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MÉMOIRE DE RECHERCHE APPLIQUÉE
Loïc Baudry
M2 MMCSC EVENEMENTS Promotion 2014
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Communication de crise ou crise de la communication ?

« La crise est particulièrement responsable de l'évolution des campagnes publicitaires en
France ces dernières années. Quelles en ont été les conséquences sur l'attitude des
annonceurs et surtout comment celles-ci ont-elles impacté le fonctionnement des agences de
communication? Enfin, de quelles solutions disposent ces dernières pour s'assurer un avenir
et une pérennité acceptable dans cet actuel contexte de crise? »
REMERCIEMENTS
Tout d’abord, je tiens à remercier, Monsieur Yann Tournesac qui est mon responsable
de programme mais également la personne qui m’a aidée à élaborer mon plan, à faire évoluer
ma réflexion et qui m’a permis de mener à bien la réalisation de ce travail.

Bien entendu, je remercie tous les Professeurs, Intervenants et Docteurs qui sont intervenus
lors de ma deuxième année de Master à l’INSEEC Paris et qui mon apporté un apprentissage
complet et qualitatif ainsi que l’envie de m’intéresser de plus près à ce sujet qui touche,
aujourd’hui plus que jamais, notre milieu professionnel.

Je tiens également à dire un grand merci aux professionnels qui m’ont donné de leur temps
afin de comprendre au mieux ce vaste domaine qu’est la publicité ainsi que l’impact de la
crise sur le processus actuel de communication. Je remercie tout particulièrement :

-

Bruce Doyle, Director of Guerilla Marketing Australia

-

Madame Capucine Chotard, Directrice de création chez Publicis Activ Paris

-

Monsieur Julien Champarou, Planneur stratégique chez Publicis Activ Paris

-

Mademoiselle Virginie Vangansbeke, Trafic Manageur chez Publicis Activ Paris

-

Messieurs Eric Briones et Thomas Mondo, fondateurs de darkplanneur.com

Enfin, merci à tous ceux qui ont contribué à leur façon à l’élaboration de ce travail de
recherche et d’observation.

	
  

2	
  
RÉSUMÉ
La crise qui touche notre pays et le reste du monde depuis maintenant plusieurs années
a particulièrement touché le monde de la communication.
De nombreux problèmes sont donc apparus au sein même des structures des acteurs
principaux de ce marché à savoir, les annonceurs et les agences de communication mais ont
également altéré la vision des consommateurs envers le travail de ces derniers.
En effet, les clients, à savoir, les annonceurs, ont tenté de réduire leurs dépenses au maximum
et ce au dépend de leurs relations avec les agences de communication. Ces dernières, elles,
ont tenté à leur tour de réagir mais n’ont réussi qu’à empirer une situation déjà difficile.
A cause de ces actions menées par les deux parties, il en a tout simplement résulté un malaise
et une incompréhension de la part des consommateurs ce qui n’a, en aucun cas, été bénéfique
pour le marché.
Cependant, chacun apprend de ses erreurs et le temps fait que des solutions apparaissent. Les
deux parties, autrefois ennemies, désormais alliées, travaillent ou du moins devront travailler
ensemble dans un avenir proche afin de résorber les failles qui ont été formées.
La réussite de ce partenariat ne peut passer que par l’acceptation des évolutions et l’écoute
des envies et des besoins des consommateurs. Cela signifie qu’une adaptation des techniques
utilisées est nécessaire pour aller vers une nouvelle communication, une communication plus
appropriée et ce, grâce à la redéfinition des rôles de chacun et à une avancée conséquente vers
le digital et la communication à 360°. De plus, ces changements doivent être conjointement
utilisés avec une certaine prise de risque sur l’avenir, dans la direction de l’évènementiel et du
Guerilla Marketing, techniques qui aujourd’hui, n’ont pas encore fait leurs preuves.

	
  

3	
  
RESUME
The crisis, which is now affecting our country and the rest of the world for several
years, has particularly affected the world of communication.

Many problems occurred in structures of the main players in this market, advertisers and
advertising agencies but also altered consumer insight.

In fact, advertisers have attempted to reduce their spending to the maximum without thinking
about the deterioration of their relationship with advertising agencies. Then, agencies tried to
react but have worsened a situation that was already complicated.

Because of actions of both sides, it has simply resulted in discomfort and misunderstanding
on the part of consumers and this, has in any case, been beneficial for the market.

However, everyone learns from his mistakes and time brings solutions. Both parties, once
enemies, now allies, working or at least should work together in the near future in order to
reduce the gaps that were formed.

The success of this partnership can only be achieved by accepting evolutions and by listening
to the desires and needs of consumers. This means that an adaptation of the techniques used is
necessary to move towards a new communication, a more appropriate communication, thanks
to the redefinition of roles and a significant step towards the digital and 360 Communication.
In addition, these changes must be used in conjunction with a certain amount of risk on the
future in the direction of events and Guerilla Marketing, techniques that still not have been
proven.

	
  

4	
  
SOMMAIRE
	
  
	
  

I. Introduction ..................................................................................................................... 7
	
  

II. La crise et le monde publicitaire : quels impacts ? .......................................... 9
A) Quels changements dans le comportement des annonceurs ? ................... 9
1) L’achat d’espace change de camp .............................................................. 9
2) Apparition du « cost-cutting » ................................................................... 11
3) Quel impact sur les investissements ......................................................... 12
4) Compétitions entre agences et relations entre agences et annonceurs . 18
5) Conclusion .................................................................................................. 26

B) Quels impacts sur le fonctionnement des agences de communication ? 27
1) Apparition de la communication de crise ................................................ 27
2) Communication gratuite pour l’« image » .............................................. 30
3) All in on the display ................................................................................... 34
4) Studios d’exécution en interne ? ............................................................... 35
5) Conclusion .................................................................................................. 36

III. Quel futur pour la communication ? ................................................................. 37
	
  

A) Les solutions visibles et les tournants indispensables ? .............................. 37
1) La réinvention des métiers de la communication ................................... 37

	
  

5	
  
2) Le digital ..................................................................................................... 40
3) La communication holistique dite, à 360° ............................................... 48
4) Conclusion .................................................................................................. 52

B) Les solutions non conventionnelles mais prometteuses ............................. 54
1) L’évènementiel ........................................................................................... 54
1) Le Guerilla marketing ............................................................................... 57
1) Conclusion .................................................................................................. 69

VI. Conclusion ................................................................................................................... 70
V. Glossaire ......................................................................................................................... 72
VII. Références .................................................................................................................. 74
	
  
	
  
	
  
	
  
	
  
	
  
	
  
	
  
	
  
	
  
	
  
	
  
	
  
	
  
	
  
	
  
	
  
	
  
	
  
	
  
	
  
	
  

6	
  
I. Introduction

La crise qui sévit dans le monde actuellement, n’a pour ainsi dire épargné personne.
Cependant, elle touche d’une manière bien particulière chaque secteur qui compose
aujourd’hui notre marché. Celui auquel nous allons nous intéresser est celui de la
communication dans notre pays, la France.

Le secteur de la communication est un secteur unique. C’est en effet un secteur qui jouit de
tous les faits divers se déroulant sur cette terre. Cela lui rapporte bénéfices, renommée et
reconnaissance mondiale, il est donc bien normal qu’en cas de chaos, il en soit un des
premiers touchés.

De plus, ce secteur évolue en même temps que l’humanité. En effet, il doit suivre les modes,
les tendances, les cultures mais aussi les progrès et les avancées technologiques. C’est donc
un secteur en mutation constante et c’est cette mutation qui est la raison même de son
existence.

La communication aujourd’hui, est une chose qui nous touche tous, parfois sans même que
nous en ayons conscience. En effet, les acteurs de cette communication, à savoir les
annonceurs et les agences de communication, sont ceux qui nous permettent, nous
consommateurs, d’avoir envie, de s’intéresser, de découvrir et d’acheter. Cependant, ce
processus est bien plus compliqué qu’il n’y paraît. En effet, une quantité innombrable
d’individus travaille sans cesse afin d’améliorer ou du moins d’essayer d’améliorer notre
quotidien et tout simplement de faire marcher les choses et cela est indispensable à notre
société. Comme le disait Palo Alto : « On ne peut pas ne pas communiquer ».

	
  

7	
  
Depuis le début de la crise, ce secteur a donc été particulièrement touché. Aujourd’hui, il est
toujours déstabilisé, les repères se perdent, les stratégies se multiplient mais ne sont pas
toujours adéquates, bref, de nombreux problèmes existent et nous allons les analyser un par
un et tenter de trouver des solutions.

Dans une première partie, nous analyserons les impacts de la crise dans le milieu publicitaire.
Nous verrons quels ont été les changements dans le comportement des annonceurs et quelles
en ont été les retombées sur le fonctionnement des agences de communication.

Dans une seconde partie, nous tenterons de savoir quelles sont les mesures qui doivent être
prises et quelles sont les solutions non conventionnelles qui pourraient être également
envisagées.

Enfin, nous conclurons sur un bilan de notre analyse et sur une ouverture possible du sujet
choisi.

	
  

8	
  
II. La crise et le monde publicitaire : Quels impacts, quelles solutions ?
A) Quels changements dans le comportement des annonceurs ?
1) L’achat d’espace change de camp

Avant 1993, l’achat d’espace publicitaire pour les annonceurs se faisait directement
par les agences de communication.

En effet, la négociation s’effectuait entre la régie publicitaire et l’agence. Cela permettait aux
agences, même si cela était peu honnête et loin d’être transparent, de prendre une marge plus
qu’importante sur le prix demandé aux annonceurs pour l’achat d’espace publicitaire.

Cependant, après plusieurs années, la crise de plus en plus pesante et le besoin constant de
réduction des coûts, les annonceurs ont repris le pouvoir sur cette partie du processus de
communication.

En effet, après le 25 janvier 1993, la loi Sapin est entrée en vigueur afin d’incorporer dans le
processus d’achat d’espaces publicitaires, les principes de transparence et de nondiscrimination.

Les règlementations principales de cette loi sont les suivantes :

-

L’achat d’espace publicitaire réalisé par un mandataire (agence media ou agence de
publicité) s’effectue pour le compte d’un annonceur et conformément aux modalités
décrites dans le contrat établi entre l’annonceur et son mandataire.

	
  

9	
  
-

Le mandataire ne peut recevoir aucune rémunération ou avantage quelconque de la
part de la régie. Toutes les remises accordées à l’annonceur vont à l’annonceur.

-

Tout achat d’espace publicitaire fait l’objet d’une facturation. La facture est
communiquée obligatoirement à l’annonceur et éventuellement au mandataire (sur
demande expresse et écrite de l’annonceur). Mentions obligatoires au regard de la Loi
Sapin: tout rabais ou avantage tarifaire doit figurer sur la facture délivrée à
l’annonceur et au mandataire.

-

La régie doit rendre compte directement à l’annonceur des prestations effectuées. Pour
respecter ces principes de transparence et de non discrimination, les informations
délivrées dans l’attestation de mandat sont donc essentielles.

Source : http://www.m6pub.fr

	
  

10	
  
2) Apparition du « cost-cutting »

Cette crise est omniprésente et cela ne va pas en s’arrangeant. Les annonceurs le
savent et ils doivent faire quelque chose.

Après les solutions comme la restructuration ou les suppressions d’emplois, ces derniers
s’attaquent à la réduction des coûts qu’ils jugent comme étant les moins importants, à savoir,
ceux liés à la communication.

En effet, la crise a eu un impact important sur la part du budget allouée à la communication.
Comme le montre le graphique ci-dessous, que cela soit pour la communication médias ou
hors médias, nous pouvons noter 2 années de baisse importante :
-

-1,4% de budget en 2008

-

-8,0% de budget en 2009
Evolution des investissements en communication depuis 1997

Source : http://www.uda.fr/chiffres-et-documents/chiffres-cles/chiffres-cles-deluda/2011/chiffres-2011/evolution-des-investissements-en-communication-depuis-1996/
	
  

11	
  
Les chiffres sont clairs, le budget réservé par les annonceurs pour les campagnes publicitaires
a chuté en 2008 et 2009 mais on peut cependant noter que la tendance est de nouveau à la
hausse dès début 2010.

Nous allons désormais étudier ces chiffres de plus près afin de voir les disparités présentes
entre les divers supports de communication.

3) Quel impact sur les investissements?

La crise a, comme nous l’avons démontré précédemment, touché de manière
importante, les allocations de budgets pour les campagnes publicitaires.

De manière générale, en 2008 et 2009, les deux années où l’impact de la crise s’est le plus
ressenti, les investissements ont considérablement diminué.

Nous allons maintenant analyser les chiffres de plus près afin de voir si une différence existe
entre les différents supports médias.

	
  

12	
  
Comparaison des investissements en communication des annonceurs entre 2007 et 2008

Source : http://www.uda.fr/

	
  

13	
  
Comme nous pouvons le voir dans le tableau comparatif des années 2007-2008 ci-dessus, seul
internet (+19,9%), la publicité extérieure (+1,9%), les annuaires imprimés et internet (+3,2%)
et les salons/foires (+2,7%) ont connu une augmentation en 2008.

Pour ce qui est du reste, nous pouvons constater une diminution générale par rapport à l’année
précédente.

Les médias :
-

Presse (-3,4%)

-

Télévision (-11,0%)

-

Radio (-4,5%)

-

Cinéma (-15,4%)

Les hors médias :
-

Marketing direct (-1,9%)

-

Promotion (-1,5%)

-

Parrainage (-3,0%)

-

Mécénat (-3,0%)

-

Relations publiques (-2,0%)

Moyenne des investissements en communication des annonceurs:
-

è

	
  

Médias (-1,6%)
Hors médias (-1,2%)

-1,4% entre 2007 et 2008

14	
  
Comparaison des investissements en communication des annonceurs entre 2008 et 2009

Source : http://www.uda.fr/
	
  

15	
  
L’année 2008 a donc subi une baisse importante des investissements en communication par
rapport à 2007 mais cela n’est rien comparé à celle qui s’est abattue sur l’année 2009…

Comme nous pouvons le voir dans le tableau comparatif des années 2008-2009 ci-dessus, tous
les supports, à l’exception d’internet (+1,6%), médias et hors médias confondus ont connu
une baisse plus que considérable par rapport à l’année 2008.

Les médias :
-

Presse (-17,1%)

-

Télévision (-8,9%)

-

Radio (-11,0%)

-

Publicité extérieure (-11,3%)

-

Cinéma (-0%)

Les hors médias :
-

Marketing direct (-5,8%)

-

Promotion (-8,3%)

-

Salons/foires (-6,5%)

-

Parrainage (-7,8%)

-

Mécénat (-6,2%)

-

	
  

Annuaires imprimés et internet (-2,1%)

Relations publiques (-9,5%)

16	
  
Moyenne des investissements en communication des annonceurs:

-

è

Médias (-11,9%)
Hors médias (-6,7%)

- 8,6% entre 2007 et 2008

Enfin, afin de donner une idée réelle de la différence d’investissements, tous supports
confondus, entre 2007 et 2009 :

Investissements en M€ en 2007 : 32 724
Investissements en M€ en 2009 : 29 799

En France, entre 2007 et 2009, il y a donc eu une diminution des investissements en
communication de la part des annonceurs de 2 925 M€ soit une baisse de 8,9%.

Nous pouvons cependant noter que le seul support média réussissant à rester stable voir même
à connaître une certaine tendance à la hausse est internet. Coïncidence ou indice pour
l’avenir…?

	
  

17	
  
4) Compétitions entre agences et relations entre agences et annonceurs

En préambule, afin d’expliquer rapidement le processus d’une compétition, voici deux
schémas explicatifs.

Processus de mise en place d’une compétition

Source : http://www.strategies.fr
Planning de mise en place d’une compétition
	
  

18	
  
La relation entre les agences de communication et les annonceurs a, depuis longtemps,
été un sujet controversé. En effet, cette relation, se résumant finalement à une relation
client/fournisseur a toujours connu de grandes zones de désaccords et de rivalités.

Ces dysfonctionnements dans la relation partent, tout d’abord, et paradoxalement, d’un
problème de communication. En effet, il est difficile pour les deux parties, de comprendre et
de respecter les attentes de l’autre.

Par exemple dans cette relation, une agence attendra, en premier lieu, de l’annonceur, des
briefs précis, clairs et organisés lui permettant de répondre au mieux à la demande. Alors que
de l’autre côté, un annonceur, enverra une demande peu précise, embrouillée voire parfois
sans aucune indication car, premièrement, elle ne sait pas forcément ce dont elle a besoin et
deuxièmement, parce qu’elle souhaite recevoir de la part de l’agence, une réaction quasi
visionnaire relative à une demande qui n’a même pas été formulée !

	
  

19	
  
Pour résumer, les différentes parties ne connaissent, ne comprennent et ne se rendent pas
forcément compte de ce en quoi consiste le travail de l’autre, facteur qui peut rendre une
relation difficile et infructueuse.

Depuis plusieurs années, les compétitions entre agences, organisées par les annonceurs ont
toujours existé mais ont depuis peu, beaucoup évolué et ce dans un bon comme dans un
mauvais sens.

Alors qu’il y a quelques années, les compétitions étaient considérées comme enrichissantes
voire amusantes, que les créatifs des agences de communication se remontaient les manches
avec plaisir et engouement, aujourd’hui, la donne a changé. La situation économique mais
surtout politique a fait apparaître de nombreuses taches d’ombres sur ces « compets » et alors
que les annonceurs se frottent d’avance les mains, au contraire, les agences elles, entrent dans
la fosse aux lions à reculons et ce, à juste titre.

Pour commencer, et comme évoqué précédemment, les agences se plaignent de recevoir des
briefs incomplets et imprécis voire même des briefs divergents selon les participants. Mais, à
échelle plus globale, le véritable problème est que la masse de travail demandée et les
deadlines toujours plus courtes sont d’autant plus difficiles à gérer que les agences ne savent
pas sur quels critères va se faire l’évaluation. Parti pris des annonceurs, ils veulent laisser
place à la diversification créative mais ce facteur plonge les participants dans un contexte de
travail à l’aveugle, ce qui n’est pas apprécié dans le milieu.

	
  

20	
  
D’autre part, le deuxième point négatif ressenti par les agences n’est autre que le nombre
aberrant de participants dans les compétitions. En effet, alors qu’une compétition « normale »
recensait 3 ou 4 participants au plus il y a peu, aujourd’hui, il n’est pas inhabituel de
rencontrer 10 voire 15 adversaires ce qui, pour les agences, est inacceptable. Ce n’est non pas
la peur de perdre ou le sentiment d’injustice qui énervent ces dernières mais plutôt
l’impression d’être utilisé et ce, à juste titre…

Ensuite, nous arrivons, à un des points les plus discutés du monde de ces compétitions, à
savoir, la rémunération ! En effet, alors que des grilles de rémunérations existent afin
d’indemniser les concurrents pour leur travail, leur recherche et leur création, qu’ils soient
sortants ou gagnants, ce principe n’est que très rarement respecté (environ 30%) …

Source : http://www.uda.fr

Cela serait une chose pour les agences de ne pas gagner d’argent pour une compétition mais
cela en est une autre d’en perdre. En effet, en moyenne, une agence participe à une trentaine
de compétitions par an et n’en gagne en moyenne qu’un quart. De l’autre côté, un annonceur
organise entre 4 à 5 compétitions par an.

