Quatre axes de travail sont proposés pour avancer vers le marché unique du numérique, à partir d’initiatives nationales coordonnées, en particulier autour de l’axe franco-allemand.
Texte de la stratégie numérique du Conseil Européen rédigé en 2010 et discuté au Conseil en octobre 2013. Contient la position européenne sur le numérique, la sécurité des réseaux, la réutilisation des données publiques, l'interopérabilité, les réseaux à très haut débit, la création d'un marché intérieur du numérique, les logiciels libres, etc.
Transformation digitale : new deal entre création et efficacité - IAB France ...Romain Fonnier
Dans ce monde digital en croissante sophistication, nous avons énormément à apprendre du passé. Des taux de clics ou de la suppression des cookies à l’augmentation des ventes, en passant par la visibilité sur-cible, la visibilité ou la mesure cross-media, la présentation de comScore dresse les principaux enseignements découverts par comScore ces 10 dernières années. Ces résultats dressent un état actuel de l'industrie du Digital et ouvrent la voie vers un media-planning plus efficace, une évaluation plus fiable et une amélioration des résultats des campagnes pour les annonceurs comme pour les régies publicitaires.
Compte-rendu de la 7e édition du Cercle de Prospective Fiscale, qui s’est tenue le 10 décembre 2015, sur le thème : TVA dans l’économie numérique : mine d’or ou champ de mines ?
Taj contribue au rapport de la commission des finances du sénat sur le recouv...Deloitte Société d'Avocats
Les ventes en ligne de biens matériels et de services sont en pleine expansion et représentent un manque à gagner pour l’Etat en raison d’une fraude importante et des abus qui accompagnent cet essor.
Devant ce constat, le commerce numérique est devenu une des priorités fixées par la Commission des Finances du Sénat.
Dans ce cadre, Taj a contribué à la réflexion des Sénateurs tout en soulignant que la lutte contre la fraude ne doit pas conduire à pénaliser le développement du numérique.
Conseil National du Numérique - Recommandations au gouvernement pour soutenir...Nicolas Bariteau
Si les Français ont un usage des outils et solutions numériques comparable à celui des autres pays les plus avancés, les TPE et PME saisissent moins que leurs homologues européennes les opportunités associées au numérique pour moderniser leur activité et leur stratégie de commercialisation. De fait, les résultats de l’indice européen DESI1 montrent que, malgré des compétences numériques de bon niveau, la France se classe à la 16ème place pour l’utilisation des technologies numériques dans les entreprises. .
Parmi les recommandations du CNNum figure la création, au sein de la DGE, d’une mission chargée de l'animation et de la coordination des actions sur l’ensemble du territoire, qui devra disposer d’un portail de ressources de formation en ligne à destination des entreprises. Le CNNum a par ailleurs proposé la création d’un réseau de “connecteurs” labellisés, chargés de sensibiliser les entreprises.
Texte de la stratégie numérique du Conseil Européen rédigé en 2010 et discuté au Conseil en octobre 2013. Contient la position européenne sur le numérique, la sécurité des réseaux, la réutilisation des données publiques, l'interopérabilité, les réseaux à très haut débit, la création d'un marché intérieur du numérique, les logiciels libres, etc.
Transformation digitale : new deal entre création et efficacité - IAB France ...Romain Fonnier
Dans ce monde digital en croissante sophistication, nous avons énormément à apprendre du passé. Des taux de clics ou de la suppression des cookies à l’augmentation des ventes, en passant par la visibilité sur-cible, la visibilité ou la mesure cross-media, la présentation de comScore dresse les principaux enseignements découverts par comScore ces 10 dernières années. Ces résultats dressent un état actuel de l'industrie du Digital et ouvrent la voie vers un media-planning plus efficace, une évaluation plus fiable et une amélioration des résultats des campagnes pour les annonceurs comme pour les régies publicitaires.
Compte-rendu de la 7e édition du Cercle de Prospective Fiscale, qui s’est tenue le 10 décembre 2015, sur le thème : TVA dans l’économie numérique : mine d’or ou champ de mines ?
Taj contribue au rapport de la commission des finances du sénat sur le recouv...Deloitte Société d'Avocats
Les ventes en ligne de biens matériels et de services sont en pleine expansion et représentent un manque à gagner pour l’Etat en raison d’une fraude importante et des abus qui accompagnent cet essor.
Devant ce constat, le commerce numérique est devenu une des priorités fixées par la Commission des Finances du Sénat.
Dans ce cadre, Taj a contribué à la réflexion des Sénateurs tout en soulignant que la lutte contre la fraude ne doit pas conduire à pénaliser le développement du numérique.
Conseil National du Numérique - Recommandations au gouvernement pour soutenir...Nicolas Bariteau
Si les Français ont un usage des outils et solutions numériques comparable à celui des autres pays les plus avancés, les TPE et PME saisissent moins que leurs homologues européennes les opportunités associées au numérique pour moderniser leur activité et leur stratégie de commercialisation. De fait, les résultats de l’indice européen DESI1 montrent que, malgré des compétences numériques de bon niveau, la France se classe à la 16ème place pour l’utilisation des technologies numériques dans les entreprises. .
Parmi les recommandations du CNNum figure la création, au sein de la DGE, d’une mission chargée de l'animation et de la coordination des actions sur l’ensemble du territoire, qui devra disposer d’un portail de ressources de formation en ligne à destination des entreprises. Le CNNum a par ailleurs proposé la création d’un réseau de “connecteurs” labellisés, chargés de sensibiliser les entreprises.
Les géants du numérique pratiquent l’optimisation fiscale et modifient à leur avantage la chaîne de création de la valeur. L’analyse économique montre qu’une taxation spécifique peut être mise en œuvre.
Fiscalité du numérique rapport de France Stratégie FactaMedia
document réalisé par dix économistes ( issus des écoles d’économie de Paris et de Toulouse et de l’institut Mines-Télécom) à la demande de France Stratégie, un organisme placé auprès de Matignon, et remis lundi 9 mars à Axelle Lemaire, la secrétaire d’Etat au numérique.
Rapport 2009 Observatoire Aquitain de l'Economie Numériqueechangeurba
Rapport TIC 2009 Observatoire Aquitain de l'Economie Numérique réalisé par l'Echangeur Bordeaux Aquitaine centre de ressources multimédia de la CCI de Bordeaux
Doc grds programmes L GOUZENES présentation au medef gpa innovation 2004Laurent Gouzènes
Réflexion et présentation stratégique de ce que pourrait être une nouvelle politique industrielle pour la France. Cette réflexion personnelle pour une nouvelle politique industrielle initiée en 2003 a été présentée à la Commission Innovation Recherche du MEDEF en mai 2004 et en juillet 2004 à l'ANRT.
Cette réflexion stratégique et méthodologique a inspiré le "livre bleu" de la FIEEC (juillet 2004), puis le rapport Beffa, (janvier 2005) puis la création de l'AII (août 2005), le rapport Betbèze (cf http://www.ladocumentationfrancaise.fr/var/storage/rapports-publics/054000107/0001.pdf p 71) et enfin dans le programme des investissements d'avenir (comparer les projets proposés p 65 en 2004 de cette présentation avec les sujets retenus en 2011 et suivantes). La méthodologie d'analyse par niveaux et matrices croisées (p 48) a encore été reprise dans le dernier rapport Lauvergeon 2013 (cf tableaux p 50).
Rapport observatoire tic aquitaine 2010echangeurba
Rapport 2010 de l'Observatoire Aquitain de l'Economie Numérique réalisé par l'Echangeur Bordeaux Aquitaine, service TIC de la CCI de Bordeaux avec le soutien financier du CR Aquitaine, de l'Europe et de
Propositions et actions du medef pour le numériqueAdm Medef
Le MEDEF présente ses propositions et ses actions
pour la digitalisation de l’économie française
Le MEDEF a défini une stratégie en faveur de la transformation numérique de l’économie française autour de 5 axes, déclinés en propositions de réformes et en actions :
- Axe 1 / Filière technologique : faire de la France la « Silicon Valley » de l’Europe autour des technologies et des plateformes de la filière IoT (Internet of Things, c’est-à-dire l’Internet des objets) ;
- Axe 2 / Ecosystème industriel : créer un écosystème attractif et compétitif en France autour du prototypage, de la préindustrialisation et de la fabrication de solutions IoT ;
- Axe 3 / Entreprises : Accompagner 100.000 TPE PME et ETI françaises dans leur transformation vers la « Smart economy » : le Programme METAMORPHOSE (sensibilisation, formation, accompagnement et financement)
- Axe 4 / Attractivité : rendre la France « business friendly » pour attirer les investisseurs et favoriser la croissance de nos start-up et PME en ETI et en grandes entreprises ;
- Axe 5 / Communication : mettre en place une stratégie de communication internationale autour de notre vision et de notre stratégie « smart economy ».
