#PortraitDeStartuper #95 - JoinRider - Joachim Vincent
Emmanuelle Larroque - Social Builder - Extrait Livre Blanc 100 #PortraitDeStartuper - Saison 2
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Emmanuelle Larroque
Social Builder
Emmanuelle LARROQUE, Directrice de Social Builder, startup sociale dédiée à la
concrétisation de l'égalité et la mixité femmes-hommes
Emmanuelle a fondé la startup sociale Social Builder en 2011 qui développe des démarches
innovantes dédiées à concrétiser l'égalité et la mixité femmes-hommes dans le monde
économique.
Parmi ses actions, Social Builder développe le programme Jeunes Femmes et Numérique, un
accélérateur de carrières pour 100 000 talents féminins et startupeuses du digital.
Sociologue des organisations et de l'innovation, spécialisée sur la construction de la mixité
femmes-hommes dans les sphères de pouvoir, elle est diplômée de l’Université Dauphine,
titulaire du Master Grandes Ecoles de NEOMA Business School. Elle a exercé des
responsabilités aussi variées que Consultante en management, Responsable RSE,
Responsable d'un incubateur d'entreprises sociales et formatrice en Leadership.
Emmanuelle est fellow 2013 du programme entrepreneurs sociaux Ariane de Rothschild
2013.
Site internet : http://www.socialbuilder.org
LinkedIn : https://fr.linkedin.com/in/emmanuelle-larroque-2aa382
Twitter : https://twitter.com/emmalarroque
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#PortraitDeStartuper
Vous vous demandez si vous avez le profil pour créer
votre startup ? Si vous serez un.e entrepreneur.e à
succès si vous tentez votre chance ? Si cela vous
rendra heureux.se ?
Voici 4 préceptes clés qui expliquent le succès des
startupeurs.ses, non seulement à concrétiser une
idée nouvelle en business rentable mais surtout, à
prendre du plaisir à vivre cette aventure.
Les moteurs des individus pour la création d’entreprise
sont pluriels (sécurité matérielle, reconnaissance, impact,
enrichissement personnel, autonomie…), certaines
expériences par lesquelles ils passent lorsqu’ils créent
une startup sont identiques. Si vous pensez que vivre ces
expériences vous apportera l’épanouissement attendu,
foncez !
Ai-je le désir réel de m’adonner à un processus créatif
infini ?
Pour qu’une idée originale devienne réalité, il faut y croire,
vraiment ! L’entrepreneur.e n’est rien d‘autre qu’un.e
rêveur.se qui s’ignore, un.e artiste qui fait d’une chimère,
la vie. Formidable pouvoir de la pensée humaine, qui peut
créer la réalité à partir d’une vision ou d’une croyance.
Pour qu’une idée folle devienne une création dans le réel,
trois ingrédients sont nécessaires à l’entrepreneur.e : la
pensée, l’énergie, la conscience. La pensée, l’idée, est la
force créative. L’énergie est la matière première qui va
générer l’action nécessaire à la concrétisation de la
pensée. Enfin la conscience permet la présence et
l’engagement dans l’action de créer. Non, la pensée n’a
pas de pouvoir concret en elle-même, c’est l’association
de la pensée, d’une énergie créative et de la conscience
de la réalité qui catalyse le processus créatif. Si j’ai
conscience, énergie et idée, est-ce la garantie que la voie
du succès s’ouvre à moi ? Et bien tout dépend de la
qualité de l’idée et de votre capacité à l’exécuter. Puis-je
savoir en avance si mon idée est la bonne alors ? Non.
Lorsque nous sommes convaincus d’avoir LA bonne idée,
nous filtrons les informations avec le filtre de cette
croyance et pouvons donc passer à côté d’importants
faits et feedbacks. Même les professionnel.le.s de notre
secteur (investisseurs.ses, expert.e.s etc.) peuvent se
fourvoyer sur le potentiel d’une nouvelle idée, eux.elles-
mêmes ancrés dans les certitudes issues de leurs
expériences passées. Bien des recherches témoignent
que pour générer une idée disruptive, cents autres
doivent être passées à l’épreuve de la réalité. La qualité
des idées dépend de la quantité. Souvent une idée donne
naissance à une seconde jusqu’à aboutir à de nouvelles
plus puissantes. Et quand L’idée est enfin apparue, pour
qu’une idée originale rencontre le succès attendu, elle
doit combiner nouveauté ET praticité. Pour résumer, pour
créer une startup innovante, je dois vouloir dédier mon
énergie à concrétiser une idée, qui pourrait certainement
ne pas être la bonne ou tout du moins, son exécution et
sa rencontre avec le marché doit passer par un processus
d’adaptation continue… Alors, la vraie question à me
poser tient à : serais-je épanoui dans une incertitude
permanente ? Si ma réponse est OUI, alors je peux me
confronter au second précepte…
Ai-je un désir profond de vivre en interdépendance ?
