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Renforcer la compétitivité
numérique de la France
Renforcer la compétitivité
numérique de la France
Le numérique français décroche, largement du fait d’une fiscalité
qui pénalise sa compétitivité aujourd’hui et sa croissance
demain.
Des constats alarmants
•Le secteur du numérique est le secteur le plus attractif de l’économie française avec plus de
700 000 créations nettes d’emplois en 15 ans et 25% de contribution à la croissance du PIB français
sur les 3 dernières années. Les cabinets de conseil en stratégie, McKinsey et Boston Consulting
Group, prévoient même que cette contribution puisse atteindre 35% en moyenne par an dans les
3 prochaines années.
Solocal Group, leader français de l’Internet local avec 5 000 collaborateurs dont 95% sur
l’ensemble du territoire français et plus d’un milliard d’euros de chiffre d’affaires, illustre bien
cette dynamique. Au-delà de son changement de nom en février 2013, PagesJaunes Groupe,
devenu Solocal Group, poursuit la transformation de son modèle économique. Le digital
représentera ainsi 65% de son chiffre d’affaires cette année avec un objectif de plus de 75% en
2015. Le Groupe est déjà, et de loin, le plus avancé sur ce chemin, comparé à ses homologues
des économies similaires.
•Notre expérience de digitalisation réussie renforce notre conviction d’une nécessaire amélioration
de la compétitivité du numérique français car la France, 5e
économie mondiale en termes de PIB,
ne se place qu’au 23e
rang mondial en termes d’investissements numériques et de créations de
sites Internet pour les TPE et les PME. Par conséquent, l’emploi dans le numérique représente à
peine plus de 3% de la population active française contre plus de 7% au Royaume-Uni et 10% aux
Etats-Unis.
•Deplus,laFranceestl’undesrarespaysàconnaîtreunralentissementsignificatifdudéveloppement
de l’économie numérique, alors que les principales économies concurrentes continuent de croître
à un rythme très soutenu.
Ralentissement de la croissance de l’e-commerce en France
(Source : Fevad - Fédération e-commerce et vente à distance.)
Renforcer la compétitivité numérique de la France Renforcer la compétitivité numérique de la France
Pour muscler le numérique, Solocal Group propose d’agir sur les
4 axes prioritaires suivants :
1
3
8
9
10
11
12
4
5
6
7
2
Proposition
Proposition
Proposition
Proposition
Proposition
Proposition
Proposition
Proposition
Proposition
Proposition
Proposition
Proposition
Christophe LE BLANC, Directeur des Relations Institutionnelles et Extérieures et du Secteur Public
T : 01 46 23 46 15 - cleblanc@solocal.com
Contact :
b
C
A
d
0%
5%
10%
15%
20%
25%
30%
24
19
17
2010 2012 2014
ACCROITRE L’ATTRACTIVITE DE LA FRANCE
Baisser les taux de l’IS à 15% pour les TPE/PME, à 30% pour les ETI et à 35% pour les grands
groupes
➜ 3e
promesse de campagne de François Hollande en 2012.
➜ En lien avec la mission Attractivité France (Say « oui » to France, Say « oui » to Innovation)
confiée par le Premier ministre à Fleur Pellerin, Ministre déléguée en charge des PME, de
l’Innovation et de l’Economie numérique.
➜ A comparer au taux unique de 36,15% actuellement en vigueur.
Recibler le Crédit d’Impôt Compétitivité Emploi (CICE) sur les emplois à forte valeur ajoutée
en portant l’assiette actuelle (de 0 à 2,5 fois le SMIC) à 1,5 à 3,5 fois le SMIC pour contribuer à
créer des milliers d’emplois numériques nouveaux à forte valeur ajoutée, dans les industries
les plus exposées à la compétition internationale.
FAVORISER UN DEVELOPPEMENT RESPONSABLE DES USAGES
DU NUMERIQUE EN FRANCE
Combler le fort retard des TPE/PME françaises en termes de taux d’équipement en sites
Internet, en recentrant par exemple le Fonds d’Intervention pour les Services, l’Artisanat et
le Commerce (FISAC), mais aussi en fléchant une partie des Investissements d’avenir ou
du Plan très haut débit sur les investissements de numérisation des TPE/PME.
➜ En lien avec le projet de loi en préparation sur l’Artisanat et le commerce de proximité
attendu à la rentrée 2013 et tel qu’annoncé par Sylvia Pinel, Ministre de l’Artisanat, du
Commerce et du Tourisme, lors d’un colloque sur le commerce de proximité en centre-
ville organisé par la Semaest le 30 mai 2013.
➜ En lien avec le Plan numérique annoncé par Fleur Pellerin à l’issue du séminaire
gouvernemental du 28 février 2013.
Encadrer l’usage et le stockage des données privées à des fins publicitaires/commerciales et
créer une fiscalité incitative sur un mode pollueur-payeur, liée à l’exploitation des données
issues du suivi régulier et systématique des internautes afin d’inciter les entreprises à adopter
des pratiques responsables en matière d’utilisation des données personnelles.
➜ Inspirée de la fiscalité écologique.
➜ En lien avec les propositions de la mission Colin - Collin.
Etablir un droit voisin (aux droits d’auteur) au profit des créateurs de contenus, plus large,
plus juste et plus équilibré qu’une contribution à un fonds de soutien à la numérisation de la
presse.
➜ En s’inspirant de la loi votée par le Bundestag allemand en septembre 2012.
RENFORCER LA COMPETITIVITE ET l’INNOVATION DES ENTREPRISES
NUMERIQUES
Orienter la commande publique vers les acteurs du numérique européen.
Instaurer une régulation de l’accès aux plateformes des réseaux enfaisantpayerlesdifférents
acteursduWeben fonction du volume d’octets de bande passante consomméssurleterritoire
par leurs utilisateurs.
➜ Inspiré des accords de peering existants par exemple entre France Telecom et l’opérateur
américain Cogent mais avec une gouvernance publique.
A propos du CIR :
A. Supprimer le CIR et restituer par exemple les sommes économisées sous forme de baisse
d’IS pour honorer la 3e
promesse de campagne de François Hollande et en s’inspirant de
l’exemple allemand d’« un monde sans CIR ».
Ou alors :
B. Repenser le CIR dans sa globalité :
• Rendre les dépenses d’innovation systématiquement éligibles au CIR en plus des seules
dépenses de RD.
• Instaurer, pour ne pas accroitre l’enveloppe et compromettre les équilibres budgétaires
et dans un souci d’équité, un barème à trois taux, inversement proportionnel à la taille des
entreprises : 20% pour les grands groupes, 30% pour les ETI et 40% pour les TPE/PME.
• Envisager la possibilité de taux plus faibles (par rapport aux taux standards) voire le passage
à un mode assurantiel, fonction du degré de digitalisation de l’entreprise, et des taux effectifs
d’IS payés par elle en France.
Ou encore :
C. Revoir l’éligibilité au CIR des industries numériques
• Reécrire la définition de la RD dans les industries du numérique et de l’informatique pour
y inclure les dépenses liées aux travaux réalisés dans le développement de nouvelles
technologies ou de nouveaux produits.
• Fusionner le bénéfice du CIR avec le statut de Jeune Entreprise Innovante en harmonisant
les critères d’éligibilité par le haut.
➜ En lien avec la mission Colin – Collin.
➜ En lien avec le Plan coordonné en faveur de l’innovation de Fleur Pellerin, Ministre déléguée en
charge des PME, de l’Innovation et de l’Economie numérique (attendu pour mi-juillet 2013).
Mettre en œuvre l’abattement annoncé de 50 à 85% du taux d’imposition des plus-
values de cession pour les Jeunes Entreprises Innovantes favorisant les rapprochements
capitalistiques qui sont un des moteurs de croissance du secteur.
➜ En lien avec l’annonce du Président de la République lors des Assises de l’entrepreneuriat
(avril 2013).
REDUIRE DRASTIQUEMENT L’OPTIMISATION FISCALE et controler
les abus de position dominante
Redéfinir la notion d’« établissement stable » en « établissement virtuel stable » dans le
nouveau format de conventions fiscales multilatérales de l’OCDE et appliquer la notion de
cycle commercial complet (comme pour RMC et RTL) aux opérations réalisées en France
par les grands groupes mondiaux.
➜ En lien avec le rapport de l’OCDE.
Accélérer, en avance sur le calendrier prévu du 1er
janvier 2019, la mise en application
du nouveau système de perception effective de la TVA sur le territoire de résidence du
consommateur et non d’immatriculation de l’offreur de services en ligne.
Renforcer les moyens de la Commission européenne et des autorités de la concurrence
pour lutter contre les abus de position dominante.
Ainsi, en matière de e-commerce, la France
est passée de +24% de croissance en 2010, à
+19% en 2012 et à +17% estimés en 2014.
Des raisons fiscales et budgEtaires clairement identifiEes
•Les champions nationaux du secteur numérique français subissent une pression fiscale
grandissante en France. Entre 2009 et 2012, le taux d’imposition sur les bénéfices a gagné 2 points,
passant de 34 à 36%. De surcroît, le remplacement de la taxe professionnelle par la Cotisation sur
la Valeur Ajoutée des Entreprises (CVAE) n’a pas généré le choc de compétitivité escompté sur les
entreprises numériques caractérisées par des valeurs ajoutées élevées.
	➜ A titre d’illustration, la taxe professionnelle acquittée par Solocal Group en 2008 et 2009 a
representé 1,7% de la valeur ajoutée du groupe, de même que la CVAE payée en 2012.
• Les mécanismes désincitatifs mis en place sur le travail comme le durcissement du forfait social
de 8 à 20% en 2012 et l’explosion de la fiscalité sur les stock-options ou sur les actions à dividende
prioritaire sont venus dégrader encore la compétitivité de l’écosystème numérique français.
Enfin, la réduction à 85% dès 2013, puis à 75% prévue en 2014, de la part déductible des intérêts
d’emprunt, a encore accru la fiscalité d’entreprises qui se financent beaucoup plus largement par
la dette que le reste de l’économie.
	
	 ➜ A titre d’exemple, et en tenant compte de la déductibilité réduite des intérêts d’emprunts
à partir de 2012, estimée à 3% du résultat courant avant impôts, le poids de l’impôt sur les
sociétés acquité par Solocal Group est de fait passé de 34 à 39% de ce résultat entre 2009 et
2012.
•Cette envolée a été concomitante à une baisse de près du quart des taux d’IS nominaux dans
les pays de l’OCDE de 32 à 25% entre 2000 et 2012. Ainsi, dans les principales économies ouest
européennes concurrentes en matière de numérique, l’Allemagne (20% du marché) et le Royaume-
Uni (1/3 du marché), les entreprises sont respectivement imposées sur leurs bénéfices à hauteur de
30 et de 24% (et bientôt de 20% dans ce dernier pays).
•C’est dans ce contexte qu’intervient l’optimisation fiscale agressive des géants mondiaux du Net.
Pour Solocal Group, sa localisation à 95% en France fait que le Groupe s’acquitte du 23e
montant
d’IS le plus élevé en France, soit plus de 3 fois les sommes versées en France par les 5 géants
mondiaux du Net ensemble.
Cette situation génère une distorsion de concurrence difficilement supportable pour les entreprises
françaises du numérique qui ne peuvent se permettre les pratiques conquérantes des géants
mondiaux du Net à l’égard des TPE, des PME et des pouvoirs publics.
Cette dégradation est malheureusement loin d’être compensée par des dispositifs publics de soutien
largement inadaptés au numérique.
•Le Crédit Impôt Recherche (CIR) est l’une des principales sources de financement public des
dépenses de RD des entreprises en France. Or, les travaux d’innovation, emblématiques de
l’économie numérique n’entrent pas dans le cadre du CIR, qui couvre uniquement les travaux de
recherche et de développement.
Ainsi, les industries manufacturières (11% du PIB) ont bénéficié de près de 69% des sommes allouées
au titre du CIR en 2010, contre 1,2% pour le secteur des télécommunications et des nouvelles
technologies de l’information (Source : Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche
– Rapport sur le CIR 2010). Parmi elles, les grands groupes, tous secteurs confondus (17% du PIB),
se sont partagés 66% de l’enveloppe. A l’inverse, seul un tiers en moyenne des dépenses de RD
du secteur du numérique se sont révélées éligibles au CIR sous sa forme actuelle.
A titre d’illustration, Waze, pépite israélienne de la cartographie numérique et dernièrement
rachetée par Google pour 1,15 milliard d’euros, n’aurait pas pu être financée par le CIR français.
	➜ Chez Solocal Group, les dépenses en innovation et RD ont atteint près de 39 millions
d’euros en 2012. La même année, le Groupe a perçu 1,5 million d’euros de CIR. Seuls
5 millions d’euros de ses dépenses, soit à peine 13%, ont donc été considérés comme
éligibles au dispositif.
•L’adoption du Crédit Impôt Innovation (CII) à l’occasion du projet de loi de finances pour 2013 (PLF
2013) n’est pas suffisante. Son enveloppe de 300 millions d’euros est trop restreinte. De surcroît,
ce dispositif ne s’adresse qu’aux entreprises de moins de 250 salariés et reste plafonné à
400 000 euros de dépenses par an, ouvrant droit à un CII de 20%. Enfin, ses modalités techniques
tardent à être connues.
•Le Crédit d’Impôt Compétitivité Emploi (CICE) équivaut à une baisse de cotisations de 4% de la
masse salariale en 2013 et de 6% en 2014, pour les salaires allant jusqu’à 2,5 fois le SMIC. Le
numérique, 1er
créateur d’emplois à forte valeur ajoutée et bien rémunérés, est de fait exclu du
dispositif.
	 ➜ Avec 2 M€ attendus, ce dispositif représenterait moins de 2% de l’IS payé par Solocal
Group, alors qu’au niveau national il est prévu qu’il atteigne 40% de l’IS payé par
l’ensemble des entreprises (20 milliards d’euros de CICE par rapport à 50 milliards d’IS
collectés).
D’ici 2015, la « Grand Coalition for Digital Jobs » lancée en mars 2013 par la Commission européenne
prévoit que l’Union Européenne réduise de près d’un million son nombre de chômeurs (26 millions)
par la création d’emplois dans la filière numérique. La France doit y prendre toute sa part.