[Fr] Rapport Mc Kinsey sur la mutation numériqueYann Gourvennec
C'est la mise à jour du rapport Mc Kinsey sur la mutation numérique. La France y est considérée comme honorablement représentée (traduction : ni bonne ni mauvaise, juste moyenne) mais le décalage avec des pays comme le Royaume Uni est saisissant (2 fois plus de poids du numérique dans l'économie au Royaume Uni)
Ceser Aquitaine - rapport - la révolution numérique dans les secteurs d'activ...polenumerique33
Ceser Aquitaine - rapport - la révolution numérique dans les secteurs d'activités économiques de l'aquitaine impacts, enjeux, valeur ajoutée - Séance plénière du 15 octobre 2015
Rapport présenté par M. SINGARAVELOU Au nom de la Commission « Développement économique et programmations » http://bit.ly/1Rb1JiE
Le classement du FW 500 Spécial e-commerceFrenchWeb.fr
Parmi les acteurs qui cohabitent sur le marché du e-commerce français, on retrouve des géants tels qu'Amazon ou encore eBay, ainsi que des acteurs français qui ont su s'imposer. Lesquels présentent le plus fort potentiel de croissance? Au-delà des e-commerçants et des marketplaces, qui sont les autres acteurs de cet écosystème?
Ce troisième exercice de prospective, mené dans le cadre du groupe Prospective des métiers et qualifications (PMQ) au cours des années 2008-2014, s’est attaché à examiner les perspectives d’évolution des ressources en main-d’oeuvre et de l’emploi par métier à l’horizon 2022. Il permettra tout à la fois de nourrir les travaux de programmation des formations, d’éclairer les choix individuels, de permettre une meilleure
anticipation des mutations économiques et de fournir des informations susceptibles d’améliorer la fluidité du marché du travail.
- The late 19th and early 20th centuries saw slow economic development in Russia compared to Western Europe and the US. Industry was more state-involved and agriculture remained underdeveloped.
- By the early 1900s, Russia had become the 4th largest steel and iron producer and 2nd largest petroleum producer, though factories were technologically backward. However, economic growth was hampered by poor transportation infrastructure until improvements like railroads.
- During World War 1, Russian industry focused on war materials but imports decreased due to its isolation. Agricultural production also declined as farmhands joined the army and horses were confiscated. Food rationing was introduced but shortages remained severe, exacerbating economic troubles.
Les géants du numérique pratiquent l’optimisation fiscale et modifient à leur avantage la chaîne de création de la valeur. L’analyse économique montre qu’une taxation spécifique peut être mise en œuvre.
Fiscalité du numérique rapport de France Stratégie FactaMedia
document réalisé par dix économistes ( issus des écoles d’économie de Paris et de Toulouse et de l’institut Mines-Télécom) à la demande de France Stratégie, un organisme placé auprès de Matignon, et remis lundi 9 mars à Axelle Lemaire, la secrétaire d’Etat au numérique.
Rapport 2009 Observatoire Aquitain de l'Economie Numériqueechangeurba
Rapport TIC 2009 Observatoire Aquitain de l'Economie Numérique réalisé par l'Echangeur Bordeaux Aquitaine centre de ressources multimédia de la CCI de Bordeaux
Doc grds programmes L GOUZENES présentation au medef gpa innovation 2004Laurent Gouzènes
Réflexion et présentation stratégique de ce que pourrait être une nouvelle politique industrielle pour la France. Cette réflexion personnelle pour une nouvelle politique industrielle initiée en 2003 a été présentée à la Commission Innovation Recherche du MEDEF en mai 2004 et en juillet 2004 à l'ANRT.
Cette réflexion stratégique et méthodologique a inspiré le "livre bleu" de la FIEEC (juillet 2004), puis le rapport Beffa, (janvier 2005) puis la création de l'AII (août 2005), le rapport Betbèze (cf http://www.ladocumentationfrancaise.fr/var/storage/rapports-publics/054000107/0001.pdf p 71) et enfin dans le programme des investissements d'avenir (comparer les projets proposés p 65 en 2004 de cette présentation avec les sujets retenus en 2011 et suivantes). La méthodologie d'analyse par niveaux et matrices croisées (p 48) a encore été reprise dans le dernier rapport Lauvergeon 2013 (cf tableaux p 50).
Rapport observatoire tic aquitaine 2010echangeurba
Rapport 2010 de l'Observatoire Aquitain de l'Economie Numérique réalisé par l'Echangeur Bordeaux Aquitaine, service TIC de la CCI de Bordeaux avec le soutien financier du CR Aquitaine, de l'Europe et de
Propositions et actions du medef pour le numériqueAdm Medef
Le MEDEF présente ses propositions et ses actions
pour la digitalisation de l’économie française
Le MEDEF a défini une stratégie en faveur de la transformation numérique de l’économie française autour de 5 axes, déclinés en propositions de réformes et en actions :
- Axe 1 / Filière technologique : faire de la France la « Silicon Valley » de l’Europe autour des technologies et des plateformes de la filière IoT (Internet of Things, c’est-à-dire l’Internet des objets) ;
- Axe 2 / Ecosystème industriel : créer un écosystème attractif et compétitif en France autour du prototypage, de la préindustrialisation et de la fabrication de solutions IoT ;
- Axe 3 / Entreprises : Accompagner 100.000 TPE PME et ETI françaises dans leur transformation vers la « Smart economy » : le Programme METAMORPHOSE (sensibilisation, formation, accompagnement et financement)
- Axe 4 / Attractivité : rendre la France « business friendly » pour attirer les investisseurs et favoriser la croissance de nos start-up et PME en ETI et en grandes entreprises ;
- Axe 5 / Communication : mettre en place une stratégie de communication internationale autour de notre vision et de notre stratégie « smart economy ».
[Fr] Rapport Mc Kinsey sur la mutation numériqueYann Gourvennec
C'est la mise à jour du rapport Mc Kinsey sur la mutation numérique. La France y est considérée comme honorablement représentée (traduction : ni bonne ni mauvaise, juste moyenne) mais le décalage avec des pays comme le Royaume Uni est saisissant (2 fois plus de poids du numérique dans l'économie au Royaume Uni)
Ceser Aquitaine - rapport - la révolution numérique dans les secteurs d'activ...polenumerique33
Ceser Aquitaine - rapport - la révolution numérique dans les secteurs d'activités économiques de l'aquitaine impacts, enjeux, valeur ajoutée - Séance plénière du 15 octobre 2015
Rapport présenté par M. SINGARAVELOU Au nom de la Commission « Développement économique et programmations » http://bit.ly/1Rb1JiE
Le classement du FW 500 Spécial e-commerceFrenchWeb.fr
Parmi les acteurs qui cohabitent sur le marché du e-commerce français, on retrouve des géants tels qu'Amazon ou encore eBay, ainsi que des acteurs français qui ont su s'imposer. Lesquels présentent le plus fort potentiel de croissance? Au-delà des e-commerçants et des marketplaces, qui sont les autres acteurs de cet écosystème?
Ce troisième exercice de prospective, mené dans le cadre du groupe Prospective des métiers et qualifications (PMQ) au cours des années 2008-2014, s’est attaché à examiner les perspectives d’évolution des ressources en main-d’oeuvre et de l’emploi par métier à l’horizon 2022. Il permettra tout à la fois de nourrir les travaux de programmation des formations, d’éclairer les choix individuels, de permettre une meilleure
anticipation des mutations économiques et de fournir des informations susceptibles d’améliorer la fluidité du marché du travail.
- The late 19th and early 20th centuries saw slow economic development in Russia compared to Western Europe and the US. Industry was more state-involved and agriculture remained underdeveloped.
