Compte-rendu du deuxième Entretien de La Fabrique, en présence de Philippe Varin président du directoire de PSA Peugeot Citroën, de Philippe Crouzet président directeur général de Vallourec, et Jean-François Di Meglio président d’Asia Centre.
Etude - L'investissement étranger , moteur de la réindustrialisation au Royau...La Fabrique de l'industrie
À l’heure où la France s’interroge sur les rachats étrangers d’entreprises, cette note analyse la politique de promotion d’investissements directs étrangers (IDE) du Royaume-Uni mise en place afin d’enrayer sa désindustrialisation. Quels sont les effets sur son économie ? Quels enseignements pouvons-nous en tirer ?
La Fabrique de l’industrie propose une synthèse pour accéder aux enseignements que nous pouvons tirer de l’industrie 4.0 en Italie. Ce document complète la publication de la traduction de l’ouvrage italien Industria 4.0, réalisé en 2015-2016 par des chercheurs du think thank Torino Nord Ovest basé à Turin.
Sommaire :
Tout sauf la Chine et les États-Unis ? Occuper le vide. Par David Simonnet.
Au-delà de l’affaire Alstom : une volonté de puissance sans limites… Entretien avec Éric Branca.
Sun Tzu vs Donald Trump… Quand la stratégie adore le vide ! Entretien avec Pierre Fayard.
Dès la fin 2019, la pandémie de Covid frappe dramatiquement les populations et paralyse des pans entiers de l’économie. Les confinements et fermetures des frontières occasionnent des ruptures d’approvisionnement en cascade, mettant à l’arrêt de nombreuses activités et soulevant de vives préoccupations sur le plan sanitaire. Par exemple, les consommateurs français ont été très frappés par les pénuries de produits essentiels comme les respirateurs ou certaines molécules pharmaceutiques. Et les entreprises industrielles ont, elles aussi, connu de vives tensions sur certains marchés, comme sur celui des semi-conducteurs.
Jusqu’alors perçue comme un risque ponctuel et circonscrit, la rupture des approvisionnements stratégiques occupe à présent le devant de la scène médiatique et politique. Réapparaît en même temps le concept de souveraineté économique, édulcoré en autonomie stratégique ouverte sur les marchés les plus libéraux.
Sécuriser nos approvisionnements suppose de s’attaquer à une question centrale : qu’est-ce qui est stratégique et qu’est-ce qui ne l’est pas ? Or, cette question est loin d’être tranchée.
Quelle stratégie un État peut-il mener pour sécuriser « ses » approvisionnements ? Quel est le rôle de chaque acteur dans sa mise en oeuvre ? S’appuyant sur neuf mois d’enquête et une centaine d’entretiens, cet ouvrage analyse les difficultés d’une telle stratégie et fournit des clés pour les lever. Il propose notamment une méthode d’analyse des vulnérabilités des approvisionnements, ouvrant la voie à une coopération renforcée entre l’État et les entreprises.
En plus d’éclairer les citoyens sur la question essentielle de la souveraineté économique, cet ouvrage offre des pistes de réflexion et d’action d’une grande utilité pour les décideurs publics et les chefs d’entreprise.
Peirre-André de Chalendar et Louis Gallois : l’industrie française peut revenir dans la course mondiale. Retrouvez le dossier de presse de la conférence "Quelle stratégie industrielle pour la France ?" des co-présidents de La Fabrique de l'industrie du jeudi 25 janvier 2018.
À la recherche de l’immatériel : comprendre l’investissement de l’industrie f...La Fabrique de l'industrie
À l’heure de l’industrie dite "4.0", l’investissement dans les logiciels et bases de données contribue à la numérisation de la production industrielle et à la compétitivité des entreprises. Selon les statistiques internationales, le taux d’investissement dans les logiciels des industriels français est bien plus élevé que celui de leurs homologues européens, depuis longtemps et pour tous les secteurs manufacturiers. Pourtant, leurs performances économiques ne les distinguent pas particulièrement de celles de leurs partenaires.
Cette Note élaborée par La Fabrique de l’industrie et l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE) examine les raisons de cet écart. Cette différence apparente provient en réalité, pour une grande partie, de pratiques de comptabilisation différentes entre les offices statistiques nationaux. Il existe tout de même un supplément réel d’investissement en France, mais il est réparti de manière très inégale entre les entreprises et les secteurs, ce qui pourrait expliquer son rendement décevant.
Cette Note s’adresse aux dirigeants d’entreprises, décideurs publics, chercheurs et étudiants souhaitant comprendre les ressorts de l’investissement immatériel privé.
Compte-rendu du deuxième Entretien de La Fabrique, en présence de Philippe Varin président du directoire de PSA Peugeot Citroën, de Philippe Crouzet président directeur général de Vallourec, et Jean-François Di Meglio président d’Asia Centre.
Etude - L'investissement étranger , moteur de la réindustrialisation au Royau...La Fabrique de l'industrie
À l’heure où la France s’interroge sur les rachats étrangers d’entreprises, cette note analyse la politique de promotion d’investissements directs étrangers (IDE) du Royaume-Uni mise en place afin d’enrayer sa désindustrialisation. Quels sont les effets sur son économie ? Quels enseignements pouvons-nous en tirer ?
La Fabrique de l’industrie propose une synthèse pour accéder aux enseignements que nous pouvons tirer de l’industrie 4.0 en Italie. Ce document complète la publication de la traduction de l’ouvrage italien Industria 4.0, réalisé en 2015-2016 par des chercheurs du think thank Torino Nord Ovest basé à Turin.
Sommaire :
Tout sauf la Chine et les États-Unis ? Occuper le vide. Par David Simonnet.
Au-delà de l’affaire Alstom : une volonté de puissance sans limites… Entretien avec Éric Branca.
Sun Tzu vs Donald Trump… Quand la stratégie adore le vide ! Entretien avec Pierre Fayard.
