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EAU ET ASSAINISSEMENT
Une action chrétienne dans un monde en détresse
Quand avez-vous utilisé de « vraies »
toilettes pour la dernière fois ?
ÉD ITOR IAL
Isabelle Duval
Chargée des projets
Eau et Assainissement
Cette question vous surprend ? Elle fait
pourtant partie de la quarantaine de
questions posées par l’un de nos parte-
naires en République démocratique du
Congo, à 200 ménages, dans le cadre
d’une enquête cherchant à déterminer le
comportement, l’attitude et les pratiques
des villageois en matière d’hygiène et
d’assainissement.
Cette enquête révélait qu’un tiers des
ménages ne possède pas de latrines fa-
miliales, 9% se lavent les mains avant de
préparer à manger et 25% en rentrant
des champs.
Choquant, non ? Les raisons ? Manque
d’éducation, d’accès à l’information et
d’installations appropriées. Un village re-
culé dans la forêt tropicale ou dans la sa-
vane est souvent inaccessible en saison
des pluies et n’intéresse pas grand
monde en saison sèche. Les habitants
ont difficilement accès aux informations
qui pourraient leur sauver la vie.
C’est parce qu’ils sont souvent confron-
tés à cette situation que nos partenaires
informent et forment les communautés,
construisent des latrines ou réhabilitent
des points d’eau.
Votre engagement à leurs côtés contri-
bue vraiment à changer les comporte-
ments sur place. Expliquer aux commu-
nautés comment se transmettent les ma-
ladies hydriques ou diarrhéiques et les
amener à réaliser qu’elles ont les
moyens de transformer leur environne-
ment a un impact significatif au niveau
local.
Dans le village de Mbuti, en RD Congo,
Henriette racontait à notre partenaire
qu’elle est aujourd’hui « consciente que
la multitude de maladies au niveau de
[son] village était surtout liée à l’eau con-
sommée. » Au Bénin, Vincent, bénéfi-
ciaire d’une latrine familiale, témoignait :
« Au retour des latrines, nous nous la-
vons les mains au savon et à l’eau. Ceci
a engendré la diminution de mon budget
alloué à la santé. »
Je vous laisse partir à la découverte des
différents projets financés récemment
grâce à vos dons et vous remercie en-
core de votre soutien pour les projets
Eau et Assainissement.
Au SEL, nous sommes très fiers de nos
partenaires chrétiens. J’espère pouvoir
vous transmettre un peu de cette fierté à
travers cette lettre de nouvelles.
Bonne lecture !
Lettre de nouvelles
Avril 2016 n° 01
RD CONGO – DDC/23ème
CEC
5 377 € en 2015
L’eau jaillit et la pompe fonctionne comme il se doit !
BURKINA FASO - ASeFu
10 778 € en 2015
Avoir une latrine chez soi,
objet de luxe et de fierté !
L’Association Sécuriser le Futur, ASe-
Fu, travaille parmi les enfants vulné-
rables et la population rurale de la com-
mune de Boulsa, à 150 km à l’Est de
Ouagadougou.
Alors qu’Antoine, le directeur de l’asso-
ciation, terminait un projet agricole en
faveur des paysans, l’infirmier du centre
de santé a attiré son attention sur la di-
minution du nombre de cas de fièvre ty-
phoïde depuis que le forage du quartier
avait été réhabilité. Antoine a alors eu à
cœur de mener un projet permettant
d’améliorer l’accès à l’eau potable dans
la région et de sensibiliser la commu-
nauté aux bonnes pratiques d’hygiène
et d’assainissement.
Le projet d’ASeFu a donc consisté à ré-
habiliter 5 forages, installer 5 comités
de gestion et former leurs membres à
l’entretien des points d’eau, construire
100 latrines familiales de type Mozam-
bique, 6 latrines dans deux écoles de
Boulsa et mener des causeries sur l’hy-
giène dans la vingtaine de villages envi-
ronnant Boulsa.
Pour les latrines familiales, ASeFu a de-
mandé aux bénéficiaires de creuser
eux-mêmes la fosse de leur latrine et de
construire les murs à partir de maté-
riaux locaux. La subvention du SEL a
permis de financer le soubassement et
la dalle de la latrine. Notre partenaire a
voulu que les familles accueillant des
orphelins ou des enfants vulnérables
soient prioritaires dans la sélection des
bénéficiaires.
ASeFu a réalisé un formidable travail de
sensibilisation parmi la population, attei-
gnant près de 12 000 personnes à tra-
vers 188 séances de sensibilisation.
