Ce diaporama est principalement inspiré du travail réalisé par Guillaume Gamblin, membre du MAN et journaliste à la revue Silence, publié dans le numéro 134 de la revue Alternatives non-violentes intitulé La non-violence, une aventure collective (mars 2005) .
Pour en savoir plus sur la non-violence et sur la résolution non-violente de conflits : www.irnc.org , rubrique « Diaporamas »
Pour en savoir plus sur les « chercheurs d’humanité » (non-violence, alternatives économiques, écologie, changement sociétal, spiritualité) : www.irnc.org, rubrique « Diaporamas »
Economie et économisme
Violence et non-violence
Les sanctions économiques
Tentative de définition de l'économie non-violente
Ce diaporama est principalement inspiré du travail réalisé par Guillaume Gamblin, membre du MAN et journaliste à la revue Silence, publié dans le numéro 134 de la revue Alternatives non-violentes intitulé La non-violence, une aventure collective (mars 2005) .
Pour en savoir plus sur la non-violence et sur la résolution non-violente de conflits : www.irnc.org , rubrique « Diaporamas »
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Economie et économisme
Violence et non-violence
Les sanctions économiques
Tentative de définition de l'économie non-violente
Christian Dufour )chercher de l ' IRES eta CRIMT)
Deux lignes d’explication essentiellement :
- l’une, dominante dans les sciences sociales, cherche
l’origine du pouvoir syndical dans les définitions
légales et les institutions qui lui sont données
- l’autre, minoritaire mais plus ancrée dans l’histoire,
le situe dans la capacité d’action du syndicalisme
Chantal Mouffe, au travers de son livre "On the Political", traite d'un thème d'actualité (de société), en cette période de tension démocratique.
Elle nous plonge dans les entrailles de l'essence même de la Démocratie, de son rôle et des reponsabilités de ses "acteurs" (de ses citoyens).
Le silence est-il d'or ?
Christian Dufour )chercher de l ' IRES eta CRIMT)
Deux lignes d’explication essentiellement :
- l’une, dominante dans les sciences sociales, cherche
l’origine du pouvoir syndical dans les définitions
légales et les institutions qui lui sont données
- l’autre, minoritaire mais plus ancrée dans l’histoire,
le situe dans la capacité d’action du syndicalisme
Chantal Mouffe, au travers de son livre "On the Political", traite d'un thème d'actualité (de société), en cette période de tension démocratique.
Elle nous plonge dans les entrailles de l'essence même de la Démocratie, de son rôle et des reponsabilités de ses "acteurs" (de ses citoyens).
Le silence est-il d'or ?
Deuxième version d'un diaporama support d'une séance sur la rédaction d'un "projet de formation motivé" (c-à-d une lettre de motivation) pour ParcourSup
Une séance d'accompagnement personnalisé sur la rédaction d'un "projet de formation motivé" [lettre de motivation] pour ParcourSup
ATTENTION : il existe une deuxième version (plus récente) de ce diaporama que je vous conseille d'utiliser plutôt que cette ancienne version
https://www.slideshare.net/PhilippeWatrelot/2eme-version-ap-lettre-de-motivation-phw
M2i Webinar - « Participation Financière Obligatoire » et CPF : une opportuni...M2i Formation
Suite à l'entrée en vigueur de la « Participation Financière Obligatoire » le 2 mai dernier, les règles du jeu ont changé !
Pour les entreprises, cette révolution du dispositif est l'occasion de revoir sa stratégie de formation pour co-construire avec ses salariés un plan de formation alliant performance de l'organisation et engagement des équipes.
Au cours de ce webinar de 20 minutes, co-animé avec la Caisse des Dépôts et Consignations, découvrez tous les détails actualisés sur les dotations et les exonérations, les meilleures pratiques, et comment maximiser les avantages pour les entreprises et leurs salariés.
Au programme :
- Principe et détails de la « Participation Financière Obligatoire » entrée en vigueur
- La dotation : une opportunité à saisir pour co-construire sa stratégie de formation
- Mise en pratique : comment doter ?
- Quelles incidences pour les titulaires ?
Webinar exclusif animé à distance en coanimation avec la CDC
Newsletter SPW Agriculture en province du Luxembourg du 03-06-24BenotGeorges3
Les informations et évènements agricoles en province du Luxembourg et en Wallonie susceptibles de vous intéresser et diffusés par le SPW Agriculture, Direction de la Recherche et du Développement, Service extérieur de Libramont.
https://agriculture.wallonie.be/home/recherche-developpement/acteurs-du-developpement-et-de-la-vulgarisation/les-services-exterieurs-de-la-direction-de-la-recherche-et-du-developpement/newsletters-des-services-exterieurs-de-la-vulgarisation/newsletters-du-se-de-libramont.html
Bonne lecture et bienvenue aux activités proposées.
