Présentation introductive faite le 27 avril 2017 par Hervé Monier à l'occasion du Meet-up organisé au LivePoint par Violaine Champetier (les 2 autres speakers de la soirée étant Béatrice Judel et Alban Jarry).
Quand les réseaux sociaux réinventent la communication d'entreprise
1.
2. Désintermédiation,
facteur
d’infobésité
Fin de l’opacité et
obligation de
transparence
Démocratisation de la
parole et fin de
l’oligarchie médiatique
Le web 2.0
a transformé
la communication
…
Instantanéité et
connexion
permanente
User generated
content et aspiration
collaborative
Du pouvoir
de l’expert à la
reconnaissance
des pairs
Source : Managers, parlez numérique… par Olivier Cimelière (@olivcim)Via @HerveMonier
3. La transformation de
la communication…
ce sont les communicant(e)s
qui en parlent le mieux
Via @HerveMonier
4. On ne peut plus partir du
principe qu’une communication
destinée aux collaborateurs de
l’entreprise restera cantonnée
au seul champ interne. On
doit considérer qu’elle
« fuitera » tôt ou tard sur les
réseaux sociaux. A nous de
nous organiser pour que, a
minima, cela ne nous mette
pas en difficulté. L’idéal étant
de transformer cette nouvelle
donne en opportunité…
@Pierre_Auberger
Via @HerveMonier
5. Puisqu’il n’est plus possible
de garder le contrôle de
l’information, il nous faut
privilégier le dialogue. La
communication ne peut plus
consister à diffuser des
messages de manière «top-
down», sans se soucier de la
réaction des publics, surtout à
l’heure du numérique où
chaque internaute dispose du
pouvoir d’interpeller
directement les marques.
@annegab2A
Via @HerveMonier
6. On est passé d’une gestion de
« moments » à une gestion de
flux, où la conversation
remplace progressivement le
discours. Comme cette
conversation est entretenue
avec de nombreux
interlocuteurs, nous devons
multiplier le nombre de porte-
parole. Ça signifie davantage
de délégation et davantage de
responsabilisation à tous les
étages…
@benoitcornu
Via @HerveMonier
7. Pour moi, le digital n’est pas
tant une expertise qu’un état
d’esprit qui impose un
fonctionnement horizontal.
C’est une façon de travailler,
nouvelle certes, qui exige
écoute, partage, agilité,
réactivité… Ces changements
culturels ne se font pas en un
jour. Il faut prendre le temps et
c’est une mission essentielle de
la communication au service de
toute l’entreprise
@BeaMandine
Via @HerveMonier
8. La communication est de plus
en plus impactée par
l’immédiateté de l’information,
principalement du fait des
médias sociaux et des chaînes
d'information. Cela réduit le
temps de l’analyse et de
l’expertise, au profit de la
réactivité et de l’obligation de
prendre position rapidement.
[…] Nous travaillons de plus
en plus en mode crise, quasi
quotidiennement
Frédéric FOUGERAT
@fredfougerat
Via @HerveMonier
9. Le principal bouleversement est
d’ordre managérial et structurel :
comment répondre à ces enjeux
dans un monde complexe,
souvent dicté par l’immédiateté,
avec des budgets resserrés et
des équipes restreintes ? […]
Nous sommes devenus des
transformistes… Il nous faut
savoir changer rapidement de
costumes et incarner de
nombreux rôles avec agilité.