De nombreuses propositions aujourd’hui disponibles exigent des
pouvoirs publics qu’ils sortent de l’ambiguItE et de l’attentisme
•L’Atelier de la compétitivité numérique d’abord, organisé le 23 mai et et le 13 juin 2012 par
PagesJaunes Groupe, et ses réflexions ultérieures, ont permis d’articuler 3 propositions fiscales
concrètes et la refonte d’un dispositif public de soutien existant.
•Le rapport de la mission Colin - Collin ensuite, remis le 18 janvier 2013 aux trois ministres
commanditaires a insisté à son tour sur 10 recommandations dont 3 communes à celles déjà
formulées par Solocal Group.
•Le rapport de l’OCDE enfin, publié le 15 février 2013, a détaillé 5 modes opératoires nouveaux
visant à lutter contre l’évasion fiscale tous secteurs confondus mais avec une mention particulière
pour l’économie numérique.
•Pour autant, les pouvoirs publics français peinent à sortir d’une position ambiguë sur la fiscalité du
numérique et à s’engager politiquement à utiliser cet instrument pour renforcer la compétitivité
de la France. Ainsi :
	 • s’ils reconnaissent que la fiscalité pesant sur les acteurs français rentables de l’écosystème
numérique est très lourde, le PLF 2013 n’a fait qu’amplifier le phénomène ;
	 • s’ils s’indignent d’une optimisation fiscale des géants mondiaux du Net qui n’est plus
supportable par les finances publiques, les contrôles fiscaux en cours n’ont pas encore
abouti à ce jour en France (et ont été jugés décevants, dans le cas de Starbucks, au
Royaume-Uni) ;
	 • s’ils admettent en privé que le CIR est inadapté aux besoins de l’économie numérique,
l’annonce du CII n’a pas fait bouger les lignes ;
	 • s’ils parlent de l’urgence d’agir, après plus d’un an aux affaires, le gouvernement n’a pas
encore mis en place de dispositifs fiscaux ou budgétaires appropriés, ni même entamé la
première étape concrète conduisant à leur future mise en œuvre. Son action était d’abord
suspendue aux recommandations de la mission Colin - Collin, puis dépendante des résultats
de l’expertise qu’en aurait faite le Conseil National du Numérique, lui-même contraint par la
publication du rapport Lescure, ainsi que par une autre réflexion que le Conseil conduit sur
la neutralité du Net et enfin par l’examen en cours du projet de règlement européen sur la
protection des données personnelles.
Le gouvernement doit donc maintenant véritablement prendre conscience de l’urgence et de
l’importance d’une politique fiscale claire pour les entreprises numériques nationales et sans
ambiguïté à l’égard des géants mondiaux du Net et imaginer des dispositifs accélérateurs du
développement de l’économie numérique et de ses emplois à forte valeur ajoutée. Le gouvernement
ne doit pas perdre de vue que le statu quo pérennise une distorsion de concurrence néfaste en faveur
d’acteurs qui représentent en France à peine quelques milliers de salariés mais au détriment d’une
filière qui emploie près d’un million de personnes et qui pourrait, si les mesures proposées étaient
mises en œuvre, créer encore beaucoup plus d’emplois à forte valeur ajoutée dont le redressement
productif de notre pays a besoin.
Renforcer la compétitivité numérique de la France Renforcer la compétitivité numérique de la France Renforcer la compétitivité numérique de la France
17%
13%
14%
16%
15%
12%
5%
13%
Etats-Unis
2010-2011
Royaume-Uni Allemagne France
2011-2012
De même, la croissance de la publicité
numérique en France est passée de 13%
entre 2010 et 2011 à seulement 5% entre
2011 et 2012. Sur cette dernière période, le
Royaume-Uni avec +14%, l’Allemagne avec
+15% ou les Etats-Unis avec +17%, semblent
plus que jamais hors de portée.
Mettre en place une fiscalité numérique pour développer
les emplois à forte valeur ajoutée de demain, marqueur du
dynamisme retrouvé de l’économie française.
Taux effectifs d’IS mondiaux consolidés en 2011
Source : Etude comparative internationale sur la fiscalité des opérateurs télécoms et les
schémas d’optimisation fiscale des acteurs « Over-the-Top », Greenwich Consulting, 2013.
0%
20%
40%
60%
80%
100%
140%
120%
Solocal
Group
CA estimé
réalisé
en France
en 2011
126
5,5 6,7
0,5 3,3
22
Google Apple Inc Facebook Amazon Microsoft
IS versés en France
en 2011 (M�)
% du CA 2011
1,1Mds�
12
1,4Mds�
0,39
3,2Mds�
0,2
140m�
0,35
890m�
0,37
2,5Mds�
0,88
L’optimisation fiscale des géants du Net
en 2011
Avec plus de 8 milliards d’euros de revenus
estimés en France, Google, Amazon,
Facebook, Apple et Microsoft acquitteraient
au total moins de 40 millions d’euros d’IS en
France soit 22 fois moins que les sommes
théoriquement dues (822 millions d’euros)
avant optimisation. (Source : Greenwich
Consulting). Leurs taux effectifs d’IS mondiaux
consolidés sont compris entre 5 et 10%.
FOCUSCroissance de la publicité numérique 2010-2012
Source : SRI Capgemini, Observatoire de l’e-Pub Zénith Optimedia Advertising
Expenditure Forecasts.
Des raisons fiscales et budgEtaires clairement identifiEes
•Les champions nationaux du secteur numérique français subissent une pression fiscale
grandissante en France. Entre 2009 et 2012, le taux d’imposition sur les bénéfices a gagné 2 points,
passant de 34 à 36%. De surcroît, le remplacement de la taxe professionnelle par la Cotisation sur
la Valeur Ajoutée des Entreprises (CVAE) n’a pas généré le choc de compétitivité escompté sur les
entreprises numériques caractérisées par des valeurs ajoutées élevées.
	➜ A titre d’illustration, la taxe professionnelle acquittée par Solocal Group en 2008 et 2009 a
representé 1,7% de la valeur ajoutée du groupe, de même que la CVAE payée en 2012.
• Les mécanismes désincitatifs mis en place sur le travail comme le durcissement du forfait social
de 8 à 20% en 2012 et l’explosion de la fiscalité sur les stock-options ou sur les actions à dividende
prioritaire sont venus dégrader encore la compétitivité de l’écosystème numérique français.
Enfin, la réduction à 85% dès 2013, puis à 75% prévue en 2014, de la part déductible des intérêts
d’emprunt, a encore accru la fiscalité d’entreprises qui se financent beaucoup plus largement par
la dette que le reste de l’économie.
	
	 ➜ A titre d’exemple, et en tenant compte de la déductibilité réduite des intérêts d’emprunts
à partir de 2012, estimée à 3% du résultat courant avant impôts, le poids de l’impôt sur les
sociétés acquité par Solocal Group est de fait passé de 34 à 39% de ce résultat entre 2009 et
2012.
•Cette envolée a été concomitante à une baisse de près du quart des taux d’IS nominaux dans
les pays de l’OCDE de 32 à 25% entre 2000 et 2012. Ainsi, dans les principales économies ouest
européennes concurrentes en matière de numérique, l’Allemagne (20% du marché) et le Royaume-
Uni (1/3 du marché), les entreprises sont respectivement imposées sur leurs bénéfices à hauteur de
30 et de 24% (et bientôt de 20% dans ce dernier pays).
•C’est dans ce contexte qu’intervient l’optimisation fiscale agressive des géants mondiaux du Net.
Pour Solocal Group, sa localisation à 95% en France fait que le Groupe s’acquitte du 23e
montant
d’IS le plus élevé en France, soit plus de 3 fois les sommes versées en France par les 5 géants
mondiaux du Net ensemble.
Cette situation génère une distorsion de concurrence difficilement supportable pour les entreprises
françaises du numérique qui ne peuvent se permettre les pratiques conquérantes des géants
mondiaux du Net à l’égard des TPE, des PME et des pouvoirs publics.
Cette dégradation est malheureusement loin d’être compensée par des dispositifs publics de soutien
largement inadaptés au numérique.
•Le Crédit Impôt Recherche (CIR) est l’une des principales sources de financement public des
dépenses de RD des entreprises en France. Or, les travaux d’innovation, emblématiques de
l’économie numérique n’entrent pas dans le cadre du CIR, qui couvre uniquement les travaux de
recherche et de développement.
Ainsi, les industries manufacturières (11% du PIB) ont bénéficié de près de 69% des sommes allouées
au titre du CIR en 2010, contre 1,2% pour le secteur des télécommunications et des nouvelles
technologies de l’information (Source : Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche
– Rapport sur le CIR 2010). Parmi elles, les grands groupes, tous secteurs confondus (17% du PIB),
se sont partagés 66% de l’enveloppe. A l’inverse, seul un tiers en moyenne des dépenses de RD
du secteur du numérique se sont révélées éligibles au CIR sous sa forme actuelle.
A titre d’illustration, Waze, pépite israélienne de la cartographie numérique et dernièrement
rachetée par Google pour 1,15 milliard d’euros, n’aurait pas pu être financée par le CIR français.
	➜ Chez Solocal Group, les dépenses en innovation et RD ont atteint près de 39 millions
d’euros en 2012. La même année, le Groupe a perçu 1,5 million d’euros de CIR. Seuls
5 millions d’euros de ses dépenses, soit à peine 13%, ont donc été considérés comme
éligibles au dispositif.
•L’adoption du Crédit Impôt Innovation (CII) à l’occasion du projet de loi de finances pour 2013 (PLF
2013) n’est pas suffisante. Son enveloppe de 300 millions d’euros est trop restreinte. De surcroît,
ce dispositif ne s’adresse qu’aux entreprises de moins de 250 salariés et reste plafonné à
400 000 euros de dépenses par an, ouvrant droit à un CII de 20%. Enfin, ses modalités techniques
tardent à être connues.
•Le Crédit d’Impôt Compétitivité Emploi (CICE) équivaut à une baisse de cotisations de 4% de la
masse salariale en 2013 et de 6% en 2014, pour les salaires allant jusqu’à 2,5 fois le SMIC. Le
numérique, 1er
créateur d’emplois à forte valeur ajoutée et bien rémunérés, est de fait exclu du
dispositif.
	 ➜ Avec 2 M€ attendus, ce dispositif représenterait moins de 2% de l’IS payé par Solocal
Group, alors qu’au niveau national il est prévu qu’il atteigne 40% de l’IS payé par
l’ensemble des entreprises (20 milliards d’euros de CICE par rapport à 50 milliards d’IS
collectés).
D’ici 2015, la « Grand Coalition for Digital Jobs » lancée en mars 2013 par la Commission européenne
prévoit que l’Union Européenne réduise de près d’un million son nombre de chômeurs (26 millions)
par la création d’emplois dans la filière numérique. La France doit y prendre toute sa part.
De nombreuses propositions aujourd’hui disponibles exigent des
pouvoirs publics qu’ils sortent de l’ambiguItE et de l’attentisme
•L’Atelier de la compétitivité numérique d’abord, organisé le 23 mai et et le 13 juin 2012 par
PagesJaunes Groupe, et ses réflexions ultérieures, ont permis d’articuler 3 propositions fiscales
concrètes et la refonte d’un dispositif public de soutien existant.
•Le rapport de la mission Colin - Collin ensuite, remis le 18 janvier 2013 aux trois ministres
commanditaires a insisté à son tour sur 10 recommandations dont 3 communes à celles déjà
formulées par Solocal Group.
•Le rapport de l’OCDE enfin, publié le 15 février 2013, a détaillé 5 modes opératoires nouveaux
visant à lutter contre l’évasion fiscale tous secteurs confondus mais avec une mention particulière
pour l’économie numérique.
•Pour autant, les pouvoirs publics français peinent à sortir d’une position ambiguë sur la fiscalité du
numérique et à s’engager politiquement à utiliser cet instrument pour renforcer la compétitivité
de la France. Ainsi :
	 • s’ils reconnaissent que la fiscalité pesant sur les acteurs français rentables de l’écosystème
numérique est très lourde, le PLF 2013 n’a fait qu’amplifier le phénomène ;
	 • s’ils s’indignent d’une optimisation fiscale des géants mondiaux du Net qui n’est plus
supportable par les finances publiques, les contrôles fiscaux en cours n’ont pas encore
abouti à ce jour en France (et ont été jugés décevants, dans le cas de Starbucks, au
Royaume-Uni) ;
	 • s’ils admettent en privé que le CIR est inadapté aux besoins de l’économie numérique,
l’annonce du CII n’a pas fait bouger les lignes ;
	 • s’ils parlent de l’urgence d’agir, après plus d’un an aux affaires, le gouvernement n’a pas
encore mis en place de dispositifs fiscaux ou budgétaires appropriés, ni même entamé la
première étape concrète conduisant à leur future mise en œuvre. Son action était d’abord
suspendue aux recommandations de la mission Colin - Collin, puis dépendante des résultats
de l’expertise qu’en aurait faite le Conseil National du Numérique, lui-même contraint par la
publication du rapport Lescure, ainsi que par une autre réflexion que le Conseil conduit sur
la neutralité du Net et enfin par l’examen en cours du projet de règlement européen sur la
protection des données personnelles.
Le gouvernement doit donc maintenant véritablement prendre conscience de l’urgence et de
l’importance d’une politique fiscale claire pour les entreprises numériques nationales et sans
ambiguïté à l’égard des géants mondiaux du Net et imaginer des dispositifs accélérateurs du
développement de l’économie numérique et de ses emplois à forte valeur ajoutée. Le gouvernement
ne doit pas perdre de vue que le statu quo pérennise une distorsion de concurrence néfaste en faveur
d’acteurs qui représentent en France à peine quelques milliers de salariés mais au détriment d’une
filière qui emploie près d’un million de personnes et qui pourrait, si les mesures proposées étaient
mises en œuvre, créer encore beaucoup plus d’emplois à forte valeur ajoutée dont le redressement
productif de notre pays a besoin.
Renforcer la compétitivité numérique de la France Renforcer la compétitivité numérique de la France Renforcer la compétitivité numérique de la France
17%
13%
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16%
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12%
5%
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Etats-Unis
2010-2011
Royaume-Uni Allemagne France
2011-2012
De même, la croissance de la publicité
numérique en France est passée de 13%
entre 2010 et 2011 à seulement 5% entre
2011 et 2012. Sur cette dernière période, le
Royaume-Uni avec +14%, l’Allemagne avec
+15% ou les Etats-Unis avec +17%, semblent
plus que jamais hors de portée.