Dès la fin 2019, la pandémie de Covid frappe dramatiquement les populations et paralyse des pans entiers de l’économie. Les confinements et fermetures des frontières occasionnent des ruptures d’approvisionnement en cascade, mettant à l’arrêt de nombreuses activités et soulevant de vives préoccupations sur le plan sanitaire. Par exemple, les consommateurs français ont été très frappés par les pénuries de produits essentiels comme les respirateurs ou certaines molécules pharmaceutiques. Et les entreprises industrielles ont, elles aussi, connu de vives tensions sur certains marchés, comme sur celui des semi-conducteurs.
Jusqu’alors perçue comme un risque ponctuel et circonscrit, la rupture des approvisionnements stratégiques occupe à présent le devant de la scène médiatique et politique. Réapparaît en même temps le concept de souveraineté économique, édulcoré en autonomie stratégique ouverte sur les marchés les plus libéraux.
Sécuriser nos approvisionnements suppose de s’attaquer à une question centrale : qu’est-ce qui est stratégique et qu’est-ce qui ne l’est pas ? Or, cette question est loin d’être tranchée.
Quelle stratégie un État peut-il mener pour sécuriser « ses » approvisionnements ? Quel est le rôle de chaque acteur dans sa mise en oeuvre ? S’appuyant sur neuf mois d’enquête et une centaine d’entretiens, cet ouvrage analyse les difficultés d’une telle stratégie et fournit des clés pour les lever. Il propose notamment une méthode d’analyse des vulnérabilités des approvisionnements, ouvrant la voie à une coopération renforcée entre l’État et les entreprises.
En plus d’éclairer les citoyens sur la question essentielle de la souveraineté économique, cet ouvrage offre des pistes de réflexion et d’action d’une grande utilité pour les décideurs publics et les chefs d’entreprise.
Peirre-André de Chalendar et Louis Gallois : l’industrie française peut revenir dans la course mondiale. Retrouvez le dossier de presse de la conférence "Quelle stratégie industrielle pour la France ?" des co-présidents de La Fabrique de l'industrie du jeudi 25 janvier 2018.
À la recherche de l’immatériel : comprendre l’investissement de l’industrie f...La Fabrique de l'industrie
À l’heure de l’industrie dite "4.0", l’investissement dans les logiciels et bases de données contribue à la numérisation de la production industrielle et à la compétitivité des entreprises. Selon les statistiques internationales, le taux d’investissement dans les logiciels des industriels français est bien plus élevé que celui de leurs homologues européens, depuis longtemps et pour tous les secteurs manufacturiers. Pourtant, leurs performances économiques ne les distinguent pas particulièrement de celles de leurs partenaires.
Cette Note élaborée par La Fabrique de l’industrie et l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE) examine les raisons de cet écart. Cette différence apparente provient en réalité, pour une grande partie, de pratiques de comptabilisation différentes entre les offices statistiques nationaux. Il existe tout de même un supplément réel d’investissement en France, mais il est réparti de manière très inégale entre les entreprises et les secteurs, ce qui pourrait expliquer son rendement décevant.
Cette Note s’adresse aux dirigeants d’entreprises, décideurs publics, chercheurs et étudiants souhaitant comprendre les ressorts de l’investissement immatériel privé.
Sommaire :
L’Europe contre le dumping social et fiscal ? Par David Simonnet.
École de guerre économique : ils s’instruisent pour vaincre. Entretien avec Christian Harbulot.
Guerre économique : qui est l’ennemi? Entretien avec Bernard Esambert.
L’élection de Donald Trump à la présidence des États-Unis a surpris la plupart des observateurs. Ce résultat s’explique par une conjonction de facteurs, parmi lesquels on retrouve la question du déclin industriel et ses effets sur l’économie et la société américaines. Le vote des Swing States frappés par la désindustrialisation tels que le Michigan, la Pennsylvanie ou l’Ohio a été déterminant et Donald Trump n’a pas ménagé ses efforts pour séduire un électorat sensible à sa rhétorique protectionniste, promettant le retour de millions d’emplois industriels détruits. Sa prise de fonction le 20 janvier 2017 marque le point de départ d’un chantier colossal, d’autant que le rebond industriel montre depuis plusieurs mois des signes d’essoufflement.
La pandémie de Covid-19 a remis au coeur des débats les questions de souveraineté, de dépendance étrangère pour se procurer des produits stratégiques et de relocalisation de la production de ces biens sur le territoire – questions liées par ailleurs avec l’atteinte de la neutralité carbone.
Dans sa déclaration du 31 mars 2020, le président de la République affirmait : « Le jour d’après ne ressemblera pas aux jours d’avant. Nous devons rebâtir notre souveraineté nationale et européenne. […] Il nous faut retrouver la force morale et la volonté pour produire davantage en France et retrouver cette indépendance ».
En réponse à cette injonction, le Gouvernement a annoncé fin août une stratégie visant notamment à encourager les relocalisations. Or, dans les débats ayant entouré l’affirmation de cette stratégie publique, on a entendu les termes de souveraineté, réindustrialisation, relocalisation comme s’ils étaient interchangeables. De quoi parle-t-on ? Signifient-ils la même chose ?
Les mesures prises par l’administration Trump ont fait resurgir la crainte d’une "guerre commerciale" entre grands blocs mondiaux, alors que le commerce international joue un rôle essentiel dans la croissance économique et la création d’emplois.
Dès lors, États et entreprises s’interrogent sur les risques associés à une montée du protectionnisme. Quels en seraient les impacts et comment pourrait-on y faire face ? À quel point les entreprises françaises sont-elles exposées au risque protectionniste ?
Cette Note élaborée par La Fabrique de l’industrie examine de manière précise comment les entreprises françaises et européennes sont insérées dans les chaînes de valeur mondiales et comment ces dernières se sont modifiées durant les dix dernières années.
À cet égard, elle permet de comprendre les forces et faiblesses de la stratégie européenne face à la concurrence internationale et à la montée des tensions commerciales.
Cette Note s’adresse aux dirigeants d’entreprises, décideurs publics, chercheurs et étudiants s’intéressant aux problématiques du commerce international et à l’évolution des chaînes de valeur mondiales.
