SlideShare une entreprise Scribd logo
1  sur  8
Télécharger pour lire hors ligne
Cycles_ thermodynamiques_08 Page 1 sur 8 LW 16.09.2009
Travaux pratiques intermédiaires de physique DPMC Genève
CYCLES THERMODYNAMIQUES, MOTEUR DE STIRLING
1. But:
Dans cette expérience on propose de faire fonctionner un moteur de Stirling, d'en déterminer
le rendement et d'établir un bilan pour les échanges d'énergie en jeu.
De plus, on fera fonctionner la machine comme machine frigorifique et comme pompe à
chaleur.
2. Référence:
1. M. W. Zemansky, Heat and Thermodynamics, 230 ZEM
2. Ch. Kittel, H. Kroemer, Thermal Physics, 230 KIT
Soyez prudent avec les différentes manipulations, c'est un équipement très susceptible.
C'est uniquement avec le préparateur que vous allez démarrer l'expérience. Lorsque vous
serez prêt à utiliser le corps de chauffe, appelez le préparateur pour qu'il vienne l'installer et
s'assurer que tout est en ordre, la casse est très vite arrivée sans certains contrôles
rigoureux. Merci.
Lors du remplissage du réservoir d’eau et lors du fonctionnement du moteur de Stirling, on
ne quitte pas sa place de labo, aucun prétexte ne sera accepté, un dégât est très vite
arrivé.
Cycles_ thermodynamiques_08 Page 2 sur 8 LW 16.09.2009
3. Introduction:
Le moteur de Stirling fonctionne selon un principe semblable à d'autres machines
thermiques. L'élément essentiel d'un moteur thermique est constitué par une quantité fixe
d'un gaz de travail (appelé également fluide ou système) qu'on fait opérer en cycle: on lui fait
subir un certain nombre de transformations telles que la courbe (V(t),p(t)) (volume et
pression du gaz en fonction du temps) se referme sur elle-même (voir par ex. la figure 1a).
La variation de l'énergie interne (U) étant nulle au cours d'un cycle, on a (en intégrant le 1er
principe):
  
U Q W
  
0
(Q et W étant respectivement la somme totale de chaleur et de travail échangée au cours
du cycle.)
On sait d'après le deuxième principe de la thermodynamique qu'une telle machine doit
nécessairement fonctionner entre deux réservoirs de chaleur: sur une certaine partie du
cycle, le gaz de travail est mis en contact avec un réservoir chaud dont il reçoit une quantité
Q1 de chaleur et sur une autre partie avec un réservoir froid vers lequel il en rejette une
quantité Q2. La différence Q est égale au travail W que le gaz échange avec l'extérieur:
Q Q dW
1 2
 
On définit le rendement () d'une machine thermique par le rapport:
 
 W Q
/ 1
ou:   
1 2 1
Q Q
/
3.1 Cycles de Carnot et de Stirling:
Nous allons traiter en parallèle les différentes caractéristiques des cycles de Carnot et de
Stirling:
fig. 1a
V
A
B
C
D
p T = cte
1
T = cte
2

CARNOT STIRLING
pV = cte
p
V
A
B
C
D
T = cte
1
2
T = cte
V = cte
fig. 1b
On peut représenter ces cycles également dans des diagrammes (T,S):
fig. 2a fig. 2b
T
T
T
1
2
S
A B
C
D
T
T
T
S
A B
C
D
1
2
Cycles_ thermodynamiques_08 Page 3 sur 8 LW 16.09.2009
Voici une table décrivant les différentes portions de chaque cycle et montrant les quantités
de chaleur que reçoit le système à chaque portion (les figures indiquées concernent le cycle
de Stirling):
Carnot Stirling
A  B Isotherm
fig. 3a  Q = mRT1 log(V2/V1)  0
déplacement
travail
fig. 3a
T
T T
1
1
2
B
A
B  C Adiabatique isochore (dV = 0)
fig. 3b  Q = 0  Q = mCv(T1T2)
fig. 3b
B
C
C  D Isotherm
fig. 3c  Q = mRT2 log(V1 V2)  0
fig. 3c
C
D
D  A Adiabatique Isochore
fig. 3d  Q = 0  Q = mCv (T2 T1)
fig. 3d
A
D
On peut montrer que le rendement théorique pour le cycle de Stirling (tout comme pour celui
de Carnot ou tout autre cycle réversible) vaut:
  
