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Evaluation de la sphère oro-faciale
chez l'enfant âgé de 5 à 6 ans
- Evaluation de la sphère oro-faciale chez l’enfant âgé de 5 à 6 ans -
FACULTE DE MEDECINE DE MONTPELLIER
Mémoire présenté
Dans le cadre de l’obtention du Certificat de Capacité d’Orthophoniste
Par
VANNIER Sophie
Maîtres de Mémoire : VERDEIL Mélanie - REMOND-BESUCHET Christine
Mention obtenue : Très honorable avec les félicitations unanimes du jury
Membres du Jury
REMOND-BESUCHET Christine - Présidente du jury Date de Soutenance
VERDEIL Mélanie - Directrice de Mémoire 5 Septembre 2008
CADHILAC Claire - Assesseur
FRAPIER Laure - Assesseur
 Elaboration et validation d'un outil d'évaluation auprès de 164 enfants : la B.E.S.O.F
 Eclairage sur l'existence d'un lien entre l'oralité verbale et l'oralité alimentaire
« Toutes les parties de l’organisme
constituent un cercle. Chaque partie est
donc à la fois commencement et fin. »
Hippocrate
- Evaluation de la sphère oro-faciale chez l'enfant -
Directrice de Mémoire : Mme Mélanie VERDEIL
Orthophoniste, chargée d’enseignement à l’Ecole
d’Orthophonie de Montpellier
Présidente de Jury : Mme Christine REMOND-BESUCHET
Orthophoniste, chargée d’enseignement à l’Ecole
d’Orthophonie de Montpellier
Assesseur : Mme Claire CADILHAC
Directrice pédagogique de l’Ecole d’Orthophonie
de Montpellier,
Orthophoniste, chargée d’enseignement à l’Ecole
d’Orthophonie de Montpellier
Docteur en Sciences du Langage,
Maître de Conférence des Universités Montpellier I
Assesseur : Docteur Laure FRAPIER
Orthodontiste, chargée d’enseignement à la Faculté
d’Odontologie de Montpellier
Maître de Conférence des Université Montpellier 1
Responsable du Service d’Orthodontie à la Faculté
d’Odontologie
- Evaluation de la sphère oro-faciale chez l'enfant -
REMERCIEMENTS
A Mélanie Verdeil
Pour son intérêt porté à ce sujet, qu’elle trouve ici mes sincères remerciements.
Sa disponibilité, ses nombreuses connaissances dans le domaine étudié
ont été autant d’atouts pour ce travail de recherche.
A Madame Christine Rémond-Bésuchet
Pour la justesse de ses remarques, qui m’ont amenée à mieux structurer
et à consolider ce travail, qu’elle trouve ici ma profonde gratitude.
A Claire Cadilhac
Pour ses encouragements, sa gentillesse et son éternelle bonne humeur,
qu’elle trouve ici le témoignage de ma gratitude et de ma considération.
Au Docteur Laure Frapier
Et à toute l’équipe du Service de Consultations de Pédontie et d’Orthodontie de la
Faculté d’Odontologie de Montpellier, pour leur très chaleureux accueil, qu’ils trouvent
ici ma profonde reconnaissance. Leur curiosité et leur disponibilité m’ont sincèrement
touchée.
Je suis ravie de pouvoir partager avec vous le fruit de ce travail,
auquel vous avez généreusement participé.
- Evaluation de la sphère oro-faciale chez l'enfant -
Lorsque j’ai choisi le sujet de ce mémoire, je ne savais pas quelle belle aventure humaine
m’attendait. Au fil des lectures, des rencontres et des échanges, je n’ai fait que m’enrichir
de connaissances et d’expériences, pour mon plus grand plaisir. Je suis heureuse de
pouvoir les partager à travers ce mémoire et d’avoir l’opportunité de remercier toutes les
personnes qui ont contribué à l’aboutissement de ce travail.
- Merci aux 334 petits yeux pétillants de curiosité et de patience. Outre leur contribution
au sujet même de cette étude, ils m’ont apporté leur bonne humeur et m’ont fait vivre des
moments d’humour et de complicité.
- Merci aux parents de ces enfants. En décidant de laisser leur enfant participer à cette
étude, ils m’ont offert un précieux cadeau, l’opportunité de pouvoir réaliser cette étude.
Sans eux, elle n’aurait pas vu le jour ; je les remercie donc pour la confiance qu’ils m’ont
accordée.
- Un merci empli d’affection et de tendresse adressé à Catherine, Bernard et Isabelle pour
leur soutien infaillible et à Daniel et Diane, qui constituent ma deuxième famille. Daniel,
je n’oublierai jamais l’inestimable aide que tu m’as apportée.
- Merci aux membres de la petite équipe d’OrthoFaso, pour tous les bons moments
partagés, leur soutien et leur amitié. Notre voyage au cœur de l’Afrique a constitué une
douce césure dans ce travail. Et en même temps, le hasard a fait que cette expérience m’a
plongé au cœur même du sujet de mes recherches. All-Lick, cet enfant sans langage, a
nourrit ce qui n’était jusque là que de simples intuitions, m’a amené de véritables axes de
réflexions et de nombreuses questions ajoutant du piment à ce travail prospectif.
Merci Axelle pour ton aide et ta grande gentillesse.
Je vous souhaite à toutes les quatre une très belle aventure professionnelle.
- Un grand merci à Christine et à Odile, deux orthophonistes au grand cœur, avec qui j’ai
toujours un grand plaisir à échanger, merci d’avoir valorisé mon travail.
- Je remercie tous les professionnels (kinésithérapeutes, ostéopathes, orthodontistes,
pédiatres, médecins ORL… et orthophonistes bien sûr !) qui partagent, échangent et
offrent de ce fait une véritable dynamique dans le domaine de la recherche, pour le mieux
être du patient. C. Senez, C. Thibault et Mc Farland font partie de ceux qui par leurs
travaux enrichissent notre belle profession.
- Merci également à Jérôme, à Sandra Chaulet…
- Evaluation de la sphère oro-faciale chez l'enfant -
J’espère que les lignes qui composent ce document sauront
suggérer les contours d’une réflexion qui doit continuer sa route…
- Evaluation de la sphère oro-faciale chez l'enfant -
1 
 
SOMMAIRE
 
 
SOMMAIRE .........................................................................................................................................................1 
INTRODUCTION ................................................................................................................................................3 
ASSISES THEORIQUES ....................................................................................................................................4 
I. La sphère oro-faciale intègre............................................................................................................................5 
1. Anatomie topographique ................................................................................................................................6 
1.1. La face .....................................................................................................................................................6 
1.2. La cavité buccale .....................................................................................................................................9 
2. Physiologie de l’oralité ................................................................................................................................ 20 
2.1. Le système ventilatoire ......................................................................................................................... 20 
2.2. Le système manducateur ....................................................................................................................... 22 
2.3. Le système articulatoire ........................................................................................................................ 34 
3. La sphère oro-faciale dans le développement de l’enfant ............................................................................ 37 
3.1. Embryogenèse de la langue, de la face et de la cavité buccale ............................................................. 37 
3.2. Maturation des fonctions ...................................................................................................................... 41 
3.3. Rôle dans le développement psychoaffectif et psychomoteur .............................................................. 47 
4. Sensorialité de la sphère oro-faciale ............................................................................................................ 50 
4.1. Somesthésie et sensorialité ................................................................................................................... 50 
4.2. Les sens de la sphère oro-faciale .......................................................................................................... 51 
II. La sphère oro-faciale désaccordée ...............................................................................................................55 
1. Le comportement neuromusculaire ............................................................................................................. 56 
2. La langue au cœur de cette sphère ............................................................................................................... 59 
3. Dysmorphoses et dysfonctions .................................................................................................................... 63 
3.1. Anomalies morphologiques .................................................................................................................. 63 
3.2. Anomalies fonctionnelles ..................................................................................................................... 67 
4. Troubles sensoriels ...................................................................................................................................... 74 
III. Evaluation de la sphère oro-faciale ............................................................................................................76 
1. Evaluation de l’articulation et de la parole .................................................................................................. 77 
2. Examen clinique .......................................................................................................................................... 79 
3. Evaluation de la manducation ...................................................................................................................... 83 
IV. Problématique et conclusions......................................................................................................................86 
   
- Evaluation de la sphère oro-faciale chez l'enfant -
2 
 
ETUDE.................................................................................................................................................................89 
I. Hypothèses de recherche ................................................................................................................................90 
Hypothèses ...................................................................................................................................................... 91 
II. Méthodologie..................................................................................................................................................92 
1. Population de l’étude ................................................................................................................................... 93 
1.1. Paramètres ............................................................................................................................................ 93 
1.2. Description ............................................................................................................................................ 93 
1.3. Données spatio-temporelles .................................................................................................................. 95 
1.4. Anonymat ............................................................................................................................................. 96 
2. Protocole ...................................................................................................................................................... 97 
2.1. Présentation de la batterie d’évaluations de la sphère oro-faciale ........................................................ 97 
2.2. Questionnaire aux parents ....................................................................................................................... 115 
2.3. Procédures .............................................................................................................................................. 115 
2.4. Intelligibilité et faisabilité ....................................................................................................................... 116 
2.5. Validation de l’outil ................................................................................................................................ 116 
1. Résultats de l’étude.......................................................................................................................................126 
1.1. Description comparative des différents groupes de la population ...................................................... 126 
DISCUSSION....................................................................................................................................................148 
1. Réflexions et interprétation des résultats ...................................................................................................149 
1.1. Les habiletés praxiques de l’enfant ......................................................................................................... 149 
1.2. Confluences de deux oralités (alimentaire et verbale) ............................................................................ 150 
1.1. Compétences motrices dans l’articulation et la manducation ................................................................. 151 
1.2. Portée de ces résultats ............................................................................................................................. 153 
2. Limites ...........................................................................................................................................................154 
2.1. Les domaines d’exploration des évaluations. ......................................................................................... 154 
2.2. La cotation des épreuves ......................................................................................................................... 154 
2.3. La validité de l’étude .............................................................................................................................. 155 
2.4. La fiabilité de l’outil ............................................................................................................................... 155 
3. Enjeux et perspectives..................................................................................................................................156 
3.1. Composition des enjeux .......................................................................................................................... 156 
3.2. Application professionnelle .................................................................................................................... 159 
CONCLUSION.................................................................................................................................................164 
BIBLIOGRAPHIE ...........................................................................................................................................165 
TABLE DES MATIERES ...............................................................................................................................175 
TABLE DES ILLUSTRATIONS....................................................................................................................181 
ANNEXES.........................................................................................................................................................185 
- Evaluation de la sphère oro-faciale chez l'enfant -
3 
 
INTRODUCTION
Manger, parler, voilà deux actions bien distinctes, après tout « on ne parle pas la bouche pleine ! ».
Pourquoi ne peut-on pas manger et parler en même temps ? Dans notre héritage culturel, c’est
considéré comme impoli. Certes, mais la véritable raison ne serait-elle pas plus pragmatique, plus
physiologique ? La parole devient inintelligible quand nous mangeons et nous risquons d’avaler « de
travers » en parlant en même temps. Ces deux actes ne peuvent s’exercer simultanément sans altérer
leur bon déroulement. D’un côté, nous mangeons et de l’autre nous parlons. La scission est donc
claire.
Il en est de même pour les troubles associés à ces fonctions, d’un côté une personne peut souffrir de
troubles de l’oralité alimentaire, de l’autre de troubles d’articulation et de la parole… Les médecins
prescrivent des bilans du langage oral ou des bilans de la déglutition, parfois les deux, ne doit-on y
voir alors qu’une simple coïncidence ?
La littérature dans ce domaine entérine cette discrimination puisqu’elle suggère l’existence de
plusieurs bouches : la bouche pour manger, la bouche pour parler et la bouche du stade oral en
considérant l’approche psychanalytique.
Mais alors quels liens pourrait-il exister entre ces bouches si différentes en apparence ?
La réalité physique nous rappelle qu’il n’y a qu’une bouche. A rechercher les différences qui peuvent
exister entre ces actions, nous en avons peut-être oublié les similitudes. Nous n’avons qu’une bouche
et c’est pour cette raison que son intégrité est nécessaire à la réalisation d’un ensemble de fonctions.
Ce mémoire propose un outil d’évaluation étalonné de l’ensemble de la sphère oro-faciale en vue de
mettre en évidence les liens qui unissent l’oralité alimentaire et l’oralité verbale.
 
   
- Evaluation de la sphère oro-faciale chez l'enfant -
4 
 
 
ASSISES THEORIQUES
L’ensemble de ce mémoire est articulé autour des axes définis par le sujet de recherche. L’objectif de
ces assises est d’introduire les notions reprises dans l’étude en informant le lecteur des données
scientifiques actuelles concernant la sphère oro-faciale, les étapes de son développement, mais aussi
les anomalies constitutionnelles, fonctionnelles et les moyens d’évaluation. Tous ces éléments
constituent un référentiel pour le décryptage de ce travail, de l’outil proposé et pour l’appréhension
des résultats.
Cette partie s’intéresse ainsi aux passerelles entre les fonctions, les organes, les structures et les
muscles. Elle décrit l’anatomie de la sphère oro-faciale pour en expliquer les implications cliniques,
modéliser les fonctions et connaître leur développement, analyser et comprendre les interactions qui
existent au sein de cet espace.
- Evaluation de la sphère oro-faciale chez l'enfant -
5 
 
I. La sphère oro-faciale intègre :
Description d’un point de vue constitutionnel,
développemental et  fonctionnel.
« Toute l'histoire repose, en dernière instance, sur le corps humain. »
Michelet – 1954
- Evaluation de la sphère oro-faciale chez l'enfant -
6 
 
1. Anatomie topographique
La sphère oro-faciale rassemble l’espace buccal, sujet central de cette étude, et la face dans ses deux-
tiers inférieurs pour ses rapports avec la cavité orale. Les principaux ouvrages, référençant les
descriptions proposées dans cette partie, sont :
- Anatomie : introduction à la clinique. Tome 10 : tête et cou, de Kamina P. (1996),
- Anatomie médicale, de Keith L., Moore A (2007),
- Atlas d'anatomie humaine. Tome 1 : Tête, cou, membre supérieur (20° édition), de Sobotta J. (1994)
- Dictionnaire d’Orthophonie, de Brin F., Lederlé E et Coll. (2004)
-
1.1. La face
Elle est divisée en trois étages de même hauteur : l’étage supérieur comportant le front, l’étage
médian qui part des sourcils pour se terminer en dessous des ailes du nez, l’étage inférieur qui
recouvre l’espace entre le nez et le menton. La face présente une certaine harmonie sur le plan
horizontal mais également vertical. Cette symétrie subjective permet lors d’observations cliniques de
révéler la présence d’éventuelles anomalies.
A. Les lèvres
Les lèvres sont composées de quatre couches (de l'extérieur vers l'intérieur) : la peau, les muscles, les
glandes et une muqueuse.
B. Les joues
Elles représentent les parois latérales (molles) de la bouche. Elles répondent en profondeur au muscle
buccinateur. Elles se continuent en avant avec les lèvres, et sont limitées en arrière par le bord
antérieur du muscle masséter.
Elles sont formées par :
- la peau, richement vascularisée, participe à l'expression du visage et des sentiments (rougeur,
pâleur).
- un plan musculaire formé de deux couches de muscles, en profondeur les muscles buccinateurs et en
surface les muscles peauciers.
- un plan osseux composé de haut en bas par la face externe du zygomatique, la face antérieure du
maxillaire, la face externe du corps et par la branche horizontale de la mandibule.
- un corps adipeux encapsulé au dessus du muscle buccinateur (angle postéro-supérieur), offrant un
espace de glissement aux muscles masticateurs.
- Evaluation de la sphère oro-faciale chez l'enfant -
 
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- Evaluation de la sphère oro-faciale chez l'enfant -
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- Evaluation de la sphère oro-faciale chez l'enfant -
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- Evaluation de la sphère oro-faciale chez l'enfant -
13 
 
Tableau 1 : Les muscles de la langue
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2.Lepharyngo-glosse,l’amygdalo-glosseetlepalato-glosseontuneactionprocheenélevantlalangueenarrièreaidantainsilestylo-glosseàconstituerledômelingual.
- Evaluation de la sphère oro-faciale chez l'enfant -
14 
 
Ses rapports avec les structures adjacentes
Connaître les insertions de la langue, permet de comprendre son équilibre, la réalisation de ses
différents mouvements et les fonctions qui en découlent. On distingue ainsi les attaches postérieures,
inférieures et antérieures.
Les attaches postérieures sont celles qui relient la langue à l'occipital. Les fibres du muscle
pharyngoglosse viennent s’insérer au constricteur du pharynx. Le styloglosse relie la langue aux
apophyses styloïdes des os temporaux et le staphyloglosse au voile du palais.
Les insertions inférieures relient la langue à l'os hyoïde : l'hyoglosse, le lingual inférieur, le lingual
supérieur qui s'attachent sur les petites cornes de l'os hyoïde et dont le faisceau médian s'insère sur
l'épiglotte, et le ligament glossoépiglotique médian.
Les attaches antérieures la relient à la pointe de la mandibule et à l'os hyoïde. En avant elle est fixée
par le frein lingual. Ces attaches déterminent une grande diversité de possibilités mais aussi des
contraintes par rapport à leurs positions.
Innervation de la langue
L'innervation de la langue est à la fois motrice, sensitive et sensorielle.
- L’innervation motrice se fait par le nerf hypoglosse (XII), il innerve tous les muscles de la langue
sauf le muscle stylo-glosse innervé par le nerf facial (VII), et le muscle palato-glosse innervé par le
nerf vague (X). Remarque : Lors d'une paralysie du nerf hypoglosse il existe une paralysie des
muscles de la moitié de la langue homolatérale : la langue au repos dans la bouche est tirée du côté
sain (tonus musculaire de repos), l'hémi-langue paralysée est atrophiée ; la langue tirée est alors
déviée du coté paralysé.
- L’innervation sensitive se divise en deux zones topographiques, en avant du V lingual par le nerf
lingual (V) et en arrière du V lingual le nerf glosso-pharyngien (IX).
- L’innervation sensorielle est réalisée en avant du V lingual le nerf facial (VII), et en arrière par le
nerf glosso-pharyngien (IX). La corde du tympan, où cheminent les afférences gustatives, est innervée
par le nerf facial.
 
