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CAT devant une
monoarthrite aigue
HIND BERRANI
Plan
 Introduction
 Diagnostic positif
 Diagnostic différentiel
 Diagnostic étiologique
 Conclusion
Introduction
*La monoarthrite aigue =
 une inflammation articulaire à point de départ
synovial (synovite) , qui touche une seule articulation.
 Début brutal et vif ( < 6 sem )
 Diagnostic facile si articulation superficielle,
difficile si profonde ou petite => Echo
 La ponction articulaire +++ pose le dg
 éliminer l’arthrite septique en urgence
Diagnostic positif
I. Clinique :
° Interrogatoire:
*ATCD : d’épisode antérieur, Diabète ,VIH , autres infections,
RIC...
*Signes fonctionnels : Douleurs inflammatoires, impotence
fonctionnelle.
*Signes extra-articulaire associés : uro-génitale, digestif,
oculaires..
*Signes généraux : Fièvre, frissons, amaigrissement.
*Contexte de survenue : Notion de traumatisme, plaie surinfectée; chirurgie récente, pharyngite, angines …
ii. Examen clinique
Examen de l’articulation atteinte:
* toujours comparatif et bilatéral
- Tuméfaction diffuse, effaçant les reliefs articulaires
- Rougeur articulaire
- Si épanchement articulaire: sensation de rénitence
(genou: choc rotulien)
- Limitation des mouvements passifs et actifs voire
flessum
 Examen des autres articulations:
Pour confirmer une seule atteinte.
 Examen general:
- Signes cutanéo-muqueux
- Signes uro-génitaux
- Signes digestifs
- Signes oculaires
- Fièvre, AEG
Examens complémentaires
1)Ponction articulaire
* Geste médico-légale qui nécessite une asepsie rigoureuse
* Effet antalgique et thérapeutique
* Analyse du liquide articulaire
 Bactériologie: ED + culture (milieux ordinaires et spécifiques)
 germes banals
 germes spécifiques: tuberculose…
 Recherche de microcristaux
 urate de Na+, pyrophosphate de Ca+, hydroxyapatites…
2)Biologie ( Sd inflammatoire)
 Non spécifique
 NFS,VS, CRP
3)Radiologie
i. Radiographie standard:
- Bilatérale et comparatif
 Au début: normale ou épanchement et/ou œdème des parties molles
 Après 2 semaines : déminéralisation épiphysaire
 Après 3 à 4 semaines : pincement articulaire
avec des érosions
ii. Radio thorax:
ii. Echographie :
 Présence d’un épanchement articulaire
 Epaississement des parties molles
 Guider la ponction articulaire ( articulations profondes = hanche .. )
iii. IRM :
 Recherche d’érosions infra
radiologiques ou d’enthésite non accessible
à l’échographie.
 Elle met en évidence les lésions
sous- chondrales et synoviales,
les bursites, les abcès.
4)Histologie
Biopsie synoviale si on arrive pas à poser le dc.
 La biopsie du genou est facile, mais pour les autres articulations , la biopsie doit être
guidée par l’imagerie (écho++)
 Examen bactério (ED+culture) + anapath
Diagnostic différentiel
1) Les arthropathies non inflammatoires:
 Poussée congestive d’arthrose
 algodystrophie à sa phase chaude
 Ostéonécrose aseptique
 arthropathie nerveuse
 Hémarthrose (liquide hématique)
2)Les lésions osseuses de voisinage
 ostéite, ostéomyélite
 fissures, fracture et tumeurs osseuses juxta-articulaires
3)Les lésions inflammatoires péri-articulaires :
 bursite, tendinite
 inflammation des parties molles : érysipèle.
Diagnostic étiologique
Devant toute monoarthrite aiguë il faut éliminer en
premier une ARTHRITE SEPTIQUE qui constitue une
URGENCE diagnostique et thérapeutique.
I)Arthrite infectieuse:
A)Arthrite septique:
Urgence diagnostique et thérapeutique car engage:
°le pronostic fonctionnel : destruction articulaire
° le pronostic vital : risque de septicémie
 Siège : toutes les articulations peuvent être atteintes mais surtout les genoux
; la hanche ; sacro iliaque .