	
  

21	
  
Dépendamment du budget de l’agence, de sa taille et de sa renommée, de l’importance que
représente pour elle la compétition et de la compétition en elle même, un engagement comme
celui-ci, peut engendrer en moyenne, de 5 000€ à 200 000€, ce qui, peu importe l’agence, est
considérable et ces dernières ne le supportent plus.

Point suivant et sans doute un des plus importants car c’est celui qui est au cœur des débats
médiatiques à l’heure actuelle : Les compétitions dites « truquées ».
En effet, le phénomène de mode que sont devenues les compétitions se développe et les
agences se sentent, à raison, de plus en plus lésées.
Pour commencer par la situation la plus fréquente, il est plus que commun de voir 5 agences
en compétition au premier tour, puis 3 éliminées et par magie, une finale composée des 2
agences restantes et de l’arrivée d’une dernière. Incompréhension ? Arnaque ? Calcul ? La
question est actuellement dans toutes les têtes…
Ensuite, arrive le facteur politique, facteur parfois décisif pour l’attribution de la victoire !
Entre amitié entre dirigeants, manigances, effacement d’ardoise arrangé et autres, la
transparence des compétitions est bien souvent un principe mis au placard et ce,
intentionnellement…

Enfin, dernier point, les « fausses compets » ! Aujourd’hui, les compétitions ne sont plus
uniquement une solution pour rafraichir une image de marque, réussir le lancement d’un
produit ou encore s’affirmer parmi la concurrence. En effet, les compétitions sont devenues
un outil marketing pour les dirigeants et les têtes pensantes du milieu. Les annonceurs ont vu
la brèche et commence à l’exploiter et ce, bien entendu, en mettant de côté le respect du
travail et celui de l’éthique professionnelle dus aux agences de communication.

	
  

22	
  
Pour explication et pour ne citer que quelques exemples, les fausses compétitions, dédiées à
faire peur aux agences détentrices actuelles des budgets et ainsi rebooster la création ou
encore pour permettre la renégociation du contrat sont monnaie courante de nos jours.
On voit également des compétitions perdues d’avance pour tous les candidats, une
supercherie autrement dit et permettant à l’unique gagnant, l’annonceur comme vous l’aurez
compris, de récolter idées, maquettes et autre et ce au frais de qui ? Au frais des agences,
encore une fois tombées dans la gueule du loup !

En conclusion, les compétitions, bon ou mauvais procédé ? Transparence d’actualité ou
principe des dés truqués ? Les avis sont partagés comme le prouve l’article suivant venant de
l’agence LEG et de la réponse de l’agence Rolls Noise qui l’accompagne !

	
  

23	
  
Source : www.leg-agency.com

	
  

24	
  
Source : www.stratégies.fr

	
  

25	
  
5) Conclusion

Comme nous avons pu le voir, depuis plusieurs années et notamment depuis 2009, les
annonceurs ont tenté d’adapter leur comportement face à la crise et ce sur beaucoup de points
importants. L’achat d’espace, l’apparition du cost-cutting, les investissements, les
compétitions et les studios d’exécution sont les domaines qui ont été les plus touchés.

Ces changements ont modifié en tous points la relation qui existait autrefois entre les
annonceurs et les agences. Des tensions sont apparues, de nombreuses divergences d’opinion
ont émergé et les agences ont dû, elles aussi, adapter leur fonctionnement en fonction de ces
évolutions.

Nous allons désormais voir que ces changements ne sont pas moindres, que les désaccords
sont multiples et qu’il est difficile, aujourd’hui, pour les agences, de faire face au contexte
actuel…

	
  

26	
  
B) Quels impacts sur le fonctionnement des agences de communication ?
1) Apparition de la communication de crise

Faire la promotion d’une entreprise ou d’un produit, vendre et faire des bénéfices
devient très difficile en temps de crise. En effet, lorsque le pouvoir d’achat baisse et que le
moral des français est à plat, la mission prend un autre tournant et la publicité doit s’adapter.
Afin de mener à bien cette mission, deux écoles se distinguent : celle qui tente de rassurer les
consommateurs et celle qui se joue et se sert de la crise pour la combattre.

En effet, en temps de crise, il est difficile de s’adapter et chacun essaye de trouver sa solution.
Pour la première école, le principe est d’essayer de rassurer le consommateur, de proposer de
revenir sur des valeurs sûres, de réinstaurer un climat de confiance et de sécurité afin de ne
pas perdre le client en voulant continuer à vendre pour vendre. Cette solution est, nous dirons,
la plus rationnelle et celle qui représente le moins de risques pour une agence comme pour
l’entreprise cliente.

D’autre part, il y a les agences qui osent, celles qui se permettent de porter la crise en
dérision, qui profitent du contexte pour s’imposer, se démarquer, faire rire, faire vendre !
En effet, certaines entreprises comme Transavia, Kleenex ou encore Carrefour ont choisi de
tenter l’humour, l’ironie et le ridicule dans leurs campagnes de pub.

	
  

27	
  
Source : http://blogs.mediapart.fr/edition/aux-bords-de-la-crise/article/090410/quand-la-pubse-met-la-communication-de-crise

	
  

28	
  
En conclusion, chaque agence et chaque annonceur s’adapte à sa façon mais la
communication de crise est là et bien là. Maintenant la question est de savoir laquelle est la
meilleure, tenter de rassurer ou essayer de redonner le sourire…?

	
  

29	
  
2) Communication gratuite pour « l’image » ?
La communication passe avant tout par l’image. Que cela soit celle que l’on vend ou
celle que l’on donne. Aujourd’hui, dans une publicité, il est rare de pouvoir savoir quelle est
l’agence à l’origine de cette dernière. Cela dépend bien entendu du partenariat négocié entre
ladite agence et l’annonceur en question, cependant, la seule façon de savoir d’où vient une
publicité est bien souvent de se renseigner par le biais des sites internet spécialisés.

Il est donc difficile pour une agence de travailler son image. Depuis quelques temps, pour des
raisons politiques ou tout simplement par un désir d’engagement, les agences mettent leurs
compétences aux profits d’associations ou d’organisations à but non lucratif.

En effet, les campagnes publicitaires et les évènements gratuits, promotionnels ou engagés ne
cessent de se multiplier dans le milieu, ce qui est paradoxal, en vue du contexte expliqué
précédemment. Les agences ne font pas de bénéfices, elle vont même jusqu’à investir des
sommes importantes qui ne seront pas, dans l’immédiat, rentabilisées. Mais, cela va au delà
du facteur financier. En effet, l’époque est au don et à l’entraide et les agences de
communication l’ont bien compris.

Pour ne citer que quelques exemples, une campagne pour la SNSM (Société Nationale des
Sauveteurs en Mer) et pour Macadam (Magazine aidant à la réinsertion) ont été menées l’été
dernier par l’agence Publicis Activ Paris.

En effet, cette agence s’est investie de tout son cœur, ces deux associations, sans budget mais
avec une volonté de fer ont touché avec leurs discours et leur désir d’aider les autres.

	
  

30	
  
Premièrement, une campagne publicitaire de prévention pour la SNSM pour le port du gilet
de sauvetage a été menée. Avec l’aide de JC Decaux, 500 affiches 4mx3m ont été affichées
dans les plus grandes villes de France, principalement les villes côtières. Divers quotidiens
ont également proposé une insertion de la campagne dans une ou plusieurs de leurs éditions et
pour finir, une vidéo a créé le buzz sur YouTube et les réseaux sociaux.

	
  

31	
  
Cette campagne, capturant des moments de vie importants tente de sensibiliser et d’informer
sur l’importance du port du gilet de sauvetage.

Mannequins appartenant soit à l’agence, soit à la SNSM, photographe volontaire, prêt du
jardin de la mairie du 7ème arrondissement et bien d’autres facteurs ont rendu cette campagne
possible et ainsi apporté une touche d’humanité dans cette économie et cet environnement
bouleversés.

Ensuite, une des campagnes importantes menées gratuitement par la même agence fut celle
pour le journal Macadam. Ce journal, rempli d’articles et de confessions de la part de
célébrités parties de rien vise à redonner l’espoir aux individus en quête de réinsertion.
Beaucoup de journaux ou magazines de ce type sont distribués à l’entrée des métros ou autre
mais la différence avec les vrais journaux de rue est que Macadam est vendu par les personnes
dans le besoin au prix de 2euros dont la moitié leur revient automatiquement.

Ce journal, qui a vu le jour en 1991, a choisi de réorienter sa cible et d’imposer son message
d’espoir par le biais d’une campagne publicitaire très parlante et c’est grâce à l’investissement
de l’agence, de l’aide de JC Decaux et des bénévoles que des affiches ont décorées l’année
dernière, les rues des villes de Paris et de Lyon.

	
  

32	
  
En conclusion, même s’il est vrai qu’une agence de publicité se doit d’avoir quelques budgets
« caritatifs » afin de donner une bonne image d’elle, même en ces temps difficiles,
l’investissement humain n’en est que plus présent.

	
  

33	
  
3) All in on the display

Depuis quelques années, la communication digitale est de plus en plus utilisée. La
crise est responsable de ce changement mais le sont aussi les avancées technologiques
importantes, que se doivent de suivre les agences et les annonceurs afin de rester présents et
d’avoir un poids conséquent sur le marché.

En effet, les bannières web, les pages réservées sur les réseaux sociaux, les films
promotionnels sur les pages internet, les mailings et autres prennent le dessus, sans toutefois
les remplacer, sur les affichages urbains, les annonces presses ou encore les campagnes tv.

Aujourd’hui, tout le monde ou presque, possède un ordinateur connecté au monde grâce à
internet et la consommation passe de plus en plus par ce moyen. Les entreprises le savent et
font en sorte d’être fortement présentes sur ce nouveau segment de marché.

Pour donner quelques chiffres rapides, nous pouvons voir qu’entre 2010 et 2011, la croissance
du display se situait aux alentours de 7,6% alors que la tendance du marché global était à la
hausse de 5,2% seulement. D’autre part, pour ce qui est de la présence des annonceurs sur le
web, entre 2009 et 2010, +2,6% et entre 2010 et 2011, une légère baisse de 1,3% mais un
nombre de players toujours très important. Pour ce qui est de 2012, les chiffres restent stables
et le display, avec 1,9% de croissance, suit le niveau de la croissance du marché globale qui
est de 1,2%.

	
  

34	
  
Le web et les nouvelles technologies comme les applications Smartphones ou autres, donnent
donc l’impression d’être le futur de la communication. Théorie à vérifier mais qui laisse
néanmoins derrière elle, des indices de sa véracité.

Quoi qu’il en soit, aujourd’hui les agences savent que si elles veulent continuer à exister et à
s’imposer, l’implantation sur le marché du display est essentielle et leurs clients en sont
également conscients.

4) Studios d’exécution internes ?

L’exécution n’est autre que la finalisation d’une création approuvée et prête à paraître.
Depuis longtemps, les agences de communication comptaient un studio d’exécution interne à
l’entreprise. Aujourd’hui cela se fait rare.

En effet, les annonceurs se devant de réduire les dépenses, les studios d’exécution ont
commencé à affluer dans leurs murs au détriment de ceux des agences. Cela représente une
économie importante pour les annonceurs et une perte de revenus considérable pour les
agences.

Aujourd’hui, soit les studios d’exécution des agences ont disparu ou alors, seuls quelques
salariés résistent, soit une filiale réservée particulièrement à ce domaine a été mise en place
afin de pouvoir proposer aux clients des prix réduits.

En conclusion, toujours plus de réduction de budgets pour les annonceurs et toujours moins
de revenus et de liberté d’action pour les agences !
	
  

35	
  
5) Conclusion

Les changements de comportement des annonceurs, dus à la crise, ont donc fortement
impacté le fonctionnement des agences de communication.

Les agences ont dû, en plus d’avoir à gérer cette nouvelle relation avec les annonceurs,
adapter leurs communications et se frayer un chemin dans un monde en pleine mutation et
dans une situation économique changeante.

Bien entendu, cela n’a pas été tâche facile à cause d’annonceurs voulant toujours plus pour
toujours moins, de consommateurs disposant d’un pouvoir d’achat réduit et d’un manque de
confiance en le marché et d’un climat d’individualisme protectionniste.

Aujourd’hui, les agences de communication ont plus ou moins réussi à comprendre la crise et
à la gérer de façon plus ou moins pertinente. Cependant, le plus gros reste à faire. En effet,
pour les agences ayant tenu la barre, le défi est maintenant de réussir à revenir à une situation
de prospérité. Cela passe bien sur par le rétablissement d’une bonne relation avec les
annonceurs, par un regain de confiance de la part des consommateurs mais également par la
mise en place de nouveaux moyens de communication, d’innovation et de réorganisation,
autant de points que nous allons voir dans la partie suivante et qui s’appuieront sur deux
enquêtes qualitatives menées avant analyse auprès de 38 professionnels et 62 individus. (Voir
annexe 2 : Questionnaires)

	
  

36	
  
III. Quel futur pour la communication ?
A) Les solutions d’avenir entre les mains des agences ?
1) La réinvention des métiers de la communication

Le monde de la publicité est un monde complexe et la structure actuelle des agences le
montre parfaitement.
En effet, une agence de communication reflète une structure organisée mais incomplète où les
rôles de chacun ne sont pas déterminés à la perfection ni même utilisés à 100% et cela peut
affecter le bon fonctionnement de cette dernière, c’est qu’estime 81% des professionnels
interrogés lors de l’étude qualitative.
Aujourd’hui, crise oblige, les commerciaux des agences se voient allouer par les clients, une
liberté d’action réduite par rapport à il y a quelques années. En effet, le client, de peur de ne
pas avoir les résultats escomptés, d’être trop choquant ou encore pas assez voyant, va opter
pour une publicité à impact maîtrisé et ainsi, dans la plupart des cas, avoir une idée bien
précise de la publicité finale.
Le client est donc plus exigeant en ce qui concerne le respect de ses consignes et cela influe
directement les rapports, les relations et le fonctionnement interne d’une agence de
communication.
En effet, lorsque le commercial explique le brief aux traffics managers ou aux équipes de
création, ces derniers (encore une fois dans la plupart des cas mais pas dans tous), ont
l’impression de recevoir un texte explicatif de ce qu’ils doivent faire et non une idée globale
laissant libre court à leur imagination et cela, plus encore pour un créatif que pour un
commercial, est particulièrement frustrant.
	
  

37	
  
Régulièrement, un commercial se voit dans l’obligation d’aller voir l’équipe de création pour
lui demander de mettre un bleu plus bleu ou jaune plus jaune, réduisant le commercial à un
rôle d’intermédiaire et le créatif à un rôle d’exécutif.

Cela n’est en soit la faute de personne car le client ne veut pas se tromper et l’agence ne veut
pas perdre un client. Cependant l’aspect le plus urgent qui sera à changer, lorsque la
conjoncture actuelle sera revenue à une stabilité acceptable, sera de rétablir une relation
optimale entre le client et l’agence. Nous pouvons entendre par là, la réintégration du
véritable rôle de « conseil » de la part des directeurs conseils ou même des chefs de groupe ou
chefs de pub envers les clients. Cela apportera une marge de manœuvre suffisante aux
commerciaux pour redonner aux créatifs le besoin premier recherché dans leur profession à
savoir, la liberté de création.

Une fois ceci rétabli, la redéfinition des corps de métiers constituant une agence de
communication sera également à revoir. En effet, aujourd’hui, beaucoup de temps est perdu
au sein des agences de communication à cause des échanges interminables, des niveaux
hiérarchiques souvent flous et compliqués et des postes et responsabilités de chacun, pas
forcément bien définis.

Pour commencer, le commercial devra devenir un véritable « Project Manager » capable de
gérer une campagne publicitaire du début à la fin sans se sentir perdu du fait de la sortie de sa
zone de compétences.
En effet, le Project Manager devra avoir toutes les compétences techniques requises pour
gérer une campagne et cela devra se faire par le biais de formations professionnelles.

	
  

38	
  
Vient ensuite l’apparition du « Créatif Planneur ». Aujourd’hui, le rôle du créatif intervient
post réflexion stratégique ce qui revient souvent à dire que ce dernier effectue une création à
partir d’une idée mais sans savoir d’où vient cette idée ni même pourquoi celle-ci a été
retenue et pas une autre. Le Créatif Planneur devra donc être impliqué dès la prise de brief
dans la réflexion stratégique. Il devra donc travailler de concert avec le Planneur Stratégique
classique afin de mettre en place une analyse et une création faite dans les meilleures
conditions grâce aux compétences réunies de ces deux métiers. En conclusion, cela permettra
aux campagnes publicitaires d’être encore plus réfléchies, encore plus adaptées au marché et
d’avoir une création allant à 100% dans le sens du message voulant être transmis suite à
l’analyse stratégique.

Enfin, devra réapparaître, le véritable « Exécutif », celui qui réfléchit, analyse et améliore la
création au lieu de simplement la rendre plus belle grâce à des outils et logiciels textuels. En
effet, aujourd’hui, lorsqu’un « éxé » reçoit une création accompagnée d’un brief, son travail
se limite presque toujours à centrer un texte, grossir un logo et mettre des traits de coupe pour
faciliter le futur travail de l’imprimeur. A quand la place à la réflexion pour les éxés ? Dans le
futur, charge devra leur incomber, une fois reçus le concept et les bases de la création par les
Créatifs Planneurs, de réaliser un véritable travail de création, en apportant leur patte et en
poussant plus loin ces idées, ne s’arrêtant plus ainsi à la simple réalisation d’une idée déjà
complètement arrêtée.

En conclusion, cela serait donc le modèle idéal auquel devrait ressembler l’organisation d’une
agence de publicité dans les années à venir. La situation économique et l’évolution des
relations entre les clients et les agences en seront bien entendu les principaux facteurs
décisifs.

	
  

39	
  
2) Le digital

La communication digitale représente le futur des campagnes publicitaires selon 86%
des professionnels interrogés. Mais qu’est exactement ce fameux « world display » et
comment fonctionne-t-il ?

Tout d’abord, il est important d’expliquer que le digital peut se développer sur de nombreux
supports et pas seulement sur internet comme nous pourrions le croire, même si internet reste
la source de communication digitale la plus importante :

Internet
-

Réseaux sociaux

-

Bannières web

-

E-mailing

-

Blogs

-

Vidéos virales

-

Radios digitales

-

Applications Smartphones

Autres
-

SMS/MMS

-

	
  

Panneaux d’affichages digitaux

Publicité par le jeu

40	
  
Tous ces supports sont autant de solutions possibles pour la communication digitale de
s’immiscer dans la vie des individus et d’atteindre le consommateur. La publicité digitale
aujourd’hui est présente partout que nous y prêtions attention ou non !
Pour donner quelques chiffres, la croissance globale du marché publicitaire sur l’année 2011
fut de 5,2% et en prenant les parts de chaque support (selon une étude menée par Kantar
média) nous pouvons remarquer que la croissance d’internet a, elle, atteint 7,6% soit un
pourcentage bien supérieur à celui de la télévision, de la radio, de la presse ou encore de la
publicité extérieure.

