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MOULIN DE
NOUARA
LE MOULIN À BD
25 & 26 MARS 2023
VISITE LE 25 MARS
Il y a bien sûr d’abord le Moulin lui-même réfectionné et restauré par la Fondation
d’Entreprise Omerin. Tout est dans le travail de pointe fait par les artisans et les architectes pour ne
pas dénaturer la site plus qu’historique, et en même temps en faire un équipement culturel de pointe
dans une zone si enclavée que tous les services un peu avancés s’étiolent faute de cadres et de
compétences disponibles sur le territoire lui-même. N’en déplaise à qui que ce soit, l’enclavement
c’est la mort. Mort de la maternité. Mort de l’hôpital devenu une annexe du Centre Hospitalier de
Thiers. Étiolement du lycée saigné – à blanc ? – par les lycées de Thiers et de Clermont-Ferrand
avec un service de bus spécifique pour permettre aux jeunes d’aller dans ces lycées où ils sont
internes cinq jours et quatre nuits par semaine. Étiolement du Bief, Centre Culturel qui est si enclavé
qu’il ne ronronne même plus comme du temps de Lionel Zwenger qui l’a créé mais a été promotionné
par recrutement comme Directeur des Affaires Culturelles de la ville de Thiers. Alors pensez donc !
Le Moulin de Nouara sera-t-il la rampe de lancement du désenclavement de la plaine d’Ambert, du
Livradois-Forez du moins au niveau culturel. L’entreprise Omerin a les moyens de faire le bien de
ce pays, mais désenclaver, cela veut dire ouvrir le pays vers l’extérieur et s’ouvrir à l’extérieur. Et ce
« Festival de BD » tout petit qu’il soit et tout fortement orienté sur la jeunesse, et même l’enfance,
est un premier pas de se désenclavement du fait de la relation directe avec le Festival de BD de
Lyon, festival qui ne concurrence pas Angoulême, mais qui a un potentiel humain tel qu’il pourrait
ouvrir le Livradois-Forez au monde entier, à la différence de Saint Étienne qui depuis toujours (du
moins depuis l’industrialisation du 19ème
siècle, a toujours traité ce pays comme un arrière pays plus
ou moins colonisé et à la main-d’œuvre abondante (jusqu’à 14-18) et bon marché. C’était le pays
des « vieux métiers » comme ils disent encore au Musée d’Olliergues.
Consultez le fonds Jean Gouttefangeas aux Archives Départementales du Puy de Dôme et
consultez les photos du personnel des entreprises de tresse, de lacet, de chapelets, et tant d’autres
d’avant 1945, et même encore dans les années cinquante, et vous verrez l’exploitation des femmes
et des enfants, certains à peine sortis de l’école primaire, et certains même pendant les vacances
scolaires. Le Livradois Forez était la jungle coloniale de Saint-Étienne, avec de gros profits à la clé.
Il faudrait parler de l’ancienne caserne transformée en hôtel ouvrier à Vieux-Giroux du temps où le
train s’arrêtait en bas du chemin descendant vers la Dore, arrêt encore en état de survie à l’usure
du temps, et à peine plus loin à Giroux Gare, et pas seulement parler de cet hôtel ouvrier car il y
avait du monde en ce temps-là avec l’école de plusieurs classes sur le piton rocheux de Vieux Giroux.
C’était le temps béni du taux de naissance de plus de trois par femme, des familles de trois enfants
minimum, et souvent de quatre ou cinq enfants vivants, sans compter le un ou les deux qui n’avaient
pas réussi à passer l’épreuve des maladies infantiles, quand ce n’était pas de la « maladie du
berceau » avec mort trois mois après la naissance. J’ai un frère inconnu né en 1938 et mort en 1938
et enterré je ne sais même pas où à Bordeaux. Nous ne visitions pas sa tombe.
L’espoir est donc grand et fort qu’enfin ce Moulin de Nouara qui fut une institution pendant
quelques siècles redevienne la chandelle qui puisse nous guider hors de la nuit vers quelque
renaissance car le Livradois-Forez a été la zone qui a produit le chanvre du cordage de la marine
royale par décision de Colbert sous Louis XIV. La toile des voiles en chanvre venaient du Livradois-
Forez. Le bois et les mâts venaient du pin casadéen de La Chaise Dieu et tout descendait par la
Dore jusqu’à l’Allier puis la Loire pour construite les bateaux à Saint Nazaire. Cela dura jusqu’au
début du 20ème
siècle quand l’état détenteur du monopole de production et commercialisation du
tabac vit une concurrence dans le fumotage des feuilles de chanvre par les paysans avec un peu
de vente clandestine vers les villes, dans les vastes familles de ce pays. Et l’état interdit, la culture
du chanvre qui fut remplacé par la vigne qui souffrit du phylloxéra en son temps et surtout ensuite
de l’hécatombe de 14-18. Et donc, adieu chanvre, vigne et élevage de montagne, adieu burons,
jasseries et fermes, l’état condamna le Livradois-Forez à l’enclavement et à la périclitude comme
dirait Ségolène Royale. Pourquoi pas l’enclavitude tant qu’on y est.
Et la nouvelle bataille n’est pas gagnée d’avance car il manque un hébergement de gîtes de
montagne légers, mais pas trop court vêtu car il fait froid l’hiver, pour les visiteurs occasionnels, pour
une ou deux nuits, en dortoir et avec simplement une cuisine pour se cuisiner un petit- déjeuner le
matin, comme les Écuries de l’Abbaye à La Chaise-Dieu où j’ai passé neuf festivals de La Chaise-
Dieu complets quand j’écrivais pour l’Éveil de la Haute-Loire. Je n’ai d’ailleurs ici a Nouara pas pu
rester le deuxième jour car un mois avant le festival toutes les possibilités d’hébergement étaient
saturées et le Moulin est à quatre kilomètres du centre ville d’Ambert et les hôtels là étaient saturés
aussi. Pour désenclaver un pays encore faut-il que ce pays puisse accueillir les gens de l’extérieur.
Je ne conduis pas et les institutions du Livradois-Forez se comportent comme si tout le monde savait
conduire et avait une voiture. Le covoiturage des évènements quels qu’ils soient n’est pas dans les
habitudes de ces événements. Et le streaming en direct – ou en différé – n’est pas encore dans les
têtes pour les gens lointains, non mobiles, plus ou moins valides ou invalides, ou simplement non-
disponibles aux dates et heures concernées. Alors on vous dit que ce n’est plus vivant, que cela met
en péril la propriété intellectuelle, artistique ou autre, et bien d’autres arguments d’esprits enclavés
dans des conceptions anciennes de l’art, des arts du spectacle et des spectacles qui restent élitistes
car ils sont limités de cent façons dans leur diffusion ou distribution dans TOUS les publics qui
aimeraient y être et ne peuvent pas.
Mais, si vous avez trouvé le moyen de visiter ce Moulin de Nouara, cherchez et trouvez la
Chapelle Saint Pierre dans ce Moulin de Nouara et vous pourrez toujours adresser une prière aux
saints que ce pays finisse par ne plus être enclavé, et croisez vos doigts et vos orteils pour que cette
prière ne soit un simulacre dans l’oreille d’un sourd.
Masi maintenant passons à ce Festival que j’ai vu intensément. Bien sûr que j’ai sélectionné
quelques artistes dont j’ai acheté les livres et j’ai lu ces livres à chaud in situ comme on dit. Je les ai
fait dédicacer bien sûr et j’ai écrit à chaud et ibn situ les critiques qui vont suivre et j’ai assisté au
spectacle du soir, du samedi soir. Laissez-vous entrainer dans les méandres un peu vrombissant
d’une rivière de montagne qui peut tourner la roue du moulin à BD, une roue qui pèse bien sa tonne,
sinon plus.
MARC CHINAL &
MATTHIEU FAURÉ –
ASIMOV S’EST
PLANTÉ,
L’AGAÇANTE
INTELLIGENCE
ARTIFICIELLE –
LES ÉDITIONS RÉFLÉCHIR
N’A JAMAIS TUÉ
PERSONNE 2021
La vie n’a de survie que dans et par le langage, y compris bien sûr le langage corporel et le
langage des images.
