Le dispositif de stérilisation définitif Essure® a été implanté en France à près de 200 000 femmes entre 2002 et 2017, date de l’arrêt de sa commercialisation. Des effets indésirables gynécologiques et extra-gynécologiques ont été décrits chez de nombreuses femmes, conduisant à des explantations. Dès 2018, un protocole a été mis en place par le CNGOF (Collège de Gynécologie-Obstétrique français) et le ministère des Solidarités et de la Santé pour encadrer le retrait de ces implants. Après explantation des Essure® chez les patientes symptomatiques, l’observation d’une amélioration voire d’une disparition complète des symptômes semble confirmer un lien de causalité entre le dispositif et les effets indésirables. Le ou les mécanismes physiopathologiques restent inconnus mais sont probablement en lien avec la corrosion in situ de ces implants. En effet, une corrosion associée à un relargage de métaux constitutifs de ces implants a été démontrée (Catinon et al., J Trace Elem Med Biol. 2022 ; Eur J Obstet Gynecol Reprod Biol. 2020, Parant et al., Eur J Obstet Gynecol Reprod Biol. 2020).
Objectifs Mesurer les concentrations des métaux constitutifs des implants Essure® dans les tissus des trompes de Fallope et le liquide péritonéal chez des patientes ayant bénéficiées d’une explantation du dispositif Essure® (groupe A) en comparaison à un groupe témoin (groupe B).
Matériel et méthode Cette étude de cohorte a inclus 131 patientes dans le groupe A et 92 dans le groupe control B. Les dosages de nickel (Ni), chrome (Cr) et étain (Sn) ont été réalisés par spectrométrie de masse avec ionisation par plasma induit (ICP-MS).
Résultats Les concentrations de Ni, Cr et Sn sont significativement plus élevées dans les tissus des trompes des patientes du groupe A vs patientes témoins (groupe B) (p<0.001). Un gradient de concentration est observé entre les tissus au contact du dispositif (zone la plus enrichies en métaux) et la partie distale des trompes. Les concentrations en Ni et Cr dans le liquide péritonéal des patientes du groupe A sont également significativement plus élevées (p<0.001) vs groupe témoin B, mais restent assez faibles avec un chevauchement entre les deux groupes. Enfin, les concentrations en métaux semblent être maximales dans les 1ères années suivant la pose du dispositif puis tendent à diminuer progressivement.
Conclusions Ces résultats confirment une corrosion in situ du dispositif Essure® associée à un relargage de métaux dans les tissus environnant et confortent l’hypothèse du rôle de ces métaux potentiellement toxiques dans la survenue des effets indésirables attribués au dispositif Essure®.
Parant F, et al. Release of metal elements from the Essure implant: A prospective cohort study. Eur J Obstet Gynecol Reprod Biol. 2022 Apr 16;273:20-25. doi: 10.1016/j.ejogrb.2022.04.014.
Reconstruction of Severely Resorbed Jaws with the New Metalfree Material IsoSS
PEEK and an adapted New Design of Implants avoiding increased Morbidity by Augmentation Grafts
Spahn F. P.
Cabinet de Chirurgie Maxillo-Faciale
Hasselt, Belgique
Reconstruction of Severely Resorbed Jaws with the New Metalfree Material IsoSS
PEEK and an adapted New Design of Implants avoiding increased Morbidity by Augmentation Grafts
Spahn F. P.
Cabinet de Chirurgie Maxillo-Faciale
Hasselt, Belgique
NEUROCHIRURGIE 6B.DrMANZO NORBERT.
Neurosurgery CHU FORT DE FRANCE-MD. NORBERT MANZO.97200
NEUROCHIRURGIE CHU FORT DE FRANCE- Dr MANZO NORBERT-CHEF DE SERVICE DE NEUROCHIRURGIE 6 B.
Clinical Improvement after ESSURE® devices removal, a systematic reviewFrançois PARANT
Removal of Essure® in symptomatic patients improve symptoms and quality-of-life in majority of cases. The physiological mechanisms underlying Essure®-attributed-symptoms remains unknown, but are probably related to release of metallic elements. Managing the few proportion of patients with no improvement remain a challenge.