Tableau 2 : Innervation de la langue
- Evaluation de la sphère oro-faciale chez l'enfant -
15 
 
B. Le palais
Le palais forme une cloison qui sépare l’oropharynx du nasopharynx. Elle est constituée de deux
parties : la voûte palatine en avant et le voile du palais en arrière.
La voûte palatine ou palais dur
Elle comporte un plan osseux composé en avant par la face inférieure de l’apophyse palatine du
maxillaire et en arrière par la face inférieure de la lame horizontale du palatin. Ce palais est concave
en bas, la voûte mesure quatre à cinq centimètres de large et sept à huit centimètres de long chez
l’adulte. Il est recouvert d'une muqueuse présentant une saillie médiane, le raphé médian, et des
glandes salivaires accessoires.
Le voile du palais
Le voile du palais est composé d’une charpente fibreuse, d’une muqueuse et de cinq muscles pairs. Il
prolonge le palais dur et se termine par l’uvule ou luette. Il intervient dans la ventilation, la
manducation (mastication, déglutition) et la phonation.
La charpente fibreuse
Elle est constituée d’un squelette aponévrotique solide qui sert à l’insertion des muscles du voile. Elle
se fixe sur le bord postérieur des lames horizontales de l'os palatin et sur l'aile médiane du processus
ptérygoïde du sphénoïde. Elle présente un bord libre qui se perd dans l'épaisseur du voile.
La muqueuse
Elle tapisse les deux faces du voile et est pourvue de glandes palatines et de bourgeons du goût.
Le réflexe vélopalatin correspond à une contraction survenant d'un seul côté (unilatérale) du voile du
palais due à un contact léger de sa muqueuse (couche de cellules recouvrant le palais), à droite ou à
gauche à partir du milieu du voile du palais (de la ligne médiane).
Les muscles
Ils présentent une insertion fixe sur la base du crâne et sur le maxillaire et se terminent sur
l'aponévrose palatine. Les cinq muscles sont disposés de façon symétrique par rapport à la ligne
médiane. Ils interviennent lors de la ventilation, la mastication, la déglutition et la phonation.
Le péristaphylin externe assure l'ouverture et le fonctionnement de la trompe d'Eustache. Il est actif
lors de la déglutition salivaire, du bâillement et de l'éternuement.
Le péristaphylin interne réalise, en association avec le péristaphylin externe, la séparation entre la
naso et l’oro-pharynx en accolant le voile à la paroi pharyngée.
- Evaluation de la sphère oro-faciale chez l'enfant -
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- Evaluation de la sphère oro-faciale chez l'enfant -
17 
 
C. Les maxillaires et l’articulation temporo-mandibulaire (ATM)
Constitution
L'ATM est une double articulation dont le rôle est majeur dans la mastication, la déglutition et la
phonation. Elles travaillent en synergie. Elles permettent des mouvements de rotation et/ou de
translation.
Les muscles
Pour Hebting (1993), les muscles masticateurs peuvent avoir une action symétrique, synergique ou
indépendante permettant d'obtenir trois types de mouvements à partir de la position en repos:
élévation - abaissement, propulsion - rétropulsion, diduction ou latéropulsion. L'équilibre de forces
permanent entre ces muscles est réalisé par un tonus musculaire qui conditionne la stabilité de la
mandibule.
Le système de contrôle au niveau des ATM et de leurs muscles, des fuseaux neuro-musculaires
rendent compte de l'état d'étirement et de relâchement. Les ordres efférents sont véhiculés par la
racine motrice du V. Le contrôle de la posture et des mouvements mandibulaires se fait par réflexe
monosynaptique trigéminal.
Mouvements verticaux
Ils supposent une combinaison de mouvements de translation et de rotation du condyle (Figure 9 page
suivante).
Lors de la position de repos physiologique, le condyle est légèrement avancé (fig A).
L’ouverture maxillaire se fait en trois temps:
1. Le condyle effectue une rotation sous l'action des abaisseurs (fig B).
2. La translation se réalise sous l'action du chef supérieur du ptérygoïdien latéral (fig C).
3. Un autre mouvement de rotation permet une ouverture buccale maximale (fig D).
Mouvements antéro-postérieurs
La propulsion s’effectue sous l'action simultanée des ptérygoïdiens latéral et médian. La rétropulsion
qui présente une amplitude très limitée est le résultat de l'action des fibres postérieures du muscle
temporal.
Mouvements latéraux ou mouvements de diduction
On distingue le côté « actif » activé par les fibres moyennes et postérieures du temporal, du muscle
digastrique, et le côté « non actif » dirigé par les fibres antérieures du temporal, les muscles
- Evaluation de la sphère oro-faciale chez l'enfant -
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- Evaluation de la sphère oro-faciale chez l'enfant -
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- Evaluation de la sphère oro-faciale chez l'enfant -
20 
 
2. Physiologie de l’oralité
Si la description anatomique permet de définir et de situer les différentes composantes de la sphère
oro-faciale, ce sont les rôles que revêtent ces composantes qui donnent toute sa signification à cet
espace. Elles participent à la ventilation, à la manducation (préhension labiale, insalivation,
mastication, gustation, déglutition) et à la communication verbale au travers de la phonation,
l’articulation et l’expression faciale.
Ces différentes fonctions sont influencées par des paramètres morphologiques ; les maladies
morphogénétiques, telle que la microdélétion 22Q11, témoignent de cette influence.
Cependant Moss (1971) au travers de sa théorie des matrices fonctionnelles, selon laquelle "la
fonction modèle l'organe", rappelle le rôle joué par cette dernière dans le développement de l’individu.
Lors des recherches pour la rédaction de ce mémoire, la littérature a révélé de nombreux travaux
concernant la succion et la déglutition. La mastication, quant à elle, apparaît comme le parent pauvre
de la manducation. Peu étudiée et analysée, ses mécanismes et ses circuits neurologiques restent
méconnus.
2.1. Le système ventilatoire
Il représente une fonction primordiale reliée à la survie. Dès sa naissance, l’enfant utilise trois
fonctions orales : la ventilation, la succion-déglutition et les communications, classées par ordre
d’importance. En effet pour Romette (1978), si l'enfant ne respire pas, il meurt en quelques minutes ;
s’il ne mange pas, il meurt en quelques jours ; s’il ne communique pas, il s'étiole en quelques semaines.
2.1.1. Sur le plan physiologique
La ventilation physiologique se fait par le nez. A la naissance, le nourrisson ventile naturellement par le
nez, tandis que la ventilation buccale nécessite un apprentissage.
« Elle suppose une régulation de la lumière pharyngée qui se fait par différents processus. » (Ghizoli
1999) :
- L’os hyoïde est tracté vers l’avant et plaqué contre le rachis par l’activité du muscle génio-hyoïdien.
- La langue est positionnée vers l’avant et en bas.
- Enfin une modification de la statique s’observe sous forme d’extension.
- Evaluation de la sphère oro-faciale chez l'enfant -
21 
 
FLEXION EXTENSION
Figure 12 : Variation du pharynx en fonction de la posture
D’après Talmant (1982), le génioglosse contrebalance l'action du styloglosse et empêche la langue
d'encombrer l'oropharynx. Son action est continue et augmente lors de l'inspiration. La chute de
l'activité tonique dans certains cas d'hypersomnolence peut entraîner une glossoptose et l'arrêt
respiratoire. On a donc donné à ce muscle le nom de « safety muscle ».
Talmant (2000) évoque également le rôle de la mandibule dans cette mécanique ventilatoire.
Tout au long de la croissance, la posture linguale doit s’adapter aux modifications anatomiques afin
d’assurer cette fonction ventilatoire.
2.1.2. Sur le plan neurologique
La fonction ventilatoire, qui évolue au cours de l’ontogenèse, provient d’un arc réflexe bulbaire.
Régulée par les chémorecepteurs, elle est contrôlée, au niveau neurologique, par un réseau neuronal,
également appelé CPG et localisé dans le « caudal brainstem » (tronc cérébral). (Orem and Kubin,
2000)
Cette composante neurologique caractérise cette fonction. Les autres fonctions ne sont pas réflexes
mais des praxies (automatisées) et peuvent donc être contrôlées. La déglutition dans son temps buccal
et la succion, toutes deux réflexes chez le nouveau-né, se transforment en praxies par la suite.
- Evaluation de la sphère oro-faciale chez l'enfant -
22 
 
2.2. Le système manducateur
Il permet la réalisation des actes de succion, mastication et de déglutition. L’appareil manducateur
caractérise la polyvalence fonctionnelle de cet espace. Il est régi par un ensemble biomécanique
particulièrement précis, sensible et informé par des capteurs musculaires, articulaires, tendineux,
parodontaux, muqueux.
La phase orale de la manducation commence avec la disposition des aliments dans l’espace buccal
régulant deux temps successifs :
1. la préparation du bol alimentaire
2. la propulsion de ce bol.
2.2.1. Les fonctions manducatoires
A. La succion
La succion est présentée ici, bien que l’étude concerne les enfants âgés de 5 à 6 ans, pour son
incidence sur leur développement et son appartenance à leur histoire. A cet âge de nombreux enfants
continuent l’activité de succion (Leroy-Malherbe 1994), elle occupe une place prépondérante jusqu'à
un an, persiste en moyenne jusqu'à 3-4 ans et régresse. Comme nous le verrons par la suite, elle
présente un indicateur de maturation psychoaffective et est corrélée avec la présence d’anomalies
morphologiques.
Description
Kravitz et Boehm (1971) ont comparé la succion de la main chez des nouveau-nés en fonction du test
d'Apgar1
. Ils ont constaté que cette habitude débutait plus tard chez les nourrissons anormaux, les
trisomiques 21 et les infirmes moteurs cérébraux. Ils en ont déduit que la succion est en rapport avec
la maturation du système nerveux central. Durant la période anténatale, 80 % des jeunes nourrissons
sucent leur pouce. Après 2 ans, 40 % des enfants le sucent encore et 10 % continuent jusqu'à 5 ans.
Pour Illingworth (1964), près de la moitié des enfants de plus d’un an sucent leurs doigts.
                                                            
1
Ce test est effectué à 5 et 10 minutes de vie du bébé. Le médecin examine : le rythme cardiaque , la
respiration, la coloration, le tonus et la réponse aux excitations. (Activity, Pulse, Grimace, Appearance, and
Respiration)
- Evaluation de la sphère oro-faciale chez l'enfant -
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- Evaluation de la sphère oro-faciale chez l'enfant -
24 
 
B. La déglutition
Elle se compose de trois phases : le temps buccal, appartenant à la motricité volontare, le temps
pharyngien et le temps œsophagien. Kayser (1969) décrit la déglutition comme « l’acte par lequel le
contenu buccal est propulsé de la bouche vers l'estomac ».
Pour cet auteur, la déglutition est une suite de mouvements qui permet de faire passer le contenu de la
bouche (plan horizontal) vers l'œsophage (plan vertical). Il s'agit d'un enchaînement moteur où chaque
étape conditionne la suivante. Ainsi, la fermeture buccale ou la stimulation des lèvres favorise le
déclenchement du réflexe de déglutition, actionné par l'élévation de la base de langue au travers d’un
contact entre des zones réflexogènes. Quand celui-ci est déclenché, il se déroule toujours de la même
façon, sans que l'on puisse en modifier le cours. Nous nous intéressons dans cette étude au premier
temps, le temps buccal.
L'acte de la déglutition met donc en scène une activité motrice complexe des lèvres, des joues, de la
langue, des muscles du pharynx et du larynx ainsi qu'une activité sensorielle et sensitive (goût,
consistance, température des aliments).
Sur le plan physiologique
Rouvière (1978) parle d’une déglutition salivaire qui s’effectue, normalement, bouche fermée, c’est à
dire en serrant les dents (intercuspidie dentaire) et en joignant les lèvres (occlusion labiale parfaite).
Ainsi lors de la déglutition salivaire normale, l’apex de la langue se positionne sur la papille rétro-
incisive du maxillaire pendant que le corps s'élève et recule pour envoyer la salive vers l'œsophage.
La déglutition se produit entre 500 et 1200 fois par jour. Divers termes ont été utilisés pour décrire la
déglutition, mettant en opposition deux types de comportements :
- d’une part la déglutition adulte, mature, typique ou encore secondaire.
- d’autre part la déglutition infantile, immature, atypique ou primaire.
Romette (1982) propose une classification tenant compte de la maturation et de l'équilibre musculaire
physiologique : la déglutition fonctionnelle et la déglutition dysfonctionnelle.
Subtelny (1970), à travers une étude cinéfluorographique, souligne la diversité interindividuelle.
Néanmoins la direction de l’apex lingual vers le contact alvéolo-dentaire supérieur semble être une
constante.
Les contacts dentaires sont également toujours présents lors de la déglutition ; ils permettent une
stabilisation de la mandibule mais leur durée est très variable. Pour Subtelny (1970), 20% des sujets
présenteraient un contact dentaire prolongé et 80% un contact très bref.
- Evaluation de la sphère oro-faciale chez l'enfant -
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- Evaluation de la sphère oro-faciale chez l'enfant -
26 
 
élévation volontaire et contrôlée de la base de la langue sur le voile du palais, ce qui a pour effet de
déclencher à son propre gré le réflexe de déglutition.
Les muscles impliqués sont tous innervés par différentes paires de nerfs crâniens correspondant à un
centre déglutiteur dans le tronc cérébral. Le réflexe de déglutition se déclenche de manière automatique, en
réponse à une information sensorielle perçue dans l'oro-pharynx.
Car (1970) décrit les différentes étapes qui se succèdent :
1. Des récepteurs sensitifs informent un centre cortical (volontaire) et les centres bulbaires (réflexes)
par les nerfs crâniens V, IX et X.
2. Un contrôle extra-pyramidal et cérébelleux complète les informations du centre cortical vers les
centres bulbaires.
3. Les centres bulbaires agissent sur les muscles effecteurs par les nerfs V, VII, IX, X, XII.
C. La mastication
La mastication mérite toute notre attention, bien que souvent noyée dans le terme de déglutition, c’est
une fonction autonome qui doit être distinguée de la déglutition afin d’éviter tout amalgame. De
récentes études, présentées ci-dessous, valorise son importance dans la sphère oro-faciale et dans
l’activité cérébrale.
« N’oublions jamais que la mastication est la gymnastique naturelle de l’appareil manducateur. Nos
lointains ancêtres ne le savaient peut-être pas mais ils la pratiquaient. Aujourd’hui, nous savons cela
mais il nous reste à le redécouvrir » Limme (2002)
Sur le plan physiologique
Le mode masticatoire le plus fréquemment rencontré est celui d’une mastication unilatérale alternée,
elle correspond à une mastication massétérine. Ce type de mastication, où le masséter est
particulièrement actif, provoque une stimulation importante et un renforcement de l’os, permet la
liberté des mouvements de diduction et se caractérise par un broiement efficace des aliments.
Au cours de la mastication, la mandibule effectue d'abord un mouvement d'abaissement puis se
déplace latéralement du côté du bol alimentaire et enfin retourne vers l'intercuspidie. Les incisives
découpent l’aliment qui est ensuite broyé contre les pans dentaires du côté travaillant au niveau des
molaires. Plus la zone de friction est large, plus le broyage est efficace. Pour Slavicek (1983) les
canines jouent un rôle important dans les mouvements de diduction. Elles contractent les premiers
- Evaluation de la sphère oro-faciale chez l'enfant -
27 
 
contacts dento-dentaires du mouvement d'intercuspidation. En denture temporaire, l’occlusion est de
type attritionnel, c'est-à-dire qu’elle se réalise grâce à l’usure dentaire qui est alors physiologique.
La mastication est un programme moteur régulé par le système nerveux central et modulé selon les
informations sensorielles périphériques données sur la texture et la dureté du bol alimentaire.
La qualité des aliments (dureté, pouvoir abrasif) influence donc le cycle masticatoire. Des aliments
solides provoquent un élargissement des cycles masticatoires pour augmenter les zones de friction. A
l'inverse, sur un même individu, une alimentation molle entraîne des cycles plus verticaux.
« Le nombre de cycles masticateurs, le travail musculaire moyen, l’amplitude verticale d’ouverture
sont les variables les plus influencées par la dureté du produit » Peyron et Woda (2001)
Slavicek (1983) explique que c'est dans la partie terminale du cycle qu'interviennent les différentes
morphologies dentaires en antagonisme fonctionnel. Le côté impliqué est celui vers lequel s'effectue
le déplacement mandibulaire (côté travaillant). Du côté opposé, il n'existe aucune relation de contact
interarcade (côté non travaillant).
Hebting (1993) explique que : « La théorie de l'occlusion myocentrée (O.M.C.) attribue un rôle
essentiel au système neuromusculaire et non à l'articulation temporo-mandibulaire. L'occlusion
résulte de la contraction synergique des différents muscles masticateurs. Le système neuromusculaire
gère la fonction, les ATM seules ne sont que des articulations en état de projet. »
Les quatre muscles de la mastication sont : le masséter, le temporal, le ptérygoïdien médian et le
ptérygoïdien latéral ; ils contrôlent la fonction masticatoire.
- Evaluation de la sphère oro-faciale chez l'enfant -
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- Evaluation de la sphère oro-faciale chez l'enfant -
29 
 
d’une zone dans le cortex cérébral incite à coordonner le mouvement rythmique de la mâchoire et de la
langue. Puisque ce mouvement est accompagné par la sécrétion de salive et le modèle du mouvement
ressemble fortement au mouvement masticateur naturel, ce secteur a été appelé le secteur masticatoire
cortical.
Une étude réalisée par une équipe de neurologues japonais de l'université de Gifu au Japon vient d’être
publiée dans le New Scientist, elle met en lumière les implications des zones cérébrales lors de la
mastication et suggère l’importance de cette fonction.
“Their work looks at an apparent link between tooth loss and the deterioration of cells in part of the
brain called the hippocampus, where short-term memories are stored.”
Ces chercheurs avaient déjà montré à travers de précédents travaux de recherches une relation entre la
mastication et l’apprentissage chez de jeunes rats. Les capacités à apprendre sont moindres chez les
animaux alimentés par un régime liquide que chez ceux alimentés par un régime solide. La raison serait
la libération accrue de cholécystoquinine sous l’effet de la mastication. Chez le rat, l’absence de
mastication provoquée par l’édentation apparait comme un accélérateur du vieillissement, réduisant la
résistance physique, la sensibilité buccale et gustative.
Les résultats de leur récente étude, effectuée auprès d’adultes âgés, montrent un lien entre la perte des
dents - de ce fait de la capacité masticatoire - et la détérioration des cellules au niveau de l’hippocampe.
Des tests effectués auprès de volontaires ont permis de déceler une augmentation de l’activité de
l'hippocampe chez les personnes mâchant un chewing-gum. Cette région du cerveau est associée à
l’intelligence spatiale et à la mémoire à court terme. Alors que les sujets ne mâchant pas de chewing-
gum ne présentaient aucune activité neuronale supplémentaire.
La mastication dépendrait selon ces chercheurs du cortex sensorimoteur, de l’insula, du thalamus et du
cervelet, cette activité aurait des incidences sur de nombreuses fonctions cérébrales. Ils ont observé
dans ces trois premières régions, une variation selon la texture du chewing-gum, arguant en faveur des
observations des auteurs, précédemment cités, tels que Peyron et Woda (2001). Les résultats de cette
étude japonaise mettent en relief une différence dans l’activité cérébrale selon la dureté : les gommes
modérément dures produisent des signaux plus forts que les gommes dures, mais le signal est alors plus
haut dans le cervelet et non significatif dans le thalamus. Ces résultats suggèrent que la mastication est
à l’origine d’une augmentation de l’activité cérébrale et que cette dernière dépend de la force
masticatrice exercée.
Concrètement, la mastication produit des activités musculaire et nerveuse singulières, lesquelles
déclenchent une accélération du rythme de travail de l'hippocampe.
- Evaluation de la sphère oro-faciale chez l'enfant -
30 
 
Les chercheurs de l'université de Gifu suggèrent dans leurs conclusions que le chewing-gum
(représentant l’activité de mastication) pourrait aider à prévenir la perte de mémoire liée au
vieillissement. Ces conclusions sont corroborées par d’autres études. L’une d’entre elles, effectuée par
l'Université de Northumbria et l'Unité de Recherche Cognitive en Angleterre, a constaté que l'acte de
mastication améliore la mémoire à long terme d’environ 35%. Une autre étude, communiquée par
l’AFP1
et menée en Suède par Berghal, chercheur et dentiste, a suivi 1 962 personnes âgées de 35 à 90
ans pendant 15 ans. Elle révèle un déclin mnésique plus important chez les personnes ayant perdu leurs
dents que chez celles qui les ont conservées.
Toutes ces études, bien que différentes dans la formulation de leurs hypothèses et des théories qui en
découlent, convergent par leurs résultats vers une même conclusion. La fonction masticatrice, bien que
méconnue, a un rôle essentiel pour l’homme, et cela, à un niveau supérieur.
Dès lors ces résultats nous laissent supposer l’importance de cette activité dans le développement de
l’enfant, en réponse à celle qu’elle peut revêtir dans le vieillissement.
 
