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UNIVERSITE DE SETIF 1
FERHAT ABESS
ANNEE UNIVERSITAIRE
2015-2016.
DEPARTEMENT DE MEDECINE DENTAIRE
SERVICE DE PROTHESE.
BIOCOMPATIBILITE DES MATERIAUX
UTILISES EN ODONTOLOGIE
Cours de 2ème
année
Avec présentation power point.
DR KASSOURI L.F
MAITRE ASSISTANT EN PROTHESE DENTAIRE.
DR KASSOURI L.F
Maître assistante en Prothèse dentaire.
BIOCOMPATIBILITE DES MATERIAUX
UTILISES EN ODONTOLOGIE
I) INTRODUCTION :
La notion de biocompatibilité, est définie comme la capacité d’un
matériau à provoquer une réponsebiologique appropriéedans une
application donnée, constitue à l’heure actuelle un élément essentiel
dans l’exercice de l’odontologie en termes de sécurité du patient,
sécurité du personneldentaire.
Les problèmes de biocompatibilité ont des répercussions éthiques,
sociales, techniques et juridiques étendues dans l’exercice de
l’odontologie.
II) DEFINITION DELA BIOCOMPATIBILITE :
La biocompatibilité est la capacité des matériaux à ne pas interférer, ne pas
dégrader, le milieu biologique dans lequel ils sont utilisés. Les matériaux
biocompatibles sont appelés biomatériaux.
Le terme biocompatibilité a trait principalement aux matériels médicaux en
contact direct, bref ou prolongé, avec les tissus et fluides internes du corps
comme les sondes, les seringues, les prothèses.
Le titane par exemple est un des matériaux les plus biocompatibles, utilisé
notamment pour des prothèses et implants osseux.
III) L’ODONTOLOGIEETLA BIOCOMPATIBILITE :
Comment l’odontologiste est concerné par la biocompatibilité ?
Les soucis potentiels des praticiens en matière de biocompatibilité
s’organisentautour de quatre axes :
Sécurité du patient.
Sécurité du personneldentaire.
Question de conformitéavec la réglementation.
Question de responsabilitéjuridique.
1-Sécuritédu patient :
Un des principauxsoucis de tout chirurgien dentiste est d’éviter de
nuire à son patient.
Une question de biocompatibilité/ sécurité du patient est
l’hypersensibilitédes patients envers les biomatériaux dentaire.
L’augmentation des allergies chez les enfants laisseprévoir que les
praticiens aurontà l’avenir de plus en plus besoin de faire attention
aux allergies aux matériaux pour les adultes.
2- Sécurité du personnel dentaire :
Dans beaucoup de situations, le risque est plus élevé pour le
personnelque pour le patient ; le personnelpeut être exposé aux
matériaux de façon chroniquelors de leur manipulation exp : le latex
ou la résine.
3-Problèmede conformité réglementaire :
Les problèmes de biocompatibilité sontétroitement liés à la
réglementation concernantl’exercice de la chirurgiedentaire, le
praticien se doit de connaître les matériaux employés pour pouvoir
choisir le mieux adapté à la situation clinique ;
Ensuite savoir identifier et prendreen charged’éventuelles réactions
secondaires aux matériaux dentaires.
Prendreles précautions nécessaires en amont afin d’éviter ce genre
de désagréments.
4- Responsabilité juridique :
Les problèmes de biocompatibilité touchent aussiles problèmes de
responsabilitéjuridique.
Les matériaux dentaires peuvent affecter le bien être des patients et
des assistantes dentaires, engageants ainsi la responsabilitédu
chirurgien dentiste.
IV) BIOCOMPATIBILITEDES MATERIAUXIMPLANTABLES :
1- Biomatériaux non métalliques :
L’objectif général de ces biomatériaux est de promouvoir la
reconstruction totale et reproductible des structures tissulaires
détruites.
A) Greffes osseuses d’originebiologique :
A1- L’autogreffe: reste le matériau de référenceen matière
de greffe osseuse. Elle associeen effet une compatibilité
immunologique à des qualités biologiques qui lui permettent
d’induire une réparation osseuseoptimale.
A2- Carbonates de calcium : corail
Le corail est un carbonate de calcium de formule Ca Co3 ; il
présente une excellente cyto compatibilité, des propriétés
ostéo conductrices et une résorbabilitéplus intéressanteque
les hydroxyapatites.
