2. 1. CONTEXTE
En 1997, l’INSEE a interrogé 73 136 personnes‚ âgées de 15 ans
et plus, sur les langues qu’elles parlaient :
- 86,2% ont déclaré parler le shimaoré ;
- 55,2% le français ;
- 43,4% le comorien ;
- 32,8% le kibushi ;
- 11,2% d’autre langues.
3. 2. LANGUE BANTOUE
Le shimaoré est l’une des langues comoriennes parlées dans
l’archipel des Comores : shingazidja en Grande Comore,
shimwali à Mohéli, shindzuani à Anjouan et en
fi
n shimaoré à
Mayotte. Avec l’immigration des comoriens vers Mayotte
les langues shindzuani et shimaoré sont très semblables.
4. 3. LANGUE DU DÉPARTEMENT
Le shimaoré est la langue maternelle des mahorais. Elle possède,
comme les autres langue une complexité linguistique, sémantique,
sémiologique, phonétique, phonologique, morphologique et
culturelle.
Dans ce département, le français est en théorie la langue of
fi
cielle
mais dans les faits elle est plutôt vu comme une langue seconde.
5. 4. INFLUENCE…
La langue française étant quand même présente sur l’île, le shimaoré
est in
fl
uencé par le français. De nombreux mots n’existent pas dans
le lexique shimaoré, il est donc possible d’entendre des mots en
français lorsque vous entendez une personne parler shimaoré.
Il existe bien un équivalent en shimaoré des chiffres jusqu’à 10 mais
il est assez courant d’entendre les mahorais parler dans leur langue
maternelle mais en utilisant les chiffres en français.
6. 5. …MAIS RÉTICENCES FACE AU FRANÇAIS
La langue française est vue comme la langue du savoir et de l’éducation ce qui
provoque un certain malaise qui se manifeste par:
- une réticence quant à son apprentissage,
- un mépris des langues locales jugées sans avenir, d’autre part.
Nombreuses sont les personnes qui se créent un Blocage de l’apprentissage du
français.
Lorsqu’un local parle très bien français la situation peut-être apparentée à un
phénomène de désappartenance à la culture et à la société mahoraise car parler la
langue d’autrui revient à se projeter dans une culture autre que la sienne.
Cette situation est moins visible chez la nouvelle génération.
7. 6. DÉVELOPPEMENT DE LA LANGUE
A. La littérature orale ;
Elle est riche et variée. Les contes et chansons en constituent une part importante.
Les contes font partie des plus anciennes manifestations de la littérature populaire de
transmission orale. Les contes constituent tout un ensemble d’informations sur les hommes et
les choses, que les générations se transmettent, pour en apprendre davantage sur l’histoire des
aînés.
Parmi les chansons on retrouve le mbiwi une chanson de mariage avec sa danse traditionnelle.
(Voir vidéo)
B. La littérature écrite ;
De nos jours, grâce à l’alphabétisation, il est possible d’écrire en shimahoré. Mais écrire en
shimahoré implique de savoir le lire et l’enseigner.
8. CONCLUSION
Le shimaoré est une langue vivante qui fait entièrement partie de la
culture du département, il est donc très important qu’elle continue à se
developper mais cela ne doit pas se faire au détriment du français car il
s’agit bien d’un département français.