2.2.2. Maturation de la manducation
La description des étapes de maturation de l’oralité alimentaire va permettre par la suite d’établir une
correspondance avec l’acquisition de l’oralité verbale. Elle est décrite selon le type d’alimentation qui
marque les compétences motrices de l’enfant.
A. La période de l’allaitement (liquides et semi-liquides)
A la naissance la pointe de la langue est placée entre les crêtes gingivales ou entre les lèvres, sa
position très antérieure lui permet de protéger la bouche, donc l’organisme, des intrusions en formant
une sorte de barrière. Cette période correspond à celle de la tétée (succion-déglutition et ventilation
exclusivement nasale), le lait étant la seule substance tolérée.
L’immaturité cérébrale du nourrisson ne permet pas toujours une coordination efficiente des fonctions
de ventilation et de succion. La ventilation diminue lors de l'alimentation au sein ou au biberon par
relâchement du contrôle respiratoire (pouvant provoquer une cyanose ou une bradycardie). Cette
hypoxémie se résout au cours du développement par une meilleure coordination des patterns de
succion-déglutition et d'une meilleure sensibilité des chémorécepteurs. En attendant la mise en place
de cette séquence motrice, la configuration anatomique du nourrisson crée un verrouillage direct du
larynx dans le nasopharynx avec lequel il forme un conduit aérien continu (Figure 16).
                                                            
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 Agence France Presse des Correspondants à Stockholm en octobre 2004
- Evaluation de la sphère oro-faciale chez l'enfant -
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32 
 
Au niveau sensoriel, le réflexe nauséeux est très développé durant la période de l’allaitement, il protège
l’enfant. Senez (2004) nous explique ainsi que « Tout aliment autre que le lait à bonne température
(35/36°) va être immédiatement repéré par les organes du goût et de l’odorat et un processus de
défense va s’enclencher afin de ne pas avaler ce produit étranger qui pourrait être du "poison". »
B. L’introduction de la cuillère
Cette étape dans la construction de l’oralité alimentaire correspond à une modification neuro-
anatomique : la langue s’abaisse, les premières dents apparaissent, l’os hyoïde entame une descente, la
cavité buccale s’accroît verticalement et les lèvres s’allongent.
La déglutition évolue en parallèle de ces modifications anatomiques liées à la croissance, avec la
diversification de la nourriture et du mode de présentation, mais elle reste surtout guidée par la
maturation neurologique.
On assiste donc à une postériorisation de la musculature active constituée désormais par les muscles
élévateurs mandibulaires permettant de stabiliser la mandibule. Cette dernière devient la nouvelle
référence spatiale du schéma corporel de la sphère orale. Dans le même temps, l'occlusion dentaire
entraîne une nouvelle proprioception qui s'affine.
Le vide intrabuccal n'étant plus nécessaire, la fermeture labiale doit se faire sans contraction des
orbiculaires et autres muscles péribuccaux. "Les muscles labiaux ne jouent plus aucun rôle
nutritionnel" selon Deffez (1995). Le réflexe de succion peut disparaître. Certains réflexes archaïques
sont donc abandonnés, au profit de nouveaux métacircuits qui se créent au niveau du mésencéphale.
En réalité, il semblerait qu’ils soient plutôt inhibés puisqu’ils peuvent réapparaître chez la personne
âgée. Les influx moteurs issus du cortex cérébral sont transmis alors au bulbe par la voie pyramidale,
ce qui permet une transmission de mouvements plus précis. Cependant, la projection linguale cesse
rarement à ce stade. Par ailleurs, si la texture ne convient pas aux compétences motrices de l’enfant, ce
dernier va recracher.
Durant cette période, on peut observer une double stratégie orale, qui dans les pays occidentaux va durer un à
deux ans. Au-delà, la déglutition infantile ne subsiste alors que pour les boissons bues à long trait, et
souvent de façon partielle puisqu'il n'existe plus de contraction concomitante des joues et des lèvres.
Cette double stratégie correspond à la superposition, pour un temps, des deux stades décrits : le stade oral
primaire et le stade sadique oral, stade à partir duquel le nourrisson présente le début de l'occlusion
lactéale incisive lui permettant de couper et de faire ainsi son expérience impressionnante de la morsure.
Pour Deffez (1995), c'est en moyenne vers l'âge de 3 ans, une fois la denture lactéale constituée que
« l'enfant avale sa salive comme il se nourrit ».
- Evaluation de la sphère oro-faciale chez l'enfant -
33 
 
C. L’alimentation en denture mixte
Avec la chute des incisives temporaires, une béance antérieure transitoire favorise la réapparition de la
déglutition-succion avec une projection linguale antérieure. Cette régression est cependant provisoire et
elle ne dure que le temps de la mise en place des incisives permanentes. Cependant, elle peut persister
et installer une déglutition dysfonctionnelle. L'éruption des molaires permanentes agrandit la «boite à
langue», atténuant les disproportions volumétriques entre le contenu et le contenant.
D. L’alimentation en denture permanente
La mise en fonction des incisives et surtout des canines contribue à parachever la maturation de la
déglutition. Elle se fait alors muscles faciaux au repos, lèvres jointes mais non contractées, arcades
serrées molaires en occlusion, pointe de la langue en appui palatin antérieur, la langue contenue à
l'intérieur des arcades. L'occlusion, lors de la déglutition, devient plus fréquente et les lèvres prennent
de moins en moins part à la déglutition des aliments mastiqués. Ce sont les contacts occlusaux qui
influencent la régulation neuromusculaire de la déglutition. La mise en jeu coordonnée des élévateurs
de la mandibule et du « dôme lingual » témoigne de ces acquisitions motrices.
- Evaluation de la sphère oro-faciale chez l'enfant -
34 
 
2.3. Le système articulatoire
Le langage oral étant au cœur de la formation d’orthophonie, seules certaines caractéristiques de son
articulation intéressant cette étude seront décrites, étayées par de nouvelles théories concernant son
développement.
2.3.1. Les gestes articulatoires
A. Les voyelles
La place du dos de la langue détermine le point d'articulation de la voyelle. La relation de la langue
avec le voile du palais et la paroi postérieure pharyngée conditionne l'ouverture du conduit pharyngo-
buccal, où l'air s'écoule. On peut classer les voyelles selon leur formant. Elles peuvent être antérieures
ou postérieures. Elles peuvent être également ouvertes ou fermées. Elles se forment sous la
dépendance des effecteurs buccaux et sont dues à l'activité de la musculature linguale, labiale, vélaire,
sus et sous-hyoïdienne.
B. Les consonnes
Coutand et Fieux (1975) proposent une classification « simplifiée » de l’articulation des consonnes
mais qui présente l’intérêt de rapprocher certains phonèmes en mettant l'accent sur la région où a lieu
l'affrontement entre la langue et son environnement. Pour ces auteurs, il existe quatre positions
fondamentales de la langue :
1. La langue se trouve dans une position voisine de la position de repos lors de la production des
phonèmes /p/, /b/, /m/. Selon la voyelle d'accompagnement, la langue est plus ou moins bombée vers
le palais.
2. La langue présente un appui postérieur lors de l’articulation de /K/, /g/ et /R/. La base de la langue
vient à la rencontre du voile du palais.
3. La langue est en appui antérieur sur le palais
/t/, /d/, /n/ s'articulent la pointe de la langue sur le palais antérieur
/l/, /ɲ/, /∫/, /ᴣ/ s'articulent avec les bords de la langue.
4. La langue est en appui inférieur. La pointe de la langue se dirige vers les incisives inférieures. Elle
est creusée en gouttière et produit /s/ et /z/ en s'appuyant sur la région alvéolaire des incisives
inférieures. Elle est légèrement bombée et nécessite une participation labiale pour le /f/ et le /v/.
2.3.2. Sur le plan neurologique
Les conduites articulatoires permettant la fabrication des voyelles et des consonnes dépendent des
effecteurs bucco-labiaux et sont donc sous la dépendance des nerfs V, VII, IX et XII.
- Evaluation de la sphère oro-faciale chez l'enfant -
35 
 
2.3.3. L'acquisition du langage
Le langage commence par les cris à la naissance puis viennent les vocalisations (babils, jasis, ou
encore lallations). Le babillage se développe dès le 5e mois grâce à un jeu interactif avec l’adulte,
jusque là qualifié de rudimentaire, il devient rapidement canonique (production de syllabes simples
(CV) regroupées très souvent en suites répétitives). L'âge moyen d’apparition des premiers mots se
situe vers 12 mois (Dromi, 1999 et Kern, 2007) avec une grande variabilité possible entre les enfants.
Pour Vinter (1997), les premiers mots apparaitraient entre le 11e et le 14e mois. Le développement
des productions phonétiques des enfants se déroule sur plusieurs années en parallèle de l’intégration
phonétique. Pour Wieman et Oller (1976) les enfants ne présentent une maîtrise totale en toute
circonstance qu’à partir de 5 ou 6 ans, rejoignant l’étude de Rondal (1997) (tableau ci-dessous), plus
selon la complexité du système phonétique de la langue.
 
Tableau 3 : Acquisition des phonèmes du français
- Evaluation de la sphère oro-faciale chez l'enfant -
36 
 
Une théorie émerge de la littérature dans ce domaine : la « frame and content theory ». Elle mérite
d’être mise en relief et prendra toute sa valeur lors de l’analyse comparative de l’oralité verbale et
l’oralité alimentaire (3.2.2. Oralité alimentaire et oralité verbale).
Davis et MacNeilage (2000) élaborent un modèle biomécanique connu sous le nom de “
frame/content theory ”. Le babillage canonique serait selon ces auteurs lié à la propension
mécanique universelle de l’appareil articulatoire, désignée sous le terme de “ motor core ”.
L’oscillation de la mandibule couplée à la phonation génère des voyelles dans le cadre d’un
mouvement d’ouverture et des consonnes lors de la fermeture. C’est l’alternance de ces mouvements
qui donnerait le caractère syllabique aux productions de l’enfant. Selon la “ Frame/content theory ”,
les combinaisons syllabiques ne seraient pas apprises par imitation mais seraient le reflet de la
capacité motrice de l’enfant. L’oscillation mandibulaire fournirait ainsi “ le cadre ” (frame)
articulatoire, le “ contenu ” (content) serait donné par la langue à travers ses mouvements.
- Evaluation de la sphère oro-faciale chez l'enfant -
 
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- Evaluation de la sphère oro-faciale chez l'enfant -
 
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- Evaluation de la sphère oro-faciale chez l'enfant -
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- Evaluation de la sphère oro-faciale chez l'enfant -
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- Evaluation de la sphère oro-faciale chez l'enfant -
41 
 
3.2. Maturation des fonctions
 
 
 « L’enfance est le sol sur lequel nous marcherons toute notre vie » 
Luft, Lya - Pertes et profits – 1953 
 
3.2.1. Les premières fonctions
Les nouveau-nés alimentés par sonde présentent souvent des difficultés de déglutition par manque
d’entraînement au cœur d’une période sensible pour la mise en place de cette fonction (Illingworth et
Lister, 1964). Une étude réalisée à Lille1
s’est intéressée au devenir de l’oralité chez des enfants
prématurés réanimés à la naissance. Les résultats ont révélé une perturbation de l’oralité chez ces
enfants avec un retard et parfois même des troubles dans la mise en place de l’alimentation et du
langage. Ils ont aussi observé une influence de la ventilation assistée sur la maturation de l’oralité
alimentaire et une modification de la sensibilité buccale. Le déroulement des stades nécessaires aux
acquisitions et à une maturation cérébrale ont été interrompus par ce contexte médical singulier.
Mayberry et Eichen (1991) et plus récemment Neville et Bavelier (1998) (cités par Kern, 2007)
soutiennent également l’existence de ces périodes critiques ou sensibles trouvées dans le
développement de la parole et du langage. Il apparait donc primordial de connaître ces étapes
sensibles dans le développement de l’enfant.
La maturation organique, la posture, les modifications environnementales et les acquisitions motrices
sont mises en parallèle dans une chronologie. C’est alors qu’apparaissent les premiers liens entre
l’oralité verbale et l’oralité alimentaire.
                                                            
1
 « Place de l’oralité chez des prématurés réanimés à la naissance - Etat des lieux à trois ans et demi » - Etude
réalisée sous la tutelle de DELFOSSE M.J., SOULIGNAC B., DEPOORTERE M.-H. et de CRUNELLE D. 
- Evaluation de la sphère oro-faciale chez l'enfant -
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- Evaluation de la sphère oro-faciale chez l'enfant -
43 
 
développement. Mais le développement myo-neuronal, étudié par Humphrey (1974), est une séquence
très vulnérable puisque elle peut être irréversiblement perturbée par des agressions toxiques (alcool,
médicaments..) ou physiques (hyperthermie..).
  
A la naissance
Pour comprendre l’enjeu de cette période, il est nécessaire d’expliquer deux notions intimement liées :
« les effecteurs communs » développée par Romette (1978) et « la hiérarchie fonctionnelle » organisée
par Talmant (1982). Elles seront reprises par le choix des items lors de l’élaboration de l’outil
d’évaluation, pour le traitement des données et sont à considérer lors de la mise en place d’une prise en
charge.
- Des effecteurs communs :
Les muscles ne sont pas spécifiques d’une fonction. En effet une fonction s’arrête pour permettre à
une autre de se réaliser. Ces fonctions se réalisent donc successivement ou alternativement, dans un
laps de temps pouvant être très court. Par exemple le nouveau-né s’arrête de respirer pour déglutir, de
même l’adulte s’arrête de parler pour déglutir.
 
