1. ANNEE 2015-2016
201
BEN EL HOU MUSTAPHA
L’EVOLUTION DES ECOLES DE
MANAGEMENT
Management des organisations
2. 1
Table des matières
Table des matières................................................................................................................................... 1
I. Introduction.......................................................................................................................................... 2
II. Definition du management................................................................................................................ 3
III. Temps des ingénieurs ....................................................................................................................... 4
A- Henri Fayol (1841-1925) ................................................................................................................... 4
B- Frederick Wiston Taylor (1856-1915) ............................................................................................. 5
C- Henri Ford (1863–1947).................................................................................................................... 6
IV. Temps des psychologue ................................................................................................................... 7
A. Elton Mayo (1880-1949).................................................................................................................... 7
B. Kurt Lewin (1890-1947)..................................................................................................................... 7
C. R. Likert (1903-1981)......................................................................................................................... 8
D. Douglas Mc Gregor (1906-1964)..................................................................................................... 9
E. Herzberg (1923-2000) ....................................................................................................................... 9
V. Temps des économistes .................................................................................................................10
B- La théorie de l’agence de M.C. Jensen et R.W.H. Meckling (1976)..........................................10
C- Ronald Coase (1937).......................................................................................................................11
VI. Analyse comparative des différentes Ecoles de pensée ...........................................................12
VII. Webographie.....................................................................................................................................13
3. 2
I. Introduction
Le management des organisations peut être comme : « Le pilotage global de
l’organisation à travers un ensemble de production de biens ou de services,
communication, marketing, ressources humaines, politique de financement,
contrôle budgétaire [...] cohérentes entre elles et qui convergent dans le sens du
projet stratégique et se traduisent dans la culture organisationnelle » (Evrard,
1993).
Le management est ainsi, avant tout, un processus qui permet,en tenant compte
des ressources disponibles,d’éclairer les choix possibles,de prendre les décisions,
d’engagerles actions nécessaires afinde contrôler et d’évaluer leurs réalisations.
Dans un premiertemps, je vais vous présenterles principales théories des
organisations tout en donnant des présentations brèves des auteurs de chaque
théorie, chose qui sera très utile dans la bonne compréhensionde l'origine et du
contexte de chaque théorie.
Dans un deuxième temps je vais faire analyse comparative des différentes Ecoles
de pensée.
4. 3
II. Definition du management
Le management (ou la gestion) est l'ensemble des techniques d'organisationde
ressources quisont mises en œuvre pour l'administration d'une organisation, dont
l'art de diriger des hommes,afin d'obtenir une performance satisfaisante.Ces
ressources peuventêtre financières,humaines, matérielles ou autres. On entend
par organisation une entreprise, une administration ou même une association.
Il y a deux horizons dans la conduite des organisations: l’horizon opérationnel et
l’horizon stratégique:
1. L’horizon stratégique est au niveau de la Direction qui fixe les grandes
orientations de l’organisation, la politique d’ensemble,la conduite à long terme, le
choix des stratégies,mène les études et met en place les prévisions.
2. L’horizon opérationnel fait référence à la conduite, au jour le jour, des affaires
courantes et à la mise en application, dans le détail, de la politique générale dictée
par la Direction.
En somme,le management consiste à :
- Prévoir (les buts et les moyens).
- Organiser (les moyens et les méthodes permettant d’atteindre les objectifs).
- Commander (prendre des décisions et donner des directives).
- Coordonner (les actions et les fonctions).
- Contrôler (les actions menées et comparerles résultats aux objectifs).
5. 4
III. Tempsdes ingénieurs
Plusieurs noms apparaissent, qui ont modelé l’entreprise du XXème siècle : Fayol,
Taylor et Ford.