Bpifrance Le Lab Le mittlestand allemand en France - La synthèse Bpifrance
Bpifrance poursuit son action en faveur du rapprochement des industries franco-allemandes et publie outre-Rhin un ouvrage sur les réussites des entreprises allemandes du Mittelstand implantées en France. A l’occasion de la Foire industrielle de Hanovre, Bpifrance donnera le coup d’envoi de ce “New Deal” franco-allemand et présentera une initiative originale : la parution d’un livre en allemand, publié aux éditions Springer Gabler, intitulé “Le Mittelstand allemand en France: Quand l’économie fait de la politique”. Cet ouvrage, dirigé par Dorothée Kohler et Jean-Daniel Weisz, spécialistes de l’industrie allemande, avec le soutien de Bpifrance Le Lab, s’intéresse aux investissements des entreprises du Mittelstand allemand en France, un aspect moteur de la concrétisation économique franco-allemande. En donnant la parole à douze dirigeants du Mittelstand allemand ayant repris avec succès des entreprises françaises, il met en lumière leur retour d’expérience et offre une vision globale des filières industrielles et des secteurs où les savoir-faire français et allemands sont complémentaires.
Altares et AlphaValue ont associé leurs savoir-faire pour créer AltaValue, un socle de connaissance unique sur les PME et les ETI françaises. Les perspectives, valorisations et notations sont construites de sorte à produire une information neutre, offrant ainsi un nouveau repère aux professionnels du financement des PME-ETI.
La crise économique provoquée par la pandémie du Covid-19 est inédite à plusieurs titres. Inédite par sa nature d’abord. Elle procède en effet d’un double choc d’offre et de demande qui a mis à mal des pans entiers de l’économie de nombreux pays. Inédite ensuite par son ampleur, ayant révélé avec force les risques de dépendance inhérents à la désindustrialisation et à la fragmentation des processus de production. Cette crise a confirmé que les pays les moins industrialisés et les plus dépendants des approvisionnements étrangers ne sont pas en mesure de sécuriser tous les besoins primaires de leur population, notamment dans le domaine de la santé.
La France, où la pandémie est venue rappeler le handicap laissé par cinquante années de désindustrialisation, n’a pas échappé aux pénuries de masques et de respirateurs, par exemple, mais aussi de composants électroniques.
Mais la crise a aussi mis en lumière le rôle de « socle » joué par l’industrie locale, pendant que se désorganisent les flux internationaux, et l’importance de sa résilience, autrement dit de sa capacité d’absorption. La réponse gouvernementale a donc tout naturellement accordé une place de tout premier ordre aux politiques industrielles.
S’il est trop tôt pour apprécier les effets de ces politiques, on peut d’ores et déjà établir que la crise du Covid-19 aura marqué un retour sans précédent de l’industrie dans les préoccupations des pouvoirs publics. Levier essentiel de résilience, l’industrie a occupé une place particulière dans le plan de relance français.
Les mesures mises en oeuvre ne se contentent pas de soutenir l’activité à court-terme. Elles posent les jalons d’une nouvelle stratégie volontariste visant à réindustrialiser la France et, par là même, relever les défis de la transition énergétique et numérique.
La crise liée à la pandémie Covid-19 a mis notre économie à rude épreuve et a souligné le rôle clé du tissu industriel. Le plan de relance consacre 35 milliards d’euros pour rebâtir l’industrie française en soutenant le développement d’une offre compétitive et innovante.
Produire les biens stratégiques pour répondre aux besoins de la population est nécessaire au maintien d’une certaine indépendance économique vis-à-vis de nos partenaires extérieurs. De ce point de vue, la relocalisation constitue un moyen de sécuriser l’accès à certains biens et services essentiels.
Les débats en cours évoquent également les relocalisations industrielles comme remède à la désindustrialisation. Les chiffres sont pourtant clairs : la relocalisation d’emplois industriels a du sens mais ne suffira pas à recréer massivement des emplois. Le défi de la réindustrialisation offre, lui, des perspectives plus prometteuses.
Sommaire :
L’Europe contre le dumping social et fiscal ? Par David Simonnet.
École de guerre économique : ils s’instruisent pour vaincre. Entretien avec Christian Harbulot.
Guerre économique : qui est l’ennemi? Entretien avec Bernard Esambert.
L’élection de Donald Trump à la présidence des États-Unis a surpris la plupart des observateurs. Ce résultat s’explique par une conjonction de facteurs, parmi lesquels on retrouve la question du déclin industriel et ses effets sur l’économie et la société américaines. Le vote des Swing States frappés par la désindustrialisation tels que le Michigan, la Pennsylvanie ou l’Ohio a été déterminant et Donald Trump n’a pas ménagé ses efforts pour séduire un électorat sensible à sa rhétorique protectionniste, promettant le retour de millions d’emplois industriels détruits. Sa prise de fonction le 20 janvier 2017 marque le point de départ d’un chantier colossal, d’autant que le rebond industriel montre depuis plusieurs mois des signes d’essoufflement.
La pandémie de Covid-19 a remis au coeur des débats les questions de souveraineté, de dépendance étrangère pour se procurer des produits stratégiques et de relocalisation de la production de ces biens sur le territoire – questions liées par ailleurs avec l’atteinte de la neutralité carbone.
Dans sa déclaration du 31 mars 2020, le président de la République affirmait : « Le jour d’après ne ressemblera pas aux jours d’avant. Nous devons rebâtir notre souveraineté nationale et européenne. […] Il nous faut retrouver la force morale et la volonté pour produire davantage en France et retrouver cette indépendance ».
En réponse à cette injonction, le Gouvernement a annoncé fin août une stratégie visant notamment à encourager les relocalisations. Or, dans les débats ayant entouré l’affirmation de cette stratégie publique, on a entendu les termes de souveraineté, réindustrialisation, relocalisation comme s’ils étaient interchangeables. De quoi parle-t-on ? Signifient-ils la même chose ?