 Germes responsables :
 Banals : staphylocoque doré ( 40%) ; strepto ; pneumo ; gonocoque
 Spécifique : Brucellose ; Tuberculose ( chronique )
a- Les éléments d’orientation:
 Terrain : immunodéprimé, corticoïdes ou immunosuppresseurs, diabète,
RIC, prothèse articulaire…
 porte d’entrée : cutanée, digestive, urinaire, génitale ..
 signes généraux : fièvre, frissons, sueurs
 signes physiques : inflammation articulaire franche + handicap majeur
 ponction articulaire : liquide inflammatoire purulent
 biologie : syndrome inflammatoire franc CRP souvent >100 mg/l, GB
augmentée ; VS accéléré
Mise en évidence du germe dans :
 l’articulation
 le sang (hémocultures)
 la porte d’entrée.
 Liquide synovial très inflammatoire :GB > 100000, >75% PNN (altérés +++)
 Si l’analyse bactério est négative Biopsie synoviale (étude
bactério+anapath)
b-Eléments de certitudes :
 Conduite à tenir :
 Hospitalisation , mise en décharge de l’articulation (attelle de repos plâtrée )
 Ponction + évacuation
 Faire tous les prélèvement nécessaires
 Puis démarrer en urgence une antibiothérapie
 Si pas d’amélioration après 24-48 heures d’évolution, un drainage chirurgical ou arthroscopique est
indiqué .
Bi ATBTTT parentérale à visée
antistaph
Puis adapter selon l’ATBgramme
En général : une durée totale de 6 à
8 semaines
Formes particulières d’arthrites septiques :
Gonocoque *Sujet jeune (15 - 35 ans), 2 à 3 F / 1 H
*Grosses articulations (poignet et genou +++) :
-Ténosynovite des extenseurs aux poignets,
-Manifestations génitales, cutanées (lésions vésiculeuses + pustuleuses)
*prélèvement urétral ou cervicovaginal en cas de suspicion clinique
*Traitement : Hospit + immobilisation
ATB = ceftriaxone IV 2g/jr pdt 10 jrs
Pneumocoque
yersinia
*Genou, épaule, l’ariticulation sterno-claviculaire
*ATCD pneumonie dans 3⁄4 des cas.
-piqûre de rosier, morsure ou griffure d ’animal
-pseudo-panaris  arthrite rapidement destructrice
Brucellose * Contexte de profession à risque, ou ingestion de produit lactés contaminés :
-Fièvre ondulante,
-Leuco-neutropénie +++++,
Le diagnostic de certitude repose sur la sérologie de wright et l’isolement du germe.
BGN surtout au niveau de la sacro-iliaque à partir d ’un foyer digestif, urinaire ou gynécologique.
2)Arthrites aiguës infectieuses et non septiques
2 .1 - Arthrites post-infectieuse:
a-Le streptocoque:
 Enfant: RAA
 Adulte: rhumatisme post-streptococcique
 Secondaire à une angine ou foyer dentaire
 Rarement une monoarthrite
 Arthrite de la maladie d ’OSLER : souffle à l’auscultation cardiaque,
échocardiographie, hémocultures répétées
°Maladie de lyme:
*Dues à Borrelia Burgdorferi transmise par piqure de tique
*Cliniquement :
- Erythème migrant
- trouble neurologiques (paresthésies, méningoradiculite..)
- Atteinte articulaire : mb Inf +++
* Le diagnostic repose sur la mise en évidence directe du germe par
culture ou PCR, ou indirecte par les sérologies.
TRT:
-formes précoces: amoxicilline ou doxycycline
- formes chroniques: ceftriaxone
2.2 – Arthrites réactionnelles
 -ATCD de diarrhée ou d’urétrite
 -Liquide articulaire : stérile (par les méthodes habituelles)
 -HLA B27
- 2.3 – Arthrites virales
-VIH, hépatites virales B et C, parvovirus B19.
-rarement monoarthrite
II)Arthrite microcristallines :
1)Goutte:
 Terrain : homme 30-50 ans, femme ménopausée, ATCD familiaux de goutte
 Facteurs déclenchants: excès alimentaire, diurétiques…
 Localisation : MTP du GO, genou….