- By the early 1900s, Russia had become the 4th largest steel and iron producer and 2nd largest petroleum producer, though factories were technologically backward. However, economic growth was hampered by poor transportation infrastructure until improvements like railroads.
- During World War 1, Russian industry focused on war materials but imports decreased due to its isolation. Agricultural production also declined as farmhands joined the army and horses were confiscated. Food rationing was introduced but shortages remained severe, exacerbating economic troubles.
La révolution des métiers - Nouveaux métiers, nouvelles compétences : quels e...EY
Notre enquête, réalisée en partenariat avec le réseau professionnel LinkedIn dans 7 pays, propose une analyse des attentes et perceptions des entreprises, face à l’évolution des métiers, compétences et modes de travail.
Pour découvrir l'ensemble de l'enquête et lire les témoignages : http://www.ey.com/fr/RevolutionDesServices
2016 Thumbtack Small Business Friendliness Survey: Methodology & AnalysisThumbtack, Inc.
The 2016 Thumbtack.com Small Business Friendliness Survey polled over 12,000 small business owner-operators from across the country on their policy preferences and evaluations of their state and local governments. With this survey data, we provide three novel contributions. First, we grade 35 states and 78 metropolitan areas on 11 dimensions, ranging from overall business friendliness to more specific measures, such as the friendliness of an area's labor regulations. Second, we use econometric procedure known as dominance analysis to determine what small businesses want most from their state and local governments. This exercise revealed that licensing requirements and tax regulations are single biggest determinants of small businesses's evaluations of their local and state governments, respectively. Finally, we use regression analysis to determine how improving along different policy measures affects perceptions of overall friendliness. These results indicate that, among other things, requiring a service provider to hold a license is only negatively correlated with friendliness evaluations if that license is also seen as being difficult to comply with. With these results, we look forward to working with state and local officials to help improve policy conditions for small businesses across America.
Beyond the Gig Economy: How New Technologies Are Reshaping the Future of WorkThumbtack, Inc.
The document discusses how new technologies are reshaping the future of work. It notes that the economy is shifting from large manufacturing employers to smaller service businesses. This has produced a bifurcation in the labor market, with those without college degrees facing worse job prospects. However, skilled professionals who can do specialized non-routine jobs are poised to be the new middle class. Online marketplaces help match these skilled workers with clients and have grown more popular, though skilled workers still face challenges that policymakers could help address through initiatives like skills training and benefits not tied to employers.
This document outlines Bill Aulet's presentation on improving entrepreneurship education. It discusses defining entrepreneurship, assessing student needs through personas, and designing a comprehensive curriculum with modular "tiles" addressing each persona's needs. The goal is to make entrepreneurship education more rigorous, practical, and tailored through open-source sharing of best practices. This will help address the increasing demand for high-quality entrepreneurship training.
Résumé Big Data et objets connectés. Faire de la France un champion de la r...Hortense Billot
La révolution du Big data et des objets connectés crée d’immenses perspectives de création de valeur mais suscite également des interrogations nouvelles sur la protection des droits des individus. Pour renforcer la confiance entre les acteurs et soutenir le développement de modèles économiques innovants, les différentes parties prenantes doivent saisir les opportunités offertes et travailler en confiance.
L'open Data dans le développement économique.Amel Miaoulis
Compte rendu d'une analyse sur les politiques publiques de l'open data dans le territoire toulousain sous un axe économique.
L'open data jouer peut-elle un rôle dans l'économie ? Les administrations sont -elles à un nouveau tournant dans la gestion de leurs administrés ? Deviendront-elles un nouvel acteur dans l'espace économique ? Qu'en est-il du patrimoine numérique et de la question juridique (RGPD) sur l'exploitation de nos données.
Etude s'est portée sur le territoire toulousain et la région Occitanie.
Dans le cadre du Forum des Télécoms et du Net organisé par les Echos le 1’ juin 2012, Pierre Louette, Président de la FFTélécoms a été invité à intervenir à une table-ronde sur l’environnement règlementaire, fiscal et juridique des acteurs du net et des télécoms aux côtés de Philippe Marini, Sénateur UMP de l’Oise, Président de la commission des finances, de François Momboisse, Vice-président en charge de la croissance du CNNum, Président de la FEVAD et Orion Berg, avocat chez White & Case.
> Qui sommes-nous ?
La Fédération Française des Télécoms réunit depuis 2007 les opérateurs de communications électroniques en France. Elle compte 15 membres et une équipe permanente de neuf personnes autour de Michel Combot, Directeur général. Le Conseil d’administration de la Fédération Française des Télécoms a élu, le 15 mars 2018, Didier Casas en tant que Président, jusqu’en mai 2019. Didier Casas est Directeur général adjoint de Bouygues Telecom et membre de son comité exécutif.
> Les missions de la Fédération :
Représenter les opérateurs nationaux du secteur des télécoms en assurant le dialogue entre les opérateurs, les pouvoirs publics, la société civile, les entreprises et les élus nationaux et locaux.
Accompagner la transition numérique en participant au développement des usages numériques et à l’amélioration de la couverture numérique.
La Fédération et ses membres ont conclu en janvier 2018 un « New Deal » sur l’accélération de la couverture mobile.
Un accord historique entre les opérateurs télécoms et les pouvoirs publics qui traduit un véritable changement de paradigme. Il permet la mise en en oeuvre d’un plan ambitieux d’inclusion numérique des territoires.
> Ils font partie de la Fédération :
Altice-SFR - Arteria - Bouygues Telecom - Colt Technology Services - Euro-Information Telecom - Hub One - Kosc Telecom - La Poste Mobile - Legos - Naxos - Orange - Prosodie - Transatel - Verizon - Worldline
Les bénéfices d'une meilleure autonomie numériqueFrance Stratégie
14 millions de Français, soit 28 % de la population, sont éloignés du numérique. Un véritable handicap dans un contexte de numérisation croissante des activités. Commandé à France Stratégie par le secrétaire d’État chargé du Numérique, Mounir Mahdjoubi, ce rapport propose un plan sur dix ans visant à développer l’autonomie numérique d’un tiers des Français non connectés. Un plan qui pourrait générer 1,6 milliard d’euros de bénéfices annuels, dans les domaines de l’économie numérique, de l’emploi et de la formation, des relations avec les services publics, de l’inclusion sociale et du bien-être.
En savoir plus :
http://strategie.gouv.fr/publications/benefices-dune-meilleure-autonomie-numerique
La Fédération Française des Télécoms rend publique aujourd’hui l’édition 2014 de l’étude sur l’économie du secteur des télécoms en France commandée au cabinet Arthur D. Little. Cette nouvelle édition montre de manière très factuelle les transformations en cours dans la chaine de valeur du numérique.
La transformation numérique de l'économie francaiseEric bourgeois
Philippe Lemoine, président du Forum d'action modernités et président de la Fondation internet nouvelle génération a remis son rapport sur la « Transformation numérique de l’économie », le 7 novembre 2014, à Emmanuel Macron, Marylise Lebranchu, Thierry Mandon et Axelle Lemaire.
La mission menée par Philippe Lemoine a auditionné plus de 500 personnes et animé plus de quinze événements de débat et de co-construction pour formuler une vision renouvelée des dynamiques à l’œuvre à l’ère numérique.
Le rapport sera versé à la concertation sur le numérique actuellement conduite par le Conseil national du numérique (CNNum - contribuez.cnnumerique.fr). Les propositions ont vocation à nourrir un agenda gouvernemental en faveur de la transformation numérique qui s’engagera à la conférence « Le Web » de décembre 2014.
Retrouvez le compte-rendu complet du Petit-Déjeuner du Commerce 4.0. du 3 mai 2017, autour du droit de l'"ubérisation", organisé par la Chaire E.Leclerc / ESCP Europe "Prospective du Commerce dans la Société 4.0."
Etude de diagnostic TIC en Franche-Comté (juillet 2009)Silicon Comté
La présente étude vise à identifier le positionnement de la Franche-Comté quant aux TIC, à apprécier le potentiel de développement dans ce domaine et à construire des outils
pour suivre son évolution à l’échéance 2013.