B- Greffes osseuses d’originesynthétique :
Ce sontessentiellement des céramiques, les bio verres et les matériaux
composites associés ou non à des médiateurs biologiques.
B1- les céramiques : les phosphates de calcium sontdes substituts
osseuxles plus représentes. Ce sontdes céramiques ostéo conductrices bio
actives, qui servent de supportpassif à la colonisation cellulaire en raison de
leur structureporeuseet de leur composition chimique prochede celle de la
matrice minérale de l’os ; pour de nombreux auteurs, elles sont hautement
biocompatibles, elles n’induisent pas de réactions locales comme corps
étrangers, ni d’immunogénicité ,ni de toxicité systémique.
B2- L’hydroxyapatites : de formule Ca(Po4)3OH ; elles présentent
Comme intérêt principal une composition chimique prochede celle de l’os, ce
qui les rendraient immunologiquement inertes.
De nombreuses études in vivo ne montrent aucune réaction inflammatoire
dans le site implanté, elles sont considérées comme hautement biocompatible.
2- Biomatériaux d’originemétallique :
On s’adresseessentiellement à la biocompatibilité des piliers implantaires en
alliage de Titane.
Actuellement, de nombreuses études cliniques montrent que la réhabilitation
prothétique des patients par des piliers artificiels est devenue une technique
sûre. La découverte du Titane et de ces alliages a permis de montrer leur
exceptionnelle biocompatibilité vis-à-vis des tissus dela cavité buccale ;
cependant une parfaite intégration tissulairedes piliers en Titane est
nécessaireafin d’assurer la pérennité des prothèses dentaires.
V- BIOCOMPATIBILITEDES MATERIAUXA EMPREINTE :
On distingue deux grandes catégories de matériaux à empreinte :
 Matériaux élastique :
 Hydro colloïdes réversibles et irréversibles ;
les élastomères de synthèse.
 Matériaux non élastique :
 Oxydede zinc eugénol, cires, pâtes thermoplastiques et plâtre.
1-Les hydro colloïdesréversibles :
Sont des polysaccarides extraits d’algues marines rouges donnantl’agar- agar.
a- Risques pour les patients :
Matériau non toxique et non irritant lorsquela procédureclinique est
correctement réalisée.
Ilfaut donc l’utiliser avec une grandeprécaution, notamment dans la gestion
de la T° des bacs à eau, de façon à ne pas provoquer debrûlures des tissus
muqueux, mais également à ne pas générer de réaction pulpaires néfastes.
_ Ilfaut également faire attention aux risques de contamination croisé ; en
effet, une attention particulière doit être portée sur la propreté des bacs de
chauffage. Des études ont mis en évidence une présencesignificative de
staphylocoques dans ces bacs à eau pouvantêtre ensuite à l’origine
d’infections chez les patients.
b- Risques vis-à-vis del’soignante :
Aucune étude n’a mis en évidence un quelconque risquede ce type de
matériau vis-à-vis del’équipe soignante. Le praticien doit seulement manipuler
avec précaution les carpules d’hydro colloïdes réversibleet les bacs à eau à fin
de ne pas se brûler.
2-Les hydro colloïdesirréversibles:
Sont des polysaccarides extraits d’algues marines brunes donnantl’acide
alginique.
a- Risque pour le patient :
L’alginate a un potentiel cyto toxique négligeable ; il a parfois été observéchez
un petit nombrede patients l’apparition de nombreuses petites vésicules suite
à une prise d’empreinte à l’alginate.
Certains industriels ont ajouté dans la composition de la poudre des agents
antimicrobiens. Ces derniers sontsusceptibles d’engendrer des irritations
localisées.il faut toujours parfaitement veuillez à l’absencede résidus de
matériaux après la désinsertion de l’empreinte.
b- Risque pour l’équipe soignante :
La poudreprésente un potentiel d’irritations liées aux fines particules qui
risquentde serépondre dans l’atmosphèreet qui peuvent donc être inhalées.
Des consignes de protection telle que le portde masqueet l’utilisation d’un
systèmed’aération locale efficace.
