Dans le cadre du Master en éducation aux médias de l’IHECS, j'interviens dans un module de 60 heures intitulé Médias, philosophie et citoyenneté.
Détails sur https://www.philomedia.be/medias-philosophie-et-citoyennete/
3. PRÉSENTATION INDIVIDUELLE
• Parcours
• Une passion ?
• Education aux médias
• Qu’est-ce pour vous ?
• Pourquoi êtes-vous ici ? Quel est votre
« projet » ?
4. REPRÉSENTATIONS ET DÉFIS
• Quels auteurs, courants ou doctrines
connaissez-vous ? (prédispositions
cognitives)
• Quelles expériences de débats, de
discussions, de dialogues ? (prédispositions
expérientielles)
• Quelles difficultés, situations-problèmes
souhaiteriez-vous travailler ?
• Quels défis par rapport à la philo ?
5. CAHIER DE CHARGES (1) :
OBJECTIFS
• Croyances, présupposés et éducation :
praxéologie, métacognition, pensée
critique
• Enjeux de l’éducation aux médias
• La connaissance fiable (épistémologie)
• La socialisation, les relations (éthique)
• La technique, l’efficacité (esthétique et éthique)
6. CAHIER DE CHARGES (2) :
MÉTHODOLOGIE(S)
• Cours magistraux
• Etudes de cas (exemples – grille
d’analyse)
• Temps d’échanges collectifs (« café
philo »)
• Travail individuel
• Supports : syllabus, ppt, lectures
7. CAHIER DE CHARGES (3) :
ÉVALUATION
• Examen oral
• Matière vue au cours
• Notes de cours > syllabus > ppt > lectures
• Travail écrit
• Travaux intermédiaires (= 1h)
8. DES EXTRÊMES EN PHILOSOPHIE
A quoi cela sert-il d’enseigner la philosophie ?
Peut-on apprendre à philosopher ?
Faut-il apprendre les philosophes pour
philosopher soi-même ?
• Académisme
• Philosophie de comptoir
• Vers une pensée « dynamique »
10. DES DÉFIS ET DES PIÈGES
Défis Pièges
Questionner, analyser,
déconstruire
N’être « que » dans le
questionnement, ne pas prendre
position
Développer une pensée « libre »,
autonome, indépendante
En rester à l’opinion, manquer de
rigueur
Développer une pensée
« générique », à visée
« universelle »
Se situer à un niveau d’hyper-
abstraction, voire de
généralisations abusives
Développer une pensée
conceptuelle
Utiliser un jargon verbeux,
académisme
11. UNE PENSÉE EN TENSION(S)
Pensée philosophique
(// morale des vertus et du « juste milieu » selon Aristote)
Manque ou absence de
conceptualisation
Conceptualisation Hyper-
conceptualisation
Opinion « brute »,
jugement subjectif
Pensée éclairée de
thèses, idées, autres
avis
Restitution de thèses
apprises
Absence de
questionnement, de
prise de recul
Questionnement Sur-questionnement,
perte dans le
questionnement
12. DES OBJETS SPÉCIFIQUES
• Des thèmes spécifiques
• Le vrai - Philosophie théorique,
épistémologie
• Le bien - Philosophie pratique, éthique
• L’être (l’existence) – Métaphysique
• Le beau - Esthétique
• Des concepts, auteurs, courants et
théories (vs philo de comptoir, opinion)
13. UN PROCESSUS DE
QUESTIONNEMENT
• La philo n’a pas d’objet
Elle peut même se prendre elle-même pour objet
« Se moquer de la philosophie, c’est vraiment
philosopher » (Pascal)
• La position « méta »
• Pensée dynamique, dialectique
• Une pensée en actes, pratiquée
Davantage relative à une attitude (et donc
éthique), au questionnement lui-même (vs
académisme)
14. PLAN DES COURS
1. Introduction et premières délimitations
2. Partie épistémologie
3. Partie éthique (philosophie morale)
4. Liens entre connaissance et morale
(épistémologie et éthique)
5. Questions philosophiques d’éducation aux
médias
6. Liens entre philosophie et éducation aux
médias
16. VERS L’ANALYSE DES PRÉSUPPOSÉS
ÉPISTÉMOLOGIQUES
Epistémologie générale
Epistémologie des sciences
Epistémologie d’une discipline
NB : Des critères de validité en sciences humaines
et sociales (2015)
18. QU’EST-CE QU’UN PRÉSUPPOSÉ
? (2)
« Un présupposé est une affirmation
impliquée par une proposition, et
sans laquelle elle ne pourrait être
valide. Il faut l'expliciter, car il est
généralement contenu
implicitement dans la
proposition » (Tozzi, 1996).
19. QU’EST-CE QU’UN PRÉSUPPOSÉ
? (3)
« Si par exemple je crois à la réincarnation, cela
présuppose :
• qu'un être humain n'est pas seulement une réalité
matérielle, mais l'union d'une âme et d'un corps ;
• que la mort physiologique d'un individu ne détruit pas
son âme ;
• que cette âme peut se joindre à un nouveau corps […]
Un seul des trois […] présupposés manque, et l'idée
de réincarnation perd son sens. Ces présupposés
sont bien implicites dans l'idée, et il faut faire un
effort pour la déplier » (Tozzi, 1996).
20. PEUT-ON DIRE DES CHOSES
PLUS VRAIES QUE D’AUTRES
SUR LA RÉALITÉ ?