Mettre en place une fiscalité numérique pour développer
les emplois à forte valeur ajoutée de demain, marqueur du
dynamisme retrouvé de l’économie française.
Taux effectifs d’IS mondiaux consolidés en 2011
Source : Etude comparative internationale sur la fiscalité des opérateurs télécoms et les
schémas d’optimisation fiscale des acteurs « Over-the-Top », Greenwich Consulting, 2013.
0%
20%
40%
60%
80%
100%
140%
120%
Solocal
Group
CA estimé
réalisé
en France
en 2011
126
5,5 6,7
0,5 3,3
22
Google Apple Inc Facebook Amazon Microsoft
IS versés en France
en 2011 (M�)
% du CA 2011
1,1Mds�
12
1,4Mds�
0,39
3,2Mds�
0,2
140m�
0,35
890m�
0,37
2,5Mds�
0,88
L’optimisation fiscale des géants du Net
en 2011
Avec plus de 8 milliards d’euros de revenus
estimés en France, Google, Amazon,
Facebook, Apple et Microsoft acquitteraient
au total moins de 40 millions d’euros d’IS en
France soit 22 fois moins que les sommes
théoriquement dues (822 millions d’euros)
avant optimisation. (Source : Greenwich
Consulting). Leurs taux effectifs d’IS mondiaux
consolidés sont compris entre 5 et 10%.
FOCUSCroissance de la publicité numérique 2010-2012
Source : SRI Capgemini, Observatoire de l’e-Pub Zénith Optimedia Advertising
Expenditure Forecasts.
Des raisons fiscales et budgEtaires clairement identifiEes
•Les champions nationaux du secteur numérique français subissent une pression fiscale
grandissante en France. Entre 2009 et 2012, le taux d’imposition sur les bénéfices a gagné 2 points,
passant de 34 à 36%. De surcroît, le remplacement de la taxe professionnelle par la Cotisation sur
la Valeur Ajoutée des Entreprises (CVAE) n’a pas généré le choc de compétitivité escompté sur les
entreprises numériques caractérisées par des valeurs ajoutées élevées.
	➜ A titre d’illustration, la taxe professionnelle acquittée par Solocal Group en 2008 et 2009 a
representé 1,7% de la valeur ajoutée du groupe, de même que la CVAE payée en 2012.
• Les mécanismes désincitatifs mis en place sur le travail comme le durcissement du forfait social
de 8 à 20% en 2012 et l’explosion de la fiscalité sur les stock-options ou sur les actions à dividende
prioritaire sont venus dégrader encore la compétitivité de l’écosystème numérique français.
Enfin, la réduction à 85% dès 2013, puis à 75% prévue en 2014, de la part déductible des intérêts
d’emprunt, a encore accru la fiscalité d’entreprises qui se financent beaucoup plus largement par
la dette que le reste de l’économie.
	
	 ➜ A titre d’exemple, et en tenant compte de la déductibilité réduite des intérêts d’emprunts
à partir de 2012, estimée à 3% du résultat courant avant impôts, le poids de l’impôt sur les
sociétés acquité par Solocal Group est de fait passé de 34 à 39% de ce résultat entre 2009 et
2012.
•Cette envolée a été concomitante à une baisse de près du quart des taux d’IS nominaux dans
les pays de l’OCDE de 32 à 25% entre 2000 et 2012. Ainsi, dans les principales économies ouest
européennes concurrentes en matière de numérique, l’Allemagne (20% du marché) et le Royaume-
Uni (1/3 du marché), les entreprises sont respectivement imposées sur leurs bénéfices à hauteur de
30 et de 24% (et bientôt de 20% dans ce dernier pays).
•C’est dans ce contexte qu’intervient l’optimisation fiscale agressive des géants mondiaux du Net.
Pour Solocal Group, sa localisation à 95% en France fait que le Groupe s’acquitte du 23e
montant
d’IS le plus élevé en France, soit plus de 3 fois les sommes versées en France par les 5 géants
mondiaux du Net ensemble.
Cette situation génère une distorsion de concurrence difficilement supportable pour les entreprises
françaises du numérique qui ne peuvent se permettre les pratiques conquérantes des géants
mondiaux du Net à l’égard des TPE, des PME et des pouvoirs publics.
Cette dégradation est malheureusement loin d’être compensée par des dispositifs publics de soutien
largement inadaptés au numérique.
•Le Crédit Impôt Recherche (CIR) est l’une des principales sources de financement public des
dépenses de RD des entreprises en France. Or, les travaux d’innovation, emblématiques de
l’économie numérique n’entrent pas dans le cadre du CIR, qui couvre uniquement les travaux de
recherche et de développement.
Ainsi, les industries manufacturières (11% du PIB) ont bénéficié de près de 69% des sommes allouées
au titre du CIR en 2010, contre 1,2% pour le secteur des télécommunications et des nouvelles
technologies de l’information (Source : Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche
– Rapport sur le CIR 2010). Parmi elles, les grands groupes, tous secteurs confondus (17% du PIB),
se sont partagés 66% de l’enveloppe. A l’inverse, seul un tiers en moyenne des dépenses de RD
du secteur du numérique se sont révélées éligibles au CIR sous sa forme actuelle.
A titre d’illustration, Waze, pépite israélienne de la cartographie numérique et dernièrement
rachetée par Google pour 1,15 milliard d’euros, n’aurait pas pu être financée par le CIR français.
	➜ Chez Solocal Group, les dépenses en innovation et RD ont atteint près de 39 millions
d’euros en 2012. La même année, le Groupe a perçu 1,5 million d’euros de CIR. Seuls
5 millions d’euros de ses dépenses, soit à peine 13%, ont donc été considérés comme
éligibles au dispositif.
•L’adoption du Crédit Impôt Innovation (CII) à l’occasion du projet de loi de finances pour 2013 (PLF
2013) n’est pas suffisante. Son enveloppe de 300 millions d’euros est trop restreinte. De surcroît,
ce dispositif ne s’adresse qu’aux entreprises de moins de 250 salariés et reste plafonné à
400 000 euros de dépenses par an, ouvrant droit à un CII de 20%. Enfin, ses modalités techniques
tardent à être connues.
•Le Crédit d’Impôt Compétitivité Emploi (CICE) équivaut à une baisse de cotisations de 4% de la
masse salariale en 2013 et de 6% en 2014, pour les salaires allant jusqu’à 2,5 fois le SMIC. Le
numérique, 1er
créateur d’emplois à forte valeur ajoutée et bien rémunérés, est de fait exclu du
dispositif.
	 ➜ Avec 2 M€ attendus, ce dispositif représenterait moins de 2% de l’IS payé par Solocal
Group, alors qu’au niveau national il est prévu qu’il atteigne 40% de l’IS payé par
l’ensemble des entreprises (20 milliards d’euros de CICE par rapport à 50 milliards d’IS
collectés).
D’ici 2015, la « Grand Coalition for Digital Jobs » lancée en mars 2013 par la Commission européenne
prévoit que l’Union Européenne réduise de près d’un million son nombre de chômeurs (26 millions)
par la création d’emplois dans la filière numérique. La France doit y prendre toute sa part.
De nombreuses propositions aujourd’hui disponibles exigent des
pouvoirs publics qu’ils sortent de l’ambiguItE et de l’attentisme
•L’Atelier de la compétitivité numérique d’abord, organisé le 23 mai et et le 13 juin 2012 par
PagesJaunes Groupe, et ses réflexions ultérieures, ont permis d’articuler 3 propositions fiscales
concrètes et la refonte d’un dispositif public de soutien existant.
•Le rapport de la mission Colin - Collin ensuite, remis le 18 janvier 2013 aux trois ministres
commanditaires a insisté à son tour sur 10 recommandations dont 3 communes à celles déjà
formulées par Solocal Group.
•Le rapport de l’OCDE enfin, publié le 15 février 2013, a détaillé 5 modes opératoires nouveaux
visant à lutter contre l’évasion fiscale tous secteurs confondus mais avec une mention particulière
pour l’économie numérique.
•Pour autant, les pouvoirs publics français peinent à sortir d’une position ambiguë sur la fiscalité du
numérique et à s’engager politiquement à utiliser cet instrument pour renforcer la compétitivité
de la France. Ainsi :
	 • s’ils reconnaissent que la fiscalité pesant sur les acteurs français rentables de l’écosystème
numérique est très lourde, le PLF 2013 n’a fait qu’amplifier le phénomène ;
	 • s’ils s’indignent d’une optimisation fiscale des géants mondiaux du Net qui n’est plus
supportable par les finances publiques, les contrôles fiscaux en cours n’ont pas encore
abouti à ce jour en France (et ont été jugés décevants, dans le cas de Starbucks, au
Royaume-Uni) ;
	 • s’ils admettent en privé que le CIR est inadapté aux besoins de l’économie numérique,
l’annonce du CII n’a pas fait bouger les lignes ;
	 • s’ils parlent de l’urgence d’agir, après plus d’un an aux affaires, le gouvernement n’a pas
encore mis en place de dispositifs fiscaux ou budgétaires appropriés, ni même entamé la
première étape concrète conduisant à leur future mise en œuvre. Son action était d’abord
suspendue aux recommandations de la mission Colin - Collin, puis dépendante des résultats
de l’expertise qu’en aurait faite le Conseil National du Numérique, lui-même contraint par la
publication du rapport Lescure, ainsi que par une autre réflexion que le Conseil conduit sur
la neutralité du Net et enfin par l’examen en cours du projet de règlement européen sur la
protection des données personnelles.
Le gouvernement doit donc maintenant véritablement prendre conscience de l’urgence et de
l’importance d’une politique fiscale claire pour les entreprises numériques nationales et sans
ambiguïté à l’égard des géants mondiaux du Net et imaginer des dispositifs accélérateurs du
développement de l’économie numérique et de ses emplois à forte valeur ajoutée. Le gouvernement
ne doit pas perdre de vue que le statu quo pérennise une distorsion de concurrence néfaste en faveur
d’acteurs qui représentent en France à peine quelques milliers de salariés mais au détriment d’une
filière qui emploie près d’un million de personnes et qui pourrait, si les mesures proposées étaient
mises en œuvre, créer encore beaucoup plus d’emplois à forte valeur ajoutée dont le redressement
productif de notre pays a besoin.
Renforcer la compétitivité numérique de la France Renforcer la compétitivité numérique de la France Renforcer la compétitivité numérique de la France
17%
13%
14%
16%
15%
12%
5%
13%
Etats-Unis
2010-2011
Royaume-Uni Allemagne France
2011-2012
De même, la croissance de la publicité
numérique en France est passée de 13%
entre 2010 et 2011 à seulement 5% entre
2011 et 2012. Sur cette dernière période, le
Royaume-Uni avec +14%, l’Allemagne avec
+15% ou les Etats-Unis avec +17%, semblent
plus que jamais hors de portée.
Mettre en place une fiscalité numérique pour développer
les emplois à forte valeur ajoutée de demain, marqueur du
dynamisme retrouvé de l’économie française.
Taux effectifs d’IS mondiaux consolidés en 2011
Source : Etude comparative internationale sur la fiscalité des opérateurs télécoms et les
schémas d’optimisation fiscale des acteurs « Over-the-Top », Greenwich Consulting, 2013.
0%
20%
40%
60%
80%
100%
140%
120%
Solocal
Group
CA estimé
réalisé
en France
en 2011
126
5,5 6,7
0,5 3,3
22
Google Apple Inc Facebook Amazon Microsoft
IS versés en France
en 2011 (M�)
% du CA 2011
1,1Mds�
12
1,4Mds�
0,39
3,2Mds�
0,2
140m�
0,35
890m�
0,37
2,5Mds�
0,88
L’optimisation fiscale des géants du Net
en 2011
Avec plus de 8 milliards d’euros de revenus
estimés en France, Google, Amazon,
Facebook, Apple et Microsoft acquitteraient
au total moins de 40 millions d’euros d’IS en
France soit 22 fois moins que les sommes
théoriquement dues (822 millions d’euros)
avant optimisation. (Source : Greenwich
Consulting). Leurs taux effectifs d’IS mondiaux
consolidés sont compris entre 5 et 10%.
FOCUSCroissance de la publicité numérique 2010-2012
Source : SRI Capgemini, Observatoire de l’e-Pub Zénith Optimedia Advertising
Expenditure Forecasts.
Renforcer la compétitivité
numérique de la France
Le numérique français décroche, largement du fait d’une fiscalité
qui pénalise sa compétitivité aujourd’hui et sa croissance
demain.
Des constats alarmants
•Le secteur du numérique est le secteur le plus attractif de l’économie française avec plus de
700 000 créations nettes d’emplois en 15 ans et 25% de contribution à la croissance du PIB français
sur les 3 dernières années. Les cabinets de conseil en stratégie, McKinsey et Boston Consulting
Group, prévoient même que cette contribution puisse atteindre 35% en moyenne par an dans les
3 prochaines années.
Solocal Group, leader français de l’Internet local avec 5 000 collaborateurs dont 95% sur
l’ensemble du territoire français et plus d’un milliard d’euros de chiffre d’affaires, illustre bien
cette dynamique. Au-delà de son changement de nom en février 2013, PagesJaunes Groupe,
devenu Solocal Group, poursuit la transformation de son modèle économique. Le digital
représentera ainsi 65% de son chiffre d’affaires cette année avec un objectif de plus de 75% en
2015. Le Groupe est déjà, et de loin, le plus avancé sur ce chemin, comparé à ses homologues
des économies similaires.
•Notre expérience de digitalisation réussie renforce notre conviction d’une nécessaire amélioration
de la compétitivité du numérique français car la France, 5e
économie mondiale en termes de PIB,
ne se place qu’au 23e
rang mondial en termes d’investissements numériques et de créations de
sites Internet pour les TPE et les PME. Par conséquent, l’emploi dans le numérique représente à
peine plus de 3% de la population active française contre plus de 7% au Royaume-Uni et 10% aux
Etats-Unis.
•Deplus,laFranceestl’undesrarespaysàconnaîtreunralentissementsignificatifdudéveloppement
de l’économie numérique, alors que les principales économies concurrentes continuent de croître
à un rythme très soutenu.
Ralentissement de la croissance de l’e-commerce en France
(Source : Fevad - Fédération e-commerce et vente à distance.)