Les abeilles mourraient si leur langage purement gestuel, dansé, corporel et donc imagé, ne
leur permettait plus de dire où est le bon pollen qu’elles ramènent et donc de survivre car leur danse
épicurienne ne dirait plus où est ce pollen libre dans la nature et qui reste à butiner, causant par là
même la fertilisation des fleurs qu’elles visitent et qui nous nourrissent par leurs fruits.
Les singes disparaîtront quand ils ne pourront plus pousser leurs cris d’alarme annonçant le
vol d’un aigle ou autre prédateur céleste ou d’un léopard ou autre félin grimpeur, ou leurs appels à
l’aide et à la collaboration pour récolter des bananes et autres fruits sauvages.
L’homme n’est simplement qu’encore pire car tout son univers essentiellement artificiel, créé
de ses propres mains, détruit le monde naturel et ses ressources reproductibles ou régénérables,
épuisant ainsi ces ressources vitales et il ne lui restera plus qu’à mourir, cet homme, quand dans sa
folie procréatrice il sera mis en péril par le manque d’eau, d’air, de nourriture naturelle, d’énergie
naturelle, et d’encore bien d’autres choses, avec cependant un excès de chaleur qui comme venge
la nature de l’inconsistance humaine en l’assoiffant, l’affamant, le rôtissant et le desséchant au point
de ne plus être qu’une feuille réduite à son cadavre nervuré. Et l’artificiel n’est rien, ne peut même
pas exister pour remplacer la nature, sans le langage, outil fondamental du savoir expérientiel
conceptualisé en technologie et en science, en religion et en poésie qui toutes produisent les artifices
et les substituts illusoires de la survie. Vivre dans l’illusion de la survie, le simulacre de la vie.
Les américains étatsuniens bloquent les micro-processeurs électroniques dont ils ne sont
même pas les producteurs, pour les Chinois, comme si cela avait un sens. Mais ces Chinois
prennent la route haute, dure, qui coupe le souffle aux plus anciens, et ils développent eux-mêmes
les micro-processeurs électroniques dont ils sont besoin comme ils ont fait pour les Trains à Grande
Vitesse. Mais en même temps ils développent une nouvelle espèce de micro-processeurs, les micro-
processeurs photoniques qui sont exponentiellement plus rapides et qui produisent une quantité
infinitésimalement réduite de chaleur et donc qui nécessite infiniment moins d’énergie pour les faire
fonctionner et pour les refroidir. L’intelligence humaine est le résultat de l’observation conceptualisée
de la vie naturelle et humaine grâce au langage.
Dédicace en forme de prière remerciante
Sans langage il n’y a plus de survie, même si cette survie est en danger à cause de l’esprit
destructif de l’autre végétal (pour la salade de légumes et la confiture, animal pour l’équilibre dans
les protéines prétendument nécessaires pour le développement du cerveau, et humain, donc les
voisins, y compris la famille et les amis, pour satisfaire l’instinct thanatique, le besoin mortifère de
chair humaine pour simplement être certain de bien être vivant, puisque je peux tuer mon voisin,
après tant et tant d’opérations jouissives sur leurs corps. Viva la Muerte ! Mais d’abord celle des
autres.
Oser voir ce qui pourrait exister sans le corps, sans la pensée, sans l’énergie est un défi que
l’image seule peut solutionner, visualiser, première étape de la pensée abstraite. Alors entrez dans
cette BD qui ose citer Asimov, cet auteur de la Guerre Froide tellement américain qu’il avait prédit la
dégénération de l’espèce humaine au point d’en devenir inexistante en tant qu’espèce humaine
Fuite en avant suicidaire d’une intelligence artificielle sans corps qui ne travaille que sur des
données virtuellement stockées dans le nuage cosmique de quelque trou noir qui n’a plus besoin
d’autre énergie que celle du cosmos, bu Big Bang bien sûr. Enfin quelque chose qui existe
naturellement, mais où est la vie si tout devient virtuel ou cosmique. Enfin l’homme devient dieu,
Homo Deus d’un historien israélite, et vous feriez bien de l’amadouer car il est tout-puissant,
tonitruant et pourfendeur en diable.
Dieu, cet être immatériel qui n’a aucune existence matérielle, ni de près ni de loin, et n’est
qu’une invention délirante de l’imagination de quelque homme singulier qui a pris son phallus pour
le pénis du monde. Et comme dirait Jacques Lacan, le phallus n’est pas le pénis, la preuve en est
que même les femmes ont un phallus. Mais l’imagination de qui ou quoi ? Et on retombe sur le
langage de l’homme qui crée son imaginaire à partir du vent de ses voyelles et des sons de ses
consonnes. Mais ce Dieu fictif est un simulacre de l’homme virtuel, et tous les deux sont une illusion
délirante et déchirante de la colère trépignante de quelque nourrisson de trois mois qui s’est étouffé
dans son berceau sous le poids insupportable de l’imagination humaine plus que millénaire. Comme
mon frère inconnu.
Oh, que oui ! Réfléchir a tué des millions et des millions d’hommes, de femmes, d’enfants et
d’êtres vivants car réfléchir mène inéluctablement à une nouvelle arme mortelle tous au bas mot les
cinq ou dix ans, car la pyramide n’est un triangle parfait que si sa base est un carré. Dilemme d’une
déchirure qui ne peut plus rien tenir de vos entrailles qui alors s’éviscèrent sur le trottoir d’une seule
vomissure de boyaux.
AMANDINE RICART
& JEAN AMY
CÉSAR MACRONUS
ET LA RÉVOLTE DES
TOGES JAUNES
NOTES GRAPHIQUES –
2020
Le jaune n’est pas une couleur qui porte à l’envie, avec les jaunes dans les grèves, les étoiles
jaunes pour les Juifs, et le liseré jaune de la cavalerie américaine, principal corps militaire
génocidaire contre les Indiens d’Amérique.
Les gilets jaunes ne furent que le résultat de la consigne policière de sécurité des piétons qui
déambulent sur les routes ou des services de sécurité des chantiers quels qu’ils soient pour assurer
la visibilité des travailleurs. Cette dernière couleur se transforme en orange sur les chantiers, du
moins chez Gedimat, vous avez bien entendu, j’ai-dit-mat.
Pourquoi en faire des héros, de ses gilets jaunes, de ces gilets étriqués et mal ajustés qui
crapahutent sur nos routes ou autour de nos ronds-points. Principalement parce qu’ils furent les plus
surprenants des divertisseurs publics pendant toute une année, sur les ronds-points qui parfois sont
plus carrés que ronds, et qui de toute façon ne tournaient pas ronds du tout, et sur les autoroutes
qui s’en trouvèrent fort ralenties. Avec un gilet jaune, la Perrette que vous savez n’aurait pas cassé
son pot-au-lait bien potelé de crème pour faire du bon beurre, faire son bon beurre.
Les BDistes ont choisi de recentrer toute l’histoire devenue fiction fort peu historique mais
bien plutôt saga épiqu-aresque à la Don Quichotte en lutte contre les moulins à vent. Ce serait moins
facile si c’était des moulins à eau comme le Moulin de Nouara. Le génie de la fable est de transformer
les moulins à vent en Macrons impériaux bien que cela ressemble beaucoup à des macarons
infernaux, et Don Quichotte et Sancho Panza en barde barbu et en fou du village ventripotent, vous
savez celui qui est tombé dans la marmite sénatoriale étant jeune, maintenant bien enrobé,
franchement obèse, ou au moins surpondéreux, et qui renaquit en président du Sénat romain ou
lutécien, pour le moins pas Gaulois du tout. Et cela marche parfaitement avec ou sans les
castagnettes corridiennes de quelque arène à taureau du côté de Nîmes.
Dédicace en forme de caricature
J’ai été arrêté et ralenti une paire fois dans une ambulance qui m’emmenait vers un hôpital
en urgence et les bloqueurs questionnaient, comme s’ils étaient qualifiés en la matière, le bien-
fondé de mon voyage hospitalier, et ce sans la moindre hospitalité. « Soutenez-nous qu’ils disaient,
et on vous laissera passer. » Ils jouaient le rôle du passeur des enfers, Charon le bien mal nommé
puisqu’il est pourvoyeur de chair humaine si possible bien faisandée, et pas réparateur de charrue.
Il ne me resta plus qu’à me mettre à hurler pour que la douleur trouve voix et que la voie du salut
clinique puisse se déblayer des entraves insalubres.
