2. I. Introduction
• La plupart des interventions chirurgicales se déroulent
sous anesthésie générale avec intubation afin de
protéger les voies aériennes inférieures.
L’hospitalisation est courte, de quelques heures
(ambulatoire) à deux jours.
• L’utilisation d’optique est aujourd’hui courante et
permet d’effectuer tous les gestes par voie endonasale
en rendant les suites post-opératoires beaucoup plus
simples et fonctionnelles qu’autrefois.
4. A. Rhinoplastie
• 1. Définition et objectifs
• Le terme de « rhinoplastie» désigne la chirurgie plastique et
esthétique du nez. L’intervention se propose de modifier la
morphologie de la pyramide nasale (soit partiellement, soit dans son
ensemble) et vise aussi parfois à corriger d’éventuels problèmes de
respiration nasale.
• Le but est d’obtenir un nez d’aspect naturel, s’harmonisant dans ses
rapports avec les autres traits du visage, convenant à la psychologie et
à la personnalité du patient, et répondant aux demandes de ce
dernier.
5. A. Rhinoplastie
• 2. L’intervention
• Chaque chirurgien adopte des procédés qui lui sont propres et qu’il
adapte à chaque cas pour corriger électivement les défauts en
présence et obtenir les meilleurs résultats. Il est donc difficile de
systématiser l’intervention. Toutefois, on peut en retenir des principes
de base communs :
6. A. Rhinoplastie
• 2. L’intervention
• Incisions : Classiquement, elles
sont dissimulées, le plus
souvent à l’intérieur des narines
ou quelquefois sous la lèvre
supérieure, et il n’en résulte
donc aucune cicatrice visible à
l’extérieur.
7. A. Rhinoplastie
• 2. L’intervention
• Dissection : À partir de ces incisions, la charpente
osseuse et cartilagineuse va être isolée en décollant
la peau qui la recouvre à l’extérieur et la muqueuse
qui la tapisse à l’intérieur.
• Rectifications : L’infrastructure ostéo-cartilagineuse
ainsi dégagée peut alors être refaçonnée selon le
programme établi. Cette étape fondamentale peut
mettre en œuvre une infinité de procédés dont le
choix se fera en fonction des anomalies à corriger et
des préférences techniques du chirurgien.
8. A. Rhinoplastie
• 2. L’intervention
• Pansements et attelles : Les fosses nasales peuvent être méchées
avec différents matériaux absorbants. Un pansement modelant est
souvent réalisé à la surface du nez à l’aide de petites bandelettes
adhésives. Enfin, une attelle de maintien et de protection, en plâtre
ou en matière plastique ou métallique, est moulée et fixée sur le nez,
pouvant parfois remonter sur le front.
9. A. Rhinoplastie
• 3. Résultats attendus
• Un délai de deux à trois mois est nécessaire pour avoir un bon aperçu
du résultat, en sachant que l’aspect définitif ne sera obtenu qu’après
six mois à un an de lente et subtile évolution.
• L’intervention apporte une amélioration morphologique et esthétique
le plus souvent tout à fait appréciable, ainsi qu’un bénéfice
psychologique non négligeable.
• Le but de cette chirurgie est d’apporter une amélioration et non pas
d’atteindre la perfection. Si les souhaits sont réalistes, le résultat
obtenu devrait donner une grande satisfaction.
10. A. Rhinoplastie
• 4. Risques et complications
• Une rhinoplastie, bien que réalisée pour des motivations
essentiellement esthétiques, n’en reste pas moins une véritable
intervention chirurgicale, ce qui implique les risques liés à tout acte
médical, aussi minime soit-il.
• Les complications sont rares à la suite d’une rhinoplastie réalisée dans
les règles. En pratique, l’immense majorité des interventions se passe
sans aucun problème. Pour autant, et malgré leur rareté, vous devez
quand même connaître les complications possibles :
11. A. Rhinoplastie
• 4. Risques et complications
• • Saignements : ils sont possibles les premières heures mais restent habituellement très
modérés. Quand ils sont trop importants, cela peut justifier un nouveau méchage plus
poussé, voire une reprise au bloc opératoire.
• • Hématomes : ils peuvent nécessiter une évacuation s’ils sont volumineux ou trop
douloureux.
• • Infection : malgré la présence naturelle de microbes dans les fosses nasales, elle est
très rare. Le cas échéant, elle justifie rapidement un traitement approprié.
