1. +
Les corps de la chercheuse. Subjectivités perceptives dans
l'analyse de corpus liés au sexe des femmes
Marie-Anne Paveau, Université Paris 13 SPC, EA 7338 Pléiade
La pensée du discours http://penseedudiscours.hypotheses.org/
Séminaire Genre,
Médias et
Communication
Vendredi 25
septembre 2015
ISCC
3. + Plan
Anecdotes
1. Cadrage épistémologique et théorique
2. Subjectivités perceptives liées au sexe comme objet de
recherche
Bilan et pistes. Les subjectivités perceptives comme appuis
pour la recherche
Références
4. + Anecdotes
Rouen années 1990, l’exemple de grammaire – énoncé de presse sur « le
thème de » l’avortement
Metz 2010 sur l’affaire d’Outreau : Michelle Lecolle, 2011 « Changement
de sens du toponyme en discours : de Outreau « ville » à Outreau « fiasco
judiciaire » », Les Carnets du Cediscor 11 : http://cediscor.revues.org/773
=> « quel est le sens du nom Outreau ? »
§ 52 Ainsi, dans les textes qui mettent en cause les médias ou la justice, le
Np Outreau conserve une trace du sens qu’il a pu avoir à certaines
époques dans les discours, comme « affaire de réseau pédophile » :
c’est ce sens de Outreau qui est interrogé et contesté dans les discours
ultérieurs.
Recrutement Paris 13 2011, thèse de linguistique de 2009, propriétés
aspectuelles des noms :
(1) Dans son énervement, Pierre étrangla sa femme
(2) Dans son avarice, Pierre ne donnait jamais un sou à son fils
2015, chercheur blanc sur les postcolonial studies et Frantz fanon : « Je
n’en parle jamais »
5. +
1. Cadrage épistémologique et théorique
1.1 Les questions de recherche
1.2 Les trois corps de la chercheuse
1.3 Notions mises au travail
6. + 1. Cadrage épistémologique et théorique
1.1 Les questions de recherche
le sexe objet de recherche sans neutralité, considéré comme
scandaleux, transgressif, scientifiquement incorrect => atteint les
subjectivités, voire les attaque
sexe ici : Paveau discours pornographique, discours des savoirs
sexuels (techniques sexuelles du corps), discours du viol et du de
la violeur.se + Marignier TDS (intersexes) + Ruchon deuil d’enfant
+ Azevedo maltraitance gynécologique
choix épistémologique : écarter les notions d’objectivité (vers
l’objectivation Bourdieu et encore), le cliché de la « distance », la
croyance magique en la distinction sujet / objet => contester le
dualisme, vers une approche postdualiste (Hutchins 1994 [1991]
cognition distribuée, Latour 1991 anthropologie symétrique,
Descola 2006 nature/culture, Schaeffer 2007 exception humaine,
Varela et al. 1993 [1991] énactivisme)
7. + 1. Cadrage épistémologique et théorique
1.1 Les questions de recherche
question 1 : comment prendre conscience de, formuler et
décrire les réactions subjectives ? => question afférente :
comment (essayer d’)éviter les angles morts de la subjectivité,
i.e. éviter leur travail inconscient
question 2 : comment mettre au travail les subjectivités dans
le travail de la recherche proprement dit ? => question
afférente : comment ne pas se contenter d’une déclaration
d’identité ou « de privilège » du type « je suis donc je sais »
(Marignier 2014)
question 3 : comment conserver aux objets liés au sexe leur
statut non neutre/scandaleux/transgressif dans la recherche ?
8. + 1. Cadrage épistémologique et théorique
1.2 Les trois corps de la chercheuse
corps « scientifique » souvent immobile, assis, « intellectuel », tendu par
l’effort, la concentration, mais aussi mobile, déplacements, voyages, corps
fatigué => corps construit par la culture de la recherche
corps sexuel/sexué/genré de la chercheuse => femme cis,
hétérosexuelle, sexualité, féministe (= ouverture sexualités plurielles)
corps de la psychanalyste => objet de transfert et réactions contre-
transférentielles hors situation analytique
[+ corps sportif de la chercheuse => techniques du corps / techniques
intellectuelles]
« La plupart des techniques dont je me sers comme romancier proviennent
de ce que j’ai appris en courant chaque matin » (p. 85)
Haruki Murakami, 2009 [2007], Autoportrait de l’auteur en coureur de fond,
Paris, Belfond.