On peut bien sûr trouver tout cela amusant jusqu’au jour où vous vous retrouvez dans une
telle situation ou qu’une coupure de courant d’EDF arrête votre ventilateur à oxygène domestique,
j’entends celui dont certaines personnes se servent quotidiennement et régulièrement pour pallier
à leur insuffisance respiratoire, sans parler de problème plus grave qu’un asthme avancé.
La BD est amusante cependant, même « funny » comme ils disent outre-Atlantique, cet
outre-Atlantique qui nous menace sans cesse de nous transférer outre-tombe par leurs crises
bancaires à répétition, leur inflation faramineuse, leurs taux d’intérêts diaboliques, leurs pénalités et
sanctions tyranniques, et leur impérialisme démentiel. « Semez la démence, et vous récolterez la
BATTE en jupette pompette et la SERPETTE en jupon sans dentelle brandissant à quatre mains
leur pancarte en forme de manifeste à la Karl Lagerfeld ». C’est de toute évidence notre destinée
manifeste comme dirait un de leurs présidents anciens.
Il s’agit davantage d’une longue série de caricatures de personnages que nous connaissons
tous en France avec des déformations du corpus en pseudonymes latinisants pas toujours de bon
aloi, mais que puis-je en dire puisque je n’ai jamais subi de cours de latin sauf par Jacques Brel.
Mais Sarkozy qui est multiplement identifié comme un Hun, un quoi vous dites, un Hun, mais vous
bégayez mon ami, aurait bien plutôt dû être dans la dérivation déformante ougrienne, Sarkozihart
par exemple, comme dans « Vesd el a szelet és aratsz vihart » (Semer le vent et récolter la tempête)
ce qui ferait du personnage un être tempestueux à la Attila (pas terrible pour Jacques Attali qui n’a
jamais cassé des briques), ce migrant d’Asie Centrale de langue plus ou moins ouralienne et finno-
ougrienne qui tenta de coloniser l’Europe il y a longtemps et Les Huns furent battus le 20 juin 451
près de Troyes, en un lieu appelé les «Champs Catalauniques».. Et ce n’est pas Charles Martel, le
grand père de Charlemagne, qui l’arrêta, ce Hun-là. Charles Martel, ce furent les Arabes à Poitiers
en 732. Mais inutile de se mettre martel en tête avec lui car en 911, le roi franc Charles III (comme
le présent roi d’Angleterre, d’Ecosse et du Royaume Uni) le Simple (pour ce qualificatif choisissez
le Charles que vous voulez) négocia avec le chef viking Rollon le traité de Saint-Clair-sur-Epte et
les installa en Normandie d’où ils partiront à la conquête de l’Angleterre et même des îles
britanniques et cela les mènera en Irlande, où ce fut une autre paire de manches, retroussée ou non,
et rien à voir avec le Channel, la Manche.
Mais cet humour plutôt noir et qui vous fait rire jaune, fortement anti-européen ici et là, ne va
pas sans un peu de vérité sur les Grecs qui ne peuvent plus rembourser leurs dettes du fait des
prêts qu’ils ont dilapidés de façon ironiquement digne de Hadès, souvenez-vous Charon tout à
l’heure, et je ne sais quel autre empire mortifère des morts en transhumance, car la mort est
contagieuse et Hécate, la déesse triple, veille sur nous dans l’ombre de son enfer à la lumière lunaire
de Séléné et dans la nature sauvage de Diane/Artémis. Déesse triple souvent vue comme Déméter,
la déesse de 1- la terre productrice, 2- la maternité et le mariage, et 3- la vie civile et l’ordre social,
une Déméter qui devient Cérès à Rome, donc en Latin, mais c’est un mot triconsonnantique qu’on
peut réduire à CRS, et je verrai assez dans la ligne de cette BD un Macroncérès, abrégé en
MacronCRS et évitant ainsi Jules César, un immense constructeur d’empire, un génie militaire,
même s’il se planta en arrivant à la Chaise-Dieu, ou ce qui allait être La Chaise-Dieu et découvrit
qu’il ne pouvait pas descendre dans la plaine en bas car la route ne sera construite que par Napoléon
1er
, et dut contourner tout le Forez pour remonter sur Gergovie et Alésia par le nord et ainsi battre
Vercingétorix, comme nous le savons. N’est-ce point Jésus qui a dit « Rendez à César ce qui est
à César, et à Dieu ce qui est à Dieu »? (Marc 12,17, Matthieu 22,21 et Luc 20,25) Les métaphores
historiques de la BD sont un peu enchevêtrées et désembrouiller l’écheveau est plutôt compliqué.
Je pense cependant que la vision misogyne et surtout âgiste de la matrone Macronus n’est
pas vraiment amusante, celle qu’ils appellent Gramma Tica, Gramma comme grand-mère et Tica
comme une tique, et Grammatica comme la petite sœur de Syntactica, la syntaxe, mais elle n’est
vraiment risible qu’aux dépens des auteurs et graphistes, artistes et coloristes. Il y a trop souvent
dans la caricature un manque total d’empathie qui ne fait rire que les gens sans grande profondeur
dans leur côtoiement de la souffrance. En fait nos artistes ici auraient bien leur place dans La
Galipote de Vertaizon, journal satirique où les illustrateurs font trop souvent dans le facile mais ils
ne s’attaquent qu’aux politiques locaux, j’entends les HOMMES politiques locaux en priorité. Les
femmes passent loin derrière, sauf bien sûr la Galipote elle-même. Le traitement des femmes dans
l’art graphiste de la caricature – du fait de leur présence limitée dans de nombreux champs sociaux
caricaturables – est souvent sexiste et le trait humoristique devient tout de suite plus épais qu’en
réalité. La matrone Gramma Tica a une immense bouche armée de tellement de dents qu’elle en
devient presque un requin de rivière, comme il y a des rivières à saumon, comme la Dore qui n’a
pas vu un saumon depuis au moins un siècle. Et je ne dirai rien de Ségolène Royale qu’ils épinglent
à nouveau dans ses habitudes d’« entuder » (verbe du premier groupe composé de « en- » signifiant
mettre à l’intérieur comme dans « en-foncer », et « tuder » qui est un élément signifiant le rajout
d’une terminale en « tude » sur tous les noms un peu abstraits ou du moins prétendument abstraits.
J’ai toute ma sollicitude, absolument pas de souténitude pour la pauvre Ségolène dans sa servitude
morphologique qui est une attitude plutôt de l’ordre du tic ou de la tiquitude, vous savez, « tique,
tique, bisque, bisque, rage » expression nananinanère (voir Richard Anthony) qui serait dans notre
cas ici un patois tatatitatude (le mot vient d’entrer dans le dictionnaire CNRTL du CNRS.
LE GRABUGE MAG
#UN
SIX ARTISTES
SIX STRIPS
DATE ALÉATOIRE –
2016
Le porteur du projet, Pickmean, alias clandestin Cyril Nguyen Dinh, est plutôt vicieux en
combat comme son nom l’indique. « Don’t pick on him, he may get mean ! » Et il est vraiment
insidieux quand il le veut. Sa première image dans Ce MAG est de lui, nu dans sa baignoire, du
moins on l’imagine – mais qui garde un slip de bain pour se baigner dans une baignoire faite pour
le savon et la mousse ? Précipitez-vous et vous pourrez le voir sortir de sa marinade. Attention aux
yeux. Nudité éclaboussante d’épices orientales sweet and sour. Dès qu’il sort de son bain, sans se
rhabiller le moins du monde, il enfourche son lama, enfin il lui saute dessus, en cavalier de
l’apocalypse pas en animaliste hormonal, et les deux s’envolent pour atterrir sur une table dans un
bar et il continue son périple jusqu’à l’ultime moment de plaisir en levrette rectale, si j’en crois ce
qu’il dit à qui veut l’entendre que c’est le fondement arrière des princesses qui l’attire.
Quittons ce Pickmean, laissons-le à ses plaisirs callipyges et passons à Théo Schu à la
recherche d’un entretien d’embauche. Dur-dur pour un introverti incapable de se faire mousser
malgré les conseils, y compris de Pôle Emploi. Il faut tellement respecter les règles illogiques et
irrationnelles qui sont toutes fondées – toutes j’ai bien dit – sur la paresse mentale des interviewers
et interviewrices de service qui prennent une décision irréversible sur la base de trois ou quatre
questions avec des réponses qui doivent être courtes, sans hésitation, volontaristes et parfaitement
percutantes. Aucune importance si c’est un mensonge éhonté car l’important c’est de chatouiller
l’interviewer ou l’interviewrice , homme ou femme ou tout autre formule denrée, dans le sens du poil.