 
- Une hiérarchie fonctionnelle :
Il existe une hiérarchie dans l’exécution des efférences motrices, qui découle de la non
spécificité des muscles de la sphère oro-faciale.
Cette hiérarchie fonctionnelle dépend du caractère vital de chaque fonction, c’est l’importance
physiologique qui détermine le caractère prioritaire de ces fonctions.
Ces interrelations répondent à un ordre précis. Talmant (1982) établit deux groupes :
1. Les fonctions vitales avec par ordre d’importance la ventilation nasale (obligatoire à la
naissance) et la nutrition.
2. Les fonctions de relation composées de la phonation et des mimiques oro-faciales.
L’incidence dans le cadre d’un trouble d’une fonction serait proportionnelle à son influence. La
perturbation d’une fonction retentirait donc sur une autre fonction selon sa place dans cette hiérarchie.
Inversement, toujours selon ce même ordre, une fonction correctement réalisée favoriserait la mise en
place de la suivante. Par exemple, un trouble de la phonation ne perturberait pas la ventilation alors
que la ventilation buccale perturberait la phonation. De même la déglutition dysfonctionnelle
- Evaluation de la sphère oro-faciale chez l'enfant -
44 
 
perturberait l’articulation avec généralement une modification du point d’articulation, mais
l’articulation ne perturberait pas le mode de déglutition.
3.2.2. Oralité alimentaire et oralité verbale
La langue, au cours de son développement neurophysiologique, est soumise à un gradient croissant de
complexité praxique et gnosique, qui prendra toute sa signification lors de l'éclosion du langage articulé
alors que le jeune enfant élargit sa panoplie alimentaire et porte à la bouche nombre d'objets à des fins
de connaissance. Pour Bullinger (2004), les activités d’exploration rattachées à l’espace oral vont être
progressivement déléguées aux mains, la bouche investissant de plus en plus l’activité langagière.
- Tout commence par une association symbolique : à la naissance le cri sert à appeler la nourriture,
puis les vocalisations apparaissent, elles sont privilégiées par les échanges avec la mère, ces
interactions reposant au début sur les temps d’allaitement. En outre l'émission des cris provient de la
mise en jeu du larynx, lui-même commandé par le nerf pneumogastrique localisé dans le tronc
cérébral. C'est également dans cette zone du système nerveux central que siège la commande de
succion-déglutition. Ces mêmes localisations neuroanatomiques de l'oralité alimentaire et de
l'oralité verbale primitive objectivent ainsi les premières manifestations des deux oralités intimement
liées.
- Si de 0 à 4 mois, la langue est constamment horizontale dans la cavité buccale, entre 4 et 6 mois
elle commence à reculer en liaison avec le développement psychomoteur et la position assise. Cette
nouvelle configuration permet l’introduction de la cuillère, concomitante à l’apparition du babillage
rudimentaire, puisqu’après les cris à la naissance et les vocalisations du 2ème
mois, le babillage entre
dans un jeu interactif vers le 5ème
mois.
La cuillère représente une nouvelle expérience sensorielle au niveau de l’oralité de l’enfant. Elle
stimule la musculature péribuccale et induit des mouvements linguaux différents de la succion. Ces
praxies sont plus complexes et demandent une saisie de l'aliment entre les lèvres. Cette « capture
masticatrice » est une nouvelle séquence motrice qui prépare le terrain à la mastication.
- Rapidement, entre 6 et 8 mois, la langue va venir se placer à l'avant du palais. Cette étape, soutenue
par l’émergence des premières dents, est caractérisée par les prémices de la mastication et est relayée
par un babillage canonique. Les travaux de Davis et MacNeilage (2000) (2.3.3. L’acquisition du
langage) sur le babillage canonique suggèrent que ces productions sont le fruit de ses expériences
kinesthésiques lors de l’alimentation. En effet la production de syllabes bien articulées débuterait elle
aussi entre 6 et 8 mois, avec l’alternance rythmique d’ouverture et de fermeture de la bouche
- Evaluation de la sphère oro-faciale chez l'enfant -
EVALUATION DE LA SPHERE ORO-FACIALE CHEZ L'ENFANT - LIENS ENTRE ORALITE VERBALE ET ALIMENTAIRE. AUTEUR : SOPHIE VANNIER
EVALUATION DE LA SPHERE ORO-FACIALE CHEZ L'ENFANT - LIENS ENTRE ORALITE VERBALE ET ALIMENTAIRE. AUTEUR : SOPHIE VANNIER
EVALUATION DE LA SPHERE ORO-FACIALE CHEZ L'ENFANT - LIENS ENTRE ORALITE VERBALE ET ALIMENTAIRE. AUTEUR : SOPHIE VANNIER
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EVALUATION DE LA SPHERE ORO-FACIALE CHEZ L'ENFANT - LIENS ENTRE ORALITE VERBALE ET ALIMENTAIRE. AUTEUR : SOPHIE VANNIER
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EVALUATION DE LA SPHERE ORO-FACIALE CHEZ L'ENFANT - LIENS ENTRE ORALITE VERBALE ET ALIMENTAIRE. AUTEUR : SOPHIE VANNIER

