apprendre_a_apprendre_n._bertrand_le_travail_personnel_de_leleve_dans_et_hors_la_classe.pptx

APPRENDRE À APPRENDRE
Niveau : Cycles 3 et 4
Thème : Apprendre à apprendre ou accompagner le travail
personnel de l’élève.
Situation d’apprentissage : Travail de groupe – Travail
collaboratif et/ou coopératif.
Évaluation : Évaluation formative – Autoévaluation – Évaluation
par les pairs.
Mots clefs : Apprendre – Travail personnel – Socle commun –
Connaissances – Compétences – Mémorisation active –
Métacognition.
Présentation de la ressource : « Apprendre à apprendre » est
complémentaire de l’Accompagnement personnalisé centré sur
les méthodes et outils pour apprendre (domaine 2 du socle
commun de connaissances, de compétences et de culture)
notamment dans la capacité à apprendre à apprendre une leçon,
organiser son travail (planifier, anticiper…), préparer une
évaluation…

Site académique d’histoire-géographie : Terre Ouverte
http://www.pedagogie.ac-aix-marseille.fr/jcms/c_43559/fr/accueil
Nicolas BERTRAND, Collège J. MONOD / Formations collège 2018-2019
LA NARRATION DES APPRENTISSAGES
Ou comment rendre l’élève acteur de
l’observation de ses apprentissages…
… Et comment passer de ce que le
professeur enseigne à ce que l’élève
apprend…

 Socle commun de connaissances, de compétences et de culture, BO n° 17 du 23 avril 2015.
« Ce domaine a pour objectif de permettre à tous les
élèves d’apprendre à apprendre, seuls ou
collectivement, en classe ou en dehors, afin de réussir
dans leurs études et, par la suite, se former tout au
long de la vie. Les méthodes et outils pour apprendre
doivent faire l’objet d’un apprentissage explicite en
situation, dans tous les enseignements et espaces de
la vie scolaire.
En classe, l’élève est amené à résoudre un problème,
comprendre un document, rédiger un texte, prendre
des notes, effectuer une prestation ou produire des
objets. Il doit savoir apprendre une leçon, rédiger un
devoir, préparer un exposé, prendre la parole,
travailler à un projet, s’entraîner en choisissant les
démarches adaptées aux objectifs d’apprentissage
préalablement explicités. […]
La maîtrise des méthodes et outils pour apprendre
développe l’autonomie et les capacités d’initiative ;
elle favorise l’implication dans le travail commun,
l’entraide et la coopération. »

Apprendre à apprendre ouaccompagner le travail personnel de
l’élève en histoire-géographie
1. Qu’appelle-t-on « apprendre à apprendre » ?
2. Quels enjeux pour l’élève et pour l’enseignant ?
3. Comment s’y prend-on ? Des principes (« outils et
méthodes ») pour mettre en œuvre ces stratégies et
développer le travail personnel de l’élève.
PLAN DU DIAPORAMA

Le travail personnel de l’élève ne se réduit pas à l’activité produite ou à la tâche remplie
par l’élève. Il ne se confond pas tout à fait avec les compétences travaillées dans nos
disciplines. C’est, plus largement, l’ensemble des processus mobilisés de façon
autonome et personnelle par l’élève pour s’approprier des objets d’enseignement ou
d’apprentissage…
Apprendre est la principale activité du cerveau, c’est-à-dire modifier constamment sa
structure pour mieux refléter les expériences rencontrées. Apprendre, c’est donc
augmenter la palette de ses réponses comportementales possibles. Ce gain de
connaissance, de compréhension ou de compétence est rendu possible par les éléments
mémorisés suite à cet apprentissage.
 Réfléchir au travail personnel de l’élève, c’est donc s’intéresser au travail cognitif de
l’élève en classe et hors la classe et organiser les enseignements en tenant compte
de l’apprentissage par les élèves de l’autonomie dans le travail.
 Il est possible de s’accorder sur quelques objectifs cognitifs : stabiliser/consolider,
réviser, mémoriser, vérifier et tester, réactiver et approfondir, préparer un travail.
1. Qu’appelle-t-on « apprendre à apprendre » ?

