LIVRE BLANC - D'un système de santé curatif à un modèle préventif grâce aux o...yann le gigan
Les changements radicaux qu’insuffle le marché de la e-santé dans le secteur de la santé ouvrent la possibilité de faire évoluer notre système actuel vers un modèle davantage préventif. Renaissance Numérique propose de passer d’un modèle curatif à un système préventif global, à quelques semaines d’un projet de loi qui sera débattu à l’Assemblée.
En 8 pages, retrouvez l'essentiel du livre blanc de Renaissance Numérique qui formule 16 propositions pour évoluer vers un modèle de santé davantage préventif grâce au numérique.
Le Big data en santé et l'éthique, sont- ils compatibles ?Céline Poirier
La caractéristique commune à l'innovation en e-santé et en santé mobile est qu’elles nous conduisent vers une médecine non plus curative mais préventive, voire prédictive. Pour y parvenir, la e-santé doit s’appuyer sur la génération, le partage (Open Data), et le traitement d'une multitude de données grâce aux outils du Big Data. Mais jusqu’où pouvons- nous aller ?
Les risques d’une trop grande divulgation des données de santé sont-ils supérieurs aux avantages ? Comment redonner confiance aux français pour faire avancer la santé connectée ?
Soutenance de ma thèse professionnelle du MBAMCI en février 2016
Etat des lieux sur les objets connectés en santé tassy alainAlain Tassy
Après avoir analysé l'impact des technologies numériques, nous évoquons l'environnement réglementaire du marché des objets connectés de santé. Nous exposons ensuite les débats et les conclusion de la première réunion du club Telecom Paristech Santé
Bien que ces nouveaux supports intègrent une dimension technologique évidente, il faut replacer l’intérêt de ces objets connectés pour le patient (bien-être, accompagnement
thérapeutique, observance du traitement, rééducation ) et son environnement : famille, professionnels de santé, aidants …
LIVRE BLANC - D'un système de santé curatif à un modèle préventif grâce aux o...yann le gigan
Les changements radicaux qu’insuffle le marché de la e-santé dans le secteur de la santé ouvrent la possibilité de faire évoluer notre système actuel vers un modèle davantage préventif. Renaissance Numérique propose de passer d’un modèle curatif à un système préventif global, à quelques semaines d’un projet de loi qui sera débattu à l’Assemblée.
En 8 pages, retrouvez l'essentiel du livre blanc de Renaissance Numérique qui formule 16 propositions pour évoluer vers un modèle de santé davantage préventif grâce au numérique.
Le Big data en santé et l'éthique, sont- ils compatibles ?Céline Poirier
La caractéristique commune à l'innovation en e-santé et en santé mobile est qu’elles nous conduisent vers une médecine non plus curative mais préventive, voire prédictive. Pour y parvenir, la e-santé doit s’appuyer sur la génération, le partage (Open Data), et le traitement d'une multitude de données grâce aux outils du Big Data. Mais jusqu’où pouvons- nous aller ?
Les risques d’une trop grande divulgation des données de santé sont-ils supérieurs aux avantages ? Comment redonner confiance aux français pour faire avancer la santé connectée ?
Soutenance de ma thèse professionnelle du MBAMCI en février 2016
Etat des lieux sur les objets connectés en santé tassy alainAlain Tassy
Après avoir analysé l'impact des technologies numériques, nous évoquons l'environnement réglementaire du marché des objets connectés de santé. Nous exposons ensuite les débats et les conclusion de la première réunion du club Telecom Paristech Santé
Bien que ces nouveaux supports intègrent une dimension technologique évidente, il faut replacer l’intérêt de ces objets connectés pour le patient (bien-être, accompagnement
thérapeutique, observance du traitement, rééducation ) et son environnement : famille, professionnels de santé, aidants …
Projet de créations d'entreprise en vue d'obtention du diplôme Master MIAGE 2 de l'université de Nice sophia antipolis ...
contact : salaheddine.bentalba@gmail.com
Présentation d'une table ronde fictive sur le sujet de la e-santé et la médecine connectée. Elle a eu lieu le 3 mars, et pouvait être suivie sur Twitter avec le #TransfoSanté.
Etude réalisée par 5 étudiants du MBA Digital Marketing & Business de l'EFAP :
- Guillaume Constantin
- Margaux Schmitt
- Laura Thonnon
- Julian Duchant
- Claire De Saint Blancard
Santé connectée : quels impacts sur la façon de nous soigner ?Diane de Bourguesdon
Dans le contexte actuel, plusieurs interrogations se posent sur l’émergence d’un nouvel écosystème de santé :
- Quel état des lieux peut-on dresser de l’utilisation des objets connectés santé en France ?
- En quoi la santé digitale modifiera-t-elle notre système de santé et le comportement des patients ?
- La législation sur les données de santé est-elle suffisamment protectrice ?
- Quel bénéfice pour les malades chroniques ?
De la e Santé à la m Santé : innovation mais attention aux donnéesDidier Mennecier
Synthèse sur l'évolution des nouvelles technologies dans le monde médicale où nous sommes passés de la e Santé à la m Santé avec l'apparition dans les pratiques médicales des objets connectés.
Présentation lors d'une audition à l'Académie Nationale de Médecine devant la Commission XX.
L’hôpital connecté : comment l’hôpital réinvente la relation patientChanfi MAOULIDA
Mobilité, numérisation du dossier patient, régionalisation de la gouvernance des systèmes de santé, virtualisation : la révolution numérique et l'évolution des besoins en matière de soins forcent l'hôpital à se réinventer
Santé mobile et connectée : usages, attitudes et attentes des malades chroniques • enquête Le Lab e-Santé, juin 2015.
Alors que la santé mobile et connectée est souvent présentée comme une chance pour le système de santé et la prise en charge des malades chroniques, l’association Le Lab e-Santé s’est penché sur la réalité du vécu des personnes touchées par le diabète, une maladie rhumatismale inflammatoire, une sclérodermie, le psoriasis ou encore l’hypertension. Objectif : passer de l’autre côté du miroir des objets connectés et des applications mobiles de santé et définir les bonnes pratiques de demain.