« Je voudrais d’abord remercier nos do-
nateurs et leur dire que les causeries
éducatives suivies des films nous ont
permis de laisser tomber les comporte-
ments néfastes [en matière d’hygiène].
Avoir maintenant une latrine chez soi
est à la fois un objet de luxe et de fierté
pour moi, parce qu’il n’y a plus de gêne
lorsque je reçois des étrangers. » Pa-
tendé, bénéficiaire d’une latrine fami-
liale.
« Avec les activités d’éducation dans la
localité, les cas de la fièvre typhoïde
sont rares dans nos consultations. Nous
sommes sûrs que les activités de sensi-
bilisation y ont beaucoup contribué. »
Edmond, infirmier chef de poste du
centre de santé de Lasoagna.
Trois techniciens sont formés à la
maintenance de la pompe.
LE SAVIEZ-VOUS?
 Les mains transportent 80% des germes causant des infections.
 15 secondes : c’est le temps minimum requis pour un lavage de mains
efficace.
 L’usage de solutions aseptisantes à base d’alcool ne remplace pas un
bon lavage de mains. Par conséquent, à n’utiliser qu’en cas d’absence
de point d’eau et de savon !
Lors d’une visite de terrain en 2012,
une équipe du SEL n’avait pas réus-
si à traverser le fleuve. Heureusement,
le pasteur Vital, représentant du Dépar-
tement de Développement Communau-
taire de la 23ème
Communauté Évangé-
lique du Congo (DDC/23ème
CEC), avait
pu leur expliquer le problème de pénurie
d’eau potable dans la ville. Obligés d’al-
ler puiser de l’eau au fleuve, les habi-
tants du quartier le plus éloigné, parcou-
rent environ 4 km aller/ retour.
Une fois sur place, les dangers ne man-
quent pas : noyades, agressions des
jeunes filles sur la route… Des forages
existent mais ne sont plus fonctionnels.
La raison ? La vétusté des équipe-
ments, des pièces de rechange non dis-
ponibles, un matériel difficilement rem-
plaçable par les habitants eux-mêmes.
Le DDC s’est penché sur la question et
a soumis au SEL un projet de réhabilita-
tion de pompe. Grâce à vos dons, le
DDC a pu remplacer la pompe d’un des
quartier les plus éloignés du fleuve par
une pompe Afridev facilement installable
par des techniciens locaux. Notre parte-
naire a formé trois techniciens à la
maintenance de la pompe et a mis en
place un comité de gestion qui gère les
cotisations payées par les usagers.
Lors de la cérémonie de remise de l’ou-
vrage à la population, le DDC a voulu
communiquer un message essentiel :
« La pompe est comme un enfant qui a
besoin de soins pour vivre. Cette pompe
est la vôtre, c’est votre vie. C’est à vous
de la prendre en charge. »
Aujourd’hui, les enfants et les femmes
du quartier de Nsinga Kuanda ne sont
plus obligés d’aller au fleuve pour puiser
de l’eau. Leur eau est propre, les cas de
maladies hydriques ont déjà commencé
à diminuer et les habitants gagnent un
temps précieux pour se consacrer à
d’autres tâches.
Latrines d’une des écoles primaires
de Boulsa
Le forage de Luozi en service !
Sur la rive droite du fleuve Congo, à 300 km de Kinshasa, la cité de Luozi
est l’hôte discrète de près de 180 000 habitants. En saison sèche, l’accès à
la cité est difficile car le niveau d’eau est trop bas pour passer en bac.
BENIN – JAEPP
10 552 € en 2015
Un changement
radical
«Les mauvaises habitudes ont la
vie dure ». Et ce sont bien les
mauvaises habitudes que JAEPP s’est
donné comme mission de contrer. En
effet, certains comportements adoptés
par les villageois béninois posent des
questions d’hygiène : gestion des détri-
tus, choix du lieu de défécation, (non)
lavage des mains, utilisation d’eaux
souillées… Et, malheureusement, ces
comportements ont des conséquences
néfastes sur la santé des villageois.
Dans ces conditions, comment témoi-
gner concrètement de l’amour à son
prochain ? JAEPP a supervisé, grâce à
l’aide financière du SEL, la construction
de 70 latrines familiales de type Mozam-
bique dans le secteur de Djotto et Bé-
toumey. En chiffres : 9 villages, 64 mé-
nages et 6 églises, soit environ 2000 bé-
néficiaires. En plus des latrines, un sys-
tème de « tippy tap » – dispositif de
lave-mains – a été construit afin de sen-
sibiliser les villageois à l’hygiène.
