2. • Chirurgien Plasticien.
• J’exerce dans le secteur libéral à Alger .
• Je collabore avec les services de de Neurochirurgie des Centres
Hospitalo-Universitaires de Blida et Bab-El-Oued pour les pathologies
malformatives cranio-faciales et spinales
• Membre de la Société Américaine de Chirurgie Plastique (ASPS).
• Membre de la Société Canadienne de Chirurgie Plastique Esthétique
(CSAPS).
Docteur Ahcene Madjoudj
3. Définition
• Les liftings du visage sont des interventions chirurgicales de
rajeunissement qui consistent à remonter les structures
affaissées du visage et du cou.
4. Intérêt de la question
• L’aspiration à la jeunesse due notamment au matraquage
médiatique font que ces interventions seront de plus en plus
demandées.
• La maitrise des techniques et des Indications est indispensable
pour éviter les déboires au patient et au chirurgien.
5. généralités
Pour pallier au vieillissement du visage sans chirurgie de
nombreuses techniques et produits ont vu le jour :
•Le laser pour le lifting en vogue dans les années 90 est
tombé dans l’oubli.
•Les appareils de stimulations électriques des muscles
faciaux aux effets nuls…
•Thermie utilisant la radio-fréquence
De tous ces produits et techniques, seuls les produits de
comblement et anti-rides (la toxine botulique et l’acide
hyaluronique) donnent des résultats probants sans pour
autant égaler la chirurgie.
6. Place de l’acide hyaluronique et de la
toxine botulique
L’acide hyaluronique:
•Principal produit de comblement. Sans effets sur l’affaissement
des tissus,
•Durée d’action 7 à 8 mois
•À utiliser en attente ou en complément de la chirurgie
La toxine botulique ou botox
• elle atténue les rides .
•Sa durée d’action est de 4 mois.
•Sans effets sur l’affaissement tissulaire.
•À utiliser en attente ou en complément de la chirurgie
7. Le but de la chirurgie
Le rajeunissement n’intéresse pas que les
plis cutanés mais aussi les masses
musculaires affaissées que sont:
• les sourcils pesant sur les paupières.
• les pommettes qui se cueillent sur les
joues.
• les joues qui deviennent bajoues.
• le cou qui faseye. (Paul Tessier)
8. Histoire du lifting
Nous citerons trois étapes principales;
•Passot en 1919 avec les résections cutanées elleptiques
limitées.
•Skoog 1973 décrit la technique de dissection du fascia
superficiel de la face en continuité avec le platysma. C’est le
début d’une nouvelle ère.
•Mitz et Peyronie 1976 ont décrit le système musculo-
aponévrotique de suspension ouvrant la voie à une
nouvelle conception du lifting
9. Rappel anatomique
La face est composé :
•Peau
•Tissus graisseux sous-cutanés
•Smas.
•Muscles peauciers ou muscles de la mimique.
•Nerf facial et ses branches.
•Nerf grand auriculaire.
13. Les différents liftings
1. Le lifting cervico-facial intéresse la face , le cou
2. Le lifting total intéresse la face ,le cou avec le front et
les paupières
3. Les liftings partiels:
• le lifting malaire.
• le lifting temporal
• Le lifting frontal.
• le lifting cervical.
14. CLINIQUE
L’Interrogatoire est une étape décisive.
• On insistera sur la notion de tabagisme,
d’alcoolisme, des antécédents médicaux et
psychiatriques .
15. Examen physique
On appréciera
•l’état de peau, sa laxité.
•L’épaisseur de la graisse sous- cutanée au niveau
du visage.
•Le cou: la graisse sous mentonnière, la peau.
•Les cordes musculaires du platysma.
•Les paupières.
•L’état osseux.
•La traction vers le haut des structures affaissés
nous renseigne sur la technique chirurgicale
indiquée.
17. Préparation du patient
• Pas de prise d’aspirine 10 jours avant l’opération.
• Arrêt de la cigarette pendant 2 semaines.
• Arrêt de l’alcool 48h.
• Shampoing antiseptique la veille .
• Pas de maquillage, ni de colorant sur les ongles.