3- les élastomères aux silicones :
Ils présententune excellente biocompatibilité, néanmoins quelques précisions
doivent être apportées pour chacune des deux classes desilicone.
a- Silicone par condensation :
Diméthylpolysiloxanes condensés ;
a 1- Risque pour le patient :
Dés réactions inflammatoires ont été observés à la suite de la réalisation d’une
empreinte à l’aide de silicone par condensation dans le cadre de prothèse
maxillofaciale. Ces réactions sont liées à la persistancedu matériau à long
terme au contact de la muqueuse.
Les études ont démontré que les silicones par condensation présentent une
cytotoxicité à 24h.
D’unemanière générale, le risque pour les patients est donc totalement
négligeable compte tenu de la duréede la présence en bouche du matériau.
a 2 - Risque vis-à-vis del’équipe soignante:
L’accélérateur contient de l’octoate d’étain est toxique, cependant le produit
final ne l’est pas si et seulement si le malaxage a été bien conduit. Lors du
malaxage , le praticien doit éviter un contact direct avec les mains.
b-Silicone par addition : polyvinylsiloxanes
b1- Risque pour les patients :
Les études de cytotoxicité ont révélé que ces silicones étaient non toxiques,
même après un contact prolongé au contrairedes silicones par réaction de
condensation ; pour les silicones par addition le risquede voir apparaitredes
manifestations tel que l’érythème est quasiment nul compte tenu du temps de
présencedu matériau dans la cavité buccale.
b2-Risques vis-à-vis de l’équipe soignante :
Il n’y a aucun risque vis-à-vis de la biocompatibilité pour le praticien avec ce
matériau .
c-Polysulfures (ou thiocols) :
Les polysulfures seprésententsous la formed’une basse contenant des
polysulfures etd’un activateur composéde peroxydede plomb.
c 1 – Risque pour les patients :
Le catalyseur est nocif par inhalation et par ingestion.
En cas d’ingestion : les consignes de sécurité préconisentde faire vomir la
personne; car la toxicité des polysulfures estdirectement liée à la présencede
peroxydede plomb.(uneingestion importante peut provoquer un
empoisonnement au plomb ainsiqu’une sensation d’étouffement).
Leur temps de priseest relativement long, d’où une longue présence en
bouche du matériau ; la réaction de polymérisation est exothermique pouvant
engendrer une légère sensation de brûluresans gravité.
c2- Risque vis-à-vis del’équipe soignante :
Iln’y a aucun risquevis-à-vis dela biocompatibilité pour le praticien avec ce
matériau.
d-polyéthers :
d1- Risquepour les patients :
Les études de cytotoxicité ont conclu que la base seule n’engendre pas de
réaction néfaste ; mais l’utilisation de l’activateur seul provoquedes réactions
d’hypersensibilité.
L’utilisation du polyéther parfaitement spatulé n’engendreaucune réaction
néfaste. Si tel n’estpas le cas, on peut observer des réactions de type stomatite
Les polyéthers absorbentl’eau et doivent être utilisés dans un environnement
humide, ils sontcontre indiqués chez les sujets présentantdes problèmes
d’hyposialie.
d 2- Risques vis-à-vis del’équipe soignante :
Iln’ ya aucun risquevis-à-vis dela biocompatibilité pour le praticien avec ce
matériau.
e-oxyde de zinc eugénol :
L’oxydede zinc eugénol seprésente sous formed’une pâte issuedu mélange
d’une poudreet d’un liquide.
La base secompose essentiellement d’oxydede zinc,
L’activateur : le liquide est l’eugénol.
e 1- Risquepour les patients :
L’eugénol (activateur) est un irritant des tissus mous, il peut être à l’origine
chez certains patients de sensations depicotement et de brûlures ;
Illaisse un goût désagréabletenace en plus ce matériau à tendance à adhérer à
la peau ; la solution consisteà protéger les lèvres avec de la vaseline.
e 2-Risquevis-à-vis del’équipe soignante :
Aucun risque.
VI – BIOCOMPATIBILITEDES MATERIAUXA DESTINEE PROTHETIQUE :
1- Résines acryliques :
Les résines acryliques ou polyméthylméthacrylate (PMMA) est à l’heure
actuelle le matériau de choix pour la réalisation des prothèses amovibles.