Dogmatisme(s) et relativisme
Scepticisme et zététique
Pragmatisme
21. DOGMATISME (1)
• Oui, nous pouvons parvenir à des
certitudes
• Posture de l’évidence incontestable,
univocité et « indiscutabilité »
22. DOGMATISME (2) : EXEMPLES DE
DOGMATISMES
• Théisme(s) <> Limite : théière de Russell
• Positivisme <> Limites :
• Critique de l’induction et réfutabilité (Hume,
Popper)
• L’histoire des sciences présente des
discontinuités (Kuhn, Lakatos) : changements de
paradigmes et programmes de recherche
• Postmodernité, progrès et finitude humaine (les
savoirs humains sont des constructions
humaines)
23. DOGMATISME (3) : CRITIQUES
DU DOGMATISME
• Nos « évidences » sont basées sur des postulats
métaphysiques
• Une personne discute : pas indiscutable
24. EST-CE QUE « LA TERRE EST
RONDE » EST UNE AFFIRMATION
MÉTAPHYSIQUE ? (2019)
25. RELATIVISME (1)
• Non, aucune affirmation ou pensée n’est
plus vraie qu’une autre
• La posture du doute // scepticisme et
zététique
• Scepticisme « absolu » => doute radical (//
relativisme)
• Zététique : doute méthodologique a priori
26. RELATIVISME (2)
Limites du relativisme
• Auto contradictoire
• Pragmatiquement intenable
• Moralement dommageable
• Rejoint le dogmatisme (une seule vérité)
27. « IL N’Y A PAS DE VÉRITÉ », « A
CHACUN SA VÉRITÉ »… QU’EST-CE
QUE LE RELATIVISME ? (2019)
28. ENTRE DOGMATISME ET
RELATIVISME
Dogmatisme et relativisme, deux facettes d’une même réalité ?
Dogmatisme
• Oui : des certitudes
indiscutables
• Relègue tout ce qui va à
l’encontre des certitudes
au relativisme
Relativisme
• Non : tout se vaut
• S’impose comme seule
vérité digne de ce nom et
ferme à la discussion
(dogmatisme)
29. PRAGMATISME
• Oui, il y a du sens à tenir certaines
croyances pour vraies
• Choix, engagement (>< relativisme)
• Statut de croyance (>< évidence
indiscutable, dogmatisme)
• « Est vrai ce qui est utile »
30. DOGMATISME VERSUS
PRAGMATISME
Dogmatisme
• Oui, on peut parvenir à
une ou des vérités
• Certitudes
incontestables
Pragmatisme
• Oui, on peut parvenir à
une ou des vérités
• Foi (lat. fides),
croyance, engagement
(confiance)
Critère : « est vrai ce qui
est utile »
31. PRAGMATISME VERSUS
RELATIVISME
Pragmatisme
• Oui, on peut parvenir à
une ou des vérités
• Confiance,
engagement
Critère : « est vrai ce qui
est utile »
Relativisme
• Non, on ne peut pas
parvenir à des vérités, il
n’y a pas de vérité ou
encore toutes les
vérités se valent
32. A QUOI ÇA SERT ?
• Exemples de dogmatisme et de relativisme
en journalisme (Aubenas et Benasayag, cf.
infra)
• Exemples de dogmatisme et de relativisme
en éducation (sur le fond, les contenus, et
sur la forme, les méthodes pédagogiques)
• Ces croyances implicites ont des impacts sur
les manières de faire du journalisme et de
l’éducation
33. NOS REPRÉSENTATIONS SONT-
ELLES LE REFLET DU RÉEL ?
Réalisme et nominalisme
Constructivisme et socioconstructivisme en
éducation
34. RÉALISME ET NOMINALISME
Réalisme : oui, nos
concepts et idées sont
le reflet du monde
extérieur
Nominalisme : non,
nos concepts et idées
ne reflètent pas le
monde ; ce sont de
pures constructions
35. CONSTRUCTIVISME ET
SOCIOCONSTRUCTIVISME EN
ÉDUCATION (1)
• Le sujet a un rôle actif dans la construction de
ses connaissances, de ses représentations
« Nos sens sont comme des médias » (// Piette)
• Kant : phénomènes et noumènes
• Piaget
• Constructivisme dans le champ éducatif
• Représentation initiale et conflit cognitif
36. CONSTRUCTIVISME ET
SOCIOCONSTRUCTIVISME EN
ÉDUCATION (2)
Le constructivisme en épistémologie
n’implique donc pas de se limiter aux
méthodologies dites
socioconstructivistes en éducation
Constructivisme en
épistémologie
« Le sujet connaissant a un rôle
actif dans la construction de
ses connaissances »
Cette posture n’implique pas
nécessairement l’abandon du
réalisme
Pédagogies se réclamant du
socioconstructivisme en
éducation
Pédagogies « actives », « par
projet »
Plan normatif si l’idée est de
dire qu’il faut éduquer de telle
ou telle manière
Eventuelle posture dogmatique
si ce choix normatif se présente
comme une évidence
Monisme méthodologique (=/=
pluralisme)
37. CONSTRUCTIVISME, RÉALISME
ET NOMINALISME
Constructivisme réaliste
• Nos concepts et idées
sont le fruit de
constructions
• … mais cela n’empêche
pas qu’elles peuvent
décrire correctement le
réel
Constructivisme
nominaliste
• Nos concepts et idées
sont le fruit de
constructions
• Par conséquent, elles ne
peuvent pas décrire
correctement le réel
Relativisme (il n’est pas
possible de penser ou dire
des choses plus vraies que
d’autres sur le réel) ?
42. PRÉJUGÉS, REPRÉSENTATIONS
ET CONSTRUCTIVISME
« John s'était levé tard et alors qu'il se hâtait pour
se rendre à l'école, il s’inquiéta du premier cours,
celui de maths.
La semaine dernière, il n’avait pas su contrôler la
classe.
Il était injuste de la part du prof de maths de lui
faire porter le chapeau. Cela ne faisait pas partie
des attributions d’un portier ».
(WILKES, A. L., 1997, trad. VERHAEGEN, P.)