Objets connectés, "wearables", capteurs, m-health, big data, Google glass, réalité augmentée, gamification, simulation virtuelle, imprimante 3D ..., l'essor fulgurant de la technologie ouvre un champ applicatif en santé qui va révolutionner les usages des professionnels de santé et des patients.
Les patients y sont d'ailleurs plutôt favorables. Une étude parue en mai dernier montre que 52% d'entre eux ont utilisé au moins une fois un outil numérique de prévention en santé.
Conférence "Financer la santé à l'ère des objets connectés et du bih data" du 19 mars 2014.
Renaissance Numérique, Orange Healthcare, Interaction Healthcare
Atelier Isidore du colloque des Industries Numériques et de la Santé: "m-sant...isidore-sante
Le Docteur Vincent Varlet, président du nouvel Isidore, a présenté lors de cet atelier les raisons de la création de l'ambitieux Think Tank de la santé digitale en France. Florence BERNARD, directrice santé de l'UDA, y a exposé les raisons qui ont amené cette importante organisation professionnelle à soutenir la refondation de l'association dont elle est membre d'honneur et à accompagner cette plateforme de réflexion essentielle aux développement de recommandations et bonnes pratiques responsables dans la santé digitale. Le lancement du site de l'association www.isidore-sante.fr a été annoncé ainsi que la création d'un #isidoresante sur Twitter. Les cinq collèges constitutifs d'Isidore y ont, quant à eux, présenté leur vision de la m-santé, leurs attentes et leur rôle au sein de l'association.
Les tendances 2016 de la eSanté lors des Signaux Numériques 2016.
Les tendances 2016 dans le eTourisme lors des Signaux Numériques 2016.
La conférence annuelle d’AEC vous délivre les résultats d’une année de veille et d’analyse des tendances mondiales du numérique. Les Signaux Numériques permettent ainsi d’anticiper à court et à moyen terme les futurs enjeux technologiques, sociétaux et territoriaux impulsés par le numérique.
E SANTE AU MAROC : ETAT DES LIEUX ET PERSCPECTIVESLIONEL REICHARDT
Présentation sur la E santé au Maroc faite par le Dr Abderrahim DERRAJI, pharmacien et réalisateur du site Pharmacies.ma sur la pharmacie Marocaine. Merci pour son aimable autorisation pour diffusion
Rapport “La santé, bien commun de la société numérique” - Conseil National du...yann le gigan
>>[Rapport] “La santé, bien commun de la société numérique” Conseil National du Numérique
[cnnumerique.fr 13.10.15]
Le Conseil national du numérique a remis le 13 octobre 2015 dernier son rapport sur “La santé, bien commun de la société numérique” à Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales de la Santé et des droits des femmes. Présentation.
http://www.cnnumerique.fr/wp-content/uploads/2015/07/CNNum_Rapport-Sante%CC%81-bien-commun-de-la-soci%C3%A9t%C3%A9-num%C3%A9rique.pdf
Projet de créations d'entreprise en vue d'obtention du diplôme Master MIAGE 2 de l'université de Nice sophia antipolis ...
contact : salaheddine.bentalba@gmail.com
Présentation d'une table ronde fictive sur le sujet de la e-santé et la médecine connectée. Elle a eu lieu le 3 mars, et pouvait être suivie sur Twitter avec le #TransfoSanté.
Etude réalisée par 5 étudiants du MBA Digital Marketing & Business de l'EFAP :
- Guillaume Constantin
- Margaux Schmitt
- Laura Thonnon
- Julian Duchant
- Claire De Saint Blancard
Santé connectée : quels impacts sur la façon de nous soigner ?Diane de Bourguesdon
Dans le contexte actuel, plusieurs interrogations se posent sur l’émergence d’un nouvel écosystème de santé :
- Quel état des lieux peut-on dresser de l’utilisation des objets connectés santé en France ?
- En quoi la santé digitale modifiera-t-elle notre système de santé et le comportement des patients ?
- La législation sur les données de santé est-elle suffisamment protectrice ?
- Quel bénéfice pour les malades chroniques ?
De la e Santé à la m Santé : innovation mais attention aux donnéesDidier Mennecier
Synthèse sur l'évolution des nouvelles technologies dans le monde médicale où nous sommes passés de la e Santé à la m Santé avec l'apparition dans les pratiques médicales des objets connectés.
Présentation lors d'une audition à l'Académie Nationale de Médecine devant la Commission XX.
L’hôpital connecté : comment l’hôpital réinvente la relation patientChanfi MAOULIDA
Mobilité, numérisation du dossier patient, régionalisation de la gouvernance des systèmes de santé, virtualisation : la révolution numérique et l'évolution des besoins en matière de soins forcent l'hôpital à se réinventer
Santé mobile et connectée : usages, attitudes et attentes des malades chroniques • enquête Le Lab e-Santé, juin 2015.
Alors que la santé mobile et connectée est souvent présentée comme une chance pour le système de santé et la prise en charge des malades chroniques, l’association Le Lab e-Santé s’est penché sur la réalité du vécu des personnes touchées par le diabète, une maladie rhumatismale inflammatoire, une sclérodermie, le psoriasis ou encore l’hypertension. Objectif : passer de l’autre côté du miroir des objets connectés et des applications mobiles de santé et définir les bonnes pratiques de demain.
Objets connectés, "wearables", capteurs, m-health, big data, Google glass, réalité augmentée, gamification, simulation virtuelle, imprimante 3D ..., l'essor fulgurant de la technologie ouvre un champ applicatif en santé qui va révolutionner les usages des professionnels de santé et des patients.
Les patients y sont d'ailleurs plutôt favorables. Une étude parue en mai dernier montre que 52% d'entre eux ont utilisé au moins une fois un outil numérique de prévention en santé.
Conférence "Financer la santé à l'ère des objets connectés et du bih data" du 19 mars 2014.