La polymérisation qui conduit à la formation d’un solide rigide peut se
faire de différentes façon : par la chaleur, par la lumière ou par des
activateurs chimiques à T°ambiante ou à T° buccale.
a- Risque pour les patients :
Le PMMA est biocompatible, toute fois nous pouvons constater chez certains
patients des réactions toxiques et des réponses allergiques liées à la présence
de monomère de méthylméthacrylate chez des individus déjà sensibilisés ;
spécialement avec les prothèses n’ayantpas subiune polymérisation suffisante
Ces réactions ont tendance à apparaitrerapidement après la pose de la
prothèse,
Une mauvaisemise en œuvre, notamment le rapportpoudre/ liquide, conduit
à la création d’unerésine poreusequi constitue autant de zones de rétention
pour la colonisation bactérienne et qui peut être à l’origine de complications
sérieusetelles que des affections respiratoires, notamment chez les patients
âgés et fragilisés.
b- Risque vis-à-vis del’équipe soignante :
Le risque d’apparition d’effets indésirables liés aux résines acryliques s’avère
plus important pour l’équipe soignante que pour les patients.
Les prothésistes sontceux qui sont le plus exposés, notamment à l’inhalation
de particules de résine. De diamètre en général inférieur à 10 mico mètre, elles
ne sont pas filtrées par le système respiratoire.
Cette constatation impose le port de masque de protection ainsique le port
de gants pendant les étapes de polissage-fraisagedes prothèses.
2- Céramiques
Les céramiques, quelle que soit leur composition, sont des matériaux bio-inertes,
ce qui leur confère par voie de conséquenceune parfaite tolérance biologique,
pulpaire et parodontale,
Il convient néanmoins d’apporterquelques précisions à ces propos.
La céramique est chimiquement stable : elle est inattaquée par les fluides
buccaux. Elle se caractérise également par son inertie électrique.
• Se sont des matériauxbio-inertes, ce qui leur confère par voie de
conséquence
• une parfaitetolérance biologique, pulpaire et parodontale;
• Les tissus dentaires et la gencive marginaleont une grandetolérance vis-
à-vis de la céramique.
• Toutefois, ceci se doit d’être nuancé ;
• cette tolérance est dépendante de :
• L’État de surface
• Les problèmes de biocompatibilité associés à un défaut de l’état de
surface du matériau ne dépendent pas de la céramique
elle-même, mais plutôt d’une mauvaise mise en œuvre des techniques de
polissage,
• La structure et la texture d’un matériau (macroporosités, microporosités)
ont une incidence directe sur l’accumulation de la plaque.
• L’état de surface intervient directement dans l’importance des réactions
toxiques ou allergiques ainsi que dans les irritations mécaniques.

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  • 1. UNIVERSITE DE SETIF 1 FERHAT ABESS ANNEE UNIVERSITAIRE 2015-2016. DEPARTEMENT DE MEDECINE DENTAIRE SERVICE DE PROTHESE. BIOCOMPATIBILITE DES MATERIAUX UTILISES EN ODONTOLOGIE Cours de 2ème année Avec présentation power point. DR KASSOURI L.F MAITRE ASSISTANT EN PROTHESE DENTAIRE. DR KASSOURI L.F Maître assistante en Prothèse dentaire.
  • 2. BIOCOMPATIBILITE DES MATERIAUX UTILISES EN ODONTOLOGIE I) INTRODUCTION : La notion de biocompatibilité, est définie comme la capacité d’un matériau à provoquer une réponsebiologique appropriéedans une application donnée, constitue à l’heure actuelle un élément essentiel dans l’exercice de l’odontologie en termes de sécurité du patient, sécurité du personneldentaire. Les problèmes de biocompatibilité ont des répercussions éthiques, sociales, techniques et juridiques étendues dans l’exercice de l’odontologie. II) DEFINITION DELA BIOCOMPATIBILITE : La biocompatibilité est la capacité des matériaux à ne pas interférer, ne pas dégrader, le milieu biologique dans lequel ils sont utilisés. Les matériaux biocompatibles sont appelés biomatériaux. Le terme biocompatibilité a trait principalement aux matériels médicaux en contact direct, bref ou prolongé, avec les tissus et fluides internes du corps comme les sondes, les seringues, les prothèses. Le titane par exemple est un des matériaux les plus biocompatibles, utilisé notamment pour des prothèses et implants osseux. III) L’ODONTOLOGIEETLA BIOCOMPATIBILITE : Comment l’odontologiste est concerné par la biocompatibilité ? Les soucis potentiels des praticiens en matière de biocompatibilité s’organisentautour de quatre axes : Sécurité du patient. Sécurité du personneldentaire. Question de conformitéavec la réglementation. Question de responsabilitéjuridique. 1-Sécuritédu patient :