  • 1. Evaluation de la sphère oro-faciale chez l'enfant âgé de 5 à 6 ans - Evaluation de la sphère oro-faciale chez l’enfant âgé de 5 à 6 ans - FACULTE DE MEDECINE DE MONTPELLIER Mémoire présenté Dans le cadre de l’obtention du Certificat de Capacité d’Orthophoniste Par VANNIER Sophie Maîtres de Mémoire : VERDEIL Mélanie - REMOND-BESUCHET Christine Mention obtenue : Très honorable avec les félicitations unanimes du jury Membres du Jury REMOND-BESUCHET Christine - Présidente du jury Date de Soutenance VERDEIL Mélanie - Directrice de Mémoire 5 Septembre 2008 CADHILAC Claire - Assesseur FRAPIER Laure - Assesseur  Elaboration et validation d'un outil d'évaluation auprès de 164 enfants : la B.E.S.O.F  Eclairage sur l'existence d'un lien entre l'oralité verbale et l'oralité alimentaire
  • 2. « Toutes les parties de l’organisme constituent un cercle. Chaque partie est donc à la fois commencement et fin. » Hippocrate - Evaluation de la sphère oro-faciale chez l'enfant -
  • 3. Directrice de Mémoire : Mme Mélanie VERDEIL Orthophoniste, chargée d’enseignement à l’Ecole d’Orthophonie de Montpellier Présidente de Jury : Mme Christine REMOND-BESUCHET Orthophoniste, chargée d’enseignement à l’Ecole d’Orthophonie de Montpellier Assesseur : Mme Claire CADILHAC Directrice pédagogique de l’Ecole d’Orthophonie de Montpellier, Orthophoniste, chargée d’enseignement à l’Ecole d’Orthophonie de Montpellier Docteur en Sciences du Langage, Maître de Conférence des Universités Montpellier I Assesseur : Docteur Laure FRAPIER Orthodontiste, chargée d’enseignement à la Faculté d’Odontologie de Montpellier Maître de Conférence des Université Montpellier 1 Responsable du Service d’Orthodontie à la Faculté d’Odontologie - Evaluation de la sphère oro-faciale chez l'enfant -
  • 4. REMERCIEMENTS A Mélanie Verdeil Pour son intérêt porté à ce sujet, qu’elle trouve ici mes sincères remerciements. Sa disponibilité, ses nombreuses connaissances dans le domaine étudié ont été autant d’atouts pour ce travail de recherche. A Madame Christine Rémond-Bésuchet Pour la justesse de ses remarques, qui m’ont amenée à mieux structurer et à consolider ce travail, qu’elle trouve ici ma profonde gratitude. A Claire Cadilhac Pour ses encouragements, sa gentillesse et son éternelle bonne humeur, qu’elle trouve ici le témoignage de ma gratitude et de ma considération. Au Docteur Laure Frapier Et à toute l’équipe du Service de Consultations de Pédontie et d’Orthodontie de la Faculté d’Odontologie de Montpellier, pour leur très chaleureux accueil, qu’ils trouvent ici ma profonde reconnaissance. Leur curiosité et leur disponibilité m’ont sincèrement touchée. Je suis ravie de pouvoir partager avec vous le fruit de ce travail, auquel vous avez généreusement participé. - Evaluation de la sphère oro-faciale chez l'enfant -
  • 5. Lorsque j’ai choisi le sujet de ce mémoire, je ne savais pas quelle belle aventure humaine m’attendait. Au fil des lectures, des rencontres et des échanges, je n’ai fait que m’enrichir de connaissances et d’expériences, pour mon plus grand plaisir. Je suis heureuse de pouvoir les partager à travers ce mémoire et d’avoir l’opportunité de remercier toutes les personnes qui ont contribué à l’aboutissement de ce travail. - Merci aux 334 petits yeux pétillants de curiosité et de patience. Outre leur contribution au sujet même de cette étude, ils m’ont apporté leur bonne humeur et m’ont fait vivre des moments d’humour et de complicité. - Merci aux parents de ces enfants. En décidant de laisser leur enfant participer à cette étude, ils m’ont offert un précieux cadeau, l’opportunité de pouvoir réaliser cette étude. Sans eux, elle n’aurait pas vu le jour ; je les remercie donc pour la confiance qu’ils m’ont accordée. - Un merci empli d’affection et de tendresse adressé à Catherine, Bernard et Isabelle pour leur soutien infaillible et à Daniel et Diane, qui constituent ma deuxième famille. Daniel, je n’oublierai jamais l’inestimable aide que tu m’as apportée. - Merci aux membres de la petite équipe d’OrthoFaso, pour tous les bons moments partagés, leur soutien et leur amitié. Notre voyage au cœur de l’Afrique a constitué une douce césure dans ce travail. Et en même temps, le hasard a fait que cette expérience m’a plongé au cœur même du sujet de mes recherches. All-Lick, cet enfant sans langage, a nourrit ce qui n’était jusque là que de simples intuitions, m’a amené de véritables axes de réflexions et de nombreuses questions ajoutant du piment à ce travail prospectif. Merci Axelle pour ton aide et ta grande gentillesse. Je vous souhaite à toutes les quatre une très belle aventure professionnelle. - Un grand merci à Christine et à Odile, deux orthophonistes au grand cœur, avec qui j’ai toujours un grand plaisir à échanger, merci d’avoir valorisé mon travail. - Je remercie tous les professionnels (kinésithérapeutes, ostéopathes, orthodontistes, pédiatres, médecins ORL… et orthophonistes bien sûr !) qui partagent, échangent et offrent de ce fait une véritable dynamique dans le domaine de la recherche, pour le mieux être du patient. C. Senez, C. Thibault et Mc Farland font partie de ceux qui par leurs travaux enrichissent notre belle profession. - Merci également à Jérôme, à Sandra Chaulet… - Evaluation de la sphère oro-faciale chez l'enfant -
  • 6. J’espère que les lignes qui composent ce document sauront suggérer les contours d’une réflexion qui doit continuer sa route… - Evaluation de la sphère oro-faciale chez l'enfant -
  • 7. 1    SOMMAIRE     SOMMAIRE .........................................................................................................................................................1  INTRODUCTION ................................................................................................................................................3  ASSISES THEORIQUES ....................................................................................................................................4  I. La sphère oro-faciale intègre............................................................................................................................5  1. Anatomie topographique ................................................................................................................................6  1.1. La face .....................................................................................................................................................6  1.2. La cavité buccale .....................................................................................................................................9  2. Physiologie de l’oralité ................................................................................................................................ 20  2.1. Le système ventilatoire ......................................................................................................................... 20  2.2. Le système manducateur ....................................................................................................................... 22  2.3. Le système articulatoire ........................................................................................................................ 34  3. La sphère oro-faciale dans le développement de l’enfant ............................................................................ 37  3.1. Embryogenèse de la langue, de la face et de la cavité buccale ............................................................. 37  3.2. Maturation des fonctions ...................................................................................................................... 41  3.3. Rôle dans le développement psychoaffectif et psychomoteur .............................................................. 47  4. Sensorialité de la sphère oro-faciale ............................................................................................................ 50  4.1. Somesthésie et sensorialité ................................................................................................................... 50  4.2. Les sens de la sphère oro-faciale .......................................................................................................... 51  II. La sphère oro-faciale désaccordée ...............................................................................................................55  1. Le comportement neuromusculaire ............................................................................................................. 56  2. La langue au cœur de cette sphère ............................................................................................................... 59  3. Dysmorphoses et dysfonctions .................................................................................................................... 63  3.1. Anomalies morphologiques .................................................................................................................. 63  3.2. Anomalies fonctionnelles ..................................................................................................................... 67  4. Troubles sensoriels ...................................................................................................................................... 74  III. Evaluation de la sphère oro-faciale ............................................................................................................76  1. Evaluation de l’articulation et de la parole .................................................................................................. 77  2. Examen clinique .......................................................................................................................................... 79  3. Evaluation de la manducation ...................................................................................................................... 83  IV. Problématique et conclusions......................................................................................................................86      - Evaluation de la sphère oro-faciale chez l'enfant -
  • 8. 2    ETUDE.................................................................................................................................................................89  I. Hypothèses de recherche ................................................................................................................................90  Hypothèses ...................................................................................................................................................... 91  II. Méthodologie..................................................................................................................................................92  1. Population de l’étude ................................................................................................................................... 93  1.1. Paramètres ............................................................................................................................................ 93  1.2. Description ............................................................................................................................................ 93  1.3. Données spatio-temporelles .................................................................................................................. 95  1.4. Anonymat ............................................................................................................................................. 96  2. Protocole ...................................................................................................................................................... 97  2.1. Présentation de la batterie d’évaluations de la sphère oro-faciale ........................................................ 97  2.2. Questionnaire aux parents ....................................................................................................................... 115  2.3. Procédures .............................................................................................................................................. 115  2.4. Intelligibilité et faisabilité ....................................................................................................................... 116  2.5. Validation de l’outil ................................................................................................................................ 116  1. Résultats de l’étude.......................................................................................................................................126  1.1. Description comparative des différents groupes de la population ...................................................... 126  DISCUSSION....................................................................................................................................................148  1. Réflexions et interprétation des résultats ...................................................................................................149  1.1. Les habiletés praxiques de l’enfant ......................................................................................................... 149  1.2. Confluences de deux oralités (alimentaire et verbale) ............................................................................ 150  1.1. Compétences motrices dans l’articulation et la manducation ................................................................. 151  1.2. Portée de ces résultats ............................................................................................................................. 153  2. Limites ...........................................................................................................................................................154  2.1. Les domaines d’exploration des évaluations. ......................................................................................... 154  2.2. La cotation des épreuves ......................................................................................................................... 154  2.3. La validité de l’étude .............................................................................................................................. 155  2.4. La fiabilité de l’outil ............................................................................................................................... 155  3. Enjeux et perspectives..................................................................................................................................156  3.1. Composition des enjeux .......................................................................................................................... 156  3.2. Application professionnelle .................................................................................................................... 159  CONCLUSION.................................................................................................................................................164  BIBLIOGRAPHIE ...........................................................................................................................................165  TABLE DES MATIERES ...............................................................................................................................175  TABLE DES ILLUSTRATIONS....................................................................................................................181  ANNEXES.........................................................................................................................................................185  - Evaluation de la sphère oro-faciale chez l'enfant -
  • 9. 3    INTRODUCTION Manger, parler, voilà deux actions bien distinctes, après tout « on ne parle pas la bouche pleine ! ». Pourquoi ne peut-on pas manger et parler en même temps ? Dans notre héritage culturel, c’est considéré comme impoli. Certes, mais la véritable raison ne serait-elle pas plus pragmatique, plus physiologique ? La parole devient inintelligible quand nous mangeons et nous risquons d’avaler « de travers » en parlant en même temps. Ces deux actes ne peuvent s’exercer simultanément sans altérer leur bon déroulement. D’un côté, nous mangeons et de l’autre nous parlons. La scission est donc claire. Il en est de même pour les troubles associés à ces fonctions, d’un côté une personne peut souffrir de troubles de l’oralité alimentaire, de l’autre de troubles d’articulation et de la parole… Les médecins prescrivent des bilans du langage oral ou des bilans de la déglutition, parfois les deux, ne doit-on y voir alors qu’une simple coïncidence ? La littérature dans ce domaine entérine cette discrimination puisqu’elle suggère l’existence de plusieurs bouches : la bouche pour manger, la bouche pour parler et la bouche du stade oral en considérant l’approche psychanalytique. Mais alors quels liens pourrait-il exister entre ces bouches si différentes en apparence ? La réalité physique nous rappelle qu’il n’y a qu’une bouche. A rechercher les différences qui peuvent exister entre ces actions, nous en avons peut-être oublié les similitudes. Nous n’avons qu’une bouche et c’est pour cette raison que son intégrité est nécessaire à la réalisation d’un ensemble de fonctions. Ce mémoire propose un outil d’évaluation étalonné de l’ensemble de la sphère oro-faciale en vue de mettre en évidence les liens qui unissent l’oralité alimentaire et l’oralité verbale.       - Evaluation de la sphère oro-faciale chez l'enfant -
  • 10. 4      ASSISES THEORIQUES L’ensemble de ce mémoire est articulé autour des axes définis par le sujet de recherche. L’objectif de ces assises est d’introduire les notions reprises dans l’étude en informant le lecteur des données scientifiques actuelles concernant la sphère oro-faciale, les étapes de son développement, mais aussi les anomalies constitutionnelles, fonctionnelles et les moyens d’évaluation. Tous ces éléments constituent un référentiel pour le décryptage de ce travail, de l’outil proposé et pour l’appréhension des résultats. Cette partie s’intéresse ainsi aux passerelles entre les fonctions, les organes, les structures et les muscles. Elle décrit l’anatomie de la sphère oro-faciale pour en expliquer les implications cliniques, modéliser les fonctions et connaître leur développement, analyser et comprendre les interactions qui existent au sein de cet espace. - Evaluation de la sphère oro-faciale chez l'enfant -
  • 11. 5    I. La sphère oro-faciale intègre : Description d’un point de vue constitutionnel, développemental et  fonctionnel. « Toute l'histoire repose, en dernière instance, sur le corps humain. » Michelet – 1954 - Evaluation de la sphère oro-faciale chez l'enfant -
  • 12. 6    1. Anatomie topographique La sphère oro-faciale rassemble l’espace buccal, sujet central de cette étude, et la face dans ses deux- tiers inférieurs pour ses rapports avec la cavité orale. Les principaux ouvrages, référençant les descriptions proposées dans cette partie, sont : - Anatomie : introduction à la clinique. Tome 10 : tête et cou, de Kamina P. (1996), - Anatomie médicale, de Keith L., Moore A (2007), - Atlas d'anatomie humaine. Tome 1 : Tête, cou, membre supérieur (20° édition), de Sobotta J. (1994) - Dictionnaire d’Orthophonie, de Brin F., Lederlé E et Coll. (2004) - 1.1. La face Elle est divisée en trois étages de même hauteur : l’étage supérieur comportant le front, l’étage médian qui part des sourcils pour se terminer en dessous des ailes du nez, l’étage inférieur qui recouvre l’espace entre le nez et le menton. La face présente une certaine harmonie sur le plan horizontal mais également vertical. Cette symétrie subjective permet lors d’observations cliniques de révéler la présence d’éventuelles anomalies. A. Les lèvres Les lèvres sont composées de quatre couches (de l'extérieur vers l'intérieur) : la peau, les muscles, les glandes et une muqueuse. B. Les joues Elles représentent les parois latérales (molles) de la bouche. Elles répondent en profondeur au muscle buccinateur. Elles se continuent en avant avec les lèvres, et sont limitées en arrière par le bord antérieur du muscle masséter. Elles sont formées par : - la peau, richement vascularisée, participe à l'expression du visage et des sentiments (rougeur, pâleur). - un plan musculaire formé de deux couches de muscles, en profondeur les muscles buccinateurs et en surface les muscles peauciers. - un plan osseux composé de haut en bas par la face externe du zygomatique, la face antérieure du maxillaire, la face externe du corps et par la branche horizontale de la mandibule. - un corps adipeux encapsulé au dessus du muscle buccinateur (angle postéro-supérieur), offrant un espace de glissement aux muscles masticateurs. - Evaluation de la sphère oro-faciale chez l'enfant -
  • 13.   I d L m L s ( 1.1.1. L Ils se réparti les c des lèvres. Décrit par succion à t les d Le plan pro muscle bucc Le plan sup supérieure a (en bas) le m Les muscl issent en de constricteurs Rouvière ( travers son dilatateurs a fond est com cinateur ; (e perficiel est ainsi que les muscle abai les des pa eux groupes s avec le mu 1978), le m action antér avec un plan mposé par en bas) le m t représenté s muscles pe isseur de l’a arties méd Figure 1 : L s : uscle orbicu muscle comp ropostérieur n profond et (en haut) le muscle abais é par (en ha etit et grand angle de la b   diane et in Les muscle ulaire de la b presseur de re. t un plan sup e muscle rel seur de la lè aut) les mu d zygomatiq bouche et le nférieure es de la face bouche et le es lèvres pr perficiel. leveur de l’ èvre inférieu uscles relev ques ; (au ce e platysma. de la face e e muscle co rend une pla angle de la ure et le mu veurs de l’a entre) le mu e   ompresseur ace importa a bouche ; (a uscle mento ile du nez uscle risoriu ante dans la (au centre) l onnier. et de la lèv us ; 7  le vre - Evaluation de la sphère oro-faciale chez l'enfant -
  • 14. L f p o q Le mus et allon /y/ et pr des vest déprime peaucie en pren élévateu égaleme caractér   Fi 1.1.2. I L’innervatio facial. Dans peut observe orale, une p qu’un écoule scle buccina ge l’orifice rend part à l tibules vers er. Ce mus er du cou a nant appui ur des parti ent l’ascens ristique de l gure 2 : Le Innervati on motrice e le cas d’une er une chut perte de l'oc ement de la s ateur donne buccal. Il p la formation s les arcade cle est dit attire en ba sur leurs i ies molles d sion de la a présence d e complexe on de la f Figure 3 est assurée p e paralysie fa te de la com clusion labi alive à l'angl e sa tonicité participe à n du bol alim s dentaires « viscéral s la masse m insertions in du menton lèvre inféri de certaines orbiculo-b face : Innervati par le nerf aciale, on mmissure ale, ainsi le oral.   é à la joue, l’articulatio mentaire. D alors que l », il est fo musculaire nférieures : c’est le m ieure et fro s parafoncti Tous les l’expressio autour de est l’anta superficiel musculaire complexe de la mus responsab dès la vie buccinateur ion de la fa Le te maxil moiti mand moiti il tire en ar on de nomb Durant la ma ors de la su fonctionnel mentonnièr scapulaires. muscle relev once la pea ions. muscles co on sont pla l’orbiculaire agoniste de lle et doit e e, même au r orbiculo-bu sculature fac le de la pres intra-utérine r et les « éla ce chez l’ad erritoire se llaire V2 p é supérieure dibulaire V3 é inférieure d rrière les co breux phonè astication, il uccion il se plus qu'exp re et les com . Le muscl veur du me au du ment omposant la acés comme e. Le compl e toute cet exercer en p repos. Le niv uccinateur do ciale superfic ssion qui s’e e. astiques pé   dulte nsitif est a pour la lèvre e des joues pour la lèv des joues. ommissures èmes tels qu l ramène le laisse au c pressif. Le mmissures l le mentonn enton. Il dé ton, son ac musculatur les rayons lexe orbiculo tte muscula permanence veau d’activi oit être supé cielle. Ce ph exerce dans ériphérique assuré par le e supérieure s et par le vre inférieure 8 labiales ue /u/ou contenu contraire muscle labiales, nier est étermine ction est re faciale d s d’une rou o-buccinateu ature facial une activit ité au sein du érieur à celu hénomène es cette région es » e nerf e et la e nerf e et la 8  e e ur e é u ui st n, - Evaluation de la sphère oro-faciale chez l'enfant -