#Agriculture #Wallonie #Newsletter #Recherche #Développement #Vulgarisation #Evènement #Information #Formation #Innovation #Législation #PAC #SPW #ServicepublicdeWallonie
Cours SE - Gestion de la mémoire- Cours IG IPSET.pdf
2018 diapo chap-7-conflictualite
1. La conflictualité sociale :
pathologie, facteur de cohésion
ou moteur du changement social ?
pathologie, facteur de cohésion
ou moteur du changement social ?
Chapitre 7 - TES 4- 2017/2018 - PhW
Manuel Sciences Economiques et Sociales Tle ES éd. 2012 Hatier
pages 256 à 279
2.
3.
4.
5.
6.
7. Thèmes et questionnements Notions Indications complémentaires
2.2 La conflictualité sociale
: pathologie, facteur de
cohésion ou moteur du
changement social ?
Conflits sociaux,
mouvements sociaux,
régulation des conflits,
syndicat.
On montrera que les conflits peuvent être
appréhendés à partir de grilles de lecture
contrastées : comme pathologie de
l'intégration ou comme facteur de
cohésion ; comme moteur du changement
social ou comme résistance au
changement. En s'appuyant sur quelques
exemples, on s'interrogera sur la
pertinence respective de ces différents
cadres d'analyse en fonction de la nature
des conflits et des contextes historiques.
On s'intéressera plus particulièrement aux
mutations des conflits du travail et des
conflits sociétaux en mettant en évidence la
diversité des acteurs, des enjeux, des
formes et des finalités de l'action collective.
2. Intégration, conflit, changement social
Acquis de première :
groupe d'intérêt, conflit
12. Faites une liste des différents
motifs de conflits sociaux que
vous pouvez connaitre
13. Petit exercice d’imagination…
Vous êtes membre d’une association de défense
de l’environnement (“L’Orge propre”) et vous
voulez protester contre un projet de papeterie
qui risquerait de polluer fortement la rivière.
Comment allez vous organiser votre action ?
Quels moyens pouvez vous utiliser ?
20. Un mouvement social désigne une « forme d'action collective
concertée en faveur d'une cause »
(Erik Neveu, Sociologie des mouvements sociaux, La Découverte, 1996)
Cela suppose l'identification d'un adversaire (employeur,
administration, gouvernement)...
En cela, un mouvement social se distingue a priori du groupe
de pression et du lobbying .
Tous les conflits sociaux ne peuvent être considérés comme
étant des mouvements sociaux.
Cela dépend de l'ampleur et de la finalité du conflit
21. 2° Les conditions d'émergence d'un conflit
I- Diversité des conflits
A- Conflits et mouvements sociaux
27. 5 conditions + une...
• sentiment d'injustice
• adversaire commun
• partager des intérêts communs et en avoir
conscience
• disposer d'une capacité d'organisation
collective
• militants actifs et expérimentés
✓la victoire doit être perçue comme
possible...
28.
29. La théorie de la frustration relative
Selon la théorie de la frustration relative, formulée par des
psychosociologues dans les années 60, ce n'est pas la paupérisation qui
pousse à se révolter comme le prétend la vulgate marxiste, mais le décalage
entre ses conditions réelles de vie et le niveau qu'on s'estime en droit
d'attendre à un moment donné.
30.
31.
32. 1° L'évolution des conflits du travail
I- Diversité des conflits
B- Les formes de conflits évoluent
45. Les mouvements sociaux ont pour effet, par le conflit, de créer
des institutions sociales. Ils créent des acteurs reconnus comme
légitimes (par exemple, les syndicats) pour négocier de tel ou tel
sujet.
L'évolution des conflits sociaux dans le monde du travail est
donc marquée par l'institutionnalisation de ces conflits.
Les conflits antérieurs et les négociations successives ont donc
amené les employeurs et les syndicats, et souvent l'État, à
s’entendre pour édicter des règles qui régissent les situations de
conflits potentiels.
De ce point de vue, les entreprises ressemblent de plus en plus
à la société, qui se civilise en remettant la charge de la
résolution des conflits à une institution judiciaire indépendante.
46. Régulation des conflits: ensemble de règles qui
encadrent l’expression des conflits et les manières de
les résoudre.
47. 2° Le répertoire d'actions change
I- Diversité des conflits
B- Les formes de conflits évoluent
48. Répertoire d’action collective: ensemble des moyens
d’actions collectives à la disposition des mouvements
contestataires à une époque donnée, dans un lieu donné.