1 2 1
T T
/
Les détails techniques du moteur de Stirling seront décrits dans la partie 4.1 (description de
l'appareil).
Cycles_ thermodynamiques_08 Page 4 sur 8 LW 16.09.2009
4. Manipulations:
4.1 Description de l'appareil:
Machine de Stirling
Alimentation
T
T
a
c
h
b' b
Rés.
sup.
T
g
e
f
e
sortie
pression
Rés. inf.
Moteur
fig. 4
L'appareil de démonstration actuellement utilisé est constitué d'un jeu de bielles et d'un
cylindre transparent (a). Ce dernier est virtuellement divisé en deux parties par le piston de
déplacement (b). Dans la partie supérieure le gaz est en contact avec un filament chauffant
(c) jouant le rôle de réservoir chaud. La quantité de chaleur apportée au système par unité
de temps est déterminée par la mesure de la tension U aux bornes du filament et du courant
I qui le traverse:
P chauffage = U I
Lors de l'utilisation de la machine en pompe à chaleur ou en frigorifique, le filament est
remplacé par une éprouvette contenant un échantillon à chauffer ou à refroidir (eau, gallium).
La paroi inférieure du cylindre (e) est doublée pour permettre le passage d'eau de
"refroidissement". Cette eau stabilise également la température de la partie inférieure du
piston de déplacement (f). La mesure de la température de l'eau à l'entrée du piston (g) et à
la sortie de la chambre (h) combinée avec la mesure du débit D permet de déterminer la
quantité de chaleur échangée avec le gaz par unité de temps (C: chaleur spécifique de
l'eau):
P évacuation = D C (T1  T2)
Cycles_ thermodynamiques_08 Page 5 sur 8 LW 16.09.2009
Le volume enfermé par le piston de travail est relié à une jauge mesurant la pression du gaz
à tout instant. Quant au piston, il est relié à un capteur de déplacement donnant une tension
proportionnelle à sa position, donc au volume. En branchant ces deux grandeurs sur les
canaux Y et X d'un oscilloscope, on peut obtenir une image du cycle p-V. Il suffit alors de
mesurer l'aire du cycle (impression "hard copy" de l'oscilloscope), de le convertir en unités de
puissance pour obtenir la puissance Ptot fournie par le gaz.
Le piston de déplacement possède une ouverture au centre permettant le passage
(déplacement) du gaz. Ce trou est rempli de laine de cuivre (b') jouant le rôle de
régénérateur: En passant du réservoir chaud au réservoir froid (B  C), le gaz cède une
certaine quantité de chaleur au cuivre qu'il reprend lors du passage en sens inverse
(D .A).
Pour calculer le rendement du moteur, on lui soutire du travail à l'aide d'un frein de Foucault.
Le jeu de bielles est relié à un volant permettant d'emmagasiner l'énergie rejetée lors de la
dilatation du gaz dans le réservoir chaud et de la restituer en partie lors de la compression
dans la partie froide. On freine le moteur en faisant circuler du courant dans les bobinages
de l'électroaimant. L’indication du dynamomètre (gradué en kilogrammes) sera
proportionnelle à la force de freinage:
P rnmg
utile  2 
r = rayon de l'axe; n = nombre de tours par seconde)
4.2 Etablissement du bilan d'énergie et calcul du rendement:
Commencer par faire démarrer le moteur en présence du préparateur uniquement:
- ouvrir les robinets permettant le passage de l'eau de "refroidissement" et mesurer le
débit, bien remettre le tuyau en place dans l'entonnoir d'écoulement.
- s'assurer que le piston de déplacement ne touche pas le filament;
- faire passer un courant de moins de 15 A (après avoir branché les fils);
- lancer le volant dans le sens des aiguilles d'une montre;
recommencer jusqu'à ce que le moteur ne s'arrête plus;
- ne jamais laisser le filament rouge sous tension et le moteur à l'arrêt, la cloche
en verre se fissurera et rendra l'appareil inutilisable.
- attendre que le moteur ait atteint une vitesse entre 250 et 350 t/min.
Mesures à effectuer:
- relever les températures de l'eau, (via le thermomètre digital connecté au PC), ainsi
que celle du "réservoir" chaud, la fréquence, le courant et la tension d'alimentation du
filament et faire une impression du cycle;
- freiner légèrement le moteur avec le frein de Foucault (m = 100g), attendre un
instant, remesurer le débit puis refaire les mêmes mesures qu'à vide.
- répéter cette mesure pour au moins deux autres valeurs de la force de frottement
(jusqu'à 1 kg si c’est possible mais le moteur de Stirling ne doit jamais être à l'arrêt,
risque de sérieux dommages ! )
- répéter éventuellement ces quatre mesures pour quelques autres valeurs de la
puissance d'alimentation.
Il ne reste alors plus qu'à effectuer le calcul du bilan énergétique et du rendement pour
chaque mesure. La puissance associée au cycle se calcul de la manière suivante:
P cycle = n W réf m cycle/m réf
Cycles_ thermodynamiques_08 Page 6 sur 8 LW 16.09.2009
avec: m cycle : masse du cycle découpé de l'impression (peut être aussi fait par pixellisation)
m réf : masse d'une partie de l'impression (par ex.: 3x3 cm2)
W réf : travail correspondant à cette surface
Comparer les rendements obtenus aux rendements théoriques. Tenir compte du fait que la
température dans la chambre chaude est un peu plus élevée que celle lue à l'extérieur.
Remarques et questions:
- s'assurer régulièrement que le tuyau d'écoulement est bien en place dans le cône du
siphon. Remplir le réservoir avec de l'eau à 20°C environ( laisser l'eau se mettre en
température pendant 1h env.).
- Au cas ou le moteur ne démarrerait pas, on peut remplacer la main du manipulateur
par le moteur électrique auxiliaire qu'on couple au volant du moteur de Stirling
pendant quelques minutes.
- A priori, on s'attendrait à ce que P utile = P cycle.
Pourquoi n'est-ce pas le cas?
- Le bilan ne jouera pas; en général, on a:
P chauffage  P évacuation + P cycle
Où passe la différence ?
4.3 Détermination de la chaleur latente de l'eau et du gallium:
Remplir l'éprouvette de 1ml d'eau déminéralisée, s'assurer que l'extrémité du thermocouple
ne touche pas la paroi de l'éprouvette, ne rien changer pour l'éprouvette de gallium qui
comporte 3g de matière (toxique et irritant ! ).
Manipulations à effectuer:
- Dévisser le support du filament chauffant, fait par le préparateur uniquement ( être
très prudent avec le filament, ne pas le toucher et le ranger avec la protection mise
dessus) et le remplacer par le support des éprouvettes. Enfoncer jusqu'en butée l'une
des deux éprouvettes et serrer le collier.
- Relier le moteur électrique au volant du moteur par la courroie.
- S'assurer que l'eau de "refroidissement" circule.
- Brancher le thermomètre digital (câble liaison RS232 et alimentation 9V)
- Faire tourner la machine en enclenchant le moteur auxiliaire. Pour refroidir
l'éprouvette, quel sera le sens de rotation?
- Observer la variation de température en fonction du temps, via le graphique de
température affiché sur le PC. Expliquer le comportement bizarre lorsqu'on passe
de l'état solide à l'état liquide.
- Inverser le sens de rotation pour utiliser la machine en pompe à chaleur. Faire
tourner aussi lentement que possible.
- Passer au maximum de la vitesse de rotation (env. 16V maxi) et attendre d'obtenir la
température "de saturation".
Pourquoi ne dépasse-t-on pas 100°C avec l'eau?
Cycles_ thermodynamiques_08 Page 7 sur 8 LW 16.09.2009
Calculs:
- Calculer la vitesse de réchauffement en mesurant la pente de la courbe T(t)
immédiatement avant et après le palier de liquéfaction.
- Connaissant les valeurs de la chaleur spécifique pour l'état solide et liquide (C), ainsi
que la masse m de la substance, calculer la puissance de réchauffement (Préch.) de la
substance en question:
P Cm
dT
dt
ré ch
Tfus
. 






