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Commutation isotypique
• Phénomène aboutissant à la production d’Ig d’une
classe ou sous-classe isotype donnée
• Association des gènes VDJ codant pour une
région variable à celle d’un segment CH codant
pour la région constante d’une chaîne lourde
• Les gènes CH sont situés en 3’ des segments V
dans l’ordre 5’-Cµ-Cδ-Cγ3-Cγ1-Cγ2-Cγ4-Cε-Cα-3’
• Réarrangement par accolement de deux régions S
(switch) et élimination du DNA en 5’
Raison d’être des IgM
• Première ligne de défense contre certains
antigènes avant que le processus
d’immunopoïèse puisse se mettre en place
• Efficaces pour la neutralisation des agents
infectieux et pour l’activation du
complément
Commutation isotypique
• Phénomène à sens unique généralement en
une étape mais parfois séquentiel
• Phénomène lié à l’immunopoïèse (non à la
lymphopoïèse) et étroitement dépendant de
signaux des lymphocytes T CD4+
Réseau idiotypique
• Théorie selon laquelle il existerait
normalement un réseau d’anticorps (avec
des déterminants idiotypiques) et
d’anticorps anti-idiotypiques. Le
déclenchement d’une réponse immunitaire
serait lié à la rupture de cet équilibre par
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Présentation des antigènes et
complexe majeur
d’histocompatibilité
Comment observer les réponses
des lymphocytes T in vitro?
Sacrifice et prélèvement des organes
lymphoïdes (rate et ganglions
lymphatiques)
Préparation d’une
suspension cellulaire
T
MΦ
DC
Comment observer les réponses
des lymphocytes T in vitro?
Préparation d’une
suspension cellulaire
T
MΦ
DC
Mise en culture pendant 4 jours
Antigène : p.ex
albumine de boeuf
Comment observer les réponses
des lymphocytes T in vitro?
Analyse de la prolifération
cellulaire par incorporation de
thymidine marquée au tritium
dans le DNA
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20
30
40
50
60
0 2.5 5 7.5 10
Quantité d’antigène
Radioactivité
Comment observer les réponses
des lymphocytes T in vitro?
Analyse de la prolifération
cellulaire par incorporation de
thymidine marquée au tritium
dans le DNA
Aucune réponse mesurable si la souris n’a pas été préalablement
immunisée avec le même antigène
Il y a des cellules qui répondent chez la souris naïve mais leur
fréquence est trop faible pour être observée par ce type de test
Comment observer les réponses
des lymphocytes T in vitro?
Injection d’albumine bovine
4 semaines plus tard, sacrifice
et test de prolifération
Comment observer les réponses
des lymphocytes T in vitro?
Forte réponse proliférative : réponse
immunitaire secondaire
0
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20
30
40
50
60
0 2.5 5 7.5 10
Les cellules accessoires (MΦ ou
DC) sont indispensables à la
réponse
Pas de cellule accessoire, pas de
réponse
0
10
20
30
40
50
60
0 2.5 5 7.5 10
Quantité d’antigène
Radioactivité
Cellules accessoires = cellules
présentatrices d’antigène
(professionnelles)=APC
Attention : toute cellule nuclée présente des antigènes par
ses molécules de classe I. Pourtant, l’usage réserve le terme
cellule présentatrice aux cellules capables de présenter via
les molécules de classe II aux lymphocytes T CD4+
fixation
tue les cellules
sans en altérer les
structures
membranaires
La fixation des cellules
présentatrices avant leur
exposition à l’antigène abolit leur
fonction de présentation
La fixation après l’exposition à
l’antigène permet le maintien de
la fonction de présentation
L’addition de peptides de taille adéquate sur des cellules
accessoires préalablement fixées permet le maintien de la
fonction présentatrice
La viabilité des cellules accessoires est
essentielle à la captation de l’antigène, à son
clivage en peptides de taille adéquate et à la
présentation de certains d’entre eux à la
surface cellulaire, «chargés» sur des
molécules du CMH de classe II.