44. CONSTRUCTIVISME (2)
• Bugs Bunny à Disney Land
• Les intermédiaires ont des
impacts (et biais possibles) sur la
sélection (perception), le
traitement, le stockage
(mémorisation) ou encore la
diffusion (communication) des
informations
48. LE PERSPECTIVISME IMPLIQUE-
T-IL LE RELATIVISME ?
Perspectivisme
relativiste
• Tout savoir humain repose
sur une perspective donnée,
un certain point de vue
• Il n’existe pas de point de
vue « meilleur » qu’un autre
(tout n’est que perspective)
Perspectivisme non
relativiste
• Tout savoir humain repose
sur une perspective donnée,
un certain point de vue
• Certains points de vue sont
plus pertinents que d’autres
pour juger de la réalité
(chaque point de vue est
pertinent dans une certaine
mesure)
50. CONSTRUCTIVISME,
PERSPECTIVISME ET DÉCENTRATION
Développer la capacité à changer de point de vue
: les enjeux de la « décentration » (2017)
• Des biais (socio)cognitifs
Biais d’appartenance, chambres d’écho et
polarisation
• Bulles de filtre, algorithmes et uniformisation
• Pensée critique, décentration et métacognition
51. IMPACTS SUR LA NEUTRALITÉ ET
L’OBJECTIVITÉ
• La neutralité comme non-engagement est
une chimère
• La connaissance suppose des croyances (pragmatisme)
• Elle implique toujours une activité du sujet
(constructivisme, perspectivisme)
• L’objectivité est (au mieux) une
caractéristique de l’objet
Un postulat est que cela n’empêche pas de dire des
choses plus vraies que d’autres sur le réel
(pragmatisme, réalisme), d’y être fidèle
52. MONISME, DUALISME ET
PLURALISME
Quels principes permettent d’expliquer ou
de comprendre le réel ?
• Monisme
(ex. la matière)
• Dualisme
(ex. substances corps-esprit chez Descartes)
• Pluralisme
(ex. atomisme)
55. CADRE DU CAFÉ PHILO (1)
• Droit à la parole ininterrompue
• Droit au désaccord
• L’expression d’un désaccord se fait par
rapport aux idées, et non vis-à-vis des
personnes
• Processus « constructif », basé sur la
discussion, le dialogue
• L’animateur répartit la parole
56. CADRE DU CAFÉ PHILO (2)
• Problématiser
• Conceptualiser
• Discuter
(argumenter)
(TOZZI, Penser ensemble…)
Idée de tendre à un
consensus de l’ordre du
questionnement
Il ne s’agit pas d’aboutir
à une vérité absolue,
mais de questionner et
d’évaluer les notions et
concepts, vers des
définitions communes et
l’explicitation des
problématiques
57. CAFÉ PHILO (A) : LA
« NEUTRALITÉ »
En tant qu’éducateurs, que signifie être « neutre »
lorsqu’un apprenant déclare… ?
• Shoah, négationnisme : « il n'y a pas eu d'extermination de masse durant la 2e guerre
mondiale »
• Créationnisme vs évolution des espèces : « Dieu a créé les hommes et les animaux à
son image comme dans la Genèse »
• Absurdité : « 1+1=3 »
• Laïcité et rituels, obligations religieuses, signes religieux : « je ne participerai pas à
cette activité obligatoire en raison de mes croyances »
• Propos haineux ou discriminatoires : « les femmes doivent rester à la maison » / « les
musulmans sont des terroristes »…
• Idéologie « hors-la-loi », propos subversifs voire illégaux : « les personnes de même
sexe ne devraient pas pouvoir se marier », « l'avortement devrait être interdit », « la peine
de mort devrait être réinstaurée »
Comment se positionner ? Peut-on ne pas s’engager ?
58. CAFÉ PHILO (B) : QU’EST-CE QUE
LA « VÉRITÉ » EN ÉDUCATION
AUX MÉDIAS ?
Y a-t-il une ou des « vérités » ou
« connaissances » à enseigner en
éducation aux médias ?
59. CAFÉ PHILO (C) : POUVONS-
NOUS CONNAÎTRE LE RÉEL ?
• L’objectivité n’existe pas
• Il n’y a pas de vérité / A chacun sa vérité
• Il faut douter de tout
• « Douter de tout ou tout croire, ce sont deux
solutions également commodes, qui l'une et
l'autre nous dispensent de réfléchir » - Poincaré
60. CAFÉ PHILO (D) : COMMENT FAIRE
PROGRESSER LA CONNAISSANCE ?
• « L’esprit n’est jamais jeune. Il est même très vieux, car il a l’âge de ses
préjugés » - Bachelard
• « Beaucoup de gens croient qu’ils pensent, alors qu’ils remettent
seulement en place leurs préjugés » - James
• Les seules vérités proviennent des sciences
• La seule source de vérité est Dieu
• Le meilleur moyen de parvenir à la vérité est l’usage de sa raison
• La vérité nécessite la neutralité
• On peut être engagé et dire la vérité
• Seuls les faits sont objectifs
• …
61. CAFÉ PHILO (E) : DISCUSSION
SUR UN EXTRAIT
« La vérité scientifique, dernier avatar de la religion »
F. Nietzsche, Le gai savoir
(Trad. P. Wotling)
Paris, 2000, p. 285-287.
62. RÉFLEXION INDIVIDUELLE ET
PARTAGE COLLECTIF
• Que comprenez-vous de la citation choisie ou de
l’extrait étudié ? Quel est votre avis sur la thématique ?
• Quels sont les concepts qui s’en dégagent ?
• Quel est votre avis à son propos ? Quelle analyse en
faites-vous ?
• Comment réagissez-vous, en situation ?