  • 3. Un des principauxsoucis de tout chirurgien dentiste est d’éviter de nuire à son patient. Une question de biocompatibilité/ sécurité du patient est l’hypersensibilitédes patients envers les biomatériaux dentaire. L’augmentation des allergies chez les enfants laisseprévoir que les praticiens aurontà l’avenir de plus en plus besoin de faire attention aux allergies aux matériaux pour les adultes. 2- Sécurité du personnel dentaire : Dans beaucoup de situations, le risque est plus élevé pour le personnelque pour le patient ; le personnelpeut être exposé aux matériaux de façon chroniquelors de leur manipulation exp : le latex ou la résine. 3-Problèmede conformité réglementaire : Les problèmes de biocompatibilité sontétroitement liés à la réglementation concernantl’exercice de la chirurgiedentaire, le praticien se doit de connaître les matériaux employés pour pouvoir choisir le mieux adapté à la situation clinique ; Ensuite savoir identifier et prendreen charged’éventuelles réactions secondaires aux matériaux dentaires. Prendreles précautions nécessaires en amont afin d’éviter ce genre de désagréments. 4- Responsabilité juridique : Les problèmes de biocompatibilité touchent aussiles problèmes de responsabilitéjuridique. Les matériaux dentaires peuvent affecter le bien être des patients et des assistantes dentaires, engageants ainsi la responsabilitédu chirurgien dentiste. IV) BIOCOMPATIBILITEDES MATERIAUXIMPLANTABLES : 1- Biomatériaux non métalliques : L’objectif général de ces biomatériaux est de promouvoir la reconstruction totale et reproductible des structures tissulaires détruites. A) Greffes osseuses d’originebiologique :
  • 4. A1- L’autogreffe: reste le matériau de référenceen matière de greffe osseuse. Elle associeen effet une compatibilité immunologique à des qualités biologiques qui lui permettent d’induire une réparation osseuseoptimale. A2- Carbonates de calcium : corail Le corail est un carbonate de calcium de formule Ca Co3 ; il présente une excellente cyto compatibilité, des propriétés ostéo conductrices et une résorbabilitéplus intéressanteque les hydroxyapatites. B- Greffes osseuses d’originesynthétique : Ce sontessentiellement des céramiques, les bio verres et les matériaux composites associés ou non à des médiateurs biologiques. B1- les céramiques : les phosphates de calcium sontdes substituts osseuxles plus représentes. Ce sontdes céramiques ostéo conductrices bio actives, qui servent de supportpassif à la colonisation cellulaire en raison de leur structureporeuseet de leur composition chimique prochede celle de la matrice minérale de l’os ; pour de nombreux auteurs, elles sont hautement biocompatibles, elles n’induisent pas de réactions locales comme corps étrangers, ni d’immunogénicité ,ni de toxicité systémique. B2- L’hydroxyapatites : de formule Ca(Po4)3OH ; elles présentent Comme intérêt principal une composition chimique prochede celle de l’os, ce qui les rendraient immunologiquement inertes. De nombreuses études in vivo ne montrent aucune réaction inflammatoire dans le site implanté, elles sont considérées comme hautement biocompatible. 2- Biomatériaux d’originemétallique : On s’adresseessentiellement à la biocompatibilité des piliers implantaires en alliage de Titane. Actuellement, de nombreuses études cliniques montrent que la réhabilitation prothétique des patients par des piliers artificiels est devenue une technique sûre. La découverte du Titane et de ces alliages a permis de montrer leur exceptionnelle biocompatibilité vis-à-vis des tissus dela cavité buccale ;