Renforcer la compétitivité numérique de la France Renforcer la compétitivité numérique de la France
Pour muscler le numérique, Solocal Group propose d’agir sur les
4 axes prioritaires suivants :
1
3
8
9
10
11
12
4
5
6
7
2
Proposition
Proposition
Proposition
Proposition
Proposition
Proposition
Proposition
Proposition
Proposition
Proposition
Proposition
Proposition
Christophe LE BLANC, Directeur des Relations Institutionnelles et Extérieures et du Secteur Public
T : 01 46 23 46 15 - cleblanc@solocal.com
Contact :
b
C
A
d
0%
5%
10%
15%
20%
25%
30%
24
19
17
2010 2012 2014
ACCROITRE L’ATTRACTIVITE DE LA FRANCE
Baisser les taux de l’IS à 15% pour les TPE/PME, à 30% pour les ETI et à 35% pour les grands
groupes
➜ 3e
promesse de campagne de François Hollande en 2012.
➜ En lien avec la mission Attractivité France (Say « oui » to France, Say « oui » to Innovation)
confiée par le Premier ministre à Fleur Pellerin, Ministre déléguée en charge des PME, de
l’Innovation et de l’Economie numérique.
➜ A comparer au taux unique de 36,15% actuellement en vigueur.
Recibler le Crédit d’Impôt Compétitivité Emploi (CICE) sur les emplois à forte valeur ajoutée
en portant l’assiette actuelle (de 0 à 2,5 fois le SMIC) à 1,5 à 3,5 fois le SMIC pour contribuer à
créer des milliers d’emplois numériques nouveaux à forte valeur ajoutée, dans les industries
les plus exposées à la compétition internationale.
FAVORISER UN DEVELOPPEMENT RESPONSABLE DES USAGES
DU NUMERIQUE EN FRANCE
Combler le fort retard des TPE/PME françaises en termes de taux d’équipement en sites
Internet, en recentrant par exemple le Fonds d’Intervention pour les Services, l’Artisanat et
le Commerce (FISAC), mais aussi en fléchant une partie des Investissements d’avenir ou
du Plan très haut débit sur les investissements de numérisation des TPE/PME.
➜ En lien avec le projet de loi en préparation sur l’Artisanat et le commerce de proximité
attendu à la rentrée 2013 et tel qu’annoncé par Sylvia Pinel, Ministre de l’Artisanat, du
Commerce et du Tourisme, lors d’un colloque sur le commerce de proximité en centre-
ville organisé par la Semaest le 30 mai 2013.
➜ En lien avec le Plan numérique annoncé par Fleur Pellerin à l’issue du séminaire
gouvernemental du 28 février 2013.
Encadrer l’usage et le stockage des données privées à des fins publicitaires/commerciales et
créer une fiscalité incitative sur un mode pollueur-payeur, liée à l’exploitation des données
issues du suivi régulier et systématique des internautes afin d’inciter les entreprises à adopter
des pratiques responsables en matière d’utilisation des données personnelles.
➜ Inspirée de la fiscalité écologique.
➜ En lien avec les propositions de la mission Colin - Collin.
Etablir un droit voisin (aux droits d’auteur) au profit des créateurs de contenus, plus large,
plus juste et plus équilibré qu’une contribution à un fonds de soutien à la numérisation de la
presse.
➜ En s’inspirant de la loi votée par le Bundestag allemand en septembre 2012.
RENFORCER LA COMPETITIVITE ET l’INNOVATION DES ENTREPRISES
NUMERIQUES
Orienter la commande publique vers les acteurs du numérique européen.
Instaurer une régulation de l’accès aux plateformes des réseaux enfaisantpayerlesdifférents
acteursduWeben fonction du volume d’octets de bande passante consomméssurleterritoire
par leurs utilisateurs.
➜ Inspiré des accords de peering existants par exemple entre France Telecom et l’opérateur
américain Cogent mais avec une gouvernance publique.
A propos du CIR :
A. Supprimer le CIR et restituer par exemple les sommes économisées sous forme de baisse
d’IS pour honorer la 3e
promesse de campagne de François Hollande et en s’inspirant de
l’exemple allemand d’« un monde sans CIR ».
Ou alors :
B. Repenser le CIR dans sa globalité :
• Rendre les dépenses d’innovation systématiquement éligibles au CIR en plus des seules
dépenses de RD.
• Instaurer, pour ne pas accroitre l’enveloppe et compromettre les équilibres budgétaires
et dans un souci d’équité, un barème à trois taux, inversement proportionnel à la taille des
entreprises : 20% pour les grands groupes, 30% pour les ETI et 40% pour les TPE/PME.
• Envisager la possibilité de taux plus faibles (par rapport aux taux standards) voire le passage
à un mode assurantiel, fonction du degré de digitalisation de l’entreprise, et des taux effectifs
d’IS payés par elle en France.
Ou encore :
C. Revoir l’éligibilité au CIR des industries numériques
• Reécrire la définition de la RD dans les industries du numérique et de l’informatique pour
y inclure les dépenses liées aux travaux réalisés dans le développement de nouvelles
technologies ou de nouveaux produits.
• Fusionner le bénéfice du CIR avec le statut de Jeune Entreprise Innovante en harmonisant
les critères d’éligibilité par le haut.
➜ En lien avec la mission Colin – Collin.
➜ En lien avec le Plan coordonné en faveur de l’innovation de Fleur Pellerin, Ministre déléguée en
charge des PME, de l’Innovation et de l’Economie numérique (attendu pour mi-juillet 2013).
Mettre en œuvre l’abattement annoncé de 50 à 85% du taux d’imposition des plus-
values de cession pour les Jeunes Entreprises Innovantes favorisant les rapprochements
capitalistiques qui sont un des moteurs de croissance du secteur.
➜ En lien avec l’annonce du Président de la République lors des Assises de l’entrepreneuriat
(avril 2013).
REDUIRE DRASTIQUEMENT L’OPTIMISATION FISCALE et controler
les abus de position dominante
Redéfinir la notion d’« établissement stable » en « établissement virtuel stable » dans le
nouveau format de conventions fiscales multilatérales de l’OCDE et appliquer la notion de
cycle commercial complet (comme pour RMC et RTL) aux opérations réalisées en France
par les grands groupes mondiaux.
➜ En lien avec le rapport de l’OCDE.
Accélérer, en avance sur le calendrier prévu du 1er
janvier 2019, la mise en application
du nouveau système de perception effective de la TVA sur le territoire de résidence du
consommateur et non d’immatriculation de l’offreur de services en ligne.
Renforcer les moyens de la Commission européenne et des autorités de la concurrence
pour lutter contre les abus de position dominante.
Ainsi, en matière de e-commerce, la France
est passée de +24% de croissance en 2010, à
+19% en 2012 et à +17% estimés en 2014.
Renforcer la compétitivité
numérique de la France
Le numérique français décroche, largement du fait d’une fiscalité
qui pénalise sa compétitivité aujourd’hui et sa croissance
demain.
Des constats alarmants
•Le secteur du numérique est le secteur le plus attractif de l’économie française avec plus de
700 000 créations nettes d’emplois en 15 ans et 25% de contribution à la croissance du PIB français
sur les 3 dernières années. Les cabinets de conseil en stratégie, McKinsey et Boston Consulting
Group, prévoient même que cette contribution puisse atteindre 35% en moyenne par an dans les
3 prochaines années.
Solocal Group, leader français de l’Internet local avec 5 000 collaborateurs dont 95% sur
l’ensemble du territoire français et plus d’un milliard d’euros de chiffre d’affaires, illustre bien
cette dynamique. Au-delà de son changement de nom en février 2013, PagesJaunes Groupe,
devenu Solocal Group, poursuit la transformation de son modèle économique. Le digital
représentera ainsi 65% de son chiffre d’affaires cette année avec un objectif de plus de 75% en
2015. Le Groupe est déjà, et de loin, le plus avancé sur ce chemin, comparé à ses homologues
des économies similaires.
•Notre expérience de digitalisation réussie renforce notre conviction d’une nécessaire amélioration
de la compétitivité du numérique français car la France, 5e
économie mondiale en termes de PIB,
ne se place qu’au 23e
rang mondial en termes d’investissements numériques et de créations de
sites Internet pour les TPE et les PME. Par conséquent, l’emploi dans le numérique représente à
peine plus de 3% de la population active française contre plus de 7% au Royaume-Uni et 10% aux
Etats-Unis.
•Deplus,laFranceestl’undesrarespaysàconnaîtreunralentissementsignificatifdudéveloppement
de l’économie numérique, alors que les principales économies concurrentes continuent de croître
à un rythme très soutenu.
Ralentissement de la croissance de l’e-commerce en France
(Source : Fevad - Fédération e-commerce et vente à distance.)
Renforcer la compétitivité numérique de la France Renforcer la compétitivité numérique de la France
Pour muscler le numérique, Solocal Group propose d’agir sur les
4 axes prioritaires suivants :
1
3
8
9
10
11
12
4
5
6
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Proposition
Proposition
Proposition
Proposition
Proposition
Proposition
Proposition
Proposition
Proposition
Proposition
Proposition
Proposition
Christophe LE BLANC, Directeur des Relations Institutionnelles et Extérieures et du Secteur Public
T : 01 46 23 46 15 - cleblanc@solocal.com
Contact :
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C
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2010 2012 2014
ACCROITRE L’ATTRACTIVITE DE LA FRANCE
Baisser les taux de l’IS à 15% pour les TPE/PME, à 30% pour les ETI et à 35% pour les grands
groupes
➜ 3e
promesse de campagne de François Hollande en 2012.
➜ En lien avec la mission Attractivité France (Say « oui » to France, Say « oui » to Innovation)
confiée par le Premier ministre à Fleur Pellerin, Ministre déléguée en charge des PME, de
l’Innovation et de l’Economie numérique.
➜ A comparer au taux unique de 36,15% actuellement en vigueur.
Recibler le Crédit d’Impôt Compétitivité Emploi (CICE) sur les emplois à forte valeur ajoutée
en portant l’assiette actuelle (de 0 à 2,5 fois le SMIC) à 1,5 à 3,5 fois le SMIC pour contribuer à
créer des milliers d’emplois numériques nouveaux à forte valeur ajoutée, dans les industries
les plus exposées à la compétition internationale.
FAVORISER UN DEVELOPPEMENT RESPONSABLE DES USAGES
DU NUMERIQUE EN FRANCE
Combler le fort retard des TPE/PME françaises en termes de taux d’équipement en sites
Internet, en recentrant par exemple le Fonds d’Intervention pour les Services, l’Artisanat et
le Commerce (FISAC), mais aussi en fléchant une partie des Investissements d’avenir ou
du Plan très haut débit sur les investissements de numérisation des TPE/PME.
➜ En lien avec le projet de loi en préparation sur l’Artisanat et le commerce de proximité
attendu à la rentrée 2013 et tel qu’annoncé par Sylvia Pinel, Ministre de l’Artisanat, du
Commerce et du Tourisme, lors d’un colloque sur le commerce de proximité en centre-
ville organisé par la Semaest le 30 mai 2013.
➜ En lien avec le Plan numérique annoncé par Fleur Pellerin à l’issue du séminaire
gouvernemental du 28 février 2013.
Encadrer l’usage et le stockage des données privées à des fins publicitaires/commerciales et
créer une fiscalité incitative sur un mode pollueur-payeur, liée à l’exploitation des données
issues du suivi régulier et systématique des internautes afin d’inciter les entreprises à adopter
des pratiques responsables en matière d’utilisation des données personnelles.
➜ Inspirée de la fiscalité écologique.
➜ En lien avec les propositions de la mission Colin - Collin.
Etablir un droit voisin (aux droits d’auteur) au profit des créateurs de contenus, plus large,
plus juste et plus équilibré qu’une contribution à un fonds de soutien à la numérisation de la
presse.
➜ En s’inspirant de la loi votée par le Bundestag allemand en septembre 2012.
RENFORCER LA COMPETITIVITE ET l’INNOVATION DES ENTREPRISES
NUMERIQUES
Orienter la commande publique vers les acteurs du numérique européen.
Instaurer une régulation de l’accès aux plateformes des réseaux enfaisantpayerlesdifférents
acteursduWeben fonction du volume d’octets de bande passante consomméssurleterritoire
par leurs utilisateurs.
➜ Inspiré des accords de peering existants par exemple entre France Telecom et l’opérateur
américain Cogent mais avec une gouvernance publique.
A propos du CIR :
A. Supprimer le CIR et restituer par exemple les sommes économisées sous forme de baisse
d’IS pour honorer la 3e
promesse de campagne de François Hollande et en s’inspirant de
l’exemple allemand d’« un monde sans CIR ».
Ou alors :
B. Repenser le CIR dans sa globalité :
• Rendre les dépenses d’innovation systématiquement éligibles au CIR en plus des seules
dépenses de RD.
• Instaurer, pour ne pas accroitre l’enveloppe et compromettre les équilibres budgétaires
et dans un souci d’équité, un barème à trois taux, inversement proportionnel à la taille des
entreprises : 20% pour les grands groupes, 30% pour les ETI et 40% pour les TPE/PME.
• Envisager la possibilité de taux plus faibles (par rapport aux taux standards) voire le passage
à un mode assurantiel, fonction du degré de digitalisation de l’entreprise, et des taux effectifs
d’IS payés par elle en France.
Ou encore :
C. Revoir l’éligibilité au CIR des industries numériques
• Reécrire la définition de la RD dans les industries du numérique et de l’informatique pour
y inclure les dépenses liées aux travaux réalisés dans le développement de nouvelles
technologies ou de nouveaux produits.
• Fusionner le bénéfice du CIR avec le statut de Jeune Entreprise Innovante en harmonisant
les critères d’éligibilité par le haut.
➜ En lien avec la mission Colin – Collin.
➜ En lien avec le Plan coordonné en faveur de l’innovation de Fleur Pellerin, Ministre déléguée en
charge des PME, de l’Innovation et de l’Economie numérique (attendu pour mi-juillet 2013).
Mettre en œuvre l’abattement annoncé de 50 à 85% du taux d’imposition des plus-
values de cession pour les Jeunes Entreprises Innovantes favorisant les rapprochements
capitalistiques qui sont un des moteurs de croissance du secteur.
➜ En lien avec l’annonce du Président de la République lors des Assises de l’entrepreneuriat
(avril 2013).
