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De par ses caractéristiques pédo-climatiques, le Cameroun demeure un pays
aux potentialités agricoles immenses avec une température annuelle oscillant entre
20° et 28°C, une pluviométrie annuelle variant entre 800 et 10 000 m, des sols
propices et un système de répartition agraire favorable. Notre pays regorge des
ressources essentielles pour faire prospérer son agriculture et approvisionner même
les pays de la sous-région de l’Afrique Centrale menacés de crise alimentaire.
Paradoxalement, la faim et la malnutrition sévissent dans les communautés
Camerounaises depuis quelques années. Selon le dernier rapport mondial du PNUD
sur le développement humain (2004), le Cameroun est classé 141ème
pays sur 173,
avec un Indice de Développement Humain de 0,512. Cet indice confirme, en effet, la
faible qualité de vie de ses populations.
Selon le même rapport, la couverture des besoins alimentaires au Cameroun
a diminué de 96% à 80% entre 1980 et 2003, et la pauvreté touche 64% de la
population rurale. Et pourtant, la population n’a cessé de galoper avec un taux
moyen de croissance annuelle d’environ 2,9%. Ceci justifie la crise alimentaire que
connaissent de nombreuses nations à travers la planète et dont la Cameroun n’est
pas en marge.
Inverser la situation c’est rendre disponible à un plus grand nombre de
citoyens, en tout temps et sur tout le territoire national du Cameroun, le minimum de
ressources essentielles nécessaires pour subvenir à leurs besoins fondamentaux.
Ceci n’est possible qu’à travers la création des richesses qui, pour être effective,
repose sur un processus de prise d’initiative, de mobilisation des capitaux, de
développement de l’entreprenariat, de création des services et des biens vendables
aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays.
Un regard sur les denrées alimentaires à grande chaîne de valeur ajoutée,
nous permet de remarquer la place centrale qu’occupe le maïs dans l’alimentation
tant des humains que du bétail, dans l’agro-industrie (brasseries, pâtisserie ...) et le
développement énergétique. En effet, au cours de cette décennie qui s’achève, les
productions céréalières en général ; dont le maïs en particulier, ont fait l’objet d’une
compétition ardue entre les hommes et le bétail domestique pour leur alimentation.
3. Cette compétition s’explique par l’actuelle crise du maïs sur nos marchés avec
pour corollaire, la flambée des prix des aliments pour le bétail et donc du bétail lui-
même. Cette situation va sûrement s’amplifier à court ou à moyen terme si des
actions concrètes ne sont pas envisagées.
Des défis énormes restent donc à relever face à ce contexte socio-
économique. C’est pourquoi ce projet s’inscrit comme une contribution conséquente
à la résorption du déficit entre l’offre et la demande, à la lutte contre la pauvreté, au
déficit d’emploi des jeunes et à la promotion de la sécurité alimentaire.
Nous nous proposons ainsi de démarrer avec la culture de 10 hectares de
maïs. En exploitant judicieusement le cours d’eau (fleuve Noun) qui est à proximité
de la plantation, nous pourrons réaliser deux saisons de culture par an, sachant que
la 2ème
sera irriguée.
Nous pensons atteindre ainsi, en respectant les exigences culturales et les
normes prescrites, un rendement de 11 tonnes par hectare par an (5,5 t par saison
de culture) soit 110 tonnes pour nos 10 ha disponibles. Nos surfaces de culture
seront augmentées parallèlement à notre pouvoir financier, à nos capacités
techniques, et à nos équipements et aménagements structuraux, nécessaires à la
production, au stockage et à la distribution.
5. Remarques :
Dans l’itinéraire technique, les astérisques (*) indiquent le moment du mois où
commence l’activité correspondante (début février, mi-février, fin février). Cependant,
ces moments ne sont pas statiques, ils varient en fonction des variations du climat et
des observations faites en champ par l’ingénieur chargé du suivi de la production.
Le défrichage n’est pas nécessaire au début du 2ème
cycle parce que les adventices
n’ont pas assez de temps pour leur développement, alors qu’avant le début du 1er
cycle
elles ont 2 mois (Déc. et Janv.)
De même, le labour n’est plus nécessaire en saison 2 mais est remplacé par l’arrachage
des tiges.
Pour les différentes activités de production nous aurons besoin d’une main-d’œuvre
temporaire constituée de 20 personnes pour 2 à 5 jours.
Le payement d’un ouvrier par jour de 7h de travail (7h00 à 14h00) est de 1.500 F et
peut varier fonction du degré de technicité de la tâche et de la disponibilité des ouvriers.
La supervision des activités et le contrôle technique de la production seront assurés par
le chef ouvrier (permanent) et le chef de projet respectivement.
La disponibilité d’une camionnette (type Dyna 350) est indispensable pour le transport
lors des activités d’achat des intrants (matériels, engrais chimiques et organiques, etc.),
d’acheminement de la récolte pour le stockage.
Le stockage des récoltes se fera dans des cribs qui sont des installations munies de
grillages et dans lesquelles on entrepose et sèche à l’air les épis de maïs préalablement
traités pour la conservation (voir photos ci-dessous).
7. Tableau 4: 1' / C # . # # # , < # # , 4
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Total général 8.560.000
4. LES RECETTES.
Les coûts de vente du Kg de maïs grain varient en fonction de la saison de
production, ainsi le maïs issu du premier cycle de culture coûte mois cher (125 F/kg) par
rapport à celui issu du 2ème
cycle (175 F/kg).
Le rendement escompté à la production est de 5,5 tonnes/hectares X 10 ha, donc
55 tonnes par cycle et 110 tonnes annuellement. On aura alors le tableau de recettes
suivant :
8. Tableau 5 : Recettes annuelles.
Cycle de production
Quantité
(kg)
PU (Fcfa) PT (Fcfa)
Cycle 1 55.000 125 6.875.000
Cycle 2 55.000 175 9.625.000
Total 16.500.000
(Seize millions cinq cents mille francs CFA)
Les prix considérés dans le tableau ci-dessus sont des prix moyens pratiqués au
cours de l’année. En effet, lorsque la demande du maïs grain atteint son pic, le kg peut
être vendu jusqu’à 250 F, tandis qu’en période d’abondance il baisse jusqu’à 100 F. Si le
projet veut donc maximiser ses gains, il sera question pour lui d’adopter une méthode
efficace de conservation longue durée (4 à 7 mois), en attente de la période de crise.
5. COMPTE D’EXPLOITATION PREVISIONNEL DU PROJET
Tableau 6 : Compte d’exploitation prévisionnel.
DEPENSES (FCFA) (A) RECETTES (FCFA) (B)
Amortissement sur
investissement
665.167
16.500.000Charges de fonctionnement 8.560.000
Total dépenses 9.225.167
4 > 1- 2 6 1 2 > < 6 < = 7.274.833 FCFA
Il ressort du tableau 6 que le projet dégage une marge bénéficiaire annuelle qui
est de 7.274.833 FCFA (Sept millions deux cent soixante quatorze mille huit cent trente
trois francs CFA). Cependant, les dépenses totales encourues pendant la production
nous permettent de déduire que le coût moyen de production d’1 Kg de maïs grain est de
84 F (9.225.167F / 110.000 kg), on réalisera ainsi des bénéfices allant de 40 à 90 F par
Kg de maïs.
Le tableau 7 suivant présentera le flux de trésorerie du projet sur cinq (5) ans.