64. RETOURS SUR CAFÉ PHILO
• Opinions et complexité
• Difficultés et enjeux de la communication
• Tensions épistémologiques relevées
• Doutes – évidences
• Réalisme – nominalisme
• Monisme – pluralisme (des contenus, des
méthodes…)
« Où mettez-vous le curseur (en situation)
? »
65. SYNTHÈSE ET PRÉSUPPOSÉS DU
COURS EN ÉPISTÉMOLOGIE (1)
• Connaissance <-> objet (monde,
réalité extérieure)
• Connaissance <-> sujet (connaissant)
Problématique des croyances et de la cognition
• Connaissance <-> communication
(langages, symboles, représentations)
Rapport entre les énoncés / les contenus des
messages / les signes, leurs usages et le monde
66. SYNTHÈSE ET PRÉSUPPOSÉS DU
COURS EN ÉPISTÉMOLOGIE (2)
• Réalisme
La connaissance de la réalité est possible (si on nie cela, on ne
peut plus rien dire de vrai sur le réel pragmatisme,
engagement)
• Constructivisme et perspectivisme
Elle implique l’activité (non-neutre) d’un sujet connaissant, qui
juge et apprend à partir d’un point de vue particulier, de ses
« pré-jugés », d’un contexte avec différents intermédiaires qui
structurent sa pensée (langages, représentations, sens,
médias…)
• Pluralisme
En multipliant les approches, la compréhension de la réalité
peut se voir enrichie (notamment par une approche
dialectique)
67. SYNTHÈSE ET PRÉSUPPOSÉS DU
COURS EN ÉPISTÉMOLOGIE (3)
• Perspectivisme non relativiste
• Constructivisme réaliste
• Pluralisme
• des approches (contenus)
• des méthodes
• Dialectique
• Un processus (// modèle thèse – antithèse – synthèse / point
de vue méta)
• Certains discours semblent antinomiques. Peut-on en réalité
les concilier ?
68. ANALYSE DE PRÉSUPPOSÉS (1)
Si je pense qu’il est indiscutable que la pédagogie par
projets est la seule valable en EAM, cela présuppose
que…
• Il existe une EAM, celle-ci est possible
• Il existe des méthodes pédagogiques plus valides que
d’autres (=/= relativisme)
• En l’occurrence, qu’une seule pédagogie prévaut sur
toutes les autres (monisme)
• Que ceci est évident, indiscutable (dogmatisme)
En guise de prolongement, il est possible d’interroger les
enjeux de ces positionnements, leur pertinence et les
critères ou raisons sur lesquels ils reposent
69. ANALYSE DE PRÉSUPPOSÉS (2)
• Au niveau des contenus
• Au niveau des méthodes
Questions possibles
• Quels sont les savoirs (ou infos) communiqués ?
• Quel statut est donné à ces savoirs ? De quels positionnements
témoignent-ils ?
• Quelles sont les méthodes (ou pédagogies) de collecte, de traitement,
de partage utilisées et/ou valorisées ? Y a-t-il des indicateurs à ce
sujet ?
• …
70. ANALYSE DE PRÉSUPPOSÉS (3)
Grille d’analyse des présupposés épistémologiques (2018)
Rapport aux
affirmations («
discutabilité »)
Dogmatisme
Non-
dogmatisme
Relativisme
Non-relativisme
Pragmatisme
Angles / perspectives
mobilisées
Monisme Dualisme Pluralisme
Rapport à la
subjectivité
Prétention à
l’objectivité
// Rationalisme
Positionnement
subjectif
// Romantisme
Intersubjectivité
Rapport aux
représentations initiales
/ aux préjugés
Préjugés vus
comme obstacles
à la connaissance
Préjugés vus
comme condition
de possibilité de la
connaissance
Rapport à la réalité Réalisme Nominalisme Constructivisme
réaliste ou
nominaliste
Rapport à l’évaluation
de la vérité
Adéquation /
correspondance
Cohérence Consensus
pragmatiste
Rapport au langage,
aux signes
Sémantique Syntaxique Pragmatique
71. PRÉSUPPOSÉS EN ÉDUCATION
• >< relativisme
Les savoirs appris à l’école ont une valeur (sinon, pas
d’enseignement)
Sauf si tous les points de vue des apprenants et ceux des
enseignants se valent lors d’une activité
• Monisme et pluralisme des méthodes et contenus
• Monismes divers : « uniquement la pédagogie active »,
« uniquement les méthodes expositives », etc.
• Dogmatisme du pluralisme méthodologique (évidence qu’il
faut varier les méthodes) ?
• Neutralité : idéologie d’un non-engagement ?
• Constructivisme et socioconstructivisme
72. PRÉSUPPOSÉS EN JOURNALISME
(1)
• Aubenas et Benasayag, La fabrication de
l’information
• Le « fait vrai » > Ex. fact checking
• Le règne de l’opinion > Ex. talk shows
• Le modèle du code
• A contrario…
• Jacques Piette et la « non-transparence » des
médias
• Pragmatique et systémique : prise en compte des
interlocuteurs dans la communication
74. QUELS SONT LES LIENS ENTRE
NOS REPRÉSENTATIONS, NOS
PENSÉES ET LE MONDE ?
Sémantique, syntaxique et pragmatique
Adéquation, cohérence et consensus
Vraisemblance et communication
75. SÉMANTIQUE, SYNTAXIQUE ET
PRAGMATIQUE (1)
• Sémantique
Les signes (représentations) et le monde
• Syntaxique
Les signes entre eux
• Pragmatique
Les signes et leurs usagers, leurs effets
• Austin : « Quand dire, c’est faire »
• Grice : inférences interprétatives
76. SÉMANTIQUE, SYNTAXIQUE ET
PRAGMATIQUE (2)
• Structuralisme et linguistique de Saussure
Focus sur les signes et leur rapport aux concepts et entre eux
• Barthes, Adorno et Horkheimer
Ouverture aux implicites et idéologies (contexte socioculturel)
• Peirce
• Representamen (pure forme matérielle)
• Objet (de pensée, concept)
• Interprétant (représentation mentale du lien entre R et O)
Prise en compte de l’activité cognitive des individus dans le
processus de représentation
77. SÉMANTIQUE, SYNTAXIQUE ET
PRAGMATIQUE (3)
Application(s) à des cas polémiques
• Comment analyser la phrase « les chômeurs sont des fainéants »
?