Pourquoi est-elle plus grande en dessous du palier?
- Mesurer la durée t du palier et calculer la quantité de chaleur Qf nécessaire pour
liquéfier la substance. En déduire la chaleur latente de fusion Lf:
L m Q P t
f f ré ch
  . 
p 0.786 700 0.973
1.100 800 1.066
1.492 900 1.199
1.893 1000 1.333
2.340 1100 1.466
2.740 1200 1.599
3.100 1300 1.733
3.490 1400 1.866
3.930 1500 1.995
(amb)
Voltmètre Manomètre 1%
V Torr bar
0.5 1 1.5 2
bar
V
4
3
2
1
0
Etalonnage de la sonde PG 10
fig. 5
Cycles_ thermodynamiques_08 Page 8 sur 8 lw 16.09.2009
5. Matériel à disposition:
 Moteur de Stirling avec sondes de pression, déplacement et température
 Boîtier d'amplification des signaux de pression et déplacement.
 Thermomètre digital avec port série (pression de "hold et on" pour maintenir la
mesure en continu sinon arrêt après 20 min.)
 Oscilloscope
 PC pour l'acquisition des données en température
 Moteur à courant continu
 Echantillons de Gallium (toxique-irritant) et eau
 Filament de chauffage (monté, ajusté et démonté par le préparateur!)
 Alimentation pour le chauffage du filament (12V-16A maxi.)
 Alimentation pour le moteur d'entraînement à CC.
 Balance précise
 Seringue pour doser le volume d'eau
Version 16.10.1986 ls/ls
Mise à jour 20.10.1986 /aj
Mise à jour oct. 2000
Mise en page juillet 2003 lw
Mise à jour nov. 2006 lw
Mise à jour août 2007 lw

Contenu connexe

Similaire à Cycles_ thermodynamiques_08.pdf

Pompe a debit fixe
Pompe a debit fixePompe a debit fixe
Pompe a debit fixenourbenalii
 
Chauffage et refroidissement du réacteur - modèle "Réacteur agité"
Chauffage et refroidissement du réacteur - modèle "Réacteur agité"Chauffage et refroidissement du réacteur - modèle "Réacteur agité"
Chauffage et refroidissement du réacteur - modèle "Réacteur agité"Nicolas JOUVE
 
5-Machines thermiques de la thermodynamique.pdf
5-Machines thermiques de la thermodynamique.pdf5-Machines thermiques de la thermodynamique.pdf
5-Machines thermiques de la thermodynamique.pdfOudraogoYoussoufIbnO
 
3---etude thermodinamique du moteur.pptx
3---etude thermodinamique du moteur.pptx3---etude thermodinamique du moteur.pptx
3---etude thermodinamique du moteur.pptxlandrybazie
 
17281795 commande-d-une-machine-a-courant-continu-a-vitesse-variable
17281795 commande-d-une-machine-a-courant-continu-a-vitesse-variable17281795 commande-d-une-machine-a-courant-continu-a-vitesse-variable
17281795 commande-d-une-machine-a-courant-continu-a-vitesse-variableMayssa Rjaibia
 
Machines thermique ET4.pdf
Machines thermique ET4.pdfMachines thermique ET4.pdf
Machines thermique ET4.pdfssusercb63b5
 
Séance 2 ENGA S7 2021.pptx
Séance 2 ENGA S7 2021.pptxSéance 2 ENGA S7 2021.pptx
Séance 2 ENGA S7 2021.pptxJenniferParra47
 
Corrigé de l’examen de passage à la 2 ème année 2007 TS ESA Théorique
Corrigé de l’examen de passage à la 2 ème année 2007 TS ESA ThéoriqueCorrigé de l’examen de passage à la 2 ème année 2007 TS ESA Théorique
Corrigé de l’examen de passage à la 2 ème année 2007 TS ESA ThéoriqueRAMZI EL IDRISSI
 
Dimensionnement moteur stirling ngoufack
Dimensionnement moteur stirling ngoufackDimensionnement moteur stirling ngoufack
Dimensionnement moteur stirling ngoufacksteve Ngoufack
 
Etude force de poussée moteur de translation corrigé
Etude force de poussée moteur de translation corrigéEtude force de poussée moteur de translation corrigé
Etude force de poussée moteur de translation corrigéMajid Aminos
 
Chap3 traitement de-l_air
Chap3 traitement de-l_airChap3 traitement de-l_air
Chap3 traitement de-l_airFallou Diouf
 
SOUS EPREUVE E51 MODELISATION ET COMPORTEMENT DES PRODUITS INDUSTRIELS.pdf
SOUS EPREUVE E51 MODELISATION ET COMPORTEMENT DES PRODUITS INDUSTRIELS.pdfSOUS EPREUVE E51 MODELISATION ET COMPORTEMENT DES PRODUITS INDUSTRIELS.pdf
SOUS EPREUVE E51 MODELISATION ET COMPORTEMENT DES PRODUITS INDUSTRIELS.pdfsedmorabet
 