REDUIRE DRASTIQUEMENT L’OPTIMISATION FISCALE et controler
les abus de position dominante
Redéfinir la notion d’« établissement stable » en « établissement virtuel stable » dans le
nouveau format de conventions fiscales multilatérales de l’OCDE et appliquer la notion de
cycle commercial complet (comme pour RMC et RTL) aux opérations réalisées en France
par les grands groupes mondiaux.
➜ En lien avec le rapport de l’OCDE.
Accélérer, en avance sur le calendrier prévu du 1er
janvier 2019, la mise en application
du nouveau système de perception effective de la TVA sur le territoire de résidence du
consommateur et non d’immatriculation de l’offreur de services en ligne.
Renforcer les moyens de la Commission européenne et des autorités de la concurrence
pour lutter contre les abus de position dominante.
Ainsi, en matière de e-commerce, la France
est passée de +24% de croissance en 2010, à
+19% en 2012 et à +17% estimés en 2014.

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Renforcer la compétitivité numérique de la France

  • 2. Renforcer la compétitivité numérique de la France Le numérique français décroche, largement du fait d’une fiscalité qui pénalise sa compétitivité aujourd’hui et sa croissance demain. Des constats alarmants •Le secteur du numérique est le secteur le plus attractif de l’économie française avec plus de 700 000 créations nettes d’emplois en 15 ans et 25% de contribution à la croissance du PIB français sur les 3 dernières années. Les cabinets de conseil en stratégie, McKinsey et Boston Consulting Group, prévoient même que cette contribution puisse atteindre 35% en moyenne par an dans les 3 prochaines années. Solocal Group, leader français de l’Internet local avec 5 000 collaborateurs dont 95% sur l’ensemble du territoire français et plus d’un milliard d’euros de chiffre d’affaires, illustre bien cette dynamique. Au-delà de son changement de nom en février 2013, PagesJaunes Groupe, devenu Solocal Group, poursuit la transformation de son modèle économique. Le digital représentera ainsi 65% de son chiffre d’affaires cette année avec un objectif de plus de 75% en 2015. Le Groupe est déjà, et de loin, le plus avancé sur ce chemin, comparé à ses homologues des économies similaires. •Notre expérience de digitalisation réussie renforce notre conviction d’une nécessaire amélioration de la compétitivité du numérique français car la France, 5e économie mondiale en termes de PIB, ne se place qu’au 23e rang mondial en termes d’investissements numériques et de créations de sites Internet pour les TPE et les PME. Par conséquent, l’emploi dans le numérique représente à peine plus de 3% de la population active française contre plus de 7% au Royaume-Uni et 10% aux Etats-Unis. •Deplus,laFranceestl’undesrarespaysàconnaîtreunralentissementsignificatifdudéveloppement de l’économie numérique, alors que les principales économies concurrentes continuent de croître à un rythme très soutenu. Ralentissement de la croissance de l’e-commerce en France (Source : Fevad - Fédération e-commerce et vente à distance.) Renforcer la compétitivité numérique de la France Renforcer la compétitivité numérique de la France Pour muscler le numérique, Solocal Group propose d’agir sur les 4 axes prioritaires suivants : 1 3 8 9 10 11 12 4 5 6 7 2 Proposition Proposition Proposition Proposition Proposition Proposition Proposition Proposition Proposition Proposition Proposition Proposition Christophe LE BLANC, Directeur des Relations Institutionnelles et Extérieures et du Secteur Public T : 01 46 23 46 15 - cleblanc@solocal.com Contact : b C A d 0% 5% 10% 15% 20% 25% 30% 24 19 17 2010 2012 2014 ACCROITRE L’ATTRACTIVITE DE LA FRANCE Baisser les taux de l’IS à 15% pour les TPE/PME, à 30% pour les ETI et à 35% pour les grands groupes ➜ 3e promesse de campagne de François Hollande en 2012. ➜ En lien avec la mission Attractivité France (Say « oui » to France, Say « oui » to Innovation) confiée par le Premier ministre à Fleur Pellerin, Ministre déléguée en charge des PME, de l’Innovation et de l’Economie numérique. ➜ A comparer au taux unique de 36,15% actuellement en vigueur. Recibler le Crédit d’Impôt Compétitivité Emploi (CICE) sur les emplois à forte valeur ajoutée en portant l’assiette actuelle (de 0 à 2,5 fois le SMIC) à 1,5 à 3,5 fois le SMIC pour contribuer à créer des milliers d’emplois numériques nouveaux à forte valeur ajoutée, dans les industries les plus exposées à la compétition internationale. FAVORISER UN DEVELOPPEMENT RESPONSABLE DES USAGES DU NUMERIQUE EN FRANCE Combler le fort retard des TPE/PME françaises en termes de taux d’équipement en sites Internet, en recentrant par exemple le Fonds d’Intervention pour les Services, l’Artisanat et le Commerce (FISAC), mais aussi en fléchant une partie des Investissements d’avenir ou du Plan très haut débit sur les investissements de numérisation des TPE/PME. ➜ En lien avec le projet de loi en préparation sur l’Artisanat et le commerce de proximité attendu à la rentrée 2013 et tel qu’annoncé par Sylvia Pinel, Ministre de l’Artisanat, du Commerce et du Tourisme, lors d’un colloque sur le commerce de proximité en centre- ville organisé par la Semaest le 30 mai 2013. ➜ En lien avec le Plan numérique annoncé par Fleur Pellerin à l’issue du séminaire gouvernemental du 28 février 2013. Encadrer l’usage et le stockage des données privées à des fins publicitaires/commerciales et créer une fiscalité incitative sur un mode pollueur-payeur, liée à l’exploitation des données issues du suivi régulier et systématique des internautes afin d’inciter les entreprises à adopter des pratiques responsables en matière d’utilisation des données personnelles. ➜ Inspirée de la fiscalité écologique. ➜ En lien avec les propositions de la mission Colin - Collin. Etablir un droit voisin (aux droits d’auteur) au profit des créateurs de contenus, plus large, plus juste et plus équilibré qu’une contribution à un fonds de soutien à la numérisation de la presse. ➜ En s’inspirant de la loi votée par le Bundestag allemand en septembre 2012. RENFORCER LA COMPETITIVITE ET l’INNOVATION DES ENTREPRISES NUMERIQUES Orienter la commande publique vers les acteurs du numérique européen. Instaurer une régulation de l’accès aux plateformes des réseaux enfaisantpayerlesdifférents acteursduWeben fonction du volume d’octets de bande passante consomméssurleterritoire par leurs utilisateurs. ➜ Inspiré des accords de peering existants par exemple entre France Telecom et l’opérateur américain Cogent mais avec une gouvernance publique. A propos du CIR : A. Supprimer le CIR et restituer par exemple les sommes économisées sous forme de baisse d’IS pour honorer la 3e promesse de campagne de François Hollande et en s’inspirant de l’exemple allemand d’« un monde sans CIR ». Ou alors : B. Repenser le CIR dans sa globalité : • Rendre les dépenses d’innovation systématiquement éligibles au CIR en plus des seules dépenses de RD. • Instaurer, pour ne pas accroitre l’enveloppe et compromettre les équilibres budgétaires et dans un souci d’équité, un barème à trois taux, inversement proportionnel à la taille des entreprises : 20% pour les grands groupes, 30% pour les ETI et 40% pour les TPE/PME. • Envisager la possibilité de taux plus faibles (par rapport aux taux standards) voire le passage à un mode assurantiel, fonction du degré de digitalisation de l’entreprise, et des taux effectifs d’IS payés par elle en France. Ou encore : C. Revoir l’éligibilité au CIR des industries numériques • Reécrire la définition de la RD dans les industries du numérique et de l’informatique pour y inclure les dépenses liées aux travaux réalisés dans le développement de nouvelles technologies ou de nouveaux produits. • Fusionner le bénéfice du CIR avec le statut de Jeune Entreprise Innovante en harmonisant les critères d’éligibilité par le haut. ➜ En lien avec la mission Colin – Collin. ➜ En lien avec le Plan coordonné en faveur de l’innovation de Fleur Pellerin, Ministre déléguée en charge des PME, de l’Innovation et de l’Economie numérique (attendu pour mi-juillet 2013). Mettre en œuvre l’abattement annoncé de 50 à 85% du taux d’imposition des plus- values de cession pour les Jeunes Entreprises Innovantes favorisant les rapprochements capitalistiques qui sont un des moteurs de croissance du secteur. ➜ En lien avec l’annonce du Président de la République lors des Assises de l’entrepreneuriat (avril 2013). REDUIRE DRASTIQUEMENT L’OPTIMISATION FISCALE et controler les abus de position dominante Redéfinir la notion d’« établissement stable » en « établissement virtuel stable » dans le nouveau format de conventions fiscales multilatérales de l’OCDE et appliquer la notion de cycle commercial complet (comme pour RMC et RTL) aux opérations réalisées en France par les grands groupes mondiaux. ➜ En lien avec le rapport de l’OCDE. Accélérer, en avance sur le calendrier prévu du 1er janvier 2019, la mise en application du nouveau système de perception effective de la TVA sur le territoire de résidence du consommateur et non d’immatriculation de l’offreur de services en ligne. Renforcer les moyens de la Commission européenne et des autorités de la concurrence pour lutter contre les abus de position dominante. Ainsi, en matière de e-commerce, la France est passée de +24% de croissance en 2010, à +19% en 2012 et à +17% estimés en 2014.
  • 3. Des raisons fiscales et budgEtaires clairement identifiEes •Les champions nationaux du secteur numérique français subissent une pression fiscale grandissante en France. Entre 2009 et 2012, le taux d’imposition sur les bénéfices a gagné 2 points, passant de 34 à 36%. De surcroît, le remplacement de la taxe professionnelle par la Cotisation sur la Valeur Ajoutée des Entreprises (CVAE) n’a pas généré le choc de compétitivité escompté sur les entreprises numériques caractérisées par des valeurs ajoutées élevées. ➜ A titre d’illustration, la taxe professionnelle acquittée par Solocal Group en 2008 et 2009 a representé 1,7% de la valeur ajoutée du groupe, de même que la CVAE payée en 2012. • Les mécanismes désincitatifs mis en place sur le travail comme le durcissement du forfait social de 8 à 20% en 2012 et l’explosion de la fiscalité sur les stock-options ou sur les actions à dividende prioritaire sont venus dégrader encore la compétitivité de l’écosystème numérique français. Enfin, la réduction à 85% dès 2013, puis à 75% prévue en 2014, de la part déductible des intérêts d’emprunt, a encore accru la fiscalité d’entreprises qui se financent beaucoup plus largement par la dette que le reste de l’économie. ➜ A titre d’exemple, et en tenant compte de la déductibilité réduite des intérêts d’emprunts à partir de 2012, estimée à 3% du résultat courant avant impôts, le poids de l’impôt sur les sociétés acquité par Solocal Group est de fait passé de 34 à 39% de ce résultat entre 2009 et 2012. •Cette envolée a été concomitante à une baisse de près du quart des taux d’IS nominaux dans les pays de l’OCDE de 32 à 25% entre 2000 et 2012. Ainsi, dans les principales économies ouest européennes concurrentes en matière de numérique, l’Allemagne (20% du marché) et le Royaume- Uni (1/3 du marché), les entreprises sont respectivement imposées sur leurs bénéfices à hauteur de 30 et de 24% (et bientôt de 20% dans ce dernier pays). •C’est dans ce contexte qu’intervient l’optimisation fiscale agressive des géants mondiaux du Net. Pour Solocal Group, sa localisation à 95% en France fait que le Groupe s’acquitte du 23e montant d’IS le plus élevé en France, soit plus de 3 fois les sommes versées en France par les 5 géants mondiaux du Net ensemble. Cette situation génère une distorsion de concurrence difficilement supportable pour les entreprises françaises du numérique qui ne peuvent se permettre les pratiques conquérantes des géants mondiaux du Net à l’égard des TPE, des PME et des pouvoirs publics. Cette dégradation est malheureusement loin d’être compensée par des dispositifs publics de soutien largement inadaptés au numérique. •Le Crédit Impôt Recherche (CIR) est l’une des principales sources de financement public des dépenses de RD des entreprises en France. Or, les travaux d’innovation, emblématiques de l’économie numérique n’entrent pas dans le cadre du CIR, qui couvre uniquement les travaux de recherche et de développement. Ainsi, les industries manufacturières (11% du PIB) ont bénéficié de près de 69% des sommes allouées au titre du CIR en 2010, contre 1,2% pour le secteur des télécommunications et des nouvelles technologies de l’information (Source : Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche – Rapport sur le CIR 2010). Parmi elles, les grands groupes, tous secteurs confondus (17% du PIB), se sont partagés 66% de l’enveloppe. A l’inverse, seul un tiers en moyenne des dépenses de RD du secteur du numérique se sont révélées éligibles au CIR sous sa forme actuelle. A titre d’illustration, Waze, pépite israélienne de la cartographie numérique et dernièrement rachetée par Google pour 1,15 milliard d’euros, n’aurait pas pu être financée par le CIR français. ➜ Chez Solocal Group, les dépenses en innovation et RD ont atteint près de 39 millions d’euros en 2012. La même année, le Groupe a perçu 1,5 million d’euros de CIR. Seuls 5 millions d’euros de ses dépenses, soit à peine 13%, ont donc été considérés comme éligibles au dispositif. •L’adoption du Crédit Impôt Innovation (CII) à l’occasion du projet de loi de finances pour 2013 (PLF 2013) n’est pas suffisante. Son enveloppe de 300 millions d’euros est trop restreinte. De surcroît, ce dispositif ne s’adresse qu’aux entreprises de moins de 250 salariés et reste plafonné à 400 000 euros de dépenses par an, ouvrant droit à un CII de 20%. Enfin, ses modalités techniques tardent à être connues. •Le Crédit d’Impôt Compétitivité Emploi (CICE) équivaut à une baisse de cotisations de 4% de la masse salariale en 2013 et de 6% en 2014, pour les salaires allant jusqu’à 2,5 fois le SMIC. Le numérique, 1er créateur d’emplois à forte valeur ajoutée et bien rémunérés, est de fait exclu du dispositif. ➜ Avec 2 M€ attendus, ce dispositif représenterait moins de 2% de l’IS payé par Solocal Group, alors qu’au niveau national il est prévu qu’il atteigne 40% de l’IS payé par l’ensemble des entreprises (20 milliards d’euros de CICE par rapport à 50 milliards d’IS collectés). D’ici 2015, la « Grand Coalition for Digital Jobs » lancée en mars 2013 par la Commission européenne prévoit que l’Union Européenne réduise de près d’un million son nombre de chômeurs (26 millions) par la création d’emplois dans la filière numérique. La France doit y prendre toute sa part. De nombreuses propositions aujourd’hui disponibles exigent des pouvoirs publics qu’ils sortent de l’ambiguItE et de l’attentisme •L’Atelier de la compétitivité numérique d’abord, organisé le 23 mai