1. Boys and girls
the party is over
Info ou intox
Veille estudiantine
Got Itchy feet?
Usurpation d’identité
électronique
2. EPTmag’ Team
Rédacteur en chef
KSOURI Med Najed
Rédacteurs
BEN ROMDHANE Walid
CHAARI Mohamed
HENCHIRI Ines
KAFO TATSBONG Yannick Ronald
MENZLI Slim
MSEDDI Wadi
SEBEI Meher
SMAOUI Malek
SOUIDENE Wided
Équipe graphique
AMAMI Mohamed
TEKAYA Wajdi
———————————
Pour nous contacter:
eptmag@yahoogroupes.fr
Pour contacter l’EPT
Tél. : +216 71 774 611
+216 71 774 699
Fax : +216 71 748 843
E-mail: ept@ept.rnu.tn
Web: http://ept.rnu.tn
Ecole Polytechnique de Tunisie
B.P. 743 - 2078 La Marsa
Tunisie
Éditorial
T out comme les empires, les écoles d’ingénieurs se construisent
petit à petit grâce à la volonté d’hommes ambitieux qui se battent pour
un idéal. Elles connaissent la jeunesse, la croissance puis la maturité,
autrement dit la gloire. Notre école est encore jeune, nous ne sommes
pas nombreux mais l‘avenir semble de bonne augure. Ce début d’année
universitaire a été marqué par un dynamisme particulier, tant au niveau
des étudiants qu’au niveau des anciens de notre école. L’opération de
parrainage des nouveaux venus à l’EPT par les anciens de l’école n’en
est que l’exemple parfait. Nos ingénieurs se sont imposés dans les en-treprises
et commencent à se faire une bonne réputation, tandis que les
étudiants sont en train d’apprendre de leurs aînés et d’améliorer leurs
connaissances par l’autoformation. De nouveaux clubs sont apparus et
les autres n’ont jamais été aussi actifs. Bon nombre de nos étudiants en
3ème année ont réussi à obtenir des projets de fin d’études dans divers
domaines (TIC, Énergétique,…) et dans divers pays (Etats-Unis,
France, Australie,….), espérons qu’après leur quête du savoir, ils nous
reviendront pleins d’expérience et aptes à défendre l’étendard polytech-nicien
et à participer à la croissance de notre chère Tunisie.
De quoi être fier en fin de compte ! Es-pérons
que cet enthousiasme et ce dy-namisme
ne s’éteindront jamais et que
nous continuerons dans cette voie qui
ne pourra nous mener qu’à l’excellence.
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SOMMAIRE
• Editorial…………………………………………………
• Info ou intox?...........................................................
• Wiki, ou l’art d’éditer le Web…………………………
• Got Itchy Feet?.…....................................................
• JE SUIS BLEU ……………………………………..…
• Sorry Boys and Girls, the Party Is Over!..................
• EPTiens, EPTiennes ! Profitez-vous de l’EPT ?......
• Profil de Bacem DAASSI……………………………..
• Veille estudiantine: une nécessité pour briller………
• Usurpation d’identité électronique……………………
• Da Vinci Code………………………………………….
• News des clubs………………………………..……….
• Interview de Dr Ivar GIAVER………………..………..
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3. Page 3
« Ecole Polytechnique de Tunisie (EPT) »
que vous invoquent ces trois mots ? Sûre-ment
plein de choses qui ne sont pas toujours tout à
fait vraies, et même parfois totalement fausses. Com-ment
savoir l’info de l’intox ? Les lignes qui suivent
essaieront d’apporter une réponse aux rumeurs les
plus répandues.
« Polytechnique ? C’est une des nouvelles écoles de
cycle court ?? » INTOX
L’Ecole Polytechnique de Tunisie a été fondée en
1994. Pour ce qui est de la formation à l’EPT, elle est
de trois ans mais ce n’est sûrement pas un cycle
court .C’est plutôt ce qu’on appelle cycle ingénieur
(2+3).
Vu sous cet angle, l’école n’a rien de ces nouvelles
écoles de cycle cours qui poussent comme des cham-pignons.
« Polytechnique : c’est l’école des élites » INFO
A l’issue d’un concours qui porte sur DEUX longues et
pénibles années en école préparatoire auxquelles
seuls les plus coriaces survivront, les meilleurs auront
la chance d’accéder à l’EPT. On peut donc, sans
fausse modestie, affirmer que c’est l’école de l’élite.
« Polytechnique c’est spécialité technique genre bac
Technique » INTOX
Pas du tout ? C’est une école polyvalente et pluridisci-plinaire
c'est-à-dire qu’elle donne une formation variée
et ouverte sur plusieurs domaines tels que l’économie,
la gestion, les réseaux, la robotique, l’électronique, la
mécanique, l’énergétique et même les civilisations
tunisiennes et l’histoire de l’art. Et donc un polytechni-cien
n’est spécialiste en aucun domaine, c’est quel-qu’un
doté de connaissances variées lui permettant
de s’adapter à différentes fonctions.
« Les étudiants ont droit à des PC dans leurs cham-bres
» INFO/INTOX
Oui ils ont le droit d’apporter leurs propres PC mais
ce n’est sûrement pas l’école qui leur en achète. L’é-cole
a uniquement (et ce de façon théorique), la
charge d’équiper les trois labos.
« Polytechnique à la Marsa ? Ah oui, c’est la prépa
aux grandes écoles » INTOX
Comme je l’ai évoqué plus haut, l’EPT est une des
grandes écoles de Tunisie. La prépa de la Marsa c’est
l’IPEST. J’ajouterais, pour enlever toute confusion,
que les deux écoles sont dans des bâtiments diffé-rents.
« Les polytechniciens sont aussi des artistes et des
sportifs » INFO
Mis à part les formules de tout genre avec des X et
des Y, un polytechnicien a d’autres passions telles
que la musique,
la peinture, le
cinéma et le
sport. Ça vous
étonne ??La
preuve : l’école a
un groupe de
rock et un autre
de mus ique
orientale, les étudiants organisent très régulièrement
des tournois de foot, de volley et de tennis. Nous
avons même une équipe de foot féminin qui était fina-liste
au tournoi interuniversitaire en 2005.
« L’EPT : rythme infernal sans répit » INTOX /INFO
Il est vrai que la quantité de travail à laquelle font face
les futurs polytechniciens est énorme au point qu’ils
ne savent plus où donner de la tête. Cependant, ils
arrivent à gérer, tant bien que mal, leurs temps pour
en consacrer une partie aux activités culturelles et
sportives (voir paragraphe précédant)
« Les polytechniciens : des génies binoclards avec
des lunettes très épaisses » INTOX
C’est l’élite du pays mais ce ne sont pas, du moins
pour la majorité, des génies comme on en voit à la
TV : style lunettes rondes très épaisses, rivés 24h/24
sur leurs écrans de PC durant l’hiver, se promenant
en regardant le ciel et en pensant au problème de la
dualité BigBang-Relativité durant l’été. Ce sont des
gens équilibrés dont l’intelligence est légèrement su-périeure
à la moyenne nationale. Le passage par
l’EPT fait d’eux des gens cultivés et ouverts au monde
qui les entoure. N’ayez donc plus peur d’entamer une
discussion avec eux.
Par Ines HENCHIRI
Info ou intox?
4. Page 4
Wiki, ou l’art d’éditer le Web
Wiki : le mot est peut-être inconnu pour les uns, déjà fami-lier
pour les autres. Une chose est sûre, le Wiki est une de
ces technologies qui sont en train de révolutionner le Web,
aux dépens des Weblogs, FAQ, et autres forums.
L’origine Hawaïenne1 du mot nous dit beaucoup sur son ori-ginalité
: rapide et informel. Rapide et informel, car un Wiki
est un site Web dynamique permettant à tout individu d’en
modifier les pages à volonté2.
L’ère où le contenu des pages Web était quasiment fixe,
occasionnellement modifié par les ‘webmasters’, est bien
révolue. Le Wiki permet non seulement de communiquer et
diffuser des informations rapidement, et de manière collabo-rative,
mais également de structurer cette information pour
pouvoir y naviguer facilement, réalisant ainsi une synthèse
des forums Usenet, des FAQ et du Web en une seule appli-cation
intégrée (qu’on appelle souvent moteur Wiki).