Pour illustrer la répartition des parts de marché médias ainsi que des investissements dans ces
derniers aujourd’hui, nous pouvons nous intéresser aux graphiques ci-dessous :

Source : Agence Kantar Média : Baromètre internet 2011

	
  

41	
  
Source : Agence Kantar Média : Baromètre internet 2011

Nous pouvons donc voir que la part d’internet dépasse déjà celle du cinéma et de la publicité
extérieure et qu’elle rattrape à grands pas celle de la radio et également que les
investissements pour ce nouveau média ne cessent d’augmenter.

Nous allons désormais nous intéresser aux tendances relatives au display des grands
annonceurs ainsi qu’aux investissements liés à ces tendances.

	
  

42	
  
Source : Etude sur le baromètre internet 2011 – Kantar Média

Nous pouvons voir, grâce au schéma ci-dessus, qu’en 2011, presque 5 000 annonceurs étaient
présents par le digital et que 34% de ces derniers se servent exclusivement de ce moyen de
communication pour leur promotion. Pour ce qui concerne 2012, une hausse de 38% des
annonceurs se servant du digital s’est opérée soit un total de 6861 annonceurs. Sachant
(source : www.uda.fr) que le nombre total d’annonceurs fin 2011 s’élevait à presque 21 000 et
est restant plus ou moins stable en 2012, nous pouvons donc en déduire que plus d’un
annonceur sur quatre aujourd’hui est présent sur le digital, ce qui représente une part énorme
et une preuve incontestable de la montée de ce nouveau moyen de communication.

Intéressons nous maintenant à un avis plus global de ces annonceurs, à savoir, quels sont les
types de médias que ces derniers disent utiliser parmi leurs principaux.

	
  

43	
  
Comme nous pouvons le voir, internet est donc le plus cité en tant que principal média par les
annonceurs. Mais qu’en est-il du Top 10 des annonceurs ?

	
  

44	
  
Source : Etude sur le baromètre internet 2011 – Kantar Média

Mises à part quelques exceptions comme Orange, Microsoft ou Renault, 7 des 10 plus grands
annonceurs ont considérablement augmenté leurs investissements dans le display pour
atteindre presque une augmentation de 99% pour PMU notamment. D’autre part et selon une
source de Kantar Média, en 2011, 99 des 100 plus grands annonceurs sont présents sur le
display. En conclusion, il n’est pas prendre de risque que de dire qu’étant donné que même les
plus grands annonceurs font un pas de géant vers l’univers du display, ce dernier semble bien
annoncé !

	
  

45	
  
Enfin, faisons désormais un petit tour du côté du Top 10 des secteurs en investissements
publicitaires display.

Source : Etude sur le baromètre internet 2011 – Kantar Média

Ce dernier graphique démontre lui aussi, que la communication grâce au display semble être
l’avenir de la publicité.

En résumé, le digital obtient d’ores et déjà plus de parts de marché que d’autres médias
présents depuis des décennies et continue à rattraper les autres. Les investissements
augmentent, notamment ceux de 7 des 10 plus grands annonceurs, le nombre d’annonceurs
dont, 99% des 100 plus grands, sont présents sur ce secteur et la plus grande partie des
secteurs d’investissements publicitaires sont touchés par l’arrivée de ce « New Media ».

En soi, pourquoi se poser encore la question de l’avenir du digital dans les campagnes
publicitaires !

	
  

46	
  
En conclusion, et comme les éléments présentés ci-dessus le montrent, les agences de
communication ne peuvent, aujourd’hui, faire l’impasse sur le digital. Ce média semble être à
tous points de vue l’avenir de la communication et par définition donc, l’avenir des agences.
Ces dernières n’ont donc pas le choix, elles doivent se spécialiser ou tout du moins investir
dans le rachat ou l’amélioration de filiales disposant de compétences dans le digital. Une des
conditions sine qua none de la réussite des agences de communication est donc évidemment,
de se tourner vers le monde digital…

	
  

47	
  
3) La communication holistique dite, à 360°

Depuis quelques années mais encore plus aujourd’hui, le secteur de la communication
est en pleine mutation et ce pour une seule bonne raison : les individus et les technologies ne
cessent d’évoluer.

En effet, il y a plusieurs dizaines d’années, une seule personne faisant un discours sur une
place publique suffisait à faire réagir les individus. Ensuite, l’affichage, la radio et la télé
apparurent et aujourd’hui internet, le digital et qui sait ce qui pourra encore voir le jour dans
les prochaines décennies !

Tout cela pour dire que la transmission d’un message n’est plus aussi simple qu’avant mais
surtout que la compréhension de ce message par la cible et la réaction qui en est attendue ou
tout du moins espérée ne sont, elles non plus, plus évidentes.

Aujourd’hui, de nombreux spots télévisés circulent sur nos écrans, d’innombrables publicités
en tous genres ne cessent d’encombrer nos pages web, les messages des diverses radios
passent souvent par une oreille pour ressortir par une autre, nos yeux ne savent plus ou
regarder dans la rue et nous sommes sans arrêt interpellés dans la rue pour telle ou telle
raison ? Intérêt, ignorance, énervement voire même intolérance sont autant de réactions que
provoquent chez 40% des individus interrogés ces moyens de communication de plus en plus
nombreux aujourd’hui. Quel est donc le moyen pour les entreprises de se faire entendre et de
continuer à vendre leurs produits ? Cette succession de messages incompréhensibles est-elle
la seule et unique solution qu’elles aient trouvé pour se faire entendre ? Non, aujourd’hui
place à la communication holistique, la communication à 360°, la communication Cross
Media, la VRAIE Communication !
	
  

48	
  
Mais qu’est ce que cette fameuse communication à 360° ? Et bien, il s’agit tout simplement
d’une communication regroupant tout ou une grande partie des canaux de distribution de
messages existants comme le décrit parfaitement le schéma suivant avec par exemple, les
Social Medias, le Print, le Street Marketing, l’Audiovisuel, le Marketing viral, le Marketing
mobile, l’Evènementiel ou encore le fameux Marketing Digital.

Source : http://www.culturecrossmedia.com

La communication à 360° ne se limite pas, cependant, à l’utilisation en masse de ces divers
supports et c’est maintenant qu’il est important de faire la différence entre une
communication à 360° et une communication plurimédias, différence que certaines
entreprises n’ont pas encore totalement réussi à assimiler.

	
  

49	
  
Comme la décrivent parfaitement les professionnels de l’agence conseil en communication
Hima360 : « La communication à 360° est une approche globale qui prend en compte
l’ensemble des expertises et outils existants et les conjugue selon la problématique du client
pour déterminer une stratégie de communication plus efficace. »

En effet, une communication plurimédias se résumera à utiliser beaucoup des supports cités
ci-dessus afin d’être présent aux plus d’endroits possibles mais ce, sans cohérence entre eux
alors que la communication à 360° est tout l’inverse. En effet, elle utilisera les mêmes
supports mais sera construite avec un désir d’homogénéité entre ces derniers. En fait, le but
sera de montrer aux prospects une communication complémentaire sur toutes les sources de
distribution de messages choisies.

Par exemple, une affiche 4x3 dans le métro pour un produit divers, mettra en évidence
l’adresse web de l’entreprise sur laquelle on retrouvera la même création ou tout du moins le
même message et à son tour, une mise en avant par exemple du lien Facebook se référant à
l’offre décrite sur les deux précédents supports et ainsi de suite.
Le but ultime de la communication à 360° est donc de décliner, sur tous les supports prévus et
en adéquation avec la cible visée, un concept de communication visant à harmoniser le
message et les interactions entre supports afin de permettre une meilleure mémorisation et un
meilleur impact du message.

La différence entre ces deux types de communication est donc notoire, l’une joue la carte de
la répétition non précise, non organisée et non homogène de divers messages alors que l’autre
joue celle de l’interaction entre supports pour une meilleure compréhension et une meilleure
visibilité d’un seul message.

	
  

50	
  
Alors que le flux de publicité et d’informations ne cesse de fuser dans notre quotidien et
d’importuner bon nombre d’entre nous, 100% des professionnels interrogés estiment que la
communication à 360° semble être la solution parfaite pour remédier à ce problème.

En conclusion, nous pouvons dire que la communication à 360° représente LA stratégie à
adopter pour les entreprises afin de recentrer leurs informations et de toucher les
consommateurs de la façon la plus adéquate qu’il soit. En d’autres termes, la communication
à 360° apparaît comme étant la future nouvelle forme agréable et intelligente de la
communication.

	
  

51	
  
4) Conclusion

Le monde de la communication est-il en perdition totale ? Non, il est déstabilisé,
compliqué et en pleine mutation mais les agences ont en main toutes les clés nécessaires au
bon rétablissement de leur univers.

Il est vrai que la crise, les avancées technologiques, l’affluence de nouveaux concurrents,
l’exigence accrue des annonceurs et la détérioration des relations avec ces derniers n’ont pas
facilité les choses ces dernières années et ne le feront pas non plus dans les proches années à
venir. Cependant, une fois le système stabilisé de nouveau, ce sera aux agences de jouer leurs
meilleures cartes.

En effet, les agences de communication et les annonceurs ont eu le temps d’analyser la
situation actuelle et même de prévoir celle qui viendra prochainement comme le prouve
l’étude menée au préalable auprès de professionnels. Ils savent où ils en sont aujourd’hui et
savent, à peu de choses près, où ils en seront demain ou du moins comment faire pour
atteindre leurs buts.

Comme nous l’avons démontré, les 3 facteurs clé les plus visibles de la réussite des agences
de communication sont les suivantes :

-

Miser sur le digital

-

	
  

Mettre à jour leurs structures et leurs corps de métier

Mettre en place un système de communication holistique pour toutes leurs campagnes

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Ces trois lignes directrices représentent donc la porte de sortie d’une situation de crise vers un
monde meilleur !

En conclusion, les agences en sont conscientes, cela ne se fera pas tout seul et beaucoup
d’efforts devront être fournis mais elles savent également que cela représente leur seule
chance de pouvoir s’assurer un avenir aux côtés des plus grands.

	
  

53	
  
B) Les solutions non conventionnelles mais prometteuses
1) L’évènementiel

L’évènementiel existe depuis des siècles, que cela soit les jeux de gladiateurs au temps
de l’Empire Romain, les fêtes données par les Rois ou encore le Carnaval de Venise et même
s’ils ont, aujourd’hui, pris une ampleur commerciale, les buts ultimes de ces derniers n’ont
pas changé. En effet, que cela soit aujourd’hui une foire, un salon ou un congrès, une
rencontre sportive, un festival d’expression artistique, une exposition culturelle, un team
building, un road show, un lancement de produit, une soirée, un gala, un rendez-vous d’affaire
ou encore une conférence de presse, l’initiateur de cet événement a les trois mêmes objectifs
principaux que des siècles auparavant:

-

Améliorer ou renforcer son image (Se faire aimer du peuple)

-

Fidéliser sa clientèle (Rendre le peuple fidèle et éviter des soulèvements)

-

Accroître ses ventes (Recevoir plus d’offrandes ou demander plus d’impôts)

Un mot a donc été choisi pour qualifier un concept existant depuis bien longtemps :
L’évènementiel.

L’évènementiel aujourd’hui est donc une technique marketing, un moyen de communication
employé par les agences ou les entreprises elles-mêmes afin de se rapprocher de leurs clients
et de proposer une communication participative et plus ludique pour sa cible.
Cependant, un des points faibles de l’évènementiel est qu’il coûte cher et que son impact est
difficilement mesurable ; ce qui rend les décisionnaires réticents à utiliser cette technique et
encore plus dans les conditions actuelles, que nous avons décrites précédemment.
	
  

54	
  
Au vu de la saturation des individus quant aux diverses publicités qui inondent tous les
canaux de distribution possibles, l’évènementiel ressort comme étant LA solution pour
redonner envie aux consommateurs de se rapprocher de leurs marques de prédilection. De
plus, aujourd’hui, les grandes marques se sont fortement positionnées sur ce segment de
communication et des évènements sont organisés de plus en plus fréquemment et les clients
s’y sont habitués mais y ont surtout pris goût. En effet, que cela soit sur les réseaux sociaux,
dans les magazines ou encore dans les discussions entre amis, il est fréquent d’entendre parler
d’un événement qui a eu lieu ou qui va se produire, chose qui est beaucoup plus inhabituelle
en ce qui concerne les publicités à la télévision ou dans les rues.

L’évènementiel a donc plusieurs atouts face aux autres moyens de communication. Tout
d’abord il permet au client, comme l’estiment 42% des individus interrogés, d’arriver dans un
univers agréable et de ne pas se sentir agressé ou forcé d’y participer puisque ce sera son
choix contrairement au fait d’être confronté à une publicité à la télévision. D’autre part, il ne
voit pas cette action marketing comme une tentative d’accroître le nombre d’actes d’achats, il
ne se considère pas comme une cible directe avec une épée de Damoclès au dessus de la tête
et sera donc plus enclin à participer à se rassemblement. Ensuite, que l’événement soit payant
ou non, il s’y rendra de son plein gré parce qu’il y gagnera quelque chose, que cela soit le fait
de passer du bon temps, celui de s’informer ou de se divertir d’une façon inhabituelle, de
découvrir un lieu qui lui était encore inconnu ou encore grâce aux cadeaux ou goodies offerts
lors de cet événement et c’est grâce à cela que, sans le savoir ou en connaissance de cause, le
prospect se rapprochera de la marque et en deviendra ou continuera à en être consommateur.

	
  

55	
  
L’évènementiel a donc beaucoup d’atouts pour le consommateur mais aussi pour l’entreprise.
En effet, l’entreprise paraîtra comme jeune, dynamique et suivant la tendance, elle gagnera de
nombreux clients, améliorera son image, augmentera ses ventes et sera tout simplement
considérée comme moderne et attrayante.

Cependant, organiser un événement comporte des risques. Tout d’abord, les risques
financiers ; un événement peut coûter cher et même s’il est difficile de l’évaluer, un impact
important est attendu de la part des dirigeants ayant donné le feu vert. D’autre part, une
entreprise peut jouer gros sur l’organisation d’un seul événement. En effet, en cas d’échec,
soit parce que ce dernier n’a pas été apprécié ou soit parce que des erreurs d’organisation ou
liées à des imprévus ont été commises, l’entreprise peut voir son image atteinte voire même sa
réputation complètement détruite. Ceci dit, ces risques ne sont pas moins présents lors de
campagnes publicitaires traditionnelles et ils sont toujours à prendre en compte.

En conclusion, l’évènementiel, quel qu’il soit, coûte de l’argent et comporte des risques mais
représente une forme de communication indispensable pour une entreprise qui veut toucher
ses consommateurs et leur donner l’envie d’avoir envie !

	
  

56	
  
2) Le Guerilla Marketing

Nous allons désormais parler d’une toute autre forme d’évènementiel, l’évènementiel non
conventionnel, le Guerilla Marketing.

Il est tout d’abord utile de préciser que le mot marketing vient du latin « mercari » qui signifie
commercer et qui est apparu en France dans les années 1950. Le marketing, hier, aujourd’hui
et demain a trouvé, trouve et trouvera toujours auteur ou analyste pour le revêtir d’une
nouvelle définition très différente mais non moins adaptée. En effet, le marketing ne dispose
pas d’une définition unique puisqu’il est évolutif et ce au gré des années, des époques, des
systèmes politiques ou bien encore tout simplement de l’évolution des technologies et de celle
des êtres humains. Chaque définition doit donc être remise dans son contexte et dans son
cadre d’action afin d’en comprendre entièrement la signification.

Cependant, certains économistes, chercheurs ou docteurs se sont amusés, au fil des années, à
étudier ce domaine d’activité, à le regarder évoluer, à le comprendre et voire même à tenter de
lui donner une direction bien précise. Parmi ceux-ci, Philip Kotler. Philip Kotler, né en 1931 à
Chicago est un professeur de stratégie marketing et de marketing international. Passé par
l’Université de Chicago, HEC, le MIT ou encore Harvard, il devient par la suite expert
reconnu de sa discipline de par ses nombreux ouvrages dont les plus connus sont :

-­‐

Marketing Management: Analysis, planning, and control, 1re édition en anglais, éd.
Prentice-Hall, 1972.

-­‐
-­‐

	
  

Le Marketing. De la théorie à la pratique, éd. Gaëtan Morin, 1991.
« Le Marketing selon Kotler », éd. Village Mondial, 2005

57	
  
-­‐

Marketing Management 12e édition, coécrit avec K. Keller. Traduction et adaptation
par B. Dubois et D. Manceau, éd. Pearson Education, 2006.

-­‐

Mercator, Dunod, 2006.

Philip Kotler est donc considéré par les professionnels et amateurs du milieu comme une
référence en terme de marketing. Nous lui devons d’ailleurs l’introduction du « Marketing
Mix » à savoir les 5 P : « Product », « Price », « Place », « Promotion » et « Personnel » ; qui
n’est aujourd’hui, ni plus ni moins que la base de tout apprentissage dans ce domaine.

En plus de ses compétences, analyses et techniques, Philip Kotler a également légué au
marketing sa définition propre qui est la suivante : « Le marketing est l’ensemble des
techniques et études d’applications qui ont pour but de prévoir, constater, susciter,
renouveler ou stimuler les besoins des consommateurs et adapter de manière continue
l’appareil productif et commercial aux besoins ainsi déterminés. »

Néanmoins, Kotler comprend le client mais également la dimension évolutive que connaît
notre société. Il proposera donc, dans son livre intitulé « Le Marketing selon Kotler » de 1999
une nouvelle définition qui sera la suivante : « Science et art d’acquérir, de conserver et de
développer la clientèle rentable ».

Ces définitions, globales et complètes ont également comme atout de sembler hors du temps.
En effet, alors que certaines définitions semblent ne plus avoir de sens au fil des époques,
celles de Philip Kotler, s’adaptent encore en grande partie au XXIème siècle et à ses
évolutions tant économiques que politiques ou sociales.

	
  

58	
  
Nous pouvons donc dire que, bien qu’il existait, dans l’ère pré-kotlérienne, une genèse du
marketing, c’est cet homme, Philip Kotler, qui en a défini les axes, l’étude et le
développement qui servent, encore aujourd’hui, de référence à bon nombre de marketeurs.

Cependant, depuis que le marketing, la communication ou encore la promotion existent ou du
moins, sont conceptualisés, d’innombrables techniques ont vu le jour au fil des années. Ces
techniques ont été inventées, détournées, remises à jour et utilisées encore et encore dans le
but constant de toucher la cible voulue en plus grand nombre, d’accroître les ventes et
d’améliorer l’image de marque.

Voici une liste non exhaustive des techniques couramment utilisées durant l’ère Kotlérienne :

Techniques conventionnelles

Street marketing

-­‐

-­‐

Le bouche à oreilles

-­‐

Uniforme des employés

-­‐

L’homme sandwich

-­‐

Cartes de fidélité

-­‐

La distribution de flyers

-­‐

PLV

-­‐

Les événements

-­‐

Goodies

-­‐

Salons/foires/congrès

-­‐

Cartes de visite

-­‐

Echantillons

-­‐

RP

-­‐

Radio

-­‐

TV

-­‐

Cinéma

-­‐

Presse

-­‐

Phoning

-­‐

	
  

Répondeur téléphonique

JPO

59	
  
Comme nous pouvons le constater, premièrement, le nombre de techniques utilisées était
jusqu’à lors réduit et ces dernières restaient très basiques et n’engageaient en rien le
consommateur. Autrement dit, l’entreprise récoltait des informations qui lui étaient
nécessaires pour atteindre sa cible mais ne s’appuyait aucunement ni sur le côté ludique ni sur
le côté participatif du prospect, chose qui rendait la campagne monotone voire ennuyante pour
les clients.

