Le but de notre étude était d’identifier les différentes utilisations médicinales traditionnelles de l’origan, et de documenter la connaissance médicinale traditionnelle liée à l'utilisation de cette plante à l’est algérien. Les résultats donneront un aperçu général sur le pouvoir curatif de cette plante selon les habitants des localités de Guelma, Khenchela et Tébessa.
2. 1
Chapitre 2: Enquête Ethnobotanique
Introduction
La médecine traditionnelle demeure le recours principal pour une grande majorité des
populations pour résoudre leurs problèmes de santé, non seulement du fait qu’elle constitue
un élément important du patrimoine culturel, mais aussi pour les raisons de moyens financiers
limités face aux produits conventionnels. Elle a été transmise d'une génération à l'autre par la
communication orale, posant le danger de perte d’une certaine connaissance. L'enquête
ethnobotanique s'avère indispensable pour la connaissance des plantes médicinales et leurs
utilisations. Une vaste connaissance de la façon d’utiliser les plantes contre les différentes
maladies est fort envisageable dans les zones où l'utilisation des plantes est toujours de grande
importance.
Étant donné que les pratiques populaires ne sont pas totalement dénuées de
scientificité, est donc nécessaire de réhabiliter la médecine et la toxicologie traditionnelles en
Algérie, pour qu'elles deviennent deux branches de la connaissance humaine situées dans le
champ de l'investigation scientifique, non hors de celui-ci.
L’analyse de la bibliographie médicinale algérienne montre que les données relatives
aux plantes médicinales régionales sont très fragmentaires et dispersées, de même le savoir
faire n’est détenu actuellement que par peu de personnes. En outre, la destruction accélérée en
particulier par la sécheresse et l’homme des espaces naturels, rend de plus en plus difficile la
découverte, l’exploitation et la sauvegarde des potentialités de ce type.
Le but de notre étude était d’identifier les différentes utilisations médicinales
traditionnelles de l’origan, et de documenter la connaissance médicinale traditionnelle liée à
l'utilisation de cette plante à l’est algérien. Les résultats donneront un aperçu général sur le
pouvoir curatif de cette plante selon les habitants des localités de Guelma, Khenchela et
Tébessa.
3. 2
Chapitre 2: Enquête Ethnobotanique
I. MATERIEL ET METHODES
1. Présentation des régions d’étude
1-Guelma : (Voir partie I, chapitre 3).
2-Khenchela : La wilaya de Khenchela est située à l'Est du pays dans les Aurès.
➢ Relief
Sa structure physique est très hétérogène. Elle se caractérise par trois régions naturelles
distinctes4 :
▪ Les Hautes plaines au Nord; couvrent 15 % du territoire. C’est une région de plaines à
fortes potentialités hydriques qui offrent de grandes possibilités pour le
développement agricole.
▪ La Zone montagneuse, occupe les parties centrale et ouest de la wilaya avec 36 % du
territoire (les massifs des Aurèset les monts des Nememchas).
▪ Les parcours steppiques et sahariens : qui couvrent la moitié sud de la wilaya avec 49
% de la superficie totale (région à vocation pastorale).
➢ Climat
La région se caractérise par trois climats :
▪ Climat très rude en hiver, modéré en été dans les régions montagneuses centrales.
▪ Climat modéré en hiver, chaud et sec en été dans les steppes sahraouies du sud.
▪ Climat très froid en hiver, sec en été dans les hautes steppes au nord.
3-Tébessa
La wilaya de Tébessa, est située à l'extrême est du Pays.
➢ Relief
La wilaya est constituée de plusieurs zones géographiques3:
▪ Au Nord: les monts de Tébessa qui font partie de l'Atlas, les Hauts plateaux et les
Hauts plaines.
▪ Au Sud: le domaine saharien constitué par un plateau saharien.