L’histoire du Wiki a commencé aux Etats-Unis il y a tout
juste dix ans. Un certain Ward Cunningham a créé le pre-mier
Wiki : WikiWikiWeb (http://c2.com/cgi-bin/wiki?
WikiWikiWeb), comme complément au Portland Pattern Re-pository
(http://c2.com/ppr/), un site qui contient pas moins
de 30 000 pages d’informations, parmi lesquelles une liste
de livres de référence,
des publications, des
articles, des documents
scientifiques, et j’en ou-blie.
Mais il a fallu attendre
2003 pour voir les Wiki
connaître une plus
grande popularité, grâce
notamment à une grande
maturité, une facilité d’u-tilisation
déconcertante,
et une richesse fonction-nelle.
Facile à utiliser, un Wiki permet à tout visiteur qui désire
changer le contenu d’une page Web de le faire simplement
en cliquant sur un bouton ‘Modifier’ ou ‘Edit’ et le tour est
joué.
Fonctionnellement riche, le Wiki présente de plus en plus de
caractéristiques lui permettant de surclasser ses concurrents
historiques en matière d’édition collaborative. En effet, le
Wiki d’aujourd’hui n’est plus un simple logiciel de co-écriture,
mais toute une plateforme coopérative : on peut par exem-ple
gérer les versions des pages éditées (versioning et confi-guration
control selon le jargon du génie logiciel), garder
l’historique des pages, traçabilité totale à l’appui, avoir un
aperçu des pages éditées avant d’enregistrer, faire une édi-tion
de type WYSIWYG (What You See Is What You Get),
etc.
Fort (ou plutôt victime) de son succès, le Wiki ne manque
pas de détracteurs. Ces derniers avancent le fait que n’im-porte
quel internaute peut ainsi changer à sa guise le conte-nu
d’un site Web, ce qui laisse le champ libre à des actes de
« vandalisme » et affecte la fiabilité de ces sites. En réalité,
cette ouverture et cette liberté sont une arme à double tran-chant
car si elles permettent de rédiger des articles et de
réaliser des sites d’un bon niveau, susceptibles d’être conti-nuellement
améliorées, elles laissent libre cours à des inter-nautes
moins brillants ou mal intentionnés pour dégrader la
qualité de ces mêmes sites. Mais
cela peut être évité grâce à d’autres
techniques de régulation et de
contrôle, permettant de contrecarrer
les mauvais esprits, comme la ges-tion
de l’historique, le verrouillage
des pages et les comptes utilisa-teurs.
L’exemple du plus célèbre Wiki, l’en-cyclopédie
libre Wikipédia (http://
www.wikipedia.org), est à cet égard,
éloquent. Elle figure parmi les cent
premiers sites les plus visités sur la Toile, avec quelques
centaines de milliers d’articles en tous genres, et de bonne
qualité.
Un autre Wiki, encore dans sa version Bêta, passionnera
certainement nombre d’entre nous ; il s’agit de World66
(http://www.world66.com) : un guide touristique offrant des
informations sur 36000 destinations dans le monde (dont la
Tunisie : http://www.world66.com/africa/tunisia ), et totale-ment
libre d’accès et d’édition.
Alors il ne vous reste plus maintenant qu’à attacher vos
ceintures et décoller. Si vous désirez contribuer à l’informa-tion,
faites parler votre génie de rédacteur chevronné; et si
vous êtes un de ces geeks redoutés, créez votre propre Wiki
et mettez-le en ligne mais n’oubliez pas d’inviter les autres à
y collaborer.
————
1-L’expression wiki wiki, en langue hawaïenne, veut dire : vite et de
manière informelle
2-Définition extraite du Wikipedia, qui est lui-même un Wiki.
————
Par Mohamed CHAARI
5. Page 5
Got Itchy Feet?
On job hopping among EPT graduates!
W hen Nizar was faced with two offers
upon his graduation: a thesis in France and a job
in Italy, he didn’t dither about much. The next
day he was in Milan! After just four months of
some Italian Job, he thought it was too risky! He
came back to Tunisia, did some R&D for several
months, taught some math courses in a univer-sity
for a year and a half then went back to
France as a Consultant Engineer. “Success is
ephemeral” says Nizar - now 30 – “Therefore one
must succeed every day! Sometimes this means
choosing career paths and options that all your
entourage and your own intuition would cry out
against and describe as blithe, reckless or impro-vised!”
In a globalized world where change is the rule
and where all verbs conjugate either in the past
or the future with no such time as the present,
mobility emerges as a must, says Peter Drucker,
the guru of modern management. Some even go
far to claim that in times of rapid change, experi-ence
could be your worst enemy!
Yes! No! Employers should not frown upon fresh
graduates and employees who hop for all the fol-lowing
reasons:
It’s not all about the money!
While pay is probably the most important factor
to consider when deciding whether to look some-where
else or to stay, other factors are often
taken into account: access to promotions, oppor-tunities,
a good bonus system, a flexible working
pattern and ideally an international career among
other things. That’s exactly what Abdelkarim did.
Although he got lured at first by a seemingly gen-erous
salary for a fresh graduate [nothing is
enough for us, call it presumption, I call it self-esteem
and self-confidence], he soon figured out
the job [civil engineering] would lead to nowhere,
“you gotta be kidding me!” He said as he jumped
over the fence and went to work in an HR-software-
developing company for a while only to
end up as a reservoir engineer in a state-owned
oil company where he seems to have found his
hidden gem!
This “switch-until-you-get-satisfied” approach is
worth the try, especially during your first years
after graduation! Noureddine, a “job hopper” him-self
puts its bluntly “After all, it’s you who got to
manage your career, not the HR department!”
Others such as Mohammed may even wear a
completely different hat just because their target
field seems to be trendy and promising: network
engineering, auditing, bioengineering or what-ever
looms up as the next big thing!
The “Nail-in-wall” theory is obsolete!
It has always been so but it has never been more
obsolete than as it is now! Take Japan for in
6. stance: the Japanese economy is growing again
after over a decade- long recession. Experts say
this wake up couldn’t have happened don’t Japa-nese
accepted to go through some painful meas-ures
like massive lay-offs and no more life-time
employment: the old Japanese corporate culture
is already a thing of the past! Some HR experts
even argue that “Corporate loyalty is history. Em-ployees
are more mobile, sometimes switching
jobs as frequently as every few months, and pro-spective
employers no longer automatically dis-miss
resumes fraught with job hopping”.
Breaking the routine may be another push factor
and some may still wait until their feet are on
automatic pilot each morning on the way to job
and then it’s TIME to make the switch!
The benchmark is no longer your father!
In the past Cold War system [where the world
was still split by thick and high walls], leaders
forced citizens to compare themselves to their
fathers. They would say: are you doing better
than your father? Yes? Can you afford to buy
bread, milk and tomatoes? Yes? OK then Shut
up!
But now [decent and smart] people no longer
compare themselves to their fathers. They have
so much information; they’re much more open
and thus much more demanding. Now they com-pare
themselves to their neighbors- everywhere
because they can track them all over the world
on television, over satellites, on DVDs and
through the Internet. Benchmarking against the
best has never been easier! And yes! Enough is
good but more is even better!
So when you cannot deny a common citizen the
right to access a higher living standard [like by
affording gas besides milk] how could you react
with the would-be elite of the country - inevitably
comprising us engineers, unquestionable driving
forces of the economy?
Therefore, some more attractive packages [like
higher pay, more benefits, better quality training
and much more access and “exposure”] are a
well deserved quid pro quo.
Tactics or Strategy?
Switching jobs is a tactic. It’s not an aim in itself!
The decision of walking away from a company is
of course subject to several push/pull factors: Re-member
every time you change a job, you’re like
shifting gears in a car: the engine regime falls
down right away but not for long! You’re already
one gear up after the second job so all you have
to do is to kick in a higher regime real fast by
working smarter [instead of harder] to gain a
higher speed. Yes! Some people do change jobs
to get a better pay, some to have more mobility
and some to have more “exposure”! Whether this
or that, switching jobs can be a good sign that the
individual is shrewd and that he has enough self
confidence! A willingness to job hop can indicate
good judgment since the employee recognized
an opportunity wasn't working.