D’autre part, les techniques dites de « street marketing » ne représentaient qu’une part infime
du plan marketing des entreprises. Les campagnes étaient donc peu voyantes et à faible
impact hors médias traditionnels.

Philip Kotler a donc été l’ambassadeur du marketing et le visionnaire de l’époque. Tous ses
concepts, toutes ses études et toutes ses analyses ont servi et servent encore dans toute
constitution de plan marketing.

Les techniques marketing des années 50 ont fait leurs preuves, elles ont non seulement permis
à beaucoup d’entreprises de prospérer et d’atteindre leurs objectifs mais ont également donné
satisfaction à beaucoup de clients.

Cependant en six décennies, les choses ont changé, les prérequis de l’époque ne s’adaptent
plus au 21è siècle et les techniques jusqu’à lors utilisées sont devenues insuffisantes voire
obsolètes pour certaines. Nous allons donc désormais expliquer et analyser les nouvelles
techniques dites de Guerilla Marketing qui existent aujourd’hui.

	
  

60	
  
Tout d’abord, il est tout simplement impossible de parler de Guerilla Marketing sans parler de
Jay Conrad Levinson. Jay Conrad Levinson

Jay Conrad Levinson est né en 1933 à Détroit, il a vécu toute son enfance à Chicago et a été
diplômé de l’Université du Colorado. Il a fait des études en psychologie qui l’ont amené à
évoluer dans le monde des agences de publicité aux Etats Unis puis à Londres. Il a ensuite
enseigné le Guerilla Marketing à l'Université de Californie à Berkeley pendant 10 ans et a
écrit un ouvrage en 1984 qui a révolutionné le domaine du marketing : "Guerilla Marketing".
Il est le premier à utiliser le terme «Guerilla Marketing» en le décrivant comme « Un outils de
marketing «non conventionnel» utilisé lorsque les ressources financières d’une entreprise
sont limitées ou inexistantes ».

Pour Jay Conrad Levinson, la base du Guerilla Marketing se résume grâce aux points clefs
suivants :

-

« Les investissements majeurs pour une stratégie marketing devraient être
l’imagination et le temps et non pas l’argent. »

-

« Trouver une corrélation avec une autre activité commerciale du même secteur ou
d’un secteur différent. »

-

« Se concentrer sur un seul produit/service. »

-

« Les messages doivent être destinés à des individus ou à des petits groupes. »

-

« Le but est de transmettre l’information à un individu et non pas l’inciter à l’achat. »

-

« Avoir une cohérence entre les différentes campagnes publicitaires. »

-

	
  

« La stratégie marketing doit être basée sur la psychologie humaine. »

« Le profit est plus important que le chiffre d’affaires. »

61	
  
Certains professionnels comme Marie F, bloggeuse chez lemarketeurfrancais.com, compare le
marketing traditionnel et le Guerilla Marketing de la façon suivante :

-

« Alors que le marketing traditionnel nécessite beaucoup d’argent, le Guerilla
marketing se contente de peu de moyens, mais requiert du temps, de l’imagination et
de l’énergie. »

-

« Le marketing à l’ancienne s’adresse à de grosses entreprises, tandis que le
marketing selon Levinson peut être adopté par les petites entreprises et les
individus. »

-

« Alors que le marketing conventionnel intimide les chefs d’entreprises, qui délèguent
et avouent bien souvent ne rien y comprendre, le Guerilla marketing se présente
comme un processus qui n’a rien de mystérieux et dont l’entrepreneur peut contrôler
tous les aspects. »

-

« Le marketing à l’ancienne se base sur le bon sens, tandis que le Guerilla marketing
s’appuie sur la psychologie. »

-

« Dans le premier cas, l’objectif est de séduire les clients un par un, alors que le
marketing conceptualisé par Levinson fonctionne de façon exponentielle. »

-

« Le marketeur traditionnel voit la vente comme une fin en soi, et considère ensuite
que son travail est terminé ; le guérillero poursuit ses efforts une fois la vente conclue
– il fait tout pour garder le contact avec ses clients. »

-

« Ces deux conceptions du marketing approchent la concurrence d’une façon très
différente ; traditionnellement, les concurrents sont considérés comme des adversaires
à anéantir, alors que le Guerilla marketing tente de transformer la compétition en
collaboration, afin de multiplier les occasions de toucher les clients. »

	
  

62	
  
-

« Le marketing à l’ancienne pense à ce qu’il peut prendre à un client, le Guerilla
marketing pense à ce qu’il peut donner à un client. »

-

« Le marketing old school s’apparente à un monologue, contrairement au marketing
nouvelle génération qui favorise les interactions et fait participer les prospects à un
dialogue constant, en leur proposant des newsletters, des concours, des sondages,
etc. »

En résumé, le Guerilla Marketing est une forme de marketing non conventionnel qui mobilise
la créativité des metteurs en scène et qui ne nécessite que des ressources financières
minimums. De plus, les objectifs principaux de cette technique sont de surprendre, de
marquer les esprits et de faire parler de soi et non de faire vendre ce qu’apprécient 47% des
individus interrogés et ce que 78% d’entre eux souhaiteraient voir plus régulièrement.

Pour cela, de nombreuses techniques existent et de nouvelles apparaissent chaque jour car cet
univers répond à l’équation : Innovation constante = durée de vie limitée. Plus des opérations
de ce type se produisent aux quatre coins du monde plus les concepts doivent changer et être
améliorés pour que le public ne se lasse pas.

	
  

63	
  
Nous pouvons citer les techniques suivantes parmi les plus courantes et les plus utilisées :

-

L’ambient Marketing : L’ambient Markting représente l’utilisation pure de
l’environnement. Cela signifie qu’une campagne publicitaire se fond dans les décors
où la cible va passer.

è

Nous pouvons donner comme exemple la campagne de la française des jeux réalisée en

2012 par l’agence BETC qui a construit un panneau publicitaire en bois avec comme légende
« Touchez du bois, ça peut vous porter chance » et qui comptabilisait le nombre de passants
ayant touché ce dernier.

	
  

64	
  
-

L’ambush Marketing : L’ambush (ambuscade) Marketing a pour but de se servir de
l’événement ou de la campagne d’une autre entreprise, concurrente ou non et de s’en
attirer tous les mérites.

è

Le meilleur exemple reste Audi qui, en 2011, a envoyé des centaines de salariés à bord

de voitures de la marque au Festival de Cannes et qui a laissé penser à la majeure partie du
public qu’elle était le sponsor officiel du Festival alors qu’en l’occurrence, ce dernier était
Renault.

-

Le Stealth Marketnig : Le Stealth Marketing consiste pour une entreprise à
communiquer sur sa marque de façon positive sans pour autant que les clients sachent
que c’est cette dernière qui communique sur elle-même.

è

Le plus souvent, cette technique de marketing est employée sur les réseaux sociaux ou

du moins sur la toile. Ce principe se rapproche de celui du Troll qui consiste à critiquer une
marque concurrente sur les forums ou directement sur les sites web des marques.

-

Le Buzz : Le buzz consiste littéralement parlant à faire du bruit. Il s’agit en fait de
faire réagir le plus d’individus possible grâce à un petit événement utilisant n’importe
quel canal de distribution et ainsi bénéficier d’une communication gratuite et à grande
échelle.

è

L’exemple le plus récent en France en 2012 est la création du petit animal animé de

Freedent « Wofty » qui a attiré la sympathie de bon nombre d’internautes et a fait parler de lui
pendant des mois sur la toile.

	
  

65	
  
-

Le Street Marketing : Le street marketing utilise généralement l’événementiel, la
distribution de tracts ou flyers ou différentes formes originales d’affichage et ce dans
la rue. Le Street Marketing est une expression large regroupant plusieurs possibilités
de techniques, toutes, ayant pour but de générer un buzz ou d’obtenir des retombées
presse.

è

Une des dernières campagnes en date est celle de Tic Tac en 2012. Cet évènement a

demandé l’aide de centaines de personnes qui se sont prêtées au jeu. Leur rôle, s’effondrer un
par un lorsque la victime parlait avant qu’un écran n’apparaisse demandant à cette dernière de
prendre un Tic Tac à cause de sa mauvaise haleine.

	
  

66	
  
Cependant, si ces techniques permettent de toucher un nombre d’individus important, voire
plus important que celui des méthodes traditionnelles et qu’elles semblent novatrices et en
tous points prometteuses, elle comportent néanmoins certains inconvénients. Ces
inconvénients rendent leurs utilisations très controversées dans le milieu du marketing et elles
ne sont même parfois pas acceptées ni reconnues des professionnels et ce pour les raisons
suivantes :

Tout d’abord, la plupart de ces techniques se réalise en extérieur, dans la rue et demande
l’accès à certains objets du décor urbain et pour cela, des autorisations sont nécessaires. Ces
autorisations sont malheureusement souvent coûteuses et longues voire impossible à
obtenir… Certaines entreprises annuleront donc leur projet tandis que d’autres feront un
calcul « risques / retombées médiatiques » et mettront leur projet en place sans attendre les
autorisations. Cela signifie que l’agence va calculer combien cela lui coûte d’obtenir une
autorisation et combien cela lui coûtera si elle se voit demander une somme d’argent
conséquente pour la transgression de la loi. A cela s’ajoute le gain de notoriété dû au buzz que
pourrait créer une campagne de Guerilla Marketing stoppée par les forces de l’ordre. Ce
calcul effectué, si les pertes possibles sont gérables par l’entreprise, elle préfèrera donc mener
son projet tout en sachant qu’elle ne respectera pas les règles de la société.

D’autre part, certaines de ces campagnes ont pour but de profiter des dépenses et des idées
d’autres entreprises afin d’en récupérer tout le mérite (l’ambush marketing par exemple). Cela
n’est pas interdit et aucun texte de loi ne définit les limites de l’utilisation de ces techniques.
Cependant, les entreprises qui seront lésées par une de ces campagnes n’accepteront sûrement
pas le préjudice et tenteront de se retourner contre leurs attaquants. Cela peut donc engendrer

	
  

67	
  
des dérapages qui n’en finissent plus et le contexte de rue n’est pas là pour arranger les
choses.
Le Guerilla Marketing est donc un ensemble de techniques nouvelles qui permettent aux
entreprises de toucher beaucoup d’individus en une fois et ce, à faible coup. Ces techniques
permettent aussi d’attirer les consommateurs par leurs aspects non conventionnels et à la
limite de la légalité et de la morale.

Cependant tout n’est pas permis et tout n’est pas accepté et la dangerosité de l’utilisation de
ces techniques réside dans l’inexistence formulée de leurs limites. Certains professionnels
réfutent l’idée que ces moyens de communication soient référencés comme techniques de
marketing et à vouloir aller trop loin dans la surprise et le côté choquant, certaines entreprises
se sont déjà brulées les « ailes ».

En conclusion, le Guerilla Marketing est un atout extraordinaire pour les entreprises et les
agences de communication aujourd’hui, mais son utilisation doit être maîtrisée et réfléchie au
préalable.

	
  

68	
  
3) Conclusion

Les solutions à la portée de chaque agence sont importantes et indispensables à la
bonne gestion de la crise, crise économique et crise relationnelle avec les annonceurs.
Cependant, notre monde est en évolution constante et tout ce qui se crée est obsolète de plus
en plus rapidement et la durée de vie des agences de communication ne fait pas exception.
Pour survivre, ces dernières doivent innover comme tout le monde et trouver de nouvelles
solutions qui leur permettront de sortir du lot et de persister.

Ces solutions sont celles que nous venons de citer, l’évènementiel et le Guerilla Marketing.
Le fait que ces techniques ne soient encore que peu employées ou pour certaines tout
simplement peu reconnues ne signifie pas qu’elles doivent rester dans l’ombre et ne pas être
utilisées bien au contraire. Ces deux moyens de communication semblent être une porte de
sortie pour échapper à la monotonie de la communication et porte d’entrée vers la
communication ludique et participative.

Les agences de communication doivent donc faire des choix, s’ouvrir à ces nouvelles
techniques voire même se spécialiser dans certaines, sans pour autant négliger les techniques
traditionnelles indispensables, et combiner cela aux solutions plus globales citées
précédemment à savoir, la réinvention des métiers de la communication, le digital et la
communication à 360°.

Le futur de la communication semble donc s’être éclairci ces dernières années grâce à ces
innovations devenues possibles. Les agences n’ont donc désormais plus qu’à s’éloigner de la
crise et marcher vers un ciel plus bleu.

	
  

69	
  
IV. Conclusion

La communication fait aujourd’hui, partie intégrante de nos vies. Au cours des années,
elle a évolué, s’est adaptée et a suivi le cours des choses. Elle a connu des périodes de
plénitude, a atteint son apogée et a rencontré certaines zones de turbulences comme celle
qu’elle traverse à l’heure actuelle. Cependant, elle est toujours là.

Le monde est tel, qu’à notre époque, le marché, les entreprises et les individus eux-mêmes, ne
peuvent pas se passer de cette communication, elle est le nerf de notre société.

Cependant, comme nous l’avons démontré, les facteurs extérieurs ont affecté l’organisation et
le fonctionnement même de cette communication. Il était difficile, tant pour les annonceurs et
les agences de faire leur travail dans de bonnes conditions que pour les consommateurs,
d’évoluer dans un climat de confiance et de sérénité.

Les acteurs, à la base de ces messages, de cette communication, ont donc tenté, chacun de leur
côté et chacun avec des stratégies différentes, de faire évoluer le système de façon qu’il soit
en adéquation avec le contexte actuel et que chacun y trouve son compte.

Cependant, le résultat a été différent de celui escompté. En effet, au lieu d’améliorer la
situation, la machine n’en fut que plus déréglée. Des tensions sont apparues entre les
annonceurs et les agences de communication, les comportements et les fonctionnements de
ces acteurs ont été modifiés et critiqués, les campagnes publicitaires ne reflétaient pas les
messages qui voulaient être transmis et les consommateurs se sont perdus dans un flot
envahissant de publicités.
	
  

70	
  
Toutefois, après cette phase de flou général, les annonceurs et les agences de communication
ont appris à comprendre et à analyser la situation afin d’en ressortir plus fort. Aujourd’hui,
des solutions existent et elles ont été trouvées. En effet, les agences de communication et les
annonceurs travaillent d’ores et déjà et cette fois, ensemble, à l’élaboration de stratégies
adéquates.

Les tensions entre les deux parties commencent donc à s’apaiser et des solutions comme une
réorganisation des structures et des rôles de chacun, un pas en avant vers le digital, une
meilleure interprétation et utilisation de la communication holistique ainsi que l’inclusion de
l’évènementiel et du Guerilla Marketing dans les campagnes de communication sont
aujourd’hui, les maîtres mots pour une avancée vers une « Nouvelle communication ».

Nous pouvons donc, après analyse, affirmer sans trop de risques, que le monde de la
communication va connaître, dans un futur proche, un essor nouveau. Cependant, comme
nous l’avons vu, cela dépend également des facteurs extérieurs qui pourraient, une nouvelle
fois intervenir.

En conclusion, nous pouvons dire qu’il est incontestable que la communication est en phase
de sortir de cette période sombre pour prendre un tournant décisif pour son avenir. Nous
pouvons donc nous demander, tout simplement, quel sera cet avenir…

	
  

71	
  
V. Glossaire

Mots

Annonceur

Brief

Définitions

Entreprise faisant appel à une agence afin de
communiquer

Explication écrite rapide du travail attendu

Personne dont le rôle est de gérer l’emploi du temps
Traffic Manager

des équipes de création et de faire l’intermédiaire entre
les commerciaux et les créatifs mais aussi entre le
directeur de création et les créatifs.

Achat d’espace

Terme désignant l’achat d’espace publicitaire que cela
soit en TV, en radio, en affichage, en web ou autre

Production

Processus de création de A à Z d’une campagne
publicitaire
Personne en rapport direct avec le client s’occupant de

Commercial

Créatif

	
  

gérer, dans son ensemble, la campagne publicitaire

Personne chargée de la création des visuels et autres
éléments d’une campagne publicitaire

72	
  
Personne chargée de l’analyse concurrentielle,
Planneur Stratégique

l’analyse produit et l’analyse du marché pour chaque
campagne publicitaire

Exécutif

Personne se devant d’affiner les créations, de les rendre
plus belles et plus homogènes.

Processus mis en place par les annonceurs et visant à
faire travailler plusieurs agences à partir d’un même
Compétition

brief afin de décider par la suite laquelle remportera le
budget

	
  

73	
  
VI. Références
Bibliographie

EMMANUEL BLOCH (2012), Communication de crise et médias sociaux, Anticiper et
prévenir les risques d'opinion - Protéger sa e-réputation - Gérer les crises. Editions Dunod,
Collection: Fonctions de l'entreprise.
MARK TUNGATE (2009). Le monde de la pub, Histoire globale (et inédite) de la publicité.
Editions Dunod, Collection: Hors collection.
MATTHIEU GUEVEL, DANIEL BÔ (2009). Brand Content : Comment les marques se
transforment en médias. Editions Dunod.
CATHERINE GRANDCOING, PHILIPPE TASSI (2007). Communication et médias :
Evolution et révolution. Editions Economica.
BABETTE AUVRAY-PAGNOZZI (2012). Langue de pub, Le kit de survie du publicitaire.
Editions Eyrolles.
PHILIP KOTLER (1972). Marketing Management: Analysis, planning, and control, 1re
édition en anglais, éd. Prentice-Hall.
PHILIP KOTLER (1991). Le Marketing. De la théorie à la pratique, éd. Gaëtan Morin.
PHILIP KOTLER (2005). Le Marketing selon Kotler, éd. Village Mondial.

PHILIP KOTLER (2006). Marketing Management 12e édition, coécrit avec K. Keller.
Traduction et adaptation par B. Dubois et D. Manceau, éd. Pearson Education.
Mercator, Dunod, 2006.
JAY CONRAD LEVINSON (1984). Guerilla Marketing, Fourth edition.
	
  

74	
  
Filmographie

JAN KOUNEN (2007). 99 francs. Genre : Comédie/Drame, Acteurs principaux : JEAN
DUJARDIN, JOCELYN QUIVRIN, PATRICK MILLE, VAHINA GIOCANTE, NICOLAS
MARIE.

Webographie

ZenithOptimedia (2011). Répartition des secteurs d’activité des clients du Groupe.
http://www.zenithoptimedia.com/zenith/
ZenithOptimedia

(2011).