A- Henri Fayol (1841-1925)
Ingénieur français, Henri Fayol (1841-1925)a voulu analyser et formaliser la
direction de l’entreprise.Il distingue cinq grandes fonctions propres au
management, et à mettre en œuvre dans toute organisation : – prévoir et planifier,
– organiser, c'est-à-dire allouer les différentes ressources indispensables au
fonctionnement de l’entreprise,
– commander, c'est-à-dire tirer le meilleur parti possible des agents qui composent
l’entreprise,
– coordonner, c'est-à-dire synchroniser l’ensemble des actions de l’entreprise,
– enfin contrôler, c'est-à-dire vérifier si tout se passe conformément au programme
adopté.
Henri Fayol a aussi défini des « principes de commandement» au nombre de 11,
que l’on peut résumer ainsi :
– l’unité de commandement,
– la division du travail,
– le principe d’autorité,
– le principe de discipline,
– un système de rémunération équitable, – la stabilité du personnel.
6. 5
B- Frederick Wiston Taylor (1856-1915)
Ingénieur américain, FrederickWiston Taylor (1856-1915)est connu pour avoir jeté
les bases de l’organisation scientifique du travail. Celle-ci se fonde sur des
principes simples: – la séparation du travail de conceptionet du travail de
réalisation (la division verticale), – l’analyse du travail et sa décompositionen
opérations élémentaires (c’estla division horizontale),
– l’institution d’une rémunération au rendement, – la mise en place d’un contrôle
rigoureux.
7. 6
C- Henri Ford (1863–1947)
Henri Ford (1863–1947)– dirigeant d’une entreprise automobile – a systématisé
les principes de Taylor dans la grande entreprise.On lui doit trois innovations
déterminantes:
– le travail à la chaîne, qui permet de contrôler le rythme de la production,
– la standardisation des produits, qui permet d’en diminuer le coût,
– la rémunération des ouvriers à un niveau qui leur permet de devenir des
consommateurs de ces biens.
L’application de ces principes a permis une croissance sans précédentde
l’économie, avec le développementde la consommationde masse.
8. 7
IV. Tempsdes psychologue
A. Elton Mayo (1880-1949)
Tout a commencé avec les expériences de M. Elton Mayo (1880-1949)à la
WesternElectric,qui s’intéressait plus particulièrement aux conditions de travail.
Après avoir amélioré l’éclairage dans un atelier, il s’est aperçu que la productivité
des ouvriers augmentait. Ce qui en soit n’était pas surprenant. Mais plus original, le
retour aux conditions d’éclairage initiales n’a pas entraîné une baisse de la
productivité. Il en a déduit que c’était en fait l’intérêt porté aux salariés qui avait été
source de motivation, et non l’évolution des conditions de travail (bien entendu ce
raisonnement a des limites). À partir de là, Elton Mayo a jeté les bases de Ce qui
est convenu d’appelerla théorie des ressources humaines, avec quatre principes
fondamentaux à prendre en compte dans toute théorie du management:
- l’environnement social favorable (bonne entente, cohésiondu groupe);
- l’acceptation du travail par le groupe ;
- les bonnes relations avec l’encadrement;
- les « rémunérations » non économiques(valorisation du travail,
reconnaissance, satisfaction du travail bien fait).
B. Kurt Lewin (1890-1947)
Les travaux, conduits principalementpar Kurt Lewin (1890-1947)ont porté sur les
styles de commandementet la dynamique des groupes.Kurt Lewin distingue trois
types de « leadership »:
- le leadership autoritaire, qui se tient à distance des individus et use des
ordres pour diriger ;
- le leadership de type « laisser faire », qui ne s’implique pas dans le groupe ;
9. 8
- le leadership « démocratique » qui s’appuie sur les propositions dugroupe et
qui cherche à faire partager le point de vue retenu.
C’est évidemmentce dernier type de leadership qui a la préférence de KurtLewin.
Kurt Lewin est aussi l’inventeur, en 1943,du terme « dynamique des groupes ».
Les gens adhèrent d’autant plus à une opinion ou à une attitude qu’ils en ont
discuté entre eux, y compris en s’y opposant.Ainsi va-t-il pu convaincre les
citoyens américains de consommerdes abats pendant la seconde guerre
mondiale).
