1. Compte-rendu synthétique de la visite
« Eymet »-vous la randonnée ?
Itinérance jacquaire sur voie secondaire : des outils novateurs pour
les marcheurs du XXIème siècle.
21 ème Université d’été du tourisme rural
Bergerac, mercredi 29 septembre 2011
Animatrice : Nathalie Blivet, Fédération Régionale des Pays d’Accueil Touristiques de
Bretagne
Rapporteur : François Moinet, journaliste ; formateur.
Ce compte-rendu synthétique tient compte des apports enrichissants des participants.
Sur le thème de la randonnée et de la pleine nature, un circuit autour d’Eymet, bastide
fondée en 1270, a permis de découvrir des outils novateurs mis en place par le service
tourisme et développement touristique du Conseil général de la Dordogne. Des guides
téléchargeables aux applications pour portables, en passant par la refonte du site Internet,
de nombreux outils viennent faciliter l’itinérance des marcheurs.
L’objectif est de se servir des technologies numériques pour offrir des services adaptés à la
demande des marcheurs 1.
Le site Internet, reste incontournable, à la fois vitrine du territoire, centre de ressource et lieu
de partage numérique (critiques constructives par les randonneurs et veille écologique). Un
forum, des avis, des photographies à télécharger l’enrichissent. Une page facebook permet
d’être sur le réseau social.
La possibilité d’être guidé sur le parcours est une des principale : c’est possible grâce à la
création de parcours (traces en langage technique) téléchargés dans des GPS (solution la
plus aboutie, choisie par les pros) ou dans des smartphones (quelques problèmes
techniques restent à résoudre : autonomie, zones sans connexion, réseau pour les
étrangers…).
Grâce aux QR code, des informations sont mises à disposition soit sur des bornes, soit sur
des monuments, soit sur des imprimés. Il devient possible par exemple, grâce à un lien vers
une vidéo, de « visiter » un lieu qui n’est pas ouvert au public en temps normal. Il est aussi
possible de télécharger un audio guide.
De nombreuses photos, vidéo, enregistrements sonores puisent dans le patrimoine culturel
local et viennent enrichir, humaniser les outils numériques. Un partenariat avec l’agence
culturelle départementale a été mis en place.
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Voir étude 2003 pôle d’ingénierie touristique/BVA, pour les CRT Aquitaine et Midi-Pyrénées.
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2. Toutes ces innovations ont été faites avec des logiciels gratuits ou très bon marché. Le
problème n’est plus du côté des investissements matériels mais du côté des investissements
en temps et en compétences.
Mais toutes les innovations ne concernent pas des outils numériques. Les brochures
touristiques sont toutes téléchargeables au format pdf et elles ont été adaptées à une
impression au domicile des internautes (mise en page, gestion des couleurs, économie
d’encre…). Des paniers pique-nique, livrables aux étapes, sont à la disposition des
randonneurs. L’action est menée avec la chambre d’agriculture. Pour valoriser d’autres sites,
sur le circuit, un jeu de géocache a été mis en place : les participants doivent se rendre sur
place et découvrir des endroits où sont cachées des solutions aux énigmes. Le label
rando’accueil est développé.
Les participants à la visite, se sont aussi posé des questions plus larges : Répond-t-on à une
demande réelle ou sommes nous portés par une vague technologique ? Ne risque-t-on pas
d’isoler les randonneurs du pays, qu’ils pourront traverser sans contact avec les populations
locales ? N’y a-t-il pas un risque que les prestataires touristiques deviennent passifs vis-à-vis
des randonneurs si le numérique prend le pas sur l’humain ?
Les réponses du groupe sont encourageantes : les outils numériques viennent en renfort, en
secours des outils classiques comme, les cartes, les guides ou les brochures. Ils permettent
des économies et enrichissent l’expérience des randonneurs. Ils sont aussi des outils
promotionnels efficaces. Ce sont des outils de partages, fondés sur des expériences
humaines et sur la culture du pays. Ils sont tous aussi générateur de partage et de lien. Les
habitants du territoire sont incités à (re)découvrir leur culture, les atouts et les services qu’il
offre. Il y a même une réappropriation du territoire par ses habitants dans la mesure où
toutes les informations, l’histoire, les anecdotes et les découvertes humaines sont plus
faciles à connaître et à partager.
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