• • Cicatrices inesthétiques : elles ne peuvent concerner que les cicatrices externes (quand
elles existent) et ne sont que très rarement disgracieuses au point de nécessiter une
réintervention chirurgicale.
• • Atteintes cutanées : bien que rares, elles sont toujours possibles, souvent par le fait de
l’attelle nasale. Les simples plaies ou érosions cicatrisent spontanément sans laisser de
traces, contrairement aux nécroses cutanées, heureusement exceptionnelles, qui laissent
souvent une petite plage cicatricielle
13. B. Chirurgie endoscopique des sinus
• 1. Objectifs et indications
• Le but est de désobstruer les fosses nasales et d’aérer les
sinus en intervenant sur les lésions infectieuses ou tumorales
du nez et des sinus. Ce type d’intervention s’adresse aux
patients présentant des symptômes de sinusite chronique après
échec des traitements médicaux: obstruction nasale, perte
d’odorat, mouchage antérieur (rhinorrhée) ou écoulement au
fond de la gorge (jetage postérieur), maux de tête ou douleurs
faciales.
14. B. Chirurgie endoscopique des sinus
• 1. Objectifs et indications
• Les pathologies les plus fréquemment à l’origine de ces
symptômes sont dûes à un dysfonctionnement de l’ostium avec
confinement du sinus: polypose nasale, infections sinusiennes,
aspergillose (mycose souvent dûe à un corps étranger d’origine
dentaire dans le sinus) ce qui sera confirmé par un bilan
radiologique, en règle un scanner.
15. B. Chirurgie endoscopique des sinus
• 2. Les interventions les plus
fréquentes
1.La méatotomie permet d’élargir
l’orifice de drainage naturel et de
retirer un polype ou un corps étranger
du sinus maxillaire.
2.L’ethmoïdectomie qui permet d’aérer
les cellules ethmoïdales est surtout
pratiquée dans la polypose naso-
sinusienne.
3.La sphénoïdotomie permet l’ouverture
du sinus sphénoïdal dans le fond des
fosses nasales dans le cas d’une
sinusite bloquée.
16. B. Chirurgie endoscopique des sinus
• 3. Procédure et équipement
• L’intervention s’effectue sous anesthésie générale, en passant
les instruments par les voies naturelles. Il n’y a donc pas de
cicatrice visible. Le chirurgien contrôle son geste grâce à un
endoscope, éventuellement relié à une caméra vidéo.
L’intervention dure en moyenne 1h à 1h30 et se termine par la
mise en place d’un pansement (mèche) qui sera retiré quelques
jours après. Le séjour se fait en ambulatoire pour les
interventions les plus simples, ou sur 2 jours d’hospitalisation.
17. B. Chirurgie endoscopique des sinus
• 4. Complications possibles
1.Saignement Post-opératoire :
1. Généralement maîtrisé par compression, peut nécessiter une attention particulière.
2.Infection Post-opératoire :
1. Risque d'infection nécessitant une surveillance et un traitement approprié.
3.Récidive de la Pathologie Sinusienne :
1. Possibilité de retour de la condition initiale, nécessitant un suivi attentif.
4.Complications Graves (Très Exceptionnelles) :
1. Troubles visuels liés à des difficultés chirurgicales, notamment atteinte des muscles oculaires, des
voies lacrymales, ou du nerf optique.
5.Écoulement Nasal de Liquide Céphalo-rachidien (Exceptionnel) :
1. Complication rare liée à une disposition anatomique particulière des cavités sinusiennes, avec
risque de méningite.
6.Hémorragie Massive (Exceptionnelle) :
1. Risque vital, survenant pendant ou immédiatement après l'intervention.
19. C. Déviation du septum nasal
• 1. Causes et symptômes
• En général, la cloison (septum nasal) est droite et est située au milieu, ou à
peu près, des fosses nasales. Parfois, elle peut être déviée du fait d’une
anomalie congénitale ou d’un traumatisme, et positionnée de sorte qu’une
fosse nasale soit beaucoup plus petite que l’autre. De nombreuses personnes
présentent une discrète déviation de la cloison, une fosse nasale étant plus
étroite que l’autre.
20. C. Déviation du septum nasal
• 1. Causes et symptômes
• En général, une déviation mineure n’entraîne aucun symptôme. Cependant, en cas
de déviation importante, le nez peut être bouché d’un côté, provoquant une
congestion nasale et exposant la personne à un risque d’inflammation des sinus
(sinusite), en particulier si la déviation de la cloison bloque le drainage d’un sinus
dans la cavité nasale.