Comment envisager l’e-commerce sans les réseaux de communication développés et exploités par les opérateurs ? Que dire des objets connectés sans ces mêmes réseaux, ou sans les applicatifs logiciels qui ouvrent des perspectives de nouveaux usages ? Ou comment envisager de l’Intelligence Artificielle sans une gestion « très intelligente » de la data ?
Contribution Renaissance Numérique Concertation CnNum Pierre Balas
Dans le cadre de la grande concertation organisée par le Conseil national du numérique, en vue de préparer la grande loi sur le numérique de l'agenda gouvernemental, Renaissance Numérique apporte sa contribution.
Quelle place pour les compétences dans l’entreprise ?France Stratégie
Les approches fondées sur les compétences occupent une place centrale dans les discours propres au monde de l’entreprise, devenant un objet de dialogue social et un composant central de la gestion des ressources humaines. La compétence est aussi devenue une référence pour les politiques de formation et d’emploi. Pourtant, dans les faits, on constate que la gestion des compétences reste encore largement minoritaire en entreprise, où prédominent des logiques de postes et de qualification.
En savoir plus :
https://www.strategie.gouv.fr/publications/place-competences-lentreprise
Évaluation de la stratégie nationale de prévention et de lutte contre la pauv...France Stratégie
Emmanuel Macron a présenté le 13 septembre 2018 la Stratégie nationale de prévention et de lutte contre la pauvreté. D’après l’estimation avancée de l’Insee, le taux de pauvreté monétaire en 2019 en France métropolitaine serait de 14,5%, soit 9,1 millions personnes vivant sous le seuil de pauvreté. Si les chiffres pour 2020 ne sont pas encore connus, il apparait dès à présent que la crise sanitaire a et aura des conséquences économiques et sociales très importantes.
En savoir plus :
https://www.strategie.gouv.fr/publications/evaluation-de-strategie-nationale-de-prevention-de-lutte-contre-pauvrete-rapport-2021
Avis de la Plateforme RSE - Labels RSE. Propositions pour des labels RSE sect...France Stratégie
Parmi les outils permettant de structurer une démarche de RSE pertinente, la labellisation permet de garantir et valoriser, sous certaines conditions et de manière volontaire, un engagement en matière de RSE. On constate toutefois ces dernières années une multiplication de « labels RSE » qui n’ont pas tous la même robustesse. La Plateforme RSE a constitué un groupe de travail « Labels RSE » afin de pouvoir établir un diagnostic sur les labels RSE, et plus particulièrement les labels sectoriels. Elle formule ainsi 24 recommandations, adressées au gouvernement, aux entreprises, aux fédérations professionnelles et aux chercheurs.
En savoir plus :
https://strategie.gouv.fr/publications/labels-rse-propositions-labels-rse-sectoriels-destines-aux-tpe-pme-eti
Le programme de France Stratégie pour 2021 a une ambition simple mais exigeante : que nos travaux contribuent utilement à l’action publique à un moment où celle-ci doit faire face à des difficultés sans précédent. La crise sanitaire, économique et sociale de 2020 a représenté un double défi pour France Stratégie : la prendre en compte dans ses travaux pour apporter aux décideurs publics et à l’opinion des éléments d’information à jour sur des sujets d’actualité, et ne pas relâcher l’effort sur les travaux de moyen et long terme.
En savoir plus
https://www.strategie.gouv.fr/actualites/programme-de-travail-2021
Note d'analyse - Quelle sécurité d’approvisionnement électrique en Europe à h...France Stratégie
Après qu'à l'automne le gestionnaire de réseau a mis en garde sur de potentielles difficultés d'approvisionnement en électricité en cas de grand froid cet hiver, la question d’éventuelles défaillances des systèmes électriques en Europe et en particulier en France a été remise dans le débat alors qu’elle avait quasiment disparu des préoccupations du grand public.
En savoir plus :
https://strategie.gouv.fr/publications/securite-dapprovisionnement-electrique-europe-horizon-2030
Document de travail - Une nouvelle approche de l’inadéquation des compétencesFrance Stratégie
L’inadéquation de compétences – c’est-à-dire l’utilisation sous-optimale des compétences d’un individu dans l’activité qu’il exerce – peut constituer un facteur d’insatisfaction pour les travailleurs et un frein à la progression de la productivité.
En savoir plus :
https://www.strategie.gouv.fr/publications/une-nouvelle-approche-de-linadequation-competences
Note d'analyse - Polarisation du marché du travail : Y a-t-il davantage d’emp...France Stratégie
À en croire les comparaisons internationales, la France serait un des pays d’Europe où la polarisation de l’emploi est la plus marquée. On assisterait à l’affaissement des emplois moyennement qualifiés "typiquement les employés et ouvriers qualifiés" accompagnée de la montée symétrique aux extrémités des plus qualifiés et des moins qualifiés.
En savoir plus :
https://strategie.gouv.fr/publications/polarisation-marche-travail-y-t-davantage-demplois-qualifies
Document de travail - Évolution tendancielle de la productivité du travail en...France Stratégie
Les économies avancées ont connu plusieurs phases de ralentissement des gains de productivité depuis les années 1970. Le taux de croissance de la productivité horaire du travail est ainsi passé de plus de 4 % pour les pays européens et 2,5 % pour les États-Unis, en 1971, à moins de 1 % en 2018 pour l’ensemble de ces pays.
En savoir plus :
https://strategie.gouv.fr/publications/role-capital-humain-ralentissement-de-productivite-france
Note de syntèse - Le rôle du capital humain dans le ralentissement de la prod...France Stratégie
Les économies avancées ont connu plusieurs phases de ralentissement des gains de productivité depuis les années 1970. Le taux de croissance de la productivité horaire du travail est ainsi passé de plus de 4 % pour les pays européens et 2,5 % pour les États-Unis, en 1971, à moins de 1 % en 2018 pour l’ensemble de ces pays.
En savoir plus :
https://strategie.gouv.fr/publications/role-capital-humain-ralentissement-de-productivite-france
Note de synthèse - Les politiques industrielles en France - Évolutions et com...France Stratégie
À l’heure où la crise sanitaire met en lumière nos difficultés d’approvisionnement, France Stratégie publie un diagnostic approfondi de la désindustrialisation en France. Ce rapport pointe notamment l’impact des prélèvements obligatoires pénalisants, les efforts faits depuis une dizaine d’années pour y remédier et améliorer l’environnement des entreprises industrielles, avec des focus sur sept secteurs où l’État joue un rôle majeur, et une approche comparative permettant de situer la France par rapport à ses voisins européens.
En savoir plus :
https://strategie.gouv.fr/publications/politiques-industrielles-france-evolutions-comparaisons-internationales
Document de travail - Inégalités primaires, redistribution : une comparaison ...France Stratégie
Les inégalités de revenu disponible sont en France plus faibles que dans une majorité de pays européens. Cette performance s’explique par une redistribution plus élevée dans notre pays, mais aussi par de moindres inégalités avant prélèvements et transferts sociaux.
En savoir plus :
https://strategie.gouv.fr/publications/inegalites-primaires-redistribution-france-se-situe-europe
Note d'analyse - Inégalités primaires, redistribution : comment la France se ...France Stratégie
Les inégalités de revenu disponible sont en France plus faibles que dans une majorité de pays européens. Cette performance s’explique par une redistribution plus élevée dans notre pays, mais aussi par de moindres inégalités avant prélèvements et transferts sociaux.
En savoir plus :
https://strategie.gouv.fr/publications/inegalites-primaires-redistribution-france-se-situe-europe
Note de synthèse - Les facteurs d’attractivité des sites de production, d’in...France Stratégie
La mondialisation a très largement renforcé en quelques décennies les possibilités de servir un marché national à partir de sites à l’étranger et donc d’optimiser les coûts de production des différents composants, ce qui a contribué à la fragmentation des chaînes de valeur.
Document de travail - Les facteurs de localisation des investissements direct...France Stratégie
La mondialisation a très largement renforcé en quelques décennies les possibilités de servir un marché national à partir de sites à l’étranger et donc d’optimiser les coûts de production des différents composants, ce qui a contribué à la fragmentation des chaînes de valeur.