Une cellule présentatrice
d’antigène doit…
• Pouvoir capter l’antigène dans le milieu
extracellulaire par
– phagocytose
– ou par endocytose (grâce à un récepteur)
• Exprimer des molécules de classe II du
CMH
Deux grands types d’APC
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• Lymphocytes B
Les APC les plus efficaces pour initier une réponse immunitaire
sont les cellules dendritiques
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B sont des APC et utilisent le BCR pour la captation des ag
Comment se passe l’apprêtement?
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endosomiaux
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de multiples hydrolases pH dépendantes
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• Clivage en peptides de 13 à 18 aa
• Chargement sur les molécules de classe II
du CMH et expression à la membrane
Structure des molécules de classe
II du CMH
• Deux chaînes α et β
liées de façon non
covalente
Structure des molécules de classe
II du CMH
• Membre de la
superfamille des
immunoglobulines
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au peptide
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• Superfamille de protéines qui possèdent des similarités de
structure et de séquence avec les immunoglobulines
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« immunoglobulin-like » résultant de deux feuillets β
antiparallèles apposés l’un sur l’autre
• Attention : la plupart des membres de la superfamille des
immunoglobulines ne sont pas des immunoglobulines,
n’ont pas de partie variable et ne lient pas l’antigène.
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synthétisées dans la cellule
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infectieux qui infecte la cellule considérée
(virus, bactérie, champignon)
• Utilise les voies de dégradation nécessaire
au turn-over des protéines cellulaires = le
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associated with
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Molécules de classe I du CMH
• Membre de la superfamille des
immunoglobulines
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directement dans la fixation du peptide)
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CMH classe I
« Spécificité » des molécules
CMH
• Nous possédons au maximum 6 molécules
de classe I et 12 molécules de classe II
– C’est assez pour reconnaître des dizaines de
milliers de peptides différents;
• Les molécules du CMH sont donc sélectives
mais n’ont en aucun cas la spécificité du
TCR
CMH classe I vs classe II
CMH classe I vs classe II
Nouvelle donnée : cellules
dendritiques et présentation
croisée via classes I
Cellules dendritiques
• A la différence des macrophages et des
lymphocytes B, les cellules dendritiques sont
parfois capables de présenter via des molécules
CMH de classe I des protéines « venant de
l’extérieur » : on parle de présentation croisée
• Quand une cellule dendritique phagocyte une
cellule apoptotique, une partie des peptides qui
résultent de cette phagocytose pourrait être
présentée de la sorte
Complexe majeur d’histocompatibilité
Complexe majeur
d’histocompatibilité
Les molécules du CMH ne sont
pas les mêmes chez tous les
individus!
Organisation génétique du
complexe majeur
d’histocompatibilité ou complexe
HLA (human leucocyte antigens)
Complexe HLA (chromosome 6)
très simplifié!!
3 classes de produits
Classe I
• CMH I présentes sur toutes les cellules nucléées et
intervenant dans la présentation des peptides
endogènes aux lymphocytes T CD8+
• Dimères mais seule la chaîne α fait partie du
CMH. La β2-microglobuline n’en fait pas partie
• Trois types de molécules HLA de classe I : HLA-
A, HLA-B et HLA-C
Classe II
• Molécules du CMH présentes sur les cellules
présentatrices d’antigènes (DC, MF et
lymphocytes B) et intervenant dans la présentation
des antigènes exogènes aux lymphocytes T CD4+
• Dimères dont les deux chaînes α et β font partie
du CMH
• Trois types de molécules HLA de classe II : HLA-
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Classe III
• Coincés entre les gènes des produits de
classe I et de ceux de classe II
• Mais très différents de ces derniers :
n’interviennent pas dans la présentation des
antigènes mais plutôt dans la régulation
d’aspects divers de la réponse immunitaire
• Par exemple : C2, C4, TNF-α, −β, TAP,
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Les molécules du CMH ne sont
pas les mêmes chez tous les
individus!