TRAVAIL PERSONNEL
DE L’ÉLÈVE
Apprendre
Apprendre à apprendre
(domaine 2 du socle)
Dans la classe et
hors la classe
De manière
individuelle
ou collective

2. Quels enjeux ?
Un enjeu scolaire
… côté élève

Un enjeu intellectuel et civique

… Côté enseignant
Les programmes adossés au socle commun de connaissances, de
compétences et de culture prescrivent cet apprentissage progressif de
l’autonomie dans le travail personnel de l’élève (domaine 2). Du cycle 2
au cycle 4, il s’agit de soutenir et de stimuler l’appropriation
personnelle des connaissances et des méthodes par l’élève.
Programmes du cycle 3
« Il ne s’agit ni d’un enseignement spécifique des méthodes, ni d’un
préalable à l’entrée dans les savoirs : c’est dans le mouvement même
des apprentissages disciplinaires et des divers moments et lieux de la vie
scolaire qu’une attention est portée aux méthodes propres à chaque
discipline et à celles qui sont utilisables par toutes. »

Idem pour les programmes du cycle 4
« Être élève s’apprend par l’exemple des adultes mais aussi en
s’appropriant des règles et des codes que ce domaine explicite. Son
importance est décisive pour la réussite et concerne tous les champs
du savoir. Il s’agit du travail en classe et du travail personnel de l’élève
qui augmente progressivement dans le cycle. Ils permettront
l’autonomie nécessaire à des poursuites d’étude. Il ne s’agit ni d’un
enseignement spécifique des méthodes, ni d’un préalable à l’entrée
dans les savoirs : c’est dans le mouvement même des apprentissages
disciplinaires et des divers moments et lieux de la vie scolaire qu’une
attention est portée aux méthodes propres à chaque discipline et à
celles qui sont utilisables par toutes. »
Accompagnement personnalisé(AP) ?

 Aider les élèves à « apprendre à apprendre », c’est trouver des
moments où l’élève s’implique, s’engage et mobilise ses
connaissances et compétences pour les consolider, les approfondir
ou s’en approprier de nouveaux.
 Formaliser ce qu’on attend de l’élève lorsqu’on lui donne du
travail à faire, que ce soit en classe ou en dehors de la classe.
Donner du sens en explicitant les critères de réalisation et de
réussite.
Prévoir la valorisation du travail produit hors la classe en
l’exploitant dans la classe.
Prendre en compte l’organisation et la planification du travail de
l’élève.
Que retenir ?

• 1er principe : Pour apprendre, les élèves doivent comprendre ce qui est
attendu d’eux. Car apprendre comporte une dimension réflexive.
• 2e principe : Apprendre à apprendre est un levier possible pour aider à la
construction du sens : ce sont donc des outils et des méthodes à articuler avec
l’Accompagnement personnalisé.
• 3e principe : c’est une tâche qui se prépare en classe et qui est exploitée en
classe au retour : donc doit être l’objet d’une reprise (correction, exploitation
des erreurs des élèves).
• 4e principe : Il faut que l’élève puisse faire le travail seul et en autonomie.
• 5e principe : Être motivé pour mieux apprendre (= pour que l’élève réalise
lui-même ses outils et pratique une mémorisation active).
3. Voici 5 principes que je mets en œuvre pour atteindre ces
objectifs dans mes pratiques de classe, au fil de l’eau :

Pour le professeur, cela suppose :
• d’expliciter cette activité en classe. Lever les implicites crée des conditions
propices à la réalisation d’un travail. Qu’attend-on de l’élève précisément ?
L’élève est-il en mesure de reformuler ce qui est attendu de lui ?
- Qu’est-ce qu’apprendre une leçon ? Il convient de considérer que cette
activité ne va pas de soi et que d’une discipline à l’autre les exigences
varient.
- Pour l’élève : quels sont les enjeux du travail que je dois réaliser (« savoir
pourquoi » et pas seulement « savoir que ») ? À quoi ce savoir (me) sert /
peut me servir ?)
• d’encadrer cette activité pour s’assurer que l’élève s’approprie ou comprenne
ce qui lui est demandé. Par exemple, réaliser un « carnet des apprentissages ».
 1er principe : Il faut que les élèves comprennent ce qui est
attendu d’eux. Apprendre comporte donc une dimension
réflexive.  L’enjeu est de faire que le travail ait du sens pour l’élève.