Choisissez des vélosités ambiguës qui sans être pelviennes soient sensiblement excitantes pour
l’interviewer ou l’interviewrice qui peut alors discrètement se rajuster dans sa position assise qui
devient par trop jouissive. Mais le tout doit avoir un goût de sainteté moultement bien catholique.
Mais si vous n’êtes pas catholique, alors remettez-vous-en au Saint Esprit, ou si vous voulez au
nirvana, au nibbana, à la citta, tous et toutes bouddhistes, féminine par sens pratique en français,
mais en fait non-genrée en Pali, la langue du bouddhisme. Mais ce concept qui est la « mind » de
l’anglais, n’a pas d’équivalent en français, sauf le terme approchant un peu du concept, « le mental »,
et là on est dans le sexisme masculin, mâle et phallocrate du français. Mais en tripotant mentalement
la quenelle, comme dirait un charcutier humoriste nominalement dédié à Dieu, de l’interviewer ou
de l’interviewrice, vous êtes gagnant à coup sûr.
Dédicace en forme d’aquarelle
Park Yoonseong et son « Love Sick » peuvent vous mener à un gamin, mâle bien sûr, qui
bubble-gumme (verbe du premier groupe bubble-gummer avec redoublement de la consonne
radicale finale pour éviter une rime par trop féminine : « Redoublez-moi cette consonne car tout chez
l’homme va par deux tout le temps ! », et il croit que c’est bien surtout quand l’(infirmière perfore la
veine du patient encore pire que le gamin dont nous parlons qui semble être l’infirmier ou le docteur
en bubble-gummage. Et le patient devient une sorte de superhéros qui va prendre en chasse
l’infirmier ou le docteur bubble-gummiste qui a pris la fuite, la poudre d’escampette, tout roux qu’il
est, et les voilà tous les deux en chasse mutuelle et à la recherche de quelque exploit de karaté
suprarationnel. Et le mot, l’unique mot de la BD explose comme un coup de tonnerre ou un cocktail
Molotov dans une manifestation d’extrême-gauche contre la soumission, et là on sait qui est le
super-héros qui jongle avec le feu, qui casse un arbre centenaire d’un coup de savate, qui fait sortir
un dragon chinois de son trou et un serpent vénéneux qui mord le pauvre patient devenu souffre
douleur. Et le Bubble-gummer ou Bubble-gummiste explose sa bulle une dernière fois sur son nez
puis récupère et re-bubble-gumme une dernière fois avant de partir dans le soleil levant laissant le
patient au sol avec seulement ses deux yeux pour pleurer de sa défaite. Mais passez la page du
jambon, en tranche, car du cornichon ou du chou-fleur il n’y a pas de choix logique et un tant soit
peu de moutarde – ou luxe du luxe de Marmite anglaise – serait vraiment la bienvenue.
Bactérie – serait-ce une fille, une femme, une marelliste femelle dans un jeu où les individus
genrés du côté féminin des choses sont dominantes ? – nous emmène dans une redoutable partie
de marelle dans la cour de récréation d’une école primaire probablement mais peut-être d’un collège
avec la grille de la marelle peinte au sol de façon indélébile, indélébilement donc car l’enjeu c’est de
prouver que la championne tous terrains internationale globale et cosmique du passage de la terre
au ciel n’est qu’une menteuse simplement non pas indélébile, mais débile. La championne
multigénérationnelle (championne j’entends depuis la crèche) veut empêcher la concurrente de
gagner et donc de la détrôner. Elle tente alors, notre championne multigénérationnelle, le tout pour
le tout et décide da faire le saut de l’ange directement de la terre au ciel, mais le tout tourne à
l’esbroufe car elle finit dans les frondaisons d’un marronnier de cour de récréation, un marronnier
qui fleurit mais est stérile pour éviter de fournir aux gamins et aux gamines des marrons idéaux pour
une Guerre-Des-Boutons-Deux-Le Retour, et cette fois sans quartier ni bout de ficelle. Et les copains
et copines couronnent la gagnante par incapacité de la championne en titre de défendre son titre et
ils et elles laissent ladite championne dans son arbre. Débrouille-toi pour redescendre de cet enfer,
comme si un arbre pouvait être un enfer aérien, ou céleste. Encore un coup des laïcards qui mettent
tous les concepts logiques sens-dessus-dessous.
Les Grabugeurs et Grabugeuses Associé(e)s
Il ne reste plus qu’Axel Ruch qui en deux pages passe de « 2001, L’Odyssée de l’Espace »
à une dispute avec sa copine dans leur lit « conjugal » et qui risque ne n’être jamais « matrimonial »,
car elle n’aime pas la science-fiction cosmique. Et de fil en aiguille, de poing en batte de baseball, il
finit par la tuer en trois coups de cuillère à pot et il finit alors en compagnie des flics qui vont l’envoyer
en prison comme il le mérite. Mais après tout ce chambard, a-t-on le droit, homme ou femme, ou
même enfant, de trouver cette BD puérile ? Crime de lèse-BD. Un crime capital qui mérite la peine
capitale qui n’existe plus en France, du moins jusqu’à ce que quelque coalition nationaliste et morale
édicte avec le 49-3 des exceptions purificatrices par étêtement des exceptions sur la liste qui s’en
trouve ainsi raccourcie par décapitation à la guillotine ou au sabre des exceptionnels sujets qui ne
respectent pas la règle homogénéisante, donc intégrante, non-discriminatoire.
Je parlais de marinade au départ et je finis sur une sortie du tunnel plutôt bleu marine, mais
ce n’est rien à côté de l’avenir que Ratcho Celic nous promet pour la candidat battu, François
Hollande, qui lui aussi revient, va revenir, pourrait revenir, en Drag Queen. Mais je ne suis pas
persuadé que le CRS en scooter qui devrait le transporter sur le siège arrière chez sa maîtresse,
accepterait aussi facilement que ce soit une drag-queen qui se ferait transporter chez son maître et
sauveur, un Gigolo de la République. Est-ce mieux qu’être les Putes de la République ? Question
ouverte. Imaginez le retour réussi, presque réussi de Macron et imaginez le nombre d’années qu’il
va devoir rester en poste pour prendre sa retraite à 64 ans. DIX-NEUF ANS me dit Wikipédia, une
galère, mais pour qui ? Rendez-vous à https://www.youtube.com/watch?v=N-AAqU0ytsM
BATTLE BD
PICKMEAN VERSUS
MATI (SI JE N’AI
PAS MANQUÉ UNE
MARCHE)
25 MARS 2023
MOULIN DE
NOUARA
Il y a peu de choses à dire sur la performance BD improvisée en trois minutes de l’un ou
de l’autre. La qualité est plutôt dans la surprise de ce que l’un et l’autre peuvent faire dans des
situations totalement – ou presque totalement – improvisées. C’est du moins ce que l’on veut nous
faire croire.
L’accompagnement sonore est un accompagnement sonore qui doit faire participer le
public. L’animateur du jeu est un bonimenteur qui vend sa marchandise comme sur un foirail ou
dans une fête foraine ou une foire commerciale. Un maximum de marchandise pour un minimum
de prix. Ils ont même dépassé d’une demi-heure le programme. Vous auriez dû voir la rage de
celle qui était venue que récupérer à 19.30 et a envoyé huit ou neuf messages, sms, appels
téléphoniques que j’ai tous bloqués dans l’arène de la bataille dès le premier. Voilà ce qui arrive
quand vous avez bien des jambes mais pas de roues sur ces jambes et que tout hébergement se
déclare saturé un mois avant l’évènement et le pont d’Ambert sur la Dore est a six kilomètres.
L’intérêt de la bataille est de voir les ressources créatrices des deux artistes sur des
injonctions et des prompts, comme on dit en GPT-4, venus de gens dans le public mais pas
nécessairement choisis au hasard, du moins pas tous. C’est fun mais c’est évanescent.
Cependant l’enregistrement serait intéressant, même si plus statique. On pourrait alors regarder
les « œuvres » éphémères dans leur genèse, mais durable dans leur réalité finale et dans
l’observation possible de la genèse au ralenti. Ne manquez pas la prochaine bataille s’il y en a une
près de chez vous. Le spectacle vivant est une bonne chose, même si une capture de la bête
sauvage sur support reproductible serait une bonne chose pour ceux qui n’ont pas pu assister.