18. Modes d’anesthésies
• Locale: xylocaine 2% adrénalinée diluée à 1 pour 3 avec
du serum salé.
Précaution: ne pas dépasser la dose de xylocaïne car
risque de surcharge.
• Locale avec sédation.
• Générale avec intubation endotrachéale, la plus utilisée(
la plus sure).
21. Dans les autres lifting
• Frontal: incision bicoronal ou pré-capillaire.
• L’avènement de l’endoscopie et de la toxine
botulique a rendu ce lifting ouvert moins
pratiqué
• Lifting temporal: avec une incision dans les
cheveux de la tempe.
• Lifting malaire : l’incision part de la tempe
s’arrête au niveau du lobule de l’oreille.
• Mini-incision.
23. Lifting cervico-facial cutané
• On dissèque la peau jusqu’au
sillon naso-génien, région
temporal, faire le tour du cou.
• On fait une rotation en haut et
arrière du lambeau cutané.
• Résection contrôlée de l’excédent
cutané.
• Mise en place d’un drain de Redon.
• Suture cutanée sans tension en 2
plans au surjet intradermique avec
un fil fin.
24. indications
• Peau ridée, sans grand affaissement des masses
tissulaires:
• Constatations per-opératoires: déplacement du smas
inférieur à 4 cm.
• Difficulté de dissection du smas trop fin et fragile.
• Vœu du patient.
25. avantages et inconvénients
Avantages
•Technique sans risques pour le nerf facial à condition de
rester au dessus du smas.
•Temps opératoire réduit.
•Donne de bons résultats quand l’indication est bien posée.
Inconvénients
•Expose aux hématomes et risques de souffrance cutanée
due à l’excès de traction.
•Résultats moins durables que le smas.
30. Lifting cervico-facial avec smas
De toutes les techniques existantes c’est celle qui donne les
meilleurs résultats esthétiques et les plus durables .
31. Effets du lifting
cervico-facial avec smas
• Remonte les structures tissulaires affaissées.
• Affine le cou et l’angle cervical.
• Réduit le décollement cutané avec diminution des
problèmes de souffrance cutanés.
• Il n’y a pas de traction sur la peau, il suffit de la poser et
réséquer l’excès.
32. • Même incision que le lifting précédent;
• Le décollement cutané est moins important, il s’arrete
sur la région masséterienne ,mais loin au niveau du
cou.
• Incision sur le zygomatique ou en dessous.
• Incision verticale 1cm en avant du tragus et on
descend derrière l’angle mandibulaire et le long du
bord antérieur du SCM
• Décollement au ciseau fin ,dépasser la parotide et
atteindre le fascia massétérien .
• Dans la région malaire on doit dépasser le grand
zygomaticus.
• Au niveau du cou on dissèque le platysma.
• Traction vers le haut et en arrière du SMAS qu’on fixe
sur la région temporale ,en arrière au reste du smas
après résection de l’excès.
Technique du lifting cervico-facial avec
SMAS
34. Indications du smas
• En préopératoire, la degré de traction de la peau vers le haut
nous renseigne sur la possilité de faire un smas.
• En pér-opératoire on tire le smas vers le haut, si l’ascension
est de plus de 4 cm il s’agit d’une indication pour cette
technique;
• C’est la technique qui donne les meilleurs résultats et les plus
durables.
• On la pratiquera chaque fois que l’indication est posée,
35.
36.
37.
38.
39.
40. Risques opératoires
• Atteinte des branches du nerf facial.
• la section de la branche temporale ou mandibulaire est
de pronostic fonctionnel réservé.(il n’y a pas beaucoup
d’anastomoses avec les autres branches).
• Pour les autres branches il y a une récupération du fait
des nombreuses anastomoses .
• Atteinte du nerf grand auriculaire avec insensibilité de
l’oreille et de la joue.
• Plaie de la veine jugulaire externe au niveau du cou.
• Plaie du canal de Sténon.
41. Autres méthodes de chirurgie du SMAS
• Plicature du SMAS:
sur une ligne allant du malaire à l’angle
mandibulaire, On plicature le SMAS avec
pour effet l’ascension de la région
inférieure de la face.