Renaissance Numérique, Orange Healthcare, Interaction Healthcare
Atelier Isidore du colloque des Industries Numériques et de la Santé: "m-sant...isidore-sante
Le Docteur Vincent Varlet, président du nouvel Isidore, a présenté lors de cet atelier les raisons de la création de l'ambitieux Think Tank de la santé digitale en France. Florence BERNARD, directrice santé de l'UDA, y a exposé les raisons qui ont amené cette importante organisation professionnelle à soutenir la refondation de l'association dont elle est membre d'honneur et à accompagner cette plateforme de réflexion essentielle aux développement de recommandations et bonnes pratiques responsables dans la santé digitale. Le lancement du site de l'association www.isidore-sante.fr a été annoncé ainsi que la création d'un #isidoresante sur Twitter. Les cinq collèges constitutifs d'Isidore y ont, quant à eux, présenté leur vision de la m-santé, leurs attentes et leur rôle au sein de l'association.
Les tendances 2016 de la eSanté lors des Signaux Numériques 2016.
Les tendances 2016 dans le eTourisme lors des Signaux Numériques 2016.
La conférence annuelle d’AEC vous délivre les résultats d’une année de veille et d’analyse des tendances mondiales du numérique. Les Signaux Numériques permettent ainsi d’anticiper à court et à moyen terme les futurs enjeux technologiques, sociétaux et territoriaux impulsés par le numérique.
E SANTE AU MAROC : ETAT DES LIEUX ET PERSCPECTIVESLIONEL REICHARDT
Présentation sur la E santé au Maroc faite par le Dr Abderrahim DERRAJI, pharmacien et réalisateur du site Pharmacies.ma sur la pharmacie Marocaine. Merci pour son aimable autorisation pour diffusion
Rapport “La santé, bien commun de la société numérique” - Conseil National du...yann le gigan
>>[Rapport] “La santé, bien commun de la société numérique” Conseil National du Numérique
[cnnumerique.fr 13.10.15]
Le Conseil national du numérique a remis le 13 octobre 2015 dernier son rapport sur “La santé, bien commun de la société numérique” à Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales de la Santé et des droits des femmes. Présentation.
http://www.cnnumerique.fr/wp-content/uploads/2015/07/CNNum_Rapport-Sante%CC%81-bien-commun-de-la-soci%C3%A9t%C3%A9-num%C3%A9rique.pdf
L'enjeu de la donnée de santé en France : les géants du numérique peuvent-ils...Jean Pascal Poissonnet
Présentation de soutenance de thèse professionnelle MBADMB 2017. Qui maîtrisera l’enjeu de la donnée de santé et pourra répondre aux attentes de l’individu, élément central de la société numérique ?
Des big data à big brother, quelle(s) valeur(s) pour les données de santé ?Réseau Pro Santé
Revue SNPHARE 72, juillet 2015
Les progrès croissants des technologies de l’information dans le domaine de la santé ont facilité le recueil et élargi remarquablement la disponibilité des données médicales. La révolution des big data a commencé et nous ne pouvons pas rester étrangers aux conséquences de cette révolution, pour avant tout préserver la confiance essentielle à notre relation avec le patient.
Nous sommes passés en quelques décennies d’un recueil manuel sur des fiches papier à un stockage massif et continu d’informations numériques avec de formidables possibilités de traitement. L’utilité médicale de cette évolution n’est plus à prouver : la disponibilité en temps réel de données de santé dans le cadre de l’urgence, le partage d’informations entre des prises en charge autrefois cloisonnées, le recours à des avis délocalisés, et maintenant le recueil prospectif de données biologiques directement par le patient à l’aide de dispositifs connectés, permettent d’envisager de nouvelles pratiques qui ne peuvent qu’améliorer les prises en charge. Sur le plan scientifique, les capacités de traitement massif de données de nature et de provenance différentes permettent d’envisager des analyses étiologiques, épidémiologiques ou thérapeutiques inédites. Le croisement de données cliniques, environnementales, génomiques ou de banques biologiques ouvre des perspectives vertigineuses dans le domaine de la prévention ou de la médecine personnalisée. On comprend donc le caractère irrésistible de l’intrusion de ces technologies dans nos pratiques médicales.
http://www.reseauprosante.fr/
Webconférence Interaction Healthcare - Buzz e-santé : les grandes tendances d...Rémy TESTON
Webconférence Interaction Healthcare - Buzz e-santé : : les grandes tendances du digital santé- Objets connectés, "wearables", capteurs, m-health, big data, Google glass, réalité augmentée, gamification, simulation virtuelle, imprimante 3D ...
LIVRE BLANC - les appareils biomedicaux connectes pour l'Hopital de demainMivy
Découvrez le 1er Livre Blanc sur les appareils biomédicaux connectés pour l'Hôpital de demain.
Partage des données patients, Identitovigilance, Certification…
Enovacom, éditeur de logiciels 100% Santé vous propose le 1er livre blanc dédié aux appareils biomédicaux connectés. Nous verrons ensemble comment aller vers l’hôpital connecté de demain avec plusieurs questions de posées : comment sont gérées aujourd’hui les données des patients ? Comment sont documentés leurs dossiers de soins ? Quels rôles peuvent jouer les dispositifs biomédicaux pour compléter ces informations ? Quels sont les avantages pour les hôpitaux de connecter les équipements ? Entre la certification, l’identitovigilance ou encore le partage des données de santé, découvrez tous les bénéfices de ces technologies santé – pour les équipes de votre établissement (DSI, Soignants, Biomédical), pour le patient.
Plusieurs études de cas sont proposées en fin de document afin d’éclairer ce type de projets.
A retrouver également sur www.enovacom.fr
Pour accompagner les acteurs de la santé dans leur compréhension des attentes des mobinautes en matière de m-santé, les experts Santé de l’Ifop ont développé un observatoire dédié – l’Observatoire de la m-santé - qui propose annuellement un suivi complet des usages et des comportements, ainsi qu’une mise à jour tous les 6 mois, se focalisant sur les applications utilisées, afin de suivre l’évolution du marché.
Revue "Pharmacien demain" n°26 - ALEE-
Déjà très utilisées par d’autres secteurs, les applications mobiles sont une réelle opportunité pour le secteur de la santé. En effet, l’augmentation du nombre de personnes possédant un smartphone, ainsi que l’amélioration des connexions hauts débits, tels que la 4G, permettent un échange de grands volumes de données en temps réel. Alors pourquoi ne pas en échanger avec votre médecin ?