Mais la mission de JAEPP ne s’arrête
pas là. Chaque communauté s’est vue
proposer une séance d’information/ édu-
cation sur l’eau, l’hygiène et l’assainis-
sement. Ces formations permettent aux
bénéficiaires de prendre conscience de
leurs mauvaises habitudes et des dan-
gers liés à l’insalubrité. 70 personnes
ont été désignées et formées pour assu-
rer le suivi et l’entretien des latrines et
pour continuer à mobiliser et sensibiliser
les communautés à l’hygiène et l’assai-
nissement.
Les fruits de JAEPP se lisent sur les vi-
sages reconnaissants des bénéfi-
ciaires : l’arrivée de latrines a provoqué
un changement positif dans leur village.
Marie témoigne : « Avant le début du
projet, mes enfants, mon mari et moi
déféquions dans la brousse. Au retour
des toilettes, personne ne se lavait les
mains. Avec les séances de sensibilisa-
tion effectuées par JAEPP-Bénin, nous
avons changé de comportement.
J’évite, avec ma famille, les maladies
liées à la pollution environnementale,
réduisant ainsi mes dépenses liées à la
santé. J’ai aussi partagé les notions ap-
prises lors des sensibilisations avec ma
petite sœur et elle a promis d’appliquer
les règles d’hygiène. »
RD CONGO – AVOLAR
14 380 € en 2015
De l’eau propre
en abondance
En RDC, la qualité des sources
d’eau à proximité des villages
n’est malheureusement pas bonne et
l’absence totale de sources
aménagées se fait lourdement
ressentir : le taux de personnes
souffrant de maladies hydriques en est
la triste preuve. Ce constat a poussé
AVOLAR à se mettre en action. Leur
projet : s’attaquer directement au
problème en aménageant des sources
d’eau potable afin qu’un maximum de
personnes puissent bénéficier d’eau
en qualité et quantité suffisantes à
proximité de leur village.
En 2015, AVOLAR a concentré son
action sur le District des Cataractes
dans le secteur de Kwilu-Ngongo.
Ainsi, grâce à vos dons, 20 villages ont
pu bénéficier de l’aménagement d’une
source d’eau à proximité. Au total, 10
000 personnes ont pu voir leur santé
s’améliorer considérablement.
En parallèle, il était primordial pour
AVOLAR de sensibiliser les habitants
de chaque village aux notions
d’hygiène et d’assainissement et de
former au moins une personne par
village à l’entretien de ces sources.
C’est grâce à une bonne maintenance,
et à une vigilance constante de la part
de chaque membre de la communauté,
que le travail initié par AVOLAR
perdurera sur les années à venir.
En plus d’une nette amélioration de
leur santé et de celle de leurs enfants,
les bénéficiaires constatent également
une meilleure gestion des
infrastructures et des prises d’initiatives
de la part des communautés (comme la
mise en place de latrines).
Aux bénéficiaires de conclure :
« À l’arrivée de ce projet, je peux le
déclarer clairement que c’était un rêve
pour moi. Aujourd’hui, je peux maitriser
les notions de base de l’hygiène de
l’eau et de l’assainissement de mon
village. » Jeannette
« A l’heure actuelle, ma famille et moi-
même ne sommes plus victimes de
boire l’eau impure. J’ai la certitude
qu’avec cette source aménagée, l’eau
est sûrement potable. Bye, les
maladies diarrhéiques chez nos
enfants ! » Suzanne.
Quant à nous, nous sommes « Fiers de
nos partenaires », car leur travail
témoigne de leur foi, touche les
bénéficiaires et a un véritable impact
dans leur vie.
Une action chrétienne dans un monde en détresse
Une des sources aménagées par
AVOLAR (District des Cataractes)
L’étape lavage de mains au « tippy-
tap »
Les latrines familiales de type
Mozambique construites par JAEPP
FOCUS : LES MALADIES HYDRIQUES
SEL : 157 rue des Blains - 92220 Bagneux - France • Tél. 01 45 36 41 53 •
Choléra, hépatite, typhoïde, bilharziose,
amibiase… Ces termes barbares plus
ou moins connus ont tous un point com-
mun : ils font partie de la famille des
maladies hydriques - les maladies liées
à la consommation ou au contact phy-
sique avec une eau impure.
