3. Introduction
*La monoarthrite aigue =
une inflammation articulaire à point de départ
synovial (synovite) , qui touche une seule articulation.
Début brutal et vif ( < 6 sem )
Diagnostic facile si articulation superficielle,
difficile si profonde ou petite => Echo
La ponction articulaire +++ pose le dg
éliminer l’arthrite septique en urgence
5. ii. Examen clinique
Examen de l’articulation atteinte:
* toujours comparatif et bilatéral
- Tuméfaction diffuse, effaçant les reliefs articulaires
- Rougeur articulaire
- Si épanchement articulaire: sensation de rénitence
(genou: choc rotulien)
- Limitation des mouvements passifs et actifs voire
flessum
6. Examen des autres articulations:
Pour confirmer une seule atteinte.
Examen general:
- Signes cutanéo-muqueux
- Signes uro-génitaux
- Signes digestifs
- Signes oculaires
- Fièvre, AEG
8. Bactériologie: ED + culture (milieux ordinaires et spécifiques)
germes banals
germes spécifiques: tuberculose…
Recherche de microcristaux
urate de Na+, pyrophosphate de Ca+, hydroxyapatites…
2)Biologie ( Sd inflammatoire)
Non spécifique
NFS,VS, CRP
9. 3)Radiologie
i. Radiographie standard:
- Bilatérale et comparatif
Au début: normale ou épanchement et/ou œdème des parties molles
Après 2 semaines : déminéralisation épiphysaire
Après 3 à 4 semaines : pincement articulaire
avec des érosions
ii. Radio thorax:
10. ii. Echographie :
Présence d’un épanchement articulaire
Epaississement des parties molles
Guider la ponction articulaire ( articulations profondes = hanche .. )
11. iii. IRM :
Recherche d’érosions infra
radiologiques ou d’enthésite non accessible
à l’échographie.
Elle met en évidence les lésions
sous- chondrales et synoviales,
les bursites, les abcès.
12. 4)Histologie
Biopsie synoviale si on arrive pas à poser le dc.
La biopsie du genou est facile, mais pour les autres articulations , la biopsie doit être
guidée par l’imagerie (écho++)
Examen bactério (ED+culture) + anapath
13. Diagnostic différentiel
1) Les arthropathies non inflammatoires:
Poussée congestive d’arthrose
algodystrophie à sa phase chaude
Ostéonécrose aseptique
arthropathie nerveuse
Hémarthrose (liquide hématique)
15. Diagnostic étiologique
Devant toute monoarthrite aiguë il faut éliminer en
premier une ARTHRITE SEPTIQUE qui constitue une
URGENCE diagnostique et thérapeutique.
16. I)Arthrite infectieuse:
A)Arthrite septique:
Urgence diagnostique et thérapeutique car engage:
°le pronostic fonctionnel : destruction articulaire
° le pronostic vital : risque de septicémie
Siège : toutes les articulations peuvent être atteintes mais surtout les genoux
; la hanche ; sacro iliaque .
Germes responsables :
Banals : staphylocoque doré ( 40%) ; strepto ; pneumo ; gonocoque
Spécifique : Brucellose ; Tuberculose ( chronique )
18. Mise en évidence du germe dans :
l’articulation
le sang (hémocultures)
la porte d’entrée.
Liquide synovial très inflammatoire :GB > 100000, >75% PNN (altérés +++)
Si l’analyse bactério est négative Biopsie synoviale (étude
bactério+anapath)
b-Eléments de certitudes :
19. Conduite à tenir :
Hospitalisation , mise en décharge de l’articulation (attelle de repos plâtrée )
Ponction + évacuation
Faire tous les prélèvement nécessaires
Puis démarrer en urgence une antibiothérapie
Si pas d’amélioration après 24-48 heures d’évolution, un drainage chirurgical ou arthroscopique est
indiqué .
Bi ATBTTT parentérale à visée
antistaph
Puis adapter selon l’ATBgramme
En général : une durée totale de 6 à
8 semaines
20. Formes particulières d’arthrites septiques :
Gonocoque *Sujet jeune (15 - 35 ans), 2 à 3 F / 1 H
*Grosses articulations (poignet et genou +++) :
-Ténosynovite des extenseurs aux poignets,
-Manifestations génitales, cutanées (lésions vésiculeuses + pustuleuses)
*prélèvement urétral ou cervicovaginal en cas de suspicion clinique
*Traitement : Hospit + immobilisation
ATB = ceftriaxone IV 2g/jr pdt 10 jrs
Pneumocoque
yersinia
*Genou, épaule, l’ariticulation sterno-claviculaire
*ATCD pneumonie dans 3⁄4 des cas.
