le laboratoire IDN de l’EnsadLab
Sous l’influence d’évolutions technologiques convergentes (migration de l’internet vers la mobilité et haut débit/connexion permanente, traçabilité d’activités, nouvelles modalités/nouveaux canaux de communication, flux organiques, liens sociaux, localisation sociale, radars sociaux, interfaces tangibles), l’identité numérique mobile connait une mutation profonde et rapide.
La structure tacite ou explicite, les flux, les patterns émergents et les représentations qui qualifient cette identité sont à définir pour adresser une dynamique sociale plus complexe, et de nouvelles
typologies d’usages qui restent à codifier afin de rendre cette nouvelle dynamique riche et désirable.
la communication émotionelle De l’expérience de la communication non verbale à la place de l’émotion dans l’apprentissage.
1. Geoffrey Dorne | IDN - EnsadLab | Mai 2010
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la communication émotionelle
De l’expérience de la communication non verbale
à la place de l’émotion dans l’apprentissage.
2. —
le laboratoire IDN de l’EnsadLab
Sous l’influence d’évolutions technologiques convergentes (migration de l’internet vers la mobilité
et haut débit/connexion permanente, traçabilité d’activités, nouvelles modalités/nouveaux canaux
de communication, flux organiques, liens sociaux, localisation sociale, radars sociaux, interfaces
tangibles), l’identité numérique mobile connait une mutation profonde et rapide.
La structure tacite ou explicite, les flux, les patterns émergents et les représentations qui qualifient
cette identité sont à définir pour adresser une dynamique sociale plus complexe, et de nouvelles
typologies d’usages qui restent à codifier afin de rendre cette nouvelle dynamique riche et désirable.
3. —
les thématiques de recherche de l’IDN
• Identité(s): tacite(s), déclarée(s), agrégée(s) :
- quels sont ses nouveaux constituants (inclus les liens sociaux) ? Comment les gérer ?
• Communication et partage, nouvelles formes émergentes :
- quelles articulations possibles/désirables ?
- comment créer de nouvelles opportunités de connexion et augmenter notre réalité sociale courante ?
- comment le système supportera la curiosité et le hasard ?
- qu’est-ce qui sera partageable ?
• Nouvelles représentations :
- comment représenter les nouveaux flux, et leurs éventuelles notifications ?
- comment résoudre le conflit trace/mémoire ?
- comment représenter les nouvelles règles sociales émergentes, l’intimité, la disponibilité,
le visible/invisible et autoriser le mensonge ?
- quel héritage numérique ?
4. —
enseignants & intervenants
Enseignants chercheurs :
- Etienne Mineur, directeur artistique de l’atelier de création Incandescence & des éditions volumiques.
- Rémy Bourganel, directeur de l’expérience utilisateur de Orange Vallée
Intervenants :
- Manuel Lima, designer en experience utilisateur
- Nicolas Géraud, ingénieur de recherche chez CEA-Leti
- Carole Collet, directrice d’études et chercheur au Central Saint Martins College
- Stefana Broadbent, chercheur au département d’anthropologie d’UCL
- Stéphane Hugon, chercheur en sociologie à Paris V
- Samuel Grange, sémioticien
- Dale Herigstad, directeur de création Schematic
5. —
hypothèse de recherche développée
Les nouveaux usages et la démocratisation des moyens de communication permettent la continuité
conversationelle, une tendance à un flow permanent dans le rapport à l’autre. De même,
ces outils, aujourd’hui mobiles, décontextualisent la communication, la rendant inlocalisable.
Ces éléments fondamentaux (le temps et l’espace) entrent en mutation et des choses plus
profondes encore en surgissent, comme la communication par les émotions. L’émotion, en latin
exmovere, signifie le mouvement vers l’extérieur, l’émotion sert donc à communiquer.
En ce sens, introduire et faire ressurgir cette dimension émotionnelle dans la communication
permettrait de rendre plus signifiante la communication d’aujourd’hui.