 Ce travail permet de stabiliser le travail d’apprentissage réalisé en classe et de
consolider les connaissances acquises pendant le cours.
• Se souvenir / écrire de ce qui a été dit : cela peut passer par le rappel des dates, des
lieux, des noms de personnages, des actions, des anecdotes.
• Réactiver le contexte du cours (le document qui a été étudié, ce qu’a fait/dit le
professeur…). L’élève fait alors appel à sa mémoire proche.
Cette fiche est collée au début du cahier et sert de modèle. À la fin de chaque
séance, l’élève écrit sur son cahier son carnet des apprentissages.

L’élève écrit ce qu’il
a mémorisé de la
séance.
L’élève formule des
questions et propose
les réponses car les
élèves s’interrogent
entre eux en début
de séance suivante.
 QUEL INTERÊT PÉDAGOGIQUE ?
 Faire reformuler ce que l’élève a compris ou n’a pas compris. Il y a une approche
métacognitive dans l’aide à apporter aux élèves.
 Inviter l’élève à reprendre ce qui a été fait en classe pour clarifier les
incompréhensions.
 Écouter l’élève « réciter » la leçon, expliquer un point de son cours…
Exemple : 4e Histoire

L’élèves peut poser
des questions sur des
points qui l’intéressent
et qui peuvent être
abordés en début de
séance.
Exemple :
6e Géo
Le professeur
doit revenir sur
des explications.

CONSTRUIRE UNE FICHE DES APPRENTISSAGES AU FIL DE L’EAU
C’est un outil permettant :
• De mettre en exergue des points essentiels du chapitre.
• À l’élève de procéder à la mémorisation de ces connaissances de base de façon
active (par opposition au mode passif consistant à lire et relire le cours, sans effet
efficace de mémorisation à terme).
• De réviser aisément et autant que nécessaire pour consolider, ces notions
essentielles, selon le principe essentiel de la consolidation en mémoire.
Cette activité au long cours conduit les élèves à développer trois types de stratégies
utiles pour apprendre :
- Cette fiche amène à mémoriser, en répétant, en reformulant, en établissant des
liens entre des savoirs ;
- elle favorise des stratégies de contrôle métacognitif en mettant au jour les
manières de s’y prendre pour réussir ou en obligeant les élèves à toujours évaluer le
point où ils en sont, ce qu’ils ont compris ou non ;
- elle développe enfin les stratégies d’élaboration qui consistent à intégrer
constamment les savoirs nouveaux à des ensembles plus vastes. Par là, c’est le sens
même des tâches scolaires qui se trouve constamment questionné.

L’AP offre l’opportunité de temps de différenciation pédagogique en permettant un
temps d’échange avec l’élève et peut être l’occasion :
 d’observer l’élève au travail pour appréhender ses difficultés, pour qu’il puisse les
formuler. C’est un temps où il peut prendre conscience de ses erreurs pour mieux les
comprendre et les surmonter.
 d’adapter le travail demandé à l’élève.
CONSTRUIRE UNE FICHE DE MÉMORISATION en classe
Il est important que, dans un 1er temps, l’élève ne réalise pas hors du temps de
classe ces outils pour apprendre car :
- construire les questions est un exercice difficile… (d’où l’intérêt d’un travail
collaboratif ou coopératif)
- et nécessite un temps très important, que très peu d’élèves sont prêt à libérer
(d’où l’intérêt de le faire en classe)
Si élaborer des fiches de mémorisation est un exercice pédagogique intéressant,
c’est loin d’être évident pour l’élève. L’enseignant peut donner des fiches que les
élèves doivent compléter ou proposer aux élèves de les créer de temps en temps.
 2e principe : Un levier possible pour aider à la construction du
sens : le rôle de l’Accompagnement personnalisé.

