1. vatîo
rmat
Essais cliniques prometteurs, traitements croisés et nouvelles
lolécules, autant G HVSRLUV pour soigner acné, eczéma et psoriasis. Ces
innovations vont faciliter le quotidien des malades, par s. viguier-vinson
LE DOSSIER
6 17e
DE LA SEMAINE
Tous droits de reproduction réservés
PAYS :France
PAGE(S) :32-34;36
SURFACE :384 %
PERIODICITE :Hebdomadaire
JOURNALISTE :S. Viguier-Vinson
15 mars 2021 - N°1903
2. En cas G DFQp
Un anti-hypertenseur
HV la plus fréquente des maladies de peau.
25%des adultessouffrent longtemps G DFQp surtout
les femmes. « La prise en chargeclassique repose sur
des soinslocaux ciblant O LQIODPPD LRQ (peroxyde de
benzoyle, antibiotiques) ou la glande sébacée (réti-
noïdes), desantibiotiques oraux (cyclines) et de l'iso-
trétinoïne en comprimés dérivés de la vitamine A»,
explique le Pr Marie Beylot-Barry, dermatologue.
Les nouvelles solutions : « Un antihyperten-
seur (spironolactone) a montré son efficacité par
son action anti-androgénétique dans O DFQp de
la femme adulte. Il ne dispose pas encore G 00
(autorisation de mise sur le marché), mais il
pourrait très bien être prescrit prochainement,
dans ce contexte », précise le Pr Marie Beylot-Barry.
A O p XGH également :
des traitements to-
piques capables de
manipuler O '1 des
bactéries, de cibler
plus spécifiquement
la glande pilo-séba-
cée, ou encore G LQ
teragir avec le micro-
biote de la peau.
lé de la santé
globale, la peau
peut être fragilisée
par des maladies, des
dérèglements immunitaires, comme
par des pathologies annexes, telles
que la Covid-19. Bonne nouvelle, elle
IDL O REMH GH belles découvertes pour
nous aider à gagner en qualité de
vie... et en longévité ! Sixexperts
vous présentent les inno-
vations lesplus impor-
tantes. F
k
L-,
f
F
021
Cicatrices
Radio-fréquence
et médecine anti-
Avec les nouvelles techniques,
lescicatrices sont plus discrètes.
Les nouvelles solutions :
« La radiofréquence permet
G LQFLVHU très proprement, des
zones exposées et fragiles,
comme le visage. Et, en sutu-
rant bien au niveau des plans
profonds de la peau pour éviter
toute tension, la cicatrice est
quasi invisible », explique
le Pr Meningaud, chef du ser-
vice de chirurgie plastique et
maxillo-faciale de O K SL DO
Henri-Mondor à Créteil*. La
médecine anti-âge est davantage
mise à profit: « On peut injecter
du botox autour dela cicatrice
peu après une chirurgie, blo-
quant la tension, et appliquer
des crèmes à base G V URJqQHV
et de mélatonine. Pour corriger
des cicatrices disgracieuses,
des injections de PRP (plasma
riche enplaquettes) ou de
graisse abdominale sur les
zones creusées, sont pratiquées
à O K SL DO », ajoute le chirur-
gien. Une supplémentation de
vitamine D, de coenzyme Q10
et de magnésium est utile
pour accélérer la cicatrisation.
A savoir aussi : les panse-
ments patchs au silicone
(type Mercurochrome),
améliorent la cicatrisation
des plaies ordinaires et
limitent les boursouflures.
« En cabinet, on propose
aussi la microdermabrasion,
le needling (par micro-
aiguilles), ou le laser CO2
fractionné (entre octobre
et avril, loin des UV),
ajoute le Dr de Goursac,
médecin esthétique. Reste
le peeling fort, réservé
aux peaux claires. »
?Auteur du «Programme anti-âge du
Professeur Meningaud», éd. Bookells.
GETTY
IMAGES/ISTOCKPHOTO;
NICOLAS
JABALLAH
Les 6 experts consultés
Pr Marie Beylot-
Barry, dermato-
logue au CHU de
Bordeaux.