et et le 13 juin 2012 par PagesJaunes Groupe, et ses réflexions ultérieures, ont permis d’articuler 3 propositions fiscales concrètes et la refonte d’un dispositif public de soutien existant. •Le rapport de la mission Colin - Collin ensuite, remis le 18 janvier 2013 aux trois ministres commanditaires a insisté à son tour sur 10 recommandations dont 3 communes à celles déjà formulées par Solocal Group. •Le rapport de l’OCDE enfin, publié le 15 février 2013, a détaillé 5 modes opératoires nouveaux visant à lutter contre l’évasion fiscale tous secteurs confondus mais avec une mention particulière pour l’économie numérique. •Pour autant, les pouvoirs publics français peinent à sortir d’une position ambiguë sur la fiscalité du numérique et à s’engager politiquement à utiliser cet instrument pour renforcer la compétitivité de la France. Ainsi : • s’ils reconnaissent que la fiscalité pesant sur les acteurs français rentables de l’écosystème numérique est très lourde, le PLF 2013 n’a fait qu’amplifier le phénomène ; • s’ils s’indignent d’une optimisation fiscale des géants mondiaux du Net qui n’est plus supportable par les finances publiques, les contrôles fiscaux en cours n’ont pas encore abouti à ce jour en France (et ont été jugés décevants, dans le cas de Starbucks, au Royaume-Uni) ; • s’ils admettent en privé que le CIR est inadapté aux besoins de l’économie numérique, l’annonce du CII n’a pas fait bouger les lignes ; • s’ils parlent de l’urgence d’agir, après plus d’un an aux affaires, le gouvernement n’a pas encore mis en place de dispositifs fiscaux ou budgétaires appropriés, ni même entamé la première étape concrète conduisant à leur future mise en œuvre. Son action était d’abord suspendue aux recommandations de la mission Colin - Collin, puis dépendante des résultats de l’expertise qu’en aurait faite le Conseil National du Numérique, lui-même contraint par la publication du rapport Lescure, ainsi que par une autre réflexion que le Conseil conduit sur la neutralité du Net et enfin par l’examen en cours du projet de règlement européen sur la protection des données personnelles. Le gouvernement doit donc maintenant véritablement prendre conscience de l’urgence et de l’importance d’une politique fiscale claire pour les entreprises numériques nationales et sans ambiguïté à l’égard des géants mondiaux du Net et imaginer des dispositifs accélérateurs du développement de l’économie numérique et de ses emplois à forte valeur ajoutée. Le gouvernement ne doit pas perdre de vue que le statu quo pérennise une distorsion de concurrence néfaste en faveur d’acteurs qui représentent en France à peine quelques milliers de salariés mais au détriment d’une filière qui emploie près d’un million de personnes et qui pourrait, si les mesures proposées étaient mises en œuvre, créer encore beaucoup plus d’emplois à forte valeur ajoutée dont le redressement productif de notre pays a besoin. Renforcer la compétitivité numérique de la France Renforcer la compétitivité numérique de la France Renforcer la compétitivité numérique de la France 17% 13% 14% 16% 15% 12% 5% 13% Etats-Unis 2010-2011 Royaume-Uni Allemagne France 2011-2012 De même, la croissance de la publicité numérique en France est passée de 13% entre 2010 et 2011 à seulement 5% entre 2011 et 2012. Sur cette dernière période, le Royaume-Uni avec +14%, l’Allemagne avec +15% ou les Etats-Unis avec +17%, semblent plus que jamais hors de portée. Mettre en place une fiscalité numérique pour développer les emplois à forte valeur ajoutée de demain, marqueur du dynamisme retrouvé de l’économie française. Taux effectifs d’IS mondiaux consolidés en 2011 Source : Etude comparative internationale sur la fiscalité des opérateurs télécoms et les schémas d’optimisation fiscale des acteurs « Over-the-Top », Greenwich Consulting, 2013. 0% 20% 40% 60% 80% 100% 140% 120% Solocal Group CA estimé réalisé en France en 2011 126 5,5 6,7 0,5 3,3 22 Google Apple Inc Facebook Amazon Microsoft IS versés en France en 2011 (M�) % du CA 2011 1,1Mds� 12 1,4Mds� 0,39 3,2Mds� 0,2 140m� 0,35 890m� 0,37 2,5Mds� 0,88 L’optimisation fiscale des géants du Net en 2011 Avec plus de 8 milliards d’euros de revenus estimés en France, Google, Amazon, Facebook, Apple et Microsoft acquitteraient au total moins de 40 millions d’euros d’IS en France soit 22 fois moins que les sommes théoriquement dues (822 millions d’euros) avant optimisation. (Source : Greenwich Consulting). Leurs taux effectifs d’IS mondiaux consolidés sont compris entre 5 et 10%. FOCUSCroissance de la publicité numérique 2010-2012 Source : SRI Capgemini, Observatoire de l’e-Pub Zénith Optimedia Advertising Expenditure Forecasts.
  • 4. Des raisons fiscales et budgEtaires clairement identifiEes •Les champions nationaux du secteur numérique français subissent une pression fiscale grandissante en France. Entre 2009 et 2012, le taux d’imposition sur les bénéfices a gagné 2 points, passant de 34 à 36%. De surcroît, le remplacement de la taxe professionnelle par la Cotisation sur la Valeur Ajoutée des Entreprises (CVAE) n’a pas généré le choc de compétitivité escompté sur les entreprises numériques caractérisées par des valeurs ajoutées élevées. ➜ A titre d’illustration, la taxe professionnelle acquittée par Solocal Group en 2008 et 2009 a representé 1,7% de la valeur ajoutée du groupe, de même que la CVAE payée en 2012. • Les mécanismes désincitatifs mis en place sur le travail comme le durcissement du forfait social de 8 à 20% en 2012 et l’explosion de la fiscalité sur les stock-options ou sur les actions à dividende prioritaire sont venus dégrader encore la compétitivité de l’écosystème numérique français. Enfin, la réduction à 85% dès 2013, puis à 75% prévue en 2014, de la part déductible des intérêts d’emprunt, a encore accru la fiscalité d’entreprises qui se financent beaucoup plus largement par la dette que le reste de l’économie. ➜ A titre d’exemple, et en tenant compte de la déductibilité réduite des intérêts d’emprunts à partir de 2012, estimée à 3% du résultat courant avant impôts, le poids de l’impôt sur les sociétés acquité par Solocal Group est de fait passé de 34 à 39% de ce résultat entre 2009 et 2012. •Cette envolée a été concomitante à une baisse de près du quart des taux d’IS nominaux dans les pays de l’OCDE de 32 à 25% entre 2000 et 2012. Ainsi, dans les principales économies ouest européennes concurrentes en matière de numérique, l’Allemagne (20% du marché) et le Royaume- Uni (1/3 du marché), les entreprises sont respectivement imposées sur leurs bénéfices à hauteur de 30 et de 24% (et bientôt de 20% dans ce dernier pays). •C’est dans ce contexte qu’intervient l’optimisation fiscale agressive des géants mondiaux du Net. Pour Solocal Group, sa localisation à 95% en France fait que le Groupe s’acquitte du 23e montant d’IS le plus élevé en France, soit plus de 3 fois les sommes versées en France par les 5 géants mondiaux du Net ensemble. Cette situation génère une distorsion de concurrence difficilement supportable pour les entreprises françaises du numérique qui ne peuvent se permettre les pratiques conquérantes des géants mondiaux du Net à l’égard des TPE, des PME et des pouvoirs publics. Cette dégradation est malheureusement loin d’être compensée par des dispositifs publics de soutien largement inadaptés au numérique. •Le Crédit Impôt Recherche (CIR) est l’une des principales sources de financement public des dépenses de RD des entreprises en France. Or, les travaux d’innovation, emblématiques de l’économie numérique n’entrent pas dans le cadre du CIR, qui couvre uniquement les travaux de recherche et de développement. Ainsi, les industries manufacturières (11% du PIB) ont bénéficié de près de 69% des sommes allouées au titre du CIR en 2010, contre 1,2% pour le secteur des télécommunications et des nouvelles technologies de l’information (Source : Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche – Rapport sur le CIR 2010). Parmi elles, les grands groupes, tous secteurs confondus (17% du PIB), se sont partagés 66% de l’enveloppe. A l’inverse, seul un tiers en moyenne des dépenses de RD du secteur du numérique se sont révélées éligibles au CIR sous sa forme actuelle. A titre d’illustration, Waze, pépite israélienne de la cartographie numérique et dernièrement rachetée par Google pour 1,15 milliard d’euros, n’aurait pas pu être financée par le CIR français. ➜ Chez Solocal Group, les dépenses en innovation et RD ont atteint près de 39 millions d’euros en 2012. La même année, le Groupe a perçu 1,5 million d’euros de CIR. Seuls 5 millions d’euros de ses dépenses, soit à peine 13%, ont donc été considérés comme éligibles au dispositif. •L’adoption du Crédit Impôt Innovation (CII) à l’occasion du projet de loi de finances pour 2013 (PLF 2013) n’est pas suffisante. Son enveloppe de 300 millions d’euros est trop restreinte. De surcroît, ce dispositif ne s’adresse qu’aux entreprises de moins de 250 salariés et reste plafonné à 400 000 euros de dépenses par an, ouvrant droit à un CII de 20%. Enfin, ses modalités techniques tardent à être connues. •Le Crédit d’Impôt Compétitivité Emploi (CICE) équivaut à une baisse de cotisations de 4% de la masse salariale en 2013 et de 6% en 2014, pour les salaires allant jusqu’à 2,5 fois le SMIC. Le numérique, 1er créateur d’emplois à forte valeur ajoutée et bien rémunérés, est de fait exclu du dispositif. ➜ Avec 2 M€ attendus, ce dispositif représenterait moins de 2% de l’IS payé par Solocal Group, alors qu’au niveau national il est prévu qu’il atteigne 40% de l’IS payé par l’ensemble des entreprises (20 milliards d’euros de CICE par rapport à 50 milliards d’IS collectés). D’ici 2015, la « Grand Coalition for Digital Jobs » lancée en mars 2013 par la Commission européenne prévoit que l’Union Européenne réduise de près d’un million son nombre de chômeurs (26 millions) par la création d’emplois dans la filière numérique. La France doit y prendre toute sa part. De nombreuses propositions aujourd’hui disponibles exigent des pouvoirs publics qu’ils sortent de l’ambiguItE et de l’attentisme •L’Atelier de la compétitivité numérique d’abord, organisé le 23 mai et et le 13 juin 2012 par PagesJaunes Groupe, et ses réflexions ultérieures, ont permis d’articuler 3 propositions fiscales concrètes et la refonte d’un dispositif public de soutien existant. •Le rapport de la mission Colin - Collin ensuite, remis le 18 janvier 2013 aux trois ministres commanditaires a insisté à son tour sur 10 recommandations dont 3 communes à celles déjà formulées par Solocal Group. •Le rapport de l’OCDE enfin, publié le 15 février 2013, a détaillé 5 modes opératoires nouveaux visant à lutter contre l’évasion fiscale tous secteurs confondus mais avec une mention particulière pour l’économie numérique. •Pour autant, les pouvoirs publics français peinent à sortir d’une position ambiguë sur la fiscalité du numérique et à s’engager politiquement à utiliser cet instrument pour renforcer la compétitivité de la France. Ainsi : • s’ils reconnaissent que la fiscalité pesant sur les acteurs français rentables de l’écosystème numérique est très lourde, le PLF 2013 n’a fait qu’amplifier le phénomène ; • s’ils s’indignent d’une optimisation fiscale des géants mondiaux du Net qui n’est plus supportable par les finances publiques, les contrôles fiscaux en cours n’ont pas encore abouti à ce jour en France (et ont été jugés décevants, dans le cas de Starbucks, au Royaume-Uni) ; • s’ils admettent en privé que le CIR est inadapté aux besoins de l’économie numérique, l’annonce du CII n’a pas fait bouger les lignes ; • s’ils parlent de l’urgence d’agir, après plus d’un an aux affaires, le gouvernement n’a pas encore mis en place de dispositifs fiscaux ou budgétaires appropriés, ni même entamé la première étape concrète conduisant à leur future mise en œuvre. Son action était d’abord suspendue aux recommandations de la mission Colin - Collin, puis dépendante des résultats de l’expertise qu’en aurait faite le Conseil National du Numérique, lui-même contraint par la publication du rapport Lescure, ainsi que par une autre réflexion que le Conseil conduit sur la neutralité du Net et enfin par l’examen en cours du projet de règlement européen sur la protection des données personnelles. Le gouvernement doit donc maintenant véritablement prendre conscience de l’urgence et de l’importance d’une politique fiscale claire pour les entreprises numériques nationales et sans ambiguïté à l’égard des géants mondiaux du Net et imaginer des dispositifs accélérateurs du développement de l’économie numérique et de ses emplois à forte valeur ajoutée. Le gouvernement ne doit pas perdre de vue que le statu quo pérennise une distorsion de concurrence néfaste en faveur d’acteurs qui représentent en France à peine quelques milliers de salariés mais au détriment d’une filière qui emploie près d’un million de personnes et qui pourrait, si les mesures proposées étaient mises en œuvre, créer encore beaucoup plus d’emplois à forte valeur ajoutée dont le redressement productif de notre pays a besoin. Renforcer la compétitivité numérique de la France Renforcer la compétitivité numérique de la France Renforcer la compétitivité numérique de la France 17% 13% 14% 16% 15% 12% 5% 13% Etats-Unis 2010-2011 Royaume-Uni Allemagne France 2011-2012 De même, la croissance de la publicité numérique en France est passée de 13% entre 2010 et 2011 à seulement 5% entre 2011 et 2012. Sur cette dernière période, le Royaume-Uni avec +14%, l’Allemagne avec +15% ou les Etats-Unis avec +17%, semblent plus que jamais hors de portée. Mettre en place une fiscalité numérique pour développer les emplois à forte valeur ajoutée de demain, marqueur du dynamisme retrouvé de l’économie française. Taux effectifs d’IS mondiaux consolidés en 2011 Source : Etude comparative internationale sur la fiscalité des opérateurs télécoms et les schémas d’optimisation fiscale des acteurs « Over-the-Top », Greenwich Consulting, 2013. 0% 20% 40% 60% 80% 100% 140% 120% Solocal Group CA estimé réalisé en France en 2011 126 5,5 6,7 0,5 3,3 22 Google Apple Inc Facebook Amazon Microsoft IS versés en France en 2011 (M�) % du CA 2011 1,1Mds� 12 1,4Mds� 0,39 3,2Mds� 0,2 140m� 0,35 890m� 0,37 2,5Mds� 0,88 L’optimisation fiscale des géants du Net en 2011 Avec plus de 8 milliards d’euros de revenus estimés en France, Google, Amazon, Facebook, Apple et Microsoft acquitteraient au total moins de 40 millions d’euros d’IS en France soit 22 fois moins que les sommes théoriquement dues (822 millions d’euros) avant optimisation. (Source : Greenwich Consulting). Leurs taux effectifs d’IS mondiaux consolidés sont compris entre 5 et 10%. FOCUSCroissance de la publicité numérique 2010-2012 Source : SRI Capgemini, Observatoire de l’e-Pub Zénith Optimedia Advertising Expenditure Forecasts.