There’s an old cliché that whoever changes jobs
must have failed somewhere or that he’s unable
to sustain the stress of the post, while this can be
true for some cases and to a certain extent but
on the other hand, isn’t changing jobs sort of a
punishment to the company? A sign that it’s not
able to retain its staff? According to Barbara C.
Neff in an article published in Graduatingengi-neer.
com website (an American website offering
tips, articles and outlooks on the engineering pro-fession),
“in the early 1990s, employers were
more skeptical of resumes that demonstrated a
tendency to job-hop. The impression was that the
candidate was not focused or dedicate”. Not any-more!
Neff even “finds those to be more aggres-sive,
direct and forthright, because they've had to
be. They take more ownership and may be more
cautious.”
There are even some few who spend some time
working for companies learning as much as pos-sible,
absorbing invaluable data like dry sponges
and meeting as many ad hoc people as they can
[yes! you guessed it right! Some of their would-be
future customers/suppliers!], only to end up as
entrepreneurs, giving a big door slam [and an
even bigger laugh] at the corporate world while
trying to make the second big bang happen! And
among EPT graduates, I know quite a few of
those!
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7. But for the most, not every job move should be
regarded as a rite of passage! Again, it’s a tactical
move; the approach should be holistic: attain your
life goals and fulfill your raison d’être! After all, job
is just there to make a living not a life!
Super-empowered individuals still exist out
there! And shifting paradigms too!
People used to imitate a worn résumé, send it by
regular mail and wait for a phone call! Now people
can customize, store and send their CVs online.
They can even do interviews without leaving their
homes. Undoubtedly, the internet in the hands of
those not-so-dumb engineers can yield miracles!
Tele-working is getting more and more fashionable
and viable with companies shifting to cut their
workforce and keep only the core key staff. The
job market might have just gotten freer!
Mindsets are also changing…slowly but they are!
People’s conception of employment is changing at
last! One alumnus confided to me that he was as-tonished
by his daddy’s thinking when he told him
once: “you know your own value on the market so
if you feel like you’re not getting enough, send that
CV, do some networking and hold tight. Son! Be-ing
a maverick has never been as good as it’s now
and conformists are just swept under the carpet
these days!!”
Remember to be patient…enough!
While change is a good thing, it’s like chocolate,
moderate consumption is recommended. Change
is not a “one-size-fits-all” jacket and “cunning” pa-tience
is recommended until another safety net is
found! Back to Nizar again:“Finally, I seem to start
to calm down. My plans are now stretching over 10
years. I think I don’t have the time to play and hop
anymore. I’ve now a family to look after. My
daughter is waiting for me around the corner and
there’s simply no room for mistakes anymore!”
Again, patience is important, and fresh graduates
must particularly realize that they won't be running
the company right away (or ever, if they lack per-sonal
leadership and interpersonal skills). Conflicts
often arise between employers and employees in
technical fields after employees have, in their
minds, mastered a new skill or process. The young
engineer, fresh out of an educational environment,
is generally eager to move on and conquer some-thing
new; the employer wants the employee to
apply the new skill for a while “It's a real conun-drum!”
So when you’re fresh out of the EPT oven, when
you feel like the heat is still rising in your feet, don’t
feel guilty, just walk away and go get something
else out there! Self confidence coupled with some
sound planning and love for risk-taking might just
be the right recipe for “Renewable Success”! And
HEY! It wasn’t a big deal anyway so also do re-member
to breathe again afterwards!
By Slim MENZLI
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8. Page 8
P OLYTECHNICIEN….Je mettrais ma main au feu
pour prouver n’être pas le seul émerveillé de porter ce titre.
Enfin on y est !!! Après s’être fait marteler les oreilles pen-dant
deux ans par les enseignants à propos de ce fameux
titre qui n’a d’égale que le prestige de l’école d’ingénieurs la
plus cotée du pays, enfin j’y suis. Et prière de ne pas me
demander ce que ça signifie. J’en profite pour exhorter vive-ment
tous ceux qui le portent à s’atteler à l’expliquer sans se
faire passer pour Einstein ou pour quelque prétentieux qui
joue à épater avec des gros mots. Hé bien ; commençons
par…le commencement.
Le premier avantage qu’il y a d’être nouveau à
l’EPT,c’est…ne pas avoir à attendre la fin de l’été pour sa-voir
dans quelle école on va atterrir. Biensûr, vous me direz
qu’il n’y a aucun rapport, et que cette remarque n’est pas
valable pour tous .Je n’en disconviens pas. Du moins, pas
totalement. Peu nombreux sont ceux d’entre nous qui ont
dû sentir leur coeur battre pendant deux mois pour savoir ce
qu’ils allaient devenir. Au moins, on a pu profiter de l’été à
fond.
Je ne m’épancherai pas sur les avantages et les inconvé-nients
qu’il y a à intégrer l’EPT ; je tiens surtout à me remé-morer
les premiers pas.
L’ECOLE
Impressionné. J’en suis presque tombé amoureux. Oui,
presque. Quelques déceptions mineures, comme constater
que l’image de l’école sur le site ressemble plus à la ma-quette
du hall que l’école elle-même. Que la peinture et le
gazon aient plus de défauts que prévu. Que les salles réser-vées
aux activités extrascolaires soient moins impression-nantes
que ce que j’attendais.Que… Disons que je suis as-sez
attentif aux détails. Qui malheureusement, pour ma
part, font partie intégrante du prestige de l’école. N’attendez
pas de moi une énumération des côtés positifs ; je crois en
avoir assez dit .
LA SEMAINE LINGUISTIQUE
Jamais je ne me rappelle avoir entendu le mot
« communication » autant de fois dans ma vie. Les choses
étaient assez différentes de ce que j’avais connu jusque-là.
J’ai eu autrefois vent de l’art des bonnes manières dans les
milieux aisés et de cours pour apprendre à s’exprimer en
public. Mais cette fois c’était à moi d’être une tête bien faite
et non une tête bien plaine. Et c’est toujours le cas. Tous
comptes faits, cette semaine a été on ne peut plus instruc-tive
; et j’espère avoir retenu le maximum de règles de base.
Pas vous ?
LES PREMIERS COURS
C’est un rythme qui rappelle presque la prépa. Entre la
participation obligatoire aux cours et le nombre de données
à emmagasiner, mon esprit en est encore à admirer la beau-té
de la mer à La Marsa. C’est vrai que la pression n’est plus
pareille mais gare tous ceux qui ne seront pas à jour. Toute-fois,
il n’est pas question de travailler et rien que travailler.
Un bon ingénieur doit
développer une apti-tude
à s’insérer dans
le milieu social, et de
la facilité à communi-quer
avec autrui, ce
que les tribus et oscil-lateurs
libres ne nous
apprendront pas.
LE BIZUTAGE
C’était la surprise des surprises. J’ai été pris totalement
au dépourvu. Jusqu’ici, j’avais eu vent des brimades et rac-kets
dont étaient victimes les nouveaux, généralement au
lycée. Mais ça, c’était à une époque assez reculée. De bi-zutage,
j ’en ai eu vent dans quelque roman écrit par une
adolescente Américaine . Mais là, je vivais tout en direct.
Des paquets d’eau savonneuse qui dispersaient les nou-veaux
dans tous les sens, ne laissant aucun accès aux dor-toirs.
Les plus sages ( disons que c’est relatif, d’autres diront
peureux) ont compris que la clé du salut était la patience ,
dans un endroit éloigné du domaine scolaire. D’autres,
comme moi, ont choisi la douche froide, pas forcément de
bon coeur. Mais ça a finalement été un beau moment pour
lequel je tiens à remercier les anciens, ainsi que pour toutes
les autres attentions qu’ils ont eues à notre égard.
Pour finir, je dirai seulement à chacun de nous : ne per-dons
pas de vue ce pourquoi nous sommes là. N’oublions
surtout pas la formation de la personnalité aussi, rappelons-nous
que de nombreuses structures sont à notre disposition
pour cela et c’est à nous de les faire bouger.
MARHABAN BIKOUM !!!!!
————
Bleu : mot du jargon familier, signifiant nouveau.
————
Par Ronald KAFOU
JE SUIS BLEU
9. ‘‘
Page 9
‘‘ Guest Writer
Sorry Boys and Girls, the Party
Is Over!