➢ Climat
La wilaya de Tébessa est une zone de transition météorologique, elle se distingue par quatre
étages bioclimatiques3 :
▪ Le Sub-humide (400 à 500 mm/an), très peu étendu, il est limité aux sommets de
quelques reliefs (Djebel Serdies et Djebel Bouroumane);
▪ Le Semi-aride (300 à 400 mm/an), couvre toute la partie Nord de la wilaya;
4. 3
Chapitre 2: Enquête Ethnobotanique
▪ Le Sub-aride (200 à 300 mm/an), couvre les plateaux steppiques;
▪ L'aride ou saharien doux (inférieur à 200 mm/an), s'étend au-delà de l'Atlas saharien
Figure 1. Carte relative à l’enquête ethnobotanique
2. Méthodologie
L’étude ethnobotanique de la plante médicinale O.vulgare L. est effectuée d’une part
selon un plan d’échantillonnage et d’autre part a l’aide d’un questionnaire pour bien avoir une
vue d’ensemble sur l’utilisation traditionnelle de l’origan dans des wilayas de l’est algérien.
2.1. Echantillonnage
Notre échantillon d’étude est compose de N= 221 personnes, qui répondent aux
principales caractéristiques de la population des trois wilayas choisies, afin d’avoir une
meilleure représentativité de ces dernières.
Dans ce travail, l’échantillon est élaboré grâce a un mode d’échantillonnage
probabiliste (aléatoire), il est divise en groupes ou strates, donc on a trois strates qui
correspondent aux nombres de wilayas.
En procédant par un échantillonnage aléatoire stratifie, des échantillons de 138, 54 et
29 personnes sont ensuite formés pour chacune des trois strates et ils sont mis ensemble pour
constituer l’échantillon global (221personnes).
La proportion du nombre de personnes de chaque échantillon n’est pas la même (138,
54, 29 personnes) dans chaque strate, on parle donc d’un échantillonnage non stratifie
(Tableau 1).
5. 4
Chapitre 2: Enquête Ethnobotanique
Tableau 1. Répartition des enquêtés par chaque strate
Noms des Strates Nombre d’enquêtés/Strate
Strate 1 Guelma 138
Strate 2 Khenchela 54
Strate 3 Tébessa 29
Echantillon 221
2.2. Le questionnaire
L’étude ethnobotanique est effectuée suite a une série d’enquêtes réalisées a l’aide d’un
questionnaire préétablie comportant des questions précises sur l’informateur ainsi que la
partie utilisée, les modes de préparation et les usages thérapeutiques et traditionnelles
(Figure2).
L’enquête a permis d’interroger 221 personnes âgées de 20 à plus que 60 ans, repartie en 137
femmes contre 84 hommes et a des niveaux intellectuels différents, qui nous ont informé sur
les applications thérapeutiques et traditionnelles locales de la population.
6. 5
Chapitre 2: Enquête Ethnobotanique
Figure 2. Fiche d’enquête
Fiche d’enquête
Le romarin Origanum vulgare L. (Zaatar ) :
1-Région:
2-Sexe: M F
3-Age : <20 [20-40[ ans [40-60[ ans >60 ans
4-Connaissez-vous l’origan ? Oui Non
5-Quelle est la source de votre information ?
Famille Etude Media Autre
6-Utilisez-vous l’origan ? Oui Non .
7-Quelle est la provenance de cette plante ?
Herboriste Cueillette sauvage Culture
Autre
8-Recettes :
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………….
7. 6
Chapitre 2: Enquête Ethnobotanique
2. RESULTATS ET DISCUSSION
1. Répartition des enquêtes
1.1. Répartition des enquêtes selon le sexe
Dans un premier temps, nous pouvons constater que le questionnaire a, en majorité,
été rempli par des femmes (62%) (Figure 3). Ceci peut être expliqué par l’utilisation des
plantes médicinales par les femmes dans d’autres domaines que la thérapie et par leur
responsabilité en tant que mères, ce sont elles qui donnent les premiers soins en
particulier pour leurs enfants. En plus, ces dernières sont plus attentives à leur santé que
les hommes.