  • 5. Des raisons fiscales et budgEtaires clairement identifiEes •Les champions nationaux du secteur numérique français subissent une pression fiscale grandissante en France. Entre 2009 et 2012, le taux d’imposition sur les bénéfices a gagné 2 points, passant de 34 à 36%. De surcroît, le remplacement de la taxe professionnelle par la Cotisation sur la Valeur Ajoutée des Entreprises (CVAE) n’a pas généré le choc de compétitivité escompté sur les entreprises numériques caractérisées par des valeurs ajoutées élevées. ➜ A titre d’illustration, la taxe professionnelle acquittée par Solocal Group en 2008 et 2009 a representé 1,7% de la valeur ajoutée du groupe, de même que la CVAE payée en 2012. • Les mécanismes désincitatifs mis en place sur le travail comme le durcissement du forfait social de 8 à 20% en 2012 et l’explosion de la fiscalité sur les stock-options ou sur les actions à dividende prioritaire sont venus dégrader encore la compétitivité de l’écosystème numérique français. Enfin, la réduction à 85% dès 2013, puis à 75% prévue en 2014, de la part déductible des intérêts d’emprunt, a encore accru la fiscalité d’entreprises qui se financent beaucoup plus largement par la dette que le reste de l’économie. ➜ A titre d’exemple, et en tenant compte de la déductibilité réduite des intérêts d’emprunts à partir de 2012, estimée à 3% du résultat courant avant impôts, le poids de l’impôt sur les sociétés acquité par Solocal Group est de fait passé de 34 à 39% de ce résultat entre 2009 et 2012. •Cette envolée a été concomitante à une baisse de près du quart des taux d’IS nominaux dans les pays de l’OCDE de 32 à 25% entre 2000 et 2012. Ainsi, dans les principales économies ouest européennes concurrentes en matière de numérique, l’Allemagne (20% du marché) et le Royaume- Uni (1/3 du marché), les entreprises sont respectivement imposées sur leurs bénéfices à hauteur de 30 et de 24% (et bientôt de 20% dans ce dernier pays). •C’est dans ce contexte qu’intervient l’optimisation fiscale agressive des géants mondiaux du Net. Pour Solocal Group, sa localisation à 95% en France fait que le Groupe s’acquitte du 23e montant d’IS le plus élevé en France, soit plus de 3 fois les sommes versées en France par les 5 géants mondiaux du Net ensemble. Cette situation génère une distorsion de concurrence difficilement supportable pour les entreprises françaises du numérique qui ne peuvent se permettre les pratiques conquérantes des géants mondiaux du Net à l’égard des TPE, des PME et des pouvoirs publics. Cette dégradation est malheureusement loin d’être compensée par des dispositifs publics de soutien largement inadaptés au numérique. •Le Crédit Impôt Recherche (CIR) est l’une des principales sources de financement public des dépenses de RD des entreprises en France. Or, les travaux d’innovation, emblématiques de l’économie numérique n’entrent pas dans le cadre du CIR, qui couvre uniquement les travaux de recherche et de développement. Ainsi, les industries manufacturières (11% du PIB) ont bénéficié de près de 69% des sommes allouées au titre du CIR en 2010, contre 1,2% pour le secteur des télécommunications et des nouvelles technologies de l’information (Source : Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche – Rapport sur le CIR 2010). Parmi elles, les grands groupes, tous secteurs confondus (17% du PIB), se sont partagés 66% de l’enveloppe. A l’inverse, seul un tiers en moyenne des dépenses de RD du secteur du numérique se sont révélées éligibles au CIR sous sa forme actuelle. A titre d’illustration, Waze, pépite israélienne de la cartographie numérique et dernièrement rachetée par Google pour 1,15 milliard d’euros, n’aurait pas pu être financée par le CIR français. ➜ Chez Solocal Group, les dépenses en innovation et RD ont atteint près de 39 millions d’euros en 2012. La même année, le Groupe a perçu 1,5 million d’euros de CIR. Seuls 5 millions d’euros de ses dépenses, soit à peine 13%, ont donc été considérés comme éligibles au dispositif. •L’adoption du Crédit Impôt Innovation (CII) à l’occasion du projet de loi de finances pour 2013 (PLF 2013) n’est pas suffisante. Son enveloppe de 300 millions d’euros est trop restreinte. De surcroît, ce dispositif ne s’adresse qu’aux entreprises de moins de 250 salariés et reste plafonné à 400 000 euros de dépenses par an, ouvrant droit à un CII de 20%. Enfin, ses modalités techniques tardent à être connues. •Le Crédit d’Impôt Compétitivité Emploi (CICE) équivaut à une baisse de cotisations de 4% de la masse salariale en 2013 et de 6% en 2014, pour les salaires allant jusqu’à 2,5 fois le SMIC. Le numérique, 1er créateur d’emplois à forte valeur ajoutée et bien rémunérés, est de fait exclu du dispositif. ➜ Avec 2 M€ attendus, ce dispositif représenterait moins de 2% de l’IS payé par Solocal Group, alors qu’au niveau national il est prévu qu’il atteigne 40% de l’IS payé par l’ensemble des entreprises (20 milliards d’euros de CICE par rapport à 50 milliards d’IS collectés). D’ici 2015, la « Grand Coalition for Digital Jobs » lancée en mars 2013 par la Commission européenne prévoit que l’Union Européenne réduise de près d’un million son nombre de chômeurs (26 millions) par la création d’emplois dans la filière numérique. La France doit y prendre toute sa part. De nombreuses propositions aujourd’hui disponibles exigent des pouvoirs publics qu’ils sortent de l’ambiguItE et de l’attentisme •L’Atelier de la compétitivité numérique d’abord, organisé le 23 mai et et le 13 juin 2012 par PagesJaunes Groupe, et ses réflexions ultérieures, ont permis d’articuler 3 propositions fiscales concrètes et la refonte d’un dispositif public de soutien existant. •Le rapport de la mission Colin - Collin ensuite, remis le 18 janvier 2013 aux trois ministres commanditaires a insisté à son tour sur 10 recommandations dont 3 communes à celles déjà formulées par Solocal Group. •Le rapport de l’OCDE enfin, publié le 15 février 2013, a détaillé 5 modes opératoires nouveaux visant à lutter contre l’évasion fiscale tous secteurs confondus mais avec une mention particulière pour l’économie numérique. •Pour autant, les pouvoirs publics français peinent à sortir d’une position ambiguë sur la fiscalité du numérique et à s’engager politiquement à utiliser cet instrument pour renforcer la compétitivité de la France. Ainsi : • s’ils reconnaissent que la fiscalité pesant sur les acteurs français rentables de l’écosystème numérique est très lourde, le PLF 2013 n’a fait qu’amplifier le phénomène ; • s’ils s’indignent d’une optimisation fiscale des géants mondiaux du Net qui n’est plus supportable par les finances publiques, les contrôles fiscaux en cours n’ont pas encore abouti à ce jour en France (et ont été jugés décevants, dans le cas de Starbucks, au Royaume-Uni) ; • s’ils admettent en privé que le CIR est inadapté aux besoins de l’économie numérique, l’annonce du CII n’a pas fait bouger les lignes ; • s’ils parlent de l’urgence d’agir, après plus d’un an aux affaires, le gouvernement n’a pas encore mis en place de dispositifs fiscaux ou budgétaires appropriés, ni même entamé la première étape concrète conduisant à leur future mise en œuvre. Son action était d’abord suspendue aux recommandations de la mission Colin - Collin, puis dépendante des résultats de l’expertise qu’en aurait faite le Conseil National du Numérique, lui-même contraint par la publication du rapport Lescure, ainsi que par une autre réflexion que le Conseil conduit sur la neutralité du Net et enfin par l’examen en cours du projet de règlement européen sur la protection des données personnelles. Le gouvernement doit donc maintenant véritablement prendre conscience de l’urgence et de l’importance d’une politique fiscale claire pour les entreprises numériques nationales et sans ambiguïté à l’égard des géants mondiaux du Net et imaginer des dispositifs accélérateurs du développement de l’économie numérique et de ses emplois à forte valeur ajoutée. Le gouvernement ne doit pas perdre de vue que le statu quo pérennise une distorsion de concurrence néfaste en faveur d’acteurs qui représentent en France à peine quelques milliers de salariés mais au détriment d’une filière qui emploie près d’un million de personnes et qui pourrait, si les mesures proposées étaient mises en œuvre, créer encore beaucoup plus d’emplois à forte valeur ajoutée dont le redressement productif de notre pays a besoin. Renforcer la compétitivité numérique de la France Renforcer la compétitivité numérique de la France Renforcer la compétitivité numérique de la France 17% 13% 14% 16% 15% 12% 5% 13% Etats-Unis 2010-2011 Royaume-Uni Allemagne France 2011-2012 De même, la croissance de la publicité numérique en France est passée de 13% entre 2010 et 2011 à seulement 5% entre 2011 et 2012. Sur cette dernière période, le Royaume-Uni avec +14%, l’Allemagne avec +15% ou les Etats-Unis avec +17%, semblent plus que jamais hors de portée. Mettre en place une fiscalité numérique pour développer les emplois à forte valeur ajoutée de demain, marqueur du dynamisme retrouvé de l’économie française. Taux effectifs d’IS mondiaux consolidés en 2011 Source : Etude comparative internationale sur la fiscalité des opérateurs télécoms et les schémas d’optimisation fiscale des acteurs « Over-the-Top », Greenwich Consulting, 2013. 0% 20% 40% 60% 80% 100% 140% 120% Solocal Group CA estimé réalisé en France en 2011 126 5,5 6,7 0,5 3,3 22 Google Apple Inc Facebook Amazon Microsoft IS versés en France en 2011 (M�) % du CA 2011 1,1Mds� 12 1,4Mds� 0,39 3,2Mds� 0,2 140m� 0,35 890m� 0,37 2,5Mds� 0,88 L’optimisation fiscale des géants du Net en 2011 Avec plus de 8 milliards d’euros de revenus estimés en France, Google, Amazon, Facebook, Apple et Microsoft acquitteraient au total moins de 40 millions d’euros d’IS en France soit 22 fois moins que les sommes théoriquement dues (822 millions d’euros) avant optimisation. (Source : Greenwich Consulting). Leurs taux effectifs d’IS mondiaux consolidés sont compris entre 5 et 10%. FOCUSCroissance de la publicité numérique 2010-2012 Source : SRI Capgemini, Observatoire de l’e-Pub Zénith Optimedia Advertising Expenditure Forecasts.