NEUROCHIRURGIE 6B.DrMANZO NORBERT.
Neurosurgery CHU FORT DE FRANCE-MD. NORBERT MANZO.97200
NEUROCHIRURGIE CHU FORT DE FRANCE- Dr MANZO NORBERT-CHEF DE SERVICE DE NEUROCHIRURGIE 6 B.
Clinical Improvement after ESSURE® devices removal, a systematic reviewFrançois PARANT
Removal of Essure® in symptomatic patients improve symptoms and quality-of-life in majority of cases. The physiological mechanisms underlying Essure®-attributed-symptoms remains unknown, but are probably related to release of metallic elements. Managing the few proportion of patients with no improvement remain a challenge.
Pharmacocinétique des antirétroviraux au cours de la grossesse : bilan d’un l...François PARANT
Les recommandations sur l'utilisation des antirétroviraux (ARVs) chez la femme enceinte ont évolué ces dernières années en raisons de la disponibilité de nouveaux ARVs et de l’accumulation de données d’efficacité et de sécurité pour le fœtus. La pharmacocinétique (PK) des ARVs est modifiée au cours de la grossesse. Dans ce travail, l’impact de la grossesse sur les niveaux d’expositions sériques aux antiprotéases (IP), aux anti-intégrases (INSTI) et aux inhibiteurs non nucléosidiques de la transcriptase inverse (INNTI) a été évalué.
Poussières et particules fines - Protéger les salariés du secteur du BTPFrançois PARANT
Poussières et particules fines - protéger les salariés du secteur du BTP
- définitions, voies de pénétration dans l’organisme, toxicologie
- les différents risques poussières/particules fines/fibres
Focus
- sur les silices cristallines alvéolaires
- sur les matériaux d’isolation : laine de verre, laine de roche, ouate de cellulose soufflée. Quelle dangerosité à court et long terme ?
- sur l‘amiante
- sur les poussières de bois
Moyens de prévention sur le terrain, réglementation, VLEP et moyens de mesurage, suivi individuel professionnel (examens complémentaires)
Le contexte
- Intoxications : statistiques d’un Centre Antipoison
- Suicides - Tentatives de suicide
Place des analyses toxicologiques
- Intérêt pour le diagnostic
- Intérêt pour le pronostic
- Intérêt pour le traitement
Techniques analytiques en toxicologie clinique
Relargage de métaux du dispositif contraceptif ESSURE® : une étude de cohorte
1. Matinée scientifique de
MINÉRALOPATHOLOGIE
Villeurbanne - 13 juin 2022
Relargage de métaux du dispositif
contraceptif ESSURE® : une étude de cohorte
Patientes symptomatiques : explantation des ESSURE®
Cohorte AMBLICO : résultats des dosages
Centre de Biologie Sud
Dr François PARANT
Département de Chirurgie
Gynécologique - HFME
Pr Gautier CHENE
Patientes symptomatiques : explantation des ESSURE®
Cohorte AMBLICO : résultats des dosages
2. 2
Implants contraceptifs ESSURE®
o Dispositif médical implantable de STÉRILISATION DÉFINITIVE
o Implanté en France à près de 200 000 femmes
o 2017 : arrêt de sa commercialisation
3. 3
Symptômes attribuables aux implants ESSURE®
Cortège de symptômes non spécifiques
Douleurs pelviennes, douleurs abdominales
méno-métrorragies, …
Locaux
Généraux
Asthénie
Douleurs articulaires, douleurs musculaires
Troubles de la concentration, de la mémoire, …
Évoque un syndrome de type ASIA
Le syndrome ASIA (Autoimmune/Autoinflammatory Syndrome Induced
by Adjuvants) décrit en 2011 par Shoenfeld et Agmon-Levin serait la
conséquence de plusieurs dysfonctionnements immunologiques
déclenchés par l’exposition à des substances exogènes comme les
adjuvants.
Hypothèse
4. 4
Patientes symptomatiques
Bénéfices d’une explantation des ESSURE® ?