Exercices corrigés sur le gradateur triphasé
 Exercices corrigés sur le gradateur triphasé Exercices corrigés sur le gradateur triphasé
Exercices corrigés sur le gradateur triphasémorin moli
 

Similaire à Cycles_ thermodynamiques_08.pdf (20)

Pompe a debit fixe
Pompe a debit fixePompe a debit fixe
Pompe a debit fixe
 
Chauffage et refroidissement du réacteur - modèle "Réacteur agité"
Chauffage et refroidissement du réacteur - modèle "Réacteur agité"Chauffage et refroidissement du réacteur - modèle "Réacteur agité"
Chauffage et refroidissement du réacteur - modèle "Réacteur agité"
 
5-Machines thermiques de la thermodynamique.pdf
5-Machines thermiques de la thermodynamique.pdf5-Machines thermiques de la thermodynamique.pdf
5-Machines thermiques de la thermodynamique.pdf
 
Tst cm1 presentation
Tst cm1 presentationTst cm1 presentation
Tst cm1 presentation
 
3---etude thermodinamique du moteur.pptx
3---etude thermodinamique du moteur.pptx3---etude thermodinamique du moteur.pptx
3---etude thermodinamique du moteur.pptx
 
17281795 commande-d-une-machine-a-courant-continu-a-vitesse-variable
17281795 commande-d-une-machine-a-courant-continu-a-vitesse-variable17281795 commande-d-une-machine-a-courant-continu-a-vitesse-variable
17281795 commande-d-une-machine-a-courant-continu-a-vitesse-variable
 
Electrotechnique
ElectrotechniqueElectrotechnique
Electrotechnique
 
Mas3 ph
Mas3 phMas3 ph
Mas3 ph
 
Impulsionnel
ImpulsionnelImpulsionnel
Impulsionnel
 
Machines thermique ET4.pdf
Machines thermique ET4.pdfMachines thermique ET4.pdf
Machines thermique ET4.pdf
 
Séance 2 ENGA S7 2021.pptx
Séance 2 ENGA S7 2021.pptxSéance 2 ENGA S7 2021.pptx
Séance 2 ENGA S7 2021.pptx
 
Emd 1 iex 03
Emd 1 iex 03Emd 1 iex 03
Emd 1 iex 03
 
Corrigé de l’examen de passage à la 2 ème année 2007 TS ESA Théorique
Corrigé de l’examen de passage à la 2 ème année 2007 TS ESA ThéoriqueCorrigé de l’examen de passage à la 2 ème année 2007 TS ESA Théorique
Corrigé de l’examen de passage à la 2 ème année 2007 TS ESA Théorique
 
Dimensionnement moteur stirling ngoufack
Dimensionnement moteur stirling ngoufackDimensionnement moteur stirling ngoufack
Dimensionnement moteur stirling ngoufack
 
Mas3
Mas3Mas3
Mas3
 
Série 5.pptx
Série 5.pptxSérie 5.pptx
Série 5.pptx
 
Etude force de poussée moteur de translation corrigé
Etude force de poussée moteur de translation corrigéEtude force de poussée moteur de translation corrigé
Etude force de poussée moteur de translation corrigé
 
Chap3 traitement de-l_air
Chap3 traitement de-l_airChap3 traitement de-l_air
Chap3 traitement de-l_air
 
SOUS EPREUVE E51 MODELISATION ET COMPORTEMENT DES PRODUITS INDUSTRIELS.pdf
SOUS EPREUVE E51 MODELISATION ET COMPORTEMENT DES PRODUITS INDUSTRIELS.pdfSOUS EPREUVE E51 MODELISATION ET COMPORTEMENT DES PRODUITS INDUSTRIELS.pdf
SOUS EPREUVE E51 MODELISATION ET COMPORTEMENT DES PRODUITS INDUSTRIELS.pdf
 
Exercices corrigés sur le gradateur triphasé
 Exercices corrigés sur le gradateur triphasé Exercices corrigés sur le gradateur triphasé
Exercices corrigés sur le gradateur triphasé
 

Dernier

GAL2024 - Consommations et productions d'énergies dans les exploitations lait...
GAL2024 - Consommations et productions d'énergies dans les exploitations lait...GAL2024 - Consommations et productions d'énergies dans les exploitations lait...
GAL2024 - Consommations et productions d'énergies dans les exploitations lait...Institut de l'Elevage - Idele
 
GAL2024 - Méthane 2030 : une démarche collective française à destination de t...
GAL2024 - Méthane 2030 : une démarche collective française à destination de t...GAL2024 - Méthane 2030 : une démarche collective française à destination de t...
GAL2024 - Méthane 2030 : une démarche collective française à destination de t...Institut de l'Elevage - Idele
 
Câblage, installation et paramétrage d’un réseau informatique.pdf
Câblage, installation et paramétrage d’un réseau informatique.pdfCâblage, installation et paramétrage d’un réseau informatique.pdf
Câblage, installation et paramétrage d’un réseau informatique.pdfmia884611
 
WBS OBS RACI_2020-etunhjjlllllll pdf.pdf
WBS OBS RACI_2020-etunhjjlllllll pdf.pdfWBS OBS RACI_2020-etunhjjlllllll pdf.pdf
WBS OBS RACI_2020-etunhjjlllllll pdf.pdfSophie569778
 
GAL2024 - Traite des vaches laitières : au coeur des stratégies d'évolution d...
GAL2024 - Traite des vaches laitières : au coeur des stratégies d'évolution d...GAL2024 - Traite des vaches laitières : au coeur des stratégies d'évolution d...
GAL2024 - Traite des vaches laitières : au coeur des stratégies d'évolution d...Institut de l'Elevage - Idele
 
GAL2024 - Changements climatiques et maladies émergentes
GAL2024 - Changements climatiques et maladies émergentesGAL2024 - Changements climatiques et maladies émergentes
GAL2024 - Changements climatiques et maladies émergentesInstitut de l'Elevage - Idele
 