I n a few months, you will leave the sheltered
cocoon of La Marsa to enter the real world. Surely,
student life is not easy, but you will soon regret the
days when your main worries were meeting deadlines
for papers, passing exams, and where to spend Satur-day
night and with whom. Those carefree days will
soon be over, and you will be confronted with difficult
situations and with what might seem impossible
choices. As engineers and scientists, you may have
come to think that every problem has a solution, that
truth is universal and not subject to opinion, and that
nothing can resist to hard work and perseverance. For
most of you, it is very unlikely that anyone would apply
moral standards to Pythagoras' theorem, or to Men-del's
laws, or to the law on gravity. You have come to
believe that science is value-free, and that your main
concern as scientists is to be objective in your search
for truth.
But reality is far more complex than this, as you may
have already discovered. When he initiates research,
or when he resolves a problem, a scientist is con-fronted
with difficult questions: What are the implica-tions
of my work? How will this work be used? Am I
responsible for the way it is applied? Albert Einstein
and Alfred Nobel were confronted with such dilem-mas.
After World War II many scientists and engi-neers
who worked in Nazi Germany were blamed – if
not formally tried – for participating in the design and
development of various weapons. Today, some peo-ple
would like to put on trial Iraqi scientists who
worked under the Saddam regime. Similarly, work on
cloning has come under severe criticism, and some
advances in electronics (mass storage, fast process-ing,
networking…) are considered as threats to civil
liberties.
Is Rabelais' affirmation that science without ethics can
only ruin the soul applicable to today's scientist? In
order to deal with this question, we should distinguish
between the three 'hats' that a scientist wears. First,
as a member of the scientific community, he assumes
certain responsibilities and enjoys certain rights in car-rying
out his work. Prominent among the latter is the
right to freely design and conduct research. In prac-tice,
however, this freedom is limited by a number of
factors. One of them is money. Many of you chose
your major or specialty on the basis of prospects of
getting a good paying job, obtaining financial support
for future research, gaining access to laboratories and
institutions that have a good track record in attracting
sponsors, etc. Of course, it is unlikely that you chose
an area in which you have no interest, but practical
considerations must have played a major role in mak-ing
your choice. I, for one, always wanted to study
why the “tbal” used in Kerkenna is smaller than the
one used in Jerba, and move on to a comparative
study of percussion instruments used in different parts
of the world, but ended up lecturing on globalization!
In any case, let's suppose that in a few weeks you
receive a job offer from a firm that develops sun-powered
ovens to be used in Africa at $30,000 a year,
and another from a weapons manufacturer at
$100,000. Or, if you had been an Iraqi chemistry
graduate ten years ago, you had been ordered to par-ticipate
in the development of chemical weapons.
What choice would you make, and on what grounds
would that choice be judged? What if you chose to
study a particular question, or deal with a particular
area, and you are told that the question has no social
relevance, or is not sufficiently important, or the area
in question is incompatible with cultural or moral val-ues?
Finally, what if you develop a product or a proc-ess
designed for a beneficial use, and then it is used
by others in a harmful way? In sum, what are your
rights and obligations as a scientist, who defines them
and on the basis of what criteria?
The second hat that a scientist wears is that of a citi-zen.
As such, his behaviour is influenced by the politi-cal,
legal, social, economic and even cultural factors
that prevail in his society. There are many examples
that show how scientists are sometimes victims of one
or more of those factors. In some parts of the US doc-tors
who practice abortion can put their life in jeop-ardy.
There are many countries where no research
can be undertaken unless it is authorized by public
authorities and carried out under their constant con-trol,
and the results of such research cannot be freely
published and may even become a liability if they are
not liked by political or religious leaders. What should
a scientist do in such situations?
Finally, a scientist is a Man (or, of course, a Woman –
although I do not use the politically correct formula of
'he/she' for purely stylistic, and not chauvinistic rea-sons!).
Like any human being, he has values, prefer-ences,
idiosyncrasies, and weaknesses. He is subject
to emotions and temptations. He may love, hate, or be
10. Page 10
‘‘ Guest Writer
‘‘
indifferent. He may have bizarre hobbies (like rafting)
or tastes (like listening to Metallica). He may even
wear unmatched shoes, not to mention unmatched
socks. He may like to have a nice car and travel in
business or even first class.
There is nothing particularly remarkable about any of
this. However, problems are likely to arise when these
three roles come into conflict with one another. What
is a scientist to do when he is confronted with his du-ties
or obligations as a citizen? Or when his research
raises ethical questions and threatens to "ruin his
soul?" Or when he is tempted by money, glory, vanity,
or egoism? Or when he is disgusted by pettiness, jeal-ousy,
arbitrariness, unfairness or arrogance? Equally
important, how does society ensure that scientists do
not abuse of their knowledge, their skills and their
status?
How do we protect ourselves against informatics gen-iuses
who gain access to our bank accounts and
counterfeit our credit cards? Should we allow science
to produce babies according to specifications chosen
by parents? Important as these questions may be,
they are not likely to confront you in the immediate
future. Your immediate concern, I imagine, is: what
will I do now that I am a grownup? You share this pre-occupation
with millions throughout the world. But the
way you and other young people in developing coun-tries
answer this question will have untold conse-quences
not only on you personally, but also on your
communities and the world at large. For decades we
have been seeing large numbers of young people
from developing countries trying desperately to emi-grate
to Europe, America and even Australia. For
most, the primary motive is survival: getting a job,
making a living. But for others, especially university
graduates and young scientists, the desire to leave is
the result of pull factors and push factors.
Among the former, one may cite the desire to do
graduate studies, work for prestigious companies, or
do research in highly specialized fields. But there are
also some powerful push factors at work, such as the
unwillingness to live in societies where injustice, nepo-tism
and corruption are rampant. The sad reality is
that many developing countries treat their scientists,
engineers and other intellectuals as servants at the
service of ruling elites rather than human beings and
full-fledged citizens. They expect them to build bridges
and run laboratories, but not to question decisions,
contest policies, or demand participation in the deci-sion
making process. In other words, a scientist is ex-pected
to dedicate his brain to technical activities ex-clusively,
and act as though he were totally incompe-tent
in most other activities. This is probably the main
reason why the Third World has been suffering from
the brain drain for so long. Young people living there
not only fail to find a proper material environment to
use their skills and talents, but they have to endure an
oppressive social and intellectual environment that
stifles creativity and initiative. Of course, there is al-ways
a risk that intellectual freedom and scientific de-ontology
are abused or ignored. That is why some
checks have to be exercised on scientists, just as they
are on other social and professional groups. However,
the entities and structures entrusted with carrying out
the controls will have legitimacy only if their make-up,
procedures, and prerogatives are defined democrati-cally,
and their work is done in total transparency. But
democracy at this micro level is possible only if it is
practiced at the macro level. That is why there can be
no separation between the three roles of intellectuals:
scientists, citizens, and human beings. A scientist who
has to work under authorities he does not consider as
legitimate, or to abide by rules he cannot contest, or to
adhere to values he does not share, will try to go
somewhere where better conditions are available. In
most cases, the brain drain is due more to these non-material
considerations than to financial motives.
If history is any indication, most of members of the
EPT 2006 graduating class, as well as graduates of
other Grandes Ecoles, will go abroad for graduate
studies. Will they eventually come back home after-wards,
or will they decide to exercise their talent and
hard-won skills in some foreign country? The decision
is theirs, but ultimately it depends on us. As parents,
educators, and citizens, we would be proud that these
youngsters are able to join the world's elite, contribute
to human progress, and be among the recognized
international scientific leaders. But let us convince
them that we recognize them – and need them – not
only as mature scientists, but also as mature and re-sponsible
citizens.
You kids have not failed us. I hope we will not fail you.
Above all I can say, with a small margin of error and at
the .05 level of significance, that you ain't so bad
when kept at room temperature and under controlled
conditions. Be happy and take care.
By Béchir CHOUROU,Ph. D
————
Béchir CHOUROU received his Ph.D. in political science
from Northwestern University (United States) in 1976 and
was teaching international relations at the University of
Tunis before retiring this year. His research interests in-clude
Euro-Mediterranean relations, the process of de-mocratization
in the Arab world and Africa, as well as
specific aspects of human security, particularly food se-curity,
water scarcity (and other components of environ-mental
security) and income-generating activities. He
has participated in numerous international seminars,
conferences and workshops dealing with these issues.