Polymorphisme des molécules
HLA
Polymorphisme des gènes du HLA
• Les gènes du CMH sont les plus polymorphiques de
tout le génome
variants alléliques:
• HLA-A 120
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Haplotypes
• Les loci du complexe CMH sont très
proches : le taux de recombinaison au sein
du CMH est donc très faible (moins de
0.5%)
• Les allèles du CMH sont donc transmis « en
bloc » de chaque parent : transmission d’un
haplotype comprenant un ensemble
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Polymorphisme
• Chaque cellule exprime 6 molécules de classe I
différentes - 2 HLA-A, 2 HLA-B & 2 HLA-C
(une copie de chaque parent)
• Les cellules spécialisées (CPA) expriment aussi
jusqu’à 12 molécules de classe II
• Une copie de HLA-DRα et HLA-DRβ de chaque
parent qui peuvent s’associer pour former 4
molecules différentes
• Idem pour les chaînes α et β de HLA -DP et -DQ
Polymorphisme
• Il existe aussi un polymorphisme pour les
produits de classe III : tous les individus
d’une même espèce n’ont pas exactement
les mêmes cytokines, le même système du
complément, le même protéasome, les
mêmes transporteurs TAP
Pourquoi un tel polymorphisme?
• Diversité des individus d’une même espèce
face à une épidémie par exemple
HLA et maladies
• Certains allèles du HLA sont associés à des
maladies autoimmunitaires ou
inflammatoires. Pq?
– Déséquilibre de linkage avec des allèles codant
pour des produits de classe III
– Présentation de peptides microbiens
potentiellement autoréactifs
Pourquoi le CMH s’appelle-t-il
CMH?
• Complexe majeur d’histocompatibilité
– complexe de loci qui codent pour une famille
d’antigènes cellulaires principalement
responsables du rejet des greffes allogéniques
(greffe de cellules ou de tissus entre individus
de la même espèce)
Les protéines du CMH portent
des déterminants antigéniques
allotypiques!
Les protéines du CMH portent
des déterminants antigéniques
allotypiques qui sont reconnus
par les lymphocytes T
La reconnaissance des
déterminants antigéniques
allotypiques des molécules du
CMH est qualitativement et
quantitativement différente de
celle des autres antigènes!
Chez un individu naïf (qui n’a jamais
rencontré l’antigène considéré)
• Fréquence des lymphocytes T capables
d’interagir avec un antigène viral ou
bactérien : 1/100.000
• Fréquence des lymphocytes T capables
d’interagir avec un déterminant antigénique
allotypique non-CMH (p.ex. d’une
immunoglolubline : 1/100.000)
Chez un individu naïf (qui n’a jamais
rencontré l’antigène considéré)
• Fréquence des lymphocytes T capables
d’interagir avec un déterminant antigénique
allotypique d’une molécule CMH donnée
(p.ex. HLA-A) : >1% (pfs 5-10%)
La fréquence très élevée de
lymphocytes T capables de
reconnaître les déterminants
allotypiques des molécules du
CMH explique la responsabilité
majeure de ces derniers dans le
rejet des greffes allogéniques
(complexe majeur
d’histocompatibilité)
Pourquoi une fréquence si
importante?
Quelle est le mode de
reconnaissance des déterminants
allotypiques des protéines du
CMH par les lymphocytes T?
Deux modes de reconnaissance :
un « classique » et un qui l’est
moins...
Exemple : le rein de monsieur A
(HLA-DR3) est greffé à
monsieur B (HLA-DR7)
• Comme tout organe le rein de monsieur A
contient des cellules qui expriment des
molécules CMH de classe II (cellules
dendritiques, macrophages ou lymphocytes
B)
Cellule dendritique de M. A (donneur HLA-DR3)
HLA-DR3
HLA-DR3
HLA-DR3
HLA-DR3
α
α
α
α
β
β
β
β
Peptide
Cellule dendritique de M.
A (donneur HLA-DR3)
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Endosome
α
β
HLA-DR7
Peptide issu d’une des chaînes
du HLA-DR3 de M. A
α
β
MΦ de Monsieur B
(receveur)
α
β
α
β
Lympho T
de M. B
receveur
TCR
Peptide dérivé du HLA-DR3 de M.A donneur
Molécule CMH de M. B receveur (HLA-DR7)
C’est l’alloreconnaissance
indirecte : la présentation
d’allopeptides (dérivés de
l’alloCMH) par des molécules
CMH du soi
comme pour tout antigène : faible fréquence de cellules
répondeuses
Mode de reconnaissance moins
classique
Cellule dendritique de M.