9. + 1. Cadrage épistémologique et théorique
1.3 Notions mises au travail
1.3.1 Le désir épistémologique : la raison de (re)chercher
notion proposée dans Paveau 2012 - forme universitaire et
apaisée de la pulsion épistémophilique
< Freud 1905 « pulsion épistémophilique » ou « pulsion
d’investigation » liée « pulsion scopique »
> M. Klein : rôle important pour la formation de son monde interne
et de sa capacité de création + W. Bion « pulsion à connaître » :
pulsion à part entière qui fonde les activités d’apprentissage,
d’acquisition de connaissances
=> activité de penser liée recherche des origines - désir de
connaissance lié désir connaître l’autre – désir de savoir l’autre,
appétit d’altérité, mobilise l’ensemble de l’expérience :
intellect/affect/corporel sur continuum
10. + 1. Cadrage épistémologique et théorique
1.3 Notions mises au travail
1.3.2 Les émotions scientifiques : des appuis cognitifs
sens large : ce qui est éprouvé, ressenti, l’humeur, la
disposition, l’état d’âme (Paveau 2012)
Damasio 1994, 2001 => liens intellect / affect zones cérébrales
– idée que l’on produit de la rationalité avec les émotions
revue Cognition & Emotion – état de l’art n° 25, 2010
didactique : Claudia Shelton « cpmpétence émotionnelle » pour
l’apprentissage, Denis Postle, Kerry O’Regan
Sophie Roch-Veiras 2009, émotions suscitées par la lecture
d’un texte en FLE < « plaisir cognitif » Walter Kintsch en 1980
11. + 1. Cadrage épistémologique et théorique
1.3 Notions mises au travail
1.3.2 Les émotions scientifiques : des appuis cognitifs
Revue d’anthropologie des connaissances, 2009, : « Les passions
cognitives » - « tabou de la passion »
Roux et al. 2009 : 371
La passion devient indissociable d’un faire connaissance, d’un
amour de savoir, qui rejaillit sur l’intensité de la passion. Et ce
processus s’accumule, s’amplifie. Sous cet aspect, les « passions
cognitives » se donnent de manière triviale comme cet amour de
connaître qui accompagne l’exercice d’une passion, comme une
sorte d’épreuve cognitive de l’expérience affective.
=> rôle émotion dans : la perception et l’attention, la mémoire et
l’apprentissage, la communication verbale et non verbale, le
raisonnement et la prise de décision, le jugement moral => donc,
la recherche
12. + Exemple anthromologie. Hortense Powdermaker : danser avec
les Lesu (1966, dans Berliner 2013 : 153)
13. + 1. Cadrage épistémologique et théorique
1.3 Notions mises au travail
1.3.3 Les subjectivités perceptives : des « catégories utiles d’analyse »
(Scott 1986)
subjectivité : terme pas satisfaisant car ≠ objectivité => biarisme =>
subjectivités perceptives (pluriel + perception)
subjectif ≠ être du « je suis donc je sais » - Haraway citée Marignier 2014 :
Nous ne sommes pas immédiatement présents à nous-mêmes. La
connaissance de soi requiert une technologie sémiotique et matérielle
qui lie les significations et les corps. L’identité à soi-même est un mauvais
système de vision. La fusion est une mauvaise stratégie de
positionnement. (Haraway 2007[1988] : 121)
subjectif ≠ situé du « situated knowledge » de la « standpoint
epistemology » (Harding, Haraway) - subjectif inclus dans situé
subjectivités perceptives = interaction réactive et réciproque (émotion,
perception, sentiment) entre chercheur.se et son « objet » =>
chercheur.se modifié.e et objet/sujet enquêté/agent également – effet de
l’un sur l’autre
14. + 2. Subjectivités perceptives liées au sexe
comme objet de recherche
2.1 Objet empêché, observables scandaleux
2.2 Corps sexué, corps violable
2.3 Corps sexuel, corps excitable/dégoûtable
2.4 Mise à l’épreuve contre-transférentielle du corps
de l’analyste
15. + 2. Subjectivités perceptives liées au sexe
2.1 Objets empêchés, observables
scandaleux
Sur le sexe :
La moralisation de l’objet – Bonhomme-Horak 2009, Marzano
2007, Cadaureille 2014
une double subjectivité : celle des « récepteurs » et celle des
chercheur.se.s devant ces réactions subjectives, qui
déclenchent en retour des procédures de recherche
Exemple pers. : Bonhomme => mon désaccord énervement
indignation => Le discours pornographique
16.