Suivez les sur https://www.facebook.com/labattlebd. Et bien du plaisir.
Battle BD, sons, images et improvisations
Dr. Jacques COULARDEAU
BATTLE BD À NOUARA

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  • 1.
  • 2. MOULIN DE NOUARA LE MOULIN À BD 25 & 26 MARS 2023 VISITE LE 25 MARS Il y a bien sûr d’abord le Moulin lui-même réfectionné et restauré par la Fondation d’Entreprise Omerin. Tout est dans le travail de pointe fait par les artisans et les architectes pour ne pas dénaturer la site plus qu’historique, et en même temps en faire un équipement culturel de pointe dans une zone si enclavée que tous les services un peu avancés s’étiolent faute de cadres et de compétences disponibles sur le territoire lui-même. N’en déplaise à qui que ce soit, l’enclavement c’est la mort. Mort de la maternité. Mort de l’hôpital devenu une annexe du Centre Hospitalier de Thiers. Étiolement du lycée saigné – à blanc ? – par les lycées de Thiers et de Clermont-Ferrand avec un service de bus spécifique pour permettre aux jeunes d’aller dans ces lycées où ils sont internes cinq jours et quatre nuits par semaine. Étiolement du Bief, Centre Culturel qui est si enclavé qu’il ne ronronne même plus comme du temps de Lionel Zwenger qui l’a créé mais a été promotionné par recrutement comme Directeur des Affaires Culturelles de la ville de Thiers. Alors pensez donc ! Le Moulin de Nouara sera-t-il la rampe de lancement du désenclavement de la plaine d’Ambert, du Livradois-Forez du moins au niveau culturel. L’entreprise Omerin a les moyens de faire le bien de ce pays, mais désenclaver, cela veut dire ouvrir le pays vers l’extérieur et s’ouvrir à l’extérieur. Et ce « Festival de BD » tout petit qu’il soit et tout fortement orienté sur la jeunesse, et même l’enfance, est un premier pas de se désenclavement du fait de la relation directe avec le Festival de BD de Lyon, festival qui ne concurrence pas Angoulême, mais qui a un potentiel humain tel qu’il pourrait ouvrir le Livradois-Forez au monde entier, à la différence de Saint Étienne qui depuis toujours (du moins depuis l’industrialisation du 19ème siècle, a toujours traité ce pays comme un arrière pays plus ou moins colonisé et à la main-d’œuvre abondante (jusqu’à 14-18) et bon marché. C’était le pays des « vieux métiers » comme ils disent encore au Musée d’Olliergues. Consultez le fonds Jean Gouttefangeas aux Archives Départementales du Puy de Dôme et consultez les photos du personnel des entreprises de tresse, de lacet, de chapelets, et tant d’autres d’avant 1945, et même encore dans les années cinquante, et vous verrez l’exploitation des femmes et des enfants, certains à peine sortis de l’école primaire, et certains même pendant les vacances scolaires. Le Livradois Forez était la jungle coloniale de Saint-Étienne, avec de gros profits à la clé. Il faudrait parler de l’ancienne caserne transformée en hôtel ouvrier à Vieux-Giroux du temps où le train s’arrêtait en bas du chemin descendant vers la Dore, arrêt encore en état de survie à l’usure du temps, et à peine plus loin à Giroux Gare, et pas seulement parler de cet hôtel ouvrier car il y avait du monde en ce temps-là avec l’école de plusieurs classes sur le piton rocheux de Vieux Giroux. C’était le temps béni du taux de naissance de plus de trois par femme, des familles de trois enfants minimum, et souvent de quatre ou cinq enfants vivants, sans compter le un ou les deux qui n’avaient pas réussi à passer l’épreuve des maladies infantiles, quand ce n’était pas de la « maladie du berceau » avec mort trois mois après la naissance. J’ai un frère inconnu né en 1938 et mort en 1938 et enterré je ne sais même pas où à Bordeaux. Nous ne visitions pas sa tombe. L’espoir est donc grand et fort qu’enfin ce Moulin de Nouara qui fut une institution pendant quelques siècles redevienne la chandelle qui puisse nous guider hors de la nuit vers quelque renaissance car le Livradois-Forez a été la zone qui a produit le chanvre du cordage de la marine
  • 3. royale par décision de Colbert sous Louis XIV. La toile des voiles en chanvre venaient du Livradois- Forez. Le bois et les mâts venaient du pin casadéen de La Chaise Dieu et tout descendait par la Dore jusqu’à l’Allier puis la Loire pour construite les bateaux à Saint Nazaire. Cela dura jusqu’au début du 20ème siècle quand l’état détenteur du monopole de production et commercialisation du tabac vit une concurrence dans le fumotage des feuilles de chanvre par les paysans avec un peu de vente clandestine vers les villes, dans les vastes familles de ce pays. Et l’état interdit, la culture du chanvre qui fut remplacé par la vigne qui souffrit du phylloxéra en son temps et surtout ensuite de l’hécatombe de 14-18. Et donc, adieu chanvre, vigne et élevage de montagne, adieu burons, jasseries et fermes, l’état condamna le Livradois-Forez à l’enclavement et à la périclitude comme dirait Ségolène Royale. Pourquoi pas l’enclavitude tant qu’on y est. Et la nouvelle bataille n’est pas gagnée d’avance car il manque un hébergement de gîtes de montagne légers, mais pas trop court vêtu car il fait froid l’hiver, pour les visiteurs occasionnels, pour une ou deux nuits, en dortoir et avec simplement une cuisine pour se cuisiner un petit- déjeuner le matin, comme les Écuries de l’Abbaye à La Chaise-Dieu où j’ai passé neuf festivals de La Chaise- Dieu complets quand j’écrivais pour l’Éveil de la Haute-Loire. Je n’ai d’ailleurs ici a Nouara pas pu rester le deuxième jour car un mois avant le festival toutes les possibilités d’hébergement étaient saturées et le Moulin est à quatre kilomètres du centre ville d’Ambert et les hôtels là étaient saturés aussi. Pour désenclaver un pays encore faut-il que ce pays puisse accueillir les gens de l’extérieur. Je ne conduis pas et les institutions du Livradois-Forez se comportent comme si tout le monde savait conduire et avait une voiture. Le covoiturage des évènements quels qu’ils soient n’est pas dans les habitudes de ces événements. Et le streaming en direct – ou en différé – n’est pas encore dans les têtes pour les gens lointains, non mobiles, plus ou moins valides ou invalides, ou simplement non- disponibles aux dates et heures concernées. Alors on vous dit que ce n’est plus vivant, que cela met en péril la propriété intellectuelle, artistique ou autre, et bien d’autres arguments d’esprits enclavés dans des conceptions anciennes de l’art, des arts du spectacle et des spectacles qui restent élitistes car ils sont limités de cent façons dans leur diffusion ou distribution dans TOUS les publics qui aimeraient y être et ne peuvent pas. Mais, si vous avez trouvé le moyen de visiter ce Moulin de Nouara, cherchez et trouvez la Chapelle Saint Pierre dans ce Moulin de Nouara et vous pourrez toujours adresser une prière aux saints que ce pays finisse par ne plus être enclavé, et croisez vos doigts et vos orteils pour que cette prière ne soit un simulacre dans l’oreille d’un sourd. Masi maintenant passons à ce Festival que j’ai vu intensément. Bien sûr que j’ai sélectionné quelques artistes dont j’ai acheté les livres et j’ai lu ces livres à chaud in situ comme on dit. Je les ai fait dédicacer bien sûr et j’ai écrit à chaud et ibn situ les critiques qui vont suivre et j’ai assisté au spectacle du soir, du samedi soir. Laissez-vous entrainer dans les méandres un peu vrombissant d’une rivière de montagne qui peut tourner la roue du moulin à BD, une roue qui pèse bien sa tonne, sinon plus.