A (donneur HLA-DR3)
Lympho Tde M. Breceveur
Lympho T
de M. B
receveurLympho deM.B receveur
C’est l’alloreconnaissance directe :
la reconnaissance directe de
l’alloCMH (sans apprêtement de
celui-ci) avec une affinité
suffisamment grande pour activer
le lymphocyte T et ce
indépendamment du peptide
présenté par cet alloCMH
Normalement, le TCR doit
posséder une certaine affinité
pour le CMH du soi pour pouvoir
s’y ancrer et interagir avec le
peptide présenté...
mais en aucun cas, cette affinité
ne doit être suffisante pour
permettre l’activation de
lymphocyte T : la reconnaissance
spécifique du peptide présenté est
rigoureusement nécessaire à
l’activation
C’est la base de la spécificité du système : les lymphocytes T dont
le TCR possède une trop forte affinité pour une molécule CMH du
soi sont éliminés dans le thymus
La reconnaissance directe
d’alloCMH prend en défaut ce
système de contrôle et constitue
une perte majeure de
discrimination du TCR : une
fréquence élevée de lymphocytes
T est stimulé par une molécule
alloCMH donnée
Alloreconnaissance
• Interaction physiologique avec un complexe
peptide + CMH du soi
– Faible niveau d’interaction avec le CMH lui-même.
Haut niveau d’interaction avec le peptide. Haut niveau
de spécificité
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  • 1. Commutation isotypique • Phénomène aboutissant à la production d’Ig d’une classe ou sous-classe isotype donnée • Association des gènes VDJ codant pour une région variable à celle d’un segment CH codant pour la région constante d’une chaîne lourde • Les gènes CH sont situés en 3’ des segments V dans l’ordre 5’-Cµ-Cδ-Cγ3-Cγ1-Cγ2-Cγ4-Cε-Cα-3’ • Réarrangement par accolement de deux régions S (switch) et élimination du DNA en 5’
  • 2. Raison d’être des IgM • Première ligne de défense contre certains antigènes avant que le processus d’immunopoïèse puisse se mettre en place • Efficaces pour la neutralisation des agents infectieux et pour l’activation du complément
  • 3. Commutation isotypique • Phénomène à sens unique généralement en une étape mais parfois séquentiel • Phénomène lié à l’immunopoïèse (non à la lymphopoïèse) et étroitement dépendant de signaux des lymphocytes T CD4+
  • 4. Réseau idiotypique • Théorie selon laquelle il existerait normalement un réseau d’anticorps (avec des déterminants idiotypiques) et d’anticorps anti-idiotypiques. Le déclenchement d’une réponse immunitaire serait lié à la rupture de cet équilibre par l’introduction de l’antigène
  • 5. Présentation des antigènes et complexe majeur d’histocompatibilité
  • 6. Comment observer les réponses des lymphocytes T in vitro? Sacrifice et prélèvement des organes lymphoïdes (rate et ganglions lymphatiques) Préparation d’une suspension cellulaire T MΦ DC
  • 7. Comment observer les réponses des lymphocytes T in vitro? Préparation d’une suspension cellulaire T MΦ DC Mise en culture pendant 4 jours Antigène : p.ex albumine de boeuf
  • 8. Comment observer les réponses des lymphocytes T in vitro? Analyse de la prolifération cellulaire par incorporation de thymidine marquée au tritium dans le DNA 0 10 20 30 40 50 60 0 2.5 5 7.5 10 Quantité d’antigène Radioactivité
  • 9. Comment observer les réponses des lymphocytes T in vitro? Analyse de la prolifération cellulaire par incorporation de thymidine marquée au tritium dans le DNA Aucune réponse mesurable si la souris n’a pas été préalablement immunisée avec le même antigène Il y a des cellules qui répondent chez la souris naïve mais leur fréquence est trop faible pour être observée par ce type de test
  • 10. Comment observer les réponses des lymphocytes T in vitro? Injection d’albumine bovine 4 semaines plus tard, sacrifice et test de prolifération
  • 11. Comment observer les réponses des lymphocytes T in vitro? Forte réponse proliférative : réponse immunitaire secondaire 0 10 20 30 40 50 60 0 2.5 5 7.5 10
  • 12. Les cellules accessoires (MΦ ou DC) sont indispensables à la réponse Pas de cellule accessoire, pas de réponse 0 10 20 30 40 50 60 0 2.5 5 7.5 10 Quantité d’antigène Radioactivité