EXEMPLE PROPOSÉ EN CLASSE DE 3e

Ces fiches de mémorisation s’inspirent du travail de Christine Galopeau de Almeida et Maryse Pisano-
Bolaers, académie de Reims
FICHE ÉLÈVE

Cet exercice présente plusieurs intérêts :
 Sélection des points essentiels d’une leçon : savoir trier des informations, les
hiérarchiser…
 Rédaction d’une question : pourquoi une question est rédigée d’une certaine
manière et pas d’une autre, quelles sont les attentes derrière cette question.
 Coopération et travail en groupe : les élèves doivent communiquer entre eux
pour sélectionner les points de leçons.
UNE SÉANCE D’ÉVALUATION FORMATIVE (AP) EN CLASSE
 DONC un travail sur les compétences RAISONNER et
COOPÉRER & MUTUALISER principalement.
Chaque groupe présente son travail et une discussion est réalisée en commun
pour voir ce qu’on garde ou non, dans le but de réaliser une fiche pour la
classe.

EXEMPLE DE TRAVAUX DE GROUPE ÉLÈVES
La bataille de Verdun est hors de propos mais
comme il s’agit d’un élément important à localiser,
on la garde et je propose de reformuler la consigne
dans la version finale.

EXEMPLE DE TRAVAUX DE GROUPE ÉLÈVES

Ces fiches sont ensuite mises en forme par le professeur et mises en ligne sur l’ENT (ou
autre) pour que les élèves puissent la compléter directement et si besoin les faire
corriger.
Modification
apportée

CONSTRUIRE UNE FICHE DE MÉMORISATION
La technique de la fiche de mémorisation rejoint les éléments des
sciences cognitives en 4 points :
1. Mobiliser la mémorisation sur les essentiels.
La fiche de mémorisation met le cap sur l’essentiel (ce qui est fondamental de
retenir) pour comprendre les situations à venir, traiter les tâches, avancer
efficacement.
2. Pratiquer la mémorisation active.
L’élève est autonome, il peut se poser lui-même les questions, il n’a pas besoin
d’autrui.
3. Après avoir réalisé l’effort de mémorisation, de recherche de la solution,
l’élève consulte la réponse et peut rectifier son erreur, obtenir la bonne réponse
: il pratique le feedback proche.
4. Enfin l’élève peut réviser rapidement ses questions grâce à cette méthode
active, aux moments opportuns de réactivation, selon le principe
du réapprentissage expansé dans le temps (2 jours après, 4j, 1 semaine, 1 mois…)
CONSTRUIRE UNE FICHE DE MÉMORISATION EN FIN DE SÉQUENCE

Ne pas confondre la fiche de mémorisation et la fiche classique
de révision qui a le mérite de mettre en évidence les points
essentiels, mais qui mobilise la technique passive et peu
efficace à terme de lecture-relecture (fiche qui n’est donc pas
un outil de mémorisation !)
La fiche d’objectifs ou de révision qui est proposée aux élèves, en début
ou en fin de chapitre, apparait trop artificielle, surchargée ou inadéquate.
Mais elle reste pour autant un outil indispensable qui fait lien entre les
connaissances et les compétences enseignées.
C’est la raison pour laquelle il faut renouveler cet outil et proposer aux
élèves une fiche qui doit les aider dans l’apprentissage des leçons et dans
l’acquisition de compétences.
FICHE DE MÉMORISATION FICHE DE RÉVISION

Voici une fiche de révision « classique » que je distribuais à des élèves de 6e
 S’agit-il d’un document
exploitable facilement par les
élèves pour les aider à
apprendre / réviser ?
 Ou s’agit-il en fait d’un
document pour rassurer les
professeurs (et les parents) ?
Autrement dit, ce document
est-il vraiment utile et
compréhensible pour tous les
élèves ?