Note d'analyse - Comment évaluer l’externalité carbone des métauxFrance Stratégie
À eux seuls, l’extraction et le raffinage des métaux sont à l’origine d’un dixième des émissions mondiales de gaz à effet de serre, avec toutefois des variations considérables. Certains métaux rares ou précieux ont ainsi une très grande intensité en carbone : 20 600 tonnes de CO2 émises pour une tonne extraite et raffinée de platine, 5 100 tonnes de CO2 pour une tonne d’or, quand l’acier ne consomme que 2 tonnes de CO2 et l’aluminium 17. En volume, deux métaux concentrent l’essentiel des émissions : l’acier et l’aluminium produisent à eux seuls près des neuf dixièmes des émissions de CO2 des dix-sept métaux étudiés dans cette note.
En savoir plus :
https://strategie.gouv.fr/publications/evaluer-lexternalite-carbone-metaux
Document de travail - Maîtriser la consommation énergétique du numérique : le...France Stratégie
Avec un double phénomène d’augmentation du nombre des internautes et d’explosion des usages mobiles, le secteur numérique vit un âge d’or qui se traduit dans les faits par une croissance exponentielle du nombre d’équipements connectés à internet et par une explosion du trafic IP dans les réseaux télécoms et les data centers.
En savoir plus :
https://strategie.gouv.fr/publications/maitriser-consommation-energetique-numerique-progres-technologique-ny-suffira
Document de travail - Accroître l’investissement dans la rénovation énergétiq...France Stratégie
Le plan de relance dégage des fonds publics supplémentaires pour la rénovation énergétique des logements. Pour que cet effort se traduise par une accélération du rythme des rénovations conforme aux objectifs, cette note propose un dispositif innovant qui informerait les ménages de la rentabilité de la rénovation de leur logement, et leur permettrait de la réaliser sans avance de frais ni endettement, en contrepartie d’une rétrocession de 75% de l’économie réalisée sur leur facture d’énergie.
En savoir plus :
https://strategie.gouv.fr/publications/accelerer-renovation-energetique-logements
Note d'analyse - Comment accélérer la rénovation énergétique des logementsFrance Stratégie
Le plan de relance dégage des fonds publics supplémentaires pour la rénovation énergétique des logements. Pour que cet effort se traduise par une accélération du rythme des rénovations conforme aux objectifs, cette note propose un dispositif innovant qui informerait les ménages de la rentabilité de la rénovation de leur logement, et leur permettrait de la réaliser sans avance de frais ni endettement, en contrepartie d’une rétrocession de 75% de l’économie réalisée sur leur facture d’énergie.
En savoir plus :
https://strategie.gouv.fr/publications/accelerer-renovation-energetique-logements
Comité d’évaluation des réformes de la fiscalité du capital – Deuxième rapport France Stratégie
Le comité d’évaluation, piloté par France Stratégie sous la présidence de Fabrice Lenglart, publie un nouveau rapport, dans la continuité du précédent présenté il y a un an.
En savoir plus :
https://strategie.gouv.fr/publications/comite-devaluation-reformes-de-fiscalite-capital-deuxieme-rapport
Évaluation du Crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi. Synthèse des ...France Stratégie
Dans le prolongement du dernier rapport du comité de suivi et d’évaluation du CICE en 2018, France Stratégie a souhaité poursuivre la démarche d’évaluation entamée en 2013, qui s’est traduite par la publication de six rapports du comité jusqu’en 2018.
En savoir plus :
https://strategie.gouv.fr/publications/evaluation-credit-dimpot-competitivite-lemploi-synthese-travaux-dapprofondissement
Le numérique. Comment réguler une économie sans frontières ?
1. www.strategie.gouv.fr
OCT.
2015
N°35
Le numérique
Comment réguler
une économie sans frontières ?
LANOTED’ANALYSE
1. Commission européenne (2015), Stratégie pour un marché unique numérique en Europe, communication de la Commission au
Parlement européen, au Conseil, au Comité économique et social européen et au Comité des régions, mai.
Source : étude comScore MMX ; calcul France Stratégie.
Les Notes d’analyse
présentent des travaux
effectués par des experts
de France Stratégie, seuls
ou en collaboration avec
des experts extérieurs.
Les documents de cette
série sont publiés sous la
responsabilité éditoriale
du commissaire général.
Les opinions et
recommandations qui y
figurent engagent leurs
auteurs et n’ont pas
vocation à refléter la position
du gouvernement.
Julia Charrié
et Lionel Janin
Département
Développement durable
L’extension du nombre de secteurs économiques bouleversés par le numérique soulève jour après
jour de nouvelles questions réglementaires. La Commission européenne a présenté le 6 mai 2015 sa
stratégie pour un marché unique du numérique dont les actions doivent être engagées au plus tard
fin 20161
.
En parallèle, les ministres allemand et français de l’Économie appellent à la création d’un cadre commun
porté en particulier par leurs deux pays. L’ampleur des tâches à accomplir impose de fixer certaines
priorités. Quatre axes pourraient faire l’objet d’une coopération franco-allemande pour construire un
écosystème numérique transfrontalier :
- la régulation des plateformes ;
- la fiscalité ;
- l’exploitation des données personnelles qui est au cœur du fonctionnement des entreprises
numériques ;
- l’Internet des objets.
D’un point de vue industriel, les entreprises européennes sont bien positionnées sur l’Internet des
objets, nouvelle vague d’innovation dans le champ numérique. Pour faire en sorte que le marché
européen soit un tremplin pour nos entreprises et qu’elles atteignent un rang mondial, une action
européenne coordonnée, autour d’un noyau franco-allemand, est nécessaire.
Origine géographique des vingt propriétaires de sites totalisant la plus forte audience en juillet 2014
(pondérée par le nombre de visiteurs uniques)
Europe
9%
France
44%
États-Unis
47%
en France
Europe
4%
Allemagne
44%
États-Unis
52%
en Allemagne
Europe
12%
Espagne
39%
États-Unis
49%
en Espagne
Europe
15%
Pays-Bas
31%
États-Unis
54%
aux Pays-Bas
2. FRANCE STRATÉGIE
www.strategie.gouv.fr
2
INTRODUCTION
Bien installé dans notre quotidien, le numérique prend au-
jourd’hui tout son essor. Alors que les politiques assurant
le déploiement des infrastructures sont à l’oeuvre et que
l’accès en ligne aux services publics se concrétise de plus
en plus, il faut maintenant procéder à l’adaptation du cadre
législatif et réglementaire. De nombreux pans du droit com-
mun doivent être revus à la lumière des pratiques liées au
numérique.
C’est pour l’Europe l’occasion de créer un cadre commun
adapté à des entreprises qui envisagent leur activité à
l’échelle des continents et non plus des États, pour des ser-
vices électroniques où le concept de localisation de la pro-
duction perd son sens. La construction effective d’un marché
unique du numérique est une opportunité qui s’offre dans un
secteur où les législations nationales sont encore large-
ment à construire.
ENCADRÉ 1 – Les priorités de l’Union européenne
À partir des orientations définies par le président
Juncker, la Commission européenne a fixé ses priorités
pour un marché unique du numérique2
. Elle entend
réaliser, d’ici la fin de l’année 2016, seize actions
articulées autour de trois piliers :
- premier pilier : améliorer l'accès aux biens et services
numériques dans toute l’Europe pour les consommateurs
et les entreprises, en traitant notamment les questions
soulevées par le commerce électronique ;
- deuxième pilier : créer un environnement propice au
développement des réseaux et des services numérique
innovants, qui instaure des conditions de concurrence
équitables pour la régulation des télécommunications,
des plateformes et pour la cybersécurité ;
- troisième pilier : maximiser le potentiel de croissance
de l'économie numérique, en favorisant la libre
circulation des données, en définissant les normes et
les conditions d’interopérabilité dans les domaines
prioritaires et en développant les compétences des
citoyens et l’administration en ligne3
.
La France et l’Allemagne peuvent donner l’exemple en fa-
vorisant une intégration plus rapide de leurs marchés. De
nombreux échanges sont organisés en ce sens. Ainsi,
France Stratégie a réuni le 25 septembre 2015 les parte-
naires sociaux allemands et français pour débattre d’un
agenda favorable à l’investissement, à l’emploi et à la
croissance dans ces deux pays et plus généralement en
Europe. À cette occasion, l’utilité d’une coordination fran-
co-allemande accrue dans le champ du numérique a été
largement reconnue, notamment dans le volet industriel.