 Biologie : hyperuricémie/ liquide articulaire
inflammatoire, cristaux d’urate de sodium
2) Chondrocalcinose articulaire (CCA)
 Terrain : femme > 60 ans,
 Rechercher une étiologie : hémochromatose, hyperparathyroïdie..
 Localisation : genou+++, poignet +++
 Biologie :Liquide inflammatoire riche
en cristaux de pyrophosphate de Ca++
 Radio : liseré calcique caractéristique
III) Rhumatismes inflammatoires chroniques
*PR, connectivite,
*Monoarthrite aigue de rare mode de début.
IV) Autres étiologies rares
Rhumatisme Palindromique :
Rhumatiqme intermittent idiopathique, début monoarticulaire pseudo-goutteux
goutteux (la monoarthrite dure 2à3j), récidives+ souvent ténosynovites
nodulaires et placards inflammatoires péri-articulaires intermittents.
Absence SG, Signes biologiques non spécifiques, Rx normale.
V- Monoarthrite chimique post-infiltration de corticoïdes:
= Réaction microcristalline, Intervalle libre < 24 heures sinon
ARTHRITE SEPTIQUE +++
.
Suspicion de
monoarthrite
aigue
Ponction
articulaire en URG
+ examen du
liquide
Cristaux
≥ 10.000 leucocytes
- ≥ 75% PNN
± présence de germes
Pas de germes
ni cristaux
Goutte CCA
Arthrite
septique
• Réactionnelle
• Virale
• Lyme
Hospitalisaion+repos
ATB probabiliste puis
selon l’antibiogramme
Colchicine AINS
Conclusion
 Monoarthrite = motif fréquent de consultation
 Etiologies diverses et variées
 MAIS L’urgence = éliminer ARTHRITE SEPTIQUE
 La ponction articulaire est un complément indispensable de l’étape clinique qui confirme le diagnostic
et guide le traitement.
 Démarche rigoureuse clinique, paraclinique est nécessaire pour une meilleur prise en charge.

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  • 1. CAT devant une monoarthrite aigue HIND BERRANI
  • 2. Plan  Introduction  Diagnostic positif  Diagnostic différentiel  Diagnostic étiologique  Conclusion
  • 3. Introduction *La monoarthrite aigue =  une inflammation articulaire à point de départ synovial (synovite) , qui touche une seule articulation.  Début brutal et vif ( < 6 sem )  Diagnostic facile si articulation superficielle, difficile si profonde ou petite => Echo  La ponction articulaire +++ pose le dg  éliminer l’arthrite septique en urgence
  • 4. Diagnostic positif I. Clinique : ° Interrogatoire: *ATCD : d’épisode antérieur, Diabète ,VIH , autres infections, RIC... *Signes fonctionnels : Douleurs inflammatoires, impotence fonctionnelle. *Signes extra-articulaire associés : uro-génitale, digestif, oculaires.. *Signes généraux : Fièvre, frissons, amaigrissement. *Contexte de survenue : Notion de traumatisme, plaie surinfectée; chirurgie récente, pharyngite, angines …
  • 5. ii. Examen clinique Examen de l’articulation atteinte: * toujours comparatif et bilatéral - Tuméfaction diffuse, effaçant les reliefs articulaires - Rougeur articulaire - Si épanchement articulaire: sensation de rénitence (genou: choc rotulien) - Limitation des mouvements passifs et actifs voire flessum
  • 6.  Examen des autres articulations: Pour confirmer une seule atteinte.  Examen general: - Signes cutanéo-muqueux - Signes uro-génitaux - Signes digestifs - Signes oculaires - Fièvre, AEG
  • 7. Examens complémentaires 1)Ponction articulaire * Geste médico-légale qui nécessite une asepsie rigoureuse * Effet antalgique et thérapeutique * Analyse du liquide articulaire
  • 8.  Bactériologie: ED + culture (milieux ordinaires et spécifiques)  germes banals  germes spécifiques: tuberculose…  Recherche de microcristaux  urate de Na+, pyrophosphate de Ca+, hydroxyapatites… 2)Biologie ( Sd inflammatoire)  Non spécifique  NFS,VS, CRP
  • 9. 3)Radiologie i. Radiographie standard: - Bilatérale et comparatif  Au début: normale ou épanchement et/ou œdème des parties molles  Après 2 semaines : déminéralisation épiphysaire  Après 3 à 4 semaines : pincement articulaire avec des érosions ii. Radio thorax:
  • 10. ii. Echographie :  Présence d’un épanchement articulaire  Epaississement des parties molles  Guider la ponction articulaire ( articulations profondes = hanche .. )
  • 11. iii. IRM :  Recherche d’érosions infra radiologiques ou d’enthésite non accessible à l’échographie.  Elle met en évidence les lésions sous- chondrales et synoviales, les bursites, les abcès.