  • 15. 1 L v D - - l L m f s s L o b c c 1.2. La 1.2.1. D La cavité bu vestibule et Deux sphinc - à l'avant, l - à l'arrière, l'ensemble f La contract mouvements facilite l'aspi succion et d sortie des ali Le sphincter opposition o bilabiaux te complexe da comme les d Figur - Les élém proximit - L’éléme cavité b Descriptio uccale cons la cavité bu cters la déli l'orbiculaire le palatogl formant le sp tion coordo s de la lang iration des a dans la cont iments hors r labial et le orale/nasale els que /p/, ans laquelle dents et le pa re 4 : Schém ments 10 à 17 té justifient leu ent 16 représen buccale on stitue le pre uccale propr imitent : e des lèvres q losse qui un phincter pos onnée de c gue, des joue aliments à tra tinence saliv de la bouch e voile du p lorsque le v /b/, /m/. A la langue, l alais dur ou ma de la ca n’appartienne ur notation da nte la frontière emier segme rement dite qui assure le nit le voile stérieur. es deux sp es et du ma avers la cav vaire. L'inté he ou leur pa palais interv voile vient s A nouveau c les lèvres, le voute palati avité bucca ent pas à l’esp ans ce schéma e entre la cavi   ent du tube , séparés pa e sphincter l et la langu phincters dé axillaire inf vité. Ce méca égrité de ce assage incon viennent éga ’accoler à la cet espace e voile du pa ine ont chac ale 1. Lèv 2. Sph 3. Voi 4. Lan 5. Plan 6. Ma 7. Os 8. Rés 9. Rés 10. Ré 11. En 12. Ep 13. Tr 14. Œ 15. Am 16. Am 17. Ca pace buccal, né a. ité buccale et e digestif. E ar l’arcade d labial, ue avec le élimite un férieur créen anisme est p es sphincter ntrôlé dans le alement lors a paroi phar est le lieu alais, la man cun leur rôle vre et orbiculaire hincter postérieur ile du palais ngue ncher buccal axillaire inférieur hyoïde servoir buccal cen servoir périphéri éservoir épiglottiq ntonnoir terminal piglotte rachée artère Œsophage mygdale pharyn mygdale palatin artilage thyroïde éanmoins leur l’oropharynx. Elle est div dentaire. relief du pi espace clo nt une dépr particulièrem rs permet ég e pharynx pe s de la phon ryngée et l’a d’une activ ndibule ains e à jouer. des lèvres (pilier antérieur d r ntral ique que (vallécule) (partie des sinus ngée e et pomme d'Ada rs fonctions co . visée en deu ilier antérie os au sein ression intra ment impliq galement d' endant la ma nation en pe articulation d vité muscul si que les str du voile) piriformes) am oncomitantes 9 ux parties, l eur du voile duquel de a buccale qu qué lors de l 'empêcher l astication. ermettant un de phonème laire riche e ructures fixe et leur 9  le e, es ui la la ne es et es - Evaluation de la sphère oro-faciale chez l'enfant -
  • 16. L s d   L p d s c p   L d h 1.2.2. C La langue, sont des co d’activité. A. La langue e point de vu d'Apollonie ses recherch conformateu particularité Org La langue e digestif et v hyoïde, la m Constitut le palais, le omposantes La langu est un organ ue topograp , un philoso hes sur l’an ur de la rég és anatomiq ganisation st constitué viscéral. La membrane h ion es maxillair de la cavi ue « Et  Du  Duqu ne musculom hique, morp ophe grec, p natomie. Il s gion bucca ques. n de la lan Fig ée d’un sque masse mus hyoglossienn res avec l’a té orale, qu par toi, lang corps huma uel tu es lʹun Eustorg de membraneu phogénétiqu présente la souligne so le, nous le ngue gure 5 : Vue elette, de di sculaire est s ne et le sept   articulation ui tiennent   gue, on cog ain le vray g n des plus p e Beaulieu – ux qui prend ue et fonct langue com on importan verrons au e supérieur x-sept musc soutenue pa tum lingual temporo-m tous un rô gnoist clèrem gouvernem petits memb – 16e siècle d une place ionnel. Dès mme le carre nce dans le u fur à mes re de la lan cles et d’un ar une charp . D'avant en mandibulaire ôle très imp ment,  ent,  bres. »  e  centrale da s le Ve sièc efour de tou diagnostic sure, elle p ngue ne muqueuse pente ostéof n arrière on e, les arcad portant dan ans la sphèr cle avant J. us les vaiss des maladie présente de   e à l’instar fibreuse for distingue : 10 des dentaire s cette zon re orale d’u -C. Diogèn seaux lors d es. Véritabl nombreuse de ce qui es rmée par l'o la pointe o 0  es ne un ne de le es st os ou - Evaluation de la sphère oro-faciale chez l'enfant -
  • 17. a é m h p E i p L v f - n - c L a p L c L d c apex, le dos épiglottique mandibule e hyoïde, prin pharyngées, La m Elle compor inférieure c plancher buc Le V lingual véritable fro fonctionnel: - en avant, u nombre ; fol - en arrière, chez l'enfant La muqueus aux papilles participent à Les stéréog consistances Il existe u la langue saveurs s secondaire primaires l'acide est de l'apex, Les Les muscles déplacemen cupule. s séparé de es médian e et l'os hyoïd ncipale atta , le massif f muqueus rte deux face comportant ccal. l formé par l ontière emb une aire à pr iées, filiform une zone r t, formant la se linguale a caliciforme à la sécrétion gnosies ling s, du goût et une disposit de la sensib pécifiques. es résultent : l'amer es t reconnu su le salé est a s muscles s de la lang nt antéropos e la base pa et latéraux. de. La langu ache de la facial supéri e linguale es : une fac un repli m les papilles c bryologique rédominanc mes, fungifor répondant à tonsille ling abrite des gl es et foliées n salivaire. guales réali du poids. ion topogra bilité gustat Sur le pl de la com st perçu par ur les bords analysé à ch Figure 6 linguaux gue lui perm stérieur à d ar le forame Quant à la ue possède langue, la ieur au nive e e dorsale su muqueux mé caliciformes de la lang e gustative rmes et coni la cavité or guale (amyg andes saliva s sont impli sent une p aphique au n tive, avec re lan fonction mbinaison de r les papill latéraux, le heval de l'ac 6 : Topogra mettent une des mouvem   en caecum a racine, ell différentes base du cr eau du voile ur laquelle édian, le fr s est bordé en gue. Il déli caractérisée iques. ro-pharyngi dales palatin aires mineur iquées dans perception t niveau du d econnaissan nnel les sa es quatre sa es du V lin e sucré au n ide et du su aphie de la e multitude ments très c linguae (Fi le forme la insertions râne avec l e du palais e se trouvent rein de la l n arrière par mite deux e par des pap ienne où le nes). res de trois t la gustation très fine d dos de nce de aveurs aveurs ngual, niveau ucré. sensibilité de mouve complexes igure 5). La région pro sur des stru l’apophyse et la mandib t les papille angue qui r le sillon te zones très pilles de dif tissu lymph types. Les gl n, les gland des tempéra gustative ements pou de torsion a base mèn ofonde impl uctures adja styloïde, le bule. es gustatives rejoint la m erminal qui différentes fférents type hoïde prédom landes séreu des muqueus atures, des uvant aller ou de conf 1 ne aux repli lantée sur l acentes : l’o es structure s et une fac muqueuse d représente l sur le pla es et en gran mine, surtou uses associée ses et mixte formes, de d’un simpl figuration e 11  is la os es ce du la an nd ut es es es le en - Evaluation de la sphère oro-faciale chez l'enfant -
  • 18. C l L v i     L d d d                   Certains aut la position l Les muscles verticalemen insertion oss ( La langue ap des auteurs. direction de des considér teurs comm linguale des s intrinsèqu nt, et entrela seuse. Figure 7 (Le sens de l pparaît comm S'il est pos ses fibres, il rations anato me Moore et s muscles in ues s'organis acés de cha : Mode d'a la flèche ind me un organe ssible de déd est importan omiques. (Ta t Keith (20 ntrinsèques q sent en grou aque côté d action de ce dique le mod e musculaire duire pour c nt de considé Tableau1 pag   07) distingu qui modifie upes de fibr du septum. ertains mu de d'action p e complexe d chaque musc érer les limit ge suivante) uent : les m ent sa forme res orientés Les muscle scles lingua préférentiel dont la systé cle une actio tes de cette in ) muscles extr e. s sagittaleme es extrinsèq aux et sus-h de chacun d ématisation n on en consid nterprétation rinsèques q ent, transve ques possède hyoïdiens des muscles ne réunit pa dérant ses in n fonctionnel 12 qui modifien ersalement, e ent tous un s) as l'unanimit nsertions et l lle fondée su 2  nt et ne té la ur - Evaluation de la sphère oro-faciale chez l'enfant -
  • 19. 13    Tableau 1 : Les muscles de la langue 1.Lacontractiondesmusclesstylo-glossesestcontemporainedecelledesglosso-hyoïdiens,«syncinésiefavorable»,elleestresponsabled’unrelèvementdu«planchercutané», témoinindirectdel’élévationdudômelingualetutilelorsdel’examendeladéglutition.Sonimagemotricen’estpasconstituéedanslesbéancesincisivesavecinterpositionlinguale antérieure,caractéristiquesdesuccionspérennisées. 2.Lepharyngo-glosse,l’amygdalo-glosseetlepalato-glosseontuneactionprocheenélevantlalangueenarrièreaidantainsilestylo-glosseàconstituerledômelingual. - Evaluation de la sphère oro-faciale chez l'enfant -
  • 20. 14    Ses rapports avec les structures adjacentes Connaître les insertions de la langue, permet de comprendre son équilibre, la réalisation de ses différents mouvements et les fonctions qui en découlent. On distingue ainsi les attaches postérieures, inférieures et antérieures. Les attaches postérieures sont celles qui relient la langue à l'occipital. Les fibres du muscle pharyngoglosse viennent s’insérer au constricteur du pharynx. Le styloglosse relie la langue aux apophyses styloïdes des os temporaux et le staphyloglosse au voile du palais. Les insertions inférieures relient la langue à l'os hyoïde : l'hyoglosse, le lingual inférieur, le lingual supérieur qui s'attachent sur les petites cornes de l'os hyoïde et dont le faisceau médian s'insère sur l'épiglotte, et le ligament glossoépiglotique médian. Les attaches antérieures la relient à la pointe de la mandibule et à l'os hyoïde. En avant elle est fixée par le frein lingual. Ces attaches déterminent une grande diversité de possibilités mais aussi des contraintes par rapport à leurs positions. Innervation de la langue L'innervation de la langue est à la fois motrice, sensitive et sensorielle. - L’innervation motrice se fait par le nerf hypoglosse (XII), il innerve tous les muscles de la langue sauf le muscle stylo-glosse innervé par le nerf facial (VII), et le muscle palato-glosse innervé par le nerf vague (X). Remarque : Lors d'une paralysie du nerf hypoglosse il existe une paralysie des muscles de la moitié de la langue homolatérale : la langue au repos dans la bouche est tirée du côté sain (tonus musculaire de repos), l'hémi-langue paralysée est atrophiée ; la langue tirée est alors déviée du coté paralysé. - L’innervation sensitive se divise en deux zones topographiques, en avant du V lingual par le nerf lingual (V) et en arrière du V lingual le nerf glosso-pharyngien (IX). - L’innervation sensorielle est réalisée en avant du V lingual le nerf facial (VII), et en arrière par le nerf glosso-pharyngien (IX). La corde du tympan, où cheminent les afférences gustatives, est innervée par le nerf facial.   Tableau 2 : Innervation de la langue - Evaluation de la sphère oro-faciale chez l'enfant -
  • 21. 15    B. Le palais Le palais forme une cloison qui sépare l’oropharynx du nasopharynx. Elle est constituée de deux parties : la voûte palatine en avant et le voile du palais en arrière. La voûte palatine ou palais dur Elle comporte un plan osseux composé en avant par la face inférieure de l’apophyse palatine du maxillaire et en arrière par la face inférieure de la lame horizontale du palatin. Ce palais est concave en bas, la voûte mesure quatre à cinq centimètres de large et sept à huit centimètres de long chez l’adulte. Il est recouvert d'une muqueuse présentant une saillie médiane, le raphé médian, et des glandes salivaires accessoires. Le voile du palais Le voile du palais est composé d’une charpente fibreuse, d’une muqueuse et de cinq muscles pairs. Il prolonge le palais dur et se termine par l’uvule ou luette. Il intervient dans la ventilation, la manducation (mastication, déglutition) et la phonation. La charpente fibreuse Elle est constituée d’un squelette aponévrotique solide qui sert à l’insertion des muscles du voile. Elle se fixe sur le bord postérieur des lames horizontales de l'os palatin et sur l'aile médiane du processus ptérygoïde du sphénoïde. Elle présente un bord libre qui se perd dans l'épaisseur du voile. La muqueuse Elle tapisse les deux faces du voile et est pourvue de glandes palatines et de bourgeons du goût. Le réflexe vélopalatin correspond à une contraction survenant d'un seul côté (unilatérale) du voile du palais due à un contact léger de sa muqueuse (couche de cellules recouvrant le palais), à droite ou à gauche à partir du milieu du voile du palais (de la ligne médiane). Les muscles Ils présentent une insertion fixe sur la base du crâne et sur le maxillaire et se terminent sur l'aponévrose palatine. Les cinq muscles sont disposés de façon symétrique par rapport à la ligne médiane. Ils interviennent lors de la ventilation, la mastication, la déglutition et la phonation. Le péristaphylin externe assure l'ouverture et le fonctionnement de la trompe d'Eustache. Il est actif lors de la déglutition salivaire, du bâillement et de l'éternuement. Le péristaphylin interne réalise, en association avec le péristaphylin externe, la séparation entre la naso et l’oro-pharynx en accolant le voile à la paroi pharyngée. - Evaluation de la sphère oro-faciale chez l'enfant -
  • 22. L l p L l L a L'azygos d luette et su postérieure Le glosso-st lors de la m Le pharyng ainsi sur le r (L e la luette ur l'épine na du voile du taphylin él astication n go-staphyli rétrécisseme Fi Le sens de l (muscle uv asale postér u palais. lève la base notamment. in abaisse le ent de l’isth igure 8 : Sc la flèche ind vulaire ou rieure, perm e de langue e voile, en é hme naso-ph chéma d’ac dique le mo   palato-stap met de com et abaisse l élevant et ré haryngé. ction des mu de d'action phylin), pa mpléter cett e voile en f étrécissant tr uscles du v préférentiel ar ses insert te séparatio fermant le p ransversale voile du pal l de chacun tions à l'ext on en releva passage buc ment le pha   lais des muscle 16 trémité de l ant la parti cco-pharyng arynx, et ag es). 6  la ie gé it - Evaluation de la sphère oro-faciale chez l'enfant -
  • 23. 17    C. Les maxillaires et l’articulation temporo-mandibulaire (ATM) Constitution L'ATM est une double articulation dont le rôle est majeur dans la mastication, la déglutition et la phonation. Elles travaillent en synergie. Elles permettent des mouvements de rotation et/ou de translation. Les muscles Pour Hebting (1993), les muscles masticateurs peuvent avoir une action symétrique, synergique ou indépendante permettant d'obtenir trois types de mouvements à partir de la position en repos: élévation - abaissement, propulsion - rétropulsion, diduction ou latéropulsion. L'équilibre de forces permanent entre ces muscles est réalisé par un tonus musculaire qui conditionne la stabilité de la mandibule. Le système de contrôle au niveau des ATM et de leurs muscles, des fuseaux neuro-musculaires rendent compte de l'état d'étirement et de relâchement. Les ordres efférents sont véhiculés par la racine motrice du V. Le contrôle de la posture et des mouvements mandibulaires se fait par réflexe monosynaptique trigéminal. Mouvements verticaux Ils supposent une combinaison de mouvements de translation et de rotation du condyle (Figure 9 page suivante). Lors de la position de repos physiologique, le condyle est légèrement avancé (fig A). L’ouverture maxillaire se fait en trois temps: 1. Le condyle effectue une rotation sous l'action des abaisseurs (fig B). 2. La translation se réalise sous l'action du chef supérieur du ptérygoïdien latéral (fig C). 3. Un autre mouvement de rotation permet une ouverture buccale maximale (fig D). Mouvements antéro-postérieurs La propulsion s’effectue sous l'action simultanée des ptérygoïdiens latéral et médian. La rétropulsion qui présente une amplitude très limitée est le résultat de l'action des fibres postérieures du muscle temporal. Mouvements latéraux ou mouvements de diduction On distingue le côté « actif » activé par les fibres moyennes et postérieures du temporal, du muscle digastrique, et le côté « non actif » dirigé par les fibres antérieures du temporal, les muscles - Evaluation de la sphère oro-faciale chez l'enfant -
  • 24. p d L d u   L l l p L d ptérygoïdien d’abaisseur D. La denture j des ATM (c une surface Con Les arcades l'enfance, pu latérales), 2 prémolaires Le repère d’ de 2 mm en ns latéral e et de rétrop Figure 9 : Les dent joue un rôle cf : C. Sur d'appui et o nstitution s dentaires uis de 32 à 2 canines et et 6 molair ’occlusion e viron. et médian. L pulseur en ra : Ouvertur ts e essentiel, le plan phy offre à la lan n maxillaire l'âge adulte 4 molaires res (dont les est l’engrèn Le ptérygoï aison de son re et fermet l’état et l’é ysiologique, ngue un con et mandibu e. La dentur s. Alors que s troisièmes nement des c   ïdien latéra n relais hyo ture de la b équilibre de la théorie ntenant. ulaire sont re lactéale c e la denture s molaires d cuspides mo al remplit d oïdien et de bouche (mo s dents con e de l’occlu composées comporte p définitive dites "dents d olaires avec donc à lui s son rôle pri ouvements v nditionnant usion myo-c s de 20 de ar arcade : présente : 4 de sagesse" c un surplom seul les deu imordial dan   verticaux) le fonctionn centrée). Ell ents décidua 4 incisives 4 incisives, "). mb normal d 18 ux fonction ns la tétée. nement idéa le représent ales pendan (centrales e 2 canines, des incisive 8  ns al te nt et 4 es - Evaluation de la sphère oro-faciale chez l'enfant -
  • 25. I d e   Il existe une dans le déve et oralité ve - Les p - La d - Les ans. 1.2.3. I e chronolog eloppement erbale). premières d dentition tem molaires dé Innervati F Fig ie dans l’éru de l’enfant dents appara mporaire se éfinitives, p on de la c Figure 11 : gure 10 : Ag uption dent t (2.2.2. Ma aissent avec met en plac premières de cavité buc : Schéma d   ge d’appar taire (Figure aturation de c les incisive ce entre 6 m ents de la d ccale d’innervatio ition des de e 10), ces re e la manduc es centrales mois et 3 ans dentition per on de la cav ents epères prenn cation et 3.2 s mandibula s. rmanente su   vité buccale nent une cer 2.2. Oralité aires vers 6- urviennent à e 19 rtaine valeu alimentaire 7 mois. à 6, 12 et 1 9  ur e 8 - Evaluation de la sphère oro-faciale chez l'enfant -
  • 26. 20    2. Physiologie de l’oralité Si la description anatomique permet de définir et de situer les différentes composantes de la sphère oro-faciale, ce sont les rôles que revêtent ces composantes qui donnent toute sa signification à cet espace. Elles participent à la ventilation, à la manducation (préhension labiale, insalivation, mastication, gustation, déglutition) et à la communication verbale au travers de la phonation, l’articulation et l’expression faciale. Ces différentes fonctions sont influencées par des paramètres morphologiques ; les maladies morphogénétiques, telle que la microdélétion 22Q11, témoignent de cette influence. Cependant Moss (1971) au travers de sa théorie des matrices fonctionnelles, selon laquelle "la fonction modèle l'organe", rappelle le rôle joué par cette dernière dans le développement de l’individu. Lors des recherches pour la rédaction de ce mémoire, la littérature a révélé de nombreux travaux concernant la succion et la déglutition. La mastication, quant à elle, apparaît comme le parent pauvre de la manducation. Peu étudiée et analysée, ses mécanismes et ses circuits neurologiques restent méconnus. 2.1. Le système ventilatoire Il représente une fonction primordiale reliée à la survie. Dès sa naissance, l’enfant utilise trois fonctions orales : la ventilation, la succion-déglutition et les communications, classées par ordre d’importance. En effet pour Romette (1978), si l'enfant ne respire pas, il meurt en quelques minutes ; s’il ne mange pas, il meurt en quelques jours ; s’il ne communique pas, il s'étiole en quelques semaines. 2.1.1. Sur le plan physiologique La ventilation physiologique se fait par le nez. A la naissance, le nourrisson ventile naturellement par le nez, tandis que la ventilation buccale nécessite un apprentissage. « Elle suppose une régulation de la lumière pharyngée qui se fait par différents processus. » (Ghizoli 1999) : - L’os hyoïde est tracté vers l’avant et plaqué contre le rachis par l’activité du muscle génio-hyoïdien. - La langue est positionnée vers l’avant et en bas. - Enfin une modification de la statique s’observe sous forme d’extension. - Evaluation de la sphère oro-faciale chez l'enfant -
  • 27. 21    FLEXION EXTENSION Figure 12 : Variation du pharynx en fonction de la posture D’après Talmant (1982), le génioglosse contrebalance l'action du styloglosse et empêche la langue d'encombrer l'oropharynx. Son action est continue et augmente lors de l'inspiration. La chute de l'activité tonique dans certains cas d'hypersomnolence peut entraîner une glossoptose et l'arrêt respiratoire. On a donc donné à ce muscle le nom de « safety muscle ». Talmant (2000) évoque également le rôle de la mandibule dans cette mécanique ventilatoire. Tout au long de la croissance, la posture linguale doit s’adapter aux modifications anatomiques afin d’assurer cette fonction ventilatoire. 2.1.2. Sur le plan neurologique La fonction ventilatoire, qui évolue au cours de l’ontogenèse, provient d’un arc réflexe bulbaire. Régulée par les chémorecepteurs, elle est contrôlée, au niveau neurologique, par un réseau neuronal, également appelé CPG et localisé dans le « caudal brainstem » (tronc cérébral). (Orem and Kubin, 2000) Cette composante neurologique caractérise cette fonction. Les autres fonctions ne sont pas réflexes mais des praxies (automatisées) et peuvent donc être contrôlées. La déglutition dans son temps buccal et la succion, toutes deux réflexes chez le nouveau-né, se transforment en praxies par la suite. - Evaluation de la sphère oro-faciale chez l'enfant -
  • 28. 22    2.2. Le système manducateur Il permet la réalisation des actes de succion, mastication et de déglutition. L’appareil manducateur caractérise la polyvalence fonctionnelle de cet espace. Il est régi par un ensemble biomécanique particulièrement précis, sensible et informé par des capteurs musculaires, articulaires, tendineux, parodontaux, muqueux. La phase orale de la manducation commence avec la disposition des aliments dans l’espace buccal régulant deux temps successifs : 1. la préparation du bol alimentaire 2. la propulsion de ce bol. 2.2.1. Les fonctions manducatoires A. La succion La succion est présentée ici, bien que l’étude concerne les enfants âgés de 5 à 6 ans, pour son incidence sur leur développement et son appartenance à leur histoire. A cet âge de nombreux enfants continuent l’activité de succion (Leroy-Malherbe 1994), elle occupe une place prépondérante jusqu'à un an, persiste en moyenne jusqu'à 3-4 ans et régresse. Comme nous le verrons par la suite, elle présente un indicateur de maturation psychoaffective et est corrélée avec la présence d’anomalies morphologiques. Description Kravitz et Boehm (1971) ont comparé la succion de la main chez des nouveau-nés en fonction du test d'Apgar1 . Ils ont constaté que cette habitude débutait plus tard chez les nourrissons anormaux, les trisomiques 21 et les infirmes moteurs cérébraux. Ils en ont déduit que la succion est en rapport avec la maturation du système nerveux central. Durant la période anténatale, 80 % des jeunes nourrissons sucent leur pouce. Après 2 ans, 40 % des enfants le sucent encore et 10 % continuent jusqu'à 5 ans. Pour Illingworth (1964), près de la moitié des enfants de plus d’un an sucent leurs doigts.                                                              1 Ce test est effectué à 5 et 10 minutes de vie du bébé. Le médecin examine : le rythme cardiaque , la respiration, la coloration, le tonus et la réponse aux excitations. (Activity, Pulse, Grimace, Appearance, and Respiration) - Evaluation de la sphère oro-faciale chez l'enfant -