Dépenses

publicitaires

mondiales

par

grandes

zones

géographiques. http://www.zenithoptimedia.com/zenith/
ZenithOptimedia (2011). Les dix principaux pays du marché publicitaire mondial.
http://www.zenithoptimedia.com/zenith/
Groupe M6 (2010). Processus d’achat d’espace. http://www.m6pub.fr
Union Des Annonceurs (2011). Evolution des investissements en communication depuis 1997.
http://www.uda.fr/

Union Des Annonceurs (2009). Comparaison des investissements en communication des
annonceurs entre 2007 et 2008. http://www.uda.fr/
Union Des Annonceurs (2009). Comparaison des investissements en communication des
annonceurs entre 2008 et 2009. http://www.uda.fr/
Stratégies (2009). Processus de mise en place d’une compétition. http://www.strategies.fr

	
  

75	
  
Stratégies (2009). Planning de mise en place d’une compétition. http://www.strategies.fr
Union Des Annonceurs (2011). Montant du budget en compétition (K€). http://www.uda.fr/
LEG Agency (2012). Pour ses 10 ans, Leg. s’offre le plus beau des cadeaux d’anniversaire :
ne plus faire de compétitions. http://www.uda.fr/
Rolls Noise (2012). Pour ses 2 ans, Rolls Noise s’offre le plus beau des cadeaux
d’anniversaire : faire toutes les compétitions. http://www.strategies.fr
Jessica Dubois (2010). Quand la pub se met à la communication de crise.
http://blogs.mediapart.fr/
Agence Kantar Media (2011). La répartition des parts de marché médias, Baromètre internet
2011. http://www.kantarmedia.fr
Agence Kantar Media (2011). La répartition des investissements des médias, Baromètre
internet 2011. http://www.kantarmedia.fr
Agence Kantar Media (2011). Tendances des annonceurs pour le Display, Baromètre internet
2011. http://www.kantarmedia.fr
Benchmark Group (2011).
http://benchmarkgrp.com

Les

principaux

médias

des

grands

annonceurs.

Agence Kantar Media (2011). Top 10 annonceurs – 2011 vs 2010, Investissements bruts sur
le Display. http://www.kantarmedia.fr
Agence Kantar Media (2011). Top 10 secteurs en investissements publicitaires Display –
2011 vs 2010. . http://www.kantarmedia.fr
Culture cross média (2012). La communication à 360°. http://www.culturecrossmedia.com

	
  

76	
  

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Communication de crise ou crise de la communication?