JTC 2024 La relance de la filière de la viande de chevreau.pdf
JTC 2024 La relance de la filière de la viande de chevreau.pdfJTC 2024 La relance de la filière de la viande de chevreau.pdf
JTC 2024 La relance de la filière de la viande de chevreau.pdfInstitut de l'Elevage - Idele
 
GAL2024 - L'élevage laitier cultive la biodiversité
GAL2024 - L'élevage laitier cultive la biodiversitéGAL2024 - L'élevage laitier cultive la biodiversité
GAL2024 - L'élevage laitier cultive la biodiversitéInstitut de l'Elevage - Idele
 
GAL2024 - Parcellaire des fermes laitières : en enjeu de compétitivité et de ...
GAL2024 - Parcellaire des fermes laitières : en enjeu de compétitivité et de ...GAL2024 - Parcellaire des fermes laitières : en enjeu de compétitivité et de ...
GAL2024 - Parcellaire des fermes laitières : en enjeu de compétitivité et de ...Institut de l'Elevage - Idele
 
conception d'un batiment r+4 comparative de defferente ariante de plancher
conception d'un  batiment  r+4 comparative de defferente ariante de plancherconception d'un  batiment  r+4 comparative de defferente ariante de plancher
conception d'un batiment r+4 comparative de defferente ariante de planchermansouriahlam
 
comprehension de DDMRP dans le domaine de gestion
comprehension de DDMRP dans le domaine de gestioncomprehension de DDMRP dans le domaine de gestion
comprehension de DDMRP dans le domaine de gestionyakinekaidouchi1
 
JTC 2024 - SMARTER Retour sur les indicateurs de santé .pdf
JTC 2024 - SMARTER Retour sur les indicateurs de santé .pdfJTC 2024 - SMARTER Retour sur les indicateurs de santé .pdf
JTC 2024 - SMARTER Retour sur les indicateurs de santé .pdfInstitut de l'Elevage - Idele
 
GAL2024 - Situation laitière 2023-2024 : consommation, marchés, prix et revenus
GAL2024 - Situation laitière 2023-2024 : consommation, marchés, prix et revenusGAL2024 - Situation laitière 2023-2024 : consommation, marchés, prix et revenus
GAL2024 - Situation laitière 2023-2024 : consommation, marchés, prix et revenusInstitut de l'Elevage - Idele
 
JTC 2024 - Leviers d’adaptation au changement climatique, qualité du lait et ...
JTC 2024 - Leviers d’adaptation au changement climatique, qualité du lait et ...JTC 2024 - Leviers d’adaptation au changement climatique, qualité du lait et ...
JTC 2024 - Leviers d’adaptation au changement climatique, qualité du lait et ...Institut de l'Elevage - Idele
 
JTC 2024 - Réglementation européenne BEA et Transport.pdf
JTC 2024 - Réglementation européenne BEA et Transport.pdfJTC 2024 - Réglementation européenne BEA et Transport.pdf
JTC 2024 - Réglementation européenne BEA et Transport.pdfInstitut de l'Elevage - Idele
 
GAL2024 - Décarbonation du secteur laitier : la filière s'engage
GAL2024 - Décarbonation du secteur laitier : la filière s'engageGAL2024 - Décarbonation du secteur laitier : la filière s'engage
GAL2024 - Décarbonation du secteur laitier : la filière s'engageInstitut de l'Elevage - Idele
 
GAL2024 - Renouvellement des actifs : un enjeu pour la filière laitière franç...
GAL2024 - Renouvellement des actifs : un enjeu pour la filière laitière franç...GAL2024 - Renouvellement des actifs : un enjeu pour la filière laitière franç...
GAL2024 - Renouvellement des actifs : un enjeu pour la filière laitière franç...Institut de l'Elevage - Idele
 

Dernier (20)

GAL2024 - Consommations et productions d'énergies dans les exploitations lait...
GAL2024 - Consommations et productions d'énergies dans les exploitations lait...GAL2024 - Consommations et productions d'énergies dans les exploitations lait...
GAL2024 - Consommations et productions d'énergies dans les exploitations lait...
 
GAL2024 - Méthane 2030 : une démarche collective française à destination de t...
GAL2024 - Méthane 2030 : une démarche collective française à destination de t...GAL2024 - Méthane 2030 : une démarche collective française à destination de t...
GAL2024 - Méthane 2030 : une démarche collective française à destination de t...
 
Câblage, installation et paramétrage d’un réseau informatique.pdf
Câblage, installation et paramétrage d’un réseau informatique.pdfCâblage, installation et paramétrage d’un réseau informatique.pdf
Câblage, installation et paramétrage d’un réseau informatique.pdf
 
WBS OBS RACI_2020-etunhjjlllllll pdf.pdf
WBS OBS RACI_2020-etunhjjlllllll pdf.pdfWBS OBS RACI_2020-etunhjjlllllll pdf.pdf
WBS OBS RACI_2020-etunhjjlllllll pdf.pdf
 
GAL2024 - Traite des vaches laitières : au coeur des stratégies d'évolution d...
GAL2024 - Traite des vaches laitières : au coeur des stratégies d'évolution d...GAL2024 - Traite des vaches laitières : au coeur des stratégies d'évolution d...
GAL2024 - Traite des vaches laitières : au coeur des stratégies d'évolution d...
 