  • 5. cependant une parfaite intégration tissulairedes piliers en Titane est nécessaireafin d’assurer la pérennité des prothèses dentaires. V- BIOCOMPATIBILITEDES MATERIAUXA EMPREINTE : On distingue deux grandes catégories de matériaux à empreinte :  Matériaux élastique :  Hydro colloïdes réversibles et irréversibles ; les élastomères de synthèse.  Matériaux non élastique :  Oxydede zinc eugénol, cires, pâtes thermoplastiques et plâtre. 1-Les hydro colloïdesréversibles : Sont des polysaccarides extraits d’algues marines rouges donnantl’agar- agar. a- Risques pour les patients : Matériau non toxique et non irritant lorsquela procédureclinique est correctement réalisée. Ilfaut donc l’utiliser avec une grandeprécaution, notamment dans la gestion de la T° des bacs à eau, de façon à ne pas provoquer debrûlures des tissus muqueux, mais également à ne pas générer de réaction pulpaires néfastes. _ Ilfaut également faire attention aux risques de contamination croisé ; en effet, une attention particulière doit être portée sur la propreté des bacs de chauffage. Des études ont mis en évidence une présencesignificative de staphylocoques dans ces bacs à eau pouvantêtre ensuite à l’origine d’infections chez les patients. b- Risques vis-à-vis del’soignante : Aucune étude n’a mis en évidence un quelconque risquede ce type de matériau vis-à-vis del’équipe soignante. Le praticien doit seulement manipuler avec précaution les carpules d’hydro colloïdes réversibleet les bacs à eau à fin de ne pas se brûler. 2-Les hydro colloïdesirréversibles: Sont des polysaccarides extraits d’algues marines brunes donnantl’acide alginique. a- Risque pour le patient : L’alginate a un potentiel cyto toxique négligeable ; il a parfois été observéchez un petit nombrede patients l’apparition de nombreuses petites vésicules suite à une prise d’empreinte à l’alginate.
  • 6. Certains industriels ont ajouté dans la composition de la poudre des agents antimicrobiens. Ces derniers sontsusceptibles d’engendrer des irritations localisées.il faut toujours parfaitement veuillez à l’absencede résidus de matériaux après la désinsertion de l’empreinte. b- Risque pour l’équipe soignante : La poudreprésente un potentiel d’irritations liées aux fines particules qui risquentde serépondre dans l’atmosphèreet qui peuvent donc être inhalées. Des consignes de protection telle que le portde masqueet l’utilisation d’un systèmed’aération locale efficace. 3- les élastomères aux silicones : Ils présententune excellente biocompatibilité, néanmoins quelques précisions doivent être apportées pour chacune des deux classes desilicone. a- Silicone par condensation : Diméthylpolysiloxanes condensés ; a 1- Risque pour le patient : Dés réactions inflammatoires ont été observés à la suite de la réalisation d’une empreinte à l’aide de silicone par condensation dans le cadre de prothèse maxillofaciale. Ces réactions sont liées à la persistancedu matériau à long terme au contact de la muqueuse. Les études ont démontré que les silicones par condensation présentent une cytotoxicité à 24h. D’unemanière générale, le risque pour les patients est donc totalement négligeable compte tenu de la duréede la présence en bouche du matériau. a 2 - Risque vis-à-vis del’équipe soignante: L’accélérateur contient de l’octoate d’étain est toxique, cependant le produit final ne l’est pas si et seulement si le malaxage a été bien conduit. Lors du malaxage , le praticien doit éviter un contact direct avec les mains. b-Silicone par addition : polyvinylsiloxanes b1- Risque pour les patients : Les études de cytotoxicité ont révélé que ces silicones étaient non toxiques, même après un contact prolongé au contrairedes silicones par réaction de condensation ; pour les silicones par addition le risquede voir apparaitredes manifestations tel que l’érythème est quasiment nul compte tenu du temps de présencedu matériau dans la cavité buccale.
