Présentation de David Aymonin, directeur de l'Abes
Intervention qui brosse un tableau synthétique de ce que fait l’Abes aujourd’hui : à quoi sert-elle ? dans quel contexte ? pour qui travaille-t-elle ? de quelle manière et avec qui ?
3. Plan
• De la mission initiale
à une constellation de services
• Du catalogage partagé
au partage des données
• Du service aux établissements
aux activités socles de la Science
ouverte
• Ce que sera demain
3
26 ans sur terre et dans les étoiles – David Aymonin
4. 1994 – 2021, 26 années d’évolution des missions
d’une agence bibliographique nationale
1. Aider les BU à assurer leur activité grâce à un système de catalogage partagé et
produire le catalogue national
2. Signaler et collecter les thèses de doctorat
3. Identifier les auteurs de l’ESR
4. Sécuriser les marchés de ressources électroniques les plus importants à l’échelle
nationale
5. Faciliter la réinformatisation des SCD
6. Valoriser les productions et les services créés par les réseaux, auprès des
partenaires nationaux et internationaux
7. Participer au maintien et à l’évolution des systèmes normatifs structurant l’activité
documentaire
8. Faire évoluer tout le système de 1 à 7 en fonction du contexte mondial
4
26 ans sur terre et dans les étoiles – David Aymonin
5. 5
De la co-production au partage
Initialement, le Sudoc c’était
1 notice 1 notice
créée partagée
par une BU entre BU
Aujourd’hui le Sudoc, Calames, Star-Step, IdRef, Bacon, SciencePlus c’est
1 notice 1 notice 1 notice
créée partagée EXPOSEE et
- doc entre BU LIEE par des
- autorité et partenaires IDENTIFIANTS
- e-ressource
échanges, enrichissements, alignements, exposition, partage avec
Mir@bel
CERL
Zotero
OpenAire
BASE
NDLTD
WorldCat
Nakala
SLSP-RERO
U-Liège
ISTEX
ORCID
TEL
HAL
Persée
Wikidata
ScanR
ANR
Frantiq
MISTARA
Datapoc.mnhn
VIAF
ISNI
Google +Sch.
ISSN
CCfr
BnF
EDS
Primo
…
26 ans sur terre et dans les étoiles – David Aymonin
Grâce à
6. 6
Du service aux établissements à la
participation aux activités socles de la SO
Ahhh la Science ouverte….
= possibilité pour quiconque d’accéder légalement et librement à toute
connaissance, donnée, œuvre, objet, donnée sur la donnée, permettant à d’en
tirer de nouvelles connaissances, à leur tour partagées
Quel rôle pour les bibliothèques, les agences bibliographiques
nationales et les opérateurs IST ?
Ensemble, tout faire pour
• Libérer les données
• Permettre de trouver les connaissances au cœur des données
• Conserver les données
Quelles tâches concrètes pour servir la SO ?
• Produire – Identifier – Aligner - Exposer – Stocker les données
26 ans sur terre et dans les étoiles – David Aymonin
7. 7
Deux exemples d’activités socles de la SO
https://orcid-france.fr/
26 ans sur terre et dans les étoiles – David Aymonin
9. UN NOUVEAU CONTEXTE
- CoSo
- PNSO puis PNSO2 2021
- Feuille de route des données 2021
MESRI et MC
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Deux exemples d’activités socles de la SO
ORCID = Registre* IdRef = Référentiel*
Priorité 2022
Les structures
et Collectivités
* cf
26 ans sur terre et dans les étoiles – David Aymonin
10. Que sera demain
• L’or du 21 ème siècle est produit par nos réseaux
• Notre priorité absolue est de continuer à les servir
• La richesse de tous vient du partage
• Nous investissons dans, et explorons, tout ce qui permet le partage
• Révolution des entités : LRM, RDA et FNE
• Nouveau système d’information
• Nouvelles interfaces de travail et de recherche
• Les règles ont changé
• Nécessité de l’efficacité et de la priorisation
• Simplification, self service, co-construction
• Financement par AAP et loi de transformation de la Fonction Publique
• Financements interministériels de partenariats entre opérateurs, et avec des
entreprises privées
• Technologies de rupture Algorithmes, IA, Cloud, Open Source
• Nous mettons à jour tous nos savoirs professionnels, nos façons de travailler,
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11. Merci de votre attention
Toute l’équipe de l’Abes
se joint à moi pour vous souhaiter
de très belles pleines d’élan !