6. —
méthodologie
Nous suivrons dans cette optique un modèle UCD (User Centred Design), qui s’articulera
en 4 temps :
1. La phase d’observation nous amènera à conduire des recherches utilisateurs approfondies (inter-
views, ethnologie) et à pratiquer une activité de veille et d’analyse des données existantes sur le sujet.
2. La phase de définition, durant laquelle nous tenterons de structurer les insights qui auront été récol-
tés durant la phase d’observation et d’articuler les scénarios d’usage dans une stratégie d’ensemble.
3. La phase de prototypage, qui aura pour fonction de proposer les premiers sketches, et nous permet-
tra d’expérimenter de façon itérative nos hypothèses (1., 2.).
4. La phase de livraison qui proposera une suite servicielle globale et définira une charte d’interaction.
7. —
partenaires & universités
Les sciences cognitives forment la base de l’étude des émotions. Avec les progrès techniques
phénoménaux de ces dernières années, notamment en terme d’imagerie cérébrale, de nombreu-
ses études sont actuellement menées sur ce sujet.
À Paris :
• l’ENS - le département de sciences cognitives • Paris VI - l’UPMC - recherche sur les proces-
(le DEC) porte des projets sur la perception, sus cognitifs et cérébraux associés à la percep-
la philosophie, l’anthropologie, la psychologie, tion (le regard, la perception des visages teintés
les neurosciences et la linguistique. d’émotions, la perception des émotions) et aux
phénomènes d’attention.
En contact avec le docteur Julie Grèzes. En contact avec le docteur Nathalie George.
En contact également avec le docteur en psychologie cognitive Florent Levillain (USA)
et le laboratoire « Cognitions Humaine et Artificielle » au LUTIN (Laboratoire des Usages
en Technologies d’Information Numérique du CNRS).
8. —
pistes de travail
1 - La communication non verbale (de la forme au geste, du geste aux émotions)
2 - La place pour l’émotion dans l’apprentissage des interfaces
3 - Du rôle de l’émotion dans la contextualisation de la communication
9. —
1 - la communication non verbale
(de la forme au geste, du geste aux émotions)
De quelle façon un système d’interaction homme-machine et un ensemble de fondamentaux cogni-
tifs comme l’empathie et les émotions peuvent-ils créer des systèmes de dialogues naturels ?
Nous commençons à voir émerger des usages où l’interaction se dissoud dans le geste, notamment
sur les interfaces haptiques ou sans écran. Pour communiquer par ce biais, la dimension sensitive
et émotionnelle entre en compte comme par exemple lors du contact physique, du contact visuel
ou encore au travers de la gestuelle.
Il s’agirait d’imaginer un dispositif non verbal, gestuel, visuel, qui accompagnerait des systèmes
de communication numériques.
10. —
2 - la place pour l’émotion dans l’apprentissage
des interfaces
La mémoire fonctionne de pair avec le contexte. L’apprentissage a besoin d’un référentiel connu
pour fonctionner (PIAGET, La psychologie de l’intelligence de Piaget, Agora, 2007). L’émotion
peut-elle, par exemple, servir de référentiel dans la prise en main et l’apprentissage d’une interface
nouvelle (qu’elle soit sur écran, mobile, haptique, tactile...) ? Comment générer une interface
en fonction d’un état émotionnel ?
Il s’agirait d’étudier et de concevoir différents sytèmes d’apprentissage intuitif pour des inter-
faces ainsi que de repenser les systèmes de cognition des machines avec la possibilité de leur
enseigner des choses nouvelles.
11. —
3 - du rôle de l’émotion dans la contextuali-
sation de la communication
Comment s’exprime la communication émotionnelle dans la mobilité ? Quelle trace est-il possible
de garder et comment faire ressurgir la dimension de contexte au travers d’une sensation,
d’une perception émotionnelle ? Comment sortir des codes habituels et offrir une autre dimension
contextuelle à la communication (affective computing) ?
Dans un paysage en permanence géolocalisé et archivé, l’approche vise à introduire un contexte
intelligent basé sur l’empathie et qui serait plus simple, plus riche, plus conviable, plus adaptable.