  • 29. L a T s L h l g r s C T c b m p e n f Sur La succion active de la Tous les m sternohyoïd L'étanchéité houppe du m langue form génioglosse rétropulsion sus et sous-h Sur Cette activité Trois nerfs coordination buccinateurs mouvements pharyngiens et de sa coo noyaux mote faciale). Figure r le plan p est caractér a pompe asp muscles aba diens, omo- é labiale est menton. L'i mant ainsi un ) et des mo n linguale es hyoïdiens). r le plan n é est réflexe crâniens is n est bulbai , le nerf hy s de transla s et pneumog ordination, l eurs du tron e 13 : Fonct (ma physiologi risée par la pirante est l aisseurs son -hyoïdiens. t assurée pa isthme bucc n réservoir p ouvements d st encore ac neurologiq chez le nouv ssus du tron ire. Ce sont ypoglosse po ation de la m gastriques, le couple m nc cérébral. tions motri astication), ique création d'u l'appareil hy nt mobilisé La créatio ar la forte co copharyngé postérieur, de rétropuls ccentué par que le cou veau-né, elle nc cérébral t le nerf fa our celle de mandibule. nerfs crânie moteur autom » (Extrait d ices et régu salivation,   un vide intr yo-lingual, és : digastri on de ce v ontraction d se ferme g la langue al sion (muscl r l'abaisseme uple succi devient volo permettent acial, pour l e la langue D’après Co ens responsa matique suc de l’article : ulatrices du motricité c rabuccal pe il se déplac ique, ptéryg vide est gé de l'orbicula grâce à l’ac lterne des m le hyogloss ent de la m ion-déglut ontaire chez t cette séqu la contractio , et la raci ouly (1989) ables de la c ccion-dégluti La langue, rhombenc cardio-pne ermettant d'a ce de façon goïdiens la énérée par aire des lèvr colement du mouvements e). Le vide mandibule (m tition le jeune enfa uence motr on de l'orbic ine motrice ) : « Si on a commande m ition deman appareil nat céphale : su eumo-entér aspirer le la n rythmique atéraux, my plusieurs m res et des m u voile sur s de protrac e intrabucca mise en jeu fant. rice dont l culaire des du trijume adjoint les n motrice de l nde l'intégrit turel d’ortho   uccion, dégl ique 23 ait. La parti e vers le bas ylohyoïdiens mécanismes muscles de l le dos de l ction (muscl al créé par l des muscle le centre d lèvres et de eau pour le nerfs glosso la déglutitio té de tous le opédie dento lutition 3  ie s. s, s. la la le la es de es es o- on es o- - Evaluation de la sphère oro-faciale chez l'enfant -
  • 30. 24    B. La déglutition Elle se compose de trois phases : le temps buccal, appartenant à la motricité volontare, le temps pharyngien et le temps œsophagien. Kayser (1969) décrit la déglutition comme « l’acte par lequel le contenu buccal est propulsé de la bouche vers l'estomac ». Pour cet auteur, la déglutition est une suite de mouvements qui permet de faire passer le contenu de la bouche (plan horizontal) vers l'œsophage (plan vertical). Il s'agit d'un enchaînement moteur où chaque étape conditionne la suivante. Ainsi, la fermeture buccale ou la stimulation des lèvres favorise le déclenchement du réflexe de déglutition, actionné par l'élévation de la base de langue au travers d’un contact entre des zones réflexogènes. Quand celui-ci est déclenché, il se déroule toujours de la même façon, sans que l'on puisse en modifier le cours. Nous nous intéressons dans cette étude au premier temps, le temps buccal. L'acte de la déglutition met donc en scène une activité motrice complexe des lèvres, des joues, de la langue, des muscles du pharynx et du larynx ainsi qu'une activité sensorielle et sensitive (goût, consistance, température des aliments). Sur le plan physiologique Rouvière (1978) parle d’une déglutition salivaire qui s’effectue, normalement, bouche fermée, c’est à dire en serrant les dents (intercuspidie dentaire) et en joignant les lèvres (occlusion labiale parfaite). Ainsi lors de la déglutition salivaire normale, l’apex de la langue se positionne sur la papille rétro- incisive du maxillaire pendant que le corps s'élève et recule pour envoyer la salive vers l'œsophage. La déglutition se produit entre 500 et 1200 fois par jour. Divers termes ont été utilisés pour décrire la déglutition, mettant en opposition deux types de comportements : - d’une part la déglutition adulte, mature, typique ou encore secondaire. - d’autre part la déglutition infantile, immature, atypique ou primaire. Romette (1982) propose une classification tenant compte de la maturation et de l'équilibre musculaire physiologique : la déglutition fonctionnelle et la déglutition dysfonctionnelle. Subtelny (1970), à travers une étude cinéfluorographique, souligne la diversité interindividuelle. Néanmoins la direction de l’apex lingual vers le contact alvéolo-dentaire supérieur semble être une constante. Les contacts dentaires sont également toujours présents lors de la déglutition ; ils permettent une stabilisation de la mandibule mais leur durée est très variable. Pour Subtelny (1970), 20% des sujets présenteraient un contact dentaire prolongé et 80% un contact très bref. - Evaluation de la sphère oro-faciale chez l'enfant -
  • 31. R s C r c r a - b m p c m l l p c n U d Romette (19 situer dans l Castell (199 réflexe, la caractéristiq réalisation d avec la vent - l'orbiculaire bol alimentair mandibule s'im postérieurs et contractent, le mandibulaire. 'élévation de es hyoglosse projettent en constricteur su nasopharynx. Sur Une motricit des joues, de 982) soume l'espace ava 90) et McF déglutition ques du bolu de déglutitio tilation et la des lèvres vie re se trouve mmobilise pa t la respiratio es dents entren La contracti l’apex lingua s et le lingua arrière. Le vo upérieur s’élè Les étap r le plan n té volontaire es lèvres et d et l’hypothè ant d'aller à Farland (19 n est influ us, et extern on dépend d a mastication ent obturer la sur le dos d ar contraction on s'arrête. L nt en contact, a ion des gén al tandis que al supérieur oile du palais ève alors pour Figure 14 pes accomp neurologiq e sous contr de la langue èse que c'es la recherch 996) rappell uencée par nes comme de la succes n (McFarlan cavité buccale de la langue. n des tempor Les masséters assurant le cal ioglosses per les styloglos la creusent e s par l’action r venir obture : Schéma agnant les s que rôle des hé e est nécessa   st le contac he du contac lent que bi des facteu la modific ssion de ses nd et Lund e, le La raux s se lage rmet sses, et la n du er le - la dév en pha app app sur pos de la déglu schémas son émisphères aire lors du ct linguo-vé ct antérieur d ien que sou urs interne cation de la étapes selo 1993). a contraction veloppe une o arrière qui fai arynx, la poi pui antérieur, pui sur le pala r le palais mo stérieure du ph utition (tem nt décrites p cérébraux temps bucc laire qui pe du maxillair uvent consi s telle que position du on un gradie simultanée d onde péristalti it progresser l inte de la lan c'est le dos ais, puis la ba ou, pour basc harynx, entraî mps buccal) par Rouvièr (faisceau gé al. Ce type ermet à la l re supérieur idérée comm e la modi u corps. La ent et de sa des 17 muscle ique de pressi le bol alimenta ngue étant to de la langue ase sur le pala culer enfin ve înant le bol al re (1978) éniculé) pou de motricité 25 langue de s r. me étant u fication de qualité de l coordinatio es linguaux ion d'avant aire vers le oujours en qui prend ais dur puis ers la paroi imentaire. ur les muscle é permet un 5  se un es la on es ne - Evaluation de la sphère oro-faciale chez l'enfant -
  • 32. 26    élévation volontaire et contrôlée de la base de la langue sur le voile du palais, ce qui a pour effet de déclencher à son propre gré le réflexe de déglutition. Les muscles impliqués sont tous innervés par différentes paires de nerfs crâniens correspondant à un centre déglutiteur dans le tronc cérébral. Le réflexe de déglutition se déclenche de manière automatique, en réponse à une information sensorielle perçue dans l'oro-pharynx. Car (1970) décrit les différentes étapes qui se succèdent : 1. Des récepteurs sensitifs informent un centre cortical (volontaire) et les centres bulbaires (réflexes) par les nerfs crâniens V, IX et X. 2. Un contrôle extra-pyramidal et cérébelleux complète les informations du centre cortical vers les centres bulbaires. 3. Les centres bulbaires agissent sur les muscles effecteurs par les nerfs V, VII, IX, X, XII. C. La mastication La mastication mérite toute notre attention, bien que souvent noyée dans le terme de déglutition, c’est une fonction autonome qui doit être distinguée de la déglutition afin d’éviter tout amalgame. De récentes études, présentées ci-dessous, valorise son importance dans la sphère oro-faciale et dans l’activité cérébrale. « N’oublions jamais que la mastication est la gymnastique naturelle de l’appareil manducateur. Nos lointains ancêtres ne le savaient peut-être pas mais ils la pratiquaient. Aujourd’hui, nous savons cela mais il nous reste à le redécouvrir » Limme (2002) Sur le plan physiologique Le mode masticatoire le plus fréquemment rencontré est celui d’une mastication unilatérale alternée, elle correspond à une mastication massétérine. Ce type de mastication, où le masséter est particulièrement actif, provoque une stimulation importante et un renforcement de l’os, permet la liberté des mouvements de diduction et se caractérise par un broiement efficace des aliments. Au cours de la mastication, la mandibule effectue d'abord un mouvement d'abaissement puis se déplace latéralement du côté du bol alimentaire et enfin retourne vers l'intercuspidie. Les incisives découpent l’aliment qui est ensuite broyé contre les pans dentaires du côté travaillant au niveau des molaires. Plus la zone de friction est large, plus le broyage est efficace. Pour Slavicek (1983) les canines jouent un rôle important dans les mouvements de diduction. Elles contractent les premiers - Evaluation de la sphère oro-faciale chez l'enfant -
  • 33. 27    contacts dento-dentaires du mouvement d'intercuspidation. En denture temporaire, l’occlusion est de type attritionnel, c'est-à-dire qu’elle se réalise grâce à l’usure dentaire qui est alors physiologique. La mastication est un programme moteur régulé par le système nerveux central et modulé selon les informations sensorielles périphériques données sur la texture et la dureté du bol alimentaire. La qualité des aliments (dureté, pouvoir abrasif) influence donc le cycle masticatoire. Des aliments solides provoquent un élargissement des cycles masticatoires pour augmenter les zones de friction. A l'inverse, sur un même individu, une alimentation molle entraîne des cycles plus verticaux. « Le nombre de cycles masticateurs, le travail musculaire moyen, l’amplitude verticale d’ouverture sont les variables les plus influencées par la dureté du produit » Peyron et Woda (2001) Slavicek (1983) explique que c'est dans la partie terminale du cycle qu'interviennent les différentes morphologies dentaires en antagonisme fonctionnel. Le côté impliqué est celui vers lequel s'effectue le déplacement mandibulaire (côté travaillant). Du côté opposé, il n'existe aucune relation de contact interarcade (côté non travaillant). Hebting (1993) explique que : « La théorie de l'occlusion myocentrée (O.M.C.) attribue un rôle essentiel au système neuromusculaire et non à l'articulation temporo-mandibulaire. L'occlusion résulte de la contraction synergique des différents muscles masticateurs. Le système neuromusculaire gère la fonction, les ATM seules ne sont que des articulations en état de projet. » Les quatre muscles de la mastication sont : le masséter, le temporal, le ptérygoïdien médian et le ptérygoïdien latéral ; ils contrôlent la fonction masticatoire. - Evaluation de la sphère oro-faciale chez l'enfant -
  • 34. « l   P m c h d u p L K ( « La mastica l'apparition Sur Pour Kubot manducateu central. La plupart d hypothalami déglutition r une chaîne permettrait d L’activité c Katakura (1 (Le sens de l ation parfait de la parole r le plan n ta, Nakamur ur qui impli des neurobio ique alors q réflexe dem praxique e donc d'appré cérébrale ré 995). Pour Figure 15: la flèche ind tement orga e suit cette é neurologiq ra et Katak que l'organ ologistes pen que celui du manderait l'ef et dépendrai écier le stade égissant la ces auteurs Schéma d' dique le mod nisée de l'ad évolution de que kura (1995), ne effecteur nsent que le u couple suc fficacité du t it d’une act e de maturat coordinatio , chez la plu   'action des de d'action p dulte ne sera e la déglutiti , la mastica périphériqu centre de co ccion-déglut tronc cérébr tivité cortic tion corticale on linguo-m upart des m muscles m préférentiel d a en place q ion et de la ation est un ue, la saisie oordination ition est bul ral, tandis qu cale. L’anal e de l'équipe mandibulaire mammifères, masticateurs de chacun d que vers 6 an mastication e fonction e sensorielle de cette pra lbo-protubér ue la mastica lyse cliniqu ement neuro e a été étu , la stimulat s des muscles ns. Il est à n n. » Senez coordonnée e et le systè axie orale al rentiel. Ains ation, serait e durant la ologique. udiée par N tion électriq 28 ). oter que e du systèm ème nerveu imentaire es si la succion réalisée pa a masticatio Nakamura e que répétitiv 8    me ux st n- ar on et ve - Evaluation de la sphère oro-faciale chez l'enfant -
  • 35. 29    d’une zone dans le cortex cérébral incite à coordonner le mouvement rythmique de la mâchoire et de la langue. Puisque ce mouvement est accompagné par la sécrétion de salive et le modèle du mouvement ressemble fortement au mouvement masticateur naturel, ce secteur a été appelé le secteur masticatoire cortical. Une étude réalisée par une équipe de neurologues japonais de l'université de Gifu au Japon vient d’être publiée dans le New Scientist, elle met en lumière les implications des zones cérébrales lors de la mastication et suggère l’importance de cette fonction. “Their work looks at an apparent link between tooth loss and the deterioration of cells in part of the brain called the hippocampus, where short-term memories are stored.” Ces chercheurs avaient déjà montré à travers de précédents travaux de recherches une relation entre la mastication et l’apprentissage chez de jeunes rats. Les capacités à apprendre sont moindres chez les animaux alimentés par un régime liquide que chez ceux alimentés par un régime solide. La raison serait la libération accrue de cholécystoquinine sous l’effet de la mastication. Chez le rat, l’absence de mastication provoquée par l’édentation apparait comme un accélérateur du vieillissement, réduisant la résistance physique, la sensibilité buccale et gustative. Les résultats de leur récente étude, effectuée auprès d’adultes âgés, montrent un lien entre la perte des dents - de ce fait de la capacité masticatoire - et la détérioration des cellules au niveau de l’hippocampe. Des tests effectués auprès de volontaires ont permis de déceler une augmentation de l’activité de l'hippocampe chez les personnes mâchant un chewing-gum. Cette région du cerveau est associée à l’intelligence spatiale et à la mémoire à court terme. Alors que les sujets ne mâchant pas de chewing- gum ne présentaient aucune activité neuronale supplémentaire. La mastication dépendrait selon ces chercheurs du cortex sensorimoteur, de l’insula, du thalamus et du cervelet, cette activité aurait des incidences sur de nombreuses fonctions cérébrales. Ils ont observé dans ces trois premières régions, une variation selon la texture du chewing-gum, arguant en faveur des observations des auteurs, précédemment cités, tels que Peyron et Woda (2001). Les résultats de cette étude japonaise mettent en relief une différence dans l’activité cérébrale selon la dureté : les gommes modérément dures produisent des signaux plus forts que les gommes dures, mais le signal est alors plus haut dans le cervelet et non significatif dans le thalamus. Ces résultats suggèrent que la mastication est à l’origine d’une augmentation de l’activité cérébrale et que cette dernière dépend de la force masticatrice exercée. Concrètement, la mastication produit des activités musculaire et nerveuse singulières, lesquelles déclenchent une accélération du rythme de travail de l'hippocampe. - Evaluation de la sphère oro-faciale chez l'enfant -
  • 36. 30    Les chercheurs de l'université de Gifu suggèrent dans leurs conclusions que le chewing-gum (représentant l’activité de mastication) pourrait aider à prévenir la perte de mémoire liée au vieillissement. Ces conclusions sont corroborées par d’autres études. L’une d’entre elles, effectuée par l'Université de Northumbria et l'Unité de Recherche Cognitive en Angleterre, a constaté que l'acte de mastication améliore la mémoire à long terme d’environ 35%. Une autre étude, communiquée par l’AFP1 et menée en Suède par Berghal, chercheur et dentiste, a suivi 1 962 personnes âgées de 35 à 90 ans pendant 15 ans. Elle révèle un déclin mnésique plus important chez les personnes ayant perdu leurs dents que chez celles qui les ont conservées. Toutes ces études, bien que différentes dans la formulation de leurs hypothèses et des théories qui en découlent, convergent par leurs résultats vers une même conclusion. La fonction masticatrice, bien que méconnue, a un rôle essentiel pour l’homme, et cela, à un niveau supérieur. Dès lors ces résultats nous laissent supposer l’importance de cette activité dans le développement de l’enfant, en réponse à celle qu’elle peut revêtir dans le vieillissement.   2.2.2. Maturation de la manducation La description des étapes de maturation de l’oralité alimentaire va permettre par la suite d’établir une correspondance avec l’acquisition de l’oralité verbale. Elle est décrite selon le type d’alimentation qui marque les compétences motrices de l’enfant. A. La période de l’allaitement (liquides et semi-liquides) A la naissance la pointe de la langue est placée entre les crêtes gingivales ou entre les lèvres, sa position très antérieure lui permet de protéger la bouche, donc l’organisme, des intrusions en formant une sorte de barrière. Cette période correspond à celle de la tétée (succion-déglutition et ventilation exclusivement nasale), le lait étant la seule substance tolérée. L’immaturité cérébrale du nourrisson ne permet pas toujours une coordination efficiente des fonctions de ventilation et de succion. La ventilation diminue lors de l'alimentation au sein ou au biberon par relâchement du contrôle respiratoire (pouvant provoquer une cyanose ou une bradycardie). Cette hypoxémie se résout au cours du développement par une meilleure coordination des patterns de succion-déglutition et d'une meilleure sensibilité des chémorécepteurs. En attendant la mise en place de cette séquence motrice, la configuration anatomique du nourrisson crée un verrouillage direct du larynx dans le nasopharynx avec lequel il forme un conduit aérien continu (Figure 16).                                                              1  Agence France Presse des Correspondants à Stockholm en octobre 2004 - Evaluation de la sphère oro-faciale chez l'enfant -
  • 37. C l A o m v g C n p d C n A u d c v a s t Figure Chez le nouve lactation. L'ai A l'aide d'e observé que macaque. ventilation e gastro-intest Cette config nez. Par aill par la bouch du pleur et d Ces deux fo né et contrib A la naissan une rétroma de la face. L condyles tra vont travail alternatifs. L sollicite la m transversal. 16 : Schém eau-né, le pha ir passe direct enregistrem e pour vent Ainsi la su et de succio tinal. guration an leurs, la tété he, il n’y a p de la détress onctions son buant à les nce, il exist andibulie. C L’allaiteme availlent sim ller de cette L’allaiteme musculature ma de la cavit arynx est de p tement de la c ments radioc tiler comme urvie du no on-déglutitio atomique, m ée est un ou plus de dépr se respirato nt intimeme améliorer. C te une dysha C’est au trav ent au sein multanémen e manière. nt au sein v e, permet de té oro-naso- petite taille, l cavité nasale d cinématogra e pour dégl ourrisson, q on, est assu met le nouv util d’appren ression et il ire. ent liées, la C’est une ét armonie cra vers de la té entraîne un nt en synerg Avec l’app va favoriser e rattraper u   -pharyngée d le voile du pa dans le larynx aphiques co lutir, le nou qui ne maî urée par l’in veau-né pra ntissage de l perd le sein succion ref tape importa anofaciale a étée que l’en n travail mu ie et en prop parition de r la mise en un décalage du nourriss alais et l'épig x. La nourritur omparatifs, urrisson hum îtrise pas e ndépendanc atiquement d la ventilati n. Il ne vent flétant les co ante du dév avec un crân nfant retrou usculaire et pulsion et c la masticat n place d’un e antéro-pos on lors de l' glotte du laryn re est déviée de Laitman e main se com encore l’alt ce des voies dans l'oblig ion nasale, s tile donc or onditions ve veloppement ne volumin uve un équil articulaire c’est le seul tion, les m ne masticat stérieur et o   'allaitement nx se recouvr chaque cotée et al. (197 mporte com ernance de s aériennes gation de ve si le nouvea ralement qu entilatoires t chez l’enf neux, une fa libre de l’éta considérab moment de ouvements tion efficien offre un dév 3 au sein rent pendant l de l'épiglotte. 7) ont ains mme le sing es phases d et du tractu entiler par l au-né respir ue lors du cr du nouveau fant. ace réduite e age inférieu le. Les deu e la vie où il deviendron nte, puisqu’ veloppemen 31  la si ge de us le re ri, u- et ur ux ls nt il nt - Evaluation de la sphère oro-faciale chez l'enfant -
  • 38. 32    Au niveau sensoriel, le réflexe nauséeux est très développé durant la période de l’allaitement, il protège l’enfant. Senez (2004) nous explique ainsi que « Tout aliment autre que le lait à bonne température (35/36°) va être immédiatement repéré par les organes du goût et de l’odorat et un processus de défense va s’enclencher afin de ne pas avaler ce produit étranger qui pourrait être du "poison". » B. L’introduction de la cuillère Cette étape dans la construction de l’oralité alimentaire correspond à une modification neuro- anatomique : la langue s’abaisse, les premières dents apparaissent, l’os hyoïde entame une descente, la cavité buccale s’accroît verticalement et les lèvres s’allongent. La déglutition évolue en parallèle de ces modifications anatomiques liées à la croissance, avec la diversification de la nourriture et du mode de présentation, mais elle reste surtout guidée par la maturation neurologique. On assiste donc à une postériorisation de la musculature active constituée désormais par les muscles élévateurs mandibulaires permettant de stabiliser la mandibule. Cette dernière devient la nouvelle référence spatiale du schéma corporel de la sphère orale. Dans le même temps, l'occlusion dentaire entraîne une nouvelle proprioception qui s'affine. Le vide intrabuccal n'étant plus nécessaire, la fermeture labiale doit se faire sans contraction des orbiculaires et autres muscles péribuccaux. "Les muscles labiaux ne jouent plus aucun rôle nutritionnel" selon Deffez (1995). Le réflexe de succion peut disparaître. Certains réflexes archaïques sont donc abandonnés, au profit de nouveaux métacircuits qui se créent au niveau du mésencéphale. En réalité, il semblerait qu’ils soient plutôt inhibés puisqu’ils peuvent réapparaître chez la personne âgée. Les influx moteurs issus du cortex cérébral sont transmis alors au bulbe par la voie pyramidale, ce qui permet une transmission de mouvements plus précis. Cependant, la projection linguale cesse rarement à ce stade. Par ailleurs, si la texture ne convient pas aux compétences motrices de l’enfant, ce dernier va recracher. Durant cette période, on peut observer une double stratégie orale, qui dans les pays occidentaux va durer un à deux ans. Au-delà, la déglutition infantile ne subsiste alors que pour les boissons bues à long trait, et souvent de façon partielle puisqu'il n'existe plus de contraction concomitante des joues et des lèvres. Cette double stratégie correspond à la superposition, pour un temps, des deux stades décrits : le stade oral primaire et le stade sadique oral, stade à partir duquel le nourrisson présente le début de l'occlusion lactéale incisive lui permettant de couper et de faire ainsi son expérience impressionnante de la morsure. Pour Deffez (1995), c'est en moyenne vers l'âge de 3 ans, une fois la denture lactéale constituée que « l'enfant avale sa salive comme il se nourrit ». - Evaluation de la sphère oro-faciale chez l'enfant -
