Points-clés
Faciliter le changement de comportement par les formations humaines. Chaque apprenant démarre son apprentissage par une série de formations humaines. La première formation concerne la résolution pacifique des conflits, basée sur la communication non-violente. Cette formation permet aux candidats recrutés de dépasser les clivages ethniques, politiques, religieuses et favorise l’harmonie sociale au travail.
Un règlement de travail pour tous. L’ensemble des apprenants doit s’y conformer sans distinction. Ainsi, les différentes catégories d’apprenants partagent les mêmes valeurs professionnelles.
Niveler les différences par le travail. Tout le monde démarre au même niveau et peut évoluer selon son mérite et ses compétences. Chacun bénéficie de la même chance.
Solidarité communautaire et appropriation des infrastructures. La participation aux travaux d’infrastructures permet de développer l’appartenance à une identité commune. Les apprenants sont fiers d’avoir contribués au bien-être de leur commune en rendant les quartiers plus propres et mieux entretenus.
Encourager au maximum le dialogue. La communication claire et transparente est facilitée par des organisations indépendantes qui travaillent pour le Projet Pavage, ce qui permet de désamorcer les conflits et d’encourager le dialogue.
Ce guide vise à expliquer aux associations comment travailler avec une association ou des partenaires appartenant à une culture différente. Il explique les enjeux particuliers de cette partenariat. Il se compose de 5 parties pour vous apprendre à identifier un partenaire, construire un projet ensemble, financer un projet inter-culturel, se préparer à la rencontre et faire de l'interculturalité un atout.
Ce guide vise à expliquer aux associations comment travailler avec une association ou des partenaires appartenant à une culture différente. Il explique les enjeux particuliers de cette partenariat. Il se compose de 5 parties pour vous apprendre à identifier un partenaire, construire un projet ensemble, financer un projet inter-culturel, se préparer à la rencontre et faire de l'interculturalité un atout.
L'IREPS a mené en 2015 /2016, une étude sur l'’accès aux soins des enfants ayant des difficultés d’apprentissage issus de familles en situation de précarité sur le territoire de Haute-Saintonge.
Communiqué de Presse Chiffre d'affaires au 4ème trimestre et annuel 2011BOURBON
Le chiffre d’affaires 2011 franchit le cap du milliard d’euros en croissance de 18,6% sur 12 mois en ligne avec les objectifs du plan «BOURBON 2015 Leadership Strategy»
Liste de livres sur la rentrée des classes ou l'école pour le primaire. Par Emmanuelle Rousseau, conseillère pédagogique chez Messageries ADP. Disponible sur www.adp-pedago.com
L'IREPS a mené en 2015 /2016, une étude sur l'’accès aux soins des enfants ayant des difficultés d’apprentissage issus de familles en situation de précarité sur le territoire de Haute-Saintonge.
Communiqué de Presse Chiffre d'affaires au 4ème trimestre et annuel 2011BOURBON
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Liste de livres sur la rentrée des classes ou l'école pour le primaire. Par Emmanuelle Rousseau, conseillère pédagogique chez Messageries ADP. Disponible sur www.adp-pedago.com
Apport Du Soutien Social Dans Le Processus De Formation Et D’insertion Social...AJHSSR Journal
Abstract : The issue of education remains a major concern for the political, administrative and educational
community because it contributes to the sustainable development of any society. In this in respect, the different
States do everything possible for the education and training of their children. The study carried out on the
prevision of social support in the training and social integration process of former auditors from Women’s
Training and Education Institutions (WTEI) is part of this framework. The objective of this study is to show the
contribution of social support in the process of training and social integration of the former listeners. The
research took place in three WTEIs in the district of Abidjan; namely the WTEI of Port-Bouet, Solic 3 of
Yopougon and Adiapodoume of Songon. This sample breaks downs into two directors, five mistresses, and
eight former listeners. Globally, the sample size consists of fifteen people chosen according to the purposive
sampling technique for teachers and directors and the snowball sampling technique for listeners for data
collection. The results analyzed qualitatively made it possible to reveal that former listeners do not benefit from
social support during and after their training in the context of their social integration. If the study showed the
importance of family, community and mentors in training, it is also important to have a synergy of action for
successful social integration of former listeners in Côte d’Ivoire.