Nicolas BERTRAND, Collège J. MONOD / Formation collège 2018-2019
Tout travail réalisé (ici la mémorisation d’une leçon [voir principe n°1]) doit
faire l’objet d’une vérification montrant que l’on porte attention au travail
réalisé et permettant à l’élève de donner de la valeur à ce qui lui est demandé.
Tout travail demandé fait l’objet d’une reprise (correction, exploitation des
erreurs des élèves).
 Si l’objet était de mémoriser de connaissances, un temps de la séance doit
être consacré à vérifier cette mémorisation. L’exercice peut prendre des formes
variées (questions-réponses, QCM…) et impliquer un ou plusieurs élèves. C’est
un moyen de démarrer la séance en douceur favorisant une « mise en train »
et un rituel. [Voir aussi principe n’°5]
 L’attention portée aux démarches des élèves, aux réussites et aux erreurs
éventuelles est de nature à encourager les élèves à se mobiliser.
 FAVORISER L’INTÉRACTION ENTRE ÉLÈVES ET L’ÉVALUATION PAR LES PAIRS
 3e principe : Apprendre se prépare en classe (donc en amont)
et ce travail est exploité en classe au retour.

[RAPPEL] QUEL INTÉRÊT PÉDAGOGIQUE ?
POUR L’ÉLÈVE
Construire le savoir, conserver des
traces, mémoriser
Faire état de ses connaissances et
compétences
 Rendre conscient les apprentissages
Utiliser l’erreur comme outil
d’apprentissage,
Identifier les points forts / les points
faibles
 Utiliser l’écrit pour penser.
S’approprier les apprentissages
POUR L’ENSEIGNANT
 Expliciter l’enseignement
 Avoir une photographie des
apprentissages en cours
 Comprendre le fonctionnement de
l’élève (= repérer ce que l’élève
comprend ou ne comprend pas)
 Diagnostiquer ses forces / ses
faiblesses
 Réguler son enseignement (= ajuster
son enseignement et proposer des
pistes d’apprentissage adaptées)
 Montrer que l’écrit aide à penser,
 Programmer la progressivité des
apprentissages
Le travail sur la métacognition vise à faire d’abord décrire par les élèves leurs actions,
puis les faire expliciter pour être en mesure de les transférer. En cherchant à faire
expliquer les élèves, comparer ses stratégies à d’autres, l’objectif est de faire formuler à
l’élève une stratégie qu’il puisse réutiliser ultérieurement, éventuellement dans une
autre matière.
 À RETENIR
 Une mise en confiance et une reconnaissance du travail de l’élève.
 Un rapport au savoir modifié.
 Une pratique régulière de l’écrit.

 Pour que les élèves arrivent à s’interroger sur le processus qui leur permet de
construire un objet, ils doivent être en mesure de se représenter le but à
atteindre. C’est ce qui pose problème à certains élèves (très) en difficulté : manquant
de bases, ils n’arrivent pas à comprendre ce qu’on attend d’eux (le but) donc peinent à
réfléchir sur ce qui ne va pas dans leur façon de fonctionner (la procédure). Ils ne
peuvent donc pas formuler de demande d’aide précise (« je n’y comprend rien »). Ils
sont en échec et mettent en échec l’enseignant qui ne peut pas les aider.
C’est un élément fondamental : l’élève doit disposer des ressources lui permettant
de faire son travail. C’est au professeur de s’assurer que cette condition minimale
soit respectée.
• ressources cognitives : le travail demandé est en lien avec ce qui a été vu en classe
et ce lien est compris par l’élève [voir principe n°1].
• ressources matérielles : par exemple le manuel scolaire, outil de travail, doit
permettre à l’élève de trouver les réponses aux questions qu’il se pose ou qui sont
posées par le professeur et doit lui fournir les ressources nécessaires.
 4e principe : que l’élève puisse faire le travail seul et en
autonomie

 5e principe : Être motivé pour mieux apprendre (= pour que
l’élève réalise lui-même ses outils et pratique une mémorisation
active)
Quizz en ligne ludifié : Kahoot !
 Comment rendre les moments de mémorisation ou de
révision communes plus ludique et moins formel ?

