1. Ligue des Consommateurs du Burkina (Présentation de Daniel DA HIEN)
dadahien@yahoo.fr
LCB : Nous serons désormais des consommateurs exigeants non plus des usagers ruraux ignorant
leurs droits et pouvoirs!
LE DROIT A LEAU? C'est garantir à tout être humain le droit à l'accès permanent à une eau potable en quantité
suffisante et de qualité bonne pour usages humains.
L’Assemblée générale des Nations Unies a adopté en 2013 une résolution dans laquelle elle rappelle que le droit à
l’eau potable en tant que droit de l’homme découle du droit à un niveau de vie suffisant et est inextricablement lié au
droit au meilleur état de santé physique et mentale possible, ainsi qu’au droit à la vie et à la dignité. Cette résolution
fonde ainsi la reconnaissance du droit à l’eau sur des droits garantis dans les Pactes juridiquement contraignants.
Malgré cette reconnaissance officielle du droit à l’eau et à l’assainissement, ce droit est encore dénié à plusieurs
milliards de personnes mettant leur dignité à mal et leur vie en péril.
Pour nous consommateurs unis et regroupés au sein de la LCB, Le droit à l’eau consiste donc en un
approvisionnement suffisant, physiquement accessible et à un coût abordable, d’une eau salubre et de qualité
acceptable pour les usages personnels et domestiques de chacun.
- La disponibilité implique une quantité suffisante et constante d’eau pour les usages personnels et domestiques
- La qualité implique diverses conditions à respecter
- L’accessibilité comporte quatre dimensions :
1. l’accessibilité physique ;
2. l’accessibilité économique ;
3. la non discrimination ;
4. et l’accessibilité de l’information .
Des consommateurs et usagers d'eau, des acteurs sociaux, associatifs et politiques sont aujourd’hui unanimes pour
constater que le droit d’accès à l’eau, s’il bénéficie d’une reconnaissance de principe dans plusieurs textes, n’est pas
véritablement effectif. La question de la reconnaissance et de la mise en œuvre du droit à l’eau caractérise la capacité
de nos sociétés à répondre aux besoins élémentaires des populations. Le droit à l’eau traduit deux exigences, celle que
chaque être humain dispose de suffisamment d’eau pour satisfaire ses besoins fondamentaux et celle de la réalisation
d’un équipement garantissant à chacun l’hygiène, la santé, la salubrité et la dignité.
Distingués participants,
La lutte que nous menons est une lutte citoyenne. Elle est dirigée contre ceux qui refusent de voir les choses en face.
Dans le processus de communalisation intégrale en cours, il est plus que urgent d'instituer clairement l’obligation, pour
toutes les communes rurales et semi-urbaines, d’installer et d’entretenir des points d’eau potable d’accès public gratuit
et non discriminatoire.
Le CGCT a apporté les instruments juridiques nécessaires aux municipalités pour mener des actions dans le domaine
de l'eau. Un Décret de 2009 transfère ainsi les compétences et les ressources de l’Etat aux communes dans ce sens et
des protocoles d'opérations ont été signées çà et là. En effet, la responsabilité de mise en œuvre incombe aux
collectivités concernées et plusieurs sont dans une phase d’expérimentation mais elles demeurent encore peu
nombreuses.
Pour que le droit à l’eau soit un droit de l’homme pour tous, quel que soit son territoire de vie et afin qu’il ne soit pas
soumis au seul bon vouloir des municipalités, le moment est venu d’adopter au plan national les mesures qui
permettront de garantir le financement des aides pour l’eau de sorte que le droit à l’eau ne se résume pas à un rêve
pour des millions de burkinabé démunis et vivant en zones rurales.
Nous demandons aux décideurs (élus, ministres, …) de s’impliquer dans la mise en œuvre du droit à l’eau en organisant
en leur sein des débats, en particulier, sur les enjeux liés à la gratuité de l'eau en zones rurales, à la tarification à une
ou plusieurs tranches avec la possibilité d’une première tranche de consommation gratuite ou à prix réduit pour les
zones semi-urbaines. C'est le sens du combat de la LCB : aider à consommer encore mieux.
Compagnons consommateurs d'eau, distingués grands experts, tous à vos titres, grades et rangs, rejoignez la LCB pour
exiger l’accès aux espaces de décisions et de négociation;
Honorables décideurs, aidez nous à vous aider en considérant d'une part, l'appui à la LCB dans les coûts de la
promotion de la gouvernance dans le secteur eau et d'autre part, le financement de la LCB dans les besoins de
financement du secteur eau.