Ces résultats confirment les résultats d’autres travaux ethnobotaniques réalisés à
l’échelle internationale, qui ont montré que les femmes sont plus détentrices du savoir
phytothérapique traditionnel (Salhi et al, 2010 ; Hélène, 2012).
Figure 3. Répartition des enquêtes selon le sexe
1.2. Répartition des enquêtés selon l’âge
La population est constituée en majorité du groupe d’âge des 30-45 ans (66,51%)
conséquence de cette fréquentation accrue dans cette tranche d’âge. Le groupe des plus de
60 ans (6,33%) (Figure 4) est très peu représenté, je pense par le fait que le questionnaire
était sur papier et qu’il existait alors une difficulté pour l’écrit. Quelques personnes âgées
intéressées par ce sujet m’ont répondu par oral. Malheureusement le temps et l’approche
de ces personnes m’ont fait défaut dans cette enquête.
62%
38%
Répartition selon le sexe
Femmes Hommes
8. 7
Chapitre 2: Enquête Ethnobotanique
Figure 4. Répartition des enquêtés selon l’âge
1.3. Répartition des résultats selon la connaissance
98,64% (des interrogés des trois régions connaissent l’origan contre 22% des enquêtés
qui ne le connaissent pas (Figure 5). Ce qui montre que le taux de connaissance de l’origan
est élevé dans les 3 régions ce qui explique que les trois populations s’intéressent aux plantes
médicinales et leurs vertus.
Figure 5. Répartition selon la connaissance
1.4. Répartition selon la source d’information
Vu le statut endémique d’origan et ses vertus thérapeutiques expérimentées depuis
longtemps d’où leurs précieuses indications empiriques transmises de génération en
génération ; la principale source d’information des enquêtés reste toujours les
≤20 ]20 40[ ]40 60[ ≥60
15,83%
66,51%
11,31%
6,33%
Répartition des enquêtés selon l’âge
98,64%
1,35%
Connaissance Non connaissance
Répartition selon la connaissance
9. 8
Chapitre 2: Enquête Ethnobotanique
connaissances héritées de leurs ascendants familiaux avec un pourcentage dominant de
71,49 %, ceci reflète l’importance de la transmission des pratiques traditionnelles d’une
génération à l’autre (Figure 6).
Les autres personnes recueillent leurs informations soit par les médias avec un taux
de 13,57%, soit à travers des études et des ouvrages spécialisés avec un taux de 12,21 %.
Enfin, 11,76% des enquêtés se référent à d’autres sources telles que les herboristes
ou bien en se basant sur leur propre expérience grâce à l’existence de nombreuses plantes
médicinales dans leur entourage.
Figure 6 .Répartition selon la source d’information
1.5. Répartition selon l’utilisation
Dans cet échantillon de 221 personnes, 77% utilisent fréquemment les plantes
majoritairement sous forme de tisanes. Cet usage se fait en général pour les petits maux
du quotidien (syndrome grippal, maux de ventre, problème cutané) (Figure 7).
Grâce à cette étude, on peut noter que pour la plupart des personnes interrogées, les
plantes médicinales sont reconnues comme étant efficaces dans le traitement des
pathologies et ont une véritable place au sein de leur prise en charge thérapeutique. Il
s’agit d’une médecine douce relativement bien tolérée lorsqu’elle est utilisée avec
connaissance et précaution. Elle peut d’ailleurs être préconisée en première intention
puisqu’elle permet de limiter la prescription et les abus d’antibiotiques provoquant des
résistances bactériennes chez ceux qui les consomment.
Famille Média Autres sources Étude
71,49%
13,57% 12,21% 11,76%
Répartition selon la source d'information
10. 9
Chapitre 2: Enquête Ethnobotanique
Figure 7.Répartition selon l’utilisation
Oubliée pendant quelques temps, l’aromathérapie représente une demande considérable
au sein de la société actuelle et rebondit dans de nombreux domaines très variés.