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26 ans sur terre et dans les étoiles – David Aymonin
Notes de l'éditeur
Bonjour
A mon tour de vous souhaiter à toutes et tous la bienvenue aux Jabes 2021
C’est un plaisir de pouvoir se retrouver au Corum pour ces deux journées
Vous êtes venu-e-s nombreuses et nombreux (nous sommes plus de 300 à Montpellier – et 150 personnes en ligne)
Et je vous en remercie
Je remercie également nos sponsors et tous les partenaires qui présentent un stand sur le salon professionnel,
Enfin je remercie nos intervenants et auteurs de posters
A propos, savez-vous que l’excellent programme conçu par le comité d’organisation des Jabes, vous propose deux sessions à ne pas rater par ebsco+ BibLibre (= actualité des sgb avec folio) et par oclc = transformation des métadonnées qui intervient à notre demande
Alors visitez les stands + admirez l’exposition de posters et participer au concours pour désigner celui qui sera votre préféré
Mon intervention tentera de brosser un tableau synthétique de ce que fait l’Abes aujourd’hui : à quoi sert-elle ? dans quel contexte ? pour qui travaille-t-elle ? de quelle manière et avec qui ?
La carte de vœux 2017 représentait une constellation de services.
Pour plus de détails sur l’histoire de l’Abes, voir https://abes.fr/l-abes/presentation/histoire-de-l-abes/ avec l’épatante frise qui fut réalisée pour les 20 ans de l’Agence (et qui sera complétée)
1. Aider les BU à assurer leur activité grâce à un système de catalogage partagé et produire le catalogue national
Depuis 1994 il s’est agit de construire avec les établissements de l’ESR un véritable réseau capable de fabriquer – oui, fabriquer
Des pratiques professionnelles homogènes, grâce à la formation, la documentation et l’assistance
Des données riches et structurées grâce à nos outils et nos logiciels
Des formats de données adaptés et standardisés grâce à la normalisation
Des catalogues nationaux, à commencer par le Sudoc, signalant les collections des BU et incluant aussi l’ancien CCNPS, qui signale les périodiques de la majorité des bibliothèques françaises
2. Dès son origine l’Abes a été chargée d’organiser le signalement des thèses de doctorat, puis plus tard de mettre en musique leur collecte et leur archivage sous forme électronique
avec tous les établissements habilités à délivrer le doctorat
Avec le réseau des membres d’ADUM (depuis 2009)
Avec le CINES
3. Identifier les auteurs de l’ESR
Cette mission s’est construite progressivement autour du signalement des thèses et du fichier d’autorités du sudoc devenu IdRef
C’est une fonction qui a permis de donner une grande visibilité à des données de qualité
4. Sécuriser les marchés de ressources électroniques les plus importants à l’échelle nationale
A partir de 2008 l’Abes commence à porter les marchés de groupements de commande pour les abonnements aux revues.