Keywords : Social support- Training- Social insertion- Former listeners- Training institution
L’ACW est à l’écoute des préoccupations des gens et s’efforce d’y apporter une réponse.
Il y a trop de déchets dans les rues, les enfants n’ont pas d’endroit où jouer, les personnes âgées ne trouvent pas de maison de repos à un prix abordable… L’ACW
recherche toujours des solutions équitables et durables afin que chacun ait sa place dans la société.
Dans certains cas, il est impossible de résoudre seul et par soi-même les problèmes
que nous rencontrons. Il appartient alors aux décideurs d’apporter une solution. L’ACW
exerce une pression sur ces derniers et influence ainsi la politique. Ceci dans le but de
faire émerger des solutions valables, à savoir des solutions sociales et durables qui
tiennent compte de tous.
Ensemble, on est plus fort. Cela vaut certainement pour l’ACW. Le fait de collaborer
avec d’autres organisations augmente les possibilités d’atteindre des solutions positives.
Le travail de l’ACW, c’est aussi présenter des cahiers de revendications à tous les partis émocratiques, ou encore discuter de solutions concrètes avec des hommes politiques favorables au projet social
de l’ACW.
La formation en alternance pour une meilleure réinsertion socio-professionnelleCTB Burundi
Points-clés
Statut rémunéré des apprenants. Les apprenants ont un statut qui permet de bénéficier d’une rémunération tout en continuant à se former. Cette formule alliant travail et formation contre rémunération permet de toucher les couches les plus pauvres et souvent les chefs de ménages.
La prise en compte du genre. Moteur de développement, les femmes ont un rôle important à jouer mais ne sont bien souvent pas mise en avant. Une attention particulière leur est portée en proposant une identification qui respecte la parité.
Des formations pour mieux cohabiter. Les formations humaines (formations
de développement individuel et communautaire) ont pour but d’être moteur du changement de comportement des apprenants et de permettre une meilleure cohabitation sur les chantiers et en dehors.
Une Ouverture professionnelle par la formation. Les formations professionnelles sont concrètes et basées sur la pratique. Aucune connaissance en écriture et lecture n’est préconisée. En peu de temps, les apprenants peuvent apprendre les bases d’une profession et peuvent bénéficier d’une attestation reconnue par le Ministère de l’enseignement.
Des formations pour devenir acteur de changement. L’ensemble du cycle de formation permet à chaque apprenants de prendre la mesure de sa capacité à être acteur de changement tant par les formations humaines et le transfert des compétences au sein de leurs communautés que par les formations professionnelles et entrepreneuriales.
Appuyer le développement d’activités génératrices de revenus. L’insertion professionnelle est stimulée en donnant la possibilité à chaque apprenant de développer une activité génératrice de revenus s’il le désire. Dans ce but, le Projet Pavage cherche à orienter les formations profess
Aucune migration n’est anodine.
De ce fait, tout étranger qui souhaite
s’installer sur un nouveau territoire
doit faire face à une double difficulté
: gérer son changement de vie (de
lieu, de mode, de statut) et trouver sa
place dans un nouvel environnement.
J’agis pour l’hygiène, l’assainissement et la bonne gestion des déchet - CTB ...CTB Burundi
Ce livret a été développé en collaboration avec l’ONG OPDE
dans le cadre des activités de formation humaine du programme
de développement socio-économique dans les communes
Kamenge, Kinama et Cibitoke via la construction de routes
pavées en haute intensité de main d’oeuvre (HIMO).
Le programme de développement travaille dans ces communes
depuis 2010. A ce jour plus de 3100 apprenants ont suivi les
chantiers écoles de pavage, les formations professionnelles et de
développement humain ainsi qu’une formation entrepreneuriale.
Plus spécifiquement, une formation en hygiène et assainissement
a été dispensée aux apprenants et à 50 élus /délégués des
collines et quartiers de ces mêmes communes.
Bujumbura, Burundi, Aout 2015
Quand on parle d’hygiène et d’assainissement, on aborde le sujet du respect
de soi-même, de sa santé et de celle de sa famille, et du respect de son environnement.