Les mesures prises par l’administration Trump ont fait resurgir la crainte d’une "guerre commerciale" entre grands blocs mondiaux, alors que le commerce international joue un rôle essentiel dans la croissance économique et la création d’emplois.
Dès lors, États et entreprises s’interrogent sur les risques associés à une montée du protectionnisme. Quels en seraient les impacts et comment pourrait-on y faire face ? À quel point les entreprises françaises sont-elles exposées au risque protectionniste ?
Cette Note élaborée par La Fabrique de l’industrie examine de manière précise comment les entreprises françaises et européennes sont insérées dans les chaînes de valeur mondiales et comment ces dernières se sont modifiées durant les dix dernières années.
À cet égard, elle permet de comprendre les forces et faiblesses de la stratégie européenne face à la concurrence internationale et à la montée des tensions commerciales.
Cette Note s’adresse aux dirigeants d’entreprises, décideurs publics, chercheurs et étudiants s’intéressant aux problématiques du commerce international et à l’évolution des chaînes de valeur mondiales.
Bpifrance Le Lab Le mittlestand allemand en France - La synthèse Bpifrance
Bpifrance poursuit son action en faveur du rapprochement des industries franco-allemandes et publie outre-Rhin un ouvrage sur les réussites des entreprises allemandes du Mittelstand implantées en France. A l’occasion de la Foire industrielle de Hanovre, Bpifrance donnera le coup d’envoi de ce “New Deal” franco-allemand et présentera une initiative originale : la parution d’un livre en allemand, publié aux éditions Springer Gabler, intitulé “Le Mittelstand allemand en France: Quand l’économie fait de la politique”. Cet ouvrage, dirigé par Dorothée Kohler et Jean-Daniel Weisz, spécialistes de l’industrie allemande, avec le soutien de Bpifrance Le Lab, s’intéresse aux investissements des entreprises du Mittelstand allemand en France, un aspect moteur de la concrétisation économique franco-allemande. En donnant la parole à douze dirigeants du Mittelstand allemand ayant repris avec succès des entreprises françaises, il met en lumière leur retour d’expérience et offre une vision globale des filières industrielles et des secteurs où les savoir-faire français et allemands sont complémentaires.
Altares et AlphaValue ont associé leurs savoir-faire pour créer AltaValue, un socle de connaissance unique sur les PME et les ETI françaises. Les perspectives, valorisations et notations sont construites de sorte à produire une information neutre, offrant ainsi un nouveau repère aux professionnels du financement des PME-ETI.
La crise économique provoquée par la pandémie du Covid-19 est inédite à plusieurs titres. Inédite par sa nature d’abord. Elle procède en effet d’un double choc d’offre et de demande qui a mis à mal des pans entiers de l’économie de nombreux pays. Inédite ensuite par son ampleur, ayant révélé avec force les risques de dépendance inhérents à la désindustrialisation et à la fragmentation des processus de production. Cette crise a confirmé que les pays les moins industrialisés et les plus dépendants des approvisionnements étrangers ne sont pas en mesure de sécuriser tous les besoins primaires de leur population, notamment dans le domaine de la santé.
La France, où la pandémie est venue rappeler le handicap laissé par cinquante années de désindustrialisation, n’a pas échappé aux pénuries de masques et de respirateurs, par exemple, mais aussi de composants électroniques.
Mais la crise a aussi mis en lumière le rôle de « socle » joué par l’industrie locale, pendant que se désorganisent les flux internationaux, et l’importance de sa résilience, autrement dit de sa capacité d’absorption. La réponse gouvernementale a donc tout naturellement accordé une place de tout premier ordre aux politiques industrielles.
S’il est trop tôt pour apprécier les effets de ces politiques, on peut d’ores et déjà établir que la crise du Covid-19 aura marqué un retour sans précédent de l’industrie dans les préoccupations des pouvoirs publics. Levier essentiel de résilience, l’industrie a occupé une place particulière dans le plan de relance français.
Les mesures mises en oeuvre ne se contentent pas de soutenir l’activité à court-terme. Elles posent les jalons d’une nouvelle stratégie volontariste visant à réindustrialiser la France et, par là même, relever les défis de la transition énergétique et numérique.
La crise liée à la pandémie Covid-19 a mis notre économie à rude épreuve et a souligné le rôle clé du tissu industriel. Le plan de relance consacre 35 milliards d’euros pour rebâtir l’industrie française en soutenant le développement d’une offre compétitive et innovante.
Produire les biens stratégiques pour répondre aux besoins de la population est nécessaire au maintien d’une certaine indépendance économique vis-à-vis de nos partenaires extérieurs. De ce point de vue, la relocalisation constitue un moyen de sécuriser l’accès à certains biens et services essentiels.
Les débats en cours évoquent également les relocalisations industrielles comme remède à la désindustrialisation. Les chiffres sont pourtant clairs : la relocalisation d’emplois industriels a du sens mais ne suffira pas à recréer massivement des emplois. Le défi de la réindustrialisation offre, lui, des perspectives plus prometteuses.
« Onomo Visual Art » est le label culturel du groupe Onomo International. Il promeut l’art lié à l’image, la photo et la vidéo d’artistes contemporains africains. Ainsi chaque hôtel Onomo expose deux fois par an des artistes photographes. Fabrice Monteiro, métis belgo-béninois est profondément et génétiquement « transculturel».
Il ne se laisse pas surprendre par le clivage ou le parti pris, mais cultive sa richesse
caractéristique par la projection d’un double regard sur les thématiques qu’il aborde. A la
frontière entre photoreportage et photo de mode. Pour cette nouvelle série, présentée en avant-première à Onomo Dakar Airport, il s’associe à l’univers édulcoré de Bull Doff à travers leur collection inédite Tangana. Photographiés en partie dans les rues de Sandaga et sur la petite corniche de Dakar, les personnages de la série Bull Doff, Contes & Légendes interprètent tous un personnage issu de l’univers du conte africain, maghrébin et européen. Représentant ainsi le métissage culturel de cette belle rencontre artistique.