  • 1. ___________________________________________________________________________ MÉMOIRE DE RECHERCHE APPLIQUÉE Loïc Baudry M2 MMCSC EVENEMENTS Promotion 2014 ___________________________________________________________________________ Communication de crise ou crise de la communication ? « La crise est particulièrement responsable de l'évolution des campagnes publicitaires en France ces dernières années. Quelles en ont été les conséquences sur l'attitude des annonceurs et surtout comment celles-ci ont-elles impacté le fonctionnement des agences de communication? Enfin, de quelles solutions disposent ces dernières pour s'assurer un avenir et une pérennité acceptable dans cet actuel contexte de crise? »
  • 2. REMERCIEMENTS Tout d’abord, je tiens à remercier, Monsieur Yann Tournesac qui est mon responsable de programme mais également la personne qui m’a aidée à élaborer mon plan, à faire évoluer ma réflexion et qui m’a permis de mener à bien la réalisation de ce travail. Bien entendu, je remercie tous les Professeurs, Intervenants et Docteurs qui sont intervenus lors de ma deuxième année de Master à l’INSEEC Paris et qui mon apporté un apprentissage complet et qualitatif ainsi que l’envie de m’intéresser de plus près à ce sujet qui touche, aujourd’hui plus que jamais, notre milieu professionnel. Je tiens également à dire un grand merci aux professionnels qui m’ont donné de leur temps afin de comprendre au mieux ce vaste domaine qu’est la publicité ainsi que l’impact de la crise sur le processus actuel de communication. Je remercie tout particulièrement : - Bruce Doyle, Director of Guerilla Marketing Australia - Madame Capucine Chotard, Directrice de création chez Publicis Activ Paris - Monsieur Julien Champarou, Planneur stratégique chez Publicis Activ Paris - Mademoiselle Virginie Vangansbeke, Trafic Manageur chez Publicis Activ Paris - Messieurs Eric Briones et Thomas Mondo, fondateurs de darkplanneur.com Enfin, merci à tous ceux qui ont contribué à leur façon à l’élaboration de ce travail de recherche et d’observation.   2  
  • 3. RÉSUMÉ La crise qui touche notre pays et le reste du monde depuis maintenant plusieurs années a particulièrement touché le monde de la communication. De nombreux problèmes sont donc apparus au sein même des structures des acteurs principaux de ce marché à savoir, les annonceurs et les agences de communication mais ont également altéré la vision des consommateurs envers le travail de ces derniers. En effet, les clients, à savoir, les annonceurs, ont tenté de réduire leurs dépenses au maximum et ce au dépend de leurs relations avec les agences de communication. Ces dernières, elles, ont tenté à leur tour de réagir mais n’ont réussi qu’à empirer une situation déjà difficile. A cause de ces actions menées par les deux parties, il en a tout simplement résulté un malaise et une incompréhension de la part des consommateurs ce qui n’a, en aucun cas, été bénéfique pour le marché. Cependant, chacun apprend de ses erreurs et le temps fait que des solutions apparaissent. Les deux parties, autrefois ennemies, désormais alliées, travaillent ou du moins devront travailler ensemble dans un avenir proche afin de résorber les failles qui ont été formées. La réussite de ce partenariat ne peut passer que par l’acceptation des évolutions et l’écoute des envies et des besoins des consommateurs. Cela signifie qu’une adaptation des techniques utilisées est nécessaire pour aller vers une nouvelle communication, une communication plus appropriée et ce, grâce à la redéfinition des rôles de chacun et à une avancée conséquente vers le digital et la communication à 360°. De plus, ces changements doivent être conjointement utilisés avec une certaine prise de risque sur l’avenir, dans la direction de l’évènementiel et du Guerilla Marketing, techniques qui aujourd’hui, n’ont pas encore fait leurs preuves.   3  
  • 4. RESUME The crisis, which is now affecting our country and the rest of the world for several years, has particularly affected the world of communication. Many problems occurred in structures of the main players in this market, advertisers and advertising agencies but also altered consumer insight. In fact, advertisers have attempted to reduce their spending to the maximum without thinking about the deterioration of their relationship with advertising agencies. Then, agencies tried to react but have worsened a situation that was already complicated. Because of actions of both sides, it has simply resulted in discomfort and misunderstanding on the part of consumers and this, has in any case, been beneficial for the market. However, everyone learns from his mistakes and time brings solutions. Both parties, once enemies, now allies, working or at least should work together in the near future in order to reduce the gaps that were formed. The success of this partnership can only be achieved by accepting evolutions and by listening to the desires and needs of consumers. This means that an adaptation of the techniques used is necessary to move towards a new communication, a more appropriate communication, thanks to the redefinition of roles and a significant step towards the digital and 360 Communication. In addition, these changes must be used in conjunction with a certain amount of risk on the future in the direction of events and Guerilla Marketing, techniques that still not have been proven.   4  
  • 5. SOMMAIRE     I. Introduction ..................................................................................................................... 7   II. La crise et le monde publicitaire : quels impacts ? .......................................... 9 A) Quels changements dans le comportement des annonceurs ? ................... 9 1) L’achat d’espace change de camp .............................................................. 9 2) Apparition du « cost-cutting » ................................................................... 11 3) Quel impact sur les investissements ......................................................... 12 4) Compétitions entre agences et relations entre agences et annonceurs . 18 5) Conclusion .................................................................................................. 26 B) Quels impacts sur le fonctionnement des agences de communication ? 27 1) Apparition de la communication de crise ................................................ 27 2) Communication gratuite pour l’« image » .............................................. 30 3) All in on the display ................................................................................... 34 4) Studios d’exécution en interne ? ............................................................... 35 5) Conclusion .................................................................................................. 36 III. Quel futur pour la communication ? ................................................................. 37   A) Les solutions visibles et les tournants indispensables ? .............................. 37 1) La réinvention des métiers de la communication ................................... 37   5  
  • 6. 2) Le digital ..................................................................................................... 40 3) La communication holistique dite, à 360° ............................................... 48 4) Conclusion .................................................................................................. 52 B) Les solutions non conventionnelles mais prometteuses ............................. 54 1) L’évènementiel ........................................................................................... 54 1) Le Guerilla marketing ............................................................................... 57 1) Conclusion .................................................................................................. 69 VI. Conclusion ................................................................................................................... 70 V. Glossaire ......................................................................................................................... 72 VII. Références .................................................................................................................. 74                                             6  
  • 7. I. Introduction La crise qui sévit dans le monde actuellement, n’a pour ainsi dire épargné personne. Cependant, elle touche d’une manière bien particulière chaque secteur qui compose aujourd’hui notre marché. Celui auquel nous allons nous intéresser est celui de la communication dans notre pays, la France. Le secteur de la communication est un secteur unique. C’est en effet un secteur qui jouit de tous les faits divers se déroulant sur cette terre. Cela lui rapporte bénéfices, renommée et reconnaissance mondiale, il est donc bien normal qu’en cas de chaos, il en soit un des premiers touchés. De plus, ce secteur évolue en même temps que l’humanité. En effet, il doit suivre les modes, les tendances, les cultures mais aussi les progrès et les avancées technologiques. C’est donc un secteur en mutation constante et c’est cette mutation qui est la raison même de son existence. La communication aujourd’hui, est une chose qui nous touche tous, parfois sans même que nous en ayons conscience. En effet, les acteurs de cette communication, à savoir les annonceurs et les agences de communication, sont ceux qui nous permettent, nous consommateurs, d’avoir envie, de s’intéresser, de découvrir et d’acheter. Cependant, ce processus est bien plus compliqué qu’il n’y paraît. En effet, une quantité innombrable d’individus travaille sans cesse afin d’améliorer ou du moins d’essayer d’améliorer notre quotidien et tout simplement de faire marcher les choses et cela est indispensable à notre société. Comme le disait Palo Alto : « On ne peut pas ne pas communiquer ».   7  
  • 8. Depuis le début de la crise, ce secteur a donc été particulièrement touché. Aujourd’hui, il est toujours déstabilisé, les repères se perdent, les stratégies se multiplient mais ne sont pas toujours adéquates, bref, de nombreux problèmes existent et nous allons les analyser un par un et tenter de trouver des solutions. Dans une première partie, nous analyserons les impacts de la crise dans le milieu publicitaire. Nous verrons quels ont été les changements dans le comportement des annonceurs et quelles en ont été les retombées sur le fonctionnement des agences de communication. Dans une seconde partie, nous tenterons de savoir quelles sont les mesures qui doivent être prises et quelles sont les solutions non conventionnelles qui pourraient être également envisagées. Enfin, nous conclurons sur un bilan de notre analyse et sur une ouverture possible du sujet choisi.   8  
  • 9. II. La crise et le monde publicitaire : Quels impacts, quelles solutions ? A) Quels changements dans le comportement des annonceurs ? 1) L’achat d’espace change de camp Avant 1993, l’achat d’espace publicitaire pour les annonceurs se faisait directement par les agences de communication. En effet, la négociation s’effectuait entre la régie publicitaire et l’agence. Cela permettait aux agences, même si cela était peu honnête et loin d’être transparent, de prendre une marge plus qu’importante sur le prix demandé aux annonceurs pour l’achat d’espace publicitaire. Cependant, après plusieurs années, la crise de plus en plus pesante et le besoin constant de réduction des coûts, les annonceurs ont repris le pouvoir sur cette partie du processus de communication. En effet, après le 25 janvier 1993, la loi Sapin est entrée en vigueur afin d’incorporer dans le processus d’achat d’espaces publicitaires, les principes de transparence et de nondiscrimination. Les règlementations principales de cette loi sont les suivantes : - L’achat d’espace publicitaire réalisé par un mandataire (agence media ou agence de publicité) s’effectue pour le compte d’un annonceur et conformément aux modalités décrites dans le contrat établi entre l’annonceur et son mandataire.   9  
  • 10. - Le mandataire ne peut recevoir aucune rémunération ou avantage quelconque de la part de la régie. Toutes les remises accordées à l’annonceur vont à l’annonceur. - Tout achat d’espace publicitaire fait l’objet d’une facturation. La facture est communiquée obligatoirement à l’annonceur et éventuellement au mandataire (sur demande expresse et écrite de l’annonceur). Mentions obligatoires au regard de la Loi Sapin: tout rabais ou avantage tarifaire doit figurer sur la facture délivrée à l’annonceur et au mandataire. - La régie doit rendre compte directement à l’annonceur des prestations effectuées. Pour respecter ces principes de transparence et de non discrimination, les informations délivrées dans l’attestation de mandat sont donc essentielles. Source : http://www.m6pub.fr   10  
  • 11. 2) Apparition du « cost-cutting » Cette crise est omniprésente et cela ne va pas en s’arrangeant. Les annonceurs le savent et ils doivent faire quelque chose. Après les solutions comme la restructuration ou les suppressions d’emplois, ces derniers s’attaquent à la réduction des coûts qu’ils jugent comme étant les moins importants, à savoir, ceux liés à la communication. En effet, la crise a eu un impact important sur la part du budget allouée à la communication. Comme le montre le graphique ci-dessous, que cela soit pour la communication médias ou hors médias, nous pouvons noter 2 années de baisse importante : - -1,4% de budget en 2008 - -8,0% de budget en 2009 Evolution des investissements en communication depuis 1997 Source : http://www.uda.fr/chiffres-et-documents/chiffres-cles/chiffres-cles-deluda/2011/chiffres-2011/evolution-des-investissements-en-communication-depuis-1996/   11  
  • 12. Les chiffres sont clairs, le budget réservé par les annonceurs pour les campagnes publicitaires a chuté en 2008 et 2009 mais on peut cependant noter que la tendance est de nouveau à la hausse dès début 2010. Nous allons désormais étudier ces chiffres de plus près afin de voir les disparités présentes entre les divers supports de communication. 3) Quel impact sur les investissements? La crise a, comme nous l’avons démontré précédemment, touché de manière importante, les allocations de budgets pour les campagnes publicitaires. De manière générale, en 2008 et 2009, les deux années où l’impact de la crise s’est le plus ressenti, les investissements ont considérablement diminué. Nous allons maintenant analyser les chiffres de plus près afin de voir si une différence existe entre les différents supports médias.   12  
  • 13. Comparaison des investissements en communication des annonceurs entre 2007 et 2008 Source : http://www.uda.fr/   13  
  • 14. Comme nous pouvons le voir dans le tableau comparatif des années 2007-2008 ci-dessus, seul internet (+19,9%), la publicité extérieure (+1,9%), les annuaires imprimés et internet (+3,2%) et les salons/foires (+2,7%) ont connu une augmentation en 2008. Pour ce qui est du reste, nous pouvons constater une diminution générale par rapport à l’année précédente. Les médias : - Presse (-3,4%) - Télévision (-11,0%) - Radio (-4,5%) - Cinéma (-15,4%) Les hors médias : - Marketing direct (-1,9%) - Promotion (-1,5%) - Parrainage (-3,0%) - Mécénat (-3,0%) - Relations publiques (-2,0%) Moyenne des investissements en communication des annonceurs: - è   Médias (-1,6%) Hors médias (-1,2%) -1,4% entre 2007 et 2008 14  
  • 15. Comparaison des investissements en communication des annonceurs entre 2008 et 2009 Source : http://www.uda.fr/   15  
  • 16. L’année 2008 a donc subi une baisse importante des investissements en communication par rapport à 2007 mais cela n’est rien comparé à celle qui s’est abattue sur l’année 2009… Comme nous pouvons le voir dans le tableau comparatif des années 2008-2009 ci-dessus, tous les supports, à l’exception d’internet (+1,6%), médias et hors médias confondus ont connu une baisse plus que considérable par rapport à l’année 2008. Les médias : - Presse (-17,1%) - Télévision (-8,9%) - Radio (-11,0%) - Publicité extérieure (-11,3%) - Cinéma (-0%) Les hors médias : - Marketing direct (-5,8%) - Promotion (-8,3%) - Salons/foires (-6,5%) - Parrainage (-7,8%) - Mécénat (-6,2%) -   Annuaires imprimés et internet (-2,1%) Relations publiques (-9,5%) 16  
  • 17. Moyenne des investissements en communication des annonceurs: - è Médias (-11,9%) Hors médias (-6,7%) - 8,6% entre 2007 et 2008 Enfin, afin de donner une idée réelle de la différence d’investissements, tous supports confondus, entre 2007 et 2009 : Investissements en M€ en 2007 : 32 724 Investissements en M€ en 2009 : 29 799 En France, entre 2007 et 2009, il y a donc eu une diminution des investissements en communication de la part des annonceurs de 2 925 M€ soit une baisse de 8,9%. Nous pouvons cependant noter que le seul support média réussissant à rester stable voir même à connaître une certaine tendance à la hausse est internet. Coïncidence ou indice pour l’avenir…?   17  
  • 18. 4) Compétitions entre agences et relations entre agences et annonceurs En préambule, afin d’expliquer rapidement le processus d’une compétition, voici deux schémas explicatifs. Processus de mise en place d’une compétition Source : http://www.strategies.fr Planning de mise en place d’une compétition   18  
  • 19. La relation entre les agences de communication et les annonceurs a, depuis longtemps, été un sujet controversé. En effet, cette relation, se résumant finalement à une relation client/fournisseur a toujours connu de grandes zones de désaccords et de rivalités. Ces dysfonctionnements dans la relation partent, tout d’abord, et paradoxalement, d’un problème de communication. En effet, il est difficile pour les deux parties, de comprendre et de respecter les attentes de l’autre. Par exemple dans cette relation, une agence attendra, en premier lieu, de l’annonceur, des briefs précis, clairs et organisés lui permettant de répondre au mieux à la demande. Alors que de l’autre côté, un annonceur, enverra une demande peu précise, embrouillée voire parfois sans aucune indication car, premièrement, elle ne sait pas forcément ce dont elle a besoin et deuxièmement, parce qu’elle souhaite recevoir de la part de l’agence, une réaction quasi visionnaire relative à une demande qui n’a même pas été formulée !   19  
  • 20. Pour résumer, les différentes parties ne connaissent, ne comprennent et ne se rendent pas forcément compte de ce en quoi consiste le travail de l’autre, facteur qui peut rendre une relation difficile et infructueuse. Depuis plusieurs années, les compétitions entre agences, organisées par les annonceurs ont toujours existé mais ont depuis peu, beaucoup évolué et ce dans un bon comme dans un mauvais sens. Alors qu’il y a quelques années, les compétitions étaient considérées comme enrichissantes voire amusantes, que les créatifs des agences de communication se remontaient les manches avec plaisir et engouement, aujourd’hui, la donne a changé. La situation économique mais surtout politique a fait apparaître de nombreuses taches d’ombres sur ces « compets » et alors que les annonceurs se frottent d’avance les mains, au contraire, les agences elles, entrent dans la fosse aux lions à reculons et ce, à juste titre. Pour commencer, et comme évoqué précédemment, les agences se plaignent de recevoir des briefs incomplets et imprécis voire même des briefs divergents selon les participants. Mais, à échelle plus globale, le véritable problème est que la masse de travail demandée et les deadlines toujours plus courtes sont d’autant plus difficiles à gérer que les agences ne savent pas sur quels critères va se faire l’évaluation. Parti pris des annonceurs, ils veulent laisser place à la diversification créative mais ce facteur plonge les participants dans un contexte de travail à l’aveugle, ce qui n’est pas apprécié dans le milieu.   20  
  • 21. D’autre part, le deuxième point négatif ressenti par les agences n’est autre que le nombre aberrant de participants dans les compétitions. En effet, alors qu’une compétition « normale » recensait 3 ou 4 participants au plus il y a peu, aujourd’hui, il n’est pas inhabituel de rencontrer 10 voire 15 adversaires ce qui, pour les agences, est inacceptable. Ce n’est non pas la peur de perdre ou le sentiment d’injustice qui énervent ces dernières mais plutôt l’impression d’être utilisé et ce, à juste titre… Ensuite, nous arrivons, à un des points les plus discutés du monde de ces compétitions, à savoir, la rémunération ! En effet, alors que des grilles de rémunérations existent afin d’indemniser les concurrents pour leur travail, leur recherche et leur création, qu’ils soient sortants ou gagnants, ce principe n’est que très rarement respecté (environ 30%) … Source : http://www.uda.fr Cela serait une chose pour les agences de ne pas gagner d’argent pour une compétition mais cela en est une autre d’en perdre. En effet, en moyenne, une agence participe à une trentaine de compétitions par an et n’en gagne en moyenne qu’un quart. De l’autre côté, un annonceur organise entre 4 à 5 compétitions par an.   21  
  • 22. Dépendamment du budget de l’agence, de sa taille et de sa renommée, de l’importance que représente pour elle la compétition et de la compétition en elle même, un engagement comme celui-ci, peut engendrer en moyenne, de 5 000€ à 200 000€, ce qui, peu importe l’agence, est considérable et ces dernières ne le supportent plus. Point suivant et sans doute un des plus importants car c’est celui qui est au cœur des débats médiatiques à l’heure actuelle : Les compétitions dites « truquées ». En effet, le phénomène de mode que sont devenues les compétitions se développe et les agences se sentent, à raison, de plus en plus lésées. Pour commencer par la situation la plus fréquente, il est plus que commun de voir 5 agences en compétition au premier tour, puis 3 éliminées et par magie, une finale composée des 2 agences restantes et de l’arrivée d’une dernière. Incompréhension ? Arnaque ? Calcul ? La question est actuellement dans toutes les têtes… Ensuite, arrive le facteur politique, facteur parfois décisif pour l’attribution de la victoire ! Entre amitié entre dirigeants, manigances, effacement d’ardoise arrangé et autres, la transparence des compétitions est bien souvent un principe mis au placard et ce, intentionnellement… Enfin, dernier point, les « fausses compets » ! Aujourd’hui, les compétitions ne sont plus uniquement une solution pour rafraichir une image de marque, réussir le lancement d’un produit ou encore s’affirmer parmi la concurrence. En effet, les compétitions sont devenues un outil marketing pour les dirigeants et les têtes pensantes du milieu. Les annonceurs ont vu la brèche et commence à l’exploiter et ce, bien entendu, en mettant de côté le respect du travail et celui de l’éthique professionnelle dus aux agences de communication.   22  
  • 23. Pour explication et pour ne citer que quelques exemples, les fausses compétitions, dédiées à faire peur aux agences détentrices actuelles des budgets et ainsi rebooster la création ou encore pour permettre la renégociation du contrat sont monnaie courante de nos jours. On voit également des compétitions perdues d’avance pour tous les candidats, une supercherie autrement dit et permettant à l’unique gagnant, l’annonceur comme vous l’aurez compris, de récolter idées, maquettes et autre et ce au frais de qui ? Au frais des agences, encore une fois tombées dans la gueule du loup ! En conclusion, les compétitions, bon ou mauvais procédé ? Transparence d’actualité ou principe des dés truqués ? Les avis sont partagés comme le prouve l’article suivant venant de l’agence LEG et de la réponse de l’agence Rolls Noise qui l’accompagne !   23  
  • 26. 5) Conclusion Comme nous avons pu le voir, depuis plusieurs années et notamment depuis 2009, les annonceurs ont tenté d’adapter leur comportement face à la crise et ce sur beaucoup de points importants. L’achat d’espace, l’apparition du cost-cutting, les investissements, les compétitions et les studios d’exécution sont les domaines qui ont été les plus touchés. Ces changements ont modifié en tous points la relation qui existait autrefois entre les annonceurs et les agences. Des tensions sont apparues, de nombreuses divergences d’opinion ont émergé et les agences ont dû, elles aussi, adapter leur fonctionnement en fonction de ces évolutions. Nous allons désormais voir que ces changements ne sont pas moindres, que les désaccords sont multiples et qu’il est difficile, aujourd’hui, pour les agences, de faire face au contexte actuel…   26  
  • 27. B) Quels impacts sur le fonctionnement des agences de communication ? 1) Apparition de la communication de crise Faire la promotion d’une entreprise ou d’un produit, vendre et faire des bénéfices devient très difficile en temps de crise. En effet, lorsque le pouvoir d’achat baisse et que le moral des français est à plat, la mission prend un autre tournant et la publicité doit s’adapter. Afin de mener à bien cette mission, deux écoles se distinguent : celle qui tente de rassurer les consommateurs et celle qui se joue et se sert de la crise pour la combattre. En effet, en temps de crise, il est difficile de s’adapter et chacun essaye de trouver sa solution. Pour la première école, le principe est d’essayer de rassurer le consommateur, de proposer de revenir sur des valeurs sûres, de réinstaurer un climat de confiance et de sécurité afin de ne pas perdre le client en voulant continuer à vendre pour vendre. Cette solution est, nous dirons, la plus rationnelle et celle qui représente le moins de risques pour une agence comme pour l’entreprise cliente. D’autre part, il y a les agences qui osent, celles qui se permettent de porter la crise en dérision, qui profitent du contexte pour s’imposer, se démarquer, faire rire, faire vendre ! En effet, certaines entreprises comme Transavia, Kleenex ou encore Carrefour ont choisi de tenter l’humour, l’ironie et le ridicule dans leurs campagnes de pub.   27  
  • 29. En conclusion, chaque agence et chaque annonceur s’adapte à sa façon mais la communication de crise est là et bien là. Maintenant la question est de savoir laquelle est la meilleure, tenter de rassurer ou essayer de redonner le sourire…?   29  
  • 30. 2) Communication gratuite pour « l’image » ? La communication passe avant tout par l’image. Que cela soit celle que l’on vend ou celle que l’on donne. Aujourd’hui, dans une publicité, il est rare de pouvoir savoir quelle est l’agence à l’origine de cette dernière. Cela dépend bien entendu du partenariat négocié entre ladite agence et l’annonceur en question, cependant, la seule façon de savoir d’où vient une publicité est bien souvent de se renseigner par le biais des sites internet spécialisés. Il est donc difficile pour une agence de travailler son image. Depuis quelques temps, pour des raisons politiques ou tout simplement par un désir d’engagement, les agences mettent leurs compétences aux profits d’associations ou d’organisations à but non lucratif. En effet, les campagnes publicitaires et les évènements gratuits, promotionnels ou engagés ne cessent de se multiplier dans le milieu, ce qui est paradoxal, en vue du contexte expliqué précédemment. Les agences ne font pas de bénéfices, elle vont même jusqu’à investir des sommes importantes qui ne seront pas, dans l’immédiat, rentabilisées. Mais, cela va au delà du facteur financier. En effet, l’époque est au don et à l’entraide et les agences de communication l’ont bien compris. Pour ne citer que quelques exemples, une campagne pour la SNSM (Société Nationale des Sauveteurs en Mer) et pour Macadam (Magazine aidant à la réinsertion) ont été menées l’été dernier par l’agence Publicis Activ Paris. En effet, cette agence s’est investie de tout son cœur, ces deux associations, sans budget mais avec une volonté de fer ont touché avec leurs discours et leur désir d’aider les autres.   30  