17.
18. + 2. Subjectivités perceptives liées au sexe
2.1 Objets empêchés, observables
scandaleux La « grivoiserisation » témoignage Perea + introduction Baudry 1997
L’esthétisation de l’objet => fabrication de l’objet « érotisme »
La sidération - exemple du travail de doctorat de Noémie Marignier
analyse du discours des/sur les variations du développement sexuel –
éléments de corpus pornographique – codir. MAP & L. Greco - Deux types
de sidération :
– Sidération 1 < méconnaissance devant les réalités des intersexes
– Sidération 2 < gêne sociomorale liée aux mots du sexe (clitoris), tabou
lexicaux – dans les questions gens évitent de prononcer les mots –
bienséance gros clitoris petit pénis – discours du désir
+ mélange gêne des chercheuses elles-mêmes et conscience de
manipuler des contenus choquants/fascinants/atypique/chargés etc.
19. + 2. Subjectivités perceptives liées au sexe
2.2 Corps sexué, corps violable
20.
21.
22.
23.
24.
25.
26.
27.
28.
29.
30.
31.
32. + 2. Subjectivités perceptives liées au sexe
2.2 Corps sexué, corps violable
émotions : colère & indignation, dégoût, souffrance empathique
réactions corporelles : nausée, pleurs, crispations corporelles de défense
en faire quoi ?
– du « désir épistémologique militant » (Jablonka)
– de l’analyse réflexive de l’émotion dans la recherche : émotion comme
« signal » (Ruchon 2015 [2012]) – émotions « fournissent des éléments
qui […] aident à interpréter les données » + Guilhaumou
– un impératif méthodologique et théorique : analyser les discours en 1ere
personne : À LA 1ere personne et À PARTIR des paroles des
sujets/enquêté.e.s => abandonner la violence du surplomb interprétatif
– vers une impossibilité de poursuivre l’analyse de ce corpus ? – sorte de
trauma (lié position de l’analyste ?) => Sophie Caratini & Florence Piron
36. + 2. Subjectivités perceptives liées au sexe
2.3 Corps sexuel, corps excitable/dégoûtable
Don Kulick 2011 [1995] : « Tout au long de décennies d’intérêt pour
les vies sexuelles des autres, les anthropologues ont gardé les
lèvres closes sur leur propre sexualité » (§7) - « dimension
perturbatrice de notre discours sur le sexe » (§ 10)
Source Berliner 2013 :
Anne Allison et son terrain dans un club pour hommes à Tokyo –
« affectée en tant que femme et féministe »
Anaïs Bertrand-Dansereau sur la séduction dans la recherche
Marieke Blondet enquête aux îles Samoa, sur la question de la
séduction également, potentiel sexuel qui lui est attribué, qui la
menace elle et son travail, notions de protection-conformité-
suspicion, mentionne des expériences analogue : Peggy Golde,
Sabine Strasser & Ruth Kronsteiner, Jahan Karim, Laura
Nader
Don Kulik 2006 sur le sado-masochisme
37. + 2. Subjectivités perceptives liées au sexe
2.3 Corps sexuel, corps excitable/dégoûtable
type de sexualité et de rapport à la sexualité, goûts, fantasmes et
pratiques sexuels, réserves et dégoûts sexuels => orientent le recueil, la
construction de l’objet et des observables, l’élaboration du corpus, la
formulation des hypothèses
=> Paveau 2014 QC et Poli => approches féministes
=> Paveau 2014 Le discours pornographique : travail réflexif de modification
de ces orientations, vers « représentativité », parfois malaisé (exemple du
barebacking)
spirale épistémique : excitabilité sexuelle => extension du champ
d’investigation et du corpus de recherche (désir épistémologique) =>
acquisition de savoirs sexuels touchant la vie sexuelle (désir sexuel) =>
infléchissement ou enrichissement de la vie sexuelle => possibilité (ou
autorisation ?) d’ouvrir des champs supplémentaires d’investigation
scientifique
=> le sexe comme objet de recherche intégrant les subjectivités perceptives
implique une disparition du binarisme sujet / objet – la sexualité ne
peut plus être uniquement celle des autres => Don Kulick
38. + 2. Subjectivités perceptives liées au sexe
2.3 Corps sexuel, corps excitable/dégoûtable