Tiziana Manfredi et Marco Lena, vidéastes, proposeront une lecture parallèle de la série à travers une création vidéo inspirée des personnages de Bull Doff, Contes & Légendes et de l’univers du conte.
L’hôtel Onomo Libreville a abrité l’exposition SIGNARES De Fabrice MONTEIRO du 1er Octobre 2012 au 1er Mars 2013.
Belgo-béninois de culture, Monteiro, ne s’orientait pas spécialement vers l’Art. Ingénieur industriel de formation puis mannequin de profession, il cultive habilités, savoirs et bagages pour la photographie sans pour autant s’y consacrer directement.
A la frontière entre photo-reportage et photo de mode, Fabrice Monteiro feinte et esquive, brillamment, toute stigmatisation pour laisser exprimer la pleine sensibilité d’une identité non conflictuelle.
De la petite côte du Sénégal vers les îles de Gorée et Saint-Louis les Signares inventèrent le « mariage à la façon du pays » à partir du XVII ème siècle. Ce mariage à caractère politique et économique, était réservé aux rares unions avec des occidentaux.Le nom de « signare » (du portugais « senhora » qui veut dire dame) était un véritable titre attribué aux femmes de ces unions coutumières ainsi qu’à leurs filles métisses.
Fait ce que tu fais sérieusement, mais ne te prend jamais au sérieux.
Et si la vie était un jeu ? et si tu prenais le marketing de réseaux comme un jeu ?
Les gens dépensent des fortunes au Loto, et rechignent à payer un bon produit en MLM... bizarre.
Extraits du projet de tome 2 du Choc des Economies paru en 2007 (Editions Ellipses).
Analyses d\’un praticien de la mondialisation sur les mutations des industries "championnes d\’Europe" et réflexions sur l\’Euroland avant les "syndrôme grec"
Note de synthèse - Les politiques industrielles en France - Évolutions et com...France Stratégie
À l’heure où la crise sanitaire met en lumière nos difficultés d’approvisionnement, France Stratégie publie un diagnostic approfondi de la désindustrialisation en France. Ce rapport pointe notamment l’impact des prélèvements obligatoires pénalisants, les efforts faits depuis une dizaine d’années pour y remédier et améliorer l’environnement des entreprises industrielles, avec des focus sur sept secteurs où l’État joue un rôle majeur, et une approche comparative permettant de situer la France par rapport à ses voisins européens.
En savoir plus :
https://strategie.gouv.fr/publications/politiques-industrielles-france-evolutions-comparaisons-internationales
Le 1er juin 2010, la Fondation iFRAP a organisé, en partenariat avec la Fondation Concorde et CroissancePlus, un colloque à Bercy placé sous le haut patronage de Christine Lagarde, ministre de l'Économie.
Objectif du colloque : dégager des propositions pour « Reconstruire notre économie ».
Le pouvoir d'achat au coeur de la rentrée 2019 - "Baromètre des décideurs" Vi...HEC Paris
En cette rentrée 2019, les cadres retrouvent un peu le moral, avec un indice synthétique en progression de 3 points depuis juillet et près de 10 points depuis septembre 2018. Cette tendance, qui déjoue l’hypothèse d’un regain des inquiétudes, s’explique en priorité par l’amélioration de la situation de l’emploi. Toutefois, et malgré les mesures économiques et fiscales du gouvernement avant l'été, les décideurs et le grand public estiment que la priorité de l’exécutif devrait être la hausse du pouvoir d'achat des ménages. Une demande qui fait échos au mouvement des gilets jaunes.
Retrouvez l’intégralité des résultats du "Baromètre des décideurs" Viavoice, HEC Paris, Le Figaro, BFM Business de Septembre 2019.
Les derniers chiffres publiés par l’Insee ont conforté l’impression d’embellie économique en ce début d’année 2017. L’investissement des entreprises a de nouveau progressé en 2016, plus rapidement encore qu’en 2015, ce qui devrait augurer de belles perspectives pour l’économie française. Depuis plusieurs années pourtant, le niveau particulièrement élevé de l’investissement en France ne s’est pas traduit par le dynamisme économique qu’il aurait théoriquement dû générer. Le décalage est même tel que, depuis la fin de la crise, de nombreux experts s’interrogent sur les origines du « mal-investissement » français.
L’objectif gouvernemental de faire de la France une « start-up nation » a plusieurs desseins. D’abord, faire naître les grandes entreprises de demain qui créeront de l’emploi et de l’activité économique. Ensuite, s’assurer souveraineté et légitimité technologiques à long terme. Enfin, véhiculer à l’étranger l’image d’un pays dynamique et innovant et modifier la perception qu’ont d’eux-mêmes les Français sur le terrain économique.
Notamment, la faculté des start-up françaises à irriguer tous les secteurs d’activité est régulièrement mise en doute. Les services à la consommation ou à la personne ne sont pourtant pas les seuls à produire des start-up : l’industrie est également un terrain très fertile pour ces jeunes pousses.
Autres idées reçues tenaces : seuls les investisseurs étrangers rachètent des start-up et, lorsque ces acquisitions concernent nos jeunes entreprises, ce sont des pertes sèches pour la France. En réalité, les flux de rachats entrants et sortants sont au contraire très équilibrés et les acquisitions de start-up françaises par des étrangers alimentent un cercle vertueux pour l’économie nationale et son « écosystème start-up ».
L\'international est, comme tout enjeu crucial pour les entrepreneurs, plongé dans un écosystème de prestataires de services plus ou moins indispensables, de consultants plus ou moins luxueux, d\'organismes parapublics et assimilés plus ou moins bénévoles et autres politiciens plus ou moins ... politiciens. Mais comme pour tout enjeu crucial pour les entrepreneurs et autres citoyens condamnés à survivre en environnement flou, complexe, instable et souvent limite hostile, on s\'en sort en général assez correctement avec quelques idées claires et un budget temps-argent limité pour les vendeurs de miracles et autres prédicateurs.