  • 4. MARC CHINAL & MATTHIEU FAURÉ – ASIMOV S’EST PLANTÉ, L’AGAÇANTE INTELLIGENCE ARTIFICIELLE – LES ÉDITIONS RÉFLÉCHIR N’A JAMAIS TUÉ PERSONNE 2021 La vie n’a de survie que dans et par le langage, y compris bien sûr le langage corporel et le langage des images. Les abeilles mourraient si leur langage purement gestuel, dansé, corporel et donc imagé, ne leur permettait plus de dire où est le bon pollen qu’elles ramènent et donc de survivre car leur danse épicurienne ne dirait plus où est ce pollen libre dans la nature et qui reste à butiner, causant par là même la fertilisation des fleurs qu’elles visitent et qui nous nourrissent par leurs fruits. Les singes disparaîtront quand ils ne pourront plus pousser leurs cris d’alarme annonçant le vol d’un aigle ou autre prédateur céleste ou d’un léopard ou autre félin grimpeur, ou leurs appels à l’aide et à la collaboration pour récolter des bananes et autres fruits sauvages. L’homme n’est simplement qu’encore pire car tout son univers essentiellement artificiel, créé de ses propres mains, détruit le monde naturel et ses ressources reproductibles ou régénérables, épuisant ainsi ces ressources vitales et il ne lui restera plus qu’à mourir, cet homme, quand dans sa folie procréatrice il sera mis en péril par le manque d’eau, d’air, de nourriture naturelle, d’énergie naturelle, et d’encore bien d’autres choses, avec cependant un excès de chaleur qui comme venge la nature de l’inconsistance humaine en l’assoiffant, l’affamant, le rôtissant et le desséchant au point de ne plus être qu’une feuille réduite à son cadavre nervuré. Et l’artificiel n’est rien, ne peut même pas exister pour remplacer la nature, sans le langage, outil fondamental du savoir expérientiel conceptualisé en technologie et en science, en religion et en poésie qui toutes produisent les artifices et les substituts illusoires de la survie. Vivre dans l’illusion de la survie, le simulacre de la vie. Les américains étatsuniens bloquent les micro-processeurs électroniques dont ils ne sont même pas les producteurs, pour les Chinois, comme si cela avait un sens. Mais ces Chinois prennent la route haute, dure, qui coupe le souffle aux plus anciens, et ils développent eux-mêmes les micro-processeurs électroniques dont ils sont besoin comme ils ont fait pour les Trains à Grande Vitesse. Mais en même temps ils développent une nouvelle espèce de micro-processeurs, les micro- processeurs photoniques qui sont exponentiellement plus rapides et qui produisent une quantité
  • 5. infinitésimalement réduite de chaleur et donc qui nécessite infiniment moins d’énergie pour les faire fonctionner et pour les refroidir. L’intelligence humaine est le résultat de l’observation conceptualisée de la vie naturelle et humaine grâce au langage. Dédicace en forme de prière remerciante Sans langage il n’y a plus de survie, même si cette survie est en danger à cause de l’esprit destructif de l’autre végétal (pour la salade de légumes et la confiture, animal pour l’équilibre dans les protéines prétendument nécessaires pour le développement du cerveau, et humain, donc les voisins, y compris la famille et les amis, pour satisfaire l’instinct thanatique, le besoin mortifère de chair humaine pour simplement être certain de bien être vivant, puisque je peux tuer mon voisin, après tant et tant d’opérations jouissives sur leurs corps. Viva la Muerte ! Mais d’abord celle des autres. Oser voir ce qui pourrait exister sans le corps, sans la pensée, sans l’énergie est un défi que l’image seule peut solutionner, visualiser, première étape de la pensée abstraite. Alors entrez dans cette BD qui ose citer Asimov, cet auteur de la Guerre Froide tellement américain qu’il avait prédit la dégénération de l’espèce humaine au point d’en devenir inexistante en tant qu’espèce humaine Fuite en avant suicidaire d’une intelligence artificielle sans corps qui ne travaille que sur des données virtuellement stockées dans le nuage cosmique de quelque trou noir qui n’a plus besoin d’autre énergie que celle du cosmos, bu Big Bang bien sûr. Enfin quelque chose qui existe naturellement, mais où est la vie si tout devient virtuel ou cosmique. Enfin l’homme devient dieu, Homo Deus d’un historien israélite, et vous feriez bien de l’amadouer car il est tout-puissant, tonitruant et pourfendeur en diable.
  • 6. Dieu, cet être immatériel qui n’a aucune existence matérielle, ni de près ni de loin, et n’est qu’une invention délirante de l’imagination de quelque homme singulier qui a pris son phallus pour le pénis du monde. Et comme dirait Jacques Lacan, le phallus n’est pas le pénis, la preuve en est que même les femmes ont un phallus. Mais l’imagination de qui ou quoi ? Et on retombe sur le langage de l’homme qui crée son imaginaire à partir du vent de ses voyelles et des sons de ses consonnes. Mais ce Dieu fictif est un simulacre de l’homme virtuel, et tous les deux sont une illusion délirante et déchirante de la colère trépignante de quelque nourrisson de trois mois qui s’est étouffé dans son berceau sous le poids insupportable de l’imagination humaine plus que millénaire. Comme mon frère inconnu. Oh, que oui ! Réfléchir a tué des millions et des millions d’hommes, de femmes, d’enfants et d’êtres vivants car réfléchir mène inéluctablement à une nouvelle arme mortelle tous au bas mot les cinq ou dix ans, car la pyramide n’est un triangle parfait que si sa base est un carré. Dilemme d’une déchirure qui ne peut plus rien tenir de vos entrailles qui alors s’éviscèrent sur le trottoir d’une seule vomissure de boyaux. AMANDINE RICART & JEAN AMY CÉSAR MACRONUS ET LA RÉVOLTE DES TOGES JAUNES NOTES GRAPHIQUES – 2020 Le jaune n’est pas une couleur qui porte à l’envie, avec les jaunes dans les grèves, les étoiles jaunes pour les Juifs, et le liseré jaune de la cavalerie américaine, principal corps militaire génocidaire contre les Indiens d’Amérique. Les gilets jaunes ne furent que le résultat de la consigne policière de sécurité des piétons qui déambulent sur les routes ou des services de sécurité des chantiers quels qu’ils soient pour assurer la visibilité des travailleurs. Cette dernière couleur se transforme en orange sur les chantiers, du moins chez Gedimat, vous avez bien entendu, j’ai-dit-mat. Pourquoi en faire des héros, de ses gilets jaunes, de ces gilets étriqués et mal ajustés qui crapahutent sur nos routes ou autour de nos ronds-points. Principalement parce qu’ils furent les plus surprenants des divertisseurs publics pendant toute une année, sur les ronds-points qui parfois sont plus carrés que ronds, et qui de toute façon ne tournaient pas ronds du tout, et sur les autoroutes qui s’en trouvèrent fort ralenties. Avec un gilet jaune, la Perrette que vous savez n’aurait pas cassé son pot-au-lait bien potelé de crème pour faire du bon beurre, faire son bon beurre. Les BDistes ont choisi de recentrer toute l’histoire devenue fiction fort peu historique mais bien plutôt saga épiqu-aresque à la Don Quichotte en lutte contre les moulins à vent. Ce serait moins
  • 7. facile si c’était des moulins à eau comme le Moulin de Nouara. Le génie de la fable est de transformer les moulins à vent en Macrons impériaux bien que cela ressemble beaucoup à des macarons infernaux, et Don Quichotte et Sancho Panza en barde barbu et en fou du village ventripotent, vous savez celui qui est tombé dans la marmite sénatoriale étant jeune, maintenant bien enrobé, franchement obèse, ou au moins surpondéreux, et qui renaquit en président du Sénat romain ou lutécien, pour le moins pas Gaulois du tout. Et cela marche parfaitement avec ou sans les castagnettes corridiennes de quelque arène à taureau du côté de Nîmes. Dédicace en forme de caricature J’ai été arrêté et ralenti une paire fois dans une ambulance qui m’emmenait vers un hôpital en urgence et les bloqueurs questionnaient, comme s’ils étaient qualifiés en la matière, le bien- fondé de mon voyage hospitalier, et ce sans la moindre hospitalité. « Soutenez-nous qu’ils disaient, et on vous laissera passer. » Ils jouaient le rôle du passeur des enfers, Charon le bien mal nommé puisqu’il est pourvoyeur de chair humaine si possible bien faisandée, et pas réparateur de charrue. Il ne me resta plus qu’à me mettre à hurler pour que la douleur trouve voix et que la voie du salut clinique puisse se déblayer des entraves insalubres. On peut bien sûr trouver tout cela amusant jusqu’au jour où vous vous retrouvez dans une telle situation ou qu’une coupure de courant d’EDF arrête votre ventilateur à oxygène domestique, j’entends celui dont certaines personnes se servent quotidiennement et régulièrement pour pallier à leur insuffisance respiratoire, sans parler de problème plus grave qu’un asthme avancé. La BD est amusante cependant, même « funny » comme ils disent outre-Atlantique, cet outre-Atlantique qui nous menace sans cesse de nous transférer outre-tombe par leurs crises bancaires à répétition, leur inflation faramineuse, leurs taux d’intérêts diaboliques, leurs pénalités et sanctions tyranniques, et leur impérialisme démentiel. « Semez la démence, et vous récolterez la BATTE en jupette pompette et la SERPETTE en jupon sans dentelle brandissant à quatre mains
