Caractéristiques pathologiques d'un border line, ou d'une personne état limite. Son trouble des conduites, jusqu'au peut-il aller, le mode chronique de cette pathologie, une incidence dans le milieu de l'entreprise.
cardiac manifestations in auto-immune diseases by Dr Silini.pptx
Border line ou etat limite par armandshneor.info
1. Personnalité
Borderline ou Etat-Limite
Armand Shneor
Psychothérapeute Clinicien – Psychanalyste Jungien.
www.armandshneor.info
Armand Shneor - Protégé contre la copie 1 28/01/2013
2. Mise au Point
L'état limite, ou borderline, est une entité clinique se
situant à la croisée des chemins entre névrose et
psychose.
La dualité névrose psychose est elle même source de
débats, il est aisé de comprendre la diversité des
approches et les polémiques que peuvent susciter un
diagnostic de borderline.
Le borderline peut être une entité clinique sans validité
théorique mais en pratique, il désigne des situations
cliniques assez vastes relativement fréquentes.
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3. Détour par le Moi.
Le Moi est une instance psychique placé entre l'inconscient et
"l'extérieur". C'est une sorte de peau. Une de ses fonctions
consiste à maîtriser les pulsions refoulées (fantasme, destruction,
violence ...).
Cette maitrise des pulsions souvent énergivores incarne une lutte,
dans laquelle le moi use de mécanismes de défenses. Certains de
ces mécanismes sont le refoulement et la sublimation, on les
observe tant chez un sujet ‘’normal’’ que chez un névrosé.
D'autres mécanismes de défense tels que : le déni de l'idéalisation,
la projection et l'identification se révèleront davantage
pathologiques et s'observeront chez le psychotique.
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4. Mécanisme de Défense
Toutes ces pulsions ne sont pas acceptables et le Moi va
devoir s'en protéger. Pour cela, il fait appel aux
mécanismes de défense suivants :
le refoulement : la pulsion ne traverse pas le Moi, elle
reste inconsciente.
la sublimation : le Moi détourne la pulsion jugée
"inacceptable" de son objet initial vers un objet
socialement mieux valorisé et acceptable par le Moi
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5. Autres Mécanismes de Défense
Le trouble psychotique serait une pathologie narcissique. Le Moi est défectueux et il n'est plus capable de se protéger
efficacement des pulsions "archaïques" issues de l'inconscient.
L'état limite (borderline) est une situation intermédiaire, dans laquelle, une partie du Moi est saine tandis que l’autre est
défaillante et se défend mal.
Le clivage serait la caractéristique psychopathologique du borderline. Sa fonction consiste à isoler la partie saine du Moi de la
partie défectueuse afin de la protéger d'un envahissement psychotique. La contrepartie de cela est la perte de l'unité du Moi. Le
déni en est la conséquence.
Si l'objet d'une pulsion inacceptable est en regard de la partie saine du Moi, celle-ci pourra être refoulée par contre la partie
défaillante du Moi la laissera passer. Dans ce dernier cas le Moi utilisera des mécanismes de défenses psychotiques tels que :
projection, idéalisation, identification.
La projection : consiste à projeter sur l'extérieur, sur autrui notamment, les pulsions inacceptables. Si par exemple le Moi
ressent une pulsion violente et destructrice, il aura tendance à en rendre les autres responsables.
L'idéalisation : A pour but de protéger un objet des pulsions les plus destructrices, le Moi idéalise l'objet réel (parents, ami,
conjoint, etc.) en fabricant un objet virtuel plus éloigné et distant des pulsions destructrices. En idéalisant un parent ou un ami,
on se protège contre le fait de prononcer une critique acerbe , ou encore contre un sentiment de jalousie.
L'identification e : est proche de la projection. Elle consiste à s'identifier à l'objet afin de le protéger.
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6. Qu’est ce qui caractérise le
Borderline ?
Le borderline se singularise par l’usage de mécanisme
de défenses psychotiques - déni, idéalisation,
projection, identification.
‘’Le normal’’ voudrait en revanche, qu’on use de
mécanismes de défenses normaux (névrotiques) tels
que le refoulement et la sublimation-.