• Niveau sémantique et logique
• Niveau pragmatique
• « Etudes de genre » en France
A quoi ce terme fait-il allusion ? Comment est-il interprété (par
ses partisans et opposants) ? Pourquoi fait-il problème (enjeux,
raisons) ?
• « Toutes les civilisations ne se valent pas » (Guéant)
• La quenelle
• « Je ne suis pas Charlie »
78. ADÉQUATION, COHÉRENCE ET
CONSENSUS
• Vraisemblance et fiabilité
Une échelle évaluative plutôt qu’un choix binaire entre « vrai » (1)
et « faux » (0)
• Adéquation (ou correspondance)
« Le chat mange » est vrai ssi le chat mange
• Cohérence
« Si le chat mange, alors le chat mange » est vrai
• Consensus pragmatiste
« Le chat mange » est vrai lorsque tout le monde est d’accord
pour dire que le chat mange, en fonction des impacts pratiques
de cet accord
79. VRAISEMBLANCE ET
COMMUNICATION
Entre fidélité et communicabilité
Tension de la vulgarisation, et de l’infocom en
général
Vers un principe éthique : la coopération
« Est-ce que vulgariser, c’est tromper ? »
81. QUESTIONS ÉTHIQUES
• Peut-on « bien » agir ? Comment ?
• Qu’est-ce que le bien ? Existe-t-il des
critères pour déterminer ce qui est bon, ce
qui est moral ?
• Quel équilibre entre pouvoir(s), liberté(s) et
règle(s) ? Quelle organisation politique ?
• Quels liens entre doctrines
épistémologiques et philosophie morale
(question de l’engagement) ?
82. PHILOSOPHIE MORALE, ÉTHIQUE
ET DÉONTOLOGIE
• Morale et éthique
• Déontologie : éthique normative
appliquée
• Anthropologie philosophique
86. ESSENTIALISME ET
EXISTENTIALISME (2)
Heidegger
• Être (existence en tant que telle) – étant (chose qui
existe)
// vie – vivant [existence – existant]
• Le dasein, être-pour-la-mort [temporalité]
• Analyse de l’existentialité (fait d’exister, et non
existence particulière)
87. ESSENTIALISME ET
EXISTENTIALISME (3)
Sartre
• Contingence (pure indétermination) de l’action
humaine
• L’être humain a à se décider
• L’existence précède l’essence
• NB : philo de Sartre =/= « self-made-man »
• Réification de « l’être-riche », « celui-qui-a-réussi »
• Être-par-soi-même =/= être ce qu’on nous dit d’être
93. POUVOIR ET OBÉISSANCE (1)
Question des pouvoirs et concepts de la
démocratie
• Citoyenneté
• Egalité (des chances, en droits) / équité
Rawls : le voile d’ignorance
• Liberté et droits de l’homme (universels
?)
• Pouvoir(s) et contre-pouvoir(s)
94. POUVOIR ET OBÉISSANCE (2)
• L’émancipation : avec ou contre les
règles ?
Emancipation >< aliénation
• La désobéissance est-elle un corollaire
de l’autonomisation ?
95. POUVOIR ET OBÉISSANCE (3)
• Détermination(s) et autodétermination
• L’autonomie dans le cadre des règles /
normes
• L’autonomie face aux règles / normes
L’autonomisation peut-elle se passer de
l’apprentissage des lois ?
• Tension éducative : descriptif –
prescriptif
96. COMMENT (BIEN) AGIR ?
LE PEUT-ON ?
Ethique des vertus, déontologisme et
conséquentialisme
Hédonisme, épicurisme et utilitarisme
Optimisme et pessimisme
98. DEONTOLOGISME : LA MORALE
KANTIENNE
• Bien = fin en soi (=/= hypothétique)
• Bien = correspond à une règle à portée
universelle
• Impératif catégorique
• Un acte est bon ou mauvais indépendamment
de ses conséquences
99. EUDÉMONISME : BONHEUR ET
ACCOMPLISSEMENT DE SOI
• Eudémonisme antique et éthique des
vertus
• Objectivité et subjectivité du bonheur
100. HÉDONISME, ÉPICURISME ET
UTILITARISME
• Le plaisir (Aristippe et Epicure)
• Ataraxie, ascétisme et contentement
• Utilitarisme (Mill, Bentham) : maximiser
les joies et minimiser les peines
101. OPTIMISME ET PESSIMISME
Deux manières d’être pessimiste :
• Si l’humain est libre, il choisit parfois le mal,
l’absurde
• Si l’humain est déterminé de l’extérieur, il n’a pas le
choix
• Schopenhauer : la volonté (désir) engendre soit
la frustration, soit l’ennui
• Progrès ? Optimisme ?
103. CADRE DU CAFÉ PHILO (1)
• Droit à la parole ininterrompue
• Droit au désaccord
• L’expression d’un désaccord se fait par rapport aux
idées, et non vis-à-vis des personnes
• Processus « constructif », basé sur la discussion, le
dialogue
• L’animateur répartit la parole
• Problématisation, conceptualisation, argumentation
(TOZZI)
104. CAFÉ PHILO (A)
L’éducation aux médias peut-elle rendre les
apprenants plus libres et plus citoyens ?
• Qu’est-ce que la liberté ?
• Qu’est-ce que la citoyenneté ?
• L’éducation aux médias peut-elle rendre les
apprenants plus libres et plus citoyens ?
• Si oui, le doit-elle ?