  • 8. leur pancarte en forme de manifeste à la Karl Lagerfeld ». C’est de toute évidence notre destinée manifeste comme dirait un de leurs présidents anciens. Il s’agit davantage d’une longue série de caricatures de personnages que nous connaissons tous en France avec des déformations du corpus en pseudonymes latinisants pas toujours de bon aloi, mais que puis-je en dire puisque je n’ai jamais subi de cours de latin sauf par Jacques Brel. Mais Sarkozy qui est multiplement identifié comme un Hun, un quoi vous dites, un Hun, mais vous bégayez mon ami, aurait bien plutôt dû être dans la dérivation déformante ougrienne, Sarkozihart par exemple, comme dans « Vesd el a szelet és aratsz vihart » (Semer le vent et récolter la tempête) ce qui ferait du personnage un être tempestueux à la Attila (pas terrible pour Jacques Attali qui n’a jamais cassé des briques), ce migrant d’Asie Centrale de langue plus ou moins ouralienne et finno- ougrienne qui tenta de coloniser l’Europe il y a longtemps et Les Huns furent battus le 20 juin 451 près de Troyes, en un lieu appelé les «Champs Catalauniques».. Et ce n’est pas Charles Martel, le grand père de Charlemagne, qui l’arrêta, ce Hun-là. Charles Martel, ce furent les Arabes à Poitiers en 732. Mais inutile de se mettre martel en tête avec lui car en 911, le roi franc Charles III (comme le présent roi d’Angleterre, d’Ecosse et du Royaume Uni) le Simple (pour ce qualificatif choisissez le Charles que vous voulez) négocia avec le chef viking Rollon le traité de Saint-Clair-sur-Epte et les installa en Normandie d’où ils partiront à la conquête de l’Angleterre et même des îles britanniques et cela les mènera en Irlande, où ce fut une autre paire de manches, retroussée ou non, et rien à voir avec le Channel, la Manche. Mais cet humour plutôt noir et qui vous fait rire jaune, fortement anti-européen ici et là, ne va pas sans un peu de vérité sur les Grecs qui ne peuvent plus rembourser leurs dettes du fait des prêts qu’ils ont dilapidés de façon ironiquement digne de Hadès, souvenez-vous Charon tout à l’heure, et je ne sais quel autre empire mortifère des morts en transhumance, car la mort est contagieuse et Hécate, la déesse triple, veille sur nous dans l’ombre de son enfer à la lumière lunaire de Séléné et dans la nature sauvage de Diane/Artémis. Déesse triple souvent vue comme Déméter, la déesse de 1- la terre productrice, 2- la maternité et le mariage, et 3- la vie civile et l’ordre social, une Déméter qui devient Cérès à Rome, donc en Latin, mais c’est un mot triconsonnantique qu’on peut réduire à CRS, et je verrai assez dans la ligne de cette BD un Macroncérès, abrégé en MacronCRS et évitant ainsi Jules César, un immense constructeur d’empire, un génie militaire, même s’il se planta en arrivant à la Chaise-Dieu, ou ce qui allait être La Chaise-Dieu et découvrit qu’il ne pouvait pas descendre dans la plaine en bas car la route ne sera construite que par Napoléon 1er , et dut contourner tout le Forez pour remonter sur Gergovie et Alésia par le nord et ainsi battre Vercingétorix, comme nous le savons. N’est-ce point Jésus qui a dit « Rendez à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu »? (Marc 12,17, Matthieu 22,21 et Luc 20,25) Les métaphores historiques de la BD sont un peu enchevêtrées et désembrouiller l’écheveau est plutôt compliqué. Je pense cependant que la vision misogyne et surtout âgiste de la matrone Macronus n’est pas vraiment amusante, celle qu’ils appellent Gramma Tica, Gramma comme grand-mère et Tica comme une tique, et Grammatica comme la petite sœur de Syntactica, la syntaxe, mais elle n’est vraiment risible qu’aux dépens des auteurs et graphistes, artistes et coloristes. Il y a trop souvent dans la caricature un manque total d’empathie qui ne fait rire que les gens sans grande profondeur dans leur côtoiement de la souffrance. En fait nos artistes ici auraient bien leur place dans La Galipote de Vertaizon, journal satirique où les illustrateurs font trop souvent dans le facile mais ils ne s’attaquent qu’aux politiques locaux, j’entends les HOMMES politiques locaux en priorité. Les femmes passent loin derrière, sauf bien sûr la Galipote elle-même. Le traitement des femmes dans l’art graphiste de la caricature – du fait de leur présence limitée dans de nombreux champs sociaux caricaturables – est souvent sexiste et le trait humoristique devient tout de suite plus épais qu’en réalité. La matrone Gramma Tica a une immense bouche armée de tellement de dents qu’elle en devient presque un requin de rivière, comme il y a des rivières à saumon, comme la Dore qui n’a pas vu un saumon depuis au moins un siècle. Et je ne dirai rien de Ségolène Royale qu’ils épinglent à nouveau dans ses habitudes d’« entuder » (verbe du premier groupe composé de « en- » signifiant mettre à l’intérieur comme dans « en-foncer », et « tuder » qui est un élément signifiant le rajout d’une terminale en « tude » sur tous les noms un peu abstraits ou du moins prétendument abstraits. J’ai toute ma sollicitude, absolument pas de souténitude pour la pauvre Ségolène dans sa servitude morphologique qui est une attitude plutôt de l’ordre du tic ou de la tiquitude, vous savez, « tique,
  • 9. tique, bisque, bisque, rage » expression nananinanère (voir Richard Anthony) qui serait dans notre cas ici un patois tatatitatude (le mot vient d’entrer dans le dictionnaire CNRTL du CNRS. LE GRABUGE MAG #UN SIX ARTISTES SIX STRIPS DATE ALÉATOIRE – 2016 Le porteur du projet, Pickmean, alias clandestin Cyril Nguyen Dinh, est plutôt vicieux en combat comme son nom l’indique. « Don’t pick on him, he may get mean ! » Et il est vraiment insidieux quand il le veut. Sa première image dans Ce MAG est de lui, nu dans sa baignoire, du moins on l’imagine – mais qui garde un slip de bain pour se baigner dans une baignoire faite pour le savon et la mousse ? Précipitez-vous et vous pourrez le voir sortir de sa marinade. Attention aux yeux. Nudité éclaboussante d’épices orientales sweet and sour. Dès qu’il sort de son bain, sans se rhabiller le moins du monde, il enfourche son lama, enfin il lui saute dessus, en cavalier de l’apocalypse pas en animaliste hormonal, et les deux s’envolent pour atterrir sur une table dans un bar et il continue son périple jusqu’à l’ultime moment de plaisir en levrette rectale, si j’en crois ce qu’il dit à qui veut l’entendre que c’est le fondement arrière des princesses qui l’attire. Quittons ce Pickmean, laissons-le à ses plaisirs callipyges et passons à Théo Schu à la recherche d’un entretien d’embauche. Dur-dur pour un introverti incapable de se faire mousser malgré les conseils, y compris de Pôle Emploi. Il faut tellement respecter les règles illogiques et irrationnelles qui sont toutes fondées – toutes j’ai bien dit – sur la paresse mentale des interviewers et interviewrices de service qui prennent une décision irréversible sur la base de trois ou quatre questions avec des réponses qui doivent être courtes, sans hésitation, volontaristes et parfaitement percutantes. Aucune importance si c’est un mensonge éhonté car l’important c’est de chatouiller l’interviewer ou l’interviewrice , homme ou femme ou tout autre formule denrée, dans le sens du poil. Choisissez des vélosités ambiguës qui sans être pelviennes soient sensiblement excitantes pour l’interviewer ou l’interviewrice qui peut alors discrètement se rajuster dans sa position assise qui devient par trop jouissive. Mais le tout doit avoir un goût de sainteté moultement bien catholique. Mais si vous n’êtes pas catholique, alors remettez-vous-en au Saint Esprit, ou si vous voulez au nirvana, au nibbana, à la citta, tous et toutes bouddhistes, féminine par sens pratique en français, mais en fait non-genrée en Pali, la langue du bouddhisme. Mais ce concept qui est la « mind » de l’anglais, n’a pas d’équivalent en français, sauf le terme approchant un peu du concept, « le mental », et là on est dans le sexisme masculin, mâle et phallocrate du français. Mais en tripotant mentalement la quenelle, comme dirait un charcutier humoriste nominalement dédié à Dieu, de l’interviewer ou de l’interviewrice, vous êtes gagnant à coup sûr.