GAL2024 - Changements climatiques et maladies émergentes
GAL2024 - Changements climatiques et maladies émergentesGAL2024 - Changements climatiques et maladies émergentes
GAL2024 - Changements climatiques et maladies émergentes
 
JTC 2024 La relance de la filière de la viande de chevreau.pdf
JTC 2024 La relance de la filière de la viande de chevreau.pdfJTC 2024 La relance de la filière de la viande de chevreau.pdf
JTC 2024 La relance de la filière de la viande de chevreau.pdf
 
GAL2024 - L'élevage laitier cultive la biodiversité
GAL2024 - L'élevage laitier cultive la biodiversitéGAL2024 - L'élevage laitier cultive la biodiversité
GAL2024 - L'élevage laitier cultive la biodiversité
 
GAL2024 - Parcellaire des fermes laitières : en enjeu de compétitivité et de ...
GAL2024 - Parcellaire des fermes laitières : en enjeu de compétitivité et de ...GAL2024 - Parcellaire des fermes laitières : en enjeu de compétitivité et de ...
GAL2024 - Parcellaire des fermes laitières : en enjeu de compétitivité et de ...
 
conception d'un batiment r+4 comparative de defferente ariante de plancher
conception d'un  batiment  r+4 comparative de defferente ariante de plancherconception d'un  batiment  r+4 comparative de defferente ariante de plancher
conception d'un batiment r+4 comparative de defferente ariante de plancher
 
comprehension de DDMRP dans le domaine de gestion
comprehension de DDMRP dans le domaine de gestioncomprehension de DDMRP dans le domaine de gestion
comprehension de DDMRP dans le domaine de gestion
 
JTC 2024 - SMARTER Retour sur les indicateurs de santé .pdf
JTC 2024 - SMARTER Retour sur les indicateurs de santé .pdfJTC 2024 - SMARTER Retour sur les indicateurs de santé .pdf
JTC 2024 - SMARTER Retour sur les indicateurs de santé .pdf
 
JTC 2024 Bâtiment et Photovoltaïque.pdf
JTC 2024  Bâtiment et Photovoltaïque.pdfJTC 2024  Bâtiment et Photovoltaïque.pdf
JTC 2024 Bâtiment et Photovoltaïque.pdf
 
GAL2024 - Situation laitière 2023-2024 : consommation, marchés, prix et revenus
GAL2024 - Situation laitière 2023-2024 : consommation, marchés, prix et revenusGAL2024 - Situation laitière 2023-2024 : consommation, marchés, prix et revenus
GAL2024 - Situation laitière 2023-2024 : consommation, marchés, prix et revenus
 
JTC 2024 - Leviers d’adaptation au changement climatique, qualité du lait et ...
JTC 2024 - Leviers d’adaptation au changement climatique, qualité du lait et ...JTC 2024 - Leviers d’adaptation au changement climatique, qualité du lait et ...
JTC 2024 - Leviers d’adaptation au changement climatique, qualité du lait et ...
 
JTC 2024 - Réglementation européenne BEA et Transport.pdf
JTC 2024 - Réglementation européenne BEA et Transport.pdfJTC 2024 - Réglementation européenne BEA et Transport.pdf
JTC 2024 - Réglementation européenne BEA et Transport.pdf
 
CAP2ER_GC_Presentation_Outil_20240422.pptx
CAP2ER_GC_Presentation_Outil_20240422.pptxCAP2ER_GC_Presentation_Outil_20240422.pptx
CAP2ER_GC_Presentation_Outil_20240422.pptx
 
JTC 2024 - DeCremoux_Anomalies_génétiques.pdf
JTC 2024 - DeCremoux_Anomalies_génétiques.pdfJTC 2024 - DeCremoux_Anomalies_génétiques.pdf
JTC 2024 - DeCremoux_Anomalies_génétiques.pdf
 
GAL2024 - Décarbonation du secteur laitier : la filière s'engage
GAL2024 - Décarbonation du secteur laitier : la filière s'engageGAL2024 - Décarbonation du secteur laitier : la filière s'engage
GAL2024 - Décarbonation du secteur laitier : la filière s'engage
 
GAL2024 - Renouvellement des actifs : un enjeu pour la filière laitière franç...
GAL2024 - Renouvellement des actifs : un enjeu pour la filière laitière franç...GAL2024 - Renouvellement des actifs : un enjeu pour la filière laitière franç...
GAL2024 - Renouvellement des actifs : un enjeu pour la filière laitière franç...
 