1.6. Répartition des résultats selon la provenance de la plante
Parmi les 221 personnes enquêtées, 66% achètent l’origan de chez l’herboriste, ce taux élevé
est expliqué par le mode de vie des enquêtés, la plus part d’eux habitent dans des bâtiments et
n’ont pas des jardins pour planter des arbres, 25% la récolte des forets, cela est du peut être
par la gratuité et la proximité des plantes médicinales locales aux personnes qui habitent les
villages et 5% des ces personnes le cultive (Figure 8).
Figure 8. Répartition des résultats selon la provenance de la plante
77%
23%
Répartition selon l’utilisation
Utilisation Non utilisation
4%
25%
66%
5%
Répartition selon la provenance de la plante
Culture
Cueillette
Herboriste
Autres source
11. 10
Chapitre 2: Enquête Ethnobotanique
1.7. Répartition selon la partie utilisée
Au total, 14 parties de plantes sont utilisées en médecine traditionnelle notamment le
bulbe, la graine, le rhizome, les racines, l’écorce, la plante entière, la partie aérienne, la tige
feuillée, les sommités fleuries, la tige, la feuille, la fleur, le tubercule et le fruit.
Dans notre enquête sur l’utilisation de l’origan, le pourcentage d’utilisation de différentes
parties (Figure 9) montre que la feuille et la est la plus utilisée (68%) . La tige occupe la
deuxième place avec un pourcentage de 16 %. La racine occupe une place moyenne avec un
taux de 13 %. La plante entière est représentée par un taux de 3 %.
Figure 9. Répartition selon la partie utilisée
La fréquence d’utilisation élevée de feuilles peut être expliquée par l’aisance et la rapidité de
la récolte (Bitsindou, 1986) mais aussi par le fait qu’elles sont le siège de la photosynthèse et
parfois du stockage des métabolites secondaires responsables des propriétés biologiques de la
plante (Bigendako-Polygenis & Lejoly, 1990).
1.8. Répartition selon le mode de préparation
Afin de faciliter l’administration de la drogue, plusieurs modes de préparation sont employés
à savoir la décoction, l’infusion et la macération. Les utilisateurs cherchent toujours la
méthode la plus simple pour préparer les phyto-médicaments.
La décoction aqueuse (61%), l’infusion (37%) et la poudre (2%) sont les modes de
préparation les plus utilises (Figure 10). La décoction permet de recueillir le plus de principes
actifs et attenue ou annule l’effet toxique de certaines recettes.
68%
16%
13%
3%
Répartition selon la partie utilisée
Feuille Tige Entiere Racines
12. 11
Chapitre 2: Enquête Ethnobotanique
Figure 10. Répartition le mode de préparation
1.9. Répartition selon les maladies traitées
Ce travail, qui contribue a une meilleure connaissance des soins traditionnels pratiques
dans la les villes de l’est algérien, nous a permis de répertorier un certain nombre de maladies
traitées par l’origan. Les résultats obtenus montrent que la plante intervient dans le traitement
du syndrome grippal (fièvre, grippe, rhume) (28,57 %), des douleurs abdominales (25,92 %),
et les affections digestives (11,11%) (Figure 11).
61%
37%
2%
Répartition selon le mode de préparation
Décocté Infusion Macération
13. 12
Chapitre 2: Enquête Ethnobotanique
Figure 11. Maladies traitées
En Algérie, communément appelé « zaâter », l’origan est une plante essentiellement
médicinale qui jouit d’une grande ferveur populaire (Baba Aissa, 1990). Cette espèce est
utilisée comme tisane par la population locale pour guérir plusieurs maladies telles que :
rhumatismes, toux, rhume et troubles digestifs (Mahmoudi, 1990 ; Erdogan et Belhattab,
2010).
L'huile d'origan contient le carvacrol, qui est un phénol naturel qui peut effectuer
puissante activité antimicrobienne. D'autre part, les flavonoïdes dans origan fournir des
propriétés antiseptiques naturelles, et les terpènes sont anti-inflammatoires naturelles
éléments. L'huile d'origan sauvage a été identifiée comme englobant le pouvoir antioxydant
important et stimule la circulation de la bile, ce qui améliore vitale processus de digestion.