ENCADRÉ 2 – L’axe franco-allemand
Le rapport Enderlein & Pisani-Ferry4
a pour but d’identi-
fier des stratégies pour soutenir la croissance en France,
en Allemagne et en Europe.
Une des stratégies proposées consiste à promouvoir des
« secteurs sans frontières », notamment dans le numé-
rique où les réglementations existantes contraignent les
activités économiques et où les pays participants
gagneraient à développer une approche commune.
Dans le prolongement de ce rapport, le Conseil des
ministres franco-allemand du 31 mars 2015 a donné lieu
à une déclaration commune des ministres Emmanuel
Macron et Sigmar Gabriel sur l’intégration économique
des marchés, en particulier celui du numérique. Cette
déclaration a été complétée par un courrier conjoint
adressé aux commissaires européens Günther Oettinger et
Andrus Ansip le 28 avril 2015, précisant ce qu’attendent
la France et l’Allemagne du marché unique européen.
La stratégie numérique européenne doit être centrée sur
l’intégration des marchés, la modernisation des poli-
tiques numériques et la mise en œuvre d’un cadre
réglementaire commun. Pour ce faire, la France et
l’Allemagne demandent notamment à la Commission
européenne de lancer une consultation et un débat
publics sur la régulation des plateformes numériques.
Elles proposent également de mener une politique
ambitieuse sur le développement de l’informatique en
nuage et du big data, en particulier en ce qui concerne la
sécurité, ainsi que de rapprocher leurs initiatives
« Industrie 4.0 », « Industrie du futur » et « Factories of
the future » du programme européen Horizon 2020.
La présente Note d’analyse envisage quatre axes pour
avancer vers la construction de ce marché sans frontières, à
périmètre géographique variable, dessinés soit dans le cadre
européen, soit dans le cadre d’initiatives communes regrou-
pant plusieurs pays, en particulier l’axe franco-allemand.
2. Communiqué de presse de la Commission européenne du 6 mai 2015, http://europa.eu/rapid/press-release_IP-15-4919_fr.htm.
3. Pour une vision des développements antérieurs, voir Riffaud C., Hamelin J. et Auverlot D. (2011), L’Agenda numérique européen, Paris, Centre d’analyse stratégique.
Pour des analyses sur l’impact attendu du marché unique du numérique, voir par exemple : Paczynski W. (2014), The Cost of Non-Europe in the Single Market (part III
digital single market), Brussels, European parliamentary research service ; Reynolds S. (2014), Adapting the EU Copyright Rules to the Digital Transformation, Brussels,
European parliamentary research service ; Thelle M.H. (2010), The Economic Impact of a European Digital Single Market, Brussels, European policy center.
4. Réformes, investissement et croissance : un agenda pour la France, l'Allemagne et l'Europe, 27 novembre 2014.
LA NOTE D’ANALYSE
OCTOBRE 2015 - N°35
3. FRANCE STRATÉGIE
www.strategie.gouv.fr
3
5. Cadre réglementaire relatif aux communications électroniques adopté par l’Union européenne en 2002 et mis à jour en 2009.
6. Posada P. et Gutiérrez Garcia A. (2015), « Impact of the New Article 32.2 of the Spanish Intellectual Property Act », NERA economic consulting.
7. Epstein R. et Robertsion R.E. (2015), « The search engine manipulation effect (SEME) and its possible impact on the outcomes of elections », PNAS, vol.112, no
33, juillet.
8. Kramer A.D.I., Guillory J.E. et Hancock J.T. (2014), “Experimental evidence of massive-scale emotional contagion through social networks”, PNAS, vol.111, no
24, mars.
9. Vance Jr C.R., Molins F., Leppard A. et Zaragoza J. (2015), « When Phone Encryption Blocks Justice », The New York Times, août.
10. Groupe de travail BEPS (Base Erosion and Profit Shifting) à l’OCDE mis en place pour revoir les accords régissant la fiscalité internationale.
11. Voir Bloch F., Caillaud B., Demange G., De Nijs R. et Gauthier S. (PSE), Cremer J., Cremer H. et Lozachmeur J.-M. (TSE), Bacache M. et Bourreau M. (Mines-Télécom)
(2015), La fiscalité du numérique : quels enseignements tirer des modèles théoriques, France Stratégie, mars.
LA RÉGULATION DES PLATEFORMES
La concurrence qu’exercent les entreprises du numérique
vient régulièrement déstabiliser de nouveaux secteurs d’ac-
tivité. Leur position de plateforme les place comme inter-
médiaires entre le consommateur final et les profession-
nels. Par ailleurs, en diversifiant leurs activités ces socié-
tés viennent parfois concurrencer directement des entre-
prises bien établies. Enfin, la position dominante que les
plateformes numériques réussissent à acquérir en maîtri-
sant les échanges de données doit rester contestable par
tout nouvel entrant sur le marché pour que le jeu de la
concurrence ne soit pas faussé entre les opérateurs. Les
gouvernements allemand et français se sont concertés
pour que ces questions soient traitées au niveau européen.
À l’heure actuelle, les discussions européennes autour des
problématiques soulevées par les plateformes s’appuient
sur les principes suivants :
- un traitement non discriminatoire des fournisseurs de
contenus et services par les plateformes ;
- le respect d’un principe de loyauté quant aux contenus
affichés par les plateformes ;
- l’accès libre des utilisateurs aux services et contenus
de leur choix ;
- la portabilité des services, contenus et données des
utilisateurs.
La mise en œuvre pratique de ces propositions passe :
- par le « paquet télécoms5
» dont le champ serait révisé ;
- ou par une régulation ex ante spécifique à ce marché ;
- ou encore par le recours aux outils du droit de la concur-
rence, notamment les mesures conservatoires et la solli-
citation d’autorités extérieures compétentes pour avis.
Malgré cette volonté franco-allemande de progresser sur
ce dossier, les dissensions entre les pays européens restent
fortes, en particulier avec les pays du Nord plus libéraux.
Or mettre en place une réglementation unilatérale, c’est
prendre le risque de la voir facilement contournée ou qu’elle
se retourne contre le marché local. En Espagne par exemple,
lorsque le gouvernement a souhaité instaurer un méca-
nisme de rémunération des sociétés de presse par les
agrégateurs d’articles, Google a tout simplement suppri-
mé, dans ce pays, l’accès à son service Google News6
.
Par ailleurs, les problématiques d’ordre sociétal, relatives
à l’éthique du fonctionnement des plateformes, qui peuvent
influencer fortement leurs utilisateurs7
, à l’exploitation des
données personnelles notamment à des fins scientifiques8
,
ou encore à la coopération entre les autorités judiciaires
nationales et les acteurs numériques internationaux9
, ne sont
pas traitées à ce stade. Or les plateformes soulèvent des
problèmes de nature diverse qui ne peuvent pas être ap-
préhendés sous le seul angle économique, au risque d’ac-
cumuler des mesures sectorielles, non cohérentes entre
elles, et complexes.
Compte tenu des divergences d’analyse au sein de l’Union
européenne, un rapprochement préalable des positions
francaise et allemande est nécessaire pour déboucher sur
une régulation concurrentielle des plateformes au niveau
européen, seul échelon pertinent sur ce sujet.
LA FISCALITÉ
La logique de développement des entreprises numériques
remet en cause les principes fondamentaux d’application
des règles fiscales. En effet, l’économie numérique présente
quatre spécificités : la non-localisation des activités, le rôle
central des plateformes, l’importance des effets de réseau et
l’exploitation des données. Ces caractéristiques la distinguent
de l’économie traditionnelle, en particulier par la modification
des chaînes de création de valeur qu’elles induisent.
Le calcul du profit
L’Europe, partie prenante des travaux en cours sur la di-
mension internationale de la fiscalité10
, doit aller plus loin
et esquisser une fiscalité intégrée des entreprises du numé-
rique qui, une fois créée, effacerait pour ce secteur les effets
délétères de l’optimisation fiscale. Comme le soulignent
Emmanuel Macron et Sigmar Gabriel (voir supra), un sys-
tème fiscal équitable, essentiel au marché unique numérique,
taxerait les profits des entreprises là où ils se forment.