Comment l’eau devient-elle si im-
pure ?
Une seule et même source est utilisée
pour la lessive, la pêche et la consom-
mation. Cette eau peut être remplie de
petits parasites et germes qui s’infiltrent
dans le corps provoquant généralement
diarrhées aigües, douleurs intestinales,
vomissements, fièvres… Les consé-
quences peuvent s’avérer fatales.
Aujourd’hui, les maladies hydriques em-
portent 4 millions de vies par an*. 1 per-
sonne sur 4 dans le monde consomme
encore de l’eau non potable ; 1 per-
sonne sur 3 ne dispose pas d’une ins-
tallation d’assainissement appropriée.
Les enfants y sont d’autant plus sen-
sibles que leur corps est encore en
plein développement et, par consé-
quent, plus fragile.
Comment briser ce cercle vicieux ?
Un des objectifs de développement du-
rable, signés par les chefs d’État
membres de l’ONU en septembre 2015,
est de garantir l’accès de tous à l’eau et
l’assainissement et d’assurer une ges-
tion durable des ressources en eau.
La lutte contre les maladies hydriques
— par l’aménagement de sources, la
construction de latrines, les forages et
la sensibilisation — rentre donc parfaite-
ment dans ce programme. Le travail de
nos partenaires participe pleinement à
atteindre cet objectif.
Depuis 25 ans, beaucoup de progrès
ont été faits. Mais il n’est pas question
de relâcher nos efforts : le besoin est
encore grand !
*Source : OMS 2012
Le SEL est une association protestante de solidarité internationale créée en 1980 par l’Alliance Evangélique Française. Il fonde son action sur une
vision responsable de l’engagement chrétien en vue de réduire la pauvreté dans les pays en développement. Ses activités reposent sur l’ensei-
gnement biblique qui associe la Parole et les actes pour transmettre l’amour de Dieu. C’est pourquoi le SEL travaille en partenariat avec des orga-
nisations chrétiennes locales, responsables des projets qu’elles élaborent et mettent en œuvre pour améliorer les conditions de vie des bénéfi-
ciaires finaux.
Pour en savoir plus sur nos projets :
www.selfrance.org
Au 1er avril 2016, l’engagement régulier de
288 personnes, contribue au soutien des pro-
jets Eau et Assainissement dans 5 pays
d’Afrique : Bénin, Burkina Faso, République
démocratique du Congo, Togo, Tchad.
Cette Lettre de nouvelles Eau et Assainisse-
ment parait une fois par an et est destinée aux
donateurs engagés régulièrement pour le sou-
tien des projets Eau et Assainissement. Nous
vous remercions de votre soutien !
RD CONGO - CEPROMOR
15 312 € en 2015 - Volet sensibilisation
Communiquer les bonnes
pratiques d’hygiène
À l’Ouest du Congo, dans la région
de Sona-Bata, 7% de la population
utilisent un dispositif de lave-main
avec de l’eau qui coule et du savon.
9% se laveraient les mains avant de
préparer à manger.
Suite à cette enquête sur le compor-
tement des habitants, il était évi-
dent pour notre partenaire qu’une ac-
tion de sensibilisation était indispen-
sable dans ces villages.
Enseigner des gestes simples d’hy-
giène permet de diminuer de manière
significative le nombre de cas de diar-
rhée ou de maladies liées au manque
d’hygiène. En parallèle de la construc-
tion des latrines et de l’aménagement
des sources, le CEPROMOR présente
les voies de transmission des maladies
féco-orales ainsi que les barrières qui
permettent d’éviter la contamination
(couvrir les récipients d’eau, nettoyer
les concessions, se laver les mains
après être passé aux toilettes…). Les
bénéficiaires se répartissent en
groupes (hommes, femmes, jeunes)
pour identifier les petites actions fai-
sables et importantes (les PAFI) qui
peuvent être mises en place au niveau
individuel et communautaire afin d’amé-
liorer l’hygiène et l’assainissement du
village.
« Les groupes de jeunes, une fois sen-
sibilisés sur le rôle qu’ils peuvent jouer
dans les activités de protection de l’en-
vironnement, se montrent très dyna-
miques. C’est le cas du groupement de
jeunes de Singama qui a pris en charge
la collecte des déchets au niveau du vil-
lage. Leur action joue à la fois un rôle
dans l’assainissement du village et
dans la conservation des sols. » Extrait
du rapport intermédiaire du CEPRO-
MOR rédigé par le Pasteur Jonathan.