  • 13. Cellules accessoires = cellules présentatrices d’antigène (professionnelles)=APC Attention : toute cellule nuclée présente des antigènes par ses molécules de classe I. Pourtant, l’usage réserve le terme cellule présentatrice aux cellules capables de présenter via les molécules de classe II aux lymphocytes T CD4+
  • 14. fixation tue les cellules sans en altérer les structures membranaires
  • 15. La fixation des cellules présentatrices avant leur exposition à l’antigène abolit leur fonction de présentation La fixation après l’exposition à l’antigène permet le maintien de la fonction de présentation
  • 16. L’addition de peptides de taille adéquate sur des cellules accessoires préalablement fixées permet le maintien de la fonction présentatrice
  • 17. La viabilité des cellules accessoires est essentielle à la captation de l’antigène, à son clivage en peptides de taille adéquate et à la présentation de certains d’entre eux à la surface cellulaire, «chargés» sur des molécules du CMH de classe II.
  • 18. Une cellule présentatrice d’antigène doit… • Pouvoir capter l’antigène dans le milieu extracellulaire par – phagocytose – ou par endocytose (grâce à un récepteur) • Exprimer des molécules de classe II du CMH
  • 19. Deux grands types d’APC • Cellules de la lignée myéloïde – Macrophage & cellules dendritiques • Lymphocytes B Les APC les plus efficaces pour initier une réponse immunitaire sont les cellules dendritiques En plus de leur rôle dans l’immunité humorale, les lymphocytes B sont des APC et utilisent le BCR pour la captation des ag
  • 20. Comment se passe l’apprêtement?
  • 21. Apprêtement peptidique • Acidification dans les compartiments endosomiaux • Fusion avec les lysosomes et exposition à de multiples hydrolases pH dépendantes (protéases, glycosydases, etc.) • Clivage en peptides de 13 à 18 aa • Chargement sur les molécules de classe II du CMH et expression à la membrane
  • 22. Structure des molécules de classe II du CMH • Deux chaînes α et β liées de façon non covalente
  • 23. Structure des molécules de classe II du CMH • Membre de la superfamille des immunoglobulines Site de liaison au peptide
  • 24. Superfamille des immunoglobulines • Superfamille de protéines qui possèdent des similarités de structure et de séquence avec les immunoglobulines • Un des points communs est l’existence de domaines « immunoglobulin-like » résultant de deux feuillets β antiparallèles apposés l’un sur l’autre • Attention : la plupart des membres de la superfamille des immunoglobulines ne sont pas des immunoglobulines, n’ont pas de partie variable et ne lient pas l’antigène.
  • 26. Apprêtement des protéines synthétisées dans la cellule • Protéines codées par le DNA de la cellule • Protéines « étrangères » d’un agent infectieux qui infecte la cellule considérée (virus, bactérie, champignon) • Utilise les voies de dégradation nécessaire au turn-over des protéines cellulaires = le protéasome
  • 28. Transport des peptides vers le réticulum endoplasmique Transporters associated with antigen processing
  • 31. Molécules de classe I du CMH • Membre de la superfamille des immunoglobulines • Deux chaînes – Chaîne α de 45 kDa – β2-microglobuline (qui n’intervient pas directement dans la fixation du peptide)
  • 32. Molécules de classe I du CMH Forte affinité pour le CD8
  • 33. Fixation des peptides aux molécules du CMH-agrétopes CMH classe I
  • 34. « Spécificité » des molécules CMH • Nous possédons au maximum 6 molécules de classe I et 12 molécules de classe II – C’est assez pour reconnaître des dizaines de milliers de peptides différents; • Les molécules du CMH sont donc sélectives mais n’ont en aucun cas la spécificité du TCR
  • 35. CMH classe I vs classe II
  • 36. CMH classe I vs classe II
  • 37. Nouvelle donnée : cellules dendritiques et présentation croisée via classes I
  • 38. Cellules dendritiques • A la différence des macrophages et des lymphocytes B, les cellules dendritiques sont parfois capables de présenter via des molécules CMH de classe I des protéines « venant de l’extérieur » : on parle de présentation croisée • Quand une cellule dendritique phagocyte une cellule apoptotique, une partie des peptides qui résultent de cette phagocytose pourrait être présentée de la sorte
  • 41. Les molécules du CMH ne sont pas les mêmes chez tous les individus!