Impresssions autour du vol de Nicolas Hulot au-dessus d\'EELV, de son décollage début mai au trop prévisible crash des "primaires" en passant par quelques autres présomptions, épluchures et bactéries.
Net-Land-Art respecte autant que possible les biodiversités culturelles, raisonnablement les codes littéraires, et au mieux les susceptibilités, fussent-elles 2.0, voire 2 .012, mais le parti-pris de refus du prêt-à-penser et des conservatismes peut heurter certaines sensibilités.
Ce guide, dans sa version téléchargée, est interactif avec le blog www.renaudfavier.com ainsi qu\'avec des comptes Twitter et Facebook dont les bulles d’air du temps, images, textes, sons et autres objets électroniques flottants peuvent être consultés sur ordinateur, smartphone et iPad en cliquant sur les liens ou en « suivant les flèches » selon l’ancienne formule consacrée.
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Extrait de la revue Echanges Internationaux sur la mise en oeuvre des Incoterms 2010, les actions de formation ICC-ACFCI-CCI. Interviews ACFCI et CCIP.
Mondialisation / Globalization & French Exporters 2010Renaud Favier
Mondialisation, compétitivité internationale et développement des PME françaises / Globalization, International Competitiveness and Succes of French SME\'s
Fiche diffusée sur internet par candidat R Favier pendant campagne législative 2002 sur le lien entre remboursement des frais de campagne et multiplication de partis politiques dont certains étaient à l\'évidence de pur prédateurs d\'argent public. De l\'usage légitime de la Loi à des pratiques choquantes, la frontière est floue mais le bon sens et une certaine idée de la morale publique permettent de séparer bon grain et ivraie. Parce que la République le vaut bien. RF
Coupe du Monde 2010 Le Bleu sauvé par les Rouges !Renaud Favier
Déboires de la France, de l\’Italie, puis du Brésil en Bleu et de l\’Uruguay.
Les Espagnols ont vaincu le signe indien en finale, mais Dieu que ça a été difficile.
Et dés qu\’ils ont pu, les joueurs ont remis leur superbe maillot rojo (pour la cérémonie)
Cahier spécial "Compétitivité internationale des PME" pour Planète PME 15 juin 2010 en présence du Président de la République, M. Nicolas Sarkozy
Brésil 2010 Table Ronde Auditeurs Ihedn SãO Paulo FréDéRic Donier 17.03.2010Renaud Favier
Présentation sur le Brésil de Frédéric Donier, patron de Crescendo (consulting) à un séminaire d\'auditeurs IHEDN à Sao Paulo en Mars 2010. Premières diapositives "pro domo" mais bonne synthèse ensuite.
Salon Des Entrepreneurs 3 FéVrier 2010 Conference Export Powerpoint RfRenaud Favier
Intervention a la conference "Dirigeants" du MOCI sur l\'Export 3 Fevrier 9h30 avec Ubifrance, Oseo, CCE et entreprepreneur témoin M BESSAD DG de Technomobile (nb remerciements au participant qui nous prêté son PC portable pour les présentations)
Invitation aux Rencontres de l\'Export du 5 février 2010Renaud Favier
Pour information et inscription (participation gratuite pour entreprepreneurs, presse et pros de l\'international mais inscription obligatoire) :
http://www.rencontres-export.fr/
Copenhague Cop15 - Iepf - RéSumé Note De DéCryptage pour décideurs à Copenhag...Renaud Favier
Note de l\’institut de l\’énergie et de l\’environnement de la Francophonie pour l\’information des décideurs à Copenhague. Excellente synthèse et comme rien n\’a changéà Copenhague, toujours 100% d\’actualité
Prix Cci International Chine 2009 Cp Acfci 07 12 Rev Rf 3
Moteurs de La Croissance Fief Paris 2009
1. Relancer le « 3ème moteur de la croissance » grâce à la crise ?
Il aura suffi de 48 heures et 2 déclarations sur l’industrie automobile américaine et le
taux de change du renmimbi au président Obama pour relancer … l’inquiétude
mondiale sur le risque protectionniste. En France, la propulsion hybride est discutée
aux états généraux de l’automobile mais le « troisième moteur de la croissance »,
l’exportation, est débrayé par les débats entre partisans du diesel de l’investissement
et de l’essence de la consommation intérieure. Pourtant, 99% des consommateurs
terriens vivent hors de nos frontières et si les résultats récents du commerce
extérieur sont plus que mitigés, la crise offre paradoxalement une opportunité
d’accélérer des réformes engagées pour relancer nos exportations (donc l’emploi).
Le commerce extérieur, frein-moteur de la croissance depuis quelques années
Le constat est sans appel. Les économistes évaluent à -0,6% l’impact négatif du
commerce extérieur sur la croissance 2008 alors même qu’on espérait il y a encore
douze mois aller « chercher à l’international ce point de croissance qui nous
manque ». Le déficit commercial dépassera probablement 60 milliards d’euros, soit
près de 3 % du PIB alors même que le précédent record de 40 milliards de 2007
semblait déjà d’autant plus préoccupant que notre voisin allemand confronté aux
mêmes enjeux et contraintes tirait mieux son épingle du nouveau jeu économique
global. Nos parts de marché ont régressé y compris en zone euro, et force est de
constater que ce ne sont pas seulement les biens de consommation « made in
China » qui nous concurrencent ou le niveau de l’euro qui nous handicape.