• Si oui, comment ? (quels contenus, quelles
approches… ?)
105. CAFÉ PHILO (B)
L’éducation aux médias peut-elle contribuer à
construire un monde « meilleur » ?
• Qu’est-ce que le « bien », le « mieux » ?
• L’éducation aux médias peut-elle contribuer à
davantage de « bien » ?
• Le doit-elle ?
• Si oui, comment ? (quels contenus, quelles
approches… ?)
106. CAFÉ PHILO (C)
L’éducation aux médias doit-elle faire de la
morale ? Quelle est la place de la morale en
éducation aux médias ?
• Qu’est-ce que la morale ?
• Dans quelle mesure l’éducation aux médias
peut-elle être / ne pas être morale ?
• Si elle peut être morale, l’éducation aux médias
doit-elle l’être ?
• Si oui, de quelle(s) manière(s) ?
107. CAFÉ PHILO (D-1) : DROIT(S),
DEVOIR(S) ET LIBERTÉ (EXEMPLES
DE POSITIONS)
Liberté, loi, droits et devoirs
• L’être humain est totalement libre
• Aucune loi ne doit restreindre la liberté humaine
• Les êtres humains sont libres et égaux en droit
• Il y a des lois fondamentales que l’on ne peut
transgresser sous aucun prétexte
• « Un peuple prêt à sacrifier un peu de liberté pour
un peu de sécurité ne mérite ni l'une ni l'autre, et
finit par perdre les deux » - B. Franklin
• La politesse et le savoir-vivre devraient être
enseignés
108. CAFÉ PHILO (D-2) : DROIT(S),
DEVOIR(S) ET LIBERTÉ (EXEMPLES
DE POSITIONS)
Liberté, déterminismes et émancipation
• Nos actions sont déterminées par notre classe sociale
• « On ne nait pas femme, on le devient » - Simone de Beauvoir
• « Je me suis fait tout seul »
• L’éducation est un vecteur d’émancipation, favorise la liberté
Bien, mal et action humaine
• « La fin justifie les moyens »
• « L’enfer est pavé de bonnes intentions »
• « Ne fais pas à l’autre ce que tu ne veux pas qu’il te fasse »
109. CAFÉ PHILO (E) : LA
« NEUTRALITÉ »
Cf. Café philo – Partie épistémologie.
111. RÉFLEXION INDIVIDUELLE ET
PARTAGE COLLECTIF
• Que comprenez-vous de la citation
choisie ou de l’extrait étudié ? Quel est
votre avis sur la thématique ?
• Quels sont les concepts qui s’en
dégagent ?
• Quel est votre avis à son propos ? Quelle
analyse en faites-vous ?
• Comment réagissez-vous, en situation ?
112. RETOURS SUR LE CAFÉ PHILO
• Evidence et indiscutabilité
« Ce qui n’est pas évident pour une personne n’est pas
évident tout court » ; il n’y a pas d’indiscutable (ce qui
n’empêche pas de se positionner)
• Posture « avocat du diable »
OK dans une optique constructive problématiser (enjeux),
clarifier / conceptualiser, ou justifier (par l’absurde par
exemple)
« Pourquoi dis-tu cela ? Dans quelle mesure est-ce vrai
? » (plutôt que « chercher l’erreur / la faille »)
Exemple : « en quoi tuer, c’est mal ? », « pourquoi aider,
c’est bien ? L’est-ce toujours ? »
114. Grille d’analyse des présupposés moraux (2019)
Rapport à la
performativité du
discours
Prétention descriptive Prétention normative
Rapport à la liberté
humaine
Hétéronomie (accent sur
déterminisme(s))
Essentialisme
Nécessité(s)
Autonomie (accent sur
liberté)
Existentialisme
Possibilité(s) (Contingence)
Rapport à l’action
humaine
Pessimisme Optimisme
Rapport au bien et à
son évaluation
Déontologisme
Ascétisme
Focus sur l’individu
Conséquentialisme
Hédonisme
Focus sur la collectivité
Rapport aux valeurs Nihilisme Hiérarchie de valeurs
supposée
Rapport à
l’émancipation
Emancipation Aliénation
Rapport à l’ignorance
et à la connaissance
Utilité / efficacité (ou non)
Hiérarchie de « savoirs » supposée
115. PRÉSUPPOSÉS MORAUX RELATIFS À
DES PRATIQUES JOURNALISTIQUES
(1)
• La presse comme pouvoir et comme contre-pouvoir :
émancipation et aliénation
• Fonctions et valorisations sociales des médias
• Information / émancipation
• Divertissement
• Socialisation
• Visées esthétiques
• …
• Place de la déontologie
116. PRÉSUPPOSÉS MORAUX RELATIFS À
DES PRATIQUES JOURNALISTIQUES
(2)
La Libre Belgique clandestine (Peter Pan, 1942)
117. PRÉSUPPOSÉS MORAUX RELATIFS À
DES PRATIQUES ÉDUCATIVES (1)
• Tension entre émancipation et aliénation
• L’éducation aux médias comme contre-pouvoir « face »
aux médias ?
• Une posture normative paternaliste (qui feint de s’ignorer)
?
• Tension entre interdits et autonomisation
• Place et efficacité des interdits dans l’éducation
• Posture normative et autonomisation critique
• Systémique, existentialisme et pari d’éducabilité
118. PRÉSUPPOSÉS MORAUX RELATIFS À
DES PRATIQUES ÉDUCATIVES (2)
• Citoyenneté
• Autonomie, existentialisme (liberté <> responsabilité),
émancipation par le savoir
• L’intelligence du point de vue existentialiste
Illustration
• Optimisme / pari d’éducabilité
• Droits de l’homme versus relativisme des valeurs,
éventuel déontologisme ?