L’activité représente aujourd’hui près de 40% des dépenses documentaires électroniques de l’ESR avec un chiffre d’affaire de 50 millions d’euros par an
5. Faciliter la réinformatisation des SCD
Eh oui il s’agit bien du SGBm – 10 ans de SGBm, 7 millions d’euros économisés sur les prix publics, un cahier des charges commun, 30 établissements réinformatisés en 5 ans. Et maintenant une expertise de l’Abes qui lui permet de continuer à accompagner les établissements qui veulent renouveler leur marché, comme ceux qui veulent se réinformatiser
6. Valoriser les productions et les services créés par les réseaux, auprès des partenaires nationaux et internationaux
Il s’agit notamment de l’exposition des données produites et de leur réutilisation dans de multiples univers. J’y reviens un peu plus tard
7. Participer au maintien et à l’évolution des systèmes normatifs structurant l’activité documentaire
C’est la mission Normalisation de l’Abes, longtemps portée par Philippe Le Pape, que nous saluons, et aujourd’hui entre les mains d’Héloïse Lecomte, qui travaille avec de nombreux collègues à l’Abes, à la BnF et dans les réseaux
UNIMARC, RDA-FR, EAD, TEF, sont les formats auxquels nous contribuons
Les commissions Afnor, le CfU, le PUC, le programme TB, le projet FNE sont les instances de travail auxquelles nous apportons notre pierre ou même que nous pilotons et co-pilotons
Et quand il reste un peu de temps, on s’amuse à attribuer des numéros ISIL
8. Faire évoluer tout le système de 1 à 7 en fonction du contexte mondial
Et ça c’est un travail de romains. C’est une mission relativement ancienne mais dont l’ampleur et le ryhtme ont énormément crû depuis 10 ans.
Depuis sa création, le système Sudoc s’est enrichi de nombreuses notices
Il compte 15 millions de notices bibliographiques et 6 millions de notices d’autorité et 50 millions de notices d’exemplaires aujourd’hui
Le rapport annuel 2020 de l’Abes donne tous les chiffres du sudoc d’IdRef, Calames, Thèses.fr
https://abes.fr/publications/publications-institutionnelles/rapport-dactivites-2020/
Depuis son ouverture en 2000 le système Sudoc s’est aussi beaucoup diversifié dans le type d’objets décrits, dans la complétude et la finesse des informations, dans les formats gérés, dans les flux d’alimentation, manuels et automatisés
Nous sommes passé d’un système centré sur la donnée bibliographique, à un système ouvert qui permet de partager et valoriser l’ensemble des données créées, et également de les enrichir de données externes, grâce à une exposition systématique sous licence ETALAB et à des flux de données multiples
La représentation sur cette diapositive est très schématique et je prends des raccourcis pour la clarté du propos, veuillez m’en excuser
Car évidemment tout n’est pas (encore) parfait. Plusieurs points demandent des efforts soutenus de suivi et d’amélioration
La qualité des métadonnées produites avec nos réseaux
Pour la garantir nous devons continuer à Former, former, former, former pour un catalogage de haut niveau
La curation est de plus en plus importante comme moyen de traiter et faire évoluer le stock de données
Identification et modification par les humains
Détection et traitement par les machines
Les passerelles entre les diverses sources de données et les différents systèmes informatiques sont compliquées à constituer et à faire fonctionner
Facteurs de complexité : Multiples formats, multiples technologies, grande quantité de données, richesse et qualité variable selon les sources
Induisent de lourdes tâches : analyse des données, paramétrages des échanges, surveillance des systèmes, adapatation constante de l’ensemble
Nos outils évoluent lentement
CBS le moteur du sudoc : puissant mais lourd, et son outil compagnon WinIbW figé ou presque
Unimarc et les multiples formats : incomplétude des types de documents gérés et des propriétés utiles, ainsi que diversité des formats selon les objets
Exemple de données difficiles : les droits d’accès aux ressources, les données de la recherche, les collections d’objets, les images