55. Le concept de répertoire d’actions collectives désigne le
stock limité de moyens d’action à la disposition des groupes
contestataires, à chaque époque et dans chaque lieu.
Charles Tilly, à qui l’on doit ce concept, le définit comme
« une série limitée de routines qui sont apprises, partagées et
exécutées à travers un processus de choix relativement délibéré »
56. 1° L'évolution du syndicalisme
I- Diversité des conflits
C- Les acteurs des mouvements sociaux
58. Un syndicat est un groupement de personnes physiques ou
morales pour la défense ou la gestion d'intérêts communs.
Le terme a de nombreuses acceptions mais plus
communément il désigne les organisations de défense de
l'intérêt des salariés (ouvriers, employés ou cadres), souvent
désignées sous le sigle « OS » (organisations syndicales) et
protégées par une législation particulière (liberté syndicale,
droit de grève, ...).
(Fiche Wikipedia)
59. Chronologie Syndicalisme
1791 : promulgation du décret d'Allarde, les 2 et 17 mars, qui supprime les corporations et de la «
loi le Chapelier » le 14 juin, qui interdit le droit de coalition des métiers et les grèves.
1864 : Le 25 mai, suppression du délit de coalition et de grève (loi Ollivier). Cette loi met un terme
à la Loi Le Chapelier. Les syndicats sont toujours interdits, mais en constituer un n'est plus
considéré comme un délit.
1884 : Le 21 mars, vote de la loi légalisant les syndicats professionnels ouvriers et patronaux à
l'initiative de Waldeck-Rousseau.
1886 1er mai : grèves des ouvriers à Chicago pour une journée de travail de 8h. Une sévère
répression s'ensuit.
1891 : première célébration française et internationale de la journée d'action du 1er mai. Le 1er mai
1891, à Fourmies (Nord) la troupe tire sur des grévistes : neuf morts, 35 blessés.
1891 : Publication de l'encyclique Rerum Novarum par le pape Léon XIII.
1895 : Congrès constitutif de la Confédération générale du travail CGT à Limoges
1906 : Charte d'Amiens : cette charte adoptée au congrès de la CGT, donne au syndicalisme
confédéral de la CGT son orientation (lutte des classes, indépendance vis-à-vis des partis politiques.
1919 : Création de la Confédération française des travailleurs chrétiens (CFTC).
1919 : loi sur les conventions collectives
1936 Front Populaire : accords de Matignon
60. 1940 : le gouvernement de Vichy dissout les syndicats.
1944 Programme du Conseil National de la Résistance, création de la CGC (cadres)
1947 Scission au sein de la CGT avec création de la CGT-Force Ouvrière
1964 Création de la CFDT issue de la déconfessionnalisation de la CFTC (maintien d’une minorité)
1968 Grève générale en mai. Accords de Grenelle
1988 Des militants démissionnaires de la CFDT créent Sud
1992 scission dans les syndicats de l’Éducation Nationale et création de la FSU
1994 Création de l’UNSA
2008 : "Position commune", signée le 9 avril par la CGT, la CFDT, le MEDEF et la CGPME, visant à
modifier les règles définissant la représentativité syndicale dans le secteur privé.
Chronologie Syndicalisme
64. En vertu des règles légales et réglementaires antérieures à la
promulgation de la loi du 20 août 2008, d'une part, seuls ces
syndicats pouvaient signer des accords à l'échelle nationale ou
inter-professionnelle, et d'autre part, au sein d'une entreprise,
tout syndicat professionnel affilié à l'une de ces organisations
représentatives au niveau national était considéré comme
représentatif.
Ces cinq organisations sont présumées représentatives
jusqu'en aout 2013 date à partir de laquelle les nouvelles lois
sur la représentativité entreront en vigueur.
Seuls les syndicats qui dépasseront 10 % dans les entreprises et
8 % dans les branches et au niveau national sont considérés
comme représentatifs.
La loi de 2008 sur la représentativité
syndicale
79. Les facteurs de la
désyndicalisation
• Chômage (“armée industrielle de réserve”)
• évolution des emplois (précarité, tertiarisation,...)
• l'éclatement des “collectifs de travail”
• individualisme (“passager clandestin”)
• divisions syndicales et moindre efficacité
• institutionnalisation des syndicats (coupure avec la
base ?)
80. Mais..le syndicalisme
reste incontournable
• si les syndicats sont peu présents dans les PME,
ils restent présents dans les grandes
entreprises et la Fonction publique
• présence des syndicats dans de nombreuses
instances (“Institutionnalisation”)
• leur rôle reste essentiel dans les négociations
globales (la législation du travail les rend
obligatoires)
• La capacité de mobilisation reste forte
(sympathisants)
81. La faiblesse du taux de syndicalisation en France incite à
parler de déclin, mais la présence syndicale augmente et les
syndicats conservent une grande capacité à mobiliser et à
exprimer les revendications des salariés.