C. R. Likert (1903-1981)
On peut aussi citer R. Likert (1903-1981)qui a démontré à l’issue d’une longue
enquête l’importance des « relations intégrées », prenant en compte l’ensemble
des valeurs des individus, pour favoriserl’efficacité dans le travail. Likert a jeté
ainsi les bases de ce qu’il est convenu d’appelerle management participatif par
objectif.
D’autres sociologues ontmarqué l’école des relations humaines comme Maslow
(1908-1970),inventeur de la fameuse pyramide des besoins.Maslow distingue 5
catégories de besoins hiérarchisés :
– les besoins physiologiques
– les besoins de sécurité
– les besoins d’appartenance et d’affection
– les besoins d’estime et de prestige
– les besoins de réalisation ou d’accomplissement.
L’hypothèse de Maslow est qu’une fois les besoins de premierniveau satisfaits,
l’individu aspire aux besoins sociaux supérieurs.
10. 9
D. Douglas Mc Gregor (1906-1964)
Douglas Mc Gregor(1906-1964) a développéla théorie X et la Théorie Y :
– la théorie X – largementdominante – considère que l’homme éprouve une aversion
innée au travail, qu’il doit être contraint, qu’il a peu d’ambitions ;
– la théorie Y considère que l’homme aspire à l’autonomie, l’engagement et la
satisfaction de ses besoins « supérieurs ».
Evidemment,les managers doivent s’appuyer sur la deuxième conceptionde
l’homme au travail s’ils veulent faire progresserleur organisation.
E. Herzberg (1923-2000)
Herzberg (1923-2000)està l’origine de la théorie des facteurs de satisfaction et
des facteurs d’insatisfaction.
– les facteurs d’insatisfactionsontaussi appelés facteurs d’hygiène.Leursatisfaction
ne suffità rendre l’homme au travail heureux et motivé. En revanche leur absence
est un motif de mécontentement. Il en est ainsi des conditions de travail ou de la
rémunération ;
– en revanche d’autres facteurs – réalisation de soi, reconnaissance, intérêt au
travail, responsabilité – sont indispensables à la réussite de l’homme au travail. Ce
sont les facteurs de satisfaction.
Herzberg, pour favoriser ces derniers facteurs, a proposé l’enrichissementdes
tâches,la polyvalence et la formation d’équipes mobiles sur les postes de travail.
11. 10
V. Tempsdes économistes
Pour les économistes néo-classiquesl’entreprise est une boite noire, réduite à une
fonction de productionoù sont combinés différents facteurs (pour l’essentielle
capital et le travail). Tout au plus reproduit-elle en son sein les mécanismes de
marché, à travers de multiples de relations contractuelles entre les salariés et les
dirigeants. Pour A. Alchain et H. Demetz(1972) l’entreprise est définie par la
nature des droits de propriété qui prévaut en son sein. Le modèle de l’entreprise
privée est le plus efficace car il répartit sans ambigüité les responsabilitésentre les
propriétaires de l’entreprise et les salariés, et permetde mettre en place un
système clair d’incitations.
B- La théorie de l’agence de M.C. Jensen et R.W.H. Meckling (1976)
Cette théorie complète la théorie des droits de propriété.On parle de relation
d’agence quand une personne (le principal) confie ses intérêts à un tiers appelé
l’agent. C’est le cas typique de la relation qui se noue entre les actionnaires et les
managers salariés de l’entreprise.Dans cette situation, il peut exister une
divergence d’intérêt entre le principal et l’agent (ce qu’avait constaté Galbraith), et
cela d’autant plus que l’agent dispose d’informations que ne possèdepas le
principal (c’est le problème de l’asymétrie d’information). Pour Jensonet Meckling,
il s’agit donc de mettre en place un contrat entre le principal et l’agent qui assure
que les intérêts du principal sont bien sauvegardés.La distribution massive de
stock-options aux dirigeants est une application concrète de ces théories :
intéressés à la hausse du cours de l’action – lui-même dépendantdes
perspectives de profit de l’entreprise – les dirigeants sont incités à augmenter la «
valeur pour l’actionnaire » de cette dernière.