L’entrepreneuriat est un processus créatif collectif. La
starification des startupeurs.ses pourrait laisser croire que
de l’idée d’une personne visionnaire naît une machine
bien huilée, si et seulement si, la personne en question
développe la constellation de compétences attendues et
tient les rênes de ladite startup, garante unique de sa
prospérité. Il n’en est rien. De toutes les expériences
entrepreneuriales que j’ai pu observer, sans oublier mon
vécu d’entrepreneure, je constate que l’entrepreneuriat
est l’aventure créative collective par excellence. De l’idée,
à la prospérité jusqu’à la mort d’une startup, toutes les
étapes sont collectives. L’idée, elle est déjà dans l’air,
issue d’une combinaison, d’une mutation d’autres idées
qu’un individu prend au vol pour en faire une réalité.
Maintenant même si l’entrepreneur.e croit en l’idée
suffisamment pour en faire un héritage de son époque,
bien en amont, l’idée doit être enrichie, mise à l’épreuve
d’autres idées, expériences mais surtout besoins. C’est
bien dans cette perspective que les entrepreneur.e.s sont
invités à parler de leur idée dès l’émergence pour qu’elle
commence à se confronter au monde. Quand l’idée
devient produit ou service, elle n’existe que comme
réponse à un besoin. Et avant même que l’idée devenue
service / produit ait rencontré son marché, tout ceci n’a
été possible que si l’entrepreneur.e a convaincu d’autres
personnes qui ont donné une chance à cette idée pour la
concrétiser à mes côtés. La mort est tout autant une
affaire de collectif, que ce soit la mort de l’idée ou la mort
de l’empire.
Expert #1
Social Builder – Emmanuelle Larroque
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#PortraitDeStartuper
L’offre ne rencontre plus de besoin, de promoteur,
d‘envie… elle est inutile. De cette règle, un autre enjeu
crucial émerge : je choisis une équipe, des partenaires
voire des clients qui seront alignés avec cette même
exigence. Quand on demande aux investisseur.se.s le
critère déterminant pour parier sur un projet, ils/elles
répondent en cœur : l’humilité de l’équipe, sa capacité à
re.connaître les zones d’incertitudes ou les points faibles
du projet, se remettre en question suffisamment pour
grandir dans la durée et s’entourer pour surmonter les
difficultés.
Etre entrepreneur.e, c’est souhaiter que son devenir
professionnel dépende à 100% de sa capacité à créer
des relations positives avec les autres, investisseurs.ses,
partenaires, salarié.e.s, client.e.s, fournisseur.e.s... Ce qui
signifie, ajuster, refondre, développer sa startups selon
les attentes divergentes de centaines de personnes tout
en restant le/la garant.e de la direction du projet. Un des
moteurs de l’entrepreneuriat peut être la liberté… Oui
mais une liberté née de l’interdépendance. La seconde
question à me poser avant de passer au troisième
précepte : suis-je prêt.e à la jouer collectif tout en gardant
la vision de la direction pour franchir la ligne d’arrivée
dans les meilleures conditions ?
Non je ne suis pas fou.folle mais prêt à prendre un pari ?
Les startupeurs.ses de géni ou de renom n’ont rien de
plus que vous ou moi, ils/elles sont monsieur et madame
tout le monde qui a un moment de leur vie prennent un
pari. Contrairement aux idées reçues, ils/elles n’ont que
rarement pris des risques inconsidérés. Ils/elles peuvent
véhiculer une image d’assurance et d’audace inédite en
surface. Mais au tréfonds, comme vous et moi, ils/elles
ont plein de doutes et de peurs. Ce qui souvent leur
donne la liberté de s’abandonner à l’aventure
entrepreneuriale, c’est leur capacité à sécuriser d’autres
piliers essentiels par ailleurs (un revenu minimum par un
boulot alimentaire, des relations personnelles stables
etc.). La sécurité dans un domaine nous donne la liberté
de prendre des risques dans d’autres. Les
startupeurs.ses à succès limitent le risque de prendre des
risques ! Les études témoignent du fait que les
entrepreneurs qui ont tout quitté pour commencer leur
entreprise ne sont pas plus couronnés de succès que
ceux qui gardent un travail alimentaire et que les premiers
à lancer une idée innovante ne sont pas ceux qui s‘en
sortent le mieux sur le long terme. Au contraire, les
entrepreneur.e.s qui mitigent les risques voire prennent le
temps de consolider un projet tout en s’assurant de la
maturité d’un marché, construisent des entreprises plus
solides sur le long terme. Donc si je suis une personne
rationnelle qui comprend mes besoins essentiels, je sais
comment construire les bases dont j’ai besoin pour me
sentir libre de créer. Mais je dois tout de même prendre
un pari !
Ah oui, dernière chose à savoir…
Am I ready to work my ass off – notion bien plus explicite
en anglais !