La nourriture non protégée est une voie
de contamination pour diverses mala-
dies
Un geste simple : couvrir les aliments
et récipients pour éviter que les
mouches n’y aient accès.
Définitions pas futiles
L’hygiène désigne l’ensemble des
mesures, pratiques et comporte-
ments, visant à réduire les infec-
tions et l’apparition de maladies in-
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L’assainissement cible la gestion
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Lettre de nouvelle Eau et Assainissement

  • 1. EAU ET ASSAINISSEMENT Une action chrétienne dans un monde en détresse Quand avez-vous utilisé de « vraies » toilettes pour la dernière fois ? ÉD ITOR IAL Isabelle Duval Chargée des projets Eau et Assainissement Cette question vous surprend ? Elle fait pourtant partie de la quarantaine de questions posées par l’un de nos parte- naires en République démocratique du Congo, à 200 ménages, dans le cadre d’une enquête cherchant à déterminer le comportement, l’attitude et les pratiques des villageois en matière d’hygiène et d’assainissement. Cette enquête révélait qu’un tiers des ménages ne possède pas de latrines fa- miliales, 9% se lavent les mains avant de préparer à manger et 25% en rentrant des champs. Choquant, non ? Les raisons ? Manque d’éducation, d’accès à l’information et d’installations appropriées. Un village re- culé dans la forêt tropicale ou dans la sa- vane est souvent inaccessible en saison des pluies et n’intéresse pas grand monde en saison sèche. Les habitants ont difficilement accès aux informations qui pourraient leur sauver la vie. C’est parce qu’ils sont souvent confron- tés à cette situation que nos partenaires informent et forment les communautés, construisent des latrines ou réhabilitent des points d’eau. Votre engagement à leurs côtés contri- bue vraiment à changer les comporte- ments sur place. Expliquer aux commu- nautés comment se transmettent les ma- ladies hydriques ou diarrhéiques et les amener à réaliser qu’elles ont les moyens de transformer leur environne- ment a un impact significatif au niveau local. Dans le village de Mbuti, en RD Congo, Henriette racontait à notre partenaire qu’elle est aujourd’hui « consciente que la multitude de maladies au niveau de [son] village était surtout liée à l’eau con- sommée. » Au Bénin, Vincent, bénéfi- ciaire d’une latrine familiale, témoignait : « Au retour des latrines, nous nous la- vons les mains au savon et à l’eau. Ceci a engendré la diminution de mon budget alloué à la santé. » Je vous laisse partir à la découverte des différents projets financés récemment grâce à vos dons et vous remercie en- core de votre soutien pour les projets Eau et Assainissement. Au SEL, nous sommes très fiers de nos partenaires chrétiens. J’espère pouvoir vous transmettre un peu de cette fierté à travers cette lettre de nouvelles. Bonne lecture ! Lettre de nouvelles Avril 2016 n° 01
  • 2. RD CONGO – DDC/23ème CEC 5 377 € en 2015 L’eau jaillit et la pompe fonctionne comme il se doit ! BURKINA FASO - ASeFu 10 778 € en 2015 Avoir une latrine chez soi, objet de luxe et de fierté ! L’Association Sécuriser le Futur, ASe- Fu, travaille parmi les enfants vulné- rables et la population rurale de la com- mune de Boulsa, à 150 km à l’Est de Ouagadougou. Alors qu’Antoine, le directeur de l’asso- ciation, terminait un projet agricole en faveur des paysans, l’infirmier du centre de santé a attiré son attention sur la di- minution du nombre de cas de fièvre ty- phoïde depuis que le forage du quartier avait été réhabilité. Antoine a alors eu à cœur de mener un projet permettant d’améliorer l’accès à l’eau potable dans la région et de sensibiliser la commu- nauté aux bonnes pratiques d’hygiène et d’assainissement. Le projet d’ASeFu a donc consisté à ré- habiliter 5 forages, installer 5 comités de gestion et former leurs membres à l’entretien des points