• Contre-pouvoir (critique)
119. PRÉSUPPOSÉS MORAUX RELATIFS À
DES PRATIQUES ÉDUCATIVES (3)
Enjeux éducatifs
« C’est sur les conseils du démon que l’on inventa l’école.
L’enfant aime la nature, on le parqua dans des salles closes.
L’enfant aime voir son activité servir à quelque chose on fit
en sorte qu’elle n’eut aucun but. Il aime bouger on l’oblige à
se tenir immobile, il aime manier des objets, on le mit en
contact avec des seules idées, il aime parler, on le
contraignit au silence, il voudrait s’enthousiasmer, on
invente les punitions. Alors les enfants apprirent ce qu’ils
n’auraient jamais appris sans l’école, ils surent dissimuler, ils
surent tricher, ils surent mentir ».
Alexander Sutherland Neill / Adolphe Ferrière, 1921.
120. PRÉSUPPOSÉS MORAUX RELATIFS À
DES PRATIQUES ÉDUCATIVES (4)
◦ Inégalités scolaires et égalité des chances
◦ Motivation des apprenants
◦ Savoirs morts et mémorisation
◦ Nihilisme méthodologique a priori et valeurs
morales
Emancipation / justice sociale
Sens, utilité, intérêt
Plaisir d’apprendre ou de savoir (ex. SRAT)
Efficacité (est-ce que ça fonctionne ?)
…
121. ETUDE DE CAS
Analyse des présupposés moraux d’Enora Malagré à l’égard de
la téléréalité
Par Alyson Hernalesteen (@AlysonHe)
122. AUTRES SUPPORTS POUR
ÉTUDES DE CAS
• Règles et éducation aux médias
• 15 conseils pour bien utiliser le web
• Dangers du net : Au feu les pompiers !
• Toujours plus libres…
• Une autre pornographie est-elle possible ?
• …
• Règles et vie citoyenne en société : « retour au
pensionnat… » (et assimilés)
123. LIENS ENTRE
CONNAISSANCE ET MORALE
Liens entre cognitif et socioaffectif
Descriptif et normatif
(Que) faut-il savoir ?
124. CONNAISSANCE ET MORALE
• Deux dimensions de la philosophie comme
questionnement et comme ensemble de disciplines
ayant des objets spécifiques
• Epistémologie
Pouvons-nous connaître, parvenir à la connaissance
fiable ? Si oui, comment ?
• Ethique
Pouvons-nous « bien » agir (sommes-nous libres ?) ?
Si oui, comment ?
126. DESCRIPTIF ET NORMATIF
« Les médias exercent une puissante influence
sur les jeunes. Les messages des médias
contribuent à former leurs perceptions de la
réalité. 75% regardent la télé tous les jours, 48%
possèdent leur propre télé, 42% regardent
plusieurs films vidéo par semaine, 60% jouent
quotidiennement à des jeux vidéo, 94% ont
accès à Internet à la maison, 41% ont un
baladeur MP3, 22% ont une webcam, 37% ont
leur propre ordinateur branché […] Ils ont besoin
de développer savoir et valeurs, pensée critique
et outils de gestion de la communication et de
l’information ».
127. LA CONNAISSANCE S’INSCRIT
DANS LE CADRE DE L’AGIR
HUMAIN
• Conditions de possibilité de la connaissance
• Postulat réaliste (= acte de croyance)
• Sujet connaissant
• Langage et communication
• Utilité, fertilité (pragmatisme)
• Savoir et foi, positionnement / engagement
• Savoir et pouvoir (émancipation), savoir et
responsabilité
• Enjeu de cohabitation des croyances
128. (QUE) FAUT-IL SAVOIR ?
• De « braves » ignorants et des intellectuels immoraux
Différents types de savoirs > Cf. Arendt et le jugement moral
• « Heureux les ignorants ? »
• Souci et skholè
• Plaisir d’apprendre aussi en dehors des pédagogies
« ludiques »
• Utilité (pragmatisme) et efficacité des savoirs
• Savoir et émancipation (vs aliénation)
• Le savoir comme nécessité (responsabilité) > Hans
Jonas
129. ETUDES DE CAS (1)
Exemple d’explicitation des présupposés
Si je crois qu’il faut éduquer aux médias, cela présuppose que…
Il existe une éducation aux médias ; des savoirs, savoir-faire et
savoir-être dans le domaine
Prolongement : lesquels ?
Certains savoirs, savoir-faire et savoir-être ont plus de valeur
que d’autres par rapport aux médias (=/= relativisme)
Ceux-ci ne sont pas innés, et qu’ils ne sont pas acquis en
dehors d’une éducation spécifique ; ou du moins
insuffisamment (tensions émancipation-aliénation,
autonomie-hétéronomie)
L’EAM est possible et souhaitable ; il faut y éduquer, c’est
important (posture normative, =/= nihilisme)
Prolongement : pour quelles raisons ? Selon quels critères ?
130. ETUDES DE CAS (2)
Faut-il prescrire des comportements aux élèves en matière d’éducation
aux médias ?
Par Nathalie Papleux (@napapleux)
133. AUTRES SUPPORTS POUR
ÉTUDES DE CAS
• « 15 conseils pour le web »
• « Il faut éduquer à Internet »
• « Notre pari : l’émancipation »
• …
134. QUESTIONS SPÉCIFIQUES
D’ÉDUCATION AUX MÉDIAS
Piette et la métacognition
Gonnet et les médias comme support
d’éducation
Hobbs, Stengers et le risque éminent
135. DIMENSIONS DE LA
CONNAISSANCE
• Connaissance <-> réalité « extérieure »
• Réalisme, « objectivité »
• Connaissance <-> sujet (connaissant)
• Constructivisme (activité cognitive)
• Croyances, préjugés, représentations, confiance, etc.