  • 31. Premièrement, une campagne publicitaire de prévention pour la SNSM pour le port du gilet de sauvetage a été menée. Avec l’aide de JC Decaux, 500 affiches 4mx3m ont été affichées dans les plus grandes villes de France, principalement les villes côtières. Divers quotidiens ont également proposé une insertion de la campagne dans une ou plusieurs de leurs éditions et pour finir, une vidéo a créé le buzz sur YouTube et les réseaux sociaux.   31  
  • 32. Cette campagne, capturant des moments de vie importants tente de sensibiliser et d’informer sur l’importance du port du gilet de sauvetage. Mannequins appartenant soit à l’agence, soit à la SNSM, photographe volontaire, prêt du jardin de la mairie du 7ème arrondissement et bien d’autres facteurs ont rendu cette campagne possible et ainsi apporté une touche d’humanité dans cette économie et cet environnement bouleversés. Ensuite, une des campagnes importantes menées gratuitement par la même agence fut celle pour le journal Macadam. Ce journal, rempli d’articles et de confessions de la part de célébrités parties de rien vise à redonner l’espoir aux individus en quête de réinsertion. Beaucoup de journaux ou magazines de ce type sont distribués à l’entrée des métros ou autre mais la différence avec les vrais journaux de rue est que Macadam est vendu par les personnes dans le besoin au prix de 2euros dont la moitié leur revient automatiquement. Ce journal, qui a vu le jour en 1991, a choisi de réorienter sa cible et d’imposer son message d’espoir par le biais d’une campagne publicitaire très parlante et c’est grâce à l’investissement de l’agence, de l’aide de JC Decaux et des bénévoles que des affiches ont décorées l’année dernière, les rues des villes de Paris et de Lyon.   32  
  • 33. En conclusion, même s’il est vrai qu’une agence de publicité se doit d’avoir quelques budgets « caritatifs » afin de donner une bonne image d’elle, même en ces temps difficiles, l’investissement humain n’en est que plus présent.   33  
  • 34. 3) All in on the display Depuis quelques années, la communication digitale est de plus en plus utilisée. La crise est responsable de ce changement mais le sont aussi les avancées technologiques importantes, que se doivent de suivre les agences et les annonceurs afin de rester présents et d’avoir un poids conséquent sur le marché. En effet, les bannières web, les pages réservées sur les réseaux sociaux, les films promotionnels sur les pages internet, les mailings et autres prennent le dessus, sans toutefois les remplacer, sur les affichages urbains, les annonces presses ou encore les campagnes tv. Aujourd’hui, tout le monde ou presque, possède un ordinateur connecté au monde grâce à internet et la consommation passe de plus en plus par ce moyen. Les entreprises le savent et font en sorte d’être fortement présentes sur ce nouveau segment de marché. Pour donner quelques chiffres rapides, nous pouvons voir qu’entre 2010 et 2011, la croissance du display se situait aux alentours de 7,6% alors que la tendance du marché global était à la hausse de 5,2% seulement. D’autre part, pour ce qui est de la présence des annonceurs sur le web, entre 2009 et 2010, +2,6% et entre 2010 et 2011, une légère baisse de 1,3% mais un nombre de players toujours très important. Pour ce qui est de 2012, les chiffres restent stables et le display, avec 1,9% de croissance, suit le niveau de la croissance du marché globale qui est de 1,2%.   34  
  • 35. Le web et les nouvelles technologies comme les applications Smartphones ou autres, donnent donc l’impression d’être le futur de la communication. Théorie à vérifier mais qui laisse néanmoins derrière elle, des indices de sa véracité. Quoi qu’il en soit, aujourd’hui les agences savent que si elles veulent continuer à exister et à s’imposer, l’implantation sur le marché du display est essentielle et leurs clients en sont également conscients. 4) Studios d’exécution internes ? L’exécution n’est autre que la finalisation d’une création approuvée et prête à paraître. Depuis longtemps, les agences de communication comptaient un studio d’exécution interne à l’entreprise. Aujourd’hui cela se fait rare. En effet, les annonceurs se devant de réduire les dépenses, les studios d’exécution ont commencé à affluer dans leurs murs au détriment de ceux des agences. Cela représente une économie importante pour les annonceurs et une perte de revenus considérable pour les agences. Aujourd’hui, soit les studios d’exécution des agences ont disparu ou alors, seuls quelques salariés résistent, soit une filiale réservée particulièrement à ce domaine a été mise en place afin de pouvoir proposer aux clients des prix réduits. En conclusion, toujours plus de réduction de budgets pour les annonceurs et toujours moins de revenus et de liberté d’action pour les agences !   35  
  • 36. 5) Conclusion Les changements de comportement des annonceurs, dus à la crise, ont donc fortement impacté le fonctionnement des agences de communication. Les agences ont dû, en plus d’avoir à gérer cette nouvelle relation avec les annonceurs, adapter leurs communications et se frayer un chemin dans un monde en pleine mutation et dans une situation économique changeante. Bien entendu, cela n’a pas été tâche facile à cause d’annonceurs voulant toujours plus pour toujours moins, de consommateurs disposant d’un pouvoir d’achat réduit et d’un manque de confiance en le marché et d’un climat d’individualisme protectionniste. Aujourd’hui, les agences de communication ont plus ou moins réussi à comprendre la crise et à la gérer de façon plus ou moins pertinente. Cependant, le plus gros reste à faire. En effet, pour les agences ayant tenu la barre, le défi est maintenant de réussir à revenir à une situation de prospérité. Cela passe bien sur par le rétablissement d’une bonne relation avec les annonceurs, par un regain de confiance de la part des consommateurs mais également par la mise en place de nouveaux moyens de communication, d’innovation et de réorganisation, autant de points que nous allons voir dans la partie suivante et qui s’appuieront sur deux enquêtes qualitatives menées avant analyse auprès de 38 professionnels et 62 individus. (Voir annexe 2 : Questionnaires)   36  
  • 37. III. Quel futur pour la communication ? A) Les solutions d’avenir entre les mains des agences ? 1) La réinvention des métiers de la communication Le monde de la publicité est un monde complexe et la structure actuelle des agences le montre parfaitement. En effet, une agence de communication reflète une structure organisée mais incomplète où les rôles de chacun ne sont pas déterminés à la perfection ni même utilisés à 100% et cela peut affecter le bon fonctionnement de cette dernière, c’est qu’estime 81% des professionnels interrogés lors de l’étude qualitative. Aujourd’hui, crise oblige, les commerciaux des agences se voient allouer par les clients, une liberté d’action réduite par rapport à il y a quelques années. En effet, le client, de peur de ne pas avoir les résultats escomptés, d’être trop choquant ou encore pas assez voyant, va opter pour une publicité à impact maîtrisé et ainsi, dans la plupart des cas, avoir une idée bien précise de la publicité finale. Le client est donc plus exigeant en ce qui concerne le respect de ses consignes et cela influe directement les rapports, les relations et le fonctionnement interne d’une agence de communication. En effet, lorsque le commercial explique le brief aux traffics managers ou aux équipes de création, ces derniers (encore une fois dans la plupart des cas mais pas dans tous), ont l’impression de recevoir un texte explicatif de ce qu’ils doivent faire et non une idée globale laissant libre court à leur imagination et cela, plus encore pour un créatif que pour un commercial, est particulièrement frustrant.   37  
  • 38. Régulièrement, un commercial se voit dans l’obligation d’aller voir l’équipe de création pour lui demander de mettre un bleu plus bleu ou jaune plus jaune, réduisant le commercial à un rôle d’intermédiaire et le créatif à un rôle d’exécutif. Cela n’est en soit la faute de personne car le client ne veut pas se tromper et l’agence ne veut pas perdre un client. Cependant l’aspect le plus urgent qui sera à changer, lorsque la conjoncture actuelle sera revenue à une stabilité acceptable, sera de rétablir une relation optimale entre le client et l’agence. Nous pouvons entendre par là, la réintégration du véritable rôle de « conseil » de la part des directeurs conseils ou même des chefs de groupe ou chefs de pub envers les clients. Cela apportera une marge de manœuvre suffisante aux commerciaux pour redonner aux créatifs le besoin premier recherché dans leur profession à savoir, la liberté de création. Une fois ceci rétabli, la redéfinition des corps de métiers constituant une agence de communication sera également à revoir. En effet, aujourd’hui, beaucoup de temps est perdu au sein des agences de communication à cause des échanges interminables, des niveaux hiérarchiques souvent flous et compliqués et des postes et responsabilités de chacun, pas forcément bien définis. Pour commencer, le commercial devra devenir un véritable « Project Manager » capable de gérer une campagne publicitaire du début à la fin sans se sentir perdu du fait de la sortie de sa zone de compétences. En effet, le Project Manager devra avoir toutes les compétences techniques requises pour gérer une campagne et cela devra se faire par le biais de formations professionnelles.   38  
  • 39. Vient ensuite l’apparition du « Créatif Planneur ». Aujourd’hui, le rôle du créatif intervient post réflexion stratégique ce qui revient souvent à dire que ce dernier effectue une création à partir d’une idée mais sans savoir d’où vient cette idée ni même pourquoi celle-ci a été retenue et pas une autre. Le Créatif Planneur devra donc être impliqué dès la prise de brief dans la réflexion stratégique. Il devra donc travailler de concert avec le Planneur Stratégique classique afin de mettre en place une analyse et une création faite dans les meilleures conditions grâce aux compétences réunies de ces deux métiers. En conclusion, cela permettra aux campagnes publicitaires d’être encore plus réfléchies, encore plus adaptées au marché et d’avoir une création allant à 100% dans le sens du message voulant être transmis suite à l’analyse stratégique. Enfin, devra réapparaître, le véritable « Exécutif », celui qui réfléchit, analyse et améliore la création au lieu de simplement la rendre plus belle grâce à des outils et logiciels textuels. En effet, aujourd’hui, lorsqu’un « éxé » reçoit une création accompagnée d’un brief, son travail se limite presque toujours à centrer un texte, grossir un logo et mettre des traits de coupe pour faciliter le futur travail de l’imprimeur. A quand la place à la réflexion pour les éxés ? Dans le futur, charge devra leur incomber, une fois reçus le concept et les bases de la création par les Créatifs Planneurs, de réaliser un véritable travail de création, en apportant leur patte et en poussant plus loin ces idées, ne s’arrêtant plus ainsi à la simple réalisation d’une idée déjà complètement arrêtée. En conclusion, cela serait donc le modèle idéal auquel devrait ressembler l’organisation d’une agence de publicité dans les années à venir. La situation économique et l’évolution des relations entre les clients et les agences en seront bien entendu les principaux facteurs décisifs.   39  
  • 40. 2) Le digital La communication digitale représente le futur des campagnes publicitaires selon 86% des professionnels interrogés. Mais qu’est exactement ce fameux « world display » et comment fonctionne-t-il ? Tout d’abord, il est important d’expliquer que le digital peut se développer sur de nombreux supports et pas seulement sur internet comme nous pourrions le croire, même si internet reste la source de communication digitale la plus importante : Internet - Réseaux sociaux - Bannières web - E-mailing - Blogs - Vidéos virales - Radios digitales - Applications Smartphones Autres - SMS/MMS -   Panneaux d’affichages digitaux Publicité par le jeu 40  
  • 41. Tous ces supports sont autant de solutions possibles pour la communication digitale de s’immiscer dans la vie des individus et d’atteindre le consommateur. La publicité digitale aujourd’hui est présente partout que nous y prêtions attention ou non ! Pour donner quelques chiffres, la croissance globale du marché publicitaire sur l’année 2011 fut de 5,2% et en prenant les parts de chaque support (selon une étude menée par Kantar média) nous pouvons remarquer que la croissance d’internet a, elle, atteint 7,6% soit un pourcentage bien supérieur à celui de la télévision, de la radio, de la presse ou encore de la publicité extérieure. Pour illustrer la répartition des parts de marché médias ainsi que des investissements dans ces derniers aujourd’hui, nous pouvons nous intéresser aux graphiques ci-dessous : Source : Agence Kantar Média : Baromètre internet 2011   41  
  • 42. Source : Agence Kantar Média : Baromètre internet 2011 Nous pouvons donc voir que la part d’internet dépasse déjà celle du cinéma et de la publicité extérieure et qu’elle rattrape à grands pas celle de la radio et également que les investissements pour ce nouveau média ne cessent d’augmenter. Nous allons désormais nous intéresser aux tendances relatives au display des grands annonceurs ainsi qu’aux investissements liés à ces tendances.   42  
  • 43. Source : Etude sur le baromètre internet 2011 – Kantar Média Nous pouvons voir, grâce au schéma ci-dessus, qu’en 2011, presque 5 000 annonceurs étaient présents par le digital et que 34% de ces derniers se servent exclusivement de ce moyen de communication pour leur promotion. Pour ce qui concerne 2012, une hausse de 38% des annonceurs se servant du digital s’est opérée soit un total de 6861 annonceurs. Sachant (source : www.uda.fr) que le nombre total d’annonceurs fin 2011 s’élevait à presque 21 000 et est restant plus ou moins stable en 2012, nous pouvons donc en déduire que plus d’un annonceur sur quatre aujourd’hui est présent sur le digital, ce qui représente une part énorme et une preuve incontestable de la montée de ce nouveau moyen de communication. Intéressons nous maintenant à un avis plus global de ces annonceurs, à savoir, quels sont les types de médias que ces derniers disent utiliser parmi leurs principaux.   43  
  • 44. Comme nous pouvons le voir, internet est donc le plus cité en tant que principal média par les annonceurs. Mais qu’en est-il du Top 10 des annonceurs ?   44  
  • 45. Source : Etude sur le baromètre internet 2011 – Kantar Média Mises à part quelques exceptions comme Orange, Microsoft ou Renault, 7 des 10 plus grands annonceurs ont considérablement augmenté leurs investissements dans le display pour atteindre presque une augmentation de 99% pour PMU notamment. D’autre part et selon une source de Kantar Média, en 2011, 99 des 100 plus grands annonceurs sont présents sur le display. En conclusion, il n’est pas prendre de risque que de dire qu’étant donné que même les plus grands annonceurs font un pas de géant vers l’univers du display, ce dernier semble bien annoncé !   45  
  • 46. Enfin, faisons désormais un petit tour du côté du Top 10 des secteurs en investissements publicitaires display. Source : Etude sur le baromètre internet 2011 – Kantar Média Ce dernier graphique démontre lui aussi, que la communication grâce au display semble être l’avenir de la publicité. En résumé, le digital obtient d’ores et déjà plus de parts de marché que d’autres médias présents depuis des décennies et continue à rattraper les autres. Les investissements augmentent, notamment ceux de 7 des 10 plus grands annonceurs, le nombre d’annonceurs dont, 99% des 100 plus grands, sont présents sur ce secteur et la plus grande partie des secteurs d’investissements publicitaires sont touchés par l’arrivée de ce « New Media ». En soi, pourquoi se poser encore la question de l’avenir du digital dans les campagnes publicitaires !   46  
  • 47. En conclusion, et comme les éléments présentés ci-dessus le montrent, les agences de communication ne peuvent, aujourd’hui, faire l’impasse sur le digital. Ce média semble être à tous points de vue l’avenir de la communication et par définition donc, l’avenir des agences. Ces dernières n’ont donc pas le choix, elles doivent se spécialiser ou tout du moins investir dans le rachat ou l’amélioration de filiales disposant de compétences dans le digital. Une des conditions sine qua none de la réussite des agences de communication est donc évidemment, de se tourner vers le monde digital…   47  
  • 48. 3) La communication holistique dite, à 360° Depuis quelques années mais encore plus aujourd’hui, le secteur de la communication est en pleine mutation et ce pour une seule bonne raison : les individus et les technologies ne cessent d’évoluer. En effet, il y a plusieurs dizaines d’années, une seule personne faisant un discours sur une place publique suffisait à faire réagir les individus. Ensuite, l’affichage, la radio et la télé apparurent et aujourd’hui internet, le digital et qui sait ce qui pourra encore voir le jour dans les prochaines décennies ! Tout cela pour dire que la transmission d’un message n’est plus aussi simple qu’avant mais surtout que la compréhension de ce message par la cible et la réaction qui en est attendue ou tout du moins espérée ne sont, elles non plus, plus évidentes. Aujourd’hui, de nombreux spots télévisés circulent sur nos écrans, d’innombrables publicités en tous genres ne cessent d’encombrer nos pages web, les messages des diverses radios passent souvent par une oreille pour ressortir par une autre, nos yeux ne savent plus ou regarder dans la rue et nous sommes sans arrêt interpellés dans la rue pour telle ou telle raison ? Intérêt, ignorance, énervement voire même intolérance sont autant de réactions que provoquent chez 40% des individus interrogés ces moyens de communication de plus en plus nombreux aujourd’hui. Quel est donc le moyen pour les entreprises de se faire entendre et de continuer à vendre leurs produits ? Cette succession de messages incompréhensibles est-elle la seule et unique solution qu’elles aient trouvé pour se faire entendre ? Non, aujourd’hui place à la communication holistique, la communication à 360°, la communication Cross Media, la VRAIE Communication !   48  
  • 49. Mais qu’est ce que cette fameuse communication à 360° ? Et bien, il s’agit tout simplement d’une communication regroupant tout ou une grande partie des canaux de distribution de messages existants comme le décrit parfaitement le schéma suivant avec par exemple, les Social Medias, le Print, le Street Marketing, l’Audiovisuel, le Marketing viral, le Marketing mobile, l’Evènementiel ou encore le fameux Marketing Digital. Source : http://www.culturecrossmedia.com La communication à 360° ne se limite pas, cependant, à l’utilisation en masse de ces divers supports et c’est maintenant qu’il est important de faire la différence entre une communication à 360° et une communication plurimédias, différence que certaines entreprises n’ont pas encore totalement réussi à assimiler.   49  
  • 50. Comme la décrivent parfaitement les professionnels de l’agence conseil en communication Hima360 : « La communication à 360° est une approche globale qui prend en compte l’ensemble des expertises et outils existants et les conjugue selon la problématique du client pour déterminer une stratégie de communication plus efficace. » En effet, une communication plurimédias se résumera à utiliser beaucoup des supports cités ci-dessus afin d’être présent aux plus d’endroits possibles mais ce, sans cohérence entre eux alors que la communication à 360° est tout l’inverse. En effet, elle utilisera les mêmes supports mais sera construite avec un désir d’homogénéité entre ces derniers. En fait, le but sera de montrer aux prospects une communication complémentaire sur toutes les sources de distribution de messages choisies. Par exemple, une affiche 4x3 dans le métro pour un produit divers, mettra en évidence l’adresse web de l’entreprise sur laquelle on retrouvera la même création ou tout du moins le même message et à son tour, une mise en avant par exemple du lien Facebook se référant à l’offre décrite sur les deux précédents supports et ainsi de suite. Le but ultime de la communication à 360° est donc de décliner, sur tous les supports prévus et en adéquation avec la cible visée, un concept de communication visant à harmoniser le message et les interactions entre supports afin de permettre une meilleure mémorisation et un meilleur impact du message. La différence entre ces deux types de communication est donc notoire, l’une joue la carte de la répétition non précise, non organisée et non homogène de divers messages alors que l’autre joue celle de l’interaction entre supports pour une meilleure compréhension et une meilleure visibilité d’un seul message.   50  
  • 51. Alors que le flux de publicité et d’informations ne cesse de fuser dans notre quotidien et d’importuner bon nombre d’entre nous, 100% des professionnels interrogés estiment que la communication à 360° semble être la solution parfaite pour remédier à ce problème. En conclusion, nous pouvons dire que la communication à 360° représente LA stratégie à adopter pour les entreprises afin de recentrer leurs informations et de toucher les consommateurs de la façon la plus adéquate qu’il soit. En d’autres termes, la communication à 360° apparaît comme étant la future nouvelle forme agréable et intelligente de la communication.   51  
  • 52. 4) Conclusion Le monde de la communication est-il en perdition totale ? Non, il est déstabilisé, compliqué et en pleine mutation mais les agences ont en main toutes les clés nécessaires au bon rétablissement de leur univers. Il est vrai que la crise, les avancées technologiques, l’affluence de nouveaux concurrents, l’exigence accrue des annonceurs et la détérioration des relations avec ces derniers n’ont pas facilité les choses ces dernières années et ne le feront pas non plus dans les proches années à venir. Cependant, une fois le système stabilisé de nouveau, ce sera aux agences de jouer leurs meilleures cartes. En effet, les agences de communication et les annonceurs ont eu le temps d’analyser la situation actuelle et même de prévoir celle qui viendra prochainement comme le prouve l’étude menée au préalable auprès de professionnels. Ils savent où ils en sont aujourd’hui et savent, à peu de choses près, où ils en seront demain ou du moins comment faire pour atteindre leurs buts. Comme nous l’avons démontré, les 3 facteurs clé les plus visibles de la réussite des agences de communication sont les suivantes : - Miser sur le digital -   Mettre à jour leurs structures et leurs corps de métier Mettre en place un système de communication holistique pour toutes leurs campagnes 52  
  • 53. Ces trois lignes directrices représentent donc la porte de sortie d’une situation de crise vers un monde meilleur ! En conclusion, les agences en sont conscientes, cela ne se fera pas tout seul et beaucoup d’efforts devront être fournis mais elles savent également que cela représente leur seule chance de pouvoir s’assurer un avenir aux côtés des plus grands.   53  
  • 54. B) Les solutions non conventionnelles mais prometteuses 1) L’évènementiel L’évènementiel existe depuis des siècles, que cela soit les jeux de gladiateurs au temps de l’Empire Romain, les fêtes données par les Rois ou encore le Carnaval de Venise et même s’ils ont, aujourd’hui, pris une ampleur commerciale, les buts ultimes de ces derniers n’ont pas changé. En effet, que cela soit aujourd’hui une foire, un salon ou un congrès, une rencontre sportive, un festival d’expression artistique, une exposition culturelle, un team building, un road show, un lancement de produit, une soirée, un gala, un rendez-vous d’affaire ou encore une conférence de presse, l’initiateur de cet événement a les trois mêmes objectifs principaux que des siècles auparavant: - Améliorer ou renforcer son image (Se faire aimer du peuple) - Fidéliser sa clientèle (Rendre le peuple fidèle et éviter des soulèvements) - Accroître ses ventes (Recevoir plus d’offrandes ou demander plus d’impôts) Un mot a donc été choisi pour qualifier un concept existant depuis bien longtemps : L’évènementiel. L’évènementiel aujourd’hui est donc une technique marketing, un moyen de communication employé par les agences ou les entreprises elles-mêmes afin de se rapprocher de leurs clients et de proposer une communication participative et plus ludique pour sa cible. Cependant, un des points faibles de l’évènementiel est qu’il coûte cher et que son impact est difficilement mesurable ; ce qui rend les décisionnaires réticents à utiliser cette technique et encore plus dans les conditions actuelles, que nous avons décrites précédemment.   54  
  • 55. Au vu de la saturation des individus quant aux diverses publicités qui inondent tous les canaux de distribution possibles, l’évènementiel ressort comme étant LA solution pour redonner envie aux consommateurs de se rapprocher de leurs marques de prédilection. De plus, aujourd’hui, les grandes marques se sont fortement positionnées sur ce segment de communication et des évènements sont organisés de plus en plus fréquemment et les clients s’y sont habitués mais y ont surtout pris goût. En effet, que cela soit sur les réseaux sociaux, dans les magazines ou encore dans les discussions entre amis, il est fréquent d’entendre parler d’un événement qui a eu lieu ou qui va se produire, chose qui est beaucoup plus inhabituelle en ce qui concerne les publicités à la télévision ou dans les rues. L’évènementiel a donc plusieurs atouts face aux autres moyens de communication. Tout d’abord il permet au client, comme l’estiment 42% des individus interrogés, d’arriver dans un univers agréable et de ne pas se sentir agressé ou forcé d’y participer puisque ce sera son choix contrairement au fait d’être confronté à une publicité à la télévision. D’autre part, il ne voit pas cette action marketing comme une tentative d’accroître le nombre d’actes d’achats, il ne se considère pas comme une cible directe avec une épée de Damoclès au dessus de la tête et sera donc plus enclin à participer à se rassemblement. Ensuite, que l’événement soit payant ou non, il s’y rendra de son plein gré parce qu’il y gagnera quelque chose, que cela soit le fait de passer du bon temps, celui de s’informer ou de se divertir d’une façon inhabituelle, de découvrir un lieu qui lui était encore inconnu ou encore grâce aux cadeaux ou goodies offerts lors de cet événement et c’est grâce à cela que, sans le savoir ou en connaissance de cause, le prospect se rapprochera de la marque et en deviendra ou continuera à en être consommateur.   55  