————-
11. Page 11
C her EPTien,
Après tant d’années de patience et de dur labeur, te
voilà enfin à l’EPT ! Tu as toujours rêvé d’y être, je le
sais. Sauf que, lorsque ton rêve devint enfin réalité, tu
t’es trouvé face à un nouvel esprit et dans un milieu
où tu dois apprendre à être autonome, à bien com-muniquer,
à t’intégrer dans la vie sociale, à frapper
aux portes… Bref, tu t’es trouvé dans un cadre qui te
demande de franchir, une fois pour toutes, le cap de
l’adolescence et devenir un adulte responsable et
conscient. Tous les moyens sont à ta disposition pour
y arriver. Tout ce que je te demande ici est de t’arrêter
rien qu’un laps de temps, de te demander : Suis-je en
train de profiter de l’EPT ? Suis-je en train de répon-dre,
même partiellement, à ce qu’on attend de moi ?
Suis-je au moins en train de faire un effort ? C’est un
moment de réflexion qui s’impose dans ta vie !
Ne te fatigue pas à observer les autres, je sais que tu
as besoin de te situer par rapport à ton milieu alors je
l’ai fait pour toi. Ceux qui t’entourent se répartissent
grossièrement sur trois catégories :
Les je-ne-fais-rien-s
Ces gens prennent leur formation à la légère. Ils sont
très peu motivés quand il s’agit d’études et d’avenir
professionnel et semblent être inconscients de ce que
peut leur apporter l’EPT. Ils en profitent plutôt pour se
distraire, faire du tchat, jouer en réseau… Ils partici-pent
donc très peu aux clubs, entrent très rarement en
bibliothèque, abusent du copier-coller et sont convain-cus
que « lorsqu’on dépasse la vingtaine, on ne peut
plus changer ! ».
Les je-ne-peux-rien-faire-s
Ce sont des personnes de bonne foie. Elles espèrent
être à la hauteur des espérances et semblent avoir
envie de faire les sacrifices que cela sous-entend.
Leur problème est qu’elles se découragent rapide-ment.
Il leur suffit de quelques échecs même partiels
pour laisser tomber leur projet et décider de ne plus
prendre d’initiatives. Elles ont souvent du potentiel
mais se contentent de donner les idées et comptent
sur les autres pour les réaliser. Ces personnes sont
généralement très sensibles et c’est l’un des facteurs
qui les empêchent d’avancer lorsqu’il y a un affronte
ment. Mais cette sensibilité devient un atout quand il
s’agit d’échanges interpersonnels et c’est de cela
qu’ils sont en train de profiter le plus.
Les je-fais-tout-s
Ceux-là, on devrait leur consacrer un numéro entier
de l’EPTmag’. Ce sont des gens très dynamiques : ils
créent des clubs, participent à d’autres, font partie des
équipes sportives, organisent les tournois, les sorties,
les soirées, forment le comité des élèves, cherchent
les problèmes, trouvent les solutions, militent pour
leurs droits, écrivent dans l’EPTmag’… Bref, ils sont le
coeur battant de notre chère école, sa raison d’être, sa
finalité ultime… Ces petits bijoux sont réellement prêts
à faire évoluer l’école. Encore faut-il disposer d’assez
de temps pour tout faire ! Ceci n’étant pas évident, ils
se trouvent parfois amenés à faire passer les activités
socioculturelles au détriment des études… Mais le
vrai problème de ces gens-là est que leurs ambitions
se heurtent souvent à des difficultés d’ordre bureau-cratique,
administratif et organisationnel. Ces diffi-cultés
les empêchent certes d’exécuter leurs idées
novatrices, mais ne les empêchent pas de faire évo-luer
leur mentalité et de devenir plus mûrs car,
comme le dit un proverbe chinois, « Les faibles s’arrê-tent
devant les grands rochers. Les forts s’en servent
pour monter plus haut ! »
Cher EPTien, t’es-tu rendu compte qu’il s’agit de vo-lonté
et d’action ? Ôte toi de toute volonté et te voilà
un je-ne-fais-rien. La volonté seule te place avec les
je-ne-peux-rien-faire-s. Ce n’est qu’en pratiquant cette
volonté que tu deviendras un je-fais-tout. Je sais à
quel point il t’est difficile de changer tes vieilles habitu-des
et d’appréhender le nouvel esprit de l’école. Es-tu
seulement conscient qu’il faut le faire ? Qu’est-ce qui
te manque ? La motivation ? Motive-toi toi-même !
C’est difficile, je le sais. Mais l’enjeu est grand et tu ne
peux pas attendre qu’on te motive pour agir ! Rappelle
toi toujours que la mission de l'EPT telle qu’annoncée
dans sa loi de création est de : « répondre aux be-soins
de la nation en ingénieurs de conception et de
projets, qui soient à même […] d'assumer des emplois
de haute responsabilité à caractère scientifique, tech-nique,
économique et social, dans les secteurs privé
et public…». Sauras-tu répondre aux besoins de ta
nation ? Telle est la question…
Par Walid Ben Romdhane
EPTiens, EPTiennes !
Profitez-vous de l’EPT ?
12. Page 12
B onjour chers ept-iens et ept-iennes !
Avant toute chose je me présente, je m’appelle Ba-cem
Daâssi, j’ai 26 ans et j’ai fait partie de la promo
ept-ienne 2002 (année de sortie). Je suis né à Tunis
et mes parents sont d’origine Kasserinoise (Bein
oui, on fait partie des nouzou7s comme la plupart
d’entre nous J !) et je suis très fier de l’être d’ailleurs
parce que ces gens là sont très modestes et ac-cueillants
même s’ils manquent de moyen
(Hommage à Driss Sammoudi (auteur de l’article
précédent de cette même rubrique), le sidi-bouzien,
nous deux on n’arrêtait pas de se taquiner. Il me
disait toujours qu’on avait un parking pour nos ânes
à Kasserine, et je lui disais aussi des trucs mé-chants
de ce genre mais je m’abstiens de les citer,
histoire de paraître la victime J). J’ai fait mes études
secondaires au lycée secondaire de Ben Arous là
où j’ai habité avec mes parents jusqu'à mes 24 ans.
J’ai eu mon Bac avec mention Bien. Mes parents
ont essayé en vain de me convaincre afin de faire
médecine comme spécialité ou pharmacie, mais j’ai
tenu à la préparatoire et j’ai pas voulu céder malgré
tout ce qu’ils avaient essayé (je ne sais pas pour-quoi
d’ailleurs) et c’est ce que j’ai fait à la fin (je le
dis même si ça peut vous paraître évident J ).
J’ai décroché mon diplôme à l’EPT en 2002, et j’ai
été tout de suite après embauché à STMicroelectro-nics
au parc technologique de Tunis. L’idée de
continuer mes études n’a pas du tout effleuré mon
esprit, parce que je voulais dès le départ être ingé-nieur
avec le vrai sens du terme, qui touche directe-ment
aux coeurs des problèmes qu’il aura à résou-dre.
A STMicroelectronics, j’ai été pendant 1 an et demi
responsable de la validation électrique et fonction-nelle
de la DSP audio des set-top-box ST. Tout était
parfait pour moi et je me plaisais beaucoup dans
mon nouvel environnement, jusqu'au jour ou j’ai re-çu
la proposition pour aller travailler comme consul-tant
chez Siemens Mobile en Allemagne. Il faut dire
que j’ai pas hésité et que j’ai tout de suite déposé
ma démission.
En effet, c’était mon rêve, comme celui de plusieurs
d’entre nous d’ailleurs, qui venait de se réaliser.
C’est celui d’avoir la possibilité de travailler dans
une si grande multinationale en Europe.