Les bonnes pratiques d’hygiène et d’assainissement consistent en une série
d’habitudes qui améliorent nos conditions de vie à tous, en réduisant les maladies,
en préservant notre environnement et en améliorant notre cadre de vie.
L’hygiène est un moyen de préserver sa santé et celle de ses proches en veillant
à la propreté de son corps, des aliments et de l’eau que l’on consomme.
L’assainissement, c’est prendre soin de son environnement (évacuer les eaux
usées et les déchets) afin d’éviter la prolifération des maladies et de dégrader
les ressources naturelles que l’on ne pourra plus utiliser.
Ce livret va nous aider à comprendre ce que sont les maladies liées au manque
d’hygiène et d’assainissement, et quelles sont les pratiques à adopter pour éviter
ces maladies.
CONTRACTUALISATION DES ÉCOLES PARAMÉDICALES SECONDAIRES PUBLIQUES - JUIN 2015CTB Burundi
UNE INITIATIVE ORIGINALE ET PORTEUSE POUR L’AVENIR DE LA FORMATION PARAMÉDICALE AU BURUNDI
CONTEXTE
Le Ministère de la Santé Publique et de la Lutte contre le SIDA a entrepris une réforme des formations paramédicales et introduit le financement basé sur la performance (FPB). Malgré une généralisation du FBP à tous les niveaux du système de santé, il n’existe pas encore d’expérience partagée sur le FBP dans les écoles à travers la littérature.
DÉFIS
Pléthore des élèves par rapport aux capacités d’accueil des écoles
Pénurie d’enseignants permanents
Insuffisance de terrains de stage
Faible niveau des encadreurs de stage
Faibles moyens de fonctionnement des écoles
OBJECTIFS
AMÉLIORER LA QUALITÉ de la formation du personnel paramédical, infirmier A2 et partant la qualité des soins offerts à la population.
AUGMENTER LE NIVEAU DE PERFORMANCE des écoles paramédicales (EPM) contractualisées en s’appuyant sur la motivation du personnel.
DIFFICULTÉS RENCONTRÉES
1.Absence de références bibliographiques
2.Faible acceptabilité de certains indicateurs
3.Retard dans le paiement des frais d’encadrement de l’Etat
4.Acception des critères de répartition des primes par certains terrains de stage.
PERSPECTIVES
Intégrer le Financement basé sur la performance (FBP) des EPM dans le FBP du Ministère pour garantir le financement
Adapter les indicateurs au fur et à mesure
Mener une enquête d’opinions auprès des bénéficiaires
CARTOGRAPHIE DES RESSOURCES HUMAINES EN 2013 - JUIN 2015CTB Burundi
INTRODUCTION
La cartographie des ressources humaines de 2013, réalisée par le MSPLS, a permis d’obtenir des données sur la disponibilité des ressources humaines et leur profil et d’établir les besoins en personnel.
La collecte des données a concerné toutes les structures sanitaires du pays à l’exception du secteur privé.
Les résultats montrent un déficit grave de certaines catégories de personnel et un surplus pour d’autres, une répartition inégale entre les districts et les provinces sanitaires, un déséquilibre important entre les zones urbaines et rurales et des besoins très importants par rapport aux normes.
RECOMMENDATIONS
Favoriser la production de médecins spécialistes, de médecins généralistes à compétences chirurgicales et obstétricales et d’infirmiers spécialisés
Développer une stratégie pour redéployer le surplus de personnel vers les zones déficitaires et l’encourager à rester sur place
Inclure les données du secteur privé pour compléter la cartographie des ressources humaines
INTRODUCTION
Dans le cadre de la modernistation du Système d’Information Sanitaire (SIS), le Ministère de la Santé Publique et de la Lutte contre le SIDA travaille à l’élaboration d’une carte sanitaire délimitant avec précision les aires de responsabilité de chaque structure sanitaire du pays.
Ce projet se fait avec l’appui de la Coopération belge et en collaboration avec le Musée Royal d’Afrique Centrale (MRAC).
OBJECTIF
AMÉLIORER l’analyse spatiale des données ET la planification du secteur de la santé en fournissant au Ministère de la Santé Publique et de la Lutte contre le SIDA un outil cartographique reprenant toutes les structures sanitaires du pays.