-piqûre de rosier, morsure ou griffure d ’animal
-pseudo-panaris arthrite rapidement destructrice
Brucellose * Contexte de profession à risque, ou ingestion de produit lactés contaminés :
-Fièvre ondulante,
-Leuco-neutropénie +++++,
Le diagnostic de certitude repose sur la sérologie de wright et l’isolement du germe.
BGN surtout au niveau de la sacro-iliaque à partir d ’un foyer digestif, urinaire ou gynécologique.
21. 2)Arthrites aiguës infectieuses et non septiques
2 .1 - Arthrites post-infectieuse:
a-Le streptocoque:
Enfant: RAA
Adulte: rhumatisme post-streptococcique
Secondaire à une angine ou foyer dentaire
Rarement une monoarthrite
Arthrite de la maladie d ’OSLER : souffle à l’auscultation cardiaque,
échocardiographie, hémocultures répétées
22. °Maladie de lyme:
*Dues à Borrelia Burgdorferi transmise par piqure de tique
*Cliniquement :
- Erythème migrant
- trouble neurologiques (paresthésies, méningoradiculite..)
- Atteinte articulaire : mb Inf +++
* Le diagnostic repose sur la mise en évidence directe du germe par
culture ou PCR, ou indirecte par les sérologies.
TRT:
-formes précoces: amoxicilline ou doxycycline
- formes chroniques: ceftriaxone
23. 2.2 – Arthrites réactionnelles
-ATCD de diarrhée ou d’urétrite
-Liquide articulaire : stérile (par les méthodes habituelles)
-HLA B27
- 2.3 – Arthrites virales
-VIH, hépatites virales B et C, parvovirus B19.
-rarement monoarthrite
24. II)Arthrite microcristallines :
1)Goutte:
Terrain : homme 30-50 ans, femme ménopausée, ATCD familiaux de goutte
Facteurs déclenchants: excès alimentaire, diurétiques…
Localisation : MTP du GO, genou….
Biologie : hyperuricémie/ liquide articulaire
inflammatoire, cristaux d’urate de sodium
25. 2) Chondrocalcinose articulaire (CCA)
Terrain : femme > 60 ans,
Rechercher une étiologie : hémochromatose, hyperparathyroïdie..
Localisation : genou+++, poignet +++
Biologie :Liquide inflammatoire riche
en cristaux de pyrophosphate de Ca++
Radio : liseré calcique caractéristique
26. III) Rhumatismes inflammatoires chroniques
*PR, connectivite,
*Monoarthrite aigue de rare mode de début.
IV) Autres étiologies rares
Rhumatisme Palindromique :
Rhumatiqme intermittent idiopathique, début monoarticulaire pseudo-goutteux
goutteux (la monoarthrite dure 2à3j), récidives+ souvent ténosynovites
nodulaires et placards inflammatoires péri-articulaires intermittents.
Absence SG, Signes biologiques non spécifiques, Rx normale.
V- Monoarthrite chimique post-infiltration de corticoïdes:
= Réaction microcristalline, Intervalle libre < 24 heures sinon
ARTHRITE SEPTIQUE +++
27. .
Suspicion de
monoarthrite
aigue
Ponction
articulaire en URG
+ examen du
liquide
Cristaux
≥ 10.000 leucocytes
- ≥ 75% PNN
± présence de germes
Pas de germes
ni cristaux
Goutte CCA
Arthrite
septique
• Réactionnelle
• Virale
• Lyme
Hospitalisaion+repos
ATB probabiliste puis
selon l’antibiogramme
Colchicine AINS
28. Conclusion
Monoarthrite = motif fréquent de consultation
Etiologies diverses et variées
MAIS L’urgence = éliminer ARTHRITE SEPTIQUE
La ponction articulaire est un complément indispensable de l’étape clinique qui confirme le diagnostic
et guide le traitement.
Démarche rigoureuse clinique, paraclinique est nécessaire pour une meilleur prise en charge.