Cours ergonomie des IHM web - Chapitre 10 - Méthode du tri des cartes
1. Elodie Descharmes (ingénieur Orange Labs)
Filière IMR, deuxième année
2012-2013
Ergonomie
Parce qu’il ne sert à rien de réinventer ce qui est déjà très bien fait, ce cours est très largement
basé que le livre suivant :
Ergonomie web, pour des sites web efficaces
Amélie Boucher, Éditions Eyrolles
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Méthode : tri des cartes
Pour l’architecture de l’information
Démarche participative
Principe
– Faire ranger des contenus à des internautes afin de comprendre la manière dont ils opèrent des
regroupement catégoriels
Idéale pour travailler sur deux plans :
– Organisation de l’information
– Nommage de l’information
Peut être utilisée
– En conception
– En validation
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Préparation
Pré-requis
– Avoir énuméré l’ensemble des contenus
Matériel
– Cartes
– Format : papier, carton, post-it…
(nb: il existe aussi des logiciels dédiés
pour un tri des cartes informatique)
– Sur chaque carte : description textuelle du
contenu ou illustration
– Quelques cartes vierges
– De quoi noter ce qui se passe pendant le tri
– Appareil photo pour capturer les résultats
(intermédiaires et définitif)
Les règles
– Passer en revue les différentes étapes
« génériques » du tri et établir vos propres
règles si besoin
Participants
– Dans l’idéal, même consignes de recrutement
que pour les tests utilisateurs
– Personnes représentatives de votre cible réelle
– La réalisation d’une séance de tri peut se faire
individuellement ou en petits groupes
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Déroulement
Etape 1 : immersion
Explication des règles
Présentation de l’ensemble des cartes par l’animateur (les répartir aléatoirement sur la table)
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Déroulement
Etape 2 : validation et précision des contenus
Etape optionnelle (par exemple dans le cas d’un projet de refonte où l’on ne dispose pas de
cette marge de manœuvre)
Les participants doivent juger de la pertinence de vos cartes sur deux plans
– Utilité des contenus
– Proposer d’ajouter des contenus manquants sur les cartes vierges
– Appellation des contenus
– Proposer de renommer des cartes
Avant de passer à l’étape suivante, demander aux participants de décrire chacun des contenus
(aide à préparer la catégorisation en mettant en évidence les similitudes et différences)
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Déroulement
Etape 3 : groupement
C’est l’étape centrale
Les participants doivent établir des regroupements de cartes
– En associant ce qui leur paraît aller ensemble (items comparables)
– En séparant ce qui leu paraît différent (items opposables)
On peut parfois proposer aux participants de dupliquer certaines cartes, cette possibilité doit
être discutée avant la séance, c’est un choix théorique important
L’expérience montre qu’en fonction des participants, les résultats peuvent être variés, voir surprenants (surtout dans le cas de session
individuelles)
Le concept de ressemblance cognitive est complexe et fait intervenir un réseau élaboré de relations de similitudes et de différence qui
s’entrecroisent et dépendent beaucoup des connaissances antérieures et des habitudes de chacun
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Déroulement
Etape 4 : nommage
Les participants doivent nommer les groupes qu’ils ont formés
Pour aider : demander aux participants « pourquoi avez-vous mis ces cartes ensemble ? Qu’est-
ce qui fait qu’elles se ressemblent ? Qu’est-ce qui les différencie des autres ? »
Attention, cette étape sert avant tout à comprendre pour quelles raison les cartes d’un groupe
ont été classées ensemble. Les noms données par les participants ne constituent pas forcément
les libellés que vous attribuerez aux rubriques de votre site.
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Les différents types de tri des cartes
Le tri peut être
– Ouvert (on ne propose pas de groupes à priori)
– Plutôt pour une phase de conception
– Fermé (les groupes sont prédéfinis)
– Plutôt pour une phase de validation d’une architecture déjà pensée
Le tri peut être
– Physique (cartes matérielles, sur table)
– Permet d’intégrer la composante d’interaction humaine
– Plus clair pour le participant, qui peut se sentir plus impliqué dans un face à face
– La composante motrice serait (hypothèse) un support à la réflexion et stimule l’activité de catégorisation mentale
– Informatisé (sur ordinateur)
– Peut être plus économique pour obtenir une quantité importante de de données
– Privilégie la quantité à la qualité
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Les différents types de tri des cartes
Le tri peut être mené
– Avec des utilisateurs finaux ou potentiellement finaux
– Avec des spécialistes métier
– Indispensable lorsque l’on conçoit un site sans être spécialiste du domaine
Enfin le tri peut être plus ou moins « profond »
– En fonction du niveau de détail des éléments qu’il va traiter
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Ce que l’on peut en tirer : analyse des données
Analyser les données des différentes sessions
pour repérer des « clusters »
Le résultat de l’analyse des clusters est en
général représenté sous forme de
dendrogramme (arborescences)
– Dendrogramme : du grec dendron
« arbre » + gramma « dessiner »
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Utilité et limites
Les intérêts
– Rapide
– Economique
– Fourni des données utilisateur fondamentales pour construire un rubriquage et définir un
vocabulaire d’interface
Les réserves
– La manière dont on tri est différente (cognitivement) de la manière dont on cherche
– Logique de tri : bottom-up (contenus représentations mentales)
– Logique de recherche : top-down (représentations mentales contenus)
– Supprime tout le contexte d’un site web