1. CONCILIER TECHNOLOGIES ET STRATÉGIE :
L’INFORMATIQUE NOUVELLE
TRANSFORME L’ENTREPRISE
QUE LA CONJONCTURE ÉCONOMIQUE SOIT BONNE OU MAUVAISE, était possible pour une division informa-
tique, non seulement de réduire les charges,
ON EXIGE PAR PRINCIPE DE L’INFORMATIQUE QU’ELLE DÉGAGE DES mais aussi de dégager une valeur ajoutée.
GAINS DE RENDEMENT ET DE RENTABILITÉ. DANS LE SECTEUR Cette réorientation s’est amorcée à la fin de
PUBLIC COMME DANS LE PRIVÉ, LORSQUE LES RENTRÉES AUGMEN- l’année 2001, date à laquelle la direction de
l’entreprise a demandé à ses services infor-
TENT, ON LUI DEMANDE D’ABSORBER DES CHARGES DE TRAVAIL EN matiques de démontrer que leurs produits
HAUSSE POUR UN BUDGET STATIONNAIRE ; QUAND LES RECETTES et services avaient une incidence positive
sur ses résultats financiers et de quantifier
DIMINUENT, ELLE DOIT AUTOMATISER ET RATIONALISER LES PRO- celle-ci. Stacy Smith : « Au lieu de faire
CESSUS POUR FAIRE BAISSER LES CHARGES, AVEC DES DOTATIONS appel aux indicateurs habituels, comme la
capacité réseau et la continuité de service,
EN RECUL. nous avons privilégié les notions de satis-
faction client et de rentabilité. Quantifier la
Dans cette situation, comment peuvent faire
« Ces solutions valeur ajoutée que nous apportons nous
les services informatiques pour anticiper les
modernisent permet par ailleurs d’optimiser l’affectation
besoins de l’entreprise ? Réponse : Ce n’est
non seulement de nos ressources, de viser constamment
pas possible. Leurs responsables l’ont en effet
l’infrastructure l’amélioration de l’existant et de mesurer
appris à leurs dépens, l’obnubilation de la
très exactement notre contribution aux
baisse des charges étouffe l’innovation informatique,
résultats financiers d’Intel. »
et le progrès, en enrayant au final la compé- mais renouvellent
titivité. Les solutions transitoires et les totalement Or cette contribution se révèle plus que
rustines finissent ainsi par revenir très les modes de conséquente : rien qu’entre 2002 et 2004,
cher et, souvent, ne résolvent pas le problè- les projets menés à bien par les services
gestion. »
me auquel la structure est en l’espèce informatiques d’Intel ont ainsi dégagé pour
Stacy Smith,
confrontée. Vice President et CIO l’entreprise une valeur ajoutée de plus de
d’Intel Corporation 2,5 milliards de dollars.
C’est pourquoi de nombreuses entreprises
ont évolué dans leur conception du rôle de
leur division informatique pour y voir un tout en fournissant les moyens techniques
La mobilité au service
partenaire stratégique — et non plus un pour les mettre en œuvre.
de la transformation :
simple organe d’exécution — avec, au bilan,
deux cas d’espèce
« Aujourd’hui, les nouvelles technologies
des résultats très concluants. En proposant Comme beaucoup de ses confrères, Stacy
multiplient les possibilités d’intégration
des solutions qui allient technologies trans- Smith estime que l’informatique nomade,
entre l’informatique et les processus tant
formatrices et processus de gestion nova- d’autant plus quand elle est sans fil, possède
opérationnels que fonctionnels. C’est l’oc-
teurs, cette division représente en effet l’ins- un immense potentiel de transformation :
casion à ne pas rater pour les services
trument privilégié pour se démarquer de la « L’intégration des objets nomades, du sans-
concernés d’apporter une valeur ajoutée à
concurrence. fil et des logiciels mobilisés est en passe
l’entreprise.
de révolutionner des pans entiers de l’écono-
Or c’est précisément cette voie qu’ont
mie. De plus, les solutions d’informatique
empruntée les services informatiques Rentabilité informatique nomade s’étendent à d’autres lieux que les
d’Intel depuis quatre ans. Stacy Smith, « La division informatique d’Intel est gérée bureaux — aux usines, aux entrepôts, aux
Vice President et CIO, s’en explique : « Ces comme une entreprise à part entière. Elle chantiers, aux hôpitaux, etc. —, ce qui a une
solutions modernisent non seulement l’in- doit pouvoir rendre compte d’un rende- incidence très nette sur la productivité,
frastructure informatique, mais renouvel- ment positif des investissements, savoir le rendement et la compétitivité. »
lent totalement les modes de gestion. Elles apprécier la valeur ajoutée qu’elle dégage et
renforcent la qualité de service, la producti- défendre ses demandes de budget pour les L’usine sans fil
vité des effectifs et le rendement opération- projets qu’elle veut lancer. »
nel, tout en dégageant des économies finan- Le personnel des sites de fabrication d’Intel
cières qui se répercutent directement sur le L’approche d’Intel est double : se servir de (ses « Fabs ») est tous les jours confronté à
bilan. Nous avons compris depuis un bon l’informatique pour rationaliser ses proces- la difficulté qui consiste à évoluer et tra-
moment déjà que le directeur informatique sus et augmenter le rendement ; ensuite, vailler dans un environnement de salle
joue un rôle essentiel dans la direction consacrer les économies ainsi réalisées à blanche dépourvu de toute particule de
collégiale de l’entreprise, car c’est lui qui l’élaboration de solutions informatiques poussière. Les contraintes qui en découlent
peut proposer les solutions informatiques propres à radicalement changer les modes sont très handicapantes : prendre des notes
qui répondent aux objectifs opérationnels. de travail et à permettre aux effectifs d’être sans papier, communiquer sans téléphone,
Il participe à la définition des stratégies, plus performants. Intel a ainsi prouvé qu’il travailler sans bureau (a fortiori sans