d’eau, construire 100 latrines familiales de type Mozam- bique, 6 latrines dans deux écoles de Boulsa et mener des causeries sur l’hy- giène dans la vingtaine de villages envi- ronnant Boulsa. Pour les latrines familiales, ASeFu a de- mandé aux bénéficiaires de creuser eux-mêmes la fosse de leur latrine et de construire les murs à partir de maté- riaux locaux. La subvention du SEL a permis de financer le soubassement et la dalle de la latrine. Notre partenaire a voulu que les familles accueillant des orphelins ou des enfants vulnérables soient prioritaires dans la sélection des bénéficiaires. ASeFu a réalisé un formidable travail de sensibilisation parmi la population, attei- gnant près de 12 000 personnes à tra- vers 188 séances de sensibilisation. « Je voudrais d’abord remercier nos do- nateurs et leur dire que les causeries éducatives suivies des films nous ont permis de laisser tomber les comporte- ments néfastes [en matière d’hygiène]. Avoir maintenant une latrine chez soi est à la fois un objet de luxe et de fierté pour moi, parce qu’il n’y a plus de gêne lorsque je reçois des étrangers. » Pa- tendé, bénéficiaire d’une latrine fami- liale. « Avec les activités d’éducation dans la localité, les cas de la fièvre typhoïde sont rares dans nos consultations. Nous sommes sûrs que les activités de sensi- bilisation y ont beaucoup contribué. » Edmond, infirmier chef de poste du centre de santé de Lasoagna. Trois techniciens sont formés à la maintenance de la pompe. LE SAVIEZ-VOUS?  Les mains transportent 80% des germes causant des infections.  15 secondes : c’est le temps minimum requis pour un lavage de mains efficace.  L’usage de solutions aseptisantes à base d’alcool ne remplace pas un bon lavage de mains. Par conséquent, à n’utiliser qu’en cas d’absence de point d’eau et de savon ! Lors d’une visite de terrain en 2012, une équipe du SEL n’avait pas réus- si à traverser le fleuve. Heureusement, le pasteur Vital, représentant du Dépar- tement de Développement Communau- taire de la 23ème Communauté Évangé- lique du Congo (DDC/23ème CEC), avait pu leur expliquer le problème de pénurie d’eau potable dans la ville. Obligés d’al- ler puiser de l’eau au fleuve, les habi- tants du quartier le plus éloigné, parcou- rent environ 4 km aller/ retour. Une fois sur place, les dangers ne man- quent pas : noyades, agressions des jeunes filles sur la route… Des forages existent mais ne sont plus fonctionnels. La raison ? La vétusté des équipe- ments, des pièces de rechange non dis- ponibles, un matériel difficilement rem- plaçable par les habitants eux-mêmes. Le DDC s’est penché sur la question et a soumis au SEL un projet de réhabilita- tion de pompe. Grâce à vos dons, le DDC a pu remplacer la pompe d’un des quartier les plus éloignés du fleuve par une pompe Afridev facilement installable par des techniciens locaux. Notre parte- naire a formé trois techniciens à la maintenance de la pompe et a mis en place un comité de gestion qui gère les cotisations payées par les usagers. Lors de la cérémonie de remise de l’ou- vrage à la population, le DDC a voulu communiquer un message essentiel : « La pompe est comme un enfant qui a besoin de soins pour vivre. Cette pompe est la vôtre, c’est votre vie. C’est à vous de la prendre en charge. » Aujourd’hui, les enfants et les femmes du quartier de Nsinga Kuanda ne sont plus obligés d’aller au fleuve pour puiser de l’eau. Leur eau est propre, les cas de maladies hydriques ont déjà commencé à diminuer et les habitants gagnent un temps précieux pour se consacrer à d’autres tâches. Latrines d’une des écoles primaires de Boulsa Le forage de Luozi en service ! Sur la rive droite du fleuve Congo, à 300 km de Kinshasa, la cité de Luozi est l’hôte discrète de près de 180 000 habitants. En saison sèche, l’accès à la cité est difficile car le niveau d’eau est trop bas pour passer en bac.
