2024 03 27 JTC actualités C Perrot (idele).pdfidelewebmestre
Quelque que soit les secteurs de production, les pyramides des âges des agriculteurs français (chefs et coexploitants) présentent presque toujours un double déséquilibre : i) en faveur des classes d’âges à partir de 50-55 ans, ii) en défaveur des femmes, surtout de moins de 40 ans. Si le secteur caprin est une exception à cette règle, c’est principalement grâce aux producteurs qui transforment du lait à la ferme. Cette sous population présente le même équilibre, en classe d’âge et en sex ratio, que la population active française en emplois tous secteurs économiques confondus. C’est légèrement moins vrai pour les classes d’âge les plus jeunes (moins de 30 ans) : le métier d’éleveur.se est un métier d’indépendant alors que les jeunes actifs français sont salariés. Cet équilibre parfait du secteur caprin fermier s’explique par une forte attractivité. 40% des éleveur.se.s présents en 2020 s’étaient installés depuis 2010 ! Deux fois plus que dans les autres secteurs de l’élevage. Bien que pour l’instant stable (taux de remplacement des départs, entrées/sorties, proche de 100%), la sous population des éleveurs qui livrent du lait de chèvre est plus fragile. Compte tenu d’un très faible taux de renouvellement (nombre d’entrées/nombre de présents), elle vieillit et pourrait finir par diminuer. Néanmoins comme les besoins de recrutement sont bien moins élevés qu’en bovins lait par exemple, les marges de manoeuvre pour la filière semblent plus accessibles.
2024 03 27 JTC actualités C Perrot (idele).pdfidelewebmestre
Quelque que soit les secteurs de production, les pyramides des âges des agriculteurs français (chefs et coexploitants) présentent presque toujours un double déséquilibre : i) en faveur des classes d’âges à partir de 50-55 ans, ii) en défaveur des femmes, surtout de moins de 40 ans. Si le secteur caprin est une exception à cette règle, c’est principalement grâce aux producteurs qui transforment du lait à la ferme. Cette sous population présente le même équilibre, en classe d’âge et en sex ratio, que la population active française en emplois tous secteurs économiques confondus. C’est légèrement moins vrai pour les classes d’âge les plus jeunes (moins de 30 ans) : le métier d’éleveur.se est un métier d’indépendant alors que les jeunes actifs français sont salariés. Cet équilibre parfait du secteur caprin fermier s’explique par une forte attractivité. 40% des éleveur.se.s présents en 2020 s’étaient installés depuis 2010 ! Deux fois plus que dans les autres secteurs de l’élevage. Bien que pour l’instant stable (taux de remplacement des départs, entrées/sorties, proche de 100%), la sous population des éleveurs qui livrent du lait de chèvre est plus fragile. Compte tenu d’un très faible taux de renouvellement (nombre d’entrées/nombre de présents), elle vieillit et pourrait finir par diminuer. Néanmoins comme les besoins de recrutement sont bien moins élevés qu’en bovins lait par exemple, les marges de manoeuvre pour la filière semblent plus accessibles.
Si le nombre d’exploitations produisant du lait de brebis décroit dans les 3 bassins traditionnels de production, ce n’est pas le cas dans le reste de la France où le nombre d’exploitations « hors bassins » progresse à contre-courant.
Journée débat "Attractivité des métiers de l'élevage" 17 mai 2016
Boris Duflot et Christine Roguet (IFIP), Pascale Magdelaine (ITAVI) et Christophe Perrot (Idele - Institut de l'Elevage)
Par Yannick Pechuzal, Christophe Perrot, Gérard You - Institut de l'élevage
Webinaire du 19 mars 2021 sur l'économie laitière - Cycle Grand Angle Lait 2021
Conférence organisée par la Chambre d'Agriculture du Pays de la Loire, Allice, Bovins Croissance, l'Inra, l'Institut de l'Elevage, SNGTV, et les races Charolaise, Limousine et Blonde d'aquitaine ; avec le soutien de MSD Santé Animale.
