SlideShare une entreprise Scribd logo
1  sur  52
Télécharger pour lire hors ligne
Lionel Maurel
Master 2 IEC
Université de Cergy-Pontoise
22/03/10
                               1
Musique et vidéo :
La chaîne des droits de l’analogique au numérique ; le poids des
droits voisins ; l’importance de la gestion collective.


Nouveaux enjeux liés au numérique :
L’offre légale ; le téléchargement et la question du piratage ; le
streaming ; les plateformes de partage ; la responsabilité des
intermédiaires techniques et des internautes (statut d’hébergeur,
d’hébergeur)




                                                                     2
   A condition d’être originales et mises en forme, les créations
    musicales et vidéo sont des œuvres de l’esprit, protégées par le droit
    d’auteur ;

   Il s’agit dans la plupart des cas d’œuvres de collaboration, impliquant
    plusieurs auteurs et le concours d’autres agents indispensables à la
    création ;

   Ces autres agents (interprètes, producteurs, entreprises de
    communication audiovisuelles) bénéficient de droits voisins ;

   La multiplicité des acteurs rend particulièrement nécessaires les
    mécanismes de gestion collective des droits par les SPRD ;

   Musique et vidéo sont des secteurs particulièrement affectés par la
    révolution numérique qui bouleverse les équilibres.




                                                                              3
La chaîne des droits de l’analogique au
                      numérique ; le poids des droits voisins ;
                      l’importance de la gestion collective.
Shankar, shiv CC-BY




                                                                  4
Les auteurs
                 Titulaires de
                                     (compositeurs,
                 droits d’auteur        paroliers,
                                       arrangeurs)




                                                       L’éditeur de
                                                                      Cessionnaire de
Titulaire de
droits voisins
                     Le producteur   Musique             musique      droits d’auteur




                    Titulaires de    Les interprètes
                    droits voisins


                                                                                        5
   Les (co)auteurs de la musique

 Le compositeur de la musique,
entendu comme combinaison de la
mélodie, du rythme et des paroles ;

 L’auteur des paroles ou parolier ;

 L’arrangeur : enrichit la musique
conçue par le compositeur.
L’arrangement musical constitue une            Filhi Bahthi CC-BY-NC-SA

adaptation et sera protégé, s’il est
original.
                                        Ils possèdent sur leur
                                          création des droits
                                       patrimoniaux et un droit
                                                 moral
                                                                          6
   Les droits des auteurs de musique
Les droits patrimoniaux :              Le droit moral :
• Droit de reproduction de l’œuvre      • Droit au nom (ou droit de paternité) ;
sur tous supports (disque, partition,
                                        • Autorisation requise pour toute
mémoire d’ordinateur…) ;
                                        modification ou adaptation susceptible
• Droit de représentation en public     de dénaturer l’œuvre (illustration
(concert, radio, télévision,            musicale, usage publicitaire, jingle…) ;
discothèque, bals, Internet…) ;
                                        • Pas de publication d’une musique
• Droit d’adaptation (traduction,       inédite sans autorisation ;
arrangement, adaptation théâtre,
                                        • Dure sans limite de temps et est
illustration, remix…) ;
                                        exercé par les ayants droit à la mort de
• En principe, dure vie de l’auteur +   l’auteur.
70 ans (cas particuliers / œuvres de
collaboration, œuvres composites)
                                         Les droits patrimoniaux cèdent devant
                                             une série d’exceptions au droit
                                                         d’auteur.


                                                                                   7
   Les sociétés de gestion collective des droits
    des auteurs de musique
La SACEM (Société des Auteurs, Compositeurs
et Editeurs de Musique) : pour les musiques non
destinées à être mises en scènes ;

 La SACD (Société des Auteurs et
Compositeurs Dramatiques) : pour les musiques
destinées à la scène (opéra, comédie musicale,
musique théâtrale, cirque, etc) ;

 La SCAM (Société Civile des Auteurs
Multimédia) : pour les œuvres sonores non
musicales (textes de chroniques, magazines,
reportages, etc;



                                                    8
   Les regroupements des sociétés d’auteur en
    filliales (sans répertoire propre)
La SDRM (Société pour la gestion du
droit de reproduction mécanique) gère
pour la SACEM, la SACD et la SCAM les
droits de reproductiond es œuvres sur un
support (CD, DVD, bande son d’un film,
etc) ;

 La SESAM gère les droits des auteurs
et éditeurs pour les supports multimédia
(site web, CD-Rom, jeu vidéo) et certains
usages numériques (streaming,
webradios).


                                                 9
   La gestion des droits des auteurs par une
       société comme la SACEM :
 L’adhésion à la SACEM est volontaire,         Une fois adhérent à la SACEM,
mais dans la pratique, la grande majorité des   l’auteur perd son droit à exercer lui-
auteurs sont adhérents ;                        même ses droits patrimoniaux, mais il
                                                conserve l’exercice de son droit moral ;
 Après l’adhésion, l’auteur s‘engage à
déclarer ses œuvres, présentes et à venir, à     Il perd en particulier la faculté de
la société, qui forment son répertoire ;        délivrer des autorisations à titre gratuit
                                                ou de placer sa musique sous licence
 Il est possible de ne confier à la SACEM      libre ;
que la gestion du droit de reproduction ou de
reperésentation, mais on ne peut déterminer     La SACEM tolère la mise en ligne des
plus finement les droits conférés (cas Daft     œuvres sur les sites personnels de ses
Punk/usages numériques ;                        membres ;

                                                 Il est difficile de quitter la SACEM une
                                                fois que l’on y est entré.

                                                                                             10
   L’éditeur de la musique
 Les auteurs de musique sont rarement en
mesure d’exploiter eux-mêmes leurs œuvres ;

 Ils peuvent pour cela signer un contrat avec
un éditeur qui se chargera de cette
exploitation en publiant la partition, trouvant
des interprètes, des occasions de concerts et
un producteur pour financer l’enregistrement ;

 Ce contrat est un contrat d’édition
engageant l’éditeur à « assurer à l’œuvre une
exploitation permanente… et une diffusion
commerciale conforme aux usages ».
                                                     Net efekt CC-BY-NC-SA
 Les auteurs peuvent eux-mêmes éditer leur
musique ; un producteur peut aussi jouer le
rôle d’éditeur (Universal).                           L’éditeur devient alors
                                                    cessionnaire des droits des
                                                    auteurs sur la musique, en
                                                  contrepartie de la rémunération
                                                         qu’il leur versera

                                                                                    11
   Les droits cédés aux éditeurs de musique

 Droit d’exécution publique (faire jouer
la musique en concert) ;

 Droit de reproduction mécanique
(faire enregistrer l’œuvre et diffuser des
exemplaires) ;

 Droit de reproduction graphique
(publier la partition et les paroles,
reproduire les paroles sur pochettes de
disques, sur site web, karaoké)
                                                           Gerard Stock CC-BY-NC

 Souvent, les contrats d’édition musicale
emporte aussi la cession des droits
d’arrangement et d’adaptation
                                                 Les cessions aux éditeurs sont
audiovisuelle.                               généralement consenties pour toute
                                             la durée de la propriété intellectuelle
                                                   (vie de l’auteur + 70 ans)

                                                                                       12
   Les sociétés collectives de gestion des droits
    des éditeurs de musique

La SACEM (Société des Auteurs,
Compositeurs et Editeurs de Musique) pour la
diffusion des musiques en public ;

 La SEAM (Société des Editeurs et Auteurs
