1. Herpès génital : qu'en savez-vous ?
Cette maladie infectieuse se transmet par voie sexuelle. Très contagieuse, elle est
encore trop peu diagnostiquée.
L'herpès génital est une maladie virale.
VRAI. L'herpès est un virus très contagieux qui reste à vie dans l'organisme. Il appartient à la
famille des virus herpès, dont on distingue 2 formes. Le virus herpès simplex 1 (ou HSV1) est à
l'origine de l'herpès labial avec bouton de fièvre car il atteint les muqueuses buccales. Le virus
herpès simplex 2 (ou HSV2) se développe quant à lui sur les muqueuses génitales : il s'agit donc
d'une IST (infection sexuellement transmissible) qui touche aussi bien les hommes que les
femmes.
Il s'agit d'une infection relativement rare.
FAUX. Parmi les maladies sexuellement transmissibles, l'herpès génital est l'infection la plus
répandue en Europe. On estime que 2 millions de Français sont porteurs du virus, mais
seulement 350 000 sont diagnostiqués... et donc le savent !
Les symptômes sont toujours visibles
FAUX. L'herpès génital se manifeste le plus souvent par l'apparition de petites vésicules ou de
papules sur fond d'inflammation au niveau des muqueuses anales ou génitales (vulve chez la
femme, pénis et scrotum chez l'homme). Les vésicules en bouquet peuvent évoluer vers une
ulcération. L'ensemble s'accompagne de douleurs plus ou moins vives (brûlures, picotements) et
de démangeaisons locales, qui s'accentuent au contact de l'urine. Les lésions peuvent cependant
être invisibles si elles sont situées au niveau du vagin, voire du col utérin chez la femme, et de
l'urètre chez l'homme.
On peut confondre un herpès génital avec une mycose.
VRAI. Car les symptômes sont proches : picotements, démangeaisons... En cas de doute,
consultez impérativement votre médecin pour établir le diagnostic et au besoin mettre en place un
traitement.
L'herpès génital se manifeste sous forme de crises.
VRAI. Le premier épisode s'accompagne souvent de symptômes généraux (maux de tête,
fièvre). Puis le virus reste présent silencieusement dans les ganglions. Il redevient périodiquement
actif. La fréquence des crises dépend des capacités de défenses immunitaires et des facteurs
déclenchants : une fatigue intense, une alimentation déséquilibrée, les règles, le stress, la
séropositivité sont autant de facteurs qui augmentent le risque de poussées.
On peut être contaminé avec un seul rapport sexuel.
VRAI. L'herpès est particulièrement contagieux pendant toute la durée de la crise : dès le
début de l'apparition des signes à la cicatrisation complète. Pendant cette période, le port d'un
préservatif réduit le risque de contamination sans l'annuler complètement : on peut contracter
l'herpès génital par l'intermédiaire des vésicules d'herpès situées à proximité des organes
génitaux (et donc non protégées par le préservatif). Il est donc fortement recommandé d'éviter tout
rapport sexuel au moment d'une poussée d'herpès génital.
On peut avoir un herpès labial au niveau génital.
VRAI. La contamination peut se produire en cas de rapport oro-génital avec une personne
infectée par le HSV1. Inversement, on peut aussi développer un herpès génital (HSV2) au niveau
labial.
2. On peut traiter l'herpès génital.
VRAI. Il existe des traitements pour limiter les poussées mais ils ne permettent pas de se
débarrasser du virus qui reste à vie dans l'organisme. Qu'il s'agisse d'une primo-infection ou d'une
récidive, la prise d'anti-viraux (Aciclovir) par voie générale pendant 10 jours permet de limiter
l'intensité et la durée des crises.
L'herpès génital pose un risque sérieux en cas de grossesse.
VRAI. Il est impératif de prévenir votre gynécologue si vous avez déjà eu une poussée
d'herpès génital. Un traitement est indispensable si vous êtes enceinte afin d'éviter tout risque
grave pour le nouveau-né.