  • 6. Renforcer la compétitivité numérique de la France Le numérique français décroche, largement du fait d’une fiscalité qui pénalise sa compétitivité aujourd’hui et sa croissance demain. Des constats alarmants •Le secteur du numérique est le secteur le plus attractif de l’économie française avec plus de 700 000 créations nettes d’emplois en 15 ans et 25% de contribution à la croissance du PIB français sur les 3 dernières années. Les cabinets de conseil en stratégie, McKinsey et Boston Consulting Group, prévoient même que cette contribution puisse atteindre 35% en moyenne par an dans les 3 prochaines années. Solocal Group, leader français de l’Internet local avec 5 000 collaborateurs dont 95% sur l’ensemble du territoire français et plus d’un milliard d’euros de chiffre d’affaires, illustre bien cette dynamique. Au-delà de son changement de nom en février 2013, PagesJaunes Groupe, devenu Solocal Group, poursuit la transformation de son modèle économique. Le digital représentera ainsi 65% de son chiffre d’affaires cette année avec un objectif de plus de 75% en 2015. Le Groupe est déjà, et de loin, le plus avancé sur ce chemin, comparé à ses homologues des économies similaires. •Notre expérience de digitalisation réussie renforce notre conviction d’une nécessaire amélioration de la compétitivité du numérique français car la France, 5e économie mondiale en termes de PIB, ne se place qu’au 23e rang mondial en termes d’investissements numériques et de créations de sites Internet pour les TPE et les PME. Par conséquent, l’emploi dans le numérique représente à peine plus de 3% de la population active française contre plus de 7% au Royaume-Uni et 10% aux Etats-Unis. •Deplus,laFranceestl’undesrarespaysàconnaîtreunralentissementsignificatifdudéveloppement de l’économie numérique, alors que les principales économies concurrentes continuent de croître à un rythme très soutenu. Ralentissement de la croissance de l’e-commerce en France (Source : Fevad - Fédération e-commerce et vente à distance.) Renforcer la compétitivité numérique de la France Renforcer la compétitivité numérique de la France Pour muscler le numérique, Solocal Group propose d’agir sur les 4 axes prioritaires suivants : 1 3 8 9 10 11 12 4 5 6 7 2 Proposition Proposition Proposition Proposition Proposition Proposition Proposition Proposition Proposition Proposition Proposition Proposition Christophe LE BLANC, Directeur des Relations Institutionnelles et Extérieures et du Secteur Public T : 01 46 23 46 15 - cleblanc@solocal.com Contact : b C A d 0% 5% 10% 15% 20% 25% 30% 24 19 17 2010 2012 2014 ACCROITRE L’ATTRACTIVITE DE LA FRANCE Baisser les taux de l’IS à 15% pour les TPE/PME, à 30% pour les ETI et à 35% pour les grands groupes ➜ 3e promesse de campagne de François Hollande en 2012. ➜ En lien avec la mission Attractivité France (Say « oui » to France, Say « oui » to Innovation) confiée par le Premier ministre à Fleur Pellerin, Ministre déléguée en charge des PME, de l’Innovation et de l’Economie numérique. ➜ A comparer au taux unique de 36,15% actuellement en vigueur. Recibler le Crédit d’Impôt Compétitivité Emploi (CICE) sur les emplois à forte valeur ajoutée en portant l’assiette actuelle (de 0 à 2,5 fois le SMIC) à 1,5 à 3,5 fois le SMIC pour contribuer à créer des milliers d’emplois numériques nouveaux à forte valeur ajoutée, dans les industries les plus exposées à la compétition internationale. FAVORISER UN DEVELOPPEMENT RESPONSABLE DES USAGES DU NUMERIQUE EN FRANCE Combler le fort retard des TPE/PME françaises en termes de taux d’équipement en sites Internet, en recentrant par exemple le Fonds d’Intervention pour les Services, l’Artisanat et le Commerce (FISAC), mais aussi en fléchant une partie des Investissements d’avenir ou du Plan très haut débit sur les investissements de numérisation des TPE/PME. ➜ En lien avec le projet de loi en préparation sur l’Artisanat et le commerce de proximité attendu à la rentrée 2013 et tel qu’annoncé par Sylvia Pinel, Ministre de l’Artisanat, du Commerce et du Tourisme, lors d’un colloque sur le commerce de proximité en centre- ville organisé par la Semaest le 30 mai 2013. ➜ En lien avec le Plan numérique annoncé par Fleur Pellerin à l’issue du séminaire gouvernemental du 28 février 2013. Encadrer l’usage et le stockage des données privées à des fins publicitaires/commerciales et créer une fiscalité incitative sur un mode pollueur-payeur, liée à l’exploitation des données issues du suivi régulier et systématique des internautes afin d’inciter les entreprises à adopter des pratiques responsables en matière d’utilisation des données personnelles. ➜ Inspirée de la fiscalité écologique. ➜ En lien avec les propositions de la mission Colin - Collin. Etablir un droit voisin (aux droits d’auteur) au profit des créateurs de contenus, plus large, plus juste et plus équilibré qu’une contribution à un fonds de soutien à la numérisation de la presse. ➜ En s’inspirant de la loi votée par le Bundestag allemand en septembre 2012. RENFORCER LA COMPETITIVITE ET l’INNOVATION DES ENTREPRISES NUMERIQUES Orienter la commande publique vers les acteurs du numérique européen. Instaurer une régulation de l’accès aux plateformes des réseaux enfaisantpayerlesdifférents acteursduWeben fonction du volume d’octets de bande passante consomméssurleterritoire par leurs utilisateurs. ➜ Inspiré des accords de peering existants par exemple entre France Telecom et l’opérateur américain Cogent mais avec une gouvernance publique. A propos du CIR : A. Supprimer le CIR et restituer par exemple les sommes économisées sous forme de baisse d’IS pour honorer la 3e promesse de campagne de François Hollande et en s’inspirant de l’exemple allemand d’« un monde sans CIR ». Ou alors : B. Repenser le CIR dans sa globalité : • Rendre les dépenses d’innovation systématiquement éligibles au CIR en plus des seules dépenses de RD. • Instaurer, pour ne pas accroitre l’enveloppe et compromettre les équilibres budgétaires et dans un souci d’équité, un barème à trois taux, inversement proportionnel à la taille des entreprises : 20% pour les grands groupes, 30% pour les ETI et 40% pour les TPE/PME. • Envisager la possibilité de taux plus faibles (par rapport aux taux standards) voire le passage à un mode assurantiel, fonction du degré de digitalisation de l’entreprise, et des taux effectifs d’IS payés par elle en France. Ou encore : C. Revoir l’éligibilité au CIR des industries numériques • Reécrire la définition de la RD dans les industries du numérique et de l’informatique pour y inclure les dépenses liées aux travaux réalisés dans le développement de nouvelles technologies ou de nouveaux produits. • Fusionner le bénéfice du CIR avec le statut de Jeune Entreprise Innovante en harmonisant les critères d’éligibilité par le haut. ➜ En lien avec la mission Colin – Collin. ➜ En lien avec le Plan coordonné en faveur de l’innovation de Fleur Pellerin, Ministre déléguée en charge des PME, de l’Innovation et de l’Economie numérique (attendu pour mi-juillet 2013). Mettre en œuvre l’abattement annoncé de 50 à 85% du taux d’imposition des plus- values de cession pour les Jeunes Entreprises Innovantes favorisant les rapprochements capitalistiques qui sont un des moteurs de croissance du secteur. ➜ En lien avec l’annonce du Président de la République lors des Assises de l’entrepreneuriat (avril 2013). REDUIRE DRASTIQUEMENT L’OPTIMISATION FISCALE et controler les abus de position dominante Redéfinir la notion d’« établissement stable » en « établissement virtuel stable » dans le nouveau format de conventions fiscales multilatérales de l’OCDE et appliquer la notion de cycle commercial complet (comme pour RMC et RTL) aux opérations réalisées en France par les grands groupes mondiaux. ➜ En lien avec le rapport de l’OCDE. Accélérer, en avance sur le calendrier prévu du 1er janvier 2019, la mise en application du nouveau système de perception effective de la TVA sur le territoire de résidence du consommateur et non d’immatriculation de l’offreur de services en ligne. Renforcer les moyens de la Commission européenne et des autorités de la concurrence pour lutter contre les abus de position dominante. Ainsi, en matière de e-commerce, la France est passée de +24% de croissance en 2010, à +19% en 2012 et à +17% estimés en 2014.
  • 7. Renforcer la compétitivité numérique de la France Le numérique français décroche, largement du fait d’une fiscalité qui pénalise sa compétitivité aujourd’hui et sa croissance demain. Des constats alarmants •Le secteur du numérique est le secteur le plus attractif de l’économie française avec plus de 700 000 créations nettes d’emplois en 15 ans et 25% de contribution à la croissance du PIB français sur les 3 dernières années. Les cabinets de conseil en stratégie, McKinsey et Boston Consulting Group, prévoient même que cette contribution puisse atteindre 35% en moyenne par an dans les 3 prochaines années. Solocal Group, leader français de l’Internet local avec 5 000 collaborateurs dont 95% sur l’ensemble du territoire français et plus d’un milliard d’euros de chiffre d’affaires, illustre bien cette dynamique. Au-delà de son changement de nom en février 2013, PagesJaunes Groupe, devenu Solocal Group, poursuit la transformation de son modèle économique. Le digital représentera ainsi 65% de son chiffre d’affaires cette année avec un objectif de plus de 75% en 2015. Le Groupe est déjà, et de loin, le plus avancé sur ce chemin, comparé à ses homologues des économies similaires. •Notre expérience de digitalisation réussie renforce notre conviction d’une nécessaire amélioration de la compétitivité du numérique français car la France, 5e économie mondiale en termes de PIB, ne se place qu’au 23e rang mondial en termes d’investissements numériques et de créations de sites Internet pour les TPE et les PME. Par conséquent, l’emploi dans le numérique représente à peine plus de 3% de la population active française contre plus de 7% au Royaume-Uni et 10% aux Etats-Unis. •Deplus,laFranceestl’undesrarespaysàconnaîtreunralentissementsignificatifdudéveloppement de l’économie numérique, alors que les principales économies concurrentes continuent de croître à un rythme très soutenu. Ralentissement de la croissance de l’e-commerce en France (Source : Fevad - Fédération e-commerce et vente à distance.) Renforcer la compétitivité numérique de la France Renforcer la compétitivité numérique de la France Pour muscler le numérique, Solocal Group propose d’agir sur les 4 axes prioritaires suivants : 1 3 8 9 10 11 12 4 5 6 7 2 Proposition Proposition Proposition Proposition Proposition Proposition Proposition Proposition Proposition Proposition Proposition Proposition Christophe LE BLANC, Directeur des Relations Institutionnelles et Extérieures et du Secteur Public T : 01 46 23 46 15 - cleblanc@solocal.com Contact : b C A d 0% 5% 10% 15% 20% 25% 30% 24 19 17 2010 2012 2014 ACCROITRE L’ATTRACTIVITE DE LA FRANCE Baisser les taux de l’IS à 15% pour les TPE/PME, à 30% pour les ETI et à 35% pour les grands groupes ➜ 3e promesse de campagne de François Hollande en 2012. ➜ En lien avec la mission Attractivité France (Say « oui » to France, Say « oui » to Innovation) confiée par le Premier ministre à Fleur Pellerin, Ministre déléguée en charge des PME, de l’Innovation et de l’Economie numérique. ➜ A comparer au taux unique de 36,15% actuellement en vigueur. Recibler le Crédit d’Impôt Compétitivité Emploi (CICE) sur les emplois à forte valeur ajoutée en portant l’assiette actuelle (de 0 à 2,5 fois le SMIC) à 1,5 à 3,5 fois le SMIC pour contribuer à créer des milliers d’emplois numériques nouveaux à forte valeur ajoutée, dans les industries les plus exposées à la compétition internationale. FAVORISER UN DEVELOPPEMENT RESPONSABLE DES USAGES DU NUMERIQUE EN FRANCE Combler le fort retard des TPE/PME françaises en termes de taux d’équipement en sites Internet, en recentrant par exemple le Fonds d’Intervention pour les Services, l’Artisanat et le Commerce (FISAC), mais aussi en fléchant une partie des Investissements d’avenir ou du Plan très haut débit sur les investissements de numérisation des TPE/PME. ➜ En lien avec le projet de loi en préparation sur l’Artisanat et le commerce de proximité attendu à la rentrée 2013 et tel qu’annoncé par Sylvia Pinel, Ministre de l’Artisanat, du Commerce et du Tourisme, lors d’un colloque sur le commerce de proximité en centre- ville organisé par la Semaest le 30 mai 2013. ➜ En lien avec le Plan numérique annoncé par Fleur Pellerin à l’issue du séminaire gouvernemental du 28 février 2013. Encadrer l’usage et le stockage des données privées à des fins publicitaires/commerciales et créer une fiscalité incitative sur un mode pollueur-payeur, liée à l’exploitation des données issues du suivi régulier et systématique des internautes afin d’inciter les entreprises à adopter des pratiques responsables en matière d’utilisation des données personnelles. ➜ Inspirée de la fiscalité écologique. ➜ En lien avec les propositions de la mission Colin - Collin. Etablir un droit voisin (aux droits d’auteur) au profit des créateurs de contenus, plus large, plus juste et plus équilibré qu’une contribution à un fonds de soutien à la numérisation de la presse. ➜ En s’inspirant de la loi votée par le Bundestag allemand en septembre 2012. RENFORCER LA COMPETITIVITE ET l’INNOVATION DES ENTREPRISES NUMERIQUES Orienter la commande publique vers les acteurs du numérique européen. Instaurer une régulation de l’accès aux plateformes des réseaux enfaisantpayerlesdifférents acteursduWeben fonction du volume d’octets de bande passante consomméssurleterritoire par leurs utilisateurs. ➜ Inspiré des accords de peering existants par exemple entre France Telecom et l’opérateur américain Cogent mais avec une gouvernance publique. A propos du CIR : A. Supprimer le CIR et restituer par exemple les sommes économisées sous forme de baisse d’IS pour honorer la 3e promesse de campagne de François Hollande et en s’inspirant de l’exemple allemand d’« un monde sans CIR ». Ou alors : B. Repenser le CIR dans sa globalité : • Rendre les dépenses d’innovation systématiquement éligibles au CIR en plus des seules dépenses de RD. • Instaurer, pour ne pas accroitre l’enveloppe et compromettre les équilibres budgétaires et dans un souci d’équité, un barème à trois taux, inversement proportionnel à la taille des entreprises : 20% pour les grands groupes, 30% pour les ETI et 40% pour les TPE/PME. • Envisager la possibilité de taux plus faibles (par rapport aux taux standards) voire le passage à un mode assurantiel, fonction du degré de digitalisation de l’entreprise, et des taux effectifs d’IS payés par elle en France. Ou encore : C. Revoir l’éligibilité au CIR des industries numériques • Reécrire la définition de la RD dans les industries du numérique et de l’informatique pour y inclure les dépenses liées aux travaux réalisés dans le développement de nouvelles technologies ou de nouveaux produits. • Fusionner le bénéfice du CIR avec le statut de Jeune Entreprise Innovante en harmonisant les critères d’éligibilité par le haut. ➜ En lien avec la mission Colin – Collin. ➜ En lien avec le Plan coordonné en faveur de l’innovation de Fleur Pellerin, Ministre déléguée en charge des PME, de l’Innovation et de l’Economie numérique (attendu pour mi-juillet 2013). Mettre en œuvre l’abattement annoncé de 50 à 85% du taux d’imposition des plus- values de cession pour les Jeunes Entreprises Innovantes favorisant les rapprochements capitalistiques qui sont un des moteurs de croissance du secteur. ➜ En lien avec l’annonce du Président de la République lors des Assises de l’entrepreneuriat (avril 2013). REDUIRE DRASTIQUEMENT L’OPTIMISATION FISCALE et controler les abus de position dominante Redéfinir la notion d’« établissement stable » en « établissement virtuel stable » dans le nouveau format de conventions fiscales multilatérales de l’OCDE et appliquer la notion de cycle commercial complet (comme pour RMC et RTL) aux opérations réalisées en France par les grands groupes mondiaux. ➜ En lien avec le rapport de l’OCDE. Accélérer, en avance sur le calendrier prévu du 1er janvier 2019, la mise en application du nouveau système de perception effective de la TVA sur le territoire de résidence du consommateur et non d’immatriculation de l’offreur de services en ligne. Renforcer les moyens de la Commission européenne et des autorités de la concurrence pour lutter contre les abus de position dominante. Ainsi, en matière de e-commerce, la France est passée de +24% de croissance en 2010, à +19% en 2012 et à +17% estimés en 2014.