KAHOOT, UN OUTIL DE MÉMORISATION ET DE RÉVISION
LUDIQUE ET PRATIQUE
À quoi sert cette application ?
« Kahoot! est une application en ligne (en anglais) permettant de générer
des QCM interactifs. Ces derniers, utilisés en classe sur tablette, smartphone ou
ordinateur, donnent la possibilité aux élèves de s'auto-évaluer, tout en
visualisant en direct leur degré de réussite ainsi que celui de leurs camarades.
Le système est apparenté à celui des « boîtiers de vote » et permet à
l'enseignant d'évaluer, pour chaque élève, le degré d'acquisition des contenus
étudiés.
Kahoot! est un outil idéal pour mobiliser l'attention des élèves et constitue une
bonne introduction à l'apprentissage par le jeu. »
https://dane.ac-lyon.fr/spip/IMG/scenari/smartphone/co/KAhoot.html

La prise en main est rapide et intuitive malgré le fait que le site soit en anglais.
Voici des liens de tutoriel pour utiliser Kahoot (vidéos et fiches pour aider les personnes
qui découvrent pour la première fois cet outil et qui ne sont pas à l’aise avec un support
informatique)
http://www.espe-lnf.fr/IMG/pdf/kahoot.pdf
https://www.bdrp.ch/system/files/docs/2018-05-28/kahoot_-_mode_demploi.pdf
https://www.youtube.com/watch?v=qeNnWsk49Xw
https://www.youtube.com/watch?v=kDxmYBOun4w
https://www.youtube.com/watch?v=kJTsMryo5BQ

1. L'enseignant crée son compte sur https://create.kahoot.it et accède aux
fonctions quizz gratuitement.
2. Les élèves se connectent simplement à leur navigateur Web (sur ordinateur,
tablette ou smartphone) à https://kahoot.it ou via l'application android. Il leur
est demandé de rentrer le numéro d'accès qui leur est fourni puis leur nom.
Une fois que cet enregistrement est réalisé par l'ensemble des joueurs,
l'enseignant peut lancer le questionnaire.

La question apparaît sur la page du professeur mais pas
sur l’écran de l’élève. Il faut donc disposer d’un
vidéoprojecteur
Les élèves ne disposent que des signes et couleurs
correspondant aux réponses. Ils doivent
sélectionner la réponse de leur choix.

 Si séance d’évaluation formative : le professeur peut s’arrêter sur les
questions mal ou non comprises et clarifier les notions étudiées (travail de
remédiation).
 Si séance d’évaluation sommative : le professeur fait dérouler l’ensemble
des questions et a un retour sur les connaissances acquises par ses élèves lors
de ce chapitre. Un fichier récapitulatif et détaillé rassemblant l’ensemble des
réponses des élèves est proposé à la fin du questionnaire.
À la fin du jeu, le professeur clique alors sur le bouton Feedback &
results pour récupérer instantanément les résultats sur sa page.
Il clique sur le bouton Final results et obtient instantanément les
résultats de tous ses élèves
Un clic sur le bouton Download results permet de
télécharger les résultats dans un fichier de format
tableur (.xls) avec des données précises ( ex. : le nombre
de réponses correctes et incorrectes pour chaque
élève).
QUEL INTÉRÊT PÉDAGOGIQUE ?

 L’objectif est que chaque élève ou groupe d’élèves puissent proposer un
questionnaire. C’est d’ailleurs l’un des principaux intérêts de Kahoot : créer des
quizz sur l’un des chapitres et interroger ses camarades / la classe entière.
EXEMPLE DE SÉANCE D’ÉVALUATION FORMATIVE (AP) EN CLASSE
Plusieurs avantages à cet exercice :
Utilisation de l’outil informatique
 Sélection des points essentiels d’une leçon : trier des informations, les
hiérarchiser…
 Rédaction d’une question : pourquoi une question est rédigée d’une certaine
manière et pas d’une autre, quelles sont les attentes derrière cette question.
 Choix des réponses : le créateur du quizz choisit les 4 propositions donc doit
s’interroger sur le degré de difficulté
 Apprentissage de la coopération et du travail en groupe : les élèves doivent
communiquer entre eux pour sélectionner les points de leçons qu’ils veulent intégrer
au quizz final.
 DONC un travail sur les compétences RAISONNER et COOPÉRER &
MUTUALISER principalement.