Les formats et les normes bougent beaucoup plus vite que les outils installés
EAD, Unimarc, Kbart, Marc21, IIIF, RDA, Ric-O, BIBFRAME, RDF, TEI, … on dirait qu’il se passe tous les jours quelque chose
Et de nombreux standards restent à inventer ou stabiliser : pour les données de la recherche, pour identifier tous les types d’objets numériques ou réels (par exemple l’IGSN identifiant pour tous les échantillons scientifiques produits sur le terrain ou au cours d’expériences)
Entendons nous bien, la Science ouverte, de l’endroit où je vous parle c’est à mon avis ceci
« la possibilité pour quiconque d’accéder légalement et librement à toute connaissance, donnée, œuvre, objet, donnée sur la donnée, permettant à d’en tirer de nouvelles connaissances, à leur tour partagées »
Ce qui est rendu possible par une action concertée des opérateurs de l’IST et des bibliothèques pour produire des données validées et FAIR et les conserver
C’est ce qui conduit « naturellement » l’Abes à évoluer dans sa relation aux autres institutions
L’Abes s’insère désormais beaucoup plus fortement dans un paysage de l’IST qui se structure autour d’actions et de plans nationaux, qui après les années BSN – où l’on a beaucoup discuté – permettent de réaliser concrètement la transformation et l’élargissement de nos activités dans ce domaine, en partenariat avec les opérateurs et le MESRI
Mes collègues vous en reparleront dans la séquence des actualités qui vient après ma présentation et vous donneront ainsi une vision d’ensemble des actions que nous menons au cœur du paysage de l’IST française
J’aimerais simplement illustrer ce que signifie concrètement ce travail par deux exemples
Le site web du consortium ORCID France,
conçu et réalisé par le groupe de travail bénévole Communication du consortium ORCID France,
Avec les équipes communication et UX design de l’Abes,
Ouvert en juillet 2021
Il présente aux publics Chercheurs, Institutions, Bibliothèques, Responsables de SI, tout ce qu’il faut savoir pour bien comprendre ce qu’est l’identifiant des contributeurs aux publications scientifiques ORCID, ce qu’il n’est pas et comment bien s’en servir
L’Abes coordonne le consortium, aux côtés de Couperin qui en est l’administrateur, et nous proposons ensemble un service d’appui et de partage des connaissance à tous les établissements intéressés, en relation avec le MESRI et les opérateurs nationaux concernés
IdRef,
A l’origine base de donnée des autorités liées aux documents catalogués dans les divers outils proposés par l’Abes / sudoc, STAR-STEP, Calames
IdRef est ouvert : ses données sont disponibles dans divers formats, en licence etalab, pour un accès par des humains ou des machines
IdRef identifie de manière précise et pérenne tout type de donnée d’autorité
IdRef est aligné : il est relié à de nombreux réservoirs et registres, grâce aux identifiants
C’est ainsi qu’il est devenu le référentiel français le plus important et le plus riche, grâce au travail de milliers de catalogueurs, responsables autorités, gestionnaires des thèses, et autres membres des services d’appui à la recherche, et aux travaux d’enrichissement menés à l’Abes en partenariat avec de nombreux acteurs nationaux et internationaux
IdRef agrège les données, puis les expose et les partage. C’est ainsi devenu la source officielle de données d’auteurs de ScanR comme de plusieurs bases de données institutionnelles de l’ESR. C’est aussi une source de données d’autorité pour plusieurs projets de recherche nationaux ou financés par Collex-Persée.
Les deux exemples d’activités présentés ORCID-France et IdRef sont représentatifs à mon sens du type d’action que nous menons désormais avec nos réseaux pour produire des données de qualité, reliées aux systèmes de données internationaux, en phase avec les plans nationaux.
Le travail sur l’alignement des auteurs mené dans IdRef se poursuivra en 2022 avec un accent mis sur les données de structures et de collectivités.