Une étude réalisée à la demande de France Stratégie ap-
porte un éclairage sur les spécificités de l’économie numé-
rique et, à travers elles, sur le fonctionnement des entre-
prises du secteur11
. Il en ressort que l’intégration fiscale
consisterait en la mesure du profit des entreprises numé-
riques au niveau européen, et sa répartition entre les
États membres au prorata de l’activité de l’entreprise dans
chacun d’eux. Cette intégration résoudrait la question
4. FRANCE STRATÉGIE
www.strategie.gouv.fr
4
des prix de transfert entre États membres, qui perd de
son sens pour des plateformes agissant sur un marché
unique.
Mettre en œuvre une telle solution impliquerait de définir
les clés de répartition nationales du profit évalué au niveau
européen. La création de valeur par les sociétés numé-
riques se faisant beaucoup par l’exploitation des données
recueillies auprès des utilisateurs, l’activité d’une plate-
forme dans un pays peut être estimée par exemple par
le nombre d’utilisateurs dans ce pays, par le volume de
données collectées ou par les dépenses publicitaires des
annonceurs. Une réglementa tion européenne serait né-
cessaire pour mettre à disposition des autorités fiscales
les données pertinentes.
Le taux d’imposition
Pour le calcul de l’impôt, deux solutions sont envisageables :
l’application d’un taux unique européen puis la répartition
du produit de l’impôt ainsi calculé, ou l’application du taux
national sur la part du profit allouée à chaque pays.
Comme l’ont montré les travaux de Bloch et al. (cf. infra),
le choix de l’assiette de la taxation a des conséquences sur
les choix stratégiques des entreprises. Par exemple, si la
clé de répartition des profits correspond à la répartition
des revenus publicitaires, les entreprises peuvent facile-
ment les localiser dans le pays offrant la fiscalité la plus
avantageuse. Le calcul du profit au niveau européen et sa
répartition par pays ne seront réellement efficaces que s’ils
s’accompagnent de l’instauration d’un taux unique d’impo-
sition des profits au sein de l’Union européenne.
Comment repérer le lieu de création de valeur
Les données publiées aujourd’hui ne permettent généra-
lement pas de déterminer la répartition des activités entre
les pays européens ; mais grâce aux chiffres publiés à ce
jour, il est possible de simuler ce que serait une telle ré-
partition au niveau mondial.
L’exemple de Facebook (graphique 1) montre que le choix
de la clé de répartition n’est pas anodin. En effet, le but
est d’estimer au mieux le lieu de la création de valeur afin
d’appliquer aux entreprises la fiscalité pertinente. La valeur
étant créée grâce à la collecte de données, le volume de
données est une clé de répartition probablement plus
juste ; cette information n’est toutefois pas disponible.
Ces données étant utilisées pour offrir des services de
publicité ciblée, les revenus publicitaires devraient logi-
quement permettre d’estimer la valeur qui leur est associée.
La difficulté à localiser de tels revenus ne doit cependant
pas être sous-estimée. Les entreprises pourraient être ten-
tées de manipuler le volume des données collectées dans
chaquepays,enenregistrantlesdépensesdanslepaysoffrant
la fiscalité la plus avantageuse. Tout indicateur retenu in
fine devra minimiser ce risque de manipulation.
Graphique 1 - Simulation de la répartition des profits
de Facebook
LA NOTE D’ANALYSE
OCTOBRE 2015 - N°35
18%
25%
28%
29%
États-Unis et Canada Europe
Asie-Pacifique Reste du monde
Moyenne des utilisateurs quotidiens
par zone géographique (2014)
Revenus publicitaires
par zone géographique (2014)
46%
27%
15%
12%
États-Unis et Canada Europe
Asie-Pacifique Reste du monde
Source : Facebook, calcul France Stratégie.
5. FRANCE STRATÉGIE
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5
L’ÉCONOMIE DE LA DONNÉE
Les données, personnelles ou non, sont une des ressources
essentielles de l’économie numérique, que se soit pour les
entreprises qui, par leur exploitation, réussissent à créer de
la valeur en optimisant les organisations (logistique,
maintenance) ou les appariements entre l’offre et la de-
mande (publicité ciblée, transport), ou pour les administra-
tions qui améliorent l’efficacité des politiques publiques et
la transparence sur leur action par des politiques d’accès
ouvert aux données (open data).
Concernant les données publiques, la France et l’Allemagne
pourraient définir une approche commune des données d’in-
térêt général – qu’elles soient produites par les autorités pu-
bliques ou par les entreprises privées – qui seraient ouverteset
publiées dans un format commun. Une telle approche favori-
serait l’innovation et améliorerait la transparence de l’action
publique, en élargissant le jeu de données sur lequel les ac-
teurs (start-up ou citoyens) peuvent s’appuyer.
Un autre angle est celui de l’ouverture en matière de re-
cherche scientifique. À ce jour, les publications scienti-
fiques sont concentrées dans les mains d’un petit nombre
d’éditeurs qui monétisent des travaux de recherche financés
par de l’argent public. Le prix des revues a fortement aug-
menté au cours des dernières années, ce qui grève d’au-
tant le budget des institutions de recherche et nuit à la
diffusion de la connaissance. En réponse, l’Allemagne et
d’autres pays ont ouvert la possibilité, pour les chercheurs
dont les travaux ont été financés principalement sur fonds
publics, de donner libre accès à leurs travaux après un
délai d’embargo (d’un an), sans que l’éditeur puisse s’y op-
poser. Une mesure semblable est proposée en France dans
le projet de loi « Pour une République numérique », faisant
actuellement l’objet d’une consultation publique12
. Des ini-
tiatives conjointes pour étendre cette politique d’accès aux
travaux scientifiques doivent être mises en œuvre.
En matière de protection des données personnelles, la ques-
tion de leur propriété reste majeure.
Deux approches se distinguent, relevées par le Conseil
d’État13
:
- d’une part, l’appropriation patrimoniale des données
par les individus, qui leur donnerait la possibilité de les
monétiser en les vendant aux entreprises ;
- d’autre part, l’autodétermination informationnelle,
adoptée par l’Allemagne14
, qui « garantit en principe la
capacité de l’individu à décider de la communication et
de l’utilisation de ses données à caractère personnel ».
« Il s’agit de donner à l’individu les moyens de demeurer
libre de conduire son existence, dans une société où le
numérique prend une place croissante, qui l’amène, de
plus en plus souvent, à laisser la trace de ses données15
. »
La première option, bien que séduisante, résiste cepen-
dant mal à l’examen des pratiques, qui montre que les indi-
vidus donnent volontiers accès à un grand nombre de
données les concernant en échange de services gratuits.
L’instauration d’une propriété au sens patrimonial n’aurait
probablement que peu d’effets sur les pratiques de col-
lecte des données. Elle pourrait même avoir un effet per-
vers : en rendant possible le transfert de la propriété des
données des individus aux entreprises, elle réduirait po-
tentiellement à néant les capacités des individus à réagir
face à des pratiques d’exploitation abusives survenant
après le transfert de la propriété des données.
En France, la protection des données personnelles repose
sur la loi Informatique et libertés (1978) modifiée, qui re-
connaît le droit d’information, d’accès, de rectification et
de recours des individus vis-à-vis des données collectées
à leur sujet. Le Conseil d’État propose, dans son rapport
publié en 2014, de compléter ce dispositif par la recon-
naissance dans la loi du droit à l’autodétermination infor-
mationnelle.
La maîtrise des données personnelles n’exclut pas la cir-
culation des données pour développer les nouveaux ser-
vices qui résultent de leur exploitation, comme le montrent
les exemples de la santé ou de la mobilité. Une fois défini
un cadre de protection des données personnelles approprié,
il convient de faciliter la circulation des données entre en-
treprises, dans le respect de ce cadre. Pour avancer sur cette
question, la définition d’un protocole d’échange, d’intero-
pérabilité et de portabilité des données devrait être consi-
dérée. Un tel droit est envisagé dans le projet de loi « Pour
une République numérique ». Pour qu’il soit opérant, sa
mise en œuvre devrait se faire selon un standard partagé
en Europe, voire au niveau mondial.