Une fiche est distribuée aux élèves pour
travailler en équipes

Cette 1ère étape permet aux
élèves de sélectionner les
éléments importants du
chapitre donc de préparer
les questions du quizz

Cette 2e étape permet
aux élèves de formuler
les questions du quizz
et de proposer les
réponses
Ce travail permet d’établir
un état des lieux des
compétences des élèves, il
s’agit donc aussi d’une
évaluation diagnostique sur
la capacité pour chaque
groupe de produire des
questions, et sur la nature
des questions que les élèves
sont capables de produire.

Exemple de quizz en 4e sur
le chapitre « La Révolution
française et l’Empire »
Ce groupe a choisi de
proposer des questions sur
des événements, des
personnages, des notions

Ce groupe a choisi
de proposer des
questions surtout
autour des
événements…

Ce groupe a choisi de
proposer des questions
plutôt difficiles…
Les élèves s’investissent
sérieusement dans ce projet
d’évaluation puisqu’ils sont
les acteurs de leur évaluation.
À la fin de la séance, le
professeur dispose d’une
banque de questions (et de
réponses) lui permettant de
créer le quizz.
A noter que j’ai créé un compte
Kahoot pour chaque niveau de
mes classes. J’ai communiqué
l’identifiant aux élèves pour qu’ils
puissent créer directement un

J’ai créé un compte Kahoot pour chaque
niveau de classe (mais un seul compte pour
tous les niveaux est possible et plus facile).
J’ai communiqué l’identifiant aux élèves
pour qu’ils puissent se connecter et créer
directement un quizz en classe ou en dehors
de la classe*.
Les élèves peuvent ainsi préparer un
questionnaire pour que je le propose en
classe. Par exemple, des élèves de 3e ont créé
des quizz pour s’entraîner pour le brevet blanc.
OPTION POSSIBLE
* Pour l’instant, je n’ai pas eu de petits malins pour essayer de
pirater le compte et supprimer/modifier des quizz. De toutes
façons, je duplique chaque quizz sur mon compte personnel.
Exemple

Bilan de l’expérience Kahoot
Kahoot crée une émulation et fédère la classe autour d’un outil
pédagogique ludique.
- Les élèves sont concentrés sur les questions posées et prennent le temps de
les lire. Je constate une énergie de classe positive, une ambiance détendue
mais pas dissipée.
- Je peux observer chez les élèves une volonté réelle de participer et de
répondre au quizz, ils prennent plaisir à participer aux questionnaires. Le fait
de lire le score de chacun après chaque nouvelle question posée crée une
émulation importante au sein de la classe. Des défis sont lancés entre élèves
(beaucoup de rires, quelques « auto-énervements » se sont fait entendre
lorsqu’ils se trompaient dans la réponse ou qu’ils appuyaient trop vite, des
taquineries également).
- Une fois les quizz terminés, nous pouvons visualiser les podiums, moment à
la fois très ludique et très « solennel » pour les vainqueurs.

Bilan de l’expérience Kahoot
Kahoot offre une particularité extrêmement intéressante pour faire une
évaluation et une remédiation des questions posées par les élèves.
En effet, l’application permet de télécharger les résultats et d’en tirer un
tableau Excel avec des données précises. Je peux ainsi connaître rapidement les
points de la leçon qui ont été compris par la majorité des élèves de la classe,
ceux qu’il faut absolument revoir. Une séance ou un travail de remédiation
peuvent donc être proposés.
Ces quizz sont devenus un rituel de classe.
Les élèves se sont pris au jeu. L’application permet aux élèves et moi de rendre
ces moments de révisions communes plus ludiques et moins formels. Il n’est pas
rare, pour commencer la séance ou pour la terminer (et qu’il reste quelques
minutes avant la sonnerie) que nous allions sur Kahoot.it.
Comme je n’ai pas encore créé des quizz sur l’ensemble du programme, je vais
chercher des quizz déjà créés. Plusieurs catégories sont proposées. En utilisant
les filtres mis à disposition (langue, quizz créés par des professeurs ou des
étudiants…), je sélectionne le questionnaire (attention car tous ne sont pas de
qualité équivalente).

TRAVAIL PERSONNEL DE L’ÉLÈVE
EN CONCLUSION :

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