Ce qu’on ne dit que trop rarement et qui pourtant me
parait essentiel : créer une startup innovante et
ambitieuse est un parcours qui ne se fait pas sans une
certaine dose d’effort. Chacun.e place le curseur où il/elle
veut bien sûr mais tout projet d’envergure implique une
forme de détermination. Oui, les entrepreneur.e.s se
réveillent la nuit pour des problèmes de trésorerie, oui
ils/elles finalisent des dossiers les weekends et répondent
à des emails en vacances… personne n’y coupe. Après,
chacun se fixe ses objectifs. Mais c’est une réalité à ne
pas négliger surtout quand vos relations personnelles
n’ont pas d’expérience de l’entrepreneuriat. Parce que ce
type d’engagement ne s’explique pas à des personnes
qui n’ont pas les mêmes objectifs que vous. Vous devrez
accepter qu’ils ne comprennent pas votre choix et ses
implications. Il faut beaucoup de pédagogie pour rassurer
sur ses choix et ne pas se sentir déstabilisé ou
culpabilisé ; être responsable de ses choix jusqu’au bout.
Autre corollaire, lorsque l’entreprise décolle et que des
personnes vous rejoignent, à un moment notamment où
le risque voire l’investissement attendu est plus limité,
elles n’ont aucune idée du travail que cela a nécessité
pour en arriver là.
Expert #1
Social Builder – Emmanuelle Larroque
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#PortraitDeStartuper
Elles attendront que les projets soient sur des rails, que
ça se développe gentiment afin d’en tirer un réel
accomplissement professionnel... Les personnes que
j’appellerais des salarié.e.s entrepreneur.e.s, prêts à
prendre un risque pour soutenir le développement d’une
entreprise, de s’impliquer pour construire et pas
seulement pour prendre le ici maintenant le plus vite
possible et s’envoler très vite dès la première difficulté,
ces personnes sont plus que précieuses. Choyez-les !
Elles sont rares, n’en tirent pas la gloriole que les
fondateurs.trices peuvent en tirer surtout lorsque le
succès est là, pourtant elles sont les piliers du devenir de
l’entreprise. Donnez-leur l’espace de compter dans
l’histoire de la startup.
Je souhaite m’abandonner à l’incertain de la création, être
à l’écoute des autres et ajuster en continue à chaque
étape du projet, prendre un risque professionnel sans
garantie de reconnaissance financière ou sociale, le tout
avec effort et détermination motivés par un sentiment
d’accomplissement que seul.e je saurai nourrir. Voilà le
profil de l’entrepreneur.e épanoui…
A bon.ne entendeur.se !
Expert #1
Social Builder – Emmanuelle Larroque
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#PortraitDeStartuper
Manager dans un cabinet de conseil, il est dans le domaine du Digital, du Management, de l’Innovation et de l’Agilité
depuis 2000. Sa vision de demain est un monde numérique dans lequel les changements profonds de comportements
des hommes, les interactions au sein des entreprises, la compétition internationale des grands groupes, le
management et les organisations seront complètement remis en question. La société bouge vite, très vite, l’innovation
et la nécessité de plus d’agilité dans les organisations doivent être une préoccupation majeure, il n'y a plus de doute
là-dessus.
Ses convictions sont que sans une prise de conscience de ces enjeux de société, les entreprises d’aujourd'hui
prennent un risque important pour leur survie. Les individus, managers ou collaborateurs, devront s’adapter encore
plus vite et plus fort que ce qu’il n’aura été nécessaire à leurs grands-parents lors de la première révolution
industrielle. En effet, le quotidien de tout un chacun va évoluer avec l’explosion du digital. Ces modifications pourraient
ressembler à de la science fiction encore aujourd’hui, mais elles sont inévitables et bien réelles car la transformation
est en marche.
Passionné par l’innovation, le numérique et le management, il s’intéresse particulièrement aux mécanismes liés
à l’entreprenariat et en particulier aux startups. Cela l’a amené à réaliser une série de portraits de startupers pour les
partager sur son blog. Son objectif est multiple, comprendre les parcours de ces créateurs de startups, les difficultés
qu’ils ont rencontrées, et comment tout cela se matérialise concrètement, finalement un vrai feedback d’entrepreneur.
Par ailleurs, il est auteur de nombreux articles sur Le Cercle Les Echos, Le Journal Du Net, L’Obs ou encore Siècle
Digital. Il est aussi l’auteur du livre blanc de « #80PortraitDeStartuper » et du livre « Portraits de startupers – édition
2017 » aux éditions Maxima.
http://sebastienbourguignon.com/ http://monmasteradauphine.wordpress.com
https://twitter.com/sebbourguignon http://www.sebastien-bourguignon.fr
https://fr.linkedin.com/in/sebastienbourguignon http://fr.slideshare.net/SbastienBourguignon
https://plus.google.com/u/0/+SébastienBourguignon
Sébastien Bourguignon
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