Conférence organisée par l'Institut de l’Elevage et présidée par Martial Marguet, Président de l’Institut de l’Élevage ainsi que Florence Desillière, Présidente de la commission lait des Chambres d’Agriculture des Pays de la Loire
L'installation qui marque le pas en 2013 est une vraie préoccupation du moment. Ce dossier lui est consacré permettant de revenir sur son évolution, sur les points clés du parcours à l'installation, gage de la réussite de la démarche, sur des témoignages de jeunes installés. A son l'évocation, Frédéric Daniel, président de JA 56, ne s'en cache pas. "L'avenir de la production, de l'agroalimentaire
et du dynamisme des territoires en dépend". L'enjeu ?Rendre transmissibles les exploitations ? Le moyen ?Ramener de la rentabilité et bonnes conditions de
travail.
La conjoncture des marchés des bovins à viande a fortement impacté les produits des exploitations. Les effets de la forte baisse des prix des jeunes bovins dès la fin février et du recul très marqué des prix des broutards à partir d’août n’ont pas été compensés par la bonne revalorisation du prix des vaches de réforme et des génisses depuis juin dernier. Ainsi les résultats courants/UMO exploitant seraient en baisse en 2020.
Si le nombre d’exploitations produisant du lait de brebis décroit dans les 3 bassins traditionnels de production, ce n’est pas le cas dans le reste de la France où le nombre d’exploitations « hors bassins » progresse à contre-courant.
Journée débat "Attractivité des métiers de l'élevage" 17 mai 2016
Boris Duflot et Christine Roguet (IFIP), Pascale Magdelaine (ITAVI) et Christophe Perrot (Idele - Institut de l'Elevage)
Par Yannick Pechuzal, Christophe Perrot, Gérard You - Institut de l'élevage
Webinaire du 19 mars 2021 sur l'économie laitière - Cycle Grand Angle Lait 2021
Conférence organisée par la Chambre d'Agriculture du Pays de la Loire, Allice, Bovins Croissance, l'Inra, l'Institut de l'Elevage, SNGTV, et les races Charolaise, Limousine et Blonde d'aquitaine ; avec le soutien de MSD Santé Animale.
Conférence organisée par l'Institut de l’Elevage et présidée par Martial Marguet, Président de l’Institut de l’Élevage ainsi que Florence Desillière, Présidente de la commission lait des Chambres d’Agriculture des Pays de la Loire
L'installation qui marque le pas en 2013 est une vraie préoccupation du moment. Ce dossier lui est consacré permettant de revenir sur son évolution, sur les points clés du parcours à l'installation, gage de la réussite de la démarche, sur des témoignages de jeunes installés. A son l'évocation, Frédéric Daniel, président de JA 56, ne s'en cache pas. "L'avenir de la production, de l'agroalimentaire
et du dynamisme des territoires en dépend". L'enjeu ?Rendre transmissibles les exploitations ? Le moyen ?Ramener de la rentabilité et bonnes conditions de
travail.
La conjoncture des marchés des bovins à viande a fortement impacté les produits des exploitations. Les effets de la forte baisse des prix des jeunes bovins dès la fin février et du recul très marqué des prix des broutards à partir d’août n’ont pas été compensés par la bonne revalorisation du prix des vaches de réforme et des génisses depuis juin dernier. Ainsi les résultats courants/UMO exploitant seraient en baisse en 2020.
Combinaison des approches génétique et de modélisation pour développer un nouveau biomarqueur non invasif de résilience basé sur les métabolites du lait, par Marie Ithurbide - INRAE
Dans un contexte où la transmission et l'installation d'agriculteurs sont des enjeux cruciaux pour la profession agricole, de nouveaux agriculteurs s'installent chaque année et, parmi eux, certains Bac+5 ou plus. Les cursus des écoles d'ingénieurs n'ont pas vocation à former de futurs agriculteurs. Pourtant, certains apprenants ayant suivi ces cursus BAC + 5, qu'ils soient ou non issus du milieu agricole, tentent l'aventure de l'entrepreneuriat agricole. Qui sont-ils ? Quelles sont leurs motivations et visions ? Comment travaillent-ils ?