Je travaille depuis fin 2003 jusqu'à ce jour à Sie-mens
Mobile (Aujourd’hui appelée BenQ Mobile vu
que c’est le géant Taiwanais BenQ qui vient de ra-cheter
la division mobile de Siemens) là où j’ai parti-cipé
a l’implémentation d’un projet innovateur consi-déré
comme une première chez les fabricants des
téléphones portables. Ce projet s’appelle SWUOTA
(Software Update Over the Air). Il consiste à per-mettre
aux utilisateurs de téléphones portables Sie-mens
de faire la mise à jour du firmware de leurs
téléphones tout en étant n’importe où dans la nature
et sans avoir à se déplacer chez un prestataire de
service Siemens. En fait tout sera fait « Over the
air » par interface GPRS.
J’ai beaucoup apprécié et j’apprécie encore le tra-vail
avec les allemands parce qu’ils sont très sérieux
et savent t’estimer à ta vraie valeur. Je suis aussi
des cours de soir pour apprendre la langue alle-mande
parce qu’elle me facilitera beaucoup plus
mon intégration dans la société allemande, mais
mon niveau actuel reste encore insuffisant, faute de
temps.
Pour dire un dernier mot chers amies et amis, je
dirais que pour réussir il faut avant tout avoir
confiance en soi et en ce qu’on vaut, parce que
c’est par là que débute le chemin de notre réussite.
Au cours de ma carrière, j’ai été confronté à diffé-rentes
situations dont certaines étaient très délica-tes
et trop stressantes même, mais j’ai pu surmonter
ces épreuves, wal7amdou lillah, grâce à un mix de
savoir faire et de confiance en soi.
Je vous souhaite à tous un bel et heureux avenir
plein de réussite et @ très bientôt.
Par Bacem DAASSI
Profil de
Bacem DAASSI
MEET OUR PEOPLE ‘‘
‘‘
13. Page 13
Veille estudiantine: une nécessité
La carrière est un chemin complexe qui
ne peut plus être tracé d’avance. Il n’y a plus de
secteur protégé, ni public, ni privé… Afin de se pré-munir,
il faudra dorénavant anticiper le changement,
le détecter et savoir le gérer… De
nos jours, on n’a plus besoin de têtes
bien remplies mais de têtes bien fai-tes.
Les disques durs de l’information
doivent laisser la place aux aiguil-leurs
de l’information ».1
Trois belles pensées que j’ai enten-dues
dernièrement et qui ont suscité
chez moi deux questions : que veut
réellement l’ingénieur polytechnicien
de nos jours ? Que lui manque-t-il pour le réaliser ?
Et enfin que doit-t-il donc faire concrètement pour
arriver à ses fins?
Pas la peine de trop s’attarder sur les phrases du
type : « faire évoluer la science, veiller à la gloire de
la patrie et améliorer la vie quotidienne des conci-toyens
». C’est si évident!! Le Saint Graal du poly-technicien
de nos jours a changé : une bonne situa-tion
financière, un milieu professionnel permettant
l’épanouissement et enfin une carrière et une répu-tation
qui imposent. Seulement voilà, la concurrence
se fait de plus en plus rude et les recruteurs cher-chent
de plus en plus les compétences au lieu des
diplômes. Le temps où l’immunité du diplôme garan-tissait
un minimum d’avenir est révolu depuis des
lustres, on en est à devoir faire la différence par rap-port
aux autres ou bien vivre éternellement dans la
médiocrité.
Se contenter de ce qu’on nous enseigne sur les
bancs de l’université ne suffit plus (n’a-t-on pas vu
des majeurs de promo occuper le même poste que
le dernier !!). Eh oui de nos jours, être trop scolaire
risque même de léser ! De plus, ce n’est pas le sys-tème
éducatif qui a changé et qui a posé problème,
bien au contraire il stagne (à mon grand dam). Que
faire alors ?
Le polytechnicien a l’avantage que son profil soit
très recherché (pas trop spécialisé, vision globale de
la science et de la technologie, bonne aptitude à la
communication,…). S’il arrive à maîtriser l’art de la
veille technologique et de la formation continue, cela
n’en serait que plus bénéfique. S’abonner aux new-sletters,
suivre les médias et aller chercher l’infor-mation,
c’est à la portée de tout le monde et ça fait
un plus considérable. Se construire un bon portfolio
(carnet d’adresses) est aussi devenu indispensable
de nos jours et ce dans tous les domaines
(administration, commerce, médecine, droit,…).
Comment construire ce portfolio me di-riez
vous alors qu’on n’est que de sim-ples
étudiants ?!!
Eh bien, il n’y pas de secret. En Tunisie,
plusieurs événements rassemblant les
décideurs du pays, les recruteurs d’in-génieurs
et les plus grandes compéten-ces
tunisiennes existent et sont en
passe de devenir des traditions (Forum
ATUGE, EPT, SUPCOM,...).
Comment en entendre parler ? Tout simplement en
se connectant sur www.webmanagercenter.com et
en regardant l’agenda deux fois par semaine. Parti-ciper
à ces manifestations, en profiter pour discuter
avec des gens et leur laisser une bonne impression
(avec en prime une carte de visite) est devenu une
nécessité vitale pour espérer se faire connaître. Les
plus sceptiques me diront qu’avec le transport, les
droits d’accès, ça coûte tout ça!! Je leur réponds :
détrompez vous, la plupart sont gratuits d’entrée et
puis « Au diable l’avarice !!! ». Considérez que c’est
un investissement pour l’avenir.
Que gagne-t-on à faire ça ? Être au courant des
nouveautés, connaître les opportunités disponibles,
apprendre à devenir un bon orateur, savoir défendre
ses idées et valoriser son travail. Tout cela rentre
dans le cadre de l’autoformation et permet à l’indivi-du
de sortir du lot. Car une bonne idée sans forme
ne vaut pas plus qu’une aberration sans fond bien
exposée. Un ingénieur isolé du monde qui l’entoure,
c’est comme un poisson hors de l’eau, ça survit au
début mais ça ne peut que mourir professionnelle-ment
A bon entendeur…
————
1 Gérard R.TRAPP, PDG GL-conseil, ancien élève de
Polytechnique PARIS, Ecole polytechnique de Tunisie,
Octobre 2005.
————–
Par Mohamed Najed KSOURI
pour briller
14. Serveur DNS Proxy
Page 14
Usurpation d’identité électronique
D epuis quelques années et avec l’arrivée
d’Internet, les transactions classiques, notamment le
commerce, les échanges par courrier, les échanges
bancaires et le vote sont de plus en plus dématériali-sés.
Il devient de moins en moins nécessaire de se
déplacer ou d’envoyer un courrier postal pour réaliser
la majorité des tâches journalières et professionnel-les.
En effectuant des transactions de manière électroni-que,
les contacts physiques et visuels présents lors
des transactions matérielles et assurant une
confiance entre les différents intervenants, ne sont
plus assurés.
Désormais, ces différents intervenants se présentent
au moyen de leur identité électronique. Les moyens
permettant de vérifier cette identité électronique de-viennent
alors indispensables. Plusieurs techniques
ont été déployées afin de minimiser les risques d’u-surpation
d’identité électronique.
Bien que ces techniques aient beaucoup évolué de-puis
quelques années, il reste toujours possible, pour
diverses raisons d’usurper l’identité électronique
d’une tierce personne ou d’une structure. Ainsi, par
exemple, l’inadaptation des moyens techniques mis
en place ou les comportements inadaptés des utilisa-teurs
humains, peuvent être à l’origine de ce type de
défaillance.
Le but de cet article est de présenter brièvement
quelques techniques d’usurpation d’identité électroni-que.
Je vais commencer par présenter les principaux
éléments qui constituent une chaîne de communica-tion
sur Internet.
Ensuite, je présenterai quelques techniques d’usur-pation
d’identité s’attaquant à chaque élément de
cette chaîne.
Serveur Web
Attaquant connecté à
Internet
Poste utilisateur Utilisateur malveillant
Internet
Cette figure présente l’inter-connexion
entre ces diffé-rents
éléments dans le cas où
un utilisateur se connecte à
Internet à partir du réseau de
son entreprise ou de son
école par exemple.
1. Eléments constituant une chaîne de com-m
u n i c a t i o n s u r I n t e r n e t
Lors d’une transaction électronique sur le web, qua-tre
éléments principaux interviennent :
• L’utilisateur initiant la connexion au serveur à
partir de son poste de travail,
• L’infrastructure de connexion à Internet,
• Le réseau public support des flux Internet,
• Le serveur Web.