Avant même l’annonce par l’OCDE et l’OMC du ralentissement du commerce
mondial, les perspectives pour 2009 étaient assombries par la certitude d’un
ralentissement de la demande dans les marchés proches et par l’épée de Damoclès
d’une généralisation de la tentation protectionniste. Les plans de relance nationaux
privilégiant l’investissement, le moment que nous attendions s’éloigne, où les
nouvelles puissances économiques émergées passeront de l’achat de machines
allemandes aux biens de consommation et au luxe français. Les PME françaises à
potentiel de croissance semblent en outre moins bien armées pour profiter de la
« 1ère grande crise de la mondialisation » selon la formule du Premier Ministre, car
elles sont en général plus petites, moins capitalisées, moins connectées sur
l’innovation, moins organisées en réseau et possiblement moins bien soutenues que
leurs rivales européennes ou asiatiques par un état stratège mais désargenté, des
collectivités engagées mais en ordre dispersé, de grands groupes internationalisés
puissants mais à la solidarité à géométrie variable. Et la reconstitution de la
compétitivité est un travail de longue haleine d’autant plus délicat que les
concurrents ne sont pas inactifs et que l’environnement d’action économique évolue
rapidement et profondément, avec ou sans crise …
Hélas enfin, il y a quelque chose de décourageant à se battre à l’export si non
seulement les importations de biens de consommation augmentent d’autant plus vite
que notre capacité industrielle s’étiole, mais surtout que nos exportations induisent
mécaniquement de plus en plus d’importations du fait de la hausse des cours des
intrants (énergie, matières premières) et d’un recours croissant aux sous-traitants
étrangers (ou aux délocalisations, ce qui revient au même). Pour revenir à l’exemple
de l’automobile, c’est dés le 4ème trimestre 2007 que le solde net export/import du
2. secteur est devenu négatif alors que le surcoût de la main d’œuvre française pour un
véhicule n’est évalué qu’à 400 euros par rapport aux fabrications délocalisées en
Europe, selon Carlos Gohsn aux états généraux : sans céder aux sirènes
protectionnistes ou chercher à culpabiliser quiconque, on analyse différemment les
tenants et aboutissants de nos déséquilibres extérieurs et de la croissance négative
en sachant que l’option peinture métallisée pour une Clio est facturée … 400 euros.
«Et pourtant elle tourne », car les exportateurs ont du talent et de l’énergie
Le déséquilibre commercial n’a à court terme aucun impact macro-économique
grâce à l’euro (tant que la balance UE restera globalement positive) et la 5ème
puissance exportatrice mondiale n’a jamais autant vendu à l’étranger, avec 410
milliards d’euros sur les 12 derniers mois glissants (source douanes françaises). Les
exportations ont crû de 40% depuis l’avènement de l’euro et ont encore progressé de
3 % sur les 9 premiers mois de l’année. La Coface a indiqué lors de son récent
colloque sur le risque-pays que le montant des grands contrats a augmenté de 51%
par rapport à 2007 et son président souligne régulièrement que la France est un
champion de l’OCDE en termes d’exportation par habitant. Bercy indique pour sa
part que nos exportations ont fortement progressé, au moins jusqu’au
déclenchement de la crise, dans les zones de forte croissance et sur les grands
marchés d’avenir, notamment Chine, Inde, Russie. Plus structurellement, on
commence à faire la différence entre délocalisation et externalisation destructrice
d’emploi et de puissance économique et implantation offensive pour pénétrer et
durer sur les marchés lointains (voir récente étude Natixis-Dauphine).
La crise change la donne. Pas forcément dans le mauvais sens.
Favoriser les importations n’est pas la vocation première des plans de relance par
l’investissement engagés par la plupart des pays qui comptent dans le commerce
mondial. Chacun, particulièrement la France qui a mémoire des expériences du
début des années 80, a l’objectif implicite d’éviter que les efforts budgétaires et
l’endettement ne servent plus les importations que l’emploi et la préparation de
l’avenir. Les « fondamentaux » des plans nationaux sont l’entretien de l’activité et de
l’emploi d’aujourd’hui par la dépense publique et si possible la préparation de la
compétitivité de demain par la création ou la mise à niveau d’infrastructures, par le
lancement de grands programmes, par l’intensification de la R&D et de la formation.
Les grands groupes industriels internationalisés (hélas pour la France, assez peu les
constructeurs aéronautiques et automobile) engrangeront certainement des
commandes de biens d’équipement de pays émergents solides ou de pays
« rentiers producteurs de matières premières » aux marges de manœuvres
financières préservées mais la transmission vers les sous-traitants français est moins
automatique que jadis et les dividendes de ces contrats serviront moins l’économie
nationale que les investisseurs financiers internationaux. Surtout, les exportateurs de
biens de consommation, la filière agro-alimentaire et l’industrie du luxe, voire les
fournisseurs de services, souffriront de la baisse générale de pouvoir d’achat qui
pourrait être amplifiée par des dévaluations dites « compétitives ». Les effets
secondaires du remède pourraient en outre être dommageables puisqu’en réservant
de fait directement et indirectement des débouchés nationaux aux PME, le plan
français pourrait paradoxalement avoir les conséquences d’un « smalll business
3. act » purement défensif et retarder leurs efforts d’adaptation et de préparation à ce
qui semble devoir être un nouvel ordre économique mondial.
Ceci étant, si l’impact du programme de rénovation des autoroutes américaines ou
des grands travaux chinois sera au mieux négligeable pour l’emploi en France, si
l’endettement public aura à terme plus ou moins proche des effets négatifs sur les
conditions de financement des PME et si aucun indicateur avancé de fin de crise ne
permet encore d’anticiper une reprise rapide et puissante de la demande mondiale
adressée à nos entreprises, la réactivité de nombreux gouvernements (à commencer
par celui de notre pays) et l’esprit de coopération qui semble dominer au sein du G20
d’une part, des états membres de l’Union Européenne d’autre part, sont des signaux
rassurants. Le collapsus du système financier semble avoir été évité, on ne semble
pas se diriger vers la généralisation de stratégies non coopératives ou l’engrenage
de dévaluations compétitives et de mesures protectionnistes plus ou moins
déguisées, les tensions bilatérales comme entre la Russie et l’Ukraine ne semblent
pas faire « tâche d’huile ».