Cycles_ thermodynamiques_08.pdf

  • 1. Cycles_ thermodynamiques_08 Page 1 sur 8 LW 16.09.2009 Travaux pratiques intermédiaires de physique DPMC Genève CYCLES THERMODYNAMIQUES, MOTEUR DE STIRLING 1. But: Dans cette expérience on propose de faire fonctionner un moteur de Stirling, d'en déterminer le rendement et d'établir un bilan pour les échanges d'énergie en jeu. De plus, on fera fonctionner la machine comme machine frigorifique et comme pompe à chaleur. 2. Référence: 1. M. W. Zemansky, Heat and Thermodynamics, 230 ZEM 2. Ch. Kittel, H. Kroemer, Thermal Physics, 230 KIT Soyez prudent avec les différentes manipulations, c'est un équipement très susceptible. C'est uniquement avec le préparateur que vous allez démarrer l'expérience. Lorsque vous serez prêt à utiliser le corps de chauffe, appelez le préparateur pour qu'il vienne l'installer et s'assurer que tout est en ordre, la casse est très vite arrivée sans certains contrôles rigoureux. Merci. Lors du remplissage du réservoir d’eau et lors du fonctionnement du moteur de Stirling, on ne quitte pas sa place de labo, aucun prétexte ne sera accepté, un dégât est très vite arrivé.
  • 2. Cycles_ thermodynamiques_08 Page 2 sur 8 LW 16.09.2009 3. Introduction: Le moteur de Stirling fonctionne selon un principe semblable à d'autres machines thermiques. L'élément essentiel d'un moteur thermique est constitué par une quantité fixe d'un gaz de travail (appelé également fluide ou système) qu'on fait opérer en cycle: on lui fait subir un certain nombre de transformations telles que la courbe (V(t),p(t)) (volume et pression du gaz en fonction du temps) se referme sur elle-même (voir par ex. la figure 1a). La variation de l'énergie interne (U) étant nulle au cours d'un cycle, on a (en intégrant le 1er principe):    U Q W    0 (Q et W étant respectivement la somme totale de chaleur et de travail échangée au cours du cycle.) On sait d'après le deuxième principe de la thermodynamique qu'une telle machine doit nécessairement fonctionner entre deux réservoirs de chaleur: sur une certaine partie du cycle, le gaz de travail est mis en contact avec un réservoir chaud dont il reçoit une quantité Q1 de chaleur et sur une autre partie avec un réservoir froid vers lequel il en rejette une quantité Q2. La différence Q est égale au travail W que le gaz échange avec l'extérieur: Q Q dW 1 2   On définit le rendement () d'une machine thermique par le rapport:    W Q / 1 ou:    1 2 1 Q Q / 3.1 Cycles de Carnot et de Stirling: Nous allons traiter en parallèle les différentes caractéristiques des cycles de Carnot et de Stirling: fig. 1a V A B C D p T = cte 1 T = cte 2  CARNOT STIRLING pV = cte p V A B C D T = cte 1 2 T = cte V = cte fig. 1b On peut représenter ces cycles également dans des diagrammes (T,S): fig. 2a fig. 2b T T T 1 2 S A B C D T T T S A B C D 1 2
  • 3. Cycles_ thermodynamiques_08 Page 3 sur 8 LW 16.09.2009 Voici une table décrivant les différentes portions de chaque cycle et montrant les quantités de chaleur que reçoit le système à chaque portion (les figures indiquées concernent le cycle de Stirling): Carnot Stirling A  B Isotherm fig. 3a  Q = mRT1 log(V2/V1)  0 déplacement travail fig. 3a T T T 1 1 2 B A B  C Adiabatique isochore (dV = 0) fig. 3b  Q = 0  Q = mCv(T1T2) fig. 3b B C C  D Isotherm fig. 3c  Q = mRT2 log(V1 V2)  0 fig. 3c C D D  A Adiabatique Isochore fig. 3d  Q = 0  Q = mCv (T2 T1) fig. 3d A D On peut montrer que le rendement théorique pour le cycle de Stirling (tout comme pour celui de Carnot ou tout autre cycle réversible) vaut:    1 2 1 T T / Les détails techniques du moteur de Stirling seront décrits dans la partie 4.1 (description de l'appareil).
  • 4. Cycles_ thermodynamiques_08 Page 4 sur 8 LW 16.09.2009 4. Manipulations: 4.1 Description de l'appareil: Machine de Stirling Alimentation T T a c h b' b Rés. sup. T g e f e sortie pression Rés. inf. Moteur fig. 4 L'appareil de démonstration actuellement utilisé est constitué d'un jeu de bielles et d'un cylindre transparent (a). Ce dernier est virtuellement divisé en deux parties par le piston de déplacement (b). Dans la partie supérieure le gaz est en contact avec un filament chauffant (c) jouant le rôle de réservoir chaud. La quantité de chaleur apportée au système par unité de temps est déterminée par la mesure de la tension U aux bornes du filament et du courant I qui le traverse: P chauffage = U I Lors de l'utilisation de la machine en pompe à chaleur ou en frigorifique, le filament est remplacé par une éprouvette contenant un échantillon à chauffer ou à refroidir (eau, gallium). La paroi inférieure du cylindre (e) est doublée pour permettre le passage d'eau de "refroidissement". Cette eau stabilise également la température de la partie inférieure du piston de déplacement (f). La mesure de la température de l'eau à l'entrée du piston (g) et à la sortie de la chambre (h) combinée avec la mesure du débit D permet de déterminer la quantité de chaleur échangée avec le gaz par unité de temps (C: chaleur spécifique de l'eau): P évacuation = D C (T1  T2)
  • 5. Cycles_ thermodynamiques_08 Page 5 sur 8 LW 16.09.2009 Le volume enfermé par le piston de travail est relié à une jauge mesurant la pression du gaz à tout instant. Quant au piston, il est relié à un capteur de déplacement donnant une tension proportionnelle à sa position, donc au volume. En branchant ces deux grandeurs sur les canaux Y et X d'un oscilloscope, on peut obtenir une image du cycle p-V. Il suffit alors de mesurer l'aire du cycle (impression "hard copy" de l'oscilloscope), de le convertir en unités de puissance pour obtenir la puissance Ptot fournie par le gaz. Le piston de déplacement possède une ouverture au centre permettant le passage (déplacement) du gaz. Ce trou est rempli de laine de cuivre (b') jouant le rôle de régénérateur: En passant du réservoir chaud au réservoir froid (B  C), le gaz cède une certaine quantité de chaleur au cuivre qu'il reprend lors du passage en sens inverse (D .A). Pour calculer le rendement du moteur, on lui soutire du travail à l'aide d'un frein de Foucault. Le jeu de bielles est relié à un volant permettant d'emmagasiner l'énergie rejetée lors de la dilatation du gaz dans le réservoir chaud et de la restituer en partie lors