  • 12. 4)Histologie Biopsie synoviale si on arrive pas à poser le dc.  La biopsie du genou est facile, mais pour les autres articulations , la biopsie doit être guidée par l’imagerie (écho++)  Examen bactério (ED+culture) + anapath
  • 13. Diagnostic différentiel 1) Les arthropathies non inflammatoires:  Poussée congestive d’arthrose  algodystrophie à sa phase chaude  Ostéonécrose aseptique  arthropathie nerveuse  Hémarthrose (liquide hématique)
  • 14. 2)Les lésions osseuses de voisinage  ostéite, ostéomyélite  fissures, fracture et tumeurs osseuses juxta-articulaires 3)Les lésions inflammatoires péri-articulaires :  bursite, tendinite  inflammation des parties molles : érysipèle.
  • 15. Diagnostic étiologique Devant toute monoarthrite aiguë il faut éliminer en premier une ARTHRITE SEPTIQUE qui constitue une URGENCE diagnostique et thérapeutique.
  • 16. I)Arthrite infectieuse: A)Arthrite septique: Urgence diagnostique et thérapeutique car engage: °le pronostic fonctionnel : destruction articulaire ° le pronostic vital : risque de septicémie  Siège : toutes les articulations peuvent être atteintes mais surtout les genoux ; la hanche ; sacro iliaque .  Germes responsables :  Banals : staphylocoque doré ( 40%) ; strepto ; pneumo ; gonocoque  Spécifique : Brucellose ; Tuberculose ( chronique )
  • 17. a- Les éléments d’orientation:  Terrain : immunodéprimé, corticoïdes ou immunosuppresseurs, diabète, RIC, prothèse articulaire…  porte d’entrée : cutanée, digestive, urinaire, génitale ..  signes généraux : fièvre, frissons, sueurs  signes physiques : inflammation articulaire franche + handicap majeur  ponction articulaire : liquide inflammatoire purulent  biologie : syndrome inflammatoire franc CRP souvent >100 mg/l, GB augmentée ; VS accéléré
  • 18. Mise en évidence du germe dans :  l’articulation  le sang (hémocultures)  la porte d’entrée.  Liquide synovial très inflammatoire :GB > 100000, >75% PNN (altérés +++)  Si l’analyse bactério est négative Biopsie synoviale (étude bactério+anapath) b-Eléments de certitudes :
  • 19.  Conduite à tenir :  Hospitalisation , mise en décharge de l’articulation (attelle de repos plâtrée )  Ponction + évacuation  Faire tous les prélèvement nécessaires  Puis démarrer en urgence une antibiothérapie  Si pas d’amélioration après 24-48 heures d’évolution, un drainage chirurgical ou arthroscopique est indiqué . Bi ATBTTT parentérale à visée antistaph Puis adapter selon l’ATBgramme En général : une durée totale de 6 à 8 semaines
  • 20. Formes particulières d’arthrites septiques : Gonocoque *Sujet jeune (15 - 35 ans), 2 à 3 F / 1 H *Grosses articulations (poignet et genou +++) : -Ténosynovite des extenseurs aux poignets, -Manifestations génitales, cutanées (lésions vésiculeuses + pustuleuses) *prélèvement urétral ou cervicovaginal en cas de suspicion clinique *Traitement : Hospit + immobilisation ATB = ceftriaxone IV 2g/jr pdt 10 jrs Pneumocoque yersinia *Genou, épaule, l’ariticulation sterno-claviculaire *ATCD pneumonie dans 3⁄4 des cas. -piqûre de rosier, morsure ou griffure d ’animal -pseudo-panaris  arthrite rapidement destructrice Brucellose * Contexte de profession à risque, ou ingestion de produit lactés contaminés : -Fièvre ondulante, -Leuco-neutropénie +++++, Le diagnostic de certitude repose sur la sérologie de wright et l’isolement du germe. BGN surtout au niveau de la sacro-iliaque à partir d ’un foyer digestif, urinaire ou gynécologique.
