Michel Puech - CONFÉRENCE | "La mobilité est-elle une valeur soutenable dans le monde contemporain ?", Institut des Routes, des Rues et des Infrastructures pour la Mobilité (IDRRIM), 21 octobre 2015, Paris
1. 1
La mobilité est-elle une valeur soutenable
dans le monde contemporain ?
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2. 2
introduction : l'approche technoéthique
technoéthique du monde contemporain
la relation entre
nouveaux systèmes technologiques
l'évolution de la technosphère
nouveaux systèmes de valeurs
l'évolution sociétale, mais aussi
culturelle, psychologique, morale
deux régimes de fonctionnement
entre ces deux systèmes :
3. 3
introduction : l'approche technoéthique
synergie
exemples :
le viaduc de Millau
le smartphone
Wattway
Colas (Bouygues) 13/10/2015 :
des dalles pour des
routes photovoltaïques
4. 4
introduction : l'approche technoéthique
problèmes d'acceptabilité
exemples :
l'aéroport de N.D. des Landes
les puces RFID dans les produits
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introduction : l'approche technoéthique
possibilité de crises :
le « Dieselgate » → un Fukushima de l'industrie
automobile ?
fabriquer des voitures ou rouler en voiture → une faute
morale ?
6. 6
les ambiguïtés du « développement durable »
« tout changer à la base »
ou bien
« changer le moins possible pour que le
système industriel puisse durer » ?
« penser le changement » ou
« changer le pansement » ?
BOUTAUD Aurélien, thèse, Mines St-Etienne et Université Jean
Monnet, 2005,
http://wwwv1.agora21.org/entreprise/sommaire4.html
des questions de sincérité (greenwashing) et des
ambiguïtés « diplomatiques » depuis l'origine du DD
→ idée : définir une notion de soutenabilité
plus large et plus solide
7. 7
la notion de « mobilité »
la mobilité comme valeur smart... en téléphonie
son apparition récente pour parler...
des voitures et des (auto-)routes
des trains et des avions
de leurs infrastructures
(sans oublier les vélos)
8. 8
la notion de « mobilité »
une sémantique « politiquement correcte »
parce que la réalité industrielle correspondante
n'est plus « présentable » ?
ou bien un nouvel angle de vue qui offre des
opportunités de soutenabilité ?
hypothèse :
les deux, mais
c'est à nous
d'insister sur l'une
des possibilités
ou sur l'autre
9. 9
la notion de « mobilité »
un « droit » à la mobilité ?
→ un droit humain fondamental : la liberté de
déplacement
un droit relatif, limité par
les États-nations, le droit de propriété (limite juridique)
sa propre contre-productivité (limite systémique)
paradoxe d'Illich : les voitures nous empêchent de rouler en
voiture (…)
la soutenabilité de la mobilité (limite éthique)
au sens écologique, économique et
surtout sociétal
→ contexte actuel de limitation d'autres
droits humains : à la reproduction, à la
consommation d'énergie, de toxiques, etc.
10. 10
une mobilité soutenable
3 paramètres spécifiques :
l'« individualisme méthodologique »
soutenabilité éthique
= une éthique des décisions individuelles éclairées
et responsables en matière de déplacement
escalier / escalator
comment aller de Paris à Toulouse ?
application : la maîtrise de son rythme dans les
mouvements « slow »
→ le besoin d'alternatives qui permettent la prise en
responsabilité de sa propre mobilité
une éthique qui est l'essentiel mais qui n'est possible que
dans un cadre →
11. 11
une mobilité soutenable
légitimité et acceptabilité des acteurs de
décision et de régulation
soutenabilité institutionnelle
éviter les effets d'indignation qui font échouer les
tentatives de réforme profonde en style
« descendant » (exemples...)
inventer une citoyenneté partagée
par tous, y compris les entreprises
≠ la logique administrative + la logique économique
plutôt : créer des espaces d'information et de décision
non-confrontationnels entre toutes les parties prenantes
= ne pas « hériter » passivement de la légitimé
institutionnelle descendante
mais construire de la légitimité « remontante »
12. 12
une mobilité soutenable
identifier les « biens communs »
soutenabilité environnementale
Ienvironnement ≠ nature
les infrastructures de mobilité, ou urbaines, font
partie de l'environnement humain
écosphère et technosphère sont en symbiose
les comprendre comme des « biens communs »
en un sens différent des biens
communs « naturels » mais
inclus dans une même gestion
globale de la soutenabilité
≠ « droit » à la mobilité
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conclusion
ma réponse à la question-titre :
« la mobilité peut devenir soutenable »
moyen : un double travail de fond
identifier les « biens communs »
sortir de la seule gestion confrontationnelle de parties
prenantes et de leurs « droits »
créer des collectifs acceptables pour les gérer
inventer un ou des « agents publics/collectifs »
compatibles avec les normes d'acceptabilité sociétale de
la technosphère actuelle