Indiquer dans les cas ou l’affaisement des
pommettes n’est pas important
• Smasectomie latérale:
consiste à réséquer une bandelette
rectangulaire sur le SMAS mobile et la
suturer au smas fixe.
44. Lifting malaire
• L’incision s’arrête au niveau du lobule de l’oreille.
• Incision du SMAS.
• Même technique que précédemment.
• Sur demande de la patiente.
• Se fait sous anesthésie locale le plus souvent.
45.
46. Lifting temporal
• Supplanté par la toxine botulique.
• S’adresse aux chutes de la queue du sourcil et aux rides de la
patte d’oie.
47. Lifting frontal
Supplanté par la toxine botulique, il peut se faire par:
•Voie endoscopique.
•Voie chirurgicale.
•Incision bicoronal avec section des corrugators ,des
procerus et des bandelettes du muscle temporal .
•Incision précapillaire en zigzag quand la ligne des cheveux
est haute avec décollement sous cutané.
associé au lifting cervico-facial on aura un lifting total.
49. Lifting du cou
• L’indication du Lifting du cou isolé est rare,généralement il est
associé à un lifting facial, dans un souci d’harmonie
50.
51. Gestes associés
• La blépharoplastie inférieure est de règle dans le lifting
cervico-faciale et malaire.
• Lipoaspiration du menton, région sous mandibulaire pour
affiner les contours.
• Filling des sillons naso-géniens et des zones creuses par la
graisse ou l’acide hyaluronique.
• Dermabrasion , peeling ou filling des lèvres pour éliminer
les ridules….
• Injection de botox dans les zones ridées résiduelles.
• Rhinoplastie dans le même temps opératoire.
52. Suites opératoires
• Œdèmes et ecchymoses se résorbent dans les semaines qui
suivent.
• La paralysie ou parésie de la bouche au réveil très
stressante, est souvent due à l’infiltration de la xylocaine,
peut persister parfois plus de 12 h à 24h.
• Difficultés de déglutition, due à la tension des sutures du
platysma, et de mastication.
54. • il faut les guetter, personnellement j’évacue l’hématome en
enlevant quelques points, je lave abondamment avec un
mélange eau oxygénée et sérum et je remets un drain de
Redon et une compression modérée.
• Si récidive de l’hématome ou saignement important je reprend
le patient.
les hématomes
55. Paralysies faciales
• Sa survenue est dramatique tant pour le patient que pour
le chirurgien.
• Les paralysies tronculaires sont rares.
• Les paralysies des branches du facial:
• si la section est vue lors de l’intervention ,la réparation
s’impose et en informer le patient et attendre la reprise
de l’activité nerveuse.
• Si méconnue lors de l’intervention, attendre 3 mois ,s’il
n’y a pas de reprise prévoir d’autres solutions.
56. Souffrances cutanées
• La souffrance cutané peut aller d’une épidermolyse à
une nécrose cutanée plus ou moins étendue.
• s’il y a une tension il faut enlever les fils .
• Si la nécrose est installée, il faut rassurer la patiente,
essayer de faire une cicatrisation dirigée, parfois il faut
greffer.
Le meilleur site de greffe de la peau du visage reste le scalp.
57. Conclusion
C’est une chirurgie très gratifiante à condition de respecter
certaines règles.
•Bien cerner les attentes du patient.
•Eviter les faces graisseuses car les résultats sont souvent
décevants.
•Plus les patients sont jeunes, meilleurs et plus durables
seront les résultats.
Cependant la maitrise de la technique est indispensable
afin d’éviter les écueils.
58.
59. Bibliographie
• Owsley,J.Q.,Jr aesthetic facial surgery Philadelphia,Saunders, 1994
• Hamra,S.T. the deep-plane rhytidectomy Plast.reconst.Surgery 86: 53 1990
• Baker, D. C Minimal incision rhytidectomy with lateral smasectomy evolution
and application Aesthetic Surgery J. 21: 14, 2001
• Claudio Cardoso de Castro, the changing role of platysma in facelift. Rio de
Janeiro PRS 1999