  • 10. Dédicace en forme d’aquarelle Park Yoonseong et son « Love Sick » peuvent vous mener à un gamin, mâle bien sûr, qui bubble-gumme (verbe du premier groupe bubble-gummer avec redoublement de la consonne radicale finale pour éviter une rime par trop féminine : « Redoublez-moi cette consonne car tout chez l’homme va par deux tout le temps ! », et il croit que c’est bien surtout quand l’(infirmière perfore la veine du patient encore pire que le gamin dont nous parlons qui semble être l’infirmier ou le docteur en bubble-gummage. Et le patient devient une sorte de superhéros qui va prendre en chasse l’infirmier ou le docteur bubble-gummiste qui a pris la fuite, la poudre d’escampette, tout roux qu’il est, et les voilà tous les deux en chasse mutuelle et à la recherche de quelque exploit de karaté suprarationnel. Et le mot, l’unique mot de la BD explose comme un coup de tonnerre ou un cocktail Molotov dans une manifestation d’extrême-gauche contre la soumission, et là on sait qui est le super-héros qui jongle avec le feu, qui casse un arbre centenaire d’un coup de savate, qui fait sortir un dragon chinois de son trou et un serpent vénéneux qui mord le pauvre patient devenu souffre douleur. Et le Bubble-gummer ou Bubble-gummiste explose sa bulle une dernière fois sur son nez puis récupère et re-bubble-gumme une dernière fois avant de partir dans le soleil levant laissant le patient au sol avec seulement ses deux yeux pour pleurer de sa défaite. Mais passez la page du jambon, en tranche, car du cornichon ou du chou-fleur il n’y a pas de choix logique et un tant soit peu de moutarde – ou luxe du luxe de Marmite anglaise – serait vraiment la bienvenue. Bactérie – serait-ce une fille, une femme, une marelliste femelle dans un jeu où les individus genrés du côté féminin des choses sont dominantes ? – nous emmène dans une redoutable partie de marelle dans la cour de récréation d’une école primaire probablement mais peut-être d’un collège avec la grille de la marelle peinte au sol de façon indélébile, indélébilement donc car l’enjeu c’est de prouver que la championne tous terrains internationale globale et cosmique du passage de la terre au ciel n’est qu’une menteuse simplement non pas indélébile, mais débile. La championne multigénérationnelle (championne j’entends depuis la crèche) veut empêcher la concurrente de gagner et donc de la détrôner. Elle tente alors, notre championne multigénérationnelle, le tout pour le tout et décide da faire le saut de l’ange directement de la terre au ciel, mais le tout tourne à l’esbroufe car elle finit dans les frondaisons d’un marronnier de cour de récréation, un marronnier qui fleurit mais est stérile pour éviter de fournir aux gamins et aux gamines des marrons idéaux pour
  • 11. une Guerre-Des-Boutons-Deux-Le Retour, et cette fois sans quartier ni bout de ficelle. Et les copains et copines couronnent la gagnante par incapacité de la championne en titre de défendre son titre et ils et elles laissent ladite championne dans son arbre. Débrouille-toi pour redescendre de cet enfer, comme si un arbre pouvait être un enfer aérien, ou céleste. Encore un coup des laïcards qui mettent tous les concepts logiques sens-dessus-dessous. Les Grabugeurs et Grabugeuses Associé(e)s Il ne reste plus qu’Axel Ruch qui en deux pages passe de « 2001, L’Odyssée de l’Espace » à une dispute avec sa copine dans leur lit « conjugal » et qui risque ne n’être jamais « matrimonial », car elle n’aime pas la science-fiction cosmique. Et de fil en aiguille, de poing en batte de baseball, il finit par la tuer en trois coups de cuillère à pot et il finit alors en compagnie des flics qui vont l’envoyer en prison comme il le mérite. Mais après tout ce chambard, a-t-on le droit, homme ou femme, ou même enfant, de trouver cette BD puérile ? Crime de lèse-BD. Un crime capital qui mérite la peine capitale qui n’existe plus en France, du moins jusqu’à ce que quelque coalition nationaliste et morale édicte avec le 49-3 des exceptions purificatrices par étêtement des exceptions sur la liste qui s’en trouve ainsi raccourcie par décapitation à la guillotine ou au sabre des exceptionnels sujets qui ne respectent pas la règle homogénéisante, donc intégrante, non-discriminatoire. Je parlais de marinade au départ et je finis sur une sortie du tunnel plutôt bleu marine, mais ce n’est rien à côté de l’avenir que Ratcho Celic nous promet pour la candidat battu, François Hollande, qui lui aussi revient, va revenir, pourrait revenir, en Drag Queen. Mais je ne suis pas persuadé que le CRS en scooter qui devrait le transporter sur le siège arrière chez sa maîtresse, accepterait aussi facilement que ce soit une drag-queen qui se ferait transporter chez son maître et sauveur, un Gigolo de la République. Est-ce mieux qu’être les Putes de la République ? Question ouverte. Imaginez le retour réussi, presque réussi de Macron et imaginez le nombre d’années qu’il
  • 12. va devoir rester en poste pour prendre sa retraite à 64 ans. DIX-NEUF ANS me dit Wikipédia, une galère, mais pour qui ? Rendez-vous à https://www.youtube.com/watch?v=N-AAqU0ytsM BATTLE BD PICKMEAN VERSUS MATI (SI JE N’AI PAS MANQUÉ UNE MARCHE) 25 MARS 2023 MOULIN DE NOUARA Il y a peu de choses à dire sur la performance BD improvisée en trois minutes de l’un ou de l’autre. La qualité est plutôt dans la surprise de ce que l’un et l’autre peuvent faire dans des situations totalement – ou presque totalement – improvisées. C’est du moins ce que l’on veut nous faire croire. L’accompagnement sonore est un accompagnement sonore qui doit faire participer le public. L’animateur du jeu est un bonimenteur qui vend sa marchandise comme sur un foirail ou dans une fête foraine ou une foire commerciale. Un maximum de marchandise pour un minimum de prix. Ils ont même dépassé d’une demi-heure le programme. Vous auriez dû voir la rage de celle qui était venue que récupérer à 19.30 et a envoyé huit ou neuf messages, sms, appels téléphoniques que j’ai tous bloqués dans l’arène de la bataille dès le premier. Voilà ce qui arrive quand vous avez bien des jambes mais pas de roues sur ces jambes et que tout hébergement se déclare saturé un mois avant l’évènement et le pont d’Ambert sur la Dore est a six kilomètres. L’intérêt de la bataille est de voir les ressources créatrices des deux artistes sur des injonctions et des prompts, comme on dit en GPT-4, venus de gens dans le public mais pas nécessairement choisis au hasard, du moins pas tous. C’est fun mais c’est évanescent. Cependant l’enregistrement serait intéressant, même si plus statique. On pourrait alors regarder les « œuvres » éphémères dans leur genèse, mais durable dans leur réalité finale et dans l’observation possible de la genèse au ralenti. Ne manquez pas la prochaine bataille s’il y en a une près de chez vous. Le spectacle vivant est une bonne chose, même si une capture de la bête sauvage sur support reproductible serait une bonne chose pour ceux qui n’ont pas pu assister. Suivez les sur https://www.facebook.com/labattlebd. Et bien du plaisir.
  • 13. Battle BD, sons, images et improvisations Dr. Jacques COULARDEAU