  • 39. 33    C. L’alimentation en denture mixte Avec la chute des incisives temporaires, une béance antérieure transitoire favorise la réapparition de la déglutition-succion avec une projection linguale antérieure. Cette régression est cependant provisoire et elle ne dure que le temps de la mise en place des incisives permanentes. Cependant, elle peut persister et installer une déglutition dysfonctionnelle. L'éruption des molaires permanentes agrandit la «boite à langue», atténuant les disproportions volumétriques entre le contenu et le contenant. D. L’alimentation en denture permanente La mise en fonction des incisives et surtout des canines contribue à parachever la maturation de la déglutition. Elle se fait alors muscles faciaux au repos, lèvres jointes mais non contractées, arcades serrées molaires en occlusion, pointe de la langue en appui palatin antérieur, la langue contenue à l'intérieur des arcades. L'occlusion, lors de la déglutition, devient plus fréquente et les lèvres prennent de moins en moins part à la déglutition des aliments mastiqués. Ce sont les contacts occlusaux qui influencent la régulation neuromusculaire de la déglutition. La mise en jeu coordonnée des élévateurs de la mandibule et du « dôme lingual » témoigne de ces acquisitions motrices. - Evaluation de la sphère oro-faciale chez l'enfant -
  • 40. 34    2.3. Le système articulatoire Le langage oral étant au cœur de la formation d’orthophonie, seules certaines caractéristiques de son articulation intéressant cette étude seront décrites, étayées par de nouvelles théories concernant son développement. 2.3.1. Les gestes articulatoires A. Les voyelles La place du dos de la langue détermine le point d'articulation de la voyelle. La relation de la langue avec le voile du palais et la paroi postérieure pharyngée conditionne l'ouverture du conduit pharyngo- buccal, où l'air s'écoule. On peut classer les voyelles selon leur formant. Elles peuvent être antérieures ou postérieures. Elles peuvent être également ouvertes ou fermées. Elles se forment sous la dépendance des effecteurs buccaux et sont dues à l'activité de la musculature linguale, labiale, vélaire, sus et sous-hyoïdienne. B. Les consonnes Coutand et Fieux (1975) proposent une classification « simplifiée » de l’articulation des consonnes mais qui présente l’intérêt de rapprocher certains phonèmes en mettant l'accent sur la région où a lieu l'affrontement entre la langue et son environnement. Pour ces auteurs, il existe quatre positions fondamentales de la langue : 1. La langue se trouve dans une position voisine de la position de repos lors de la production des phonèmes /p/, /b/, /m/. Selon la voyelle d'accompagnement, la langue est plus ou moins bombée vers le palais. 2. La langue présente un appui postérieur lors de l’articulation de /K/, /g/ et /R/. La base de la langue vient à la rencontre du voile du palais. 3. La langue est en appui antérieur sur le palais /t/, /d/, /n/ s'articulent la pointe de la langue sur le palais antérieur /l/, /ɲ/, /∫/, /ᴣ/ s'articulent avec les bords de la langue. 4. La langue est en appui inférieur. La pointe de la langue se dirige vers les incisives inférieures. Elle est creusée en gouttière et produit /s/ et /z/ en s'appuyant sur la région alvéolaire des incisives inférieures. Elle est légèrement bombée et nécessite une participation labiale pour le /f/ et le /v/. 2.3.2. Sur le plan neurologique Les conduites articulatoires permettant la fabrication des voyelles et des consonnes dépendent des effecteurs bucco-labiaux et sont donc sous la dépendance des nerfs V, VII, IX et XII. - Evaluation de la sphère oro-faciale chez l'enfant -
  • 41. 35    2.3.3. L'acquisition du langage Le langage commence par les cris à la naissance puis viennent les vocalisations (babils, jasis, ou encore lallations). Le babillage se développe dès le 5e mois grâce à un jeu interactif avec l’adulte, jusque là qualifié de rudimentaire, il devient rapidement canonique (production de syllabes simples (CV) regroupées très souvent en suites répétitives). L'âge moyen d’apparition des premiers mots se situe vers 12 mois (Dromi, 1999 et Kern, 2007) avec une grande variabilité possible entre les enfants. Pour Vinter (1997), les premiers mots apparaitraient entre le 11e et le 14e mois. Le développement des productions phonétiques des enfants se déroule sur plusieurs années en parallèle de l’intégration phonétique. Pour Wieman et Oller (1976) les enfants ne présentent une maîtrise totale en toute circonstance qu’à partir de 5 ou 6 ans, rejoignant l’étude de Rondal (1997) (tableau ci-dessous), plus selon la complexité du système phonétique de la langue.   Tableau 3 : Acquisition des phonèmes du français - Evaluation de la sphère oro-faciale chez l'enfant -
  • 42. 36    Une théorie émerge de la littérature dans ce domaine : la « frame and content theory ». Elle mérite d’être mise en relief et prendra toute sa valeur lors de l’analyse comparative de l’oralité verbale et l’oralité alimentaire (3.2.2. Oralité alimentaire et oralité verbale). Davis et MacNeilage (2000) élaborent un modèle biomécanique connu sous le nom de “ frame/content theory ”. Le babillage canonique serait selon ces auteurs lié à la propension mécanique universelle de l’appareil articulatoire, désignée sous le terme de “ motor core ”. L’oscillation de la mandibule couplée à la phonation génère des voyelles dans le cadre d’un mouvement d’ouverture et des consonnes lors de la fermeture. C’est l’alternance de ces mouvements qui donnerait le caractère syllabique aux productions de l’enfant. Selon la “ Frame/content theory ”, les combinaisons syllabiques ne seraient pas apprises par imitation mais seraient le reflet de la capacité motrice de l’enfant. L’oscillation mandibulaire fournirait ainsi “ le cadre ” (frame) articulatoire, le “ contenu ” (content) serait donné par la langue à travers ses mouvements. - Evaluation de la sphère oro-faciale chez l'enfant -
  • 43.   I c P l   3 C l s L a p m q d 3. Il existe une compétence Pour compr l’histoire de 3.1. Em Couly a ap l’embryogen suite. Le développ au moment pour donner médian ou quatrième a de la langue . La sph « e interdépen es motrices ( rendre le lie e l’enfant. mbryogen pporté de n nèse de la l pement de la où le premi r naissance copula, qui arcs appelé e. Figur hère oro- « La sève du ndance entr (posture, pr en fort qui u nèse de l nombreuses angue et su a langue dé ier arc prése aux 2/3 ant i est rapidem éminence h re 17 : Emb -faciale d u feuillage n Cha re la matura raxies, posit unit les fon la langue informatio ur le rôle d’« bute dans la ente un renfl térieurs de la ment recou hypopharyn bryologie d   dans le d   ne sʹélucide amoiseau, P     ation morph tion de repo nctions de c e, de la f ons à trave « appareil d a quatrième flement. Les a langue. Le uvert par un ngienne. De e la langue développ e quʹau secr Patrick hologique (o os, tonus…) cet espace, face et de ers un rema d’orthopédi e semaine à p s renflement e second ar n autre renf ces transfo e à la 4ème pement d et des racin organes, str et la matur il est primo e la cavit arquable tr e » que cet partir du tis ts continuen rc présente flement prov ormations ré et 5ème sem de l’enfan nes. »  ructures et r ration cérébr ordial de ret té bucca ravail de re organe va r su des arcs nt ensuite leu lui aussi un venant des ésulte le tie maine 3 nt rapports), le rale. tourner dan ale echerche su revêtir par l pharyngiens ur croissanc n renflemen troisième e ers postérieu   7  es ns ur la s, ce nt et ur - Evaluation de la sphère oro-faciale chez l'enfant -
  • 44.   D l o d a p Dans l’emb les cellules ostéoblastes durant le d apparaissent particularité ryogenèse, neuronales s). Le rhom début du 3 t à la 4ème s é d’être le ré Figure les cellules (les neurob mbencéphale ème mois f semaine de g ésultat d’un e 18 : Emb s musculaire blastes) et e e, région du fœtal. Les gestation au ne migration   bryologie de es (les myo enfin les ce u tronc céréb muscles de u niveau du n vers les ar e la tête et d oblastes) app ellules relati bral, est le e la langue u plancher b rcs les plus du cou paraissent e ives au dév siège de l’o e provenan buccal. Les m antérieurs, en premier, veloppement organisation nt des arcs muscles lin tout en con 38   puis ce son t osseux (le n de l’oralit s branchiau nguaux ont l nservant, pa 8  nt es té ux la ar - Evaluation de la sphère oro-faciale chez l'enfant -
  • 45. l c E p L f s r A s s i u l d L e L c r leur innerva crâne). En effet, p prolongeme L’encéphale faisceau py s’étonner de régions som A la 7ème sem se différenc stimuler les innervés par utero, lui l'organogen de la sphère Les quelque entre les org L'ectoderme cavité bucc revêtement ation motric our cette de ent direct d e, par son c yramidal rej es relations matiques. maine, les m cier en deu s zones de r le nerf VI permet d'ê èse de la la e orale se reg es stades pré ganes et les Fi e s'invagine cale. L'end du pharynx ce, de solide ernière, on de la colon cortex, entre joignant le s pouvant e muscles ma ux groupes croissance. II. La préco être fonctio angue a lieu groupent au ésentés par structures d igure 19 : E e pour form doderme de x, du laryn es relations sait que le nne cellulai e en rappor s noyaux m xister entre asticateurs is dans lesqu La muscul ocité du dé onnelle trè u vers le cin u niveau du l’intermédi de la sphère Embryon en mer le stomo e l'intestin nx, de la tra   avec la rég noyau d’o ire antéroin rt avec lui p moteurs da e le contrôle ssus du 1er a uels chacun lature peaus veloppeme s tôt et d nquantième tronc céréb iaire des fig e oro-faciale ntre 4 et 5 odéum, qui antérieur achée, de l ion (occipit rigine du X nterne de l par le faisce ans la moe e positionn arc, forman n va s'indiv ssière facia nt de la lan d'assurer la jour, les a bral. gures ci-dess e dès la péri semaines (v deviendra p s'étend ver 'œsophage tale) la plus XII, dans le la corne an eau génicul lle épinière el de la lan nt une masse vidualiser. ale est issue ngue, dès la a succion-d fférences se sous décriv iode embryo vue sagitta par la suite rs le stom et des stru s reculée de e bulbe rach ntérieure de lé, lequel e e. Il ne fau ngue et celu e unique jus Ils vont s'a e du 2ème ar a quatrième déglutition. ensorielles ent les rapp onnaire. ale) e le revêtem modéum et uctures asso 39 la tête (néo hidien, est l e la moelle st proche d ut donc pa ui des autre sque là, von adapter pui rc branchia e semaine i La fin d de la totalit ports existan   ment de la forme le ociées. Le 9  o- le e. du as es nt is al, in de té nt - Evaluation de la sphère oro-faciale chez l'enfant -
  • 46. m C a C L c L l f b C m C c a D d l c m mésoderme Chaque arc aortique. Cinq bourge Le bourgeon cavité bucca Le premier les limites l forment en bourgeon fr Couly (1984 membres su Cette corres collaboratio associations De nombre dyspraxies linguale et l chez les en mandibulair est issu de c branchial Fi eons faciaux n frontal m ale, et aux f arc branchi latérales et se soudan ontal et les 4) relève l’e upérieurs et spondance on ultérieure s malformat ux professi linguales, o la libération nfants auti re associée à e la crête n est caracté igure 20 : E x apparaisse médian donn faces latéral ial se divise inférieures nt le planch deux bourg existence d inférieurs p appelée ho e des foncti tives de la b ionnels tels ont ainsi o n de tension istes ou po à un change neurale qui érisé par u Embryon en ent à la fin d e naissance es (dans les e en région du stomodé her du stom geons mandi 'une symétr puisque chac oméomorph ons et sens bouche, des s que Mell observé des ns brachiale orteurs d’u ement de l’a   recouvre l un nerf crâ ntre 4 et 5 du premier e au plafond squelles se s s maxillaire éum. Les b modeum. E ibulaires so rie pentamé cun des pro hisme de la des ces org membres su lul, kinésith s correspon es caractéri une trisomi appui podal l’encéphale ânien, une p semaines (v mois : d du stomod situent les p e et mandib ourgeons m Et les bourg ont à l’origin érique au co olongements a bouche, d ganes. Ceci upérieurs et hérapeute s ndances ent isées par un ie 18) ou . e et forme pièce cartil vue ventra deum, qui d placodes olf bulaire qui f mandibulaire geons maxi ne du palais ours de l'évo s comporte des mains e permet d'e t inférieurs. pécialisé d tre la réhab ne fermeture une modif les arcs bra lagineuse e   ale) deviendra p factives). forment res es pairs et s illaires, situ s. olution de l cinq bourge et des pied xpliquer au dans la rééd bilitation de e des poing fication de 40 anchiaux. et un arc ar la suite l spectivemen symétriques ués entre l la tête et de eons. ds permet l ussi certaine ducation de e la postur gs (fréquent e la postur 0  la nt s, e es la es es re ts re - Evaluation de la sphère oro-faciale chez l'enfant -
  • 47. 41    3.2. Maturation des fonctions      « L’enfance est le sol sur lequel nous marcherons toute notre vie »  Luft, Lya - Pertes et profits – 1953    3.2.1. Les premières fonctions Les nouveau-nés alimentés par sonde présentent souvent des difficultés de déglutition par manque d’entraînement au cœur d’une période sensible pour la mise en place de cette fonction (Illingworth et Lister, 1964). Une étude réalisée à Lille1 s’est intéressée au devenir de l’oralité chez des enfants prématurés réanimés à la naissance. Les résultats ont révélé une perturbation de l’oralité chez ces enfants avec un retard et parfois même des troubles dans la mise en place de l’alimentation et du langage. Ils ont aussi observé une influence de la ventilation assistée sur la maturation de l’oralité alimentaire et une modification de la sensibilité buccale. Le déroulement des stades nécessaires aux acquisitions et à une maturation cérébrale ont été interrompus par ce contexte médical singulier. Mayberry et Eichen (1991) et plus récemment Neville et Bavelier (1998) (cités par Kern, 2007) soutiennent également l’existence de ces périodes critiques ou sensibles trouvées dans le développement de la parole et du langage. Il apparait donc primordial de connaître ces étapes sensibles dans le développement de l’enfant. La maturation organique, la posture, les modifications environnementales et les acquisitions motrices sont mises en parallèle dans une chronologie. C’est alors qu’apparaissent les premiers liens entre l’oralité verbale et l’oralité alimentaire.                                                              1  « Place de l’oralité chez des prématurés réanimés à la naissance - Etat des lieux à trois ans et demi » - Etude réalisée sous la tutelle de DELFOSSE M.J., SOULIGNAC B., DEPOORTERE M.-H. et de CRUNELLE D.  - Evaluation de la sphère oro-faciale chez l'enfant -
  • 48. V p l s u s L s l l p C n s m c P r r p R p In u   Vers le soix premières sé le passage stimulation utero. A l'a s’associe un L'animation semaines et liquide amn la déglutitio première séq Ces premièr nerf trijume sensorialité, mais aussi commencer Preschtl (ci respiration n rythmique p prématuré e Rapidement préférentiell utero Photo 1 : xantième jo équences m subtil de l' de la lèvre approche pr ne déflexion n motrice de t de la dég niotique (Ni on ». Ce co quence mot res séquenc eau. Cette p , les premiè ses lèvres, à influence ité par Le n’est vraim par des bou et sa fragilité t dans sa lement au n Succion du our embryon motrices de embryon n inférieure ogressive d n céphalique e la langue glutition ver ilsson 1965) ouple succio trice de la v ces motrices période coïn ères gnosies , ses orteil er le modela roy-Malher ment mature uffées et d é. vie intra-u niveau de u pouce ch nnaire, c'est l'embryon a non encore provoque u des mains a e. peut être o rs la treiziè ). Pour Hum on-déglutitio vie du fœtus s ou premièr ncide d’apr s et praxies ls, son pou age osseux. rbe, 2002) e qu’à partir es pauses. utérine, le sa sphère o   hez le foetus t au niveau au travers d animé à l'e une légère o au contact d objectivée l ème semain mphrey (19 on est indis . res réaction rès Hooker linguales et uce et dégl a démontr r de la 34èm Cette chro fœtus va oro-faciale, s Dès t sembl labiale appro contac observ de la sphè d’une stimul embryon an ouverture b des lèvres e lors de l'éba ne, le fœtus 74), il y a « ssociable ap ns organisée (1969) ave t orales s'éb lutit aussi. ré que la me semaine nologie exp donc prése montrant trois mois le recherch e. A l’aide che progres ct des lèv vée. re orale qu lation péri- nimé. Selon buccale vers et des poin auche du ré s est alors « une préce près la 29e es se font au ec le dévelo bauchent. L Cet entrai coordinatio . Ce pattern plique l’inc enter une l’importanc in utero, l her la stim de l’image ssive des m vres a ét e l'on peut orale et obj n Humphre s la dixième nts cardinau éflexe de su capable de ession de la semaine et u niveau du oppement p e fœtus suc nement fon on succion n est ordon compétence activité mo ce de celle- 42 e fœtus mulation erie, une mains au é ainsi observer le jectiver ains y (1974), l e semaine i ux de la fac uccion à di e déglutir d a succion su t constitue l territoire d récoce de l ce ses doigts nctionnel v n-déglutition nné de faço e de l’enfan otrice situé -ci dans so 2  es si la in ce ix du ur la du la s, va n- on nt ée on - Evaluation de la sphère oro-faciale chez l'enfant -
  • 49. 43    développement. Mais le développement myo-neuronal, étudié par Humphrey (1974), est une séquence très vulnérable puisque elle peut être irréversiblement perturbée par des agressions toxiques (alcool, médicaments..) ou physiques (hyperthermie..).    A la naissance Pour comprendre l’enjeu de cette période, il est nécessaire d’expliquer deux notions intimement liées : « les effecteurs communs » développée par Romette (1978) et « la hiérarchie fonctionnelle » organisée par Talmant (1982). Elles seront reprises par le choix des items lors de l’élaboration de l’outil d’évaluation, pour le traitement des données et sont à considérer lors de la mise en place d’une prise en charge. - Des effecteurs communs : Les muscles ne sont pas spécifiques d’une fonction. En effet une fonction s’arrête pour permettre à une autre de se réaliser. Ces fonctions se réalisent donc successivement ou alternativement, dans un laps de temps pouvant être très court. Par exemple le nouveau-né s’arrête de respirer pour déglutir, de même l’adulte s’arrête de parler pour déglutir.     - Une hiérarchie fonctionnelle : Il existe une hiérarchie dans l’exécution des efférences motrices, qui découle de la non spécificité des muscles de la sphère oro-faciale. Cette hiérarchie fonctionnelle dépend du caractère vital de chaque fonction, c’est l’importance physiologique qui détermine le caractère prioritaire de ces fonctions. Ces interrelations répondent à un ordre précis. Talmant (1982) établit deux groupes : 1. Les fonctions vitales avec par ordre d’importance la ventilation nasale (obligatoire à la naissance) et la nutrition. 2. Les fonctions de relation composées de la phonation et des mimiques oro-faciales. L’incidence dans le cadre d’un trouble d’une fonction serait proportionnelle à son influence. La perturbation d’une fonction retentirait donc sur une autre fonction selon sa place dans cette hiérarchie. Inversement, toujours selon ce même ordre, une fonction correctement réalisée favoriserait la mise en place de la suivante. Par exemple, un trouble de la phonation ne perturberait pas la ventilation alors que la ventilation buccale perturberait la phonation. De même la déglutition dysfonctionnelle - Evaluation de la sphère oro-faciale chez l'enfant -
  • 50. 44    perturberait l’articulation avec généralement une modification du point d’articulation, mais l’articulation ne perturberait pas le mode de déglutition. 3.2.2. Oralité alimentaire et oralité verbale La langue, au cours de son développement neurophysiologique, est soumise à un gradient croissant de complexité praxique et gnosique, qui prendra toute sa signification lors de l'éclosion du langage articulé alors que le jeune enfant élargit sa panoplie alimentaire et porte à la bouche nombre d'objets à des fins de connaissance. Pour Bullinger (2004), les activités d’exploration rattachées à l’espace oral vont être progressivement déléguées aux mains, la bouche investissant de plus en plus l’activité langagière. - Tout commence par une association symbolique : à la naissance le cri sert à appeler la nourriture, puis les vocalisations apparaissent, elles sont privilégiées par les échanges avec la mère, ces interactions reposant au début sur les temps d’allaitement. En outre l'émission des cris provient de la mise en jeu du larynx, lui-même commandé par le nerf pneumogastrique localisé dans le tronc cérébral. C'est également dans cette zone du système nerveux central que siège la commande de succion-déglutition. Ces mêmes localisations neuroanatomiques de l'oralité alimentaire et de l'oralité verbale primitive objectivent ainsi les premières manifestations des deux oralités intimement liées. - Si de 0 à 4 mois, la langue est constamment horizontale dans la cavité buccale, entre 4 et 6 mois elle commence à reculer en liaison avec le développement psychomoteur et la position assise. Cette nouvelle configuration permet l’introduction de la cuillère, concomitante à l’apparition du babillage rudimentaire, puisqu’après les cris à la naissance et les vocalisations du 2ème mois, le babillage entre dans un jeu interactif vers le 5ème mois. La cuillère représente une nouvelle expérience sensorielle au niveau de l’oralité de l’enfant. Elle stimule la musculature péribuccale et induit des mouvements linguaux différents de la succion. Ces praxies sont plus complexes et demandent une saisie de l'aliment entre les lèvres. Cette « capture masticatrice » est une nouvelle séquence motrice qui prépare le terrain à la mastication. - Rapidement, entre 6 et 8 mois, la langue va venir se placer à l'avant du palais. Cette étape, soutenue par l’émergence des premières dents, est caractérisée par les prémices de la mastication et est relayée par un babillage canonique. Les travaux de Davis et MacNeilage (2000) (2.3.3. L’acquisition du langage) sur le babillage canonique suggèrent que ces productions sont le fruit de ses expériences kinesthésiques lors de l’alimentation. En effet la production de syllabes bien articulées débuterait elle aussi entre 6 et 8 mois, avec l’alternance rythmique d’ouverture et de fermeture de la bouche - Evaluation de la sphère oro-faciale chez l'enfant -