Organisé par le CIIRPO, ce webinaire fait le point sur les différents types de boiteries chez les brebis et les béliers illustrées de photos. Les modes de prévention et les traitements possibles sont cités.
L’équipe du projet BeBoP a proposé un webinaire le 30 mai 2024 pour découvrir comment la technologie vidéo, combinée à l’intelligence artificielle, se met au service de l’analyse du comportement des taurillons.
Webinaire santé prédation - Doré Nicolas Inrae 31 mai 2024.pdf
SOMMET 2023 Choc démographique, pénurie de main d’œuvre, déficit chronique de rentabilité, la décapitalisation jusqu’où
1. Choc démographique,
pénurie de main d’œuvre,
déficit chronique de rentabilité,
la décapitalisation jusqu’où ?
SOMMET DE L'ELEVAGE 2023
1
Christophe Perrot
Avec le soutien financier de :
2. Exploitations et Actifs avec élevage de ruminants
• Avec la chute du nombre d’élevages laitiers bovins, les élevages
typés bovins viande (70 600) rassemblent la moitié des élevages
de ruminants en 2020 et 103 000 Equivalents Temps Plein.
SOMMET DE L'ELEVAGE 2023
2
En 2020
3. Actifs : Productions végétales / Elevage
Des contrastes forts, des problématiques différentes
• Les productions végétales reposent de plus en plus sur le salariat et la sous-traitance
des travaux des cultures
• MO Salariée = 47% des Equivalents Temps Plein (ETP) des exploitations sans animaux (RA2020).
• 74% des travaux délégués aux ETA, CUMA, autres sont ordonnés par des exploitations sans animaux.
• L’élevage de ruminants est basé sur de la main d’œuvre « familiale » (non salariée)
et est difficile à externaliser
• MO Salariée=14% des ETP des exploitations avec ruminants(significatifs)
• L’Elevage de ruminants (significatifs), c’est :
• 37% des exploitations françaises
• 43% des chefs et coexploitants (en nombre de personnes)
• 50% des ETP « familiales » (non salariées) (chefs, coexploitants conjoints, aides
familiaux)
• Difficultés de recrutement, faible délégation des travaux d’élevage, l’élevage de ruminants en
première ligne pour affronter le choc démographique d’une génération sur le départ (classes
pleines des installations 1980/90)
SOMMET DE L'ELEVAGE 2023
3
11% d’ETP salariés en bovins
viande
7% en bovins viande spécialisés
Les taux les plus bas de
l’agriculture française
4. BV: Le secteur de l’élevage le plus concerné par
le vieillissement des chefs d’exploitation
Avec 54% d’éleveurs
de 50 ans et +,
38% de 55 ans et +,
18% de 60 ans et+
et seulement
22,4% de - de 40
ans, l’élevage de
vaches allaitantes (ici
20 vaches et plus) a
connu une évolution
plus marquée que
les autres secteurs
depuis la fin des
années 1990.
Difficultés de
cession,
arbitrages préférant
les aides PAC à une
mauvaise retraite,
manque de
rentabilité et
d’attractivité,…
SOMMET DE L'ELEVAGE 2023
4
5. Un double déséquilibre démographique (âge et sex-ratio).
Les secteurs qui remplacent bien les départs (100% en ovins caprins, petit
maraîchage, PPAM) sont ceux qui attirent les jeunes femmes
SOMMET DE L'ELEVAGE 2023
5
6. Actifs : un vieillissement des chefs
d’exploitations BV qui pourrait se poursuivre
Cela confirme les projections démographiques réalisées en
2020/2021 :
Plus de 60 ans, quel devenir dans les 3 ans ?
• 32% pas de départ envisagé
• 31% ne sait pas
• 26% reprise familiale (29% si >20VA 18% pour les 5-20VA)
• 5% reprise par tiers
• 5% agrandissement
SOMMET DE L'ELEVAGE 2023
6
source: Agreste recensement agricole 2020 - traitement Institut de l'Elevage
7. Un manque de rentabilité chronique
• Un déficit chronique de rentabilité relative (par rapport aux cultures de
vente surtout).