Les efforts de réforme sont soutenus en France, l’entretien vaille que vaille d’un
ordre commercial international viable ne semble pas menacé, le FMI parait avoir
trouvé le moyen de contrôler le risque d’effet domino qu’entrainerait la faillite des
états les plus fragiles (ou de banques dont la taille économique dépasse celle
d’états). Mieux, ni les opinions publiques, ni les gouvernements n’ont apparemment
abandonné l’ambition d’un ordre économique nouveau plus respectueux de
l’environnement et on entrevoit la possibilité d’un nouveau moteur vert pour
l’économie mondiale et les entreprises qui sauront prendre le virage du
« greentech ». Reste à prier que la Chine ne calera pas, que les Etats-Unis
redémarreront et que les solidarités européennes et mondiales ne faibliront pas.
Pour revenir à la relance en France, rappelons sans préconiser la distorsion de
concurrence que les soutiens à l’exportation sont généralement considérés
comme une des aides à l’emploi au meilleur rapport « qualité-prix ».
Les dynamiques déjà engagées dans le domaine du soutien à l’export visent, en
synergie avec les autres réformes économiques, à faciliter la pénétration de marchés
porteurs (programmes gouvernementaux Cap export et Force 5, initiatives sur
l’intelligence économique et sur les instruments financiers notamment Oséo et le
fond privé Capital Export doté de 100 MEUR), à augmenter le nombre de PME
actives à l’international (mobilisation-coaching par les chambres de commerce de
10 000 nouveaux exportateurs notamment d’entreprises innovantes et en création-
transmission, consolidation des actions des exportateurs « irréguliers ») et à
consolider et étendre par les plans sectoriels et l’adossement aux pôles de
compétitivité les réussites des PME « championnes », du « Mittelstand » français
dont les produits, les technologies, les moyens, les équipes, les réseaux et
l’expérience permettent un déploiement mondial.
Sans singer un « modèle » allemand efficace mais pas nécessairement transposable
ni figé en l’état dans le monde nouveau qui se dessine, le système français a amorcé
un double mouvement, d’union nationale et de partenariat régional. L’alliance entre
Ubifrance et les chambres de commerce (CCI) est une étape importante. Elle vise
plus d’efficacité (y compris budgétaire, car le low-cost ne concerne pas que
l’automobile) et de lisibilité pour les entreprises en donnant notamment au réseau
4. des CCI locales et régionales le rôle de contact avec les entrepreneurs et de point
d’entrée. Elle organise la répartition des rôles entre Ubifrance, le réseau consulaire,
les missions économiques et les CCI française à l’étranger. Cette alliance est
ouverte à d’autres acteurs comme Coface, Oséo, les pôles de compétitivité, les
conseillers du commerce extérieur, les fournisseurs privés. La synergie avec les
acteurs territoriaux du développement économiques, au premier rang desquels les
régions, est organisée et 22 conventions régionales de partenariat signées en
quelques mois s’inscrivent dans cette logique : dans plusieurs régions, le réseau
consulaire allié à Ubifrance est déjà maître-d’oeuvre du programme régional de
soutien à l’exportation. Un jeu collectif « à l’allemande » pour une équipe de France
de l’export « new look » et ambitieuse présentée par Christine Lagarde et Anne
Marie Idrac à Paris le 15 janvier à près de 800 entrepreneurs et institutionnels de
l’appui à l’internationalisation des PME. Et dont se félicitent déjà par exemple près de
200 PME innovantes parties au Japon, en Corée et au Brésil fin 2008 avec le soutien
collectif d’Ubifrance, des CCI, de la Chambre française au Brésil, d’Oséo, des
Conseillers du Commerce Extérieur et de plusieurs partenaires privés.
Pour revenir à la métaphore automobile et aux moteurs de la croissance, le système
français d’appui à l’exportation évolue dans la bonne direction intégrant un peu de
technologie germanique et associant les énergies étatiques, consulaires, publiques
territoriales et privées. En ayant « changé de braquet » selon la formule d’Anne
Marie Idrac, le 3ème moteur n’est plus en position de frein. Reste à inventer une
technologie de croissance hybride façon « Prius » mettant en synergie non pas deux
mais les 3 moteurs de la relance. Sans exclure d’injecter plus de « carburant
budgétaire » dans le 3ème moteur dans un contexte global où d’une part les plans de
relance font bouger les lignes des déficits pertinents et d’autre part le retour sur
investissement de l’aide à l’internationalisation d’avenir peut sembler plus prometteur
que le saupoudrage de soutien à des filières en difficulté. Et en gardant à l’esprit la
perspective européenne puisque si la métaphore automobile est d’actualité, c’est
bien d’un Airbus, et peut être d’un Galileo de l’export dont auront besoin les PME
pour conquérir un nouveau monde post-crise dont les contours sont encore flous
mais dont on sent bien que ni les Etats-Unis, ni l’Asie, ni même nos concurrents
européens ne le laisseront s’organiser sans chercher à pousser leurs avantages.
*
Au forum financier asiatique qui a rassemblé un bon millier de décideurs financiers,
politiques et économiques la semaine dernière à Hong Kong, on s’interrogeait moins
sur les probabilités d’une éventuelle défaillance du moteur chinois, sur la destruction
créatrice accélérée dans le Guandong ou sur le taux de chômage à Hong Kong
(passé … de 3 à 4%, on rêverait de tels problèmes) que sur les modalités pour l’Asie
de tirer son épingle du jeu du changement en cours et de profiter de son expérience
de pilotage de la crise de 1997. Entre le « préparez vos mouchoirs » occidental et le
« sharpen your knifes » asiatique, on voit assez clairement que la garantie d’un
avenir prospère et de la croissance de PME à potentiel ne résulteront pas de la seule
augmentation des parts étrangères autorisées pour les garanties Coface, du Prêt
pour l’Export d’Oséo ou de la réduction des tarifs pour les PME sur les pavillons
français organisés par Ubifrance sur les salons internationaux. Il faut lancer le turbo
de la croissance en 2009 en accélérant les réformes du système français de soutien
à l’export, et en dopant les appuis à l’exportation. Sur ce dernier point, il suffirait de
quelques « pour mille » du prochain plan de relance pour faire bouger les lignes. R.
Favier 26 janvier 2009 pour Forum International Economique et Financier de Paris.