  • 7. b2-Risques vis-à-vis de l’équipe soignante : Il n’y a aucun risque vis-à-vis de la biocompatibilité pour le praticien avec ce matériau . c-Polysulfures (ou thiocols) : Les polysulfures seprésententsous la formed’une basse contenant des polysulfures etd’un activateur composéde peroxydede plomb. c 1 – Risque pour les patients : Le catalyseur est nocif par inhalation et par ingestion. En cas d’ingestion : les consignes de sécurité préconisentde faire vomir la personne; car la toxicité des polysulfures estdirectement liée à la présencede peroxydede plomb.(uneingestion importante peut provoquer un empoisonnement au plomb ainsiqu’une sensation d’étouffement). Leur temps de priseest relativement long, d’où une longue présence en bouche du matériau ; la réaction de polymérisation est exothermique pouvant engendrer une légère sensation de brûluresans gravité. c2- Risque vis-à-vis del’équipe soignante : Iln’y a aucun risquevis-à-vis dela biocompatibilité pour le praticien avec ce matériau. d-polyéthers : d1- Risquepour les patients : Les études de cytotoxicité ont conclu que la base seule n’engendre pas de réaction néfaste ; mais l’utilisation de l’activateur seul provoquedes réactions d’hypersensibilité. L’utilisation du polyéther parfaitement spatulé n’engendreaucune réaction néfaste. Si tel n’estpas le cas, on peut observer des réactions de type stomatite Les polyéthers absorbentl’eau et doivent être utilisés dans un environnement humide, ils sontcontre indiqués chez les sujets présentantdes problèmes d’hyposialie. d 2- Risques vis-à-vis del’équipe soignante : Iln’ ya aucun risquevis-à-vis dela biocompatibilité pour le praticien avec ce matériau. e-oxyde de zinc eugénol :
  • 8. L’oxydede zinc eugénol seprésente sous formed’une pâte issuedu mélange d’une poudreet d’un liquide. La base secompose essentiellement d’oxydede zinc, L’activateur : le liquide est l’eugénol. e 1- Risquepour les patients : L’eugénol (activateur) est un irritant des tissus mous, il peut être à l’origine chez certains patients de sensations depicotement et de brûlures ; Illaisse un goût désagréabletenace en plus ce matériau à tendance à adhérer à la peau ; la solution consisteà protéger les lèvres avec de la vaseline. e 2-Risquevis-à-vis del’équipe soignante : Aucun risque. VI – BIOCOMPATIBILITEDES MATERIAUXA DESTINEE PROTHETIQUE : 1- Résines acryliques : Les résines acryliques ou polyméthylméthacrylate (PMMA) est à l’heure actuelle le matériau de choix pour la réalisation des prothèses amovibles. La polymérisation qui conduit à la formation d’un solide rigide peut se faire de différentes façon : par la chaleur, par la lumière ou par des activateurs chimiques à T°ambiante ou à T° buccale. a- Risque pour les patients : Le PMMA est biocompatible, toute fois nous pouvons constater chez certains patients des réactions toxiques et des réponses allergiques liées à la présence de monomère de méthylméthacrylate chez des individus déjà sensibilisés ; spécialement avec les prothèses n’ayantpas subiune polymérisation suffisante Ces réactions ont tendance à apparaitrerapidement après la pose de la prothèse, Une mauvaisemise en œuvre, notamment le rapportpoudre/ liquide, conduit à la création d’unerésine poreusequi constitue autant de zones de rétention pour la colonisation bactérienne et qui peut être à l’origine de complications sérieusetelles que des affections respiratoires, notamment chez les patients âgés et fragilisés. b- Risque vis-à-vis del’équipe soignante : Le risque d’apparition d’effets indésirables liés aux résines acryliques s’avère plus important pour l’équipe soignante que pour les patients.
  • 9. Les prothésistes sontceux qui sont le plus exposés, notamment à l’inhalation de particules de résine. De diamètre en général inférieur à 10 mico mètre, elles ne sont pas filtrées par le système respiratoire. Cette constatation impose le port de masque de protection ainsique le port de gants pendant les étapes de polissage-fraisagedes prothèses. 2- Céramiques Les céramiques, quelle que soit leur composition, sont des matériaux bio-inertes, ce qui leur confère par voie de conséquenceune parfaite tolérance biologique, pulpaire et parodontale, Il convient néanmoins d’apporterquelques précisions à ces propos. La céramique est chimiquement stable : elle est inattaquée par les fluides buccaux. Elle se caractérise également par son inertie électrique. • Se sont des matériauxbio-inertes, ce qui leur confère par voie de conséquence • une parfaitetolérance biologique, pulpaire et parodontale; • Les tissus dentaires et la gencive marginaleont une grandetolérance vis- à-vis de la céramique. • Toutefois, ceci se doit d’être nuancé ; • cette tolérance est dépendante de : • L’État de surface • Les problèmes de biocompatibilité associés à un défaut de l’état de surface du matériau ne dépendent pas de la céramique elle-même, mais plutôt d’une mauvaise mise en œuvre des techniques de polissage, • La structure et la texture d’un matériau (macroporosités, microporosités) ont une incidence directe sur l’accumulation de la plaque. • L’état de surface intervient directement dans l’importance des réactions toxiques ou allergiques ainsi que dans les irritations mécaniques.