Que ce soit dans les bibliothèques publiques, spécialisées ou d'enseignement, on observe des tendances qui pointent vers un modèle de bibliothèque de plus en plus participatif et centré sur les usagers. Les espaces deviennent de plus en plus dynamiques et collaboratifs (on n'a qu'à penser aux espaces de collaboration, fab labs et ruches d'art), les programmations d'événement se construisent avec la communauté, et on implique les usagers dans l'idéation des projets de construction et de réaménagement.
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À travers ces différents projets
et mandats, nous avons pu
constater le vibrant désir de la
part des bibliothèques de
s’actualiser et suivre les
tendances de notre monde en
transformation.
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Or, le plus grand défi n’est pas de
transformer nos bibliothèques
pour correspondre aux usages
du présent, mais de les rendre
compatibles à un futur en
perpétuel changement.
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Pour nous, la clef réside dans le
repositionnement de la posture
de la bibliothèque par rapport à
ses usagers.
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«Les exemples amenés par les sociétés ayant résolu le
problème de l’espace public, et ceux nous provenant
des villages et quartiers dynamiques, nous montrent
que la vie quotidienne, pour être pleine et heureuse,
doit trouver son équilibre entre trois grands piliers.
Le premier est domestique, le second est productif, et
le troisième est sociable. Chacun de ces piliers est
bâti sur des relations qui lui sont propres, et possède
ses espaces séparés et distincts»
Ray Oldenburg
The Great Good Place
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Les troisièmes lieux doivent être des
terrains neutres à l’écart de l’intimité de
nos domiciles, et à l’écart des lieux de
travail.
Ce doit être des lieux égalitaires, à l’abri
des hiérarchies et des statuts sociaux.
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Ainsi, l’activité des troisième lieux peut
s’exercer, et cette activité est: la
conversation.
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Les cafés et pubs sont d’excellents
troisième lieux, mais ils ont quelques
limites liées à leur caractère commercial et
à leurs espaces limités.
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Les bibliothèques ont tout le potentiel de
devenir de véritables troisième lieux
publics, portant en leur cœur une mission
culturelle et éducative.
64. «Je pense que la quantité de vie qui émerge d'une
place comme celle-ci peut vraiment aider une
communauté, surtout quand les gens n'ont pas
d'endroit désigné pour se rencontrer, pour parler
et pour échanger des idées.»
- Élise, participante à la Ruche d’Art Saint-Henri
64
66. Janis Timm-Bottos, professeure en art-thérapie
originaire du Nouveau-Mexique et basée à
Montréal, étudie et développe ces studios d’art
gratuits depuis plus de 20 ans.
Janis Timm-Bottos
Photo: Université Concordia
66
69. On recense une cinquantaine de ruches d’art,
principalement en Amérique du Nord. Une
opportunité pour les bibliothèques en France?
Plus d’informations, et ressources, sur
http://arthives.org
69
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Le concept s’est popularisé à partir de 2005. Il y a
maintenant des milliers d’espaces de coworking
partout dans le monde.
Plus d’informations, et ressources, sur
http://deskmag.com
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La bibliothèque est une
organisation investie
d’une mission:
démocratiser l’accès au
savoir et à la culture.
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Son terrain de jeu n’est
pas un bâtiment, mais
un quartier, un ville, une
région, le monde
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La force de la bibliothèque
réside aujourd’hui en ses
collections, son personnel,
son ancrage territorial, sa
mission culturelle et sociale,
sa neutralité.
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La bibliothèque peut jouer son
rôle, non seulement en favorisant
la rencontre entre les usagers et
les collections documentaires,
mais en facilitant les rencontres et
la collaboration entre les usagers
eux-mêmes, détenteurs
incontournables de culture et de
connaissance.
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Ce faisant, elle contribue à
transformer les usagers en
participants engagés dans la
mission de la bibliothèque.
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Cela demande un effort de
repositionnement afin de
recentrer les efforts, le
discours, et les espaces
autour d’une vision centrée
utilisateurs plutôt que centrée
collection.
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Car derrière tous les nouveaux
usages, outils et espaces, qui
évoluent à un rythme rapide,
se cache une tendance de
fond plus lente, et plus
emballante: celle de
l’empowerment des citoyens
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Mais la première étape consiste à
opérer un changement de
posture. Oser donner du pouvoir
aux usagers. Oser sortir de
l’«approche-client». Oser les
projets qui nous dépassent mais
qui deviennent possibles si on
implique la communauté.
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Créons une bibliothèque
proactive qui développera et
participera à des projets à
portée locale, régionale et
internationale, pour la liberté
d’expression, le libre accès au
savoir, et l’invention de
nouveaux outils.
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Créons une bibliothèque agile
et flexible, qui se donnera une
structure organisationnelle
souple et de vrais lieux
d’expérimentation continue
et de recherche et
développement.
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Nous les bibliothécaires,
engageons-nous dans les
mouvements du bien
commun, du libre accès, du
logiciel libre, du savoir ouvert,
des universités populaires, du
DIY et des makers.