Un attaquant connecté à Internet pourrait lancer des
attaques d’usurpation de l’identité électronique de
l’utilisateur et / ou du serveur Web.
De plus, en ayant accès au réseau local de la cible,
un utilisateur malveillant pourrait attaquer le serveur
DNS afin d’usurper le nom DNS d’un site Web. Des
attaques pourraient également être lancées depuis le
réseau interne de la cible afin d’usurper l’identité de
l’éventuel Proxy et accéder au contenu de tout le tra-fic
Internet.
15. Dans les paragraphes suivants, je vais décrire briè-vement
le principe de quelques-unes de ces atta-ques.
2. Attaques ciblant les utilisateurs
Ce type d’attaques cible les utilisateurs finaux aussi
bien au niveau des composants techniques de leurs
postes de travail qu’au niveau de leur conscience et
vigilance.
Les attaques peuvent être groupées en quatre caté-gories
:
• Envoi de mail malicieux : il s’agit d’envoyer à
l’utilisateur un mail spoofé dans le but de récu-pérer
directement des informations confidentiel-les
permettant d’usurper son identité ou de le
diriger, inconsciemment, sur un site pirate. En-suite,
à partir de ce site, il serait possible de
récupérer tout type d’information.
• Mise en place de code malicieux sur des sites
pirates : cette technique consiste à diffuser sur
Internet un site classique (personnel par exem-ple)
et à y installer des codes malicieux permet-tant
d’usurper l’identité électronique d’un ser-veur
ou d’un utilisateur.
• Publication de bannières spoofées : il s’agit
d’inclure dans des sites Web « fiables » des
bannières de publicité spoofées permettant de
diriger les internautes vers un site pirate.
• Exploitation des failles des navigateurs : il s’agit
d’exploiter des failles de sécurité spécifiques à
certains types de navigateurs. Ces failles pour-raient
donner lieu à des attaques d’usurpation
de l’identité électronique d’un site Web. Elles
pourraient aussi permettre d’exécuter du code
malicieux sur les postes utilisateur et voler, ain-si,
des informations confidentielles.
3. Attaques ciblant les serveurs Web
Dans ce cas, un attaquant connecté à Internet atta-que
directement le serveur Web afin d’usurper son
identité ou récupérer des informations relatives aux
connexions des différents utilisateurs.
Ces attaques peuvent être regroupées en deux caté-gories
:
• Injection de code : certains serveurs Web ne
contrôlent pas le contenu des requêtes en-voyées
par les différents utilisateurs qui y sont
connectés. Ce type d’attaque consiste à injecter
du code malicieux dans la base de données
afin qu’il soit consulté par d’autres utilisateurs.
Ce code pourrait :
- Voler les paramètres de connexion
d’un utilisateur (cookie, URL referrer,
…),
- Rediriger l’utilisateur vers un site pi-rate
et qui correspond à une copie du
site original ; l’URL pirate peut être
cachée par une image de l’URL d’ori-gine,
- Cacher, en utilisant la balise DIV, le
site Web d’origine par une copie
contrôlée par un pirate. Dans ce cas,
l’URL ne change pas, elle reste celle
du site d’origine.
• Empoisonnement du cache d’un reverse proxy :
il est possible d’empoisonner le cache de cer-tains
types de Reverse proxy afin d’associer à
une page Web une page différente contrôlée par
un pirate.
4. Attaques ciblant l’infrastructure d’inter-connexion
à Internet
Deux types d’attaques peuvent être lancés sur l’in-frastructure
de connexion à Internet :
• Exploitation des failles des serveurs DNS : il s’a-git
d’exploiter des failles présentes sur certains
serveurs DNS ou des configurations inadaptées
des serveurs DNS afin d’usurper l’identité élec-tronique
d’un serveur Web et ceci soit en spoo-fant
son nom DNS soit en corrompant le cache
du serveur DNS.
• Usurpation d’identité des proxies : il s’agit d’u-surper
en interne l’adresse IP ou le nom DNS
d’un proxy afin que tout le trafic Internet passe
par un proxy contrôlé par l’attaquant.
Page 15
16. 5. Exemple : Envoi de mail spoofé
Rien n’est plus simple que d’envoyer un mail spoofé.
Le protocole SMTP autorise n’importe qui à envoyer
un mail d’une adresse mail vers une autre. Pour ce
faire il suffit de :
• Se connecter, en telnet par exemple, au port 25
d’un serveur SMTP. Par exemple, parmi ceux qui
gèrent le domaine ept.rnu.tn, on peut trouver ris-sala167.
ingw.tn (@IP 193.95.17.167).
• Taper ensuite,
-helo bidon.com
-MAIL FROM: adresse mail 1
-RCPT TO: adresse mail 2
-Data
-Corps du message,
-.
-QUIT
Voici, par exemple un mail que j’ai envoyé de
USER1@ept.rnu.tn vers USER2@ept.rnu.tn. Le ser-veur
mail rissala167.ingw.tn a été bien gentil et a
accepté de délivrer ce mail (Message accepted for
deliery).
Existe-il un moyen plus simple pour spoofer un mail ?
La réponse est oui. Il existe des outils comme
MassEmail Express qui permettent d’effectuer cette
tache sans aucune connaissance du protocole SMTP
parl’utilisateur.
Le fait d’envoyer un mail spoofé peut amuser quel-ques
uns, mais l’objectif des pirates est de récupérer
de l’argent derrière ce type d’attaque. Pour ce faire,
le pirate doit trouver la bonne adresse mail à usurper
(administrateur, directeur, banquier,…), et par la
suite, il va jouer sur le contenu du mail afin de récu-pérer
des informations confidentielles ou de rediriger
les utilisateurs vers un site pirate. Par exemple, en
août 2005, les clients de crédit lyonnais ont été la ci-ble
d’un mail spoofé visant à voler leurs numéros de
compte et leurs codes d’accès.
Vu que je ne pouvais pas tout décrire dans cet arti-cle,
dans les prochains numéros d’EPTMag, je vais
décrire précisément la manière de mener chaque
type d’attaque et proposer quelques solutions per-mettant
de s’en protéger.
par Wadi Mseddi EPT 1999/2002
(wadi_mseddi@yahoo.f r)
Page 16
17. Page 17
L oin d'être sclérosée par le tout-Internet et sa
mainmise sur la culture mondiale, l'industrie littéraire occi-dentale
use de mille et un stratagèmes pour que la lecture
ne soit plus un plaisir ringard issu d'un autre temps. Dé-crypter
les enjeux notre époque, exploiter les interroga-tions
et nourrir l'imagination de la société moderne en ce
troisième millénaire sont les ingrédients de la recette mira-cle
pour concocter un best-seller.
Ceci, Dan
Brown l'a très
bien compris.
Son roman mys-tico-
ésotérique
"Da Vinci Code"
s'attaque de
plein fouet à un
thème d’actuali-té
des plus déli-cats,
celui de la
religion. Avec
plus de 12 mil-lions
d'exem-plaires
vendus
(excusez du
peu!) de part le
monde, "Da Vin-ci
Code" est devenu un phénomène culturel suscitant des
débats virulents entre théologiens et historiens.
Pour l’anecdote, ce livre est même à l’origine de circuits
touristiques guidant les lecteurs envoûtés par le roman sur
les traces de leur héro Robert Langdon.
Loin d'avoir réalisé un chef d'oeuvre de littérature, l'auteur
a opté pour un style épuré pour plonger le lecteur dans
l'intrigue dès les premières pages. Un meurtre au Louvre
dont est victime le conservateur en chef et un mystérieux
jeu d'indices trouvés sur les lieux du crime conduisent la
police à soupçonner le professeur Langdon d’en être l'au-teur.
Ainsi commence pour ce dernier une fugue mouve-mentée
ou l'enjeu n'est plus de prouver son innocence
mais de révéler au monde un secret vieux de plus de 16
siècles sonnant le glas de l'église catholique.
A travers une suite d'événements savamment ficelés, hyp
notisant le lecteur par des théories surprenantes, Dan
Brown s'attaque aux dogmes fondateurs du christianisme.