En ouvrant l’App store, le Play store on constate qu’il y a une multitude d’applications mobiles concernant le bien-être, la forme, la santé en général. En effet, on recense plus de 97 000 applications sur le fitness, la nutrition, la prévention, l’information aux patients….
Au-delà d’être de simples applications, ces dernières pourraient être utilisées en tant que réels supports à la prise en charge thérapeutique. Un jour, une application mobile pourrait devenir un dispositif médical.
Par exemple, elles pourraient être utilisées pour mesurer la fréquence cardiaque, la glycémie, rappeler à un patient de prendre ses médicaments, ce qui augmenterait l’observance. De ce fait, elles auraient un rôle direct dans la responsabilisation du patient de sa santé.
Ce pourrait être un contact direct en temps réel avec le médecin, amenant ainsi à une prise en charge plus personnalisée, ce qui améliorerait la qualité et l’efficacité des soins. Les patients auraient la possibilité d’être suivis à distance : un avantage majeur dans le cas des maladies chroniques ! Elles permettraient à la fois une prise en charge plus rapide, avant que les symptômes s’aggravent, et dans le même temps la faciliteraient, car le patient n’aura pas à se déplacer jusqu’à l’hôpital.
...
reseauprosante.fr
La révolution numérique et le parcours de santé Alain Tassy
La loi de modernisation du système de santé de janvier 2016 ouvre la porte à une véritable révolution en proposant de rebâtir tout le système autour du parcours de santé afin de mettre le patient au centre du dispositif et de favoriser la prévention.
Pour être mise en œuvre, cette nouvelle approche nécessite une évolution des pratiques et une coordination à distance de tous les professionnels de la santé. L’utilisation des technologies numériques représente alors une solution car elles permettent une coordination efficace. Le dossier médical partagé est absolument nécessaire et son appropriation par les professionnels est vital.
L’introduction du parcours de santé représente pour le monde médical une innovation organisationnelle comme le vivent de nombreux autres domaines du monde économique confrontés à la transformation digitale. On peut alors s’étonner que les projets gérés par les ARS soient lancés uniquement pour répondre à un problème identifié localement sans prendre en compte le passage à l’échelle nationale. On peut aussi s’étonner de l’absence de structure et d’un chef de projet responsables de la mise en place du parcours de santé.
Similaire à Compte-rendu de la conférence "Financer la e-santé à l'ère du Big Data et des objets connectés" (20)
Alors que les technologies de reconnaissance faciale et certains types d’usages - expérimentation à Nice, développement de l’application ALICEM, usages faits par la puissance publique chinoise, etc.-, s’invitent au coeur du débat public, le think tank Renaissance Numérique en appelle à ne pas précipiter la réflexion et à prendre le temps de la concertation, sur des technologies dont la mise en oeuvre ne sera pas neutre pour le futur de notre société.
Enquête sur la protection des données personnelles (avril 2018)Renaissance Numérique
À quelques jours de l'entrée en vigueur du Règlement général sur la protection des données (RGPD), Renaissance Numérique publie le deuxième opus de sa série Digital Society, qui consiste à partir du point de vue de la société pour aborder les grandes questions numériques de notre époque. Dans cette nouvelle édition dédiée aux données personnelles, le think tank alerte sur le risque d'un manque d’effectivité des droits octroyés aux citoyens européens.
La loi du 17 juillet 1978, dite Loi « CADA », fêtera cette année ses quarante ans. Cette loi marque un tournant dans la libération des informations produites par l’administration publique en France, bien avant l’ère numérique. Depuis, avec la généralisation des usages numériques, des lois successives sont venues renforcer et élargir ses principes à tous les strates de l’administration publique, embarquant également dans ce mouvement les collectivités territoriales.
Cette présentation synthétise les nouvelles obligations pour ces dernières et les enjeux démocratiques que couvre la mise en oeuvre de cette nouvelle politique.
La révolution « invisible » de l’intelligence artificielle vue par les FrançaisRenaissance Numérique
Cette année, le débat concernant l’intelligence artificielle (IA) a été porté au plus haut niveau de l’Etat en France et semble témoigner d’une maturité certaine sur la question, loin des fantasmes largement répandus il y a quelques mois encore. Toutefois, qu’en est- il des citoyens ? C’est ce que le think tank Renaissance Numérique a souhaité analyser en interrogeant les internautes dans le cadre de cette enquête conduite par Médiamétrie. Ce travail veut porter un regard, si ce n’est exhaustif, décalé et complémentaire au débat en cours. Voici ses cinq grands enseignements :
Alors que fleurissent les initiatives de réinvention de la politique, "En marche" d'un côté, "Nuit débout" de l'autre, le think tank Renaissance Numérique délivre "13 propositions pour une version améliorée de l'Etat, sa posture et son équilibre démocratique" dans le livre blanc : Démocratie : mise à jour
Paru le 18 avril 2016, ce rapport présente les opportunités qu'offre le numérique pour faire évoluer l'Etat et la démocratie vers davantage de transparence et de représentativité. Il se présente comme une feuille de route nécessaire pour tout décideur politique qui souhaite faire évoluer son mode de gouvernance.
Renaissance Numérique publie son baromètre sur la présence des outils et usages numériques dans les programmes des candidats aux régionales 2015, dans la France métropolitaine. Le think tank se réjouit que 95 % des programmes se réfèrent au numérique, en majorité comme levier de croissance économique et de renouvellement de la démocratie locale.
Renaissance numérique a passé en revue tous les programmes des candidats disponibles en ligne, pour les partis Les Républicains, Parti socialiste et Front national afin de mesurer la présence des outils et usages numériques dans les propositions formulées.
Le travail de vigie numérique est l’ADN même du think tank, neutre politiquement, indépendant, au service des citoyens. Il ne s’agit pas de distribuer des bons ou des mauvais points aux partis mais d’avoir une vue d’ensemble sur la compréhension qu’ont les élus des opportunités que porte les outils et usages numériques. Le choix des trois partis est dicté par les tendances évidentes des sondages électoraux.