  • 3. BENIN – JAEPP 10 552 € en 2015 Un changement radical «Les mauvaises habitudes ont la vie dure ». Et ce sont bien les mauvaises habitudes que JAEPP s’est donné comme mission de contrer. En effet, certains comportements adoptés par les villageois béninois posent des questions d’hygiène : gestion des détri- tus, choix du lieu de défécation, (non) lavage des mains, utilisation d’eaux souillées… Et, malheureusement, ces comportements ont des conséquences néfastes sur la santé des villageois. Dans ces conditions, comment témoi- gner concrètement de l’amour à son prochain ? JAEPP a supervisé, grâce à l’aide financière du SEL, la construction de 70 latrines familiales de type Mozam- bique dans le secteur de Djotto et Bé- toumey. En chiffres : 9 villages, 64 mé- nages et 6 églises, soit environ 2000 bé- néficiaires. En plus des latrines, un sys- tème de « tippy tap » – dispositif de lave-mains – a été construit afin de sen- sibiliser les villageois à l’hygiène. Mais la mission de JAEPP ne s’arrête pas là. Chaque communauté s’est vue proposer une séance d’information/ édu- cation sur l’eau, l’hygiène et l’assainis- sement. Ces formations permettent aux bénéficiaires de prendre conscience de leurs mauvaises habitudes et des dan- gers liés à l’insalubrité. 70 personnes ont été désignées et formées pour assu- rer le suivi et l’entretien des latrines et pour continuer à mobiliser et sensibiliser les communautés à l’hygiène et l’assai- nissement. Les fruits de JAEPP se lisent sur les vi- sages reconnaissants des bénéfi- ciaires : l’arrivée de latrines a provoqué un changement positif dans leur village. Marie témoigne : « Avant le début du projet, mes enfants, mon mari et moi déféquions dans la brousse. Au retour des toilettes, personne ne se lavait les mains. Avec les séances de sensibilisa- tion effectuées par JAEPP-Bénin, nous avons changé de comportement. J’évite, avec ma famille, les maladies liées à la pollution environnementale, réduisant ainsi mes dépenses liées à la santé. J’ai aussi partagé les notions ap- prises lors des sensibilisations avec ma petite sœur et elle a promis d’appliquer les règles d’hygiène. » RD CONGO – AVOLAR 14 380 € en 2015 De l’eau propre en abondance En RDC, la qualité des sources d’eau à proximité des villages n’est malheureusement pas bonne et l’absence totale de sources aménagées se fait lourdement ressentir : le taux de personnes souffrant de maladies hydriques en est la triste preuve. Ce constat a poussé AVOLAR à se mettre en action. Leur projet : s’attaquer directement au problème en aménageant des sources d’eau potable afin qu’un maximum de personnes puissent bénéficier d’eau en qualité et quantité suffisantes à proximité de leur village. En 2015, AVOLAR a concentré son action sur le District des Cataractes dans le secteur de Kwilu-Ngongo. Ainsi, grâce à vos dons, 20 villages ont pu bénéficier de l’aménagement d’une source d’eau à proximité. Au total, 10 000 personnes ont pu voir leur santé s’améliorer considérablement. En parallèle, il était primordial pour AVOLAR de sensibiliser les habitants de chaque village aux notions d’hygiène et d’assainissement et de former au moins une personne par village à l’entretien de ces sources. C’est grâce à une bonne maintenance, et à une vigilance constante de la part de chaque membre de la communauté, que le travail initié par AVOLAR perdurera sur les années à venir. En plus d’une nette amélioration de leur santé et de celle de leurs enfants, les bénéficiaires constatent également une meilleure gestion des infrastructures et des prises d’initiatives de la part des communautés (comme la mise en place de latrines). Aux bénéficiaires de conclure : « À l’arrivée de ce projet, je peux le déclarer clairement que c’était un rêve pour moi. Aujourd’hui, je peux maitriser les notions de base de l’hygiène de l’eau et de l’assainissement de mon village. » Jeannette « A l’heure actuelle, ma famille et moi- même ne sommes plus victimes de boire l’eau impure. J’ai la certitude qu’avec cette source aménagée, l’eau est sûrement potable. Bye, les maladies diarrhéiques chez nos enfants ! » Suzanne. Quant à nous, nous sommes « Fiers de nos partenaires », car leur travail témoigne de leur foi, touche les bénéficiaires et a un véritable impact dans leur vie. Une action chrétienne dans un monde en détresse Une des sources aménagées par AVOLAR (District des Cataractes) L’étape lavage de mains au « tippy- tap » Les latrines familiales de type Mozambique construites par JAEPP