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7. Le borderline est une personnalité
pathologique.
Une personnalité se définie comme un mode durable de
comportement et un mode durable de l'expérience
vécue.
Si ce mode des conduites est trop stable, trop rigide,
peu susceptible d'adaptation, cela va occasionner un
trouble avec l'entourage difficilement gérable. La
personnalité est diagnostiquée pathologique.
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8. Quelques grands traits de la maladie :
La personnalité borderline (ou limite) associe des traits de
personnalité évoquant la personnalité psychopathique avec une
instabilité affective et relationnelle, une irritabilité, des réactions
agressives et coléreuses, des comportements auto et hétéro-
agressifs, des traits proches d'un tableau dépressif chronique avec
un sentiment de vide et d'abandon, une dépendance avec un
besoin d'étayage, une passivité.
Ainsi dans ces approches, les traits de personnalité du Borderline
peuvent être la source d'une souffrance pour le sujet ou son
entourage (personnalité pathologique). Ils peuvent être considéré
comme la résultante d'un terrain héréditaire (origine génétique) ou
une certaine organisation psychique (psychopathologie). Cette
personnalité engendre des complications psychiatriques de la
lignée névrotique, anxieuse, dépressive ou des complications de la
lignée psychotique.
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9. Eléments Cliniques
Le borderline se manifeste par :
Une instabilité comportementale et émotionnelle et relationnelle avec
des changements d'humeur brutaux et fréquents.
Le borderline est à la fois dépendant des autres, compte tenu d'une
passivité et d'une intolérance à la solitude et à l'abandon, mais dans le
même temps ses relations sont houleuses, à la fois fortes et
conflictuelles. Les ruptures sont fréquentes.
Un sentiment de vide. Le sentiment d'être seul et abandonné avec une
insatisfaction globale de l'existence.
Les rencontres sont souvent brèves, la sexualité volontiers chaotique,
les acceptations d'inconnu au domicile fréquentes.
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10. Lorsque l’état se complique.
On observe :
Des passages à l'acte résultants de l'impulsivité. Parfois hétéro-agressifs
(bagarres, coups, bris d'objets) mais ils sont le plus souvent auto-agressifs :
tentatives de suicides à répétition, automutilations, toxicomanies,
boulimie, conduite automobile dangereuse, etc.
Les passages à l'actes sont souvent secondaires à des moments de
frustration, d'angoisse et de séparation.
Les syndromes dépressifs sont fréquents.
Les manifestations anxieuses aiguës sont volontiers bruyantes
(violence, passage à l'acte)
Des épisodes psychotiques brefs peuvent s'observer avec hallucinations
ou des thématiques persécutives. Ils sont rapidement réversibles et
critiqués.
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11. Un clivage et un déni avec par exemple une vision dichotomiques
des personnes qui seront à la fois proches, attachantes et
détestables, méprisables selon les moments. Une incapacité à
pouvoir décrire les motifs, les sentiments pouvant expliquer un
passage à l'acte violent récent (perte de l'unité du moi).
Une idéalisation de certaines personnes proches décrites comme
parfaites, sans défaut, etc.
Une identification à l'autre : "il est comme moi, on est pareil,
etc.«
Une projection sur l'environnement et l'entourage des affects
violents et agressifs : "ne vous mettez pas en colère" alors que
tel n'est pas le cas.
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12. Quoi Faire ?
Les thérapeutiques médicamenteuses peuvent aider sur certains
aspects du trouble tels que :Les anxiolytiques contre l'anxiété. Les
antidépresseurs pour des épisodes dépressifs, les neuroleptiques
pour diminuer l'impulsivité.
Les médicaments peuvent également aggraver le tableau :
surconsommation, désinhibition, aggravation de la dépendance et
de la passivité, etc.
Des hospitalisations plus ou moins longues sont parfois
recommandées. Elles permettent de contrôler l'impulsivité ; elles
aident à poser des limites dans les comportements auto et hétéro
agressifs ; elles protègent lorsque l'environnement social du sujet
lui semble néfaste ou trop précaire.
Enfin une psychothérapie reste vivement conseillée pour aider le
sujet analyser ses mécanismes de défenses et à la recadrer.
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