Les défis de l’agriculture connectée dans une société numérique - 4 pagesRenaissance Numérique
Renaissance Numérique publie son nouveau rapport "Les défis de l’agriculture connectée dans une société numérique" qui formule 16 mesures pour repenser la production, la distribution et la consommation alimentaires à l’ère du numérique. Il invite les acteurs publics mais surtout les entreprises du secteur, les coopératives, syndicats et les agriculteurs à entrer dans la « troisième révolution agricole » permise par les outils numériques. Ce livre blanc s’attache à souligner l’opportunité globale qu’induit une nouvelle agriculture pour toute la société, et suggère aux acteurs de la société civile de considérer les enjeux citoyens de ce nouveau paradigme.
Les défis de l’agriculture connectée dans une société numériqueRenaissance Numérique
Renaissance Numérique publie son nouveau rapport "Les défis de l’agriculture connectée dans une société numérique" qui formule 16 mesures pour repenser la production, la distribution et la consommation alimentaires à l’ère du numérique. Il invite les acteurs publics mais surtout les entreprises du secteur, les coopératives, syndicats et les agriculteurs à entrer dans la « troisième révolution agricole » permise par les outils numériques. Ce livre blanc s’attache à souligner l’opportunité globale qu’induit une nouvelle agriculture pour toute la société, et suggère aux acteurs de la société civile de considérer les enjeux citoyens de ce nouveau paradigme.
Après un voyage d’étude en Suisse, Renaissance Numérique délivre son analyse sur un pays où la vision stratégique du numérique repose sur une innovation dans la continuité de l’économie industrielle en place et sur la valeur de la propriété intellectuelle. Aussi, la Suisse prône une innovation « business driven », fléchée par les industries, quand la France, elle, présente le numérique sous l’angle de la rupture et de la révolution.
Prenant compte d’une économie et d’une culture différentes entre ces deux pays, le think tank relève les pratiques numériques transposables en France et inspirantes dans notre pays, et met l’accent sur le besoin de créer une culture de l’innovation dans nos établissements d’éducation supérieure.
Brief de la conférence NumNow 3 dont l'objectif est de définir ce qui permettrait à la France d'être en pointe dans le développement des startups du numérique à l'instar des pays comme les Etat-Unis et l'Angleterre.
Compte-rendu de la conférence "Financer la e-santé à l'ère du Big Data et des objets connectés"
1. #COMPTERENDU
La santé à l’ère du
numérique : un nouveau mo-
dèle de financement pour un
nouveau modèle social ?
Compte rendu de la conférence du 19 mars 2014 :
« Financer la santé à l’ère des objets connectés et du Big Data »
2. Les bouleversements du secteur de la
santé par les nouveaux outils numériques
apparaissent dans un contexte démographique
marqué par l’augmentation de la demande
de soins, du fait du vieillissement de la
population et de l’explosion du nombre de
personnes atteintes de pathologies chroniques
(actuellement 15 millions en France). Ces
patients nécessitent une prise en charge
médicale coûteuse et un suivi régulier.
Parallèlement l’offre de santé est de plus
en plus contrainte, avec des institutions
hospitalières en difficulté face à une demande
croissante, une désertification médicale
qui s’accroît de façon problématique dans
certaines zones et bien sûr, un déficit structurel
de la sécurité sociale, qui s’élève aujourd’hui à
16,2 milliards d’euros.
Alors que le secteur de la santé est
amené à se réformer pour faire face à
ces problèmes structurels d’une part, et
parce que les pratiques et les usages des
patients évoluent d’autre part, le think tank
Renaissance Numérique a souhaité interroger
les perspectives d’un nouveau système
économique de santé qui capitaliserait sur le
potentiel du numérique. Ce nouveau système
ne pourrait-il pas davantage reposer sur une
logique individuelle et préventive plutôt que
sur une logique curative a posteriori ?
Mercredi 19 mars, le think tank a organisé
en partenariat avec Orange Healthcare et
Interaction Healthcare une conférence sur
le thème “Financer la santé à l’heure du
Big Data et des objets connectés”, afin de
rassembler les différents acteurs concernés par
ces nouveaux schémas économiques que l’on
pourrait esquisser à l’heure de la prolifération
des objets connectés bien-être et des données
qu’ils génèrent.
Acteurs de la mutuelle, du secteur public,
économistes de la santé, nouveaux industriels
du domaine du bien-être… ces acteurs réunis
ont abordé les enjeux de ce nouveau modèle
économique de la santé en exploitant les
nouveaux outils numériques.
Des enjeux qui sont :
- juridiques : sur la confidentialité et
la propriété des données, leur accès et
la possibilité de leur exploitation, leur
appartenance ;
- éthiques : sur l’égalité de l’accès au soin
et la solidarité envers les personnes malades
;
- sociales : sur le changement des usages
liés à la santé et au bien être, les relations
patients/médecins.
En repensant le système de santé “à la
française”, il apparaît que l’on questionne tout
un ensemble de valeurs induit qui fondent
notre système social de financement de la
santé, solidaire et équitable.
INTRODUCTION
LASANTÉÀL'ÈREDUNUMÉRIQUE:
3. unnouveaumodèledefinancementpourunnouveaumodèlesocial
Si la santé a toujours été liée aux progrès
technologiques, on assiste avec l’apparition
des dernières innovations technologiques à
un changement de paradigme dans la façon
même de gérer sa santé, à une transformation
des usages. Avec les objets connectés qui
permettent de monitorer notre quotidien,
on ne gère plus uniquement la maladie mais
bien la santé de tous les jours. Pour Alexis
Normand, responsable des relations avec les
professionnels de santé chez Withings, c’est
justement ce suivi au quotidien qui permet une
transformation en profondeur des habitudes
santé.
Les objets connectés au service de
notre bien être
Attractifs, objets de désir pour le grand public,
les objets connectés font ainsi apparaître
la santé sous un nouveau jour : celui du
“quantified self” et du “self care”[1]. En effet,
loin de la chambre d’hôpital, de la contrainte
ou de la frustration du traitement médical, ils
encouragent une vision ludique et séduisante
de la santé. On bascule alors dans le domaine
du bien-être, sorte d’“antichambre de la
santé”, selon l’expression de Jérôme Leleu,
le président du Groupe Interaction. On ne se
soigne pas mais on prend soin de soi.