• De plus, une déviation de la cloison peut prédisposer une personne aux épistaxis,
sous l’effet de la sécheresse induite par le flux d’air sur la muqueuse de la cloison
déviée. D’autres symptômes peuvent comprendre les douleurs faciales, les
céphalées et une respiration bruyante durant la nuit.
21. C. Déviation du septum nasal
• 2. Techniques chirurgicales
• En général, une déviation mineure n’a pas besoin d’être traitée. Une déviation
de la cloison qui entraîne des troubles respiratoires ou des symptômes
gênants peut être réparée chirurgicalement. Cela requiert en général une
intervention courante appelée septoplastie (reconstruction de la cloison
nasale), le plus souvent réalisée sous anesthésie générale et en ambulatoire.
• La septoplastie peu être faite suivant le besoin et le choix du chirurgien
suivant plusieurs techniques :
22. C. Déviation du septum nasal
• 2. Techniques chirurgicales
• 1ÈRE TECHNIQUE DE SEPTOPLASTIE : LA RÉSECTION DE LA CLOISON DÉVIÉE
• Le principe est de retirer la partie de la cloison déviée qui obstrue la narine. Il est
pour soutenir la pointe du nez et l’arête nasale. Cette technique traite rarement le nez
améliore l’obstruction nasale.
• 2ÈME TECHNIQUE DE SEPTOPLASTIE : LE REMODELAGE DE LA CLOISON NASALE
• Le principe est d’affaiblir le cartilage dans les zones convexes pour le redresser. Cela peut
les zones déviées.
• 3ÈME TECHNIQUE DE SEPTOPLASTIE : LA DÉPOSE-REPOSE DE LA CLOISON NASALE.
• Technique complexe qui consiste à retirer la partie de cloison déviée ou la quasi totalité
est alors sectionnée et remodelée sur table opératoire, en dehors du nez. Les différents
refixés entre-eux à l’aide d’attelles cartilagineuses (elles-même prélevées sur la cloison
résorbables en PDS. Une fois remodelée et rendue parfaitement droite, la cloison nasale
en bonne position et refixée aux structures nasales.
• Il s’agit d’une technique très complexe, qui requière le plus souvent une voie d’abord
maitrise importante de la rhinoplastie.
23. C. Déviation du septum nasal
• 3. Résultats attendus
• Concernant l’amélioration de la respiration, le résultat est
normalement considéré comme stable 3 à 6 mois après
gonflement des muqueuses nasales complètement résorbé. Le
permettre une récupération complète de la respiration, avec
gêne.
• Concernant l’amélioration esthétique de la déviation, le
résultat est définitif 1 an après l’intervention. il faut savoir
résiduelle peut persister du fait d’une mémoire de forme du
septum. Mais l’amélioration est toujours très significative.
24. C. Déviation du septum nasal
• 4. Complications potentielles
• Les risques de la chirurgie sont :
• hématome
• infection
• insuffisance de résultat : déviation ou gêne respiratoire persistante
• sifflement post-opératoire par brèche de la muqueuse nasale
26. I. Introduction
• Les interventions chirurgicales de la gorge et du cou revêtent
une importance cruciale dans le domaine médical, offrant des
solutions essentielles à divers problèmes de santé.
• En plus d'améliorer la qualité de vie des patients en soulageant
les symptômes, ces interventions peuvent prévenir des
complications graves et restaurer des fonctions vitales.
28. A. Thyroïdectomie
• 1. Définition et objectifs
• La thyroïdectomie est une intervention chirurgicale qui
consiste à pratiquer une incision horizontale au niveau du
cou afin de retirer une partie ou la totalité de la glande
thyroïde.
• Glande constituée de deux globes (d'où sa forme de
papillon) située à la base du cou, sous la pomme d'Adam,
la thyroïde régule la vitesse du métabolisme de bon
nombre d’organes, via les hormones T3 et T4 qu’elle
sécrète. Elle joue donc un rôle très important dans notre
organisme.
29. A. Thyroïdectomie
• 2. Indications
• Cancers de la thyroïde ;
• Hypertrophie de la glande appelée goitre ;
• Nodules bénins ;
• Kystes ;
• Thyroïde hyperactive.