Marie COUDIE
@mcoudie
Via @HerveMonier
12. La com’ réinventée par les
réseaux sociaux…
Exemple de feuille de route du
communicant « transformiste »
Via @HerveMonier
13. Etre sincère, authentique, transparent
…en acceptant le lâcher-prise
Veiller à la cohérence
des messages sortants
Etre agile, réactif, à l’écoute
Poser et prouver le brand purpose
(Ex : #VenezVérifier de Fleury Michon)
Ex : communautés d’utilisateurs
de marque (Center Parc, Disney),
collaborations influenceurs, etc
Accompagner et non «fliquer»
les influenceurs / contributeurs
Chartes graphiques et
sémantiques, chartes de style…
Veille efficace (ex : Nutella),
Relation client 2.0 (ex : SG et vous)
Susciter les conversations,
générer le earned-media
Via @HerveMonier
Attitudes
néo-communicantes
des marques
Bonnes pratiques 2.0
des marques
14. Mobiliser, former et accompagner
les ambassadeurs internes
Arbitrer les moyens / les orgas
Promouvoir le travail
collaboratif et transversal
Avoir des dirigeants qui
montrent l’exemple…
Ex : « acculturation » digitale Elior ou
Generali / salariés-ambassadeurs PVCI
Nécessité d’unifier les marques
commerciales, instit. et employeur
Ex : nouvelles orgas Orange,
Société Générale ou Bouygues
Collaborations internes, corporate
hacking…
Dircom connectés, incarnation de
la marque par #CEOquiTwittent…
Casser les silos de l’entreprise
Via @HerveMonier
Attitudes
néo-communicantes
des marques
Bonnes pratiques 2.0
des marques
Notes de l'éditeur
1 – Les réseaux sociaux font voler en éclat la dimension oligarchique des médias. L’expression publique se démocratise. La prise de parole devient on ne peut plus simple. La communication ne s’exerce plus du haut vers le bas mais aussi en sens inverse
2 – Ere du « breaking news » et de l’info en continu. Les réseaux sociaux ont achevé de compacter l’espace temps. Ex : arrestation de Dominique Strauss-Kahn
3 – WikiLeaks, les Twittos compulsifs de la politique, les lanceurs d’alerte…
4 – Tsunami communicationnel jamais atteint dans l’histoire de l’humanité. « La technologie est en train de déplacer le pouvoir loin des rédacteurs, des éditeurs, l’estabishment et l’élité médiatique. Ce sont désormais les gens qui sont en train de prendre le pouvoir » Rupert Murdoch >> désintermédiation caractéristique du web collaboratif et social. La multiplication des terminaux dope l’inflation des contenus. Enjeux : émerger de ce fatras communicationnel
5 – Emergence d’ateliers et d’initiatives collaboratives : Wikipedia, lancé par une association caritative américaine en 2001. Logique collaborative a investi les services : prêts / échanges d’outils ; la banque : crowdfunding ; les actions solidaires… Mais les entreprises, institutions, dirigeants échappent de moins en moins à cette logique collaborative : aspiration collective incontournable des publics.
6 – Remise en cause de l’autorité par des forums ou les « pairs » : forum de patients, cheminots renseignant directement les usagers…
- Les réseaux sociaux deviennent les premières sources d’information : 63% des Américains s’informent directement via Facebook et Twitter.
Porosité croissante de l’interne et de l’externe : illusoire de garder une information cachée ou restreinte
De même, porosité croissante des discours de l’entreprise et des périmètres des marques corporate, commerciale et employeur : l’internaute-socionaute put être à la fois client, partie prenante et candidat.
Exemple : changement du logo de Gap il y a quelques années ; retrait des affiches dégradantes de Dior suite à la mobilisation des réseaux sociaux (même la communication et le marketing peuvent être le point de départ d’une crise)
Interpellation des marques : brand-jacking, activisme 2.0 des associations (fin de la lutte du pot de terre contre le pot de fer)…
« Un de nos enjeux est de maîtriser le timing quand ce c’est de plus en plus souvent le marché ou l’opinion qui décident du rythme »
Nécessité de mettre en place des fonctionnements collaboratifs et horizontaux pour accompagner les porte-parole, quand c’est possible
Les communicants, non pas pilotes mais accompagnateurs de la transformation numérique de l’entreprise : « Communicants parfois précurseurs, toujours faclitateurs, mais ils en redeviennent vite des acteurs comme les autres »
Temps compacté qui oblige à mettre en place une veille et des dispositifs pour être capables de réagir au plus vite : social rooms, social walls, etc
Obligation de prendre position rapidement, sans parfois disposer de l’ensemble des éléments pour communiquer
« Au lieu d’être des créatifs, nous devenons des réactifs »
Nécessité d’autant plus grande de se forger des communautés d’influenceurs
Communicants vigies, pilotes, chefs d’orchestre… dans des domaines de plus en plus variés et étendues. La dimension stratégique des postes s’est nettement renforcée
Etude « Nouveaux enjeux des directeurs de la communication », sur la base d’entretiens qualitatifs :
« Déficit de reconnaissance », « perte des repères » liée au nouveau paradigme digital, « difficultés à adapter les organisations et à intégrer les bonnes compétences », « manque de moyen » et de temps pour adresser toutes les problématiques et toutes les facettes de la fonction…
Difficulté à sortir du rôle de « courroies de transmission » ou de « faiseurs » pour devenir producteurs de sens ou mettre en œuvre une stratégie
Digital perçu de manière ambivalente comme « source d’opportunités nouvelles » et sujet de crainte
L’impression d’être « les mains dans le cambouis et la tête dans les étoiles »
Difficulté à articuler les contraintes du quotidien avec la hauteur de vue, le « lâcher-prise » et le positionnement stratégique que requièrent leurs nouvelles missions