MÉTHODOLOGIE
Constitution et formation à la DSNIS d’une équipe de 6 personnes (logiciel QGIS, importation dans le SIG des données GESIS, relevé des données sur le terrain avec récepteurs GPS, mise en forme et analyse des cartes)
Constitution d’un fonds de cartes préliminaires à partir des cartes topographiques obtenues auprès du MRAC, de l’Université du Burundi, de l’Institut Géographique du Burundi, du Ministère de l’environnement et des ONGs
Traçage des aires de responsabilité suivant une approche participative avec les équipes cadres de district à partir :
1.Des fichiers vectoriels disponibles des collines et sous-collines empiriquement utilisés dans les districts sanitaires
2.Des données GPS recueillies sur terrain
3.Des photos aériennes de très haute résolution spatiale (0,5 m) pour les centres urbains (Bujumbura, Gitega, Ngozi et Rumonge)
RÉSULTATS
Numérisation des limites des 45 districts sanitaires et création des couches vectorielles de 647 aires de responsabilité
Relevés et positionnement de 2052 formations sanitaires, parmi lesquelles 71 hôpitaux, 943 centres de santé et 1038 autres structures (pharmacies, laboratoires, centres optiques, etc.)
Création de la première carte sanitaire du Burundi et présentation de quelques indicateurs sanitaires sous forme de cartes thématiques
Six gestionnaires des données sanitaires de la DSNIS formés à la création des cartes et à l’analyse spatiale des informations sanitaires
PERSPECTIVES
Le SIG-SAN s’est intégré efficacement au SIS et permet l’analyse spatiale des indicateurs. Il se présente comme un outil potentiellement adapté à la planification de l’extension des couvertures.
Professionnalisation de la filière des pavés au BurundiCTB Burundi
Points-clés
Appuyer le regroupement en association. Le Projet Pavage propose un soutien aux tailleurs de pavés pour la création et l’organisation en association. Ils ne travaillent plus de manière isolée, améliorent leur reconnaissance et leur efficacité.
Renforcer les capacités en gestion administrative et financière. Un renforcement de capacité en gestion administrative et financière est proposé aux tailleurs de pavés pour permettre une professionnalisation de la filière. La régularité des paiements et des livraisons permet aux associations de tailleurs de pavés de développer de nouveaux partenariats.
Vers la taille de pavés de qualité. Les tailleurs de pavés sont encouragés à fournir un produit de qualité. Une compensation financière est attribuée selon la qualité des pavés fournis. Ces mesures de « contrôle qualité » ont amené les associations à fournir des produits de meilleur qualité améliorant du même coup les routes construites.
Améliorer la gestion environnementale des sites. Les tailleurs de pavés exploitent les carrières tout en améliorant les conditions d’hygiène, de sécurité et de travail en général. L’aménagement des carrières permet de limiter les risques d’accident et favorise une gestion durable des sites. Il a aussi permis de développer l’activité de valorisation des déchets de taille pour en extraire du gravier concassé.
La reconnaissance légale des associations. Les associations doivent avoir préalablement des autorisations du Ministère de l’Energie et des Mines et du Ministère de l’Environnement avant l’exploitation en fonction des considérations légales sur les mines, les carrières et l’environnement. Reconnues par les communes, les associations payent des taxes locales et sont mieux acceptées par les riverains.
Présentation du Programme CTB Burundi - Jan 2015CTB Burundi
Présentation des projets et activités de la CTB Burundi, l'Agence Belge de Développement qui exécute le programme de coopération gouvernementale pour le compte de l'Etat belge
Le 28 novembre s’est tenu dans les enceintes de l’Agence belge pour le Développement le séminaire annuel Be-cause Heath. Organisé par la plateforme belge pour la santé internationale, 200 intervenants ont été rassemblés afin de réfléchir autour de l’intégration effective de la santé et des droits sexuels reproductifs au sein de la coopération (belge) au développement. Parmi les interlocuteurs clés, Prof. Dr. Gita Sen, Prof. Dr. Marleen Temmerman ou encore le Ministre belge à la coopération, Alexander de Croo, tous ont insisté sur l’importance de cette question en perspective de l’ICPD +20 et de l’agenda post-2015 des OMD.