  • 56. L’évènementiel a donc beaucoup d’atouts pour le consommateur mais aussi pour l’entreprise. En effet, l’entreprise paraîtra comme jeune, dynamique et suivant la tendance, elle gagnera de nombreux clients, améliorera son image, augmentera ses ventes et sera tout simplement considérée comme moderne et attrayante. Cependant, organiser un événement comporte des risques. Tout d’abord, les risques financiers ; un événement peut coûter cher et même s’il est difficile de l’évaluer, un impact important est attendu de la part des dirigeants ayant donné le feu vert. D’autre part, une entreprise peut jouer gros sur l’organisation d’un seul événement. En effet, en cas d’échec, soit parce que ce dernier n’a pas été apprécié ou soit parce que des erreurs d’organisation ou liées à des imprévus ont été commises, l’entreprise peut voir son image atteinte voire même sa réputation complètement détruite. Ceci dit, ces risques ne sont pas moins présents lors de campagnes publicitaires traditionnelles et ils sont toujours à prendre en compte. En conclusion, l’évènementiel, quel qu’il soit, coûte de l’argent et comporte des risques mais représente une forme de communication indispensable pour une entreprise qui veut toucher ses consommateurs et leur donner l’envie d’avoir envie !   56  
  • 57. 2) Le Guerilla Marketing Nous allons désormais parler d’une toute autre forme d’évènementiel, l’évènementiel non conventionnel, le Guerilla Marketing. Il est tout d’abord utile de préciser que le mot marketing vient du latin « mercari » qui signifie commercer et qui est apparu en France dans les années 1950. Le marketing, hier, aujourd’hui et demain a trouvé, trouve et trouvera toujours auteur ou analyste pour le revêtir d’une nouvelle définition très différente mais non moins adaptée. En effet, le marketing ne dispose pas d’une définition unique puisqu’il est évolutif et ce au gré des années, des époques, des systèmes politiques ou bien encore tout simplement de l’évolution des technologies et de celle des êtres humains. Chaque définition doit donc être remise dans son contexte et dans son cadre d’action afin d’en comprendre entièrement la signification. Cependant, certains économistes, chercheurs ou docteurs se sont amusés, au fil des années, à étudier ce domaine d’activité, à le regarder évoluer, à le comprendre et voire même à tenter de lui donner une direction bien précise. Parmi ceux-ci, Philip Kotler. Philip Kotler, né en 1931 à Chicago est un professeur de stratégie marketing et de marketing international. Passé par l’Université de Chicago, HEC, le MIT ou encore Harvard, il devient par la suite expert reconnu de sa discipline de par ses nombreux ouvrages dont les plus connus sont : -­‐ Marketing Management: Analysis, planning, and control, 1re édition en anglais, éd. Prentice-Hall, 1972. -­‐ -­‐   Le Marketing. De la théorie à la pratique, éd. Gaëtan Morin, 1991. « Le Marketing selon Kotler », éd. Village Mondial, 2005 57  
  • 58. -­‐ Marketing Management 12e édition, coécrit avec K. Keller. Traduction et adaptation par B. Dubois et D. Manceau, éd. Pearson Education, 2006. -­‐ Mercator, Dunod, 2006. Philip Kotler est donc considéré par les professionnels et amateurs du milieu comme une référence en terme de marketing. Nous lui devons d’ailleurs l’introduction du « Marketing Mix » à savoir les 5 P : « Product », « Price », « Place », « Promotion » et « Personnel » ; qui n’est aujourd’hui, ni plus ni moins que la base de tout apprentissage dans ce domaine. En plus de ses compétences, analyses et techniques, Philip Kotler a également légué au marketing sa définition propre qui est la suivante : « Le marketing est l’ensemble des techniques et études d’applications qui ont pour but de prévoir, constater, susciter, renouveler ou stimuler les besoins des consommateurs et adapter de manière continue l’appareil productif et commercial aux besoins ainsi déterminés. » Néanmoins, Kotler comprend le client mais également la dimension évolutive que connaît notre société. Il proposera donc, dans son livre intitulé « Le Marketing selon Kotler » de 1999 une nouvelle définition qui sera la suivante : « Science et art d’acquérir, de conserver et de développer la clientèle rentable ». Ces définitions, globales et complètes ont également comme atout de sembler hors du temps. En effet, alors que certaines définitions semblent ne plus avoir de sens au fil des époques, celles de Philip Kotler, s’adaptent encore en grande partie au XXIème siècle et à ses évolutions tant économiques que politiques ou sociales.   58  
  • 59. Nous pouvons donc dire que, bien qu’il existait, dans l’ère pré-kotlérienne, une genèse du marketing, c’est cet homme, Philip Kotler, qui en a défini les axes, l’étude et le développement qui servent, encore aujourd’hui, de référence à bon nombre de marketeurs. Cependant, depuis que le marketing, la communication ou encore la promotion existent ou du moins, sont conceptualisés, d’innombrables techniques ont vu le jour au fil des années. Ces techniques ont été inventées, détournées, remises à jour et utilisées encore et encore dans le but constant de toucher la cible voulue en plus grand nombre, d’accroître les ventes et d’améliorer l’image de marque. Voici une liste non exhaustive des techniques couramment utilisées durant l’ère Kotlérienne : Techniques conventionnelles Street marketing -­‐ -­‐ Le bouche à oreilles -­‐ Uniforme des employés -­‐ L’homme sandwich -­‐ Cartes de fidélité -­‐ La distribution de flyers -­‐ PLV -­‐ Les événements -­‐ Goodies -­‐ Salons/foires/congrès -­‐ Cartes de visite -­‐ Echantillons -­‐ RP -­‐ Radio -­‐ TV -­‐ Cinéma -­‐ Presse -­‐ Phoning -­‐   Répondeur téléphonique JPO 59  
  • 60. Comme nous pouvons le constater, premièrement, le nombre de techniques utilisées était jusqu’à lors réduit et ces dernières restaient très basiques et n’engageaient en rien le consommateur. Autrement dit, l’entreprise récoltait des informations qui lui étaient nécessaires pour atteindre sa cible mais ne s’appuyait aucunement ni sur le côté ludique ni sur le côté participatif du prospect, chose qui rendait la campagne monotone voire ennuyante pour les clients. D’autre part, les techniques dites de « street marketing » ne représentaient qu’une part infime du plan marketing des entreprises. Les campagnes étaient donc peu voyantes et à faible impact hors médias traditionnels. Philip Kotler a donc été l’ambassadeur du marketing et le visionnaire de l’époque. Tous ses concepts, toutes ses études et toutes ses analyses ont servi et servent encore dans toute constitution de plan marketing. Les techniques marketing des années 50 ont fait leurs preuves, elles ont non seulement permis à beaucoup d’entreprises de prospérer et d’atteindre leurs objectifs mais ont également donné satisfaction à beaucoup de clients. Cependant en six décennies, les choses ont changé, les prérequis de l’époque ne s’adaptent plus au 21è siècle et les techniques jusqu’à lors utilisées sont devenues insuffisantes voire obsolètes pour certaines. Nous allons donc désormais expliquer et analyser les nouvelles techniques dites de Guerilla Marketing qui existent aujourd’hui.   60  
  • 61. Tout d’abord, il est tout simplement impossible de parler de Guerilla Marketing sans parler de Jay Conrad Levinson. Jay Conrad Levinson Jay Conrad Levinson est né en 1933 à Détroit, il a vécu toute son enfance à Chicago et a été diplômé de l’Université du Colorado. Il a fait des études en psychologie qui l’ont amené à évoluer dans le monde des agences de publicité aux Etats Unis puis à Londres. Il a ensuite enseigné le Guerilla Marketing à l'Université de Californie à Berkeley pendant 10 ans et a écrit un ouvrage en 1984 qui a révolutionné le domaine du marketing : "Guerilla Marketing". Il est le premier à utiliser le terme «Guerilla Marketing» en le décrivant comme « Un outils de marketing «non conventionnel» utilisé lorsque les ressources financières d’une entreprise sont limitées ou inexistantes ». Pour Jay Conrad Levinson, la base du Guerilla Marketing se résume grâce aux points clefs suivants : - « Les investissements majeurs pour une stratégie marketing devraient être l’imagination et le temps et non pas l’argent. » - « Trouver une corrélation avec une autre activité commerciale du même secteur ou d’un secteur différent. » - « Se concentrer sur un seul produit/service. » - « Les messages doivent être destinés à des individus ou à des petits groupes. » - « Le but est de transmettre l’information à un individu et non pas l’inciter à l’achat. » - « Avoir une cohérence entre les différentes campagnes publicitaires. » -   « La stratégie marketing doit être basée sur la psychologie humaine. » « Le profit est plus important que le chiffre d’affaires. » 61  
  • 62. Certains professionnels comme Marie F, bloggeuse chez lemarketeurfrancais.com, compare le marketing traditionnel et le Guerilla Marketing de la façon suivante : - « Alors que le marketing traditionnel nécessite beaucoup d’argent, le Guerilla marketing se contente de peu de moyens, mais requiert du temps, de l’imagination et de l’énergie. » - « Le marketing à l’ancienne s’adresse à de grosses entreprises, tandis que le marketing selon Levinson peut être adopté par les petites entreprises et les individus. » - « Alors que le marketing conventionnel intimide les chefs d’entreprises, qui délèguent et avouent bien souvent ne rien y comprendre, le Guerilla marketing se présente comme un processus qui n’a rien de mystérieux et dont l’entrepreneur peut contrôler tous les aspects. » - « Le marketing à l’ancienne se base sur le bon sens, tandis que le Guerilla marketing s’appuie sur la psychologie. » - « Dans le premier cas, l’objectif est de séduire les clients un par un, alors que le marketing conceptualisé par Levinson fonctionne de façon exponentielle. » - « Le marketeur traditionnel voit la vente comme une fin en soi, et considère ensuite que son travail est terminé ; le guérillero poursuit ses efforts une fois la vente conclue – il fait tout pour garder le contact avec ses clients. » - « Ces deux conceptions du marketing approchent la concurrence d’une façon très différente ; traditionnellement, les concurrents sont considérés comme des adversaires à anéantir, alors que le Guerilla marketing tente de transformer la compétition en collaboration, afin de multiplier les occasions de toucher les clients. »   62  
  • 63. - « Le marketing à l’ancienne pense à ce qu’il peut prendre à un client, le Guerilla marketing pense à ce qu’il peut donner à un client. » - « Le marketing old school s’apparente à un monologue, contrairement au marketing nouvelle génération qui favorise les interactions et fait participer les prospects à un dialogue constant, en leur proposant des newsletters, des concours, des sondages, etc. » En résumé, le Guerilla Marketing est une forme de marketing non conventionnel qui mobilise la créativité des metteurs en scène et qui ne nécessite que des ressources financières minimums. De plus, les objectifs principaux de cette technique sont de surprendre, de marquer les esprits et de faire parler de soi et non de faire vendre ce qu’apprécient 47% des individus interrogés et ce que 78% d’entre eux souhaiteraient voir plus régulièrement. Pour cela, de nombreuses techniques existent et de nouvelles apparaissent chaque jour car cet univers répond à l’équation : Innovation constante = durée de vie limitée. Plus des opérations de ce type se produisent aux quatre coins du monde plus les concepts doivent changer et être améliorés pour que le public ne se lasse pas.   63  
  • 64. Nous pouvons citer les techniques suivantes parmi les plus courantes et les plus utilisées : - L’ambient Marketing : L’ambient Markting représente l’utilisation pure de l’environnement. Cela signifie qu’une campagne publicitaire se fond dans les décors où la cible va passer. è Nous pouvons donner comme exemple la campagne de la française des jeux réalisée en 2012 par l’agence BETC qui a construit un panneau publicitaire en bois avec comme légende « Touchez du bois, ça peut vous porter chance » et qui comptabilisait le nombre de passants ayant touché ce dernier.   64  
  • 65. - L’ambush Marketing : L’ambush (ambuscade) Marketing a pour but de se servir de l’événement ou de la campagne d’une autre entreprise, concurrente ou non et de s’en attirer tous les mérites. è Le meilleur exemple reste Audi qui, en 2011, a envoyé des centaines de salariés à bord de voitures de la marque au Festival de Cannes et qui a laissé penser à la majeure partie du public qu’elle était le sponsor officiel du Festival alors qu’en l’occurrence, ce dernier était Renault. - Le Stealth Marketnig : Le Stealth Marketing consiste pour une entreprise à communiquer sur sa marque de façon positive sans pour autant que les clients sachent que c’est cette dernière qui communique sur elle-même. è Le plus souvent, cette technique de marketing est employée sur les réseaux sociaux ou du moins sur la toile. Ce principe se rapproche de celui du Troll qui consiste à critiquer une marque concurrente sur les forums ou directement sur les sites web des marques. - Le Buzz : Le buzz consiste littéralement parlant à faire du bruit. Il s’agit en fait de faire réagir le plus d’individus possible grâce à un petit événement utilisant n’importe quel canal de distribution et ainsi bénéficier d’une communication gratuite et à grande échelle. è L’exemple le plus récent en France en 2012 est la création du petit animal animé de Freedent « Wofty » qui a attiré la sympathie de bon nombre d’internautes et a fait parler de lui pendant des mois sur la toile.   65  
  • 66. - Le Street Marketing : Le street marketing utilise généralement l’événementiel, la distribution de tracts ou flyers ou différentes formes originales d’affichage et ce dans la rue. Le Street Marketing est une expression large regroupant plusieurs possibilités de techniques, toutes, ayant pour but de générer un buzz ou d’obtenir des retombées presse. è Une des dernières campagnes en date est celle de Tic Tac en 2012. Cet évènement a demandé l’aide de centaines de personnes qui se sont prêtées au jeu. Leur rôle, s’effondrer un par un lorsque la victime parlait avant qu’un écran n’apparaisse demandant à cette dernière de prendre un Tic Tac à cause de sa mauvaise haleine.   66  
  • 67. Cependant, si ces techniques permettent de toucher un nombre d’individus important, voire plus important que celui des méthodes traditionnelles et qu’elles semblent novatrices et en tous points prometteuses, elle comportent néanmoins certains inconvénients. Ces inconvénients rendent leurs utilisations très controversées dans le milieu du marketing et elles ne sont même parfois pas acceptées ni reconnues des professionnels et ce pour les raisons suivantes : Tout d’abord, la plupart de ces techniques se réalise en extérieur, dans la rue et demande l’accès à certains objets du décor urbain et pour cela, des autorisations sont nécessaires. Ces autorisations sont malheureusement souvent coûteuses et longues voire impossible à obtenir… Certaines entreprises annuleront donc leur projet tandis que d’autres feront un calcul « risques / retombées médiatiques » et mettront leur projet en place sans attendre les autorisations. Cela signifie que l’agence va calculer combien cela lui coûte d’obtenir une autorisation et combien cela lui coûtera si elle se voit demander une somme d’argent conséquente pour la transgression de la loi. A cela s’ajoute le gain de notoriété dû au buzz que pourrait créer une campagne de Guerilla Marketing stoppée par les forces de l’ordre. Ce calcul effectué, si les pertes possibles sont gérables par l’entreprise, elle préfèrera donc mener son projet tout en sachant qu’elle ne respectera pas les règles de la société. D’autre part, certaines de ces campagnes ont pour but de profiter des dépenses et des idées d’autres entreprises afin d’en récupérer tout le mérite (l’ambush marketing par exemple). Cela n’est pas interdit et aucun texte de loi ne définit les limites de l’utilisation de ces techniques. Cependant, les entreprises qui seront lésées par une de ces campagnes n’accepteront sûrement pas le préjudice et tenteront de se retourner contre leurs attaquants. Cela peut donc engendrer   67  
  • 68. des dérapages qui n’en finissent plus et le contexte de rue n’est pas là pour arranger les choses. Le Guerilla Marketing est donc un ensemble de techniques nouvelles qui permettent aux entreprises de toucher beaucoup d’individus en une fois et ce, à faible coup. Ces techniques permettent aussi d’attirer les consommateurs par leurs aspects non conventionnels et à la limite de la légalité et de la morale. Cependant tout n’est pas permis et tout n’est pas accepté et la dangerosité de l’utilisation de ces techniques réside dans l’inexistence formulée de leurs limites. Certains professionnels réfutent l’idée que ces moyens de communication soient référencés comme techniques de marketing et à vouloir aller trop loin dans la surprise et le côté choquant, certaines entreprises se sont déjà brulées les « ailes ». En conclusion, le Guerilla Marketing est un atout extraordinaire pour les entreprises et les agences de communication aujourd’hui, mais son utilisation doit être maîtrisée et réfléchie au préalable.   68  
  • 69. 3) Conclusion Les solutions à la portée de chaque agence sont importantes et indispensables à la bonne gestion de la crise, crise économique et crise relationnelle avec les annonceurs. Cependant, notre monde est en évolution constante et tout ce qui se crée est obsolète de plus en plus rapidement et la durée de vie des agences de communication ne fait pas exception. Pour survivre, ces dernières doivent innover comme tout le monde et trouver de nouvelles solutions qui leur permettront de sortir du lot et de persister. Ces solutions sont celles que nous venons de citer, l’évènementiel et le Guerilla Marketing. Le fait que ces techniques ne soient encore que peu employées ou pour certaines tout simplement peu reconnues ne signifie pas qu’elles doivent rester dans l’ombre et ne pas être utilisées bien au contraire. Ces deux moyens de communication semblent être une porte de sortie pour échapper à la monotonie de la communication et porte d’entrée vers la communication ludique et participative. Les agences de communication doivent donc faire des choix, s’ouvrir à ces nouvelles techniques voire même se spécialiser dans certaines, sans pour autant négliger les techniques traditionnelles indispensables, et combiner cela aux solutions plus globales citées précédemment à savoir, la réinvention des métiers de la communication, le digital et la communication à 360°. Le futur de la communication semble donc s’être éclairci ces dernières années grâce à ces innovations devenues possibles. Les agences n’ont donc désormais plus qu’à s’éloigner de la crise et marcher vers un ciel plus bleu.   69  
  • 70. IV. Conclusion La communication fait aujourd’hui, partie intégrante de nos vies. Au cours des années, elle a évolué, s’est adaptée et a suivi le cours des choses. Elle a connu des périodes de plénitude, a atteint son apogée et a rencontré certaines zones de turbulences comme celle qu’elle traverse à l’heure actuelle. Cependant, elle est toujours là. Le monde est tel, qu’à notre époque, le marché, les entreprises et les individus eux-mêmes, ne peuvent pas se passer de cette communication, elle est le nerf de notre société. Cependant, comme nous l’avons démontré, les facteurs extérieurs ont affecté l’organisation et le fonctionnement même de cette communication. Il était difficile, tant pour les annonceurs et les agences de faire leur travail dans de bonnes conditions que pour les consommateurs, d’évoluer dans un climat de confiance et de sérénité. Les acteurs, à la base de ces messages, de cette communication, ont donc tenté, chacun de leur côté et chacun avec des stratégies différentes, de faire évoluer le système de façon qu’il soit en adéquation avec le contexte actuel et que chacun y trouve son compte. Cependant, le résultat a été différent de celui escompté. En effet, au lieu d’améliorer la situation, la machine n’en fut que plus déréglée. Des tensions sont apparues entre les annonceurs et les agences de communication, les comportements et les fonctionnements de ces acteurs ont été modifiés et critiqués, les campagnes publicitaires ne reflétaient pas les messages qui voulaient être transmis et les consommateurs se sont perdus dans un flot envahissant de publicités.   70  
  • 71. Toutefois, après cette phase de flou général, les annonceurs et les agences de communication ont appris à comprendre et à analyser la situation afin d’en ressortir plus fort. Aujourd’hui, des solutions existent et elles ont été trouvées. En effet, les agences de communication et les annonceurs travaillent d’ores et déjà et cette fois, ensemble, à l’élaboration de stratégies adéquates. Les tensions entre les deux parties commencent donc à s’apaiser et des solutions comme une réorganisation des structures et des rôles de chacun, un pas en avant vers le digital, une meilleure interprétation et utilisation de la communication holistique ainsi que l’inclusion de l’évènementiel et du Guerilla Marketing dans les campagnes de communication sont aujourd’hui, les maîtres mots pour une avancée vers une « Nouvelle communication ». Nous pouvons donc, après analyse, affirmer sans trop de risques, que le monde de la communication va connaître, dans un futur proche, un essor nouveau. Cependant, comme nous l’avons vu, cela dépend également des facteurs extérieurs qui pourraient, une nouvelle fois intervenir. En conclusion, nous pouvons dire qu’il est incontestable que la communication est en phase de sortir de cette période sombre pour prendre un tournant décisif pour son avenir. Nous pouvons donc nous demander, tout simplement, quel sera cet avenir…   71  
  • 72. V. Glossaire Mots Annonceur Brief Définitions Entreprise faisant appel à une agence afin de communiquer Explication écrite rapide du travail attendu Personne dont le rôle est de gérer l’emploi du temps Traffic Manager des équipes de création et de faire l’intermédiaire entre les commerciaux et les créatifs mais aussi entre le directeur de création et les créatifs. Achat d’espace Terme désignant l’achat d’espace publicitaire que cela soit en TV, en radio, en affichage, en web ou autre Production Processus de création de A à Z d’une campagne publicitaire Personne en rapport direct avec le client s’occupant de Commercial Créatif   gérer, dans son ensemble, la campagne publicitaire Personne chargée de la création des visuels et autres éléments d’une campagne publicitaire 72  
  • 73. Personne chargée de l’analyse concurrentielle, Planneur Stratégique l’analyse produit et l’analyse du marché pour chaque campagne publicitaire Exécutif Personne se devant d’affiner les créations, de les rendre plus belles et plus homogènes. Processus mis en place par les annonceurs et visant à faire travailler plusieurs agences à partir d’un même Compétition brief afin de décider par la suite laquelle remportera le budget   73  
  • 74. VI. Références Bibliographie EMMANUEL BLOCH (2012), Communication de crise et médias sociaux, Anticiper et prévenir les risques d'opinion - Protéger sa e-réputation - Gérer les crises. Editions Dunod, Collection: Fonctions de l'entreprise. MARK TUNGATE (2009). Le monde de la pub, Histoire globale (et inédite) de la publicité. Editions Dunod, Collection: Hors collection. MATTHIEU GUEVEL, DANIEL BÔ (2009). Brand Content : Comment les marques se transforment en médias. Editions Dunod. CATHERINE GRANDCOING, PHILIPPE TASSI (2007). Communication et médias : Evolution et révolution. Editions Economica. BABETTE AUVRAY-PAGNOZZI (2012). Langue de pub, Le kit de survie du publicitaire. Editions Eyrolles. PHILIP KOTLER (1972). Marketing Management: Analysis, planning, and control, 1re édition en anglais, éd. Prentice-Hall. PHILIP KOTLER (1991). Le Marketing. De la théorie à la pratique, éd. Gaëtan Morin. PHILIP KOTLER (2005). Le Marketing selon Kotler, éd. Village Mondial. PHILIP KOTLER (2006). Marketing Management 12e édition, coécrit avec K. Keller. Traduction et adaptation par B. Dubois et D. Manceau, éd. Pearson Education. Mercator, Dunod, 2006. JAY CONRAD LEVINSON (1984). Guerilla Marketing, Fourth edition.   74  
  • 75. Filmographie JAN KOUNEN (2007). 99 francs. Genre : Comédie/Drame, Acteurs principaux : JEAN DUJARDIN, JOCELYN QUIVRIN, PATRICK MILLE, VAHINA GIOCANTE, NICOLAS MARIE. Webographie ZenithOptimedia (2011). Répartition des secteurs d’activité des clients du Groupe. http://www.zenithoptimedia.com/zenith/ ZenithOptimedia (2011). Dépenses publicitaires mondiales par grandes zones géographiques. http://www.zenithoptimedia.com/zenith/ ZenithOptimedia (2011). Les dix principaux pays du marché publicitaire mondial. http://www.zenithoptimedia.com/zenith/ Groupe M6 (2010). Processus d’achat d’espace. http://www.m6pub.fr Union Des Annonceurs (2011). Evolution des investissements en communication depuis 1997. http://www.uda.fr/ Union Des Annonceurs (2009). Comparaison des investissements en communication des annonceurs entre 2007 et 2008. http://www.uda.fr/ Union Des Annonceurs (2009). Comparaison des investissements en communication des annonceurs entre 2008 et 2009. http://www.uda.fr/ Stratégies (2009). Processus de mise en place d’une compétition. http://www.strategies.fr   75  
  • 76. Stratégies (2009). Planning de mise en place d’une compétition. http://www.strategies.fr Union Des Annonceurs (2011). Montant du budget en compétition (K€). http://www.uda.fr/ LEG Agency (2012). Pour ses 10 ans, Leg. s’offre le plus beau des cadeaux d’anniversaire : ne plus faire de compétitions. http://www.uda.fr/ Rolls Noise (2012). Pour ses 2 ans, Rolls Noise s’offre le plus beau des cadeaux d’anniversaire : faire toutes les compétitions. http://www.strategies.fr Jessica Dubois (2010). Quand la pub se met à la communication de crise. http://blogs.mediapart.fr/ Agence Kantar Media (2011). La répartition des parts de marché médias, Baromètre internet 2011. http://www.kantarmedia.fr Agence Kantar Media (2011). La répartition des investissements des médias, Baromètre internet 2011. http://www.kantarmedia.fr Agence Kantar Media (2011). Tendances des annonceurs pour le Display, Baromètre internet 2011. http://www.kantarmedia.fr Benchmark Group (2011). http://benchmarkgrp.com Les principaux médias des grands annonceurs. Agence Kantar Media (2011). Top 10 annonceurs – 2011 vs 2010, Investissements bruts sur le Display. http://www.kantarmedia.fr Agence Kantar Media (2011). Top 10 secteurs en investissements publicitaires Display – 2011 vs 2010. . http://www.kantarmedia.fr Culture cross média (2012). La communication à 360°. http://www.culturecrossmedia.com   76