Les établissements où les syndicats sont présents connaissent
plus de conflits du travail et de grèves et les syndicats sont
capables de mobiliser bien au-delà de leurs adhérents.
83. La théorie du « Passager clandestin »
connu sous le terme théorique anglo-
saxon de « free rider » a été modélisée
en 1965 par Mancur Olson un socio-
économiste américain.
Le but du passager clandestin est de
pouvoir profiter au maximum des biens
publics (payés ou proposés par la
collectivité) sans qu’il n’ait à payer pour
y accéder…
Mancur Olson
(1932-1998)
Mancur Olson prend l’exemple du syndicalisme : si tous sont
bénéficiaires des avantages obtenus par le syndicat, certains
peuvent estimer qu'il n'y a pas d'intérêt apparent à s'affilier et à
cotiser, puisqu'il suffit - sans s’engager ni payer - d’attendre les
bénéfices résultant des actions que pourra mener le syndicat.
84. 2° De nouveaux acteurs des mouvements sociaux
I- Diversité des conflits
C- Les acteurs des mouvements sociaux
86. Alain Touraine
(né en 1925)
D’après lui, un mouvement social se définit
par un principe d’identité (définition de
l’acteur par lui-même), un principe
d’opposition et un principe de totalité, car
aucun mouvement social ne se définit
seulement par le conflit, mais tous aspirent à
contrôler le mouvement de l’histoire.
87. Les acteurs des conflits et des mouvements sociaux sont
avant tout les personnes concernées par les conflits :
salariés des entreprises, victimes (les « sans », les malades
du sida...). Ces personnes n’agissent pas seules, des
organisations (syndicat, association, coordination,
comité....) et leurs militants encadrent les contestations
et les font également émerger.
Les organisations peuvent s’appuyer sur des « personnes
ressources » (personnalités connues ou experts) qui
contribuent à la médiatisation des conflits et apportent
leurs compétences pour faire aboutir les revendications.
Victimes, personnes ressources et experts sont de
nouveaux acteurs des mouvements sociaux.
88. 1° Pathologie sociale ?
II- Les effets des conflits
A- Les conflits sociaux sont-ils favorables à l'intégration
sociale ?
90. Les émeutes des banlieues en 2005 peuvent être considérées
comme une pathologie de l’intégration: d’une part, parce que
le mouvement s’est traduit par des destructions
d’équipements publics utiles aux jeunes casseurs eux-mêmes
(école, gymnase ... ) ; d’autre part, les jeunes répondaient, à
travers la violence, à la stigmatisation et au harcèlement
policier à l’encontre d’une population considérée comme non
intégrée. Mais ce fut un mouvement sans organisation, sans
porte-parole, sans projet de société très défini.
93. 2° Conflit et intégration sociale ?
II- Les effets des conflits
A- Les conflits sociaux sont-ils favorables à l'intégration
sociale ?
94. Les fonctionnalistes perçoivent les conflits sociaux comme des
signes de dysfonctionnement, comme des pathologies, car pour
eux. a priori, la société est bien intégrée et ajustée.
On peut aussi ranger Durkheim dans ce courant de pensée.
En revanche pour des auteurs comme Simmel ou Dahrendorf, si
l’origine du conflit est ce qui sépare (la haine, l’envie, la
misère ... ), le conflit rassemble, il est créateur de lien et
d’intégration sociale dans le groupe mobilisé. C’est le conflit qui
assure la pérennité des groupes ou des associations.
98. 1° Conflits et changement social
II- Les effets des conflits
B- Les conflits sociaux : résistance ou modernisation de
la société ?
99. 7 Avril 1971
❝Un million de femmes se font avorter chaque année en France. Elles le
font dans des conditions dangereuses en raison de la clandestinité à
laquelle elles sont condamnées alors que cette opération, pratiquée sous
contrôle médical, est des plus simples. On a fait le silence sur ces milliers
de femmes. Je déclare que je suis l'une d'elles. Je déclare avoir avorté.
De même que nous réclamons le libre accès aux moyens
anticonceptionnels, nous réclamons l'avortement libre.❞
100. C'est la couverture de Charlie Hebdo du 12 avril 1971 qui a
transformé le "Manifeste pour l'avortement" en "Manifeste des
343 salopes"...
103. Les normes sociales, en général évoluent plus
vite que les normes juridiques..