12. https://www.republique-numerique.fr/
13. Conseil d’État (2014), Le numérique et les droits fondamentaux, rapport n° 65.
14. Décision de la Cour constitutionnelle fédérale en 1983.
15. Conseil d’État (2014), op. cit.
6. FRANCE STRATÉGIE
www.strategie.gouv.fr
6
LA NOTE D’ANALYSE
OCTOBRE 2015 - N°35
L’INTERNET DES OBJETS
En Europe, le développement de l’Internet des objets dif-
fère, en intensité et en niveaux d’application, d’un État
membre à un autre. Le Royaume-Uni se positionne autour
de l’innovation entrepreneuriale et financière, avec un
nouvel axe récemment déployé autour des « villes intelli-
gentes » ; l’Allemagne est essentiellement engagée sur la
partie industrielle, utilisant les technologies sous-jacentes pour
refonder son industrie, notamment automobile, à travers un
plan « Industrie 4.0 » ; la Pologne se positionne à travers un
écosystème technologique déjà très innovant ; l’Espagne a
engagé plusieurs plans de transformation de « villes intel-
ligentes », à Santander ou à Barcelone par exemple ; l’Italie
est relativement bien présente sur la partie électronique.
Dans ce paysage, la France est parmi les pays les plus
avancés, tant au niveau de l’écosystème qui se développe
à un rythme intensif dans toutes ses dimensions (électro-
nique, informatique, design, finance), autour d’entreprises
déjà reconnues internationalement (Sigfox, Withings, Ne-
tatmo, Parrot…), qu’à celui des acteurs institutionnels qui
ont réellement pris conscience de l’enjeu à travers des ini-
tiatives telles que le plan « objets connectés » dans le
cadre de l’Industrie du futur ; la cité connectée à Angers ;
la French Tech ; l’évolution de Bpifrance, premier investis-
seur de l’Internet des objets ; le lancement d’un appel
d’offres pour créer un système d’exploitation (OS) français
de l’Internet des objets ; la plateforme logicielle, etc.
Néanmoins, ce développement ne s’accompagne pas d’une
stratégie permettant le déploiement d’applications com-
munes, ou tout du moins suffisamment convergentes, entre
les États membres.
Par conséquent, il y a un risque élevé de reproduire ce qui
s’est passé lors des précédentes étapes du développe-
ment d’Internet. Le réseau Internet qui, par des protocoles
de communication et des infrastructures normalisés, a
progressivement recouvert les échanges d’information en
Europe, est devenu en fait le support de services aujourd’hui
portés essentiellement par des acteurs américains. Ceux-ci
ont réussi à gagner en échelle selon un cycle d’innovation
très court, comparativement au développement écono-
mique traditionnel, et à devenir des plateformes incontour-
nables en Europe. Les acteurs industriels français (Alcatel,
Qwant, STMicroelectronics) ainsi qu’européens (Nokia,
SAP, Ericsson) ont progressivement perdu de leur rayon-
nement économique face à ces acteurs. Le cas Nokia est,
à ce titre, particulièrement illustratif.
Avec l’Internet des objets, le même scénario semble à
l’œuvre : les acteurs européens adoptent des stratégies
de développement généralement verticales et indivi-
duelles ; ils participent à la standardisation des technolo-
gies au sein des instances traditionnelles de normalisation
(ETSI, NIST) dont l’efficacité et l’influence européenne
sont, aujourd’hui, clairement limitées, alors que des acteurs
comme Google, Cisco, IBM ou Apple se sont déjà, pour la
plupart, regroupés en alliances industrielles (Thread, IIC,
Open Interconnect Consortium, AllSeen Alliance).
Les acteurs européens souffrent d’un certain retard dans le
processus de standardisation de l’Internet des objets, compa-
rativement aux grandes entreprises du numérique.
Cet écart pose la question du rôle des pouvoirs publics
dans le processus de standardisation : l’objectif de réunir
Régimes possibles de gestion des données
Régime Caractéristique Effet Véhicule juridique
Régime français actuel Protection des données
Droits d’information, d’accès
et de rectification pour l’individu ;
propriété de la donnée pour le
gestionnaire de bases de données
Autodétermination
informationnelle
Propriété patrimoniale
Autonomie de décision
de la personne
Droit de propriété démembrable
Principe sous-jacent à l’ensemble
des droits rattachés aux données
Possibilité de monétisation
des données lors de leur cession
Loi de 1978, Informatique et libertés
Révision de la loi de 1978, Informatique
et libertés et/ou règlement européen
Code civil, droit de la propriété
7. FRANCE STRATÉGIE
www.strategie.gouv.fr
7
au sein de son territoire les meilleures innovations, même
si elles ne sont pas portées par des entreprises euro-
péennes, et celui de se doter d’une puissance industrielle
régionale, au risque de s’écarter de la dynamique d’inno-
vation internationale et de perdre en attractivité, paraissent
difficiles à concilier.
L’exemple des technologies de connexion à bas débit des
objets connectés, où deux standards concurrents sont en
phase de test en Europe – celui développé par l’entreprise
Sigfox et celui (LoRa) déployé par des opérateurs mobiles
(Bouygues Télécom et plus récemment Orange en France) –,
rappelle qu’il importe de ne pas choisir trop vite et de laisser
le temps nécessaire pour que les tests et les premiers dé-
ploiements industriels conduisent bien à retenir le meilleur
standard. Pour autant, en cas de risque de fragmentation
entre standards en Europe, il faudra limiter le champs des
possibles.
Une première action consiste à veiller à un degré d’ouver-
ture suffisant des standards dominants, d’un point de vue
concurrentiel, pour éviter la constitution de barrières à
l’entrée injustifiées. Cette action, fondée sur la politique
de la concurrence, requiert le développement d’une capa-
cité d’analyse des standards, de leur caractère dominant
et de leur degré d’ouverture (ouverture des API, mise à
disposition de données). Pour mener cette analyse, la
Commission européenne devrait pouvoir faire appel à un
comité d’experts, issus des administrations nationales ou
responsables des différents plans nationaux, chargé de
suivre l’évolution de la standardisation.
Une seconde démarche consisterait à restreindre le nombre
de standards susceptibles de faire l’objet d’un soutien
public en Europe. Pour ce faire, le comité d’experts pré-
cédemment mentionné en évaluerait la pertinence et en
suivrait la pénétration. Sur cette base, un nombre limité
de standards seraient sélectionnés pour éviter une frag-
mentation de l’industrie européenne.
CONCLUSION
Les pistes sont nombreuses pour adapter notre société et
son fonctionnement aux transformations numériques et aux
modèles d’activité que celles-ci engendrent. Dans cet espace,
il faut définir en priorité les règles applicables au cœur même
de l’activité numérique, puis étendre petit à petit les réformes
nécessaires aux autres secteurs, en fonction notamment de
l’extension de la transformation numérique.
Cette Note d’analyse souligne en particulier les priorités
relatives à l’exploitation des données personnelles, point
commun à l’ensemble des entreprises numériques, ainsi
qu’à la fiscalité et à la régulation des plateformes. Pour
favoriser l’essor du numérique, la définition d’un cadre
harmonisé construit autour de ces trois axes est néces-
saire, les entreprises ne pouvant pas investir et envi-
sager leur activité à moyen terme dans un cadre régle-
mentaire mal défini.
Enfin, nous proposons une politique européenne forte en
faveur de l’Internet des objets afin que des entreprises
européennes numériques puissent croître et que le Vieux
Continent ne laisse pas passer cette nouvelle vague d’inno-
vation numérique. Les projets industriels existent, de nom-
breux pays tirent leur épingle du jeu dans le secteur de l’In-
ternet des objets. Mais favoriser leur passage à l’échelle
mondiale requiert une initiative européenne qui façonne
une harmonisation suffisante pour enclencher un processus
de croissance plus forte.
La dynamique européenne est parfois lente à se mettre
en route et nécessite que des pays jouent un rôle moteur.
Dans le prolongement du rapport Enderlein & Pisani-Ferry
et des déclarations des gouvernements allemand et français
pour une intégration de leurs marchés, la France et l’Alle-
magne pourraient être les fers de lance d’un marché sans
frontières franco-allemand, dans le champ numérique.
Mots clés : marché unique du numérique, plateforme,
données, fiscalité, internet des objets
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