D’où le paradoxe relevé par Thierry Zylberberg,
directeur d’Orange Healthcare, dans son
introduction “les gens sont prêts à payer pour
des objets connectés santé mais pas pour se
soigner”. Ces objets deviennent bien plus que
de simples gadgets et ont un véritable impact
dans la gestion de notre santé. Ils permettent
un suivi peu contraignant des patients au
jour le jour. Ils offrent la possibilité de lutter
plus efficacement contre les problèmes
d’obésité (aujourd’hui, 16 % des français sont
obèses), de suivre les maladies chroniques au
quotidien, de rendre à certains patients leur
autonomie. On adopte alors une approche
d’accompagnement et non plus de frustration
grâce à une gamification du traitement.
Certains objets connectés sont littéralement
“intégrés” au corps des patients pour
permettre un suivi le plus précis possible, à
l’instar des lentilles connectées pour permettre
aux diabétiques de mesurer leur taux de
glucose. Ces nouveaux outils de mesure
viennent révolutionner le système de santé
en redonnant au patient son indépendance
et la mainmise sur sa santé. Apparaissent
donc une pluralité d’usages nouveaux, à la
frontière entre les pratiques de bien-être et le
traitement médical.
JE me monitore donc JE me soigne
Ces objets connectés produisent une quantité
innombrable d’informations sur notre état
général de santé. Le consommateur qui délivre
délibérément ces informations souhaite alors
prendre en main sa santé et son bien être et
avoir une meilleure lecture sur sa qualité de
vie.
Jusqu’à très récemment, les données telles
que le rythme cardiaque, le taux de glycémie
ou la tension étaient récoltées par le corps
médical qui par son équipement et son savoir,
gardait le monopole de ces informations et
de leur signification. L’essentiel des données
délivrées aujourd’hui par les objets connectés
ne sont pas transmises au médecin. Elles
appartiennent à l’entreprise qui permet de
les récolter et à l’utilisateur qui souhaite
les exploiter pour améliorer sa qualité de vie.
La santé cesse alors d’être le domaine
gardé du corps médical et des autorités
publiques. Les entreprises deviennent
des acteurs clés permettant à tous les
citoyens de prendre en charge leur état
physique.
[1] Pour aller plus loin, vous pouvez consulter le Livre
Blanc réalisé par Renaissance Numérique pour le G9+
: « Objets connectés : les nouveaux eldorados de
l’économie »
LE NUMÉRIQUE FAIT BOUGER LES FRONTIÈRES ENTRE LA
SANTÉ ET LE BIEN-ÊTRE
4. LASANTÉÀL'ÈREDUNUMÉRIQUE:
C’est ce nouveau paradigme d’empowerment
qui permettrait de poser les bases d’un
nouveau modèle de financement. Celui-ci
reposerait sur un modèle davantage préventif
permis par une prise en charge autonome des
individus qui se monitorent pour améliorer
leur forme physique. Un modèle donc qui
impliquerait de repenser les fondements même
de notre solidarité nationale basée aujourd’hui
sur le remboursement de la maladie et
l’accompagnement de la personne malade.
TRAITER DES DONNÉES POUR AMÉLIORER LA SANTÉ
Du médecin au data-scientist ?
L’utilisation quotidienne d’objets connectés
permet de délivrer un nombre de données
incalculables sur nos habitudes physiques. De
la tension au battement de coeur, en passant
par les comportements alimentaires, le tout
récolté en temps réel, ces bases de données
n’ont rien de comparable avec le traditionnel
dossier médical que le médecin devait gérer
il y a encore quelques années. Le nombre
d’informations que l’on peut traiter relève à
présent d’une nouvelle échelle : celle du Big
Data.
Au-delà du stockage de ces données, se
pose alors l’enjeu de leur traitement, soulevé
lors de la conférence par Benjamin Sarda
: “le véritable problème est un problème
d’organisation : on collecte les données mais
on ne sait pas comment les utiliser.” La gestion
et l’analyse de ces données sont un vrai défi
pour les industriels qui les récoltent et les
médecins qui y auraient accès.
Fondamentalement, le rôle du médecin ne
change pas. “Seul un professionnel de santé
saura interpréter ces données et garantir la
bonne prise en charge du patient. ” d’après
Jérôme Leleu.
Données personnelles ou données
personnelles de santé ? Frontières
juridiques et scientifiques
La question de l’accès et du traitement de ces
données doit aussi être posée dans le cadre
législatif. Les données générées par les objets
connectés sont des données personnelles à
partir desquelles l’identité de l’utilisateur peut-
être retracée. Dans ce cadre, elles sont donc
soumises à la loi Informatique et libertés.
Mais ces données personnelles sont-elles des
données personnelles de santé, catégorisées
juridiquement comme des “données sensibles”
et soumises à un régime particulier de
protection [2], ne pouvant être utilisées que
dans l’intérêt du patient ou pour les besoins de
la santé publique ?
La question est ici de savoir dans quelle
mesure l’exploitation des données générées
par une balance connectée doit-être encadrée
de la même façon que celles récoltées dans
un laboratoire d’analyse médicale. Pour Alexis
Normand, la frontière entre les données bien-
être et santé est déterminée par l’identité de la
personne à qui elles sont délivrées : au corps
médical ou à l’industriel qui a vendu l’objet au
consommateur.
La question de l’appartenance de ces données
se pose alors. Une fois délivrées délibérément
par l’utilisateur, qui détient ces données
permettant une réelle visibilité sur la santé
? Aujourd’hui, ce sont les utilisateurs et les
entreprises, dans le cadre de la protection
des données personnelles encadrée par la Loi
Informatique et libertés.
[2] Directive 95/46/CE et la loi
Informatique et liberté (2004)
5. Mais la question de la classification de ces
données reste pregnante à l’heure où les
objets connectés de la santé cherchent à
garantir leur légitimité scientifique, devenue
un argument sur le marché. D’ailleurs, leur
vocation commerciale et grand public ne les
empêche pas d’être conçus en partenariat
avec le corps médical et d’être exploités dans
certains hôpitaux, comme l’hôpital parisien
Pompidou qui utilise déjà les objets Withings.