Normes socialesNormes sociales Normes juridiquesNormes juridiques
DéviantsDéviants
innovateursinnovateurs
ConflitsConflits
sociauxsociaux
ConflitsConflits
sociauxsociaux
"Entrepreneurs"Entrepreneurs
de morale"de morale"
104. Mais les normes juridiques font aussi
évoluer les comportements...!
Normes socialesNormes socialesNormes juridiquesNormes juridiques
Des exemples ?
Mais on s'éloigne de notre sujet...
108. Pour Marx, les conflits sociaux sont le moteur du changement
social. Ils sont économiques (la production) et aussi sociaux:
ils concernent les rapports de pouvoir et de domination dans
la société et sont porteurs d'un projet de société.
Pour Alain Touraine. l'information et la connaissance sont les
enjeux des mouvements sociaux de la seconde moitié du XXe
siècle.
Cependant, si les conflits étaient offensifs dans la décennie
1960, l’objectif étant d'obtenir de nouveaux droits ou
avantages. ils sont aujourd’hui plus souvent défensifs. Il s'agit
plus souvent de préserver des acquis: l’emploi, les services
publics, la protection sociale, le droit à l'avortement ... et
donc de préserver un modèle de société et un type
d'intégration
109. Pathologie sociale ?
Dire que les conflits sont « pathologiques »
revient à y voir une menace pour la société,
idée centrale du fonctionnalisme qui voit la
société comme un corps biologique dont
chaque organe a une fonction.
Pour un auteur comme Durkheim, si
l’intégration sociale fonctionne bien, il y a
partage des valeurs et des finalités. Il n’y a
pas de raison alors qu’un conflit survienne.
Si c’est le cas, c’est alors qu’il y a un défaut
dans l’intégration
Il est possible à l’inverse de voir le conflit
comme un facteur de cohésion : cela avait
été souligné par Georg Simmel (allemand,
1858- 1918)
L'idée est d'abord que le conflit n'est pas le
contraire d'une relation sociale mais bien un
type particulier de relation : être en conflit
avec un individu ou un groupe, c'est en
connaître et reconnaître l'existence plutôt
que de l'ignorer
Ensuite, le conflit est vu comme une relation
sociale positive, c'est-à-dire créatrice de
liens et de solidarité
Ainsi le conflit est plutôt le signe d’une forte
intégration, de l’existence d’un collectif. Par
retour, le conflit va renforcer ce collectif.
On peut aussi souligner l'importance de
désigner un adversaire pour mobiliser un
groupe
Conflit et intégration sociale
110. 2° Les conflits : facteur de résistance et de
conservatisme ?
II- Les effets des conflits
B- Les conflits sociaux : résistance ou modernisation de
la société ?
114. Il existe aussi des mouvements de refus du changement,
sans que ceux-ci soient inscrits dans un projet de société.
Ainsi les mouvements anti-éoliens se soucient plus de
préservation des paysages que de développement durable.
Ils sont qualifiés de NIMBY(Not In My Back Yard “pas dans
mon jardin”), dans le sens où les acteurs ne s’opposeraient
pas aux éoliennes, si elles n’étaient pas dans leur
environnement.
Ces mouvements apparaissent de plus en plus et peuvent être
reliés au développement de l’individualisme évoqué dans le
chapitre précédent.
115. Conflits et changement social Les conflits : facteur de résistance ?
Le changement social ne peut se faire qu'à
travers des conflits. Ceux-ci ont donc une
vertu essentielle : rendre le changement
social possible.
Rappelons d’abord que selon Marx, le
conflit et plus particulièrement la lutte des
classes est le “moteur” de l’histoire. Les
luttes de la classe ouvrière comme nous
l’avons vu plus haut ont permis
l’émergence de droits sociaux nouveaux et
une amélioration des conditions de travail
et du pouvoir d’achat. L’action collective
accompagne le compromis des Trente
glorieuses.
Les nouveaux mouvements sociaux (NMS)
quant à eux portent sur de nouveaux
objets de conflits, qui révèlent des valeurs
nouvelles.
Cependant, les évolutions récentes montrent
que certains conflits visent plus
particulièrement à s'opposer à des
transformations sociales jugées défavorables ou
peu souhaitables par certains acteurs. On peut
ainsi observer qu'un certain nombre de conflits
prennent pour enjeux la résistance au
changement.
Il s'agit plus souvent de préserver des acquis:
l’emploi, les services publics, la protection
sociale, le droit à l'avortement ... et donc de
préserver un modèle de société et un type
d’intégration.
Mais il y a aussi des mouvements conservateurs
voire réactionnaires opposés d’une certaine
manière à l’évolution des moeurs.