et recherche (20 %) et des ingénieurs et cadres de l’industrie (62 %) où les arrivées
ne représentent respectivement qu’un cinquième et trois cinquièmes des effectifs de départ. L’évolution de l’emploi dans ces
domaines ne permet pas d’expliquer ces flux négatifs (l’emploi augmente dans ces domaines entre 2006-2008 et 2009-2011).
En revanche, hormis le commerce, ces domaines ont la particularité de concerner essentiellement des métiers très qualifiés et
constituent des espaces de mobilité très sélectifs. La faiblesse des flux entrants s’explique par des emplois difficilement accessibles
à des personnes provenant d’autres domaines professionnels et ne disposant pas des compétences spécifiques ou des diplômes
requis, voire des conditions nécessaires pour exercer ces métiers (intermittents du spectacle, par exemple).
10. ÉTUDES ET RECHERCHES #9 _ 11
Domaines
professionnels
Mobilité inter-domaines Évolution
de l’emploi
2006-2008 /
2010-2011
(en %)**
Flux
de départ
Flux
d’arrivée
Flux
d’arrivée –
Flux de
départ
Taux de
remplacement
des effectifs*
Gestion, administration des entreprises 27 002 11 783 -15 219 44 +1,5
Commerce 27 423 21 620 -5 803 79 +2,0
Bâtiment, travaux publics 14 972 9 752 -5 219 65 -0,2
Mécanique, travail des métaux 9 120 6 088 -3 032 67 -15,2
Communication, information, art
et spectacle
6 001 4 669 -1 332 78 +6,0
Études et recherche 1 218 238 -980 20 +7,2
Maintenance 8 219 7 440 -779 91 -4,0
Informatique et télécommunications 2 498 1 747 -751 70 +8,5
Ingénieurs et cadres de l’industrie 1 423 880 -544 62 +7,6
Agriculture, marine, pêche 4 439 4 232 -207 95 -2,2
Électricité, électronique 1 324 1 430 +106 108 -6,3
Banque et assurances 2 520 3 014 +494 120 +1,3
Artisanat 210 1 207 +996 574 +16,8
Matériaux souples, bois, industries
graphiques
2 041 3 062 +1 021 150 -3,2
Enseignement, formation 1 770 3 556 +1 786 201 -2,1
Industries de process 6 820 9 108 +2 289 134 -0,4
Transports, logistique et tourisme 18 483 21 787 +3 304 118 -2,3
Hôtellerie, restauration, alimentation 8 718 13 911 +5 194 160 +3,7
Santé, action sociale, culturelle et
sportive
7 406 12 727 +5 321 172 +9,4
Services aux particuliers
et aux collectivités
16 005 22 645 +6 640 141 +2,6
Administration publique, professions
juridiques, armée et police
1 714 8 429 +6 715 492 -3,4
Tableau 3
FLUX DE MOBILITÉ INTER-DOMAINES DES DEMANDEURS D’EMPLOI PAR DOMAINE PROFESSIONNEL
* Taux de remplacement des effectifs = (flux d’arrivée / flux de départ) x 100.
** Évolution du nombre d’actifs occupés au sens du BIT (France métropolitaine) à partir des moyennes annuelles sur 3 ans : 2006-2008 et 2009-2011. Les effectifs par famille profession-
nelle (« A - Dynamique de l’emploi » disponibles sur le site de la Dares : http://travail-emploi.gouv.fr/etudes-recherche-statistiques-de,76/statistiques,78/metiers-et-qualifications,83/
portraits-statistiques-des-metiers,2052/portraits-statistiques-des-metiers,13766.html) ont été agrégés par domaines professionnels (FAP 22) pour calculer ces taux d’évolution globaux.
Champ : demandeurs d’emploi en reprise d’emploi à leur sortie du chômage et en mobilité professionnelle inter-domaines et actifs occupés au sens du BIT (France métropolitaine).
Source : Pôle Emploi, enquête sur la mobilité professionnelle des demandeurs d’emploi et enquêtes Emploi, Insee ; traitement Dares, calculs des auteurs par grands domaines professionnels
(FAP 22).
La tertiarisation des emplois contribue fortement à la dynamique des domaines professionnels « importateurs »
À l’opposé, sept domaines professionnels se caractérisent par des flux d’arrivée autrement plus conséquents que leurs flux de départ,
ce qui s’explique à la fois par la tertiarisation des emplois, par des effets de conjoncture ou par la forte présence d’emplois aidés.
Il s’agit des domaines de l’administration publique, des professions juridiques, de l’armée et de la police (+6 700 personnes), des
services aux particuliers et aux collectivités (+6 600 personnes), de la santé-action sociale-culturelle et sportive (+5 300 personnes),
de l’hôtellerie, restauration, alimentation (+5 200 personnes) et, enfin, des transports, logistique et tourisme (+3 300 personnes).
D’autres domaines présentent un taux de remplacement des effectifs très important, mais le volume des flux entrants et sortants
est beaucoup plus faible (voir infra l’analyse des principaux flux de mobilité). Il s’agit des domaines de l’artisanat, des matériaux
souples, bois, industries graphiques et de l’enseignement, formation.
11. 12_ ÉTUDES ET RECHERCHES #9
Des mobilités sexuées, « ordonnées » par la dynamique et la nature de l’emploi
Le domaine professionnel d’arrivée est en partie déterminé par le domaine de départ mais aussi par la dynamique des emplois.
Par conséquent, les mobilités professionnelles inter-domaines s’effectuent principalement entre quelques domaines professionnels
(cf. plus haut) et semblent répondre à des logiques qui combinent plusieurs dimensions.