Les balances connectées ont d’ailleurs permis
à l’entreprise de réaliser une grande enquête
sur l’obésité en France, un mal que peinent à
combattre les autorités publiques.
Là encore, la frontière se dissipe entre ce qui
relève de la santé et donc entités publiques
responsables de ces questions, et ce qui relève
du bien-être, marché de consommation en
plein essor qui appartient aux entreprises
privées. De nombreuses pistes de
complémentarité se dessinent alors entre ces
deux domaines, mais leur articulation, on le
comprend, pose de véritables enjeux éthiques
et juridiques.
UN NOUVEAU MODÈLE ÉCONOMIQUE POUR DE NOUVELLES
VALEURS SOCIALES ? QUID DU MODÈLE EMPREINT DES VA-
LEURS HUMANISTES HÉRITÉES DE L’APRÈS-GUERRE ?
Il est impossible de dissocier de financement
de la santé de toutes les questions sociales
qui y sont liées. En effet, le choix d’un mode
de financement est basée sur un ensemble de
valeurs.
Le nouveau paradigme de financement :
un enjeu sociétal
Au sortir de la Seconde Guerre mondiale, la
France s’est dotée d’une nouvelle Constitution
empreinte d’une vision humaniste et solidaire
dans laquelle on pouvait lire : « La nation
assure à l’individu et à la famille les conditions
nécessaires à leur développement. Elle garantit
à tous (…) la protection de la santé (…). Tout
être humain qui se trouve dans l’incapacité de
travailler a le droit d’obtenir de la collectivité
des moyens convenables d’existence ».
Cette tendance vers la généralisation et
l’universalité a trouvé son aboutissement en
1999 avec l’adoption de la Couverture Maladie
Universelle.
Aujourd’hui, à l’heure des objets connectés,
il serait possible d’envisager un nouveau
modèle de financement basé sur
la prévention. Celle-ci serait permise
par l’équipement des citoyens en objets
permettant de surveiller leur état de santé
général et de détecter plus rapidement et de
façon autonome l’apparition de maladies.
Il est alors essentiel de s’interroger sur les
transformations sociétales induites par le
bouleversement du système de santé. C’est
pourquoi Renaissance Numérique, dont la
mission est d’accompagner la société dans les
transformations liées au développement du
numérique, a investi ce sujet.
L’abandon des principes d’égalité et de
solidarité ?
C’est parce que le financement de la santé
repose sur des valeurs sociales que la question
relève d’un débat politique et sociétal. Un
financement basé sur l’analyse des données
de santé pourrait remettre en cause tout le
système actuel basé sur la solidarité envers les
malades. Les dérives inégalitaires d’un tel
régime sont faciles à imaginer et pourraient
mettre à mal l’actuel système de solidarité et
de mutualisation du risque santé.
unnouveaumodèledefinancementpourunnouveaumodèlesocial
6. La question est particulièrement frappante
dans le cas de l’observance ou non d’un
traitement et elle s’est déjà posée par le
passé, dans le cadre des soins dispensés aux
personnes souffrant d’apnée du sommeil.
Ceux-ci avaient été équipés de masques à
oxygène permettant de surveiller leur sommeil
et de prévenir un éventuel manque d’oxygène.
Un dispositif très coûteux pour l’Assurance
maladie. Or, il s’est avéré que du fait de la
lourdeur du traitement et de son caractère
inconfortable, 20 % des patients n’utilisaient
pas ces masques. Dans quelle mesure peut-
on alors responsabiliser les patients en
déremboursant les moins assidus ? En 2013,
un arrêté de la Ministre des affaires sociales
déclarait que les patients inobservants ne
verraient plus leurs soins remboursés. Ce
dispositif a été invalidé l’année suivante par
le Conseil d’Etat, sur le principe juridique qu’il
n’est pas légal ni acceptable de surveiller le
comportement du patient jusque chez lui.
Les citoyens transmettant aujourd’hui
spontanément des informations concernant
leur santé et leur qualité de vie, on
pourrait imaginer pousser à l’extrême un
tel raisonnement de responsabilisation. Les
patients les plus vertueux ou les personnes
transmettant des données traduisant un
cadre de vie équilibré pourraient par exemple,
obtenir de meilleurs remboursements de leurs
soins : à l’image des principes de bonus-
malus appliqués à la conduite.
Ici, on observe bien un changement majeur
de paradigme par rapport au traditionnel «
système d’égalité pour tous » basé sur la
solidarité.
L’empowerment du citoyen
La logique du “chacun pour soi” est-elle une
fatalité à l’heure du Big Data et des objets
connectés ? Pour Nicolas Péju, Directeur de
la démocratie sanitaire, de la communication
et des affaires publiques de l’Agence régionale
de santé d’Ile-de-France, “ce mouvement,
cette révolution en cours est d’autant plus
forte qu’elle s’appuie sur la révolution sociale
de l’empowerement des citoyens qui veulent
être acteurs de leur santé. Cela existait avant
les objets connectés, avec les associations de
patients. La révolution technologique a été
portée par la révolution sociétale. Les patients
d’aujourd’hui ne sont donc plus les mêmes
malades qu’hier. Leur relation avec les autres
patients est différente tout comme leur relation
avec leur médecin.”
Ainsi, le patient reprend la main sur sa santé,
mais il n’est pas nécessairement seul. D’ailleurs
le terme d’empowerement, défini à l’origine
par la Charte d’Ottawa désigne l’accroissement
de sa capacité d’action sur sa propre santé,
mais cela dans une démarche collective car le
processus concerne « les populations ».
Pour Henri Isaac, maître de conférence à
l’Université Paris Dauphine et Vice-Président de
Renaissance Numérique, on peut donc espérer
une gestion plus citoyenne de la santé. L’accès
du citoyen à ses données de santé et bien-
être est selon lui une tendance inéluctable.
On peut déjà constater que les mouvements
de patients sur certaines pathologies
ont contribué à démocratiser l’accès à la
connaissance de santé. Le numérique facilitera
les communautés et les échanges sur et autour
de ces données, leur partage, leur lecture et
interprétation.