Dr Julien Seneschal
dermatologue
au CHU de Bordeaux et
chercheur à O ,QVHUP
Pr Laurent Mortier,
onco-dermatologue
au CHU de Lille.
Dr Catherine
de Goursac,
médecin
esthétique à Paris.
Pr Emilie Sbidian,
dermatologue à
O K SL DO Henri-
Mondor à Créteil.
Pr Jean-Paul Meningaud,
chef du service dechirur-
gie plastique et maxillo-
faciale, à Henri-Mondor.
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3. Cancer
de la peau
Des pas de géant
Si l'on compte encore 15 000 nouveaux
mélanomes et 130000 carcinomes cutanés
par an, on sait mieux les prévenirpar un usage
plus modéré du soleil et la consultation plus
systématique. « On voit de plus en plus de
patients à des stades débutants, dont la prise
en charge précoce augmente alors leschances
de guérison », reconnaît le Pr Laurent Mortier,
onco-dermatologue au CHU de Lille.
Les nouvelles solutions : « On pro-
gresse dans le diagnostic, grâce à des outils
révolutionnaires comme le dermatoscope
en cabinet ou le microscope confocal
pratiqué à O K SL DO afin de mieux analyser
une lésion », explique également le
Pr Laurent Mortier. Du nouveau au stade
précancéreux: O X LOLVD LRQ depuis un an,
de la photothérapie dynamique par textile
lumineux tissé de fibres optiques. Celles-
ci sont connectées à un laser afin d'éliminer
des lésions de façon indolore et sans laisser
par la suite de cicatrice.
A savoir aussi : « Les traitements
G LPPXQR KpUDSLH ont multiplié par
cinq O HVSpUDQFH de vie en dix ans,
en apprenant au système immu-
nitaire à éliminer les cellules cancé-
reuses», assure O RQFRORJXH
CHUTE y
DE CHEVEUX
/ 678 ( DU 0e'( ,1
(67+e7,48(
« Le minoxidil stimule la crois-
sance des kératinocytes et le
finastéride bloque la testostérone
au niveau des folliculesdu cuir
chevelu. Il suffit de les mélanger
dans une lotion préparée en phar-
macie sur ordonnance», assure
le Dr de Goursac*. Contre-indiqué
chez la femme enceinte.
* Auteure du « Pouvoir de l'apparence,
le physique accélérateur de
réussite», éd. Michalon.
Plaques de psoriasis
De nouveaux anticorps
Cette maladie chronique G RULJLQH
génétique, inflammatoire et environne-
mentale touche environ 2 millions de
Français. On la soulage par la cortisone
et la photothérapie, tandis que les for-
mes résistantes nécessitent des médi-
caments oraux, parfois utilisés en cas
G DU KUL H psoriasique (méthotrexate).
Les nouvelles solutions : Quinze
ans de révolution thérapeutique ont
changé le quotidien des patients.
« Les progrès de O LPPXQR KpUDSLH ont
permis le développement G DQ LFRUSV
monoclonaux ciblant des protéines
impliquées dans l'inflammation et la
formation des plaques de psoriasis,
appelées cytokines, dont font partie les
interleukines. Et récemment, des médi-
caments dits anti-interleukine 17 et 23,
en injections sous-cutanées, ont vu le
jour», explique le Pr Emilie Sbidian,
dermatologue. Les bénéfices peuvent aller
jusqu'à 90% d'amélioration, assurant
la quasi-disparition des symptômes.
Ils sont très FR HX et requièrent une
première prescription à O K SL DO
A noter, en pharmacie : la nou-
velle gamme Kertyol P.S.O. de
Ducray, au célastrol issu de la
plante Tripterygium, en plus des
autres traitements existants.
Les plantes
à la rescousse
CONTRE LES BOUTONS: 0e/ 1*(5
1 GOUTTE ' +8,/( ESSENTIELLE DE
THYM LINALOL AVEC UN 'e COU
DRE ' +8,/( 9e*e7 /( ET MASSER.
POUR LES PEAUX )5 *,/,6e(6
FAIRE INFUSER DANS / ( 8 CHAUDE
DU BAIN 150 G DE FLOCONS
' 92,1( (19(/233e6 DANS UN
SACHET EN MOUSSELINE.