Des dispositions et des « normes d’emploi » sexuées impliquant que des métiers soient des points de « départ » et d’autres des points
« d’arrivée » d’une main-d’œuvre soit essentiellement féminine, soit principalement masculine6
.Ainsi des secteurs créateurs d’emploi et
exigeant peu de qualification, comme par exemple les services à la personne, peuvent être envisagés comme une opportunité de sortie
durable du chômage pour une main-d’œuvre peu qualifiée ou sans perspective professionnelle dans son domaine d’origine.
Par ailleurs, d’une manière générale, la recherche d’un emploi correspondant à des métiers dans lesquels les compétences mobilisées
peuvent être développées rapidement au cours de leur exercice ou sont proches de celles exercées auparavant semble être privilégiée7
.
Ainsi, la gestion, administration des entreprises, composée principalement de métiers à dominante féminine8
, est le domaine dont
les flux de départ sont les plus importants avec des flux d’arrivée comparativement très modestes [cf. figure 1]. Cette situation
peut s’expliquer par des besoins en baisse sur certains postes administratifs, comme le secrétariat « au sens strict », en raison du
développement des nouvelles technologies (Chardon et al., 2007 ;Argouarc’h et al., 2014).
Figure 1
PRINCIPAUX FLUX DE MOBILITÉ INTER-DOMAINES À LA SORTIE DU CHÔMAGE (EN VOLUME)
Chaque flux représente un volume d’au moins 1 000 demandeurs d’emplois.
Champ : demandeurs d’emploi en reprise d’emploi à leur sortie du chômage et en mobilité professionnelle inter-domaines.
Source : Pôle Emploi, enquête sur la mobilité professionnelle des demandeurs d’emploi (diagramme alluvial réalisé avec Rawgraphs).
Transports,
logistique et tourisme
Services aux particuliers
et à la collectivité
Commerce
Hôtellerie,
restauration, alimentation
Santé, action sociale,
culturelle et sportive
Gestion,
administration des entreprises
Bâtiment, travaux publics
Industrie de process
Admin. publiq., prof. jurid.,
armée, police
Maintenance
Mécanique, travail des métaux
Banque et assurancesAgriculture, marine , pêche
Comm., information,art et spectacle
Industrie de process
Santé, action sociale, culturelle et sportive
Maintenance
Mécanique, travail des métaux
Hôtellerie,
restauration, alimentation
Bâtiment, travaux publics
Services aux particuliers
et à la collectivité
Transports,
logistique et tourisme
Commerce
Gestion,
administration des entreprises
Métiers de départ Métiers d'arrivéePrincipaux flux de mobilité inter-domaines
6. Une analyse factorielle des correspondances de ces transitions entre métiers a été effectuée bien qu’elle ne soit pas présentée dans cette étude. Elle met en évidence le fait que le caractère
fortement sexué d’un grand nombre de professions (Argouarc’h et al. 2013) implique des espaces de mobilités masculines, qui concernent les métiers industriels, du transport et du BTP, ainsi
que des espaces de mobilités féminines entre des métiers des services comme le commerce, les services à la personne, la gestion-administration des entreprises ou encore la santé, action sociale.
7. La plupart des anciens chômeurs ayant suivi une formation pour exercer leur nouveau métier l’ont été à leur embauche dans l’entreprise. Un tiers des anciens chômeurs en mobilité déclarent
avoir reçu une formation spécifique (ou complémentaire pour ceux qui avaient déjà une formation en rapport avec le nouveau métier) pour exercer leur nouveau métier. Parmi eux, sept sur dix
l’ont été par l’entreprise qui les a embauchés. Cette formation par l’entreprise a duré moins de 3 mois pour près de 60 % d’entre eux.
8. Ce domaine comprend des métiers administratifs et du secrétariat très féminisés.Ainsi, les femmes représentent plus des trois quarts des effectifs de ce domaine professionnel.
12. ÉTUDES ET RECHERCHES #9 _ 13
Ces flux de départ se dirigent principalement vers les domaines du commerce, des services aux particuliers et aux collectivités,
de la santé, action sociale, culturelle et sportive et vers le domaine des transports, logistique, tourisme. Ainsi, de nombreuses
anciennes secrétaires ou employées administratives d’entreprise (accueil et information) et de la comptabilité changent de métier
pour retrouver un emploi de vendeuse ou de caissière, d’employée de maison ou d’aide à domicile, d’aide-soignante ou encore
d’ouvrière non qualifiée de la manutention (domaine des transports, logistique, tourisme).
Du reste les domaines des services aux particuliers et aux collectivités, des transports, logistique, tourisme, du commerce et de
l’hôtellerie, restauration, alimentation concentrent les flux d’arrivée les plus conséquents, de provenances plus ou moins diverses,
mais surtout en s’alimentant fortement les uns les autres [cf. figure 1].
Une mobilité professionnelle féminine pour les métiers des services aux particuliers et aux collectivités
Les transitions à la sortie du chômage vers le domaine professionnel des services aux particuliers et aux collectivités sont
essentiellement féminines. Six demandeurs d’emploi sur dix qui changent de métier pour un emploi dans ce domaine professionnel
sont des femmes. Issue essentiellement des domaines professionnels du commerce et de la gestion, administration des entreprises,
souvent peu qualifiée, cette main d’œuvre féminine s’oriente vers des métiers exercés quasi exclusivement par des femmes :
employé de maison, aide à domicile et aide-ménagère, assistante maternelle. Anciennes caissières, employées libre-service,
vendeuses ou encore anciennes secrétaires ou hôtesses d’accueil, elles exerçaient soit des métiers peu qualifiés et fortement
soumis au temps partiel et aux horaires décalés (travail tard le soir ou le weekend), soit des métiers en déclin comme celui de
secrétaire (Argouarc’h et al., 2013).
Les transitions masculines vers ce domaine professionnel proviennent, quant à elles, essentiellement du domaine des transports,
logistique et tourisme et dans une moindre mesure du commerce et du BTP. Anciens manutentionnaires, magasiniers, anciens
conducteurs de véhicules ou vendeurs, ils exercent principalement des emplois d’agents d’entretien ou d’agents de sécurité et de
surveillance.
Une mobilité professionnelle très majoritairement masculine pour les métiers du transport, de la logistique et
du tourisme
Les domaines des transports, logistique, tourisme et du commerce sont les domaines qui reçoivent le plus de flux de taille
conséquente provenant de domaines différents au sortir du chômage. Les transitions vers le domaine des transports, logistique,
tourisme sont majoritairement masculines (75 % d’entre elles). Les postes occupés à la sortie du chômage sont en premier lieu
des postes d’ouvriers non qualifiés de la manutention, de conducteurs de véhicules (conducteurs et livreurs sur courte distance,
conducteurs routiers) et de responsables logistique (non cadre).
Les flux les plus importants proviennent des domaines professionnels du commerce (anciens ou anciennes employés de caisse
et de la vente), du BTP (transitions quasi exclusivement masculines et en particulier d’ouvriers non qualifiés) et de la gestion,
administration des entreprises (anciens ou anciennes employés administratifs du secrétariat et de la comptabilité).
Des métiers industriels à dominante masculine (ouvriers et techniciens de la mécanique et travail des métaux, de la maintenance et
ouvriers des industries de process) ainsi que des métiers de la l’hôtellerie, restauration, alimentation (anciens cuisiniers, bouchers,
charcutiers, boulangers) et des services aux particuliers et à la collectivité (anciens agents de gardiennage et de sécurité, agents
d’entretien) alimentent également fortement ce domaine professionnel.
Pour les métiers du commerce, le domaine d’origine est déterminant pour la qualification de l’emploi retrouvé
Les transitions vers le domaine du commerce en revanche sont majoritairement féminines (60 % d’entre elles).
La mobilité d’anciennes secrétaires, employées administratives d’entreprise et de la comptabilité (domaine de la gestion,
administration des entreprises) vers des emplois de vendeuses, de caissières ou d’agents immobiliers ou de syndics constitue le
flux de mobilité le plus volumineux à la sortie du chômage.
Des flux provenant des domaines des transports, logistique, tourisme (ouvriers de la manutention ou conducteurs de véhicules)
et des services à la personne et aux collectivités (assistantes maternelles, agents d’entretien, employés de maison, coiffeuses)
alimentent également fortement ces métiers de la vente.
De même, de manière plus secondaire mais cependant significative, de nombreuses personnes issues des domaines de l’hôtellerie
et de la restauration, alimentation (en particulier d’anciennes serveuses de cafés restaurants), de la santé, action sociale, culturelle
et sportive (aides-soignantes ou professionnels de l’animation socioculturelles) et du domaine de la communication et de
l’information (assistants de communication, cadres de la communication, journalistes) et des arts et spectacle (professionnels
des spectacles, de l’audiovisuel, de la réalisation de contenus multimédias) changent de métier pour trouver un emploi dans le
commerce.
Les emplois occupés par les anciens professionnels de la communication,de l’information,arts et spectacle sont toutefois davantage
des emplois d’attachés ou de cadres commerciaux que des emplois de vendeurs ou d’employés de libre-service et de caissiers, cela
à la différence des personnes issues des autres domaines professionnels cités plus haut.
13. 14_ ÉTUDES ET RECHERCHES #9
Commerce, services, gestion : de fortes mobilités réciproques
Parmi toutes les mobilités inter-domaines précédemment observées, les trois les plus importantes (en volume) ont été retenues
pour analyser de manière plus détaillée et comparative leurs déterminants observables.
Elles concernent trois domaines des services qui s’alimentent fortement entre eux. Il s’agit des flux de mobilité :
- de la gestion et administration des entreprises vers les services aux particuliers et à la collectivité ;
- du commerce vers celui des services aux particuliers et à la collectivité ;
- de la gestion et administration des entreprises au commerce.
Le cas inverse à cette dernière mobilité, c’est-à-dire les flux au départ du domaine du commerce et arrivant dans celui de la gestion
et administration des entreprises, a également été analysé, afin de comparer les caractéristiques des personnes concernées par ces
flux croisés. Dans cet objectif, une série de régressions logistiques a été réalisée, permettant de déterminer « toutes choses égales
par ailleurs » les paramètres influant sur ces mobilités, en tenant compte des caractéristiques individuelles des anciens chômeurs en
mobilité professionnelle, qu’il s’agisse de leurs caractéristiques sociodémographiques ou de celles liées à leur parcours au chômage.
Des flux importants de femmes et de jeunes vers les services aux particuliers et à la collectivité
Pour les anciens chômeurs en mobilité inter-domaines, les probabilités de quitter le domaine de la gestion et administration
des entreprises pour passer à celui des services aux particuliers et à la collectivité [versus tout autre domaine, cf. figure 2] sont
moins élevées pour les hommes (-1,6 point par rapport aux femmes), mais plus élevées pour les jeunes de moins de 25 ans
(+3,8 points) et les personnes de 50 ans et plus (+4,1 points par rapport aux 25-34 ans). Disposer d’un niveau de formation
supérieur au baccalauréat (par rapport au niveau CAP/BEP) réduit la probabilité d’une telle mobilité, ce qui semble logique dans
la mesure où le domaine d’arrivée propose peu de postes de niveau professions intermédiaires ou cadres. Cette probabilité
s’accroît avec la durée passée au chômage (+3,6 points pour les personnes inscrites depuis deux ans et plus, par rapport à celles
inscrites depuis plus d’un an mais moins de deux ans) et avec l’absence d’indemnisation (+4,6 points pour les chômeurs n’ayant
pas de droit à l’indemnisation au titre de l’assurance chômage, +4,3 points pour les bénéficiaires de l’ASS, +12,1 points pour
les personnes qui perçoivent le RSA, par rapport aux allocataires de l’ARE). Le domaine des services à la personne et à la collectivité
et en particulier les métiers d’aide à la personne étant fortement marqués par le sous-emploi (Maruani, 2004)9
et par une mobilité
sans autre alternative10
, la transition conduisant un ancien salarié du domaine de la gestion et administration des entreprises
à un emploi relevant de ce domaine apparaît comme une mobilité de deuxième choix que connaît la catégorie la plus fragile
de la population étudiée.
Figure 2
ÉCARTS DE PROBABILITÉ D’ÊTRE EN MOBILITÉ PROFESSIONNELLE VERS LES SERVICES AUX PARTICULIERS ET À LA COLLECTIVITÉ
Écarts de chaque modalité par rapport à la référence, en points de pourcentage.
Champ : demandeurs d’emploi issus du domaine de la gestion, administration des entreprises ou du commerce en reprise d’emploi à leur sortie du chômage et en mobilité
professionnelle inter-domaines. Source : Pôle Emploi, enquête sur la mobilité professionnelle des demandeurs d’emploi.
En provenance de la gestion, administration des entreprises En provenance du commerce
9. La moitié des personnes en mobilité vers le domaine des services à la personne et à la collectivité ont repris un emploi d’employé de maison, d’aide à domicile ou d’assistante maternelle.
Ces emplois d’aide à la personne sont exercés à temps partiel dans six cas sur dix contre 28 % de l’ensemble des anciens chômeurs en mobilité inter-domaines. Les niveaux de rémunération nets
mensuels de ces emplois sont très faibles, 46 % sont inférieurs à 700 euros nets mensuels et le temps partiel est subi dans 75 % des cas.
10. Les trois quarts des mobilités vers ce domaine s’effectuent en raison de l’urgence de trouver un emploi ou en raison de contraintes familiales ou de santé.
= -2,6
=
14. ÉTUDES ET RECHERCHES #9 _ 15
Ces mêmes constats peuvent également s’appliquer à la mobilité qui conduit du domaine du commerce vers celui des services aux
particuliers et à la collectivité. Logiquement, le sexe et le niveau de formation sont déterminants, dans la mesure où les flux vers
les services aux particuliers et à la collectivité sont quasi exclusivement féminins et non diplômés : -8,5 points pour les hommes ;
-6,7 points pour le Bac, -10,4 points pour le Bac+2, -11,8 points pour le Bac+3 ou plus (les modalités de référence sont les
mêmes dans tous les modèles). Seul l’âge intervient dans le sens opposé, les moins de 25 ans et les plus de 35 ans ayant moins
de probabilité de connaître cette mobilité professionnelle que les personnes âgées de 25 à 34 ans. L’ancienneté d’inscription
accroît cette probabilité (+2,8 points pour les inscrits depuis au moins deux ans), tout comme l’absence d’indemnisation
(+6,2 points pour ceux n’ayant pas droit à être indemnisés au titre de l’assurance chômage, +4,4 points pour les bénéficiaires de
l’ASS).De manière générale,les mobilités conduisant au domaine des services aux particuliers et à la collectivité sont principalement
effectuées par des personnes n’ayant pas trouvé d’autre issue pour sortir du chômage.
Du commerce à la gestion et inversement : des flux croisés de main-d’œuvre
aux caractéristiques opposées
Le domaine de la gestion et administration des entreprises reçoit la partie la plus importante de flux de reprise d’emploi par des
anciens chômeurs provenant du domaine du commerce. Symétriquement, le domaine du commerce est alimenté en grande partie
par des flux provenant de celui de la gestion et administration des entreprises.
Une analyse comparative des probabilités déterminant l’une ou l’autre de ces mobilités montre que les paramètres explicatifs sont
inversés : être un homme accroît la probabilité de connaître une mobilité de la gestion vers le commerce, être une femme accroît
la probabilité d’une mobilité dans l’autre sens. Avoir plus de 35 ans favorise cette dernière mobilité, mais défavorise la mobilité
opposée. Un niveau élevé de diplôme accroît la probabilité de passer du commerce à la gestion, il réduit la mobilité dans l’autre sens.
Figure 3
FLUX DE MOBILITÉ INTER-DOMAINES DU COMMERCE VERS LA GESTION,ADMINISTRATION DES ENTREPRISES (EN VOLUME)
Champ : demandeurs d’emploi issus du domaine du commerce en reprise d’emploi à leur sortie du chômage et en mobilité professionnelle inter-domaines.
Source : Pôle Emploi, enquête sur la mobilité professionnelle des demandeurs d’emploi (diagramme alluvial réalisé avec Rawgraphs).
Métiers de départ Métiers d'arrivéeFlux du commerce vers la gestion, administration des entreprises
1944
267
335
369
768
99
1284
1435
228
232
604
Secrétaires
Employés
aministratifs
d'entreprise
Dirigeants
d'entreprise
Cadres des services
administratifs
Secrétaires
de direction
Employés
de la comptabilité
Vendeurs
Cadres commerciaux et
technicaux commerciaux
Caissiers,
employés libre service
Attachés commerciaux
et représentants
Maîtrise des magasins
et intermédiaires
de commerce
Le secteur de la gestion est en effet assez sélectif. Le niveau de diplôme requis est relativement élevé, ce qui est moins le cas du
secteur du commerce où la part des cadres et professions intermédiaires est moins importante. Si les flux entre secrétaires et
caissiers ou vendeurs en habillement, ou encore entre agents d’accueil et caissiers s’équilibrent globalement, les flux conduisant
du métier de secrétaire à celui d’agent immobilier, du métier d’agent administratif à celui de représentant auprès des particuliers,
voire du métier de cadre commercial à celui de secrétaire ne sont en aucun cas compensés [cf. figures 3 et 4]. Par ailleurs, être en
situation de chômage de longue durée accroît la transition de la gestion vers le commerce, mais réduit la mobilité du commerce
vers la gestion [cf. figure 5].
15. 16_ ÉTUDES ET RECHERCHES #9
Figure 4
FLUX DE MOBILITÉ INTER-DOMAINES DE LA GESTION,ADMINISTRATION DES ENTREPRISES VERS LE COMMERCE (EN VOLUME)
Champ : demandeurs d’emploi issus du domaine de la gestion, administration des entreprises en reprise d’emploi à leur sortie du chômage et en mobilité professionnelle inter-domaines.
Source : Pôle Emploi, enquête sur la mobilité professionnelle des demandeurs d’emploi (diagramme alluvial réalisé avec Rawgraphs).
Écarts de chaque modalité par rapport à la référence, en point de pourcentage.
Champ : demandeurs d’emploi en reprise d’emploi à leur sortie du chômage et en mobilité professionnelle inter-domaines.
Source : Pôle Emploi, enquête sur la mobilité professionnelle des demandeurs d’emploi.
Figure 5
COMPARAISON DES ÉCARTS DE PROBABILITÉ DE CONNAÎTRE UNE MOBILITÉ PROFESSIONNELLE CONDUISANT DU DOMAINE
DU COMMERCE À CELUI DE LA GESTION ET ADMINISTRATION DES ENTREPRISES ET INVERSEMENT, À LA SORTIE DU CHÔMAGE
Secrétaires
Employés administratifs
d'entreprise
Dirigeants d'entreprise
Cadres des services administratifs
Secrétaires de direction
Employés de la comptabilité
Techniciens des services admin.,
comptables et financiers
Vendeurs
Cadres commerciaux
et technicaux
commerciaux
Attachés commerciaux
et représentants
Caissiers, employés
libre service
Maîtrise des magasins
et intermédiaires
de commerce
1194
1273
2314
771
99
1683
175
2292
256
452
784
8
Métiers de départ Métiers d'arrivéeFlux de la gestion, administration des entreprises vers le commerce
Gestion Commerce Commerce Gestion
-6,0 -4,0 -2,0 ref +2,0 +4,0 +6,0 +8,0 +10,0
+0,9
+5,0
+0,4
+3,5
+2,6
+7,4
+1,3
+1,1
+2,8
+1,1
-2,4
-2,1
-3,7
-0,4
-1,3
-2,4
ref
ref
NS
ref
NS
ref
ref
ref
ref
-3,0 -2,0 ref +1,0-1,0 +3,0+2,0 +6,0+5,0+4,0
ref
ref
ref
ref
ref
ref
NS
NS
ref
+2,4
+0,3
+1,1
+0,4
+5,2
+2,7
+1,0
+2,4
+1,5
+3,7
-1,6
-2,0
-1,0
-0,9
-1,2
-1,7
16. ÉTUDES ET RECHERCHES #9 _ 17
Un tiers de personnes changent de métier
tout en restant dans le même domaine professionnel
Dans trois cas sur dix, le changement de métier s’effectue au sein du même domaine professionnel11
[cf. figure 6]. Ceci ne signifie
pas nécessairement que cette mobilité est « petite » ou « insignifiante ». En effet, les familles d’activité professionnelle sont
construites en respectant la logique des PCS [cf. encadré 2] et elles comprennent des métiers appartenant à divers niveaux de
qualification.Ainsi, le changement de métier peut aussi correspondre à un changement de qualification.
Pour la quasi-totalité des domaines, des flux de mobilité importants s’observent à l’intérieur du domaine même [cf. figure 7].
Il importe, alors, de s’intéresser à cette mobilité de manière plus fine, à savoir à la mobilité entre familles professionnelles détaillées.
Figure 6
MOBILITÉ PROFESSIONNELLE APRÈS LE CHÔMAGE, SELON LE DOMAINE PROFESSIONNEL
Source : Pôle Emploi, enquête sur la mobilité professionnelle des demandeurs d’emploi.
Chaque flux représente un volume d’au moins 1 000 demandeurs d’emploi.
Champ : demandeurs d’emploi en reprise d’emploi à leur sortie du chômage et en mobilité professionnelle inter-domaines et intra-domaine.
Source : Pôle Emploi, enquête sur la mobilité professionnelle des demandeurs d’emploi (diagramme alluvial réalisé avec Rawgraphs).
Figure 7
PRINCIPAUX FLUX DE MOBILITÉ INTRA- ET INTER-DOMAINES À LA SORTIE DU CHÔMAGE (EN VOLUME)
Métiers de départ Métiers d'arrivéePrincipaux flux de mobilité intra- et inter-domaines
Agriculture, marine , pêche
Comm., information, art et spectacle
Enseignement, formation
Industrie de process
Santé, action sociale,
culturelle et sportive
Maintenance
Mécanique, travail des métaux
Hôtellerie, restauration, alimentation
Bâtiment, travaux publics
Services aux particuliers
et à la collectivité
Transports,
logistique et tourisme
Commerce
Gestion,
administration des entreprises
Agriculture, marine , pêche
Comm., information, art et spectacle
Banque et assurances
Enseignement, formation
Industrie de process
Santé, action sociale,
culturelle et sportive
Maintenance
Mécanique, travail des métaux
Hôtellerie, restauration, alimentation
Bâtiment, travaux publics
Services aux particuliers
et à la collectivité
Transports,
logistique et tourisme
Commerce
Gestion, administration des entreprises
Admin. publiq., prof. jurid., armée, police
30,8%
69,2%
même domaine professionnel
autre domaine professionnel
11. Il convient de noter que cette distinction entre mobilités intra-domaines et inter-domaines est très dépendante de la nomenclature retenue.
17. 18_ ÉTUDES ET RECHERCHES #9
Des flux importants, surtout pour les métiers du tertiaire
La part de la mobilité intra-domaine est bien plus élevée dans certains domaines [cf. tableau 4] : 59 % dans l’artisanat, 52 % dans
les services aux particuliers et aux collectivités, 37 % dans les domaines de l’enseignement, formation et de la santé, action sociale,
culturelle et sportive et 33 % dans l’agriculture, marine, pêche et le commerce.
Dans d’autres domaines (notamment des métiers industriels), elle est au contraire très faible : 7 % dans le domaine des ingénieurs
et cadres de l’industrie, respectivement 12 % et 13 % dans les domaines de l’électricité, électronique et des matériaux souples,
bois, industries graphiques et 14 % dans celui de la maintenance.
Si l’on s’intéresse aux flux de mobilités « internes », les plus volumineux concernent, comme pour la mobilité inter-domaines,
les domaines du commerce, des services aux particuliers et à la collectivité, de la gestion et administration des entreprises et des
transports, logistique et tourisme.
La cartographie des mobilités à un niveau plus fin prend une forme plus précise.Trois grandes catégories de familles professionnelles
se distinguent :
a) les « anciennes » familles que l’on quitte, c’est-à-dire celles pour lesquelles les flux de départ sont bien plus importants que les
flux d’arrivée ;
b)les « nouvelles » familles que l’on retrouve, à savoir celles pour lesquelles les flux d’arrivée sont bien plus importants que les
flux de départ ;
c)les familles qui opèrent une relation d’échange entre elles, à deux ou parfois à trois, étant réciproquement destinataires et
fournisseuses de main-d’œuvre.
Tableau 4
MOBILITÉS INTRA- ET INTER-DOMAINES
Champ : demandeurs d’emploi en reprise d’emploi à leur sortie du chômage et en mobilité professionnelle.
Source : Pôle Emploi, enquête sur la mobilité professionnelle des demandeurs d’emploi.
Domaine professionnel
Mobilité
intra-domaine
(en %)
Mobilité
inter-domaines
(en %)
Effectifs en mobilité
professionnelle
par domaine de départ
Artisanat 59 41 6 614
Services aux particuliers et aux collectivités 52 48 20 222
Santé, action sociale, culturelle et sportive 37 63 1 502
Enseignement, formation 37 63 11 622
Commerce 33 67 8 347
Agriculture, marine, pêche 33 67 2 347
Transports, logistique et tourisme 30 70 9 577
Hôtellerie, restauration, alimentation 28 72 1 525
Bâtiment, travaux publics 26 74 26 338
Admin. publique, prof. juridiques, armée et police 25 75 511
Gestion, administration des entreprises 22 78 34 495
Mécanique, travail des métaux 22 78 3 159
Communication, information, art et spectacle 21 79 1 445
Informatique et télécommunications 21 79 2 279
Industries de process 18 82 3 036
Banque et assurances 17 83 40 866
Études et recherche 16 84 12 163
Maintenance 14 86 33 504
Matériaux souples, bois, industries graphiques 13 87 7 613
Électricité, électronique 12 88 11 735
Ingénieurs et cadres de l’industrie 7 93 2 794
Ensemble 30 70 241 693
18. ÉTUDES ET RECHERCHES #9 _ 19
Mobilités horizontales et verticales
Dans le commerce, flux croisés (vendeuses / caissières) pour les femmes et déclassement pour les cadres
Dans le domaine du commerce, deux familles, les vendeurs en habillement et accessoires, ainsi que les attachés commerciaux,
alimentent celle des télévendeurs, famille qui connaît peu de mobilité professionnelle intra-domaine : les anciens salariés de
cette famille qui ont connu le chômage, majoritairement jeunes et de sexe féminin, vont plutôt évoluer dans d’autres domaines
professionnels lors de leur reprise d’emploi. Dans le jeu des mobilités professionnelles post-chômage, la famille des télévendeurs
apparaît davantage comme une famille d’« arrivée », alimentée par des flux inter-domaines, que comme une famille de « départ ».
Le domaine du commerce se caractérise également par un cas de déclassement de cadres : la mobilité intra-domaine des cadres de
magasins les conduit vers des emplois de vendeurs en habillement et accessoires. Cela s’explique par le fait que, dans ce secteur, les
niveaux de qualification les plus élevés ne sont pas toujours fonction du diplôme, ce qui les rend fragiles en cas de perte d’emploi
(Lainé, 2010). Par ailleurs, les vendeurs en habillement et accessoires eux-mêmes évoluent vers le métier connexe de la vente en
produits alimentaires ou alors vers des postes de caissiers. Le mouvement contraire qui implique que des caissiers deviennent
vendeurs en habillement et accessoires est également observé. Ces mobilités croisées concernent des femmes dont les plus jeunes
vont passer de vendeuses à caissières et les plus âgées vont connaître la mobilité inverse.
Une longue période hors emploi favorise la mobilité assistante maternelle ou agente d’entretien / employée
de maison ou aide à domicile
Dans le domaine des services aux particuliers et aux collectivités, les permutations s’effectuent « naturellement » entre les
métiers connexes d’employés de maison et de personnels de ménage, d’un côté, et d'aides à domicile et d'aides ménagères, de
l’autre, mais également entre employées de maison et personnels de ménage et assistantes maternelles. Dans le premier cas
(les anciennes employées de maison devenant assistantes maternelles), il s’agit de femmes ayant connu le chômage suite à un
licenciement, tandis que dans le cas de la mobilité inverse (assistantes maternelles qui deviennent employées de maison), il s’agit
de femmes inscrites à Pôle Emploi dans le cadre d’un retour sur le marché du travail. Si la famille des coiffeurs et esthéticiens ne
reçoit personne en mobilité intra-domaine, elle alimente celles des assistantes maternelles et des employés de maison. Mais, c’est
surtout parmi les anciens agents d’entretien des locaux où l’on trouve des femmes âgées de plus de 35 ans qui, lors de leur reprise
d’emploi, deviendront employées de maison ou aides à domicile, les premières ayant globalement connu une période de chômage
plus longue que les secondes.
Déclassement des secrétaires de direction,permutation entre secrétaires bureautiques et agents administratifs
Dans le domaine de la gestion et administration des entreprises, deux phénomènes majeurs sont repérables en termes de mobilité
intra-domaine : d’une part, le déclassement d’anciennes secrétaires de direction qui pour la plupart, lors de leur retour à l’emploi,
occupent un poste de secrétaire bureautique (ou, plus rarement, d’agent d’accueil et d’information) ; d’autre part, des flux croisés
entre secrétaires bureautiques et agents administratifs où dans un sens (secrétaires bureautiques vers agents administratifs) les
personnes concernées sont relativement moins âgées et plus diplômées que dans le sens inverse.
Flux vers les métiers d’ouvrier non qualifiés de l’emballage et de la manutention
Enfin, dans le domaine des transports, de la logistique et du tourisme, la mobilité interne au domaine après un passage par le
chômage se traduit le plus souvent par un déclassement : les anciens conducteurs-livreurs sur courte distance et, surtout, les
ouvriers qualifiés du magasinage et de la manutention trouvent un emploi en tant qu’ouvriers non qualifiés de l’emballage et
manutentionnaires. À noter que cette dernière famille concentre à elle seule pratiquement la moitié des flux d’arrivée en mobilité
vers ce domaine, toutes formes de mobilité confondues : les ouvriers non qualifiés de l’emballage et de la manutention constituent
la destination principale des demandeurs d’emploi issus des 18 autres familles du domaine, ainsi que de demandeurs d’emploi issus
de métiers tertiaires et industriels, souvent peu qualifiés.
19. 20_ ÉTUDES ET RECHERCHES #9
L’expérience professionnelle et le secteur d’activité sont déterminants
pour la mobilité intra-domaine
Dans une précédente étude (Éclairages et Synthèses, n°2, 2014), l’analyse des caractéristiques des personnes en mobilité inter-
domaines, mobilité qui correspond davantage à un besoin urgent de trouver du travail, mettait en évidence le fait qu’elle concerne
plutôt les jeunes, qui, moins expérimentés et/ou moins « installés » dans le domaine professionnel qu’ils recherchent sont
sensiblement plus soumis à ces transitions après avoir connu une période de chômage. Elle concerne aussi davantage les hommes
mais aussi les personnes les plus éloignées de l’emploi, les bénéficiaires du Revenu de solidarité active (RSA), de l’Allocation
de solidarité spécifique (ASS)12
ou encore non indemnisés, et les moins qualifiés. Les métiers d’exécution de l’industrie sont
particulièrement concernés. Pour des raisons liées à la dynamique des recrutements, les domaines industriels vont se défaire d’une
partie de leurs salariés qui, à leur sortie du chômage, trouveront des emplois dans des domaines totalement différents. À l’inverse
les personnes, souvent peu qualifiées, positionnées sur un métier des services à la personne apparaissent peu mobiles. Et quand
elles déclarent avoir changé de métier celles-ci connaissent plutôt une mobilité au sein de ce même domaine professionnel.
L’étude de la mobilité intra-domaine permet de mettre en évidence d’autres profils concernés par ce qui est vécu comme un
changement de métier à la sortie du chômage, profils à la fois liés au passé professionnel des individus dans un domaine et à leurs
caractéristiques individuelles. Résumée ici par une analyse statistique de probabilité « toutes choses égales par ailleurs » (modèle
logit) d’être en mobilité intra-domaine, elle montre qu’un changement de métier pour les plus âgés, les femmes, les plus diplômés,
les bénéficiaires de l’Allocation d’aide au retour à l’emploi (ARE), les individus positionnés sur des métiers de l’artisanat ou des
services à la personne correspond moins à une mobilité inter-domaines (ibid., 2014) qu’à une mobilité intra-domaine [cf. figure 8]13
.
Ainsi, les femmes qui déclarent avoir changé de métier changent moins de domaine professionnel que les hommes. Les individus
de 35 ans ou plus, ayant très probablement une certaine expérience professionnelle dans leur domaine d’origine sont également
moins soumis à des transitions inter-domaines.
En cas d’un changement d’activité professionnelle après le chômage, un haut niveau de diplôme (Bac+3 ou plus) favorise plutôt
une mobilité intra-domaine en comparaison au CAP/BEP, diplôme par définition professionnalisant dans un domaine d’activité
précis. De même avoir un diplôme équivalent au baccalauréat ou à deux ans d’études après le baccalauréat (le niveau Bac+2
correspondant le plus souvent à des diplômes également professionnalisant dans un domaine particulier comme le DUT ou le BTS)
diminue cette probabilité de rester dans le même domaine professionnel.Ainsi, il semble qu’à la sortie du chômage, connaître une
mobilité interne au domaine professionnel semble favorisé très probablement par l’expérience pour les plus âgés ainsi que par des
connaissances et une technicité sanctionnées par un haut niveau de diplôme.
Par ailleurs les conditions d’entrée et de parcours au chômage montrent des disparités quant à la nature de la mobilité observée.
Avoir connu le chômage suite à une démission ou à la fin d’un contrat précaire augmente la probabilité de rester dans le domaine
professionnel, comparativement à une inscription au chômage pour cause de licenciement. Enfin, avoir travaillé pendant le mois
précédant la sortie du chômage ne facilite pas la mobilité intra-domaine (d’où l’hypothèse que cette activité réduite était sans
rapport avec l’emploi exercé avant le chômage) et les chômeurs non indemnisables, tout comme ceux qui étaient indemnisables
au titre de l’ASS ou bénéficiaient du RSA, ont nettement moins de chances de trouver un emploi qui leur permette de rester dans
leur ancien domaine professionnel (-2,1, -6,2 et -6,9 points respectivement).
L’analyse en termes de domaines professionnels fait apparaître la disparité des situations et traduit certaines difficultés à rester
dans son domaine professionnel d’origine.
Comparativement au commerce (domaine de référence), seules les personnes issues de l’artisanat ou des services aux particuliers
et aux collectivités ont une probabilité plus importante de changer de métier tout en restant au sein du même domaine
(+21,5 et +16,9 points respectivement). Ainsi, pour les personnes provenant des domaines des études et recherche, de la banque
et des assurances, de la communication, information, arts et spectacle et, surtout, des ingénieurs et cadres de l’industrie, domaines
où les marchés internes (ou professionnels, dans le cas de la communication, information, arts et spectacle) sont prédominants,
un changement de métier après avoir connu le chômage correspond le plus souvent à un changement de domaine professionnel.
12. Cette allocation est versée sous certaines conditions en cas d’épuisement des droits à l’Allocation d’aide au retour à l’emploi (ARE) ou à la Rémunération de fin de formation (RFF).
13. Les deux modèles ne sont pas construits strictement avec les mêmes variables notamment concernant le parcours au chômage. En conséquence les rapprochements des résultats se limiteront
aux tendances invariantes selon que l’on utilise telle ou telle information sur le parcours.
20. ÉTUDES ET RECHERCHES #9 _ 21
Figure 8
ÉCARTS DE PROBABILITÉ DE CONNAÎTRE UNE MOBILITÉ INTRA-DOMAINE À LA SORTIE DU CHÔMAGE
Écarts de chaque modalité par rapport à la référence, en point de pourcentage.
Les domaines professionnels sont ceux « de départ » : ils correspondent aux métiers exercés avant l’inscription au chômage.
Champ : demandeurs d’emploi en reprise d’emploi et en mobilité professionnelle à leur sortie du chômage. Seuils de significativité : *** = significatif à 1 % ; ** = significatif à 5 %.
Source : Pôle Emploi, enquête sur la mobilité professionnelle des demandeurs d’emploi.
On constate ainsi que, au-delà des caractéristiques sociodémographiques, les dispositions et l’expérience professionnelle de la
personne, mais également les spécificités du secteur d’activité – notamment en termes de dynamique et de stabilité de l’emploi,
de risque de chômage, de type de contrats de travail pratiqués, de possibilités de déroulement de carrière – sont déterminantes
pour le type de mobilité professionnelle : mobilité inter-domaines ou mobilité intra-domaine, mobilité « de fait » ou mobilité
« raisonnée ».
Hommes
Femmes
Moins de 25 ans
De 25 à 34 ans
De 35 à 49 ans
50 ans ou plus
CAP / BEP
BAC
BAC +2
BAC +3 ou plus
Agriculture, marine, pêche
Bâtiment, travaux publics
Electricité, électronique
Mécanique, travail des métaux
Industries de process
Matériaux souples, bois, industries graphiques
Maintenance
Ingénieurs et cadres de l’industrie
Transports, logistique et tourisme
Artisanat
Gestion, administration des entreprises
Informatique et télécommunications
Etudes et recherche
Admin. publique, prof. juridiques, armée et police
Banque et assurances
Commerce
Hôtellerie, restauration, alimentation
Services aux particuliers et aux collectivités
Communication, information, art et spectacle
Santé, action sociale, culturelle et sportive
Enseignement, formation
Licenciement
Démission / fin de contrat
Reprise d’activité (salariée)
Autres motifs
Moins de 12 mois
De 12 à moins de 24 mois
24 mois ou plus
AR = 78h le mois précédent la sortie
AR = 79h le mois précédent la sortie
Pas d’AR le mois précédent la sortie
Non indemnisable
ARE
ASS
RMI / RSA
sans formation / collège / enseignement secondaire
***
-2,4
***
-7,2
***
-3,0
***
-3,5
***
-5,6
***
-21,1
***
-9,3
***
-14,8
***
-21,1
***
-15,1
**
-1,0
***
-22,7
***
-12,0
***
-12,5
***
-16,6
***
-9,4
***
-18,7
***
-4,5
***
-14,1
***
-3,4
***
-2,2
***
-2,5
***
-1,7
***
-2,1
***
-6,2
***
-6,9
ref
ref
ref
NS
ref
ref
ref
ref
ref
NS
+6,4***
+2,8***
+4,7***
+7,7***
+21,5***
+16,9***
+3,5***
+0,8***
+4,2***
+2,0***
-10,0 +10,0ref +20,0 +30,0-20,0-30,0
21. 22_ ÉTUDES ET RECHERCHES #9
EN SAVOIR PLUS
Aboubadra S.,Argouarc’h J., Bessière S., Jolly C., Lainé F. (2015), « Les métiers en 2022 », France Stratégie - DARES,
Rapport du groupe PMQ.
Argouarc’h J., Calavrezo O. (2013), « La répartition des hommes et des femmes par métiers.
Une baisse de la ségrégation depuis 30 ans », Dares Analyses, n°79.
Ast D. (2015), « En 30 ans forte progression de l’emploi dans les métiers qualifiés et dans certains métiers peu qualifiés de services »,
Dares Analyses, n°28.
Chardon O., Estrade M.-A. (2007), « Les métiers en 2015 », coll. Rapports et documents, La Documentation française.
Lainé F. (2010), « La mobilité professionnelle : facteurs structurels et spécificités de l’Île-de-France », Économie et Statistique,
n° 431-432, p. 37-56.
Maruani M. (2004), « Activité, précarité, chômage : toujours plus ? », Revue de l’OFCE, n° 90, p. 95-115.
Matus M., Prokovas N. (2014), « Du chômage à l’emploi : une mobilité professionnelle importante et complexe »,
Éclairages et Synthèses, n°2.
22. Directeur de la publication
Jean BASSÈRES
Directeur de la rédaction
Stéphane DUCATEZ
Réalisation
Direction des Statistiques, des Études et de l’Évaluation
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