12. 11
C- Ronald Coase (1937)
Ronald Coase (1937)est le premierà s’intéresserà la raison d’être de la firme.
Pour lui, les mécanismes de marché supposentpour fonctionner une information
suffisante des différents agents en termes de prix, de qualité des produits, de
garanties offertespar les fournisseurs ou de solvabilité des clients. Or la collecte
et l’exploitation de cette information présententdes coûts qui seront appelés
ultérieurement « coûts de transaction ». Ces coûts peuvent être tellement élevés
que les individus sont alors conduits à préférerune autre forme de coordination,
que R. Coase nomme l’organisation, et qui repose sur des relations hiérarchiques
entre individus. La firme sera préférée au marché quand les coûts d’organisation
interne seront moins élevés que les coûts de transaction. Ainsi s’explique
l’intégration verticale de certaines entreprises,en amont dans la maîtrise de leurs
matières premières,en aval dans la maîtrise de la distribution de leurs produits.
C’est un disciple de R. Coase – O. Williamson(1975) – qui va approfondircette
théorie en recherchant les variables qui déterminent le niveau des coûts de
transaction ou des coûts d’organisation. Pour lui, c’est en fonctionde la nature des
actifs engagés par les partenaires dans une relation – combinée avec les notions
de fréquence et d’incertitude de cette relation – qui peuvent expliquer, soit la
préférencepour le marché, soit le recours à l’intégration. Quand les actifs sont très
spécifiques – on pense à un sous-traitant qui doit faire l’acquisition d’une machine
dédiée à la commande de son donneur d’ordre –, et que de plus la relation est
marquée par une grande fréquence et une dose incertitude (risque de
comportementopportuniste de la part du partenaire), l’intégration sera préférée au
marché. À l’inverse, pour des actifs peu spécifiques,le recours au marché sera
privilégié, et cela d’autant plus que la relation est ponctuelle, et que le risque
d’opportunisme à long terme est faible.
13. 12
VI. Analyse comparative des différentes Ecolesde pensée
Ecole Nature et problème
étudié
Finalités Avantages Inconvénients
L'Ecole
classique
-Système de
production
-Fonctions du
management
-Bureaucratie
-Optimisation
-Efficience
-Economie
d'échelle
-Performance
accrue
-Equité interne
-Faible initiative
-Absence
d'adaptation externe
L'Ecole des
relations
humaines
-Performance
collective
-Fonctionnement des
groupes de travail
-Motivation
-Productivité
-Efficacité
-Dynamique de
groupe
-Prise en compte
du facteur
humain
-Analyse partielle
des besoins
-Surestimation des
besoins sociaux
-manipulation
Les théories de
la décision
-Traitement de
l'information
-Prise de décision
-Recherche de
solutions
satisfaisantes
plutôt qu'idéale
-Approches par
les processus
-Modélisation
-Systèmes
d'information
-Prise en compte
insuffisante des
résistances des
acteurs
L'analyse
systémique
Lien entre les
différentes parties
internes et externes
de l'organisation
Décomposition de
l'organisation en
sous-systèmes
inter-reliés
Prise en compte
de la complexité
et de la
dynamique
organisationnelle
Approche
essentiellement
descriptive
L'approche de
l'économie
industrielle
-Conditions de
création et de survie
de l'organisation
-Relations mandants
mandatés
Rechercher les
conditions où
l'organisation a un
coût inférieur au
marché.
Diversité des
formes
d'organisation
-Démarche trop
systématique
-Opérationnalisation
limitée.
14. 13
VII. Webographie
- Site web : https://hem.ac.ma/qu%E2%80%99est-ce-que-le-management
- Site web : http://fr.wikipedia.org/wiki/Management
- Scholarvox livre : management des organisations / édition : 2009 / éditeurs :
GUALINO
- Site web tableau Récapitulatif :
http://www.memoireonline.com/02/09/1995/Les-ecoles-de-la-theorie-des-
organisations.html