• Des arbitrages économiquement rationnels avec des effets visibles sur le
territoire (décapitalisation accélérée en zone de plaine avec alternatives)
SOMMET DE L'ELEVAGE 2023
7
Figure 7 : Résultat courant avant impôts par Unité de Travail Annuel non salarié (moyenne 2010-2020
par orientation en € constants 2020).
Source : INRAE- SMART d’après Agreste RICA
Source : GEB-Institut de l'Elevage d'après SPIE/BDNI
secret statistique
moinsde1
de1 à5
de5 à10
de10 à20
20 et plus
Variation en %/an entre 2018 et 2023
(mois de mars), avec lissage spatial
Densité de vaches allaitantes
en 2022
Revenu agricole par actif
non salarié sur 10 ans)
8. La décapitalisation, jusqu’où ?
SOMMET DE L'ELEVAGE 2023
8
• Le cheptel moyen des exploitations pérennes sur 3 ans
recule depuis 2020
Changement (durable ?) de
comportement
par rapport à la croissance
La décapitalisation se poursuit et
va se poursuivre. Jusqu’où ?
9. Diversité des installations avec vaches
allaitantes, une situation duale ?
SOMMET DE L'ELEVAGE 2023
9
HCF = hors cadre familial
Source: Agreste recensement agricole 2020 –
traitement Institut de l’Elevage
Installation de doubles
actifs ou dans les GAEC,
même nombre d’actifs mais
pas de vaches !
400 000 VA
60 000 VA restabilisées
par les installations
15% HCF
(plus faible
taux de
l’agriculture
française)
32% HCF
33% HCF
10. Augmenter la part de Hors Cadres Familiaux, en
favorisant des démarches progressives et le droit à
l’essai/l’erreur pour les formes sociétaires
Faciliter encore les insertions progressives à partir
d’un statut de salarié (dans ou autour des
exploitations, y compris service de remplacement)
ou d’apprentis
L’apprentissage forme plus au métier d’éleveur
(18,5% sont devenus agriculteurs dont 15%
éleveur) que de salarié agricole (14% dont 9% en
exploitation avec élevage). [MSA 2010-2020]
En élevage, la porosité est plus forte entre les
statuts de salariés et (co)exploitant.
Rendre le métier plus attractif pour les jeunes
femmes et susciter l’intérêt de l’autre moitié de la
population active française
Les secteurs qui remplacent bien les départs sont
ceux qui attirent les jeunes femmes.
Reconnaître et conforter les exploitations en
double activité (avec activité extérieure) avec
logique agricole et gestion autonome
Près d’une installation individuelle sur 2 en bovins
viande et ovins viande avec double activité.
(NB 58% des installations MSA en grandes cultures aussi, ¾ avec
activité agricole secondaire)
Eléments de conclusion
• Pour faciliter le renouvellement des actifs non-salariés en élevage:
SOMMET DE L'ELEVAGE 2023
10
11. La profession multiplie les initiatives et
travaux
• LIVRE BLANC DE LA CNE (2023)
• 27 propositions organisées en 3 thèmes :
• Mieux accompagner, mieux conseiller et mieux former
• 8 propositions
• Encourager la transmission et faciliter l’installation sur le
plan juridique, fiscal, règlementaire et économique
• 10 propositions
• Recréer du lien entre l’élevage et la société
• 9 propositions
SOMMET DE L'ELEVAGE 2023
11
https://idele.fr/detail-article/livre-
blanc-du-renouvellement-des-actifs-
en-elevage-version-2023
12. Merci de votre attention
Retrouvez les diaporamas de nos conférences sur
idele.fr
Venez échanger avec nos ingénieurs sur notre
stand C73 (Hall1)
Pour en savoir plus
Confédération Nationale de l’Elevage, 2023. Livre blanc. Le renouvellement des
actifs en élevage bovin, ovin, caprin.
Institut de l’Elevage, 2023. Eleveur de ruminants : L’attractivité du métier en
question.
DEPEYROT, J.-N., PARMENTIER, M., & PERROT, C. (2023). Élevage de ruminants :
vers une pénurie de main-d’œuvre ?. INRAE Productions Animales, 36(1), 18
SOMMET DE L'ELEVAGE 2023
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