• Perspectivisme et (inter)subjectivité(s)
• Connaissance <-> communication (langages, symboles,
représentations)
• Dialectique
• Intersubjectivité
• Sémantique, syntaxique, pragmatique > adéquation, cohérence et consensus
pragmatiste
136. PIETTE ET LA MÉTACOGNITION
• Préparation du processus de pensée
• Mise en œuvre du processus de pensée
• Evaluation du processus de pensée
137. GONNET, ÉDUCATION ET
MÉDIAS
• Le manuel scolaire est un média
• Médiation (des savoirs) et médiatisation
Réalité
(savoir)
Intermédiaire
(symbolique, perceptif,
etc.)
Sujet
(apprenant)
139. RÉFLEXIVITÉ EN ÉDUCATION
Cf. « Sur la réflexivité dans les pratiques d'éducation
aux médias et à l’information » (2014)
Enjeux de réflexivité
Tension entre formalisation et autonomisation
Réflexivité dans le choix des méthodes et contenus
Préparations
Réflexivité en situation de médiation des savoirs
Réflexivité en termes d’évaluation
141. ETUDES DE CAS POSSIBLES
• F. Guite :
http://www.francoisguite.com
• M. Guillou :
http://gingko.neottia.net
• M. Berhin :
http://mediacteur.canalblog.com
• M. Lebrun :
http://lebrunremy.be/WordPress
• L. Juin :
http://edulogia.com/twitter-
comprendre-renaissance/
Child Focus :
http://www.clicksafe.be
Permis Internet :
http://www.axaprevention.fr/per
mis-internet-
enfants/Pages/default.aspx
CRIOC, L’hypersexualisation,
2011 :
http://www.crioc.be/files/fr/599
2fr.pdf
Campagne Pro Juventute :
http://www.lalibre.be/lifestyle/fa
mille/un-enfant-dans-une-cave-
sm-la-campagne-choc-d-une-
association-
534d31f43570aae038b80cd9
142. PROLONGEMENTS (1)
• L’EAM (et l’EMI) en Belgique et en France
L’EAM (EMI) aux journalistes, aux profs documentalistes,
aux chercheurs ou… ?
• Vos propres préférences…
• Quelles émissions appréciez-vous / (dé)valorisez-vous
parmi les suivantes, et pourquoi ?
• Quelle presse écrite… ? Quelles rubriques… ?
• Quels réseaux sociaux… ?
• Quels impacts sur vos contenus et méthodes
pédagogiques ?
143. PROLONGEMENTS (2)
• Comment « bien » communiquer ?
• Pour une éthique de la discussion
(2013)
Ce qui pose problème, ce ne sont pas tant le
savoir, le mensonge ou les croyances, mais les
attitudes que l’on adopte à leur égard
144. LIENS ENTRE PHILOSOPHIE
ET ÉDUCATION AUX
MÉDIAS
Des thématiques philosophiques
Une méthode d’analyse basée sur la philo
Une démarche philosophique : la philo comme
parcours
145. DES THÉMATIQUES
PHILOSOPHIQUES (1)
3 grands domaines de compétences,
interconnectés
◦ Cognitif – épistémologie
Question de notre rapport au savoir, à la connaissance
« fiable » et à sa pertinence
◦ Social, relationnel – éthique
L’un des enjeux est notre rapport à autrui, à l’action dans le
monde
◦ Technique, technologique (– esthétique ?)
L’efficacité, l’utilité, et éventuellement l’esthétique font
partie des problématiques concernées
146. DES THÉMATIQUES
PHILOSOPHIQUES (2)
De nombreuses notions
• Pensée critique
• Citoyenneté
• Démocratie
• Préjugés, croyances et représentations
• Vérité
• Autonomie et responsabilité
• Etc.
149. UNE DÉMARCHE
PHILOSOPHIQUE (1)
La question du sens
• Signification
(Sémantique, syntaxique, pragmatique)
=> Philosopher pour clarifier, pour dire le
vrai
• Raison d’être, enjeux
=> Philosopher pour faire ce qui est bon
// Tozzi : problématiser,
conceptualiser, discuter /
argumenter
150. UNE DÉMARCHE
PHILOSOPHIQUE (2)
La posture « méta »
• Une nécessité pour l’enseignant
• Une non-pensée comme risque éminent (Stengers)
• L’enseignant comme intermédiaire (Hobbs, Piette, Gonnet)
• Métacognition (Romainville, Piette)
• « Préparation, maîtrise, évaluation du processus de
pensée »
• Praxéologie (référentiel de compétences du master EAM)
• Réflexivité et habitude à penser (Arendt)
151. LA PHILOSOPHIE COMME
PARCOURS (1)
• Philosopher fait référence à quelque
chose de dynamique, en acte(s) et non à
des objets qui seraient acquis une fois
pour toutes
• Cette démarche s’incarne notamment dans
des espaces de dialogue
• En tant que cheminement, la philosophie
correspond à un mouvement
d’actualisation de la pensée
152. LA PHILOSOPHIE COMME
PARCOURS (2)
• Quand avez-vous commencé à philosopher
?
• Ricœur
• « Quand avez-vous commencé à dessiner ? »
• La fin du cours = la fin d’un parcours ?
• La boucle, du premier au dernier cours
• Le cheminement dialectique
• Prolonger le questionnement : la
philosophie comme rencontre
153. REGARDS EN ARRIÈRE
• Travaux, mémoires et épistémologie
• Retours sur le cours, sur vos attentes et
représentations, etc. ?
Une chose avec laquelle vous repartez (un
questionnement, une notion, un ressenti…)
154. BIBLIOGRAPHIE SÉLECTIVE
• Découvrir le cours par chapitres :
https://www.philomedia.be/medias-
philosophie-et-citoyennete/
• Voir la bibliographie sur :
http://www.philomedia.be/bibliographie
-philo-et-ethique-de-la-communication/