  • 4. FOCUS : LES MALADIES HYDRIQUES SEL : 157 rue des Blains - 92220 Bagneux - France • Tél. 01 45 36 41 53 • Choléra, hépatite, typhoïde, bilharziose, amibiase… Ces termes barbares plus ou moins connus ont tous un point com- mun : ils font partie de la famille des maladies hydriques - les maladies liées à la consommation ou au contact phy- sique avec une eau impure. Comment l’eau devient-elle si im- pure ? Une seule et même source est utilisée pour la lessive, la pêche et la consom- mation. Cette eau peut être remplie de petits parasites et germes qui s’infiltrent dans le corps provoquant généralement diarrhées aigües, douleurs intestinales, vomissements, fièvres… Les consé- quences peuvent s’avérer fatales. Aujourd’hui, les maladies hydriques em- portent 4 millions de vies par an*. 1 per- sonne sur 4 dans le monde consomme encore de l’eau non potable ; 1 per- sonne sur 3 ne dispose pas d’une ins- tallation d’assainissement appropriée. Les enfants y sont d’autant plus sen- sibles que leur corps est encore en plein développement et, par consé- quent, plus fragile. Comment briser ce cercle vicieux ? Un des objectifs de développement du- rable, signés par les chefs d’État membres de l’ONU en septembre 2015, est de garantir l’accès de tous à l’eau et l’assainissement et d’assurer une ges- tion durable des ressources en eau. La lutte contre les maladies hydriques — par l’aménagement de sources, la construction de latrines, les forages et la sensibilisation — rentre donc parfaite- ment dans ce programme. Le travail de nos partenaires participe pleinement à atteindre cet objectif. Depuis 25 ans, beaucoup de progrès ont été faits. Mais il n’est pas question de relâcher nos efforts : le besoin est encore grand ! *Source : OMS 2012 Le SEL est une association protestante de solidarité internationale créée en 1980 par l’Alliance Evangélique Française. Il fonde son action sur une vision responsable de l’engagement chrétien en vue de réduire la pauvreté dans les pays en développement. Ses activités reposent sur l’ensei- gnement biblique qui associe la Parole et les actes pour transmettre l’amour de Dieu. C’est pourquoi le SEL travaille en partenariat avec des orga- nisations chrétiennes locales, responsables des projets qu’elles élaborent et mettent en œuvre pour améliorer les conditions de vie des bénéfi- ciaires finaux. Pour en savoir plus sur nos projets : www.selfrance.org Au 1er avril 2016, l’engagement régulier de 288 personnes, contribue au soutien des pro- jets Eau et Assainissement dans 5 pays d’Afrique : Bénin, Burkina Faso, République démocratique du Congo, Togo, Tchad. Cette Lettre de nouvelles Eau et Assainisse- ment parait une fois par an et est destinée aux donateurs engagés régulièrement pour le sou- tien des projets Eau et Assainissement. Nous vous remercions de votre soutien ! RD CONGO - CEPROMOR 15 312 € en 2015 - Volet sensibilisation Communiquer les bonnes pratiques d’hygiène À l’Ouest du Congo, dans la région de Sona-Bata, 7% de la population utilisent un dispositif de lave-main avec de l’eau qui coule et du savon. 9% se laveraient les mains avant de préparer à manger. Suite à cette enquête sur le compor- tement des habitants, il était évi- dent pour notre partenaire qu’une ac- tion de sensibilisation était indispen- sable dans ces villages. Enseigner des gestes simples d’hy- giène permet de diminuer de manière significative le nombre de cas de diar- rhée ou de maladies liées au manque d’hygiène. En parallèle de la construc- tion des latrines et de l’aménagement des sources, le CEPROMOR présente les voies de transmission des maladies féco-orales ainsi que les barrières qui permettent d’éviter la contamination (couvrir les récipients d’eau, nettoyer les concessions, se laver les mains après être passé aux toilettes…). Les bénéficiaires se répartissent en groupes (hommes, femmes, jeunes) pour identifier les petites actions fai- sables et importantes (les PAFI) qui peuvent être mises en place au niveau individuel et communautaire afin d’amé- liorer l’hygiène et l’assainissement du village. « Les groupes de jeunes, une fois sen- sibilisés sur le rôle qu’ils peuvent jouer dans les activités de protection de l’en- vironnement, se montrent très dyna- miques. C’est le cas du groupement de jeunes de Singama qui a pris en charge la collecte des déchets au niveau du vil- lage. Leur action joue à la fois un rôle dans l’assainissement du village et dans la conservation des sols. » Extrait du rapport intermédiaire du CEPRO- MOR rédigé par le Pasteur Jonathan. La nourriture non protégée est une voie de contamination pour diverses mala- dies Un geste simple : couvrir les aliments et récipients pour éviter que les mouches n’y aient accès. Définitions pas futiles L’hygiène désigne l’ensemble des mesures, pratiques et comporte- ments, visant à réduire les infec- tions et l’apparition de maladies in- fectieuses : lavage des mains, hy- giène corporelle, alimentaire… L’assainissement cible la gestion des eaux usées et les excréta au niveau des ménages.