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4. PORT DU MASQUE
LA 675 7e*,( 17, 1e
«Masque et stress augmentent l'acné chez
les adultes, observe le Dr de Goursac. Eviter les
crèmes, poudres et fonds de teint couvrants et
appliquez des soins G K JLqQH et G K GUD D LRQ
riches en vitamine C, acide glycolique ou salicy ¦
lique, ainsi TX XQ écran solaire 2 en 1 anti-acné
sur les zones non protégées par le masque. Enfin.
I le nettoyage de peau, associé à un peeling de
régénération non exfoliant, réduit O LQIODPPD ¦
tion et accélère la cicatrisation des
marques existantes.»
Eczéma
Biomédicaments et immunothérapie
contre O LQIODPPD LRQ
La dermatite atopique (ou eczéma), avec
altération de la barrière cutanée, lésions in-
flammatoires et démangeaisons, est une der-
matose fréquente. 70% des patients sont sou-
lagés par des soins locaux émollients, des
dermocorticoïdes et la photothérapie. Des
traitements immunosuppresseurs oraux,
comme la ciclosporine, V D DTXHQ aux formes
plus sévères, mais leurs effets secondaires li-
mitent leur utilisation dans le temps.
Les nouvelles solutions : la recherche
axe le développement de bio-médicaments
ou G LPPXQR PRGXOD HXUV « Il V DJL G DQ L
interleukines et des dispositifs appelés inhi-
biteurs de Jak, locaux et oraux. Ils bloquent
des cellules immunitaires responsables de
O LQIODPPD LRQ », explique le Pr Sbidian.
A noter, en pharmacie : la recherche
cosmétique cible de plus en plus le
microbiote cutané, par exemple avec
le baume Lipikar AP+M de La Roche
Posay riche en Aqua Posae Filiformis
et Microrésyl équilibrant, particuliè-
rement indiqué pour O HF pPD
Vitiligo
et pelade
Des espoirs
Ces maladies de nature inflam-
matoire et auto-immune vont béné-
ficier G XQH révolution thérapeutique.
Les nouvelles solutions : pour
ralentir le vitiligo et repigmenter,
on combine la photothérapie avec
des dermocorticoïdes pour le corps
ou des crèmes à base de tacrolimus
pour le visage. Et contre la pelade :
la cortisone, la photothérapie,
le méthotrexate, parfois associé au
minoxidil peuvent apporter une
amélioration transitoire.
A savoir aussi : «Les théra-
pies reposent sur des inhibi-
teurs de Jak qui bloquent
O HIIH négatif du système
immunitaire sur les mélano-
cytes ou le bulbe pileux. Les
traitements
1 locaux, pour le
; vitiligo, et oraux,
pour la pelade,
devraient être
disponibles
dans les an-
nées à venir»,
explique le
Pr Seneschal,
dermatologue.
Quand la Covid-19 touche la peau
De quelle
nature sont
les atteintes cutanées ?
Chez Les enfants, ado-
lescents et jeunes
adultes observés dans
le cadre G XQH étude de
La Société française de
dermatologie (COVID-
SKIN), 82% des lésions
cutanées des extrémi-
tés, liées à la Covid-19,
V DSSDUHQ DLHQ à des
engelures. La moitié
présentait des signes
infectieux modérés et
moins de 10% ont été
testés positifs. Il ne faut
pas confondre avec les
manifestations isché-
miques (moindre apport
en sang) chez des pa-
tients Covid hospitalisés
en soins intensifs, et se
présentant sous forme
de nécroses. Enfin,
G DX UHV manifestations
cutanées plus légères
ont aussi été décrites
chez 1% des patients
pour lesquels O LQIHF LRQ
Covid était confirmée.
Quels sont les
traitements proposés ?
Ceux-ci doivent être
adaptés au type de ma-
nifestations: des crèmes
cicatrisantes ou corti-
coïdes pour Les pseudo-
engelures ou des anti-
histaminiques pour
O XU LFDLUH notamment.
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