LASANTÉÀL'ÈREDUNUMÉRIQUE:
UN NOUVEAU MODÈLE ÉCONOMIQUE : QUI FINANCE ?
La redistribution des rôles entre le médecin
et le patient, l’industriel et le secteur public,
implique de se poser la question du modèle
de financement de la santé qui s’appuierait
sur l’adoption des outils numériques de
monitoring.
Si jusque là on remboursait le traitement d’une
maladie peut-on imaginer rembourser demain
la bonne santé, le bien-être ? Qui devrait
financer ce qui permet de ne pas être malade ?
7. L’Assurance maladie ou les mutuelles,
en mettant en place un nouveau modèle
économique basé sur un meilleur calcul de la
gestion des risques grâce à l’utilisation de ces
données ?
Les entreprises, qui dans une logique de
Corporate Wellness adoptent les objets
connectés pour garantir un meilleur cadre de
vie et donc une meilleure productivité de leurs
salariés ?
Le citoyen et l’entreprise : des nouveaux
financeurs pour la santé ?
Pour le moment, la dimension “grand public”
et attractive de ces objets a fait de l’utilisateur
le principal financeur. D’ailleurs le fait que les
patients payent eux-mêmes pour leur santé est
assez largement accepté dans la culture anglo-
saxonne. Mais dès lors se pose la question de
l’équité de l’accès aux soins, centrale dans la
culture française.
On pourrait tout aussi bien imaginer un
scénario différent : dans une logique de
“corporate wellness”, l’entreprise pourrait
financer ces objets connectés pour garantir
le bien-être de ses employés. Pour Julien
Guez, directeur stratégie et marketing, santé
et prévoyance du groupe Malakoff-Médéric,
l’entreprise est un réel “ territoire de santé
qu’il faut investir”. En effet on observe
depuis quelques années la part croissante
de l’entreprise dans le système de santé.
Auparavant, les clauses se limitaient au risque
professionnel mais aujourd’hui, on prend en
compte les critères de pénibilité, de bien-
être au travail. De plus, la loi oblige toutes
les entreprises à avoir une complémentaire
santé. Il y a donc une responsabilisation
croissante des entreprises dans le domaine
de la santé. Les enjeux sont importants pour
celles-ci : réduction de l’absentéisme, bien-être
des employés et par là même une meilleure
productivité.
Certaines applications ont ainsi été créées
spécialement pour le monde du travail, c’est le
cas de Soma Analytics, une application mobile
présentée lors du forum Netexplo. Celle-ci
mesure la voix, le sommeil et la coordination
œil-main puis établit, pour chaque employé,
un programme de suivi précis et sur mesure de
prévention des risques liés au stress au travail.
Cette application a été créée dans le but
d’aider les employeurs qui souvent ne voient
pas comment aborder le problème du stress,
pouvant entrainer de graves troubles, comme
le burnout et la dépression.
Là encore certaines questions se posent : est-
ce que le service RH de l’entreprise aura accès
à ces données ? Comment gérer de façon
sécurisée ses données personnelles dans la vie
privée et professionnelle ? Peut-on imaginer
l’existence d’un dossier santé pour chaque
employé ?
Quel est le seuil de rentabilité pour les
modèles préventifs ?
L’autre aspect majeur du financement de la
e-santé est la démonstration qui doit être
faite de sa rentabilité. En effet, prix des objets
connectés étant encore très élevé, il faut
être en mesure de pouvoir garantir à leurs
financeurs un retour sur investissement. Or,
pour Myriam Le Goff, économiste de la
santé, Telecom Bretagne, la principale difficulté
des travaux d’évaluation médico-économiques
dans le domaine de la e-santé est que l’on
se penche sur la prévention et non plus
seulement sur le traitement curatif.
unnouveaumodèledefinancementpourunnouveaumodèlesocial
8. Or il est très difficile d’évaluer la rentabilité
d’un système préventif. Pour cette économiste
de la santé, il est nécessaire de faire des
études plus longues, plus larges pour que
les résultats soient satisfaisants, chose qui
n’était pas encore possible il y a quelques
années. Maintenant avec le développement
et la démocratisation de ces nouveaux objets,
les chercheurs sont capables de réaliser des
études plus pertinentes. Des expérimentations
de taille conséquente sont mises en oeuvre en
s’appuyant sur des design méthodologiques de
qualité scientifique satisfaisante. Les résultats
ne sont pas encore publiés et les attentes sont
fortes. Mais le coût de ces études est là encore
non négligeable et leur réalisation implique
des choix stratégiques majeurs de la part des
politiques publiques.
LASANTÉÀL'ÈREDUNUMÉRIQUE:
En mot de la fin, on retiendra finalement
le “vertige” de Nicolas Péju. Vertige
devant tout le potentiel du développement
technologique mais aussi devant l’ampleur des
questionnements sociaux, économiques et
du défi pour les services publics. Le passage
à la e-santé est à la fois un changement de
modèle économique, d’usages et de mentalité.
Or l’un des obstacles à dépasser sera celui
de la rigidité des institutions, des statuts des
organisations face à vitesse des évolutions
sociales et technologiques.
Ainsi, si Renaissance Numérique s’intéresse à
la question du financement de la santé c’est
bien parce que la question n’est pas seulement
économique mais aussi profondément sociale.
En tant que think tank, c’est la mission
de Renaissance Numérique d’apporter
une réflexion citoyenne sur la question et
d’accompagner dans ces changements les
élus mais aussi les acteurs économiques et les
utilisateurs, premiers concernés.
CONCLUSION
9. 2
27/03/2014
La révolution numérique est passée. Elle redéfinit des pans
entiers de la société. De l’économie. Pour tous.
Connectés, ou non.
Depuis 2007, certains ont choisi de se mobiliser au sein d’un
think tank dédié à la société numérique :
Renaissance Numérique.
Pour que cette révolution ne soit pas subie, mais construite.
Pour que la dynamique économique qu’elle induit soit partagée
par tous. Pour que le citoyen soit au coeur de cette nouvelle
société.
Parce que notre combat est plus que jamais d’actualité, rejoi-
gnez les citoyens, acteurs économiques ou universitaires de
premier plan qui s’engagent pour le numérique citoyen.