2. Principales Indications
Par usage local ou oral, l’origan peut prévenir et soigner:
Rhumes et grippes
• Combat les infections virales et bactériennes.
• Augmente la puissance du système immunitaire.
• Allège la congestion des poumons, des sinus et soulage la toux.
• Aide à soigner la bronchite, sinusite, pneumonie et rhume des foins.
Problèmes de peau
• Réduit l’acné et débloque les pores.
• Guérit la peau sèche, les infections, piqûres d’insectes.
45,49%
25,92%
11,11%
2,64% 2,64% 2,64% 2,64% 2,11% 1,58% 1,05% 1,05% 1,05%
Maladies traitées
S: Soins
14. 13
Chapitre 2: Enquête Ethnobotanique
• Aide le psoriasis et eczéma, soulage les coups de Soleil.
• Combat les champignons sous les ongles des pieds et des mains.
Problèmes des cheveux
Conditions digestives
• Soulage l’indigestion, les nausées, diarrhées et les gaz.
• Détend le système digestif et diminue les douleurs et les malaises.
Infections
• Candida albicans, infections parasitaires.
• Infections urinaires, efficace pour le feu sauvage.
• Traite la douleur et l’infection des dents et des gencives, abcès.
• Nettoie les dents (poudre d'origan) et rafraîchit l’haleine.
3. Recettes
➢ Les sommités fleuries de l'origan sont préconisées comme stimulant général,
particulièrement indiqué en cas de fatigue nerveuse ou d'asthénie.
➢ Une infusion d'origan après le repas stimule la digestion. Il ouvre l'appétit et a une
action bienfaisante sur le foie.
➢ L'origan encourage la venue des règles. Son action antispasmodique calme également
les douleurs menstruelles.
➢ Sa lotion stimulerait la repousse des cheveux.
➢ Dans les campagnes, on l'utilisait surtout pour son action pectorale. Il calme la toux
sans entraver l'expectoration. De plus, il aurait un effet bénéfique sur l'emphysème
pulmonaire.
➢ En tisane, il agit aussi contre le rhume, la grippe.
➢ En usage externe, il calme les démangeaisons et les piqures d'insectes. La coutume
était de chauffer à la poêle ses sommités et de les appliquer en cataplasme épais sur la
zone douloureuse.
➢ En agriculture biologique, une macération d'origan permet de lutter contre le balanin
des noisettes et divers autres curculionidae.
15. 14
Chapitre 2: Enquête Ethnobotanique
Conclusion partielle
Les plantes aromatiques et médicinales ont de nombreuses utilisations. Elles sont employées,
soit sous leur forme naturelle comme condiment et en pharmacopée traditionnelle, soit pour
en extraire le principe actif recherché par les industries pharmaceutiques, cosmétiques et
alimentaires.
L'exploitation de ce secteur en Algérie est loin d'être rationnelle et peut, parfois hypothéquer
la survie et la pérennité des peuplements. Les ressources aromatiques et médicinales
longtemps considérées par le gestionnaire comme produits secondaires n'ont pas retenu toute
l'attention méritée.
Dans la recherche d'une meilleure gestion et d'un développement socio-économique de la
filière, il y a lieu de procéder à un certain nombre d'études pour déterminer les potentialités
algériennes en matières de ressources aromatiques et médicinales et définir une politique
nationale adéquate traçant des actions intégrées et participatives.
Afin d’œuvrer pour la valorisation de ce secteur, il est indispensable d’intensifier les efforts
pour adapter la filière aux évolutions du contexte national et international.
Sur les nombreuses espèces aromatiques et médicinales économiquement et potentiellement
exploitables, seules quelques dizaines le sont effectivement. L'exploitation de ce patrimoine
souffre d'un manque de connaissances précises en ce qui concerne les potentialités existantes,
la caractérisation chimique et biologique, les techniques d’exploitation, les techniques
culturales et les possibilités de leurs utilisations.