Marine Jacob, assistante junior au projet Police de la CTB, a eu l’occasion de présenter les activités relatives à la lutte contre le VIH/Sida au sein de la Police Nationale du Burundi.
3. 3
Face à cette situation visant à cibler certaines catégories,
la méthodologie choisie pour offrir à chacun la même chance
a été l’identification par tirage au sort. Un travail de sensibili-
sation et de communication a dû être fait auprès des autorités
communales, des élus locaux, des représentants d’associa-
tions locales et des églises. Des critères objectifs pour pouvoir
participer au tirage au sort ont ensuite été définis. Il faut rési-
der dans le quartier, ne pas être scolarisé, avoir entre 18 ans et
45 ans et posséder une carte d’identité valable. Des critères
quantitatifs sont mis en place pour garantir la parité hommes-
femmes et assurer une représentation équitable par quartier.
Au moment de l’identification, toutes les personnes dans le
besoin sont donc soumises aux mêmes conditions d’éligibilité :
il suffit de satisfaire aux critères pour participer au tirage au sort.
Afin de prévenir toutes contestations liées au manque d’infor-
mation, l’annonce d’une journée d’identification est largement
diffusée au niveau des communes d’intervention (réunions,
affichages, communiqués dans les lieux de cultes et lieux
publics). Les candidats sont classés par quartier et reçoivent
des tickets numérotés. Aucune distinction ethnique, politique
ou confessionnelle n’est faite. Il est ensuite procédé au tirage
au sort public. Après vérification de la validité de chaque can-
didature, on remplit une fiche d’identification pour chaque
apprenant. Cette fiche comporte des informations concernant
l’identité de l’apprenant, son niveau d’études, ses éventuelles
qualifications en construction. Quelques jours plus tard, la
liste des futurs apprenants identifiés est publiée.
Faciliter la réconciliation par la résolution
pacifique des conflits
Une formation en résolution pacifique des conflits a lieu
avant le début du chantier-école. Ce cours se base sur des
exemples locaux et les témoignages des participants. Il vise
notamment à enseigner les bases de la communication non
violente. Ensuite, pendant les travaux de chantier, qui durent
jusqu'à neuf mois, les différentes catégories de population se
côtoient et découvrent qu’elles peuvent vivre ensemble sans
heurt. Le travail constitue donc un facteur de rapprochement
entre des communautés naguère divisées.
Il fut un temps où des personnes d’ethnie ou de religions différentes ne pouvaient
pas communiquer ou travailler ensemble, suite à la crise qui a secoué notre pays
et plus particulièrement ma commune. Mais depuis que j'ai incorporé le
chantier-école, j’ai constaté que tout était possible grâce aux différentes
formations dont j’ai bénéficié et au respect qui s’est développé entre les apprenants
de tous les groupes.
Édith
ex-apprenante chef d’équipe
“
”
Auparavant, je voyais des gens
en conflit, je continuais mon chemin.
Maintenant, j’interviens pour calmer
la situation. Bon nombre de gens
sont devenus amis…
Bape Manirambona
ex-apprenant maçon
“
”
Promotion de l’équité et de la réinsertion
Auparavant, l’aide à la réinsertion socio-économique des mé-
nages sinistrés et des jeunes en fin de cycle de formation était
généralement accordée suivant des critères variables et en
fonction des objectifs du projet. Cela était perçu comme in-
juste et pouvait donc devenir source de tensions puisqu’avec
des conditions de vie semblables, des personnes d’une
même localité n’avaient pas forcément droit au même type
d’assistance.
Pour corriger cette situation, le Projet Pavage a instauré, en
remplacement de l’aide à la réinsertion socio-économique,
un système de bourse d’installation, le même montant pour
tous. Tout apprenant du chantier-école bénéficie d’une bourse
d’installation qu’il perçoit à la fin du cycle d’apprentissage et
dont le montant est proportionnel au nombre de jours consa-
crés aux travaux et à la formation. Les apprenants ont tous
droit aux mêmes conditions d’insertion socio-économique
après le chantier.