Je profite de l’occasion pour rappeler la différence entre rgistre et référentiel et l’existence d’une note d’orientation sur l’utilisation des identifiants pour une science ouverte
Plan national pour la science ouverte 2 publié le 6 juillet 2021
https://www.enseignementsup-recherche.gouv.fr/cid159131/le-plan-national-pour-la-science-ouverte-2021-2024-vers-une-generalisation-de-la-science-ouverte-en-france.html
Feuille de route des données-algorithmes-codes-source du MESRI publiée le 24 septembre 2021
https://www.enseignementsup-recherche.gouv.fr/cid159462/la-feuille-de-route-2021-2024-du-mesri-sur-la-politique-des-donnees-des-algorithmes-et-des-codes-sources.html
Feuille de route des données-algorithmes-codes-source du MC publiée le 27 septembre 2021
https://www.culture.gouv.fr/Espace-documentation/Documentation-administrative/Feuille-de-route-Donnees-et-contenus-culturels
En guise de conclusion, je me lance dans une prédiction (vous voyez qu’il n’y a pas de ? au titre de la diapo), qui veut montrer que sans se disperser, l’Abes tente de porter son action sur tous les terrains qui permettent de soutenir les établissements tout en menant les transformations radicales qui concernent les professionnels et les services gestionnaires de la connaissance.
Ce qui me fait dire que nous sommes bien les pieds sur terre et la tête dans les étoiles
Vous retrouverez tous ces éléments dans les séquences des Jabes qui vont suivre
Cette diapo se veut un fil rouge pour vous aider à comprendre comment nous interprétons la situation et notre mission dans le contexte dans lequel nous vivons aujourd’hui
La base de notre activité consiste encore et toujours à accompagner les établissements et leurs agents pour leur permettre de faire leur travail sur leurs collections, leurs données et pour leurs publics
La transition bibliographique est l’un des symboles de la révolution du partage des données. Passer des notices aux entités et aux relations impose un changement complet de nos outils – autant le socle technique qui héberge les données, que les logiciels qui fournissent les interfaces de production et de recherche. C’est dûr, c’est long, mais on progresse rapidement. La dernière séquence de ces Jabes 2021 vous en dira beaucoup plus long sur ce sujet
Le contexte qui régit le fonctionnement du service public a beaucoup évolué et les paramètres à prendre en compte pour agir sont – qu’on en soit heureux ou pas – véritablement différents de ceux d’il y a encore 10 ans :
* multiplicité des tâches et « optimisation » des moyens humains et financiers = efficacité, simplification, focalisation
* transformation de l’action publique (financements, RH) = aller chercher l’argent pour financer les grands projets. Comme pour la transformation de notre trésor de données pour les LRMiser, par exemple
On nous demande de nous associer à des partenaires et de concourir à des Appels à Projets. Qui sont financés pour l’instant à des hauteurs inégalées, au niveau français et européen. Il faut apprendre à aller chercher cet argent et ces moyens
* la manière de produire et de traiter les données est en train de passer à un mode semi automatique massif, où l’humain joue le rôle de pilote et contrôleur des machines qui créent la donnée
En tant qu’agence bibliographique et tête de réseau, l’Abes se doit d’adopter et de maîtriser ces innovations, et de les rendre compréhensibles et utilisables par l’ensemble de ses réseaux.
Nous apprenons, et partageons nos nouvelles connaissances, nous nous enrichissons des apports de nos collègues et partenaires, dans l’ESR et ailleurs. Je pense notamment à la BnF ou à Liber qui explorent également ces pistes. Bonjour chères collègues qui êtes dans la salle.
La question finale est à mon sens : quand ? Quand arrivera demain ? Dans 1 an, dans 5 ans ? Peut être 10 ? Je ne fais plus de pronostic, mais je constate une très forte accélération du mouvement de transformation. A l’inverse de ce qui se passe pour nos retraites il se pourrait que l’horizon s’avance au lieu de reculer !
J’espère que ce voyage entre 1994 et aujourd’hui vous aura intéressé et vous donnera quelques clés pour comprendre ce que l’Abes entreprend
Je vous souhaite au nom de toute l’équipe de très belles Jabes 2021
mélangez-vous, parlez-vous, informez-vous, exprimez-vous et amusez-vous