• En fonction de l’indication, la résection sera plus ou moins étendue. On
distingue ainsi :
30. A. Thyroïdectomie
• 3. Types de thyroïdectomies
• la résection simple du nodule : seul le nodule est ôté, le reste de la thyroïde est
préservé ;
• une lobectomie ou lobo-isthmectomie : seul un lobe de la thyroïde est retiré. C’est le
cas le plus fréquent ;
• une thyroïdectomie « sub-totale » : on ne laisse en place qu’un fragment de glande
thyroïdienne de chaque côté ;
• une thyroïdectomie totale : la thyroïde est entièrement enlevée ;
• une thyroïdectomie totale avec curage ganglionnaire, plus rare, pour certains
cancers thyroïdiens.
• Aujourd’hui, les équipes médicales ont une attitude la plus préservatrice possible.
31. A. Thyroïdectomie
• 4. Risques et complications
• La thyroïdectomie est une intervention simple dont les complications sont très rares : un
hématome, une hémorragie, une gêne respiratoire, une infection.
• Différents troubles peuvent apparaître, le plus souvent de façon transitoire :
• une gêne à la déglutition ;
• une dysphonie (modification de la voie) due à la lésion d’un nerf récurrent durant
l’intervention et pouvant nécessiter, dans certains cas, une rééducation orthophonique ;
• un gonflement au niveau de la zone opérée ;
• une perturbation de la régulation du calcium pouvant occasionner des fourmillements et
crampes.
33. B. Amygdalectomie
• 1. Définition et objectifs
• L'amygdalectomie est une intervention chirurgicale dont l'objectif
est l'ablation partielle ou totale des amygdales. Les tonsilles
palatines, ou amygdales, sont deux petites glandes de tissu
lymphoïde qui ont un rôle immunitaire.
34. B. Amygdalectomie
• 2. Indications
• Des infections : angines aiguës à répétitions (au moins 3 épisodes infectieux/an
pendant 3 ans ou 5 épisodes/an sur 2 ans), infection chronique de plus de 3 mois
résistant au traitement médical, halitose, les abcès péri-amygdaliens.
Une obstruction : si un développement trop important des amygdales est observé
(hypertrophie des amygdales), la voie respiratoire est obstruée, et surtout pendant le
sommeil en raison du relâchement musculaire de la mâchoire et de la langue. Cela va
entraîner un syndrome d’apnée obstructive du sommeil caractérisé par un sommeil de
mauvaise qualité, avec agitation et sueurs nocturnes, énurésie, cauchemars, asthénie au
réveil, également des difficultés à manger des morceaux, perte de poids et maigreur, ou
au contraire obésité paradoxale, irritabilité, trouble de mémoire... Il faut aussi rechercher
une hypertrophie adénoïdienne souvent associée.
Syndrome de fièvre périodique (syndrome entraînant une réaction inflammatoire
générale)
• Cancer : un aspect asymétrique, rapidement évolutif de l’amygdale doit faire suspecter
un cancer ou un lymphome et demande une intervention urgente.
35. B. Amygdalectomie
• 3. Technique chirurgicale
• L'amygdalectomie est une opération qui se fait sous anesthésie
générale. Une intubation trachéale (introduction d’une sonde
dans la trachée) est effectuée afin d’isoler et protéger les voies
aériennes supérieures pendant la ventilation. On distingue deux
grandes techniques chirurgicales : la chirurgie d’exérèse totale
et la chirurgie partielle.
36. B. Amygdalectomie
• 3. Technique chirurgicale
• L’amygdalectomie totale consiste à enlever l’amygdale en
entier au contact de sa limite musculaire. Elle est préconisée
en cas d’infections à répétition, ou d'antécédent de phlegmon
(abcès) de l'amygdale.
• La chirurgie partielle consiste à enlever une partie du tissu
amygdalien, en restant à l'intérieur de la limite capsulaire, en
laissant un peu de tissu amygdalien le long des loges. Elle est
proposée en cas de syndrome d’apnée obstructive du sommeil.
37. B. Amygdalectomie
• 4. Risques et complications
• Outre les risques inhérents à toute intervention chirurgicale et anesthésie générale, le
principal risque de l’amygdalectomie est l’hémorragie.
• Ce risque est :
• maximal dans les 6 heures suivant l’intervention, d’où une surveillance accrue à l’hôpital ;
• puis 6 à 10 jours après l’intervention, lorsque de la « chute d’escarre », c’est-à-dire lorsque
la croûte se décolle et la plaie se cicatrise.
• C’est pourquoi il est impératif de rester au repos et de consulter en cas de saignements.
• Des pharyngites infectieuses et des pneumopathies post-opératoires peuvent également
survenir.