  • 21. 2)Arthrites aiguës infectieuses et non septiques 2 .1 - Arthrites post-infectieuse: a-Le streptocoque:  Enfant: RAA  Adulte: rhumatisme post-streptococcique  Secondaire à une angine ou foyer dentaire  Rarement une monoarthrite  Arthrite de la maladie d ’OSLER : souffle à l’auscultation cardiaque, échocardiographie, hémocultures répétées
  • 22. °Maladie de lyme: *Dues à Borrelia Burgdorferi transmise par piqure de tique *Cliniquement : - Erythème migrant - trouble neurologiques (paresthésies, méningoradiculite..) - Atteinte articulaire : mb Inf +++ * Le diagnostic repose sur la mise en évidence directe du germe par culture ou PCR, ou indirecte par les sérologies. TRT: -formes précoces: amoxicilline ou doxycycline - formes chroniques: ceftriaxone
  • 23. 2.2 – Arthrites réactionnelles  -ATCD de diarrhée ou d’urétrite  -Liquide articulaire : stérile (par les méthodes habituelles)  -HLA B27 - 2.3 – Arthrites virales -VIH, hépatites virales B et C, parvovirus B19. -rarement monoarthrite
  • 24. II)Arthrite microcristallines : 1)Goutte:  Terrain : homme 30-50 ans, femme ménopausée, ATCD familiaux de goutte  Facteurs déclenchants: excès alimentaire, diurétiques…  Localisation : MTP du GO, genou….  Biologie : hyperuricémie/ liquide articulaire inflammatoire, cristaux d’urate de sodium
  • 25. 2) Chondrocalcinose articulaire (CCA)  Terrain : femme > 60 ans,  Rechercher une étiologie : hémochromatose, hyperparathyroïdie..  Localisation : genou+++, poignet +++  Biologie :Liquide inflammatoire riche en cristaux de pyrophosphate de Ca++  Radio : liseré calcique caractéristique
  • 26. III) Rhumatismes inflammatoires chroniques *PR, connectivite, *Monoarthrite aigue de rare mode de début. IV) Autres étiologies rares Rhumatisme Palindromique : Rhumatiqme intermittent idiopathique, début monoarticulaire pseudo-goutteux goutteux (la monoarthrite dure 2à3j), récidives+ souvent ténosynovites nodulaires et placards inflammatoires péri-articulaires intermittents. Absence SG, Signes biologiques non spécifiques, Rx normale. V- Monoarthrite chimique post-infiltration de corticoïdes: = Réaction microcristalline, Intervalle libre < 24 heures sinon ARTHRITE SEPTIQUE +++
  • 27. . Suspicion de monoarthrite aigue Ponction articulaire en URG + examen du liquide Cristaux ≥ 10.000 leucocytes - ≥ 75% PNN ± présence de germes Pas de germes ni cristaux Goutte CCA Arthrite septique • Réactionnelle • Virale • Lyme Hospitalisaion+repos ATB probabiliste puis selon l’antibiogramme Colchicine AINS
  • 28. Conclusion  Monoarthrite = motif fréquent de consultation  Etiologies diverses et variées  MAIS L’urgence = éliminer ARTHRITE SEPTIQUE  La ponction articulaire est un complément indispensable de l’étape clinique qui confirme le diagnostic et guide le traitement.  Démarche rigoureuse clinique, paraclinique est nécessaire pour une meilleur prise en charge.