L'église aurait en effet caché des volets de la vie de Jésus,
nous n'en dirons pas plus pour ne pas gâcher le plaisir aux
futurs lecteurs. La force de la théorie conspirationniste
avancée par le livre (qui par ailleurs a conduit certaines
âmes crédules à désavouer leur foi chrétienne! Rien que
ça!) tient en un jeu de pistes et d'indices malicieux disper-sés
dans les oeuvres de l'artiste de la Renaissance Leo-nardo
Da Vinci. On est subjugué par le récit en apparence
érudit de l'auteur, une certaine maîtrise des faits histori-ques.
Sa fidèle transcription des lieux de l'intrigue et sa
description détaillée des peintures du célèbre artiste italien
viennent appuyer son propos. Il utilise les vieux mythes
concernant les Templiers, le Saint Graal et les Sociétés
Secrètes pour constituer le puzzle de sa théorie. Toute
spéculation sur la véracité de ce qu'avance l'auteur mise à
part, "Da Vinci Code" est sans doute un des livres les plus
captivants et les plus plaisants à lire. On s'en doute, le Va-tican
s'est vite empressé de qualifier de blasphématoire et
de mensonger le roman de Dan Brown, un réquisitoire trop
ferme montrant une église sur la défensive. Plusieurs sites
Internet et quelques livres édités depuis la sortie du « Da
Vinci Code » se proposent de décrypter point par point la
théorie de Dan Brown. Hollywood s'est vite emparé du
phénomène, sentant la manne financière que peut repré-senter
l'adaptation sur grand écran de ce best-seller. Diri-gé
par Ron Howard (Apollo 13), l'élégantissime Tom
Hanks incarnera le professeur de symbologie Robert
Langdon et la ravissante Audrey Tautou (le fabuleux destin
d'Amélie Poulain) l'inspectrice Sophie Neveu. La sortie du
film étant prévue pour le printemps prochain, le film ne de-vrait
qu'attiser la controverse soulevée par le roman.
En somme, l'écrivain a réussi un coup de maître dans le
contexte d'un monde actuellement régi par une ferveur
religieuse exacerbée. Même si on ne partage pas les opi-nions
de l'auteur, le roman nous amène à nous poser des
questions pragmatiques sur le rôle que devrait jouer la foi
dans notre quotidien. Un roman à ne pas rater.
Par Maher SEBAI
Da Vinci Code
18. Page 18
L e Club
Mathématiques de
l’EPT est l’une
des dernières
créations de l’é-cole.
News des clubs
Il a commen-cé
ses activités par des exposés : La notion de
dénombrabilité, le calcul de la vitesse c à partir
du Coran et la logique mathématique ont été les
sujets abordés dans ces exposés. Le club est en
train de préparer une banque de données conte-nant
les cours, les TD et les devoirs de Maths de
l’EPT. Cette banque de données sera hébergée
sur le site du club à l’adresse: maths-ept.c.la
L e Club
Énergétique de
l'École Polytech-nique
de Tunisie
a été créé au
mois de juin 2004, sous l'impulsion du Dr. Mon-cef
KRARTI, professeur à l'Université du Colora-do
et enseignant du module énergétique à l'EPT.
But du Cenergypt:
- S'informer (et éventuellement informer) sur
la situation de l'efficacité énergétique des bâti-ments
en Tunisie;
- Apporter un service bénévole aux entrepri-ses
tunisiennes en effectuant des audits énergé-tiques.
Activités du Cenergypt:
- Collaboration avec le cabinet d'étude CESSEN
et l'ANME.
- Stages ingénieurs orientés dans l'efficacité
énergétique.
- Projets fin d'études orientés dans l'efficacité
énergétique.
- Une compétition sera organisée à l'Ecole Poly-technique
de Tunisie pendant une journée
(tentativement le 21 juin, 2006) et elle est desti-née
à promouvoir les contributions des étudiants
tunisiens dans la recherche scientifique sur le
thème énergétique des bâtiments.
L e club d’astro-nomie
de l'École Poly-technique
de Tunisie
créé en octobre 2001 est un club formé de 20
membres et animé principalement par Marouen
SANDID, un ancien de l’école. Son activité prin-cipale
est l’observation astronomique au téles-cope
ainsi que l’approfondissement des connais-sances
acquises sur l’astronomie et l’astrophysi-que.
Parmi les réalisations de ce club, sa visite à
TOZEUR dans le cadre de l’observation de l’é-clipse
solaire en octobre 2005 ainsi que sa colla-boration
avec plusieurs organisations opérant
principalement dans le domaine de l’astronomie
tel que l’organisme jeune science. Le club pos-sède
aussi un stock important (environ 100 ima-ges)
de plusieurs images prises grâce au téles-cope
et une web-cam par les membres.
Un site interne du club a vu le jour le 10 décem-bre
2005 et sera prochainement mis à votre dis-position
sur le net sous l’adresse astro-ept.c.la.
19. Page 19
Professor Ivar GIAEVER (NOBEL prize 1973 for his ex-periments
on tunnelling and superconductivity) gave on
Friday, 16th December 2005, a lecture in Tunisia Polytech-nic
School to relate his experience in the superconductivity
field. We seized this opportunity to have this short inter-view
with him.
Q: In your capacity as an expert in the field of supercon-ductors,
could you tell us a little more about the prospects
of this field in the coming years?
A: When I worked on superconductors the highest tem-perature
was 24 degrees. But, twenty years after I left the
field, they discovered you can have superconductors at
roughly 100 degree Kelvin. It is much higher than twenty.
But, it is still very cold. This is something called type II su-perconductors.
The only place you will meet superconduc-tivity
is when you have a magnetic resonance gap. The
magnetic field is produced by the super conductor nor-mally.
Now, there are superconducting coils and these
coils are very expensive, costing like a million dollar. That
is the only practical application I know of superconductors.
If you could get the coils’ to temperatures higher, that
would be good; but the chance of that is small.
Q: You have been a researcher, a faculty member and a
boss of a company all at the same time. How have you
been able to manage all these demanding pursuits to-gether?
A: People in Norway asked me that question, because
many people in Norway like to take vacations. But, I don’t
like to take vacations. I like to work. It’s more interesting for
me to work than to take vacations. I like to travel, like going
to Tunisia for three or four days. That’s very enjoyable to
me and I meet interesting people and I see different
places. But I couldn’t imagine going to Thailand to spend a
week on the beach.
Q: Now that your visit to Tunisia has come to an end, from
you have seen, learnt or been told, what is your opinion of
Tunisia on the scientific and technological level?
A: Right, I only have been in Tunisia for 2 full days so I
can’t really say much about it. All I can say is that you have
wonderful food and you are very polite and you’re very
nice people and I enjoyed my visit very much. But, I can’t
really say much about science. There is one thing I’m sur-prised
about, it is this school here, and this is because it is
contrary to what is done otherwise. I’m not saying it is a
bad idea but in Norway, for example, education is democ-ratised.
And in Germany, for example, they don’t want
elite. That is of course discussed, because scientists in a
sense become an elite. But the governments in Germany
and Norway have a big deal in the present time: they don’t
want elite schools they want all the kids to go to the same
classes. In the United States it’s not like that. If you go to a
regular public school they have teams. They separate peo-ple
according to their grade and how much they work, not
necessarily how clever they are but how much they are
willing to work. Of course, it’s done in the university. In
United States you can easily get into any ordinary univer-sity,
but to get into Harvard is “impossible”.
Q: A last question. Is there any piece of advice that you
can give to polytechnic students?
A: I was an engineer. And I like engineering. Engineers
are practical people. I have four children. And I tried to talk
them into becoming engineers and I succeeded with two
and I failed with two. I think engineering is a wonderful field
because it makes you understand what goes on in this
world. I would wish; but it’s no chance, that everybody in
politics was engineers and has some understanding of
technology. The society we live in is a technological soci-ety
and unless you understand and use technology it’s not
going to work very well. So my advice is, please some of
you go to politics, not all of you but some of you.
Par Malek
Interview de Dr Ivar GIAVER
President of Applied Biophysics
Prix Nobel de Physique
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‘‘ ‘‘ LES PHOTOS DU NUMERO
Visite à l’EPT de Dr Ivar GIAVER, Prix Nobel de Physique
Le Tournoi
Bowling de
l’EPT
Voyage à Tozeur du club Astronomie pour observer l’éclipse
solaire et rencontre avec l’ambassadeur des Etats Unis