1. 21 août 2014, par beatrice copper-royer
Enfants, ados, c’est la fin des vacances, on les
fait atterrir en douceur.
Et voilà, Août tire à sa fin. On plie les parasols, on range les seaux et les pelles, les
enfants ramassent leurs derniers coquillages, qu’ils projettent en secret de ramener
dans leurs bagages, ou plutôt dans les vôtres ! Dans les allées des supermarchés,
crèmes solaires et jouets pour la plage sont remplacés par des piles de cahiers tout
neufs, des cartables, souvent transformés en écran publicitaire, des stylos, des
feutres, toutes ces fournitures qu’il va falloir acheter. Elles font rêver les enfants et
donnent à la rentrée scolaire un petit air de fête. Elle n’est quand même pas pour
demain, mais tout nous rappelle qu’elle approche à grands pas et on se dit qu’on
ne va pas se laisser surprendre : on va la préparer !
C’est le moment de faire atterrir en douceur les futurs écoliers, collégiens, ou
lycéens dans un quotidien fait de règles qu’ils connaissent bien, mais qu’ils ont bien
vite oubliées, pour leur plus grand bonheur. À commencer par la sacro- sainte
heure du coucher, qui est et restera longtemps l’objet d’âpres négociations ! Finies
les soirées qui s’éternisent, avec les copains ou la famille, très tard dans la soirée,
et pour les plus grands jusqu’au bout de la nuit. Oubliées les grasses matinées
des ados jusqu’à midi ou 1h. On va devoir remettre un cadre un peu plus cohérent
et compatible avec les contraintes à venir. Certainement pas du jour au lendemain,
plutôt dans un savant et subtil rétrogradage, mais avec une belle détermination,
pour que le réveil, à 7h, des premiers jours de cours soit pénible, certes, mais pas
insupportable !
Pour ceux qui n’ont pas ouvert un livre ou un cahier de vacances, il est temps de
s’y mettre... Certains, souvent les plus petits, très enthousiastes, juste après l’achat
du précieux cahier, sont rapidement passés à des occupations plus festives.
D’autres ne les ont tout simplement pas regardés. Il va, hélas falloir s’y atteler sans
plus tarder. Pas question d’en parler toute la journée, comme une menace, mais en
fixant un horaire cohérent pour les petits comme pour les grands, et en s’y tenant.
Sans oublier, bien sûr, de s’armer de patience avant de commencer, pour que la
belle énergie du petit devant son cahier tout neuf, ne se transforme pas, le temps
de le dire, en une mauvaise volonté évidente, avec pleurs, grincements de dents et
paroles malheureuses devant l’étendu du désastre. Paroles que l’on va regretter
2. aussitôt et qui vont, en plus du temps passé à obtenir l’imparfait du subjonctif ou la
table des 9, nous poursuivre toute la journée, dans une culpabilité poisseuse...
(…)
Il ne s’agit pas, comme le font très souvent les personnalités anxieuses d’oublier le
présent pour anticiper l’avenir, dans l’espoir de tout bien contrôler. Ni de projeter
trop tôt, trop vite ces chers enfants dans leur future année scolaire, en gâchant les
quelques belles journées de vacances qui leur restent. Il s’agit de changer
tranquillement de tempo et de reprendre quelques bonnes vieilles habitudes... Un
atterrissage en douceur qui, on l’espère, rendra la reprise moins sévère.
Bonne fin de vacances.