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Mercredi 23 septembre 2015 - 17:43
Traiter avec un AAD tous les toxicomanes infectés par le VHC, seule mesure pour abaisser
nettement la prévalence de l'hépatite C
WASHINGTON, 23 septembre 2015 (APM) - Traiter avec un nouvel antiviral d'action directe (AAD) sur le
virus de l'hépatite C (VHC) tous les usagers de drogue injectable, quel que soit le niveau de fibrose, serait la
seule mesure susceptible d'abaisser significativement la prévalence de l'hépatite C dans cette population,
selon les résultats d'une modélisation française publiée mardi dans Hepatology.
Selon l'enquête Coquelicot réalisée en 2011, la prévalence de l'hépatite C s'élevait cette année-là à 44% en
France (cf APM FBQKP005).
Anthony Cousien de l'Inserm (UMR1137/université Paris-Diderot) et ses collègues ont cherché à calculer
l'impact de différentes mesures sur la prévalence de l'hépatite C chez les usagers de drogues injectables (UDI)
à partir des données de l'enquête Coquelicot. Ils ont déterminé par modélisation l'impact de l'amélioration de
l'accès au traitement, du renforcement du dépistage, mais aussi de la généralisation du traitement de l'hépatite
C avec les nouveaux AAD à tous les UDI infectés par ce virus.
Actuellement le traitement est pris en charge à partir d'une fibrose modérée dans cette population, rappelle-
t-on.
Seul un des auteurs déclare un lien d'intérêt, alors que deux autres en ont, note-t-on. Par exemple, le dernier
auteur a été bénéficiaire de 69 avantages et 87 conventions avec l'industrie pharmaceutique entre début 2012
et juin 2015, notamment avec des laboratoires commercialisant des AAD, selon le site
transparence.sante.gouv.fr. L'étude a été financée par l'Agence nationale de recherche sur le sida et les
hépatites virales (ANRS).
Si les niveaux de dépistage et d'accès aux soins restaient inchangés et que les nouveaux AAD demeuraient
remboursés seulement à partir du stade F2 de fibrose, la prévalence de l'hépatite C passerait de 43% à 25%
en 10 ans. Entre 2004 et 2011, la prévalence de l'hépatite C a chuté de 60% à 44% dans cette population,
rappelle-t-on.
Selon les auteurs, la mesure qui aurait le plus d'impact sur la prévalence de l'hépatite C serait d'élargir le
traitement avec les nouveaux AAD à tous les UDI infectés, quel que soit le niveau de fibrose. En élargissant
ainsi les conditions de prise en charge, à niveau de dépistage et d'accès aux soins constants, la prévalence
pourrait chuter à 12%. En revanche, une telle mesure n'aurait pas d'impact sur le nombre de complications
de la cirrhose. "D'un point de vue individuel, le traitement précoce n'est pas associé à un bénéfice important
parce qu'une large part de la population infectée ne développe jamais de maladie hépatique", expliquent les
auteurs.
L'amélioration du niveau du dépistage aurait un impact marginal parce qu'il est déjà important en France.
C'est l'un des plus élevés d'Europe avec 94% des UDI et ex-toxicomanes informés de leur infection, indiquent
les auteurs. Dans leur vie 90% des usagers de drogue ont eu recours à un dépistage, selon l'enquête
Coquelicot.
En revanche, améliorer l'accès aux soins permettrait de réduire les complications de la cirrhose de 10% en
40 ans, selon cette modélisation.
Les chercheurs ont également évalué l'impact de la mise en place concomitante de ces mesures.