  • 42. Organisation génétique du complexe majeur d’histocompatibilité ou complexe HLA (human leucocyte antigens)
  • 43. Complexe HLA (chromosome 6) très simplifié!! 3 classes de produits
  • 44. Classe I • CMH I présentes sur toutes les cellules nucléées et intervenant dans la présentation des peptides endogènes aux lymphocytes T CD8+ • Dimères mais seule la chaîne α fait partie du CMH. La β2-microglobuline n’en fait pas partie • Trois types de molécules HLA de classe I : HLA- A, HLA-B et HLA-C
  • 45. Classe II • Molécules du CMH présentes sur les cellules présentatrices d’antigènes (DC, MF et lymphocytes B) et intervenant dans la présentation des antigènes exogènes aux lymphocytes T CD4+ • Dimères dont les deux chaînes α et β font partie du CMH • Trois types de molécules HLA de classe II : HLA- DP, HLA-DQ et HLA-DR
  • 46. Classe III • Coincés entre les gènes des produits de classe I et de ceux de classe II • Mais très différents de ces derniers : n’interviennent pas dans la présentation des antigènes mais plutôt dans la régulation d’aspects divers de la réponse immunitaire • Par exemple : C2, C4, TNF-α, −β, TAP, éléments du protéasome
  • 47. Les molécules du CMH ne sont pas les mêmes chez tous les individus!
  • 49. Polymorphisme des gènes du HLA • Les gènes du CMH sont les plus polymorphiques de tout le génome variants alléliques: • HLA-A 120 • HLA-B 249 • HLA-C 70 • HLA-DR 259 • HLA-DP 99 • HLA-DQ 55
  • 50. Haplotypes • Les loci du complexe CMH sont très proches : le taux de recombinaison au sein du CMH est donc très faible (moins de 0.5%) • Les allèles du CMH sont donc transmis « en bloc » de chaque parent : transmission d’un haplotype comprenant un ensemble d’allèles pour les trois régions du CMH
  • 51. Polymorphisme • Chaque cellule exprime 6 molécules de classe I différentes - 2 HLA-A, 2 HLA-B & 2 HLA-C (une copie de chaque parent) • Les cellules spécialisées (CPA) expriment aussi jusqu’à 12 molécules de classe II • Une copie de HLA-DRα et HLA-DRβ de chaque parent qui peuvent s’associer pour former 4 molecules différentes • Idem pour les chaînes α et β de HLA -DP et -DQ
  • 52. Polymorphisme • Il existe aussi un polymorphisme pour les produits de classe III : tous les individus d’une même espèce n’ont pas exactement les mêmes cytokines, le même système du complément, le même protéasome, les mêmes transporteurs TAP
  • 53. Pourquoi un tel polymorphisme? • Diversité des individus d’une même espèce face à une épidémie par exemple
  • 54. HLA et maladies • Certains allèles du HLA sont associés à des maladies autoimmunitaires ou inflammatoires. Pq? – Déséquilibre de linkage avec des allèles codant pour des produits de classe III – Présentation de peptides microbiens potentiellement autoréactifs
  • 55. Pourquoi le CMH s’appelle-t-il CMH? • Complexe majeur d’histocompatibilité – complexe de loci qui codent pour une famille d’antigènes cellulaires principalement responsables du rejet des greffes allogéniques (greffe de cellules ou de tissus entre individus de la même espèce)
  • 56. Les protéines du CMH portent des déterminants antigéniques allotypiques!