Don Kulick 2011 [1995] : Parce que la subjectivité érotique
fait des choses. Elle effectue un travail, ou mieux, elle peut
être utilisée pour l’effectuer. Et l’un des nombreux types de
travail qu’elle peut réaliser est d’attirer l’attention sur les
conditions de sa propre production. C’est-à-dire que, pour
de nombreux anthropologues, le désir ressenti sur le terrain
semble souvent soulever des questions qui restent sinon
informulées, ou bien posées sporadiquement et faiblement
une fois de retour à la maison, assis confortablement derrière
son ordinateur. Ces questions sont basiques, et assez
inconfortables. Elles portent sur la validité et le sens de la
dichotomie soi-autre, et sur les hiérarchies sur lesquelles le
travail anthropologique semble souvent reposer. (§ 12)
39. + 2. Subjectivités perceptives liées au sexe
2.4 Corps contre-transférentiel de l’analyste
Le corps de l’analyste angle mort de la psychanalyse en
France (≠ États-Unis) – années 2000 : aucune référence
2013 : Champs psy : « Le corps de l’analyste » dir S. Korf-
Sausse; G. Reynier et R. Waintrater
KORFF-SAUSSE 2013 : C’est dans cette perspective d’une
psychanalyse postfreudienne que le corps de l’analyste, ses
manifestations et son vécu, peuvent être considérés comme
des outils contribuant à la « croissance psychique », qui
est, pour Bion, l’objectif de la psychanalyse (Introduction).
=> corps du/de la chercheur.se : outils pour l’élaboration de la
recherche
40. + 2. Subjectivités perceptives liées au sexe
2.4 Corps contre-transférentiel de l’analyste
anorexic porn => patient.e.s avec troubles alimentaires
effets réciproques chercheuse-psychanalyste :
réactions subjectives du corps de l’analyste en contexte de
recherche
en situation analytique investissements des savoirs
scientifiques sur sexualité/pornographie dans la clinique (cas
de sexualité & troubles alimentaires, et pratiques BDSM)
41. + Bilan et pistes : les subjectivités perceptives
comme appuis pour la recherche
« L’objectif le plus immédiat en science du comportement doit donc être la réintroduction
de l’affect dans la recherche » (Devereux 1980 [1967], 223).
chose simple voire simpliste mais fort dans la recherche féministe, en genre, sur les
minorités et les oppressions en général + militantisme : savoir de quoi l’on parle – en
faire l’épreuve
subjectivités ≠ être ≠ situation ≠ expérience => appuis pour construire un dispositif, une
vision, une théorie de la connaissance, une théorie de l’objet de recherche
subjectivités perceptives en matière sexuelle : modifiantes car prises dans une
interaction (le.a chercheur.se, l’objet/le sujet enquêté) => implique une méthodologie en
1ere personne, priorité absolue et non négociable à la parole des « corpus »
impliquent une modification sans retour de l’approche scientifique : impossible de revenir
à des approches « objectivisantes » traditionnelles
entraîne effet boule de neige dans la prise en compte des facteurs subjectifs/données
personnelles => de la sexualité à la classe, la race, la condition culturelle et économique,
etc.
réaffirme la nécessité postdualiste et l’approche écologique
42. + Références
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Notes de l'éditeur
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– quasiment pas de récits de trauma, de chocs, de mésaventures liés à la recherche en SHS (idem pour récits d’erreurs ou d’échecs scientifiques)
– Devereux sur l’angoisse
– deux exemples : Sophie Caratini et Florence Piron
Sa réponse à ce problème sera le choix, dans sa thèse, de prendre comme objet non pas les récits de ses jeunes sujets, mais le dialogue entretenu avec eux et donc, d’intégrer sa propre voix à sa recherche. Situation à laquelle elle a du mal à s’habituer, explique-t-elle, d’autant plus que cela l’amène à se voir elle-même sous des jours peu « scientifiques », par exemple manipulant plus ou moins la parole des jeunes.