En fonction des affinités nées durant les travaux, des groupes
d’entraide se mettent ensuite en place pour démarrer des
activités génératrices de revenus. Dans les quartiers, de nou-
velles relations se sont ainsi tissées entre des personnes de
catégories différentes.
4. 4
Élaboration d’un cadre règlementaire
Les chantiers-écoles rassemblent chaque jour environ 750 ap-
prenants issus de catégories sociales différentes pour effec-
tuer diverses activités de construction de routes pavées. Sur
ce type de chantier, il arrive que des apprenants se plaignent
lorsqu’ils sont affectés à des tâches pénibles, qu’ils se que-
rellent entre eux ou qu’ils réclament des avantages sociaux et
financiers.
Afin de prévenir cette situation, un cadre règlementaire pour
une gestion administrative, technique et financière du projet a
été élaboré. Ce règlement du chantier-école tient compte du
profil social des apprenants et de la nature des activités. Ce
document approuvé par le Ministère ayant la formation profes-
sionnelle et des métiers dans ses attributions, régit l’organisa-
tion des activités, les conditions de recrutement et les condi-
tions de participation aux travaux, les règles de discipline, les
rôles et les responsabilités des partenaires ainsi que les sanc-
tions positives et négatives, etc. Chaque apprenant est soumis
au même régime de droits et de responsabilités et ils partagent
tous les mêmes valeurs professionnelles. Avec ce règlement,
les apprenants ont découvert qu’ils pouvaient vivre ensemble,
indépendamment de leurs catégories socio-politiques.
Une communication claire et efficace
Le contexte de pauvreté aiguë des communautés et les diffé-
rents clivages qui y existent poussaient certains responsables
à fausser, voire à monnayer les informations concernant le
processus d’identification. Pour faire face à cette situation, le
Projet Pavage a mis en place un dispositif de communication
et d’information : un panneau d’affichage est placé dans le
chef-lieu de chaque commune ; les informations sont égale-
ment affichées sur les sites où ont lieu les travaux. Pour expli-
quer les messages et recueillir les doléances à portée sociale,
un employé d’une organisation locale reste aux côtés des
apprenants. En outre, organisation partenaire en charge de la
gestion sociale gère l'informations et les doléances salariales
et une autre organisation en charge de la gestion organisation-
nelle reste en permanence sur place pour évaluer les commu-
nications entre les apprenants et les partenaires afin de veiller
à ce que les explications fournies soient cohérentes et claires.
Cela réduit le risque d’une déformation des messages et de
pertes de temps dans la gestion des doléances ou des conflits
sur les chantiers.
Sur chaque chantier, un carnet social du chantier-école per-
met d’enregistrer les faits quotidiens (accidents, conflits, de-
mandes de congé pour cause de décès dans la famille, per-
turbations du chantier, sanctions). Ce carnet social complète
le journal de chantier classique que les ingénieurs utilisent
pour le suivi des travaux.
Parfois, les apprenants ont des messages difficiles à com-
muniquer verbalement aux personnels du projet et aux par-
tenaires, comme dans le cas de doléances contre des chefs
hiérarchiques et l’équipe technique ou d’accusations de vols
commis par des collègues. Pour recueillir ce genre d’informa-
tions confidentielles, des boîtes à suggestions ont été instal-
lées sur chaque chantier. Un des risques de cette pratique est
de favoriser la délation et d’utiliser ce moyen pour régler leurs
comptes. Dans la pratique, ces boîtes à suggestions sont
moins bien utilisées qu’au début puisqu’ils ont l’impression
que cela ne sert à rien.
Graphique 1 : Gestion de la communication au sein du Projet Pavage.
La réconciliation par le travail : le cas du Projet Pavage au Burundi
6. La CTB, l’agence belge de
développement, appuie et encadre
des programmes de développement
pour le compte de l’État belge
et d’autres donneurs d'ordre.
Ont participé et contribué
à cette publication
Chanoine Olivier,
Dubois Pierre-Yves,
Habonimana Yvonne,
Hocq Stéphanie,
Mateso Faustin,
Nibashikire Cariton,
Niyonizigiye Bonaventure,
Nkurunziza Fabrice.
Ont apporté un appui technique
et de relecture
Baltissen Gérard (KIT),
Rerolle Antoine.
Cette note est publiée sous Licence
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