  • 57. Les protéines du CMH portent des déterminants antigéniques allotypiques qui sont reconnus par les lymphocytes T
  • 58. La reconnaissance des déterminants antigéniques allotypiques des molécules du CMH est qualitativement et quantitativement différente de celle des autres antigènes!
  • 59. Chez un individu naïf (qui n’a jamais rencontré l’antigène considéré) • Fréquence des lymphocytes T capables d’interagir avec un antigène viral ou bactérien : 1/100.000 • Fréquence des lymphocytes T capables d’interagir avec un déterminant antigénique allotypique non-CMH (p.ex. d’une immunoglolubline : 1/100.000)
  • 60. Chez un individu naïf (qui n’a jamais rencontré l’antigène considéré) • Fréquence des lymphocytes T capables d’interagir avec un déterminant antigénique allotypique d’une molécule CMH donnée (p.ex. HLA-A) : >1% (pfs 5-10%)
  • 61. La fréquence très élevée de lymphocytes T capables de reconnaître les déterminants allotypiques des molécules du CMH explique la responsabilité majeure de ces derniers dans le rejet des greffes allogéniques (complexe majeur d’histocompatibilité)
  • 62. Pourquoi une fréquence si importante? Quelle est le mode de reconnaissance des déterminants allotypiques des protéines du CMH par les lymphocytes T?
  • 63. Deux modes de reconnaissance : un « classique » et un qui l’est moins...
  • 64. Exemple : le rein de monsieur A (HLA-DR3) est greffé à monsieur B (HLA-DR7) • Comme tout organe le rein de monsieur A contient des cellules qui expriment des molécules CMH de classe II (cellules dendritiques, macrophages ou lymphocytes B)
  • 65. Cellule dendritique de M. A (donneur HLA-DR3) HLA-DR3 HLA-DR3 HLA-DR3 HLA-DR3 α α α α β β β β Peptide
  • 66. Cellule dendritique de M. A (donneur HLA-DR3) Macrophage de Monsieur B (receveur HLA-DR7) Endosome α β HLA-DR7 Peptide issu d’une des chaînes du HLA-DR3 de M. A
  • 67. α β MΦ de Monsieur B (receveur) α β α β Lympho T de M. B receveur TCR Peptide dérivé du HLA-DR3 de M.A donneur Molécule CMH de M. B receveur (HLA-DR7)
  • 68. C’est l’alloreconnaissance indirecte : la présentation d’allopeptides (dérivés de l’alloCMH) par des molécules CMH du soi comme pour tout antigène : faible fréquence de cellules répondeuses
  • 69. Mode de reconnaissance moins classique
  • 70. Cellule dendritique de M. A (donneur HLA-DR3) Lympho Tde M. Breceveur Lympho T de M. B receveurLympho deM.B receveur
  • 71. C’est l’alloreconnaissance directe : la reconnaissance directe de l’alloCMH (sans apprêtement de celui-ci) avec une affinité suffisamment grande pour activer le lymphocyte T et ce indépendamment du peptide présenté par cet alloCMH
  • 72. Normalement, le TCR doit posséder une certaine affinité pour le CMH du soi pour pouvoir s’y ancrer et interagir avec le peptide présenté...
  • 73. mais en aucun cas, cette affinité ne doit être suffisante pour permettre l’activation de lymphocyte T : la reconnaissance spécifique du peptide présenté est rigoureusement nécessaire à l’activation C’est la base de la spécificité du système : les lymphocytes T dont le TCR possède une trop forte affinité pour une molécule CMH du soi sont éliminés dans le thymus
  • 74. La reconnaissance directe d’alloCMH prend en défaut ce système de contrôle et constitue une perte majeure de discrimination du TCR : une fréquence élevée de lymphocytes T est stimulé par une molécule alloCMH donnée
  • 75. Alloreconnaissance • Interaction physiologique avec un complexe peptide + CMH du soi – Faible niveau d’interaction avec le CMH lui-même. Haut niveau d’interaction avec le peptide. Haut niveau de spécificité • Alloreconnaissance indirecte : IDEM • Alloreconnaissance directe – Haut niveau d’interaction avec le CMH. Faible niveau d’interaction avec le peptide. Dégénérescence de la spécificité