Chene et al. 2019 (lien hypertexte)
CONCLUSION: Laparoscopic removal of Essure® devices in symptomatic women is
technically successful and associated with short and medium-term improvement
in quality of life as well as reduction in pelvic pain.
5. 8
Composition des implants ESSURE®
Fibres de POLYÉTHYLÈNE
TÉRÉPHTALATE (PET)
Catinon et al. 2022 (lien hypertexte)
… et composition complexe
en MÉTAUX
Étain
Latin: stannum (Sn)
6. Patientes symptomatiques : explantation des ESSURE®
Cohorte AMBLICO : résultats des dosages
13 juin 2022
Relargage de métaux du dispositif
contraceptif ESSURE® : une étude de cohorte
Centre de Biologie Sud
Dr François PARANT
Département de Chirurgie
Gynécologique - HFME
Pr Gautier CHENE
7. 10
Cohorte AMBLICO
Résultats des dosages
Analyse des éléments métalliques par ICP-MS
• dans le tissus des TROMPES UTÉRINES
• et le LIQUIDE PÉRITONÉAL
8. 11
Patientes SYMPTOMATIQUES ayant
bénéficiées d’une explantation des
ESSURE®
Âge médian : 48 ans
131 patientes
(groupe A)
Patientes ayant bénéficiées d’une
chirurgie laparoscopique bégnine
Âge médian : 47 ans
92 témoins
(groupe B)
9. 12
Retrait des ESSURE
Délai médian entre la pose des implants et le retrait : 7 ans (2 à 18 ans)
Symptômes souvent multiples
11. 14
Minéralisation - Digestion acide
• Une nuit dans une étuve à 80°C puis 3 h à 105°C puis les
échantillons sont pesés
• Digestion acide (1 mL d’acide nitrique à 60° C pendant une nuit)
• Les résultats ont été exprimés en mg par gramme de tissu sec
Dosage par ICP-MS
Spectrométrie de masse à ionisation par plasma inductif
12. 15
Résultats
Teneurs en Cr, Ni et Sn plus
élevées chez les patientes ESSURE
(µg par gramme de tissu sec)
13. 16
0
2
4
6
8
10
12
Segments
Cat="Pat."
Cr
Distal Proximal Tissu au contact ESSURE
0
2
4
6
8
10
12
Segments
Cat="Tem."
Cr
Distal Proximal
Groupe A Groupe B (témoins)
0,0
0,5
1,0
1,5
2,0
2,5
3,0
3,5
Segments
Cat="Tem."
Ni
Distal Proximal
0,0
0,5
1,0
1,5
2,0
2,5
3,0
3,5
Segments
Cat="Pat."
Ni
Distal Proximal Tissu au contact ESSURE
Groupe A Groupe B (témoins)
14. 17
Impact du délai entre la pose des implants et le retrait
N.B. Effectifs par
catégories
relativement faibles
à confirmer sur
des effectifs plus
important
15. 18
2/ Dosages des éléments métalliques dans
le liquide péritonéal
• Les concentrations en Ni et Cr dans le liquide péritonéal des patientes du groupe A
sont également significativement plus élevées (p<0.001) vs groupe témoin B, mais
restent assez faibles avec un chevauchement entre les deux groupes.
• Pas de différence significative pour l’étain
0
1
2
3
4
5
6
Cat
Cr
Pat. Tem.
Groupe A
Groupe B
0,0
0,5
1,0
1,5
2,0
2,5
3,0
Cat
Ni
Pat. Tem.
Groupe A
Groupe B
µg/L µg/L
16. 19
Impact du délai entre la pose des implants
et le retrait
N.B. Effectifs par catégories relativement faibles
à confirmer sur des effectifs plus important
17. 20
CONCLUSIONS
Ces résultats confirment
• une CORROSION in situ du dispositif Essure®
• associée à un RELARGAGE de métaux dans les tissus
environnant
… et confortent l’hypothèse du rôle de ces métaux
potentiellement toxiques dans la survenue des effets
indésirables attribués au dispositif Essure®.