de la compression dans la partie froide. On freine le moteur en faisant circuler du courant dans les bobinages de l'électroaimant. L’indication du dynamomètre (gradué en kilogrammes) sera proportionnelle à la force de freinage: P rnmg utile  2  r = rayon de l'axe; n = nombre de tours par seconde) 4.2 Etablissement du bilan d'énergie et calcul du rendement: Commencer par faire démarrer le moteur en présence du préparateur uniquement: - ouvrir les robinets permettant le passage de l'eau de "refroidissement" et mesurer le débit, bien remettre le tuyau en place dans l'entonnoir d'écoulement. - s'assurer que le piston de déplacement ne touche pas le filament; - faire passer un courant de moins de 15 A (après avoir branché les fils); - lancer le volant dans le sens des aiguilles d'une montre; recommencer jusqu'à ce que le moteur ne s'arrête plus; - ne jamais laisser le filament rouge sous tension et le moteur à l'arrêt, la cloche en verre se fissurera et rendra l'appareil inutilisable. - attendre que le moteur ait atteint une vitesse entre 250 et 350 t/min. Mesures à effectuer: - relever les températures de l'eau, (via le thermomètre digital connecté au PC), ainsi que celle du "réservoir" chaud, la fréquence, le courant et la tension d'alimentation du filament et faire une impression du cycle; - freiner légèrement le moteur avec le frein de Foucault (m = 100g), attendre un instant, remesurer le débit puis refaire les mêmes mesures qu'à vide. - répéter cette mesure pour au moins deux autres valeurs de la force de frottement (jusqu'à 1 kg si c’est possible mais le moteur de Stirling ne doit jamais être à l'arrêt, risque de sérieux dommages ! ) - répéter éventuellement ces quatre mesures pour quelques autres valeurs de la puissance d'alimentation. Il ne reste alors plus qu'à effectuer le calcul du bilan énergétique et du rendement pour chaque mesure. La puissance associée au cycle se calcul de la manière suivante: P cycle = n W réf m cycle/m réf
  • 6. Cycles_ thermodynamiques_08 Page 6 sur 8 LW 16.09.2009 avec: m cycle : masse du cycle découpé de l'impression (peut être aussi fait par pixellisation) m réf : masse d'une partie de l'impression (par ex.: 3x3 cm2) W réf : travail correspondant à cette surface Comparer les rendements obtenus aux rendements théoriques. Tenir compte du fait que la température dans la chambre chaude est un peu plus élevée que celle lue à l'extérieur. Remarques et questions: - s'assurer régulièrement que le tuyau d'écoulement est bien en place dans le cône du siphon. Remplir le réservoir avec de l'eau à 20°C environ( laisser l'eau se mettre en température pendant 1h env.). - Au cas ou le moteur ne démarrerait pas, on peut remplacer la main du manipulateur par le moteur électrique auxiliaire qu'on couple au volant du moteur de Stirling pendant quelques minutes. - A priori, on s'attendrait à ce que P utile = P cycle. Pourquoi n'est-ce pas le cas? - Le bilan ne jouera pas; en général, on a: P chauffage  P évacuation + P cycle Où passe la différence ? 4.3 Détermination de la chaleur latente de l'eau et du gallium: Remplir l'éprouvette de 1ml d'eau déminéralisée, s'assurer que l'extrémité du thermocouple ne touche pas la paroi de l'éprouvette, ne rien changer pour l'éprouvette de gallium qui comporte 3g de matière (toxique et irritant ! ). Manipulations à effectuer: - Dévisser le support du filament chauffant, fait par le préparateur uniquement ( être très prudent avec le filament, ne pas le toucher et le ranger avec la protection mise dessus) et le remplacer par le support des éprouvettes. Enfoncer jusqu'en butée l'une des deux éprouvettes et serrer le collier. - Relier le moteur électrique au volant du moteur par la courroie. - S'assurer que l'eau de "refroidissement" circule. - Brancher le thermomètre digital (câble liaison RS232 et alimentation 9V) - Faire tourner la machine en enclenchant le moteur auxiliaire. Pour refroidir l'éprouvette, quel sera le sens de rotation? - Observer la variation de température en fonction du temps, via le graphique de température affiché sur le PC. Expliquer le comportement bizarre lorsqu'on passe de l'état solide à l'état liquide. - Inverser le sens de rotation pour utiliser la machine en pompe à chaleur. Faire tourner aussi lentement que possible. - Passer au maximum de la vitesse de rotation (env. 16V maxi) et attendre d'obtenir la température "de saturation". Pourquoi ne dépasse-t-on pas 100°C avec l'eau?
  • 7. Cycles_ thermodynamiques_08 Page 7 sur 8 LW 16.09.2009 Calculs: - Calculer la vitesse de réchauffement en mesurant la pente de la courbe T(t) immédiatement avant et après le palier de liquéfaction. - Connaissant les valeurs de la chaleur spécifique pour l'état solide et liquide (C), ainsi que la masse m de la substance, calculer la puissance de réchauffement (Préch.) de la substance en question: P Cm dT dt ré ch Tfus .        Pourquoi est-elle plus grande en dessous du palier? - Mesurer la durée t du palier et calculer la quantité de chaleur Qf nécessaire pour liquéfier la substance. En déduire la chaleur latente de fusion Lf: L m Q P t f f ré ch   .  p 0.786 700 0.973 1.100 800 1.066 1.492 900 1.199 1.893 1000 1.333 2.340 1100 1.466 2.740 1200 1.599 3.100 1300 1.733 3.490 1400 1.866 3.930 1500 1.995 (amb) Voltmètre Manomètre 1% V Torr bar 0.5 1 1.5 2 bar V 4 3 2 1 0 Etalonnage de la sonde PG 10 fig. 5
  • 8. Cycles_ thermodynamiques_08 Page 8 sur 8 lw 16.09.2009 5. Matériel à disposition:  Moteur de Stirling avec sondes de pression, déplacement et température  Boîtier d'amplification des signaux de pression et déplacement.  Thermomètre digital avec port série (pression de "hold et on" pour maintenir la mesure en continu sinon arrêt après 20 min.)  Oscilloscope  PC pour l'acquisition des données en température  Moteur à courant continu  Echantillons de Gallium (toxique-irritant) et eau  Filament de chauffage (monté, ajusté et démonté par le préparateur!)  Alimentation pour le chauffage du filament (12V-16A maxi.)  Alimentation pour le moteur d'entraînement à CC.  Balance précise  Seringue pour doser le volume d'eau Version 16.10.1986 ls/ls Mise à jour 20.10.1986 /aj Mise à jour oct. 2000 Mise en page juillet 2003 lw Mise à jour nov. 2006 lw Mise à jour août 2007 lw