1. Lettre d’opinion
Définition. C’est une lettre dans laquelle un lecteur dit ce qu’il pense sur un sujet
susceptible d’intéresser l’ensemble des lecteurs d’un journal.
La structure de la lettre. Une lettre d’opinion est formée de trois parties :
Une introduction dans laquelle le fait qui amène le lecteur à s’exprimer est
clairement exposé, et qui contient aussi l’opinion de l’auteur sur ce fait.
Un développement qui présente trois ou quatre arguments qui visent à prouver le
bien-fondé de l’opinion exprimée .
Une conclusion dans laquelle l’auteur rappelle son opinion et énonce une question,
une suggestion ou un défi.
Présence du destinataire dans le texte. Le destinataire d’une lettre d’opinion est
habituellement le lecteur du journal et, même dans le cas où elle est adressée à une
personne en particulier, elle s’adresse aussi au lecteur puisqu’on l’a publiée pour
qu’elle soit lue.
Le signataire. Le lecteur trouvera toujours le nom du signataire au bas de sa lettre
d’opinion, ce qui prouve que ce dernier est prêt à assumer ce qu’il avance.
Habituellement, on donne le nom de la ville d’où provient la lettre, alors que
l’adresse du signataire est confidentielle. En plus, il se peut que le signataire ajoute à
son nom un titre universitaire ou autre,pour donner plus de crédibilité à son
opinion.
Le titre de la lettre. On recommande souvent de donner à une lettre d’opinion un
titre à valeur incitative pour que le lecteur, en le lisant, soit tenté de lire tout le texte.
Cependant, le titre peut avoir une valeur informative (information sur le fait dont il
sera question) ou de rappel ( d’un fait antérieur ou semblable).
Le point de vue. L’auteur d’une lettre d’opinion est soit favorable (pour), soit
défavorable (contre) au sujet qu’il traite; il n’est jamais neutre ou indifférent. Il peut
cependant être partagé et considérer les différents avantages ou les différents écueils
d’une situation.
Les différents tons L’intérêt d’une lettre d’opinion provient en grande partie du ton
adopté par son auteur : ironique, critique, poli, méprisant, moralisateur,
chaleureux,, humoristique, enthousiaste, sarcastique, indigné…
L’opinion : c’est un jugement que l’on porte.
L’affirmation : c’est le fait de soutenir qu’une chose est vraie.
L’argument : c’est une preuve qui sert à affirmer ou à nier un fait.
Les sortes d’arguments. On peut en signaler cinq catégories :
a) Les faits. On ne peut les contester puisqu’ils ont eu lieu. Exemple: Les accidents
de la route causent dix morts chaque jour, au Canada
b) Les statistiques et les données. Ce sont des chiffres publiés par différents
organismes. Ils apportent du sérieux à une argumentation mais il faut les manipuler
avec précaution parce qu’on peut faire dire ce qu’on veut à des chiffres. Exemple :
Le MEQ affirme que 50% des élèves ont échoué à l’examen d’histoire du Canada.
c) Les exemples. Exemple: Les cyclistes ne respectent pas la signalisation. Par
exemple, on les voit rarement s’arrêter lorsqu’il y a un stop.
d) Les arguments d’autorité. Ce sont les opinions émises par des personnes
compétentes et reconnues comme des autorités dans un domaine donné. Exemple:
M. Dufour, le président des hommes d’affaires du Québec, affirme qu’il appartient
aux écoles de mieux préparer les jeunes
e) Les énoncés généreux. Ce sont des proverbes, des adages ou des sentences
généralement admis. . Exemple: Dis -moi qui tu fréquentes, je te dirai que tu es.
2. L’ordre des arguments. Dans un texte, il appartient à l’auteur de présenter les
arguments de façon qu’ils soient le plus convaincants et efficaces possible.
La force des arguments. Il va de soi que ces types d’arguments n’ont pas tous la
même force. Cela dépend du contexte dans lequel ils sont utilisés. Cependant, on
admet habituellement qu’un fait est fort parce qu’on ne peut le nier, et qu’un
énoncé général est plutôt faible parce qu’il convainc difficilement.
Les marqueurs de relation ou connecteurs logiques. Les marqueurs de relation
sont, en général, des conjonctions, des adverbes et des locutions qui servent à établir
des relations logiques entre deux idées, comme à faire les liens entre les différentes
parties du discours.
La relation logique introduite peut être… de cause : parce que, à cause de, car, en
effet, attendu que
24. Les marqueurs de relation La relation logique introduite peut être… de
conséquences : de façon que, de sorte que, si bien que, tellement que…
25. Les marqueurs de relation La relation logique introduite peut être… de
comparaison : comme, ainsi que, de même que, autant que, plus que, moins que,
aussi…
26. Les marqueurs de relation La relation logique introduite peut être…
d’exemple : ainsi, par exemple…
27. Les marqueurs de relation La relation logique introduite peut être… de
temps : quand, lorsque, dès que, aussitôt que, après que…
28. Les marqueurs de relation La relation logique introduite peut être… de
supposition : si, en admettant que, en supposant que…
29. Les marqueurs de relation La relation logique introduite peut être… de
restriction : néanmoins, toutefois, cependant, pourtant…
30. Les marqueurs de relation La relation logique introduite peut être…
d’opposition : mais, car, or, malgré …
31. Les marqueurs de relation La relation logique introduite peut être…
d’addition : et, en plus, en outre, de plus, par ailleurs, d’abord, d’une par,… d’autre
part …
32. Les marqueurs de relation La relation logique introduite peut être… d’étapes
(dans le discours) : premièrement, deuxièmement, d’abord, ensuite…
33. Les marqueurs de relation La relation logique introduite peut être… de
conclusion : bref, enfin, pour conclure, en conclusion, en somme, donc, finalement
…
34. Les marqueurs de relation Rappelons qu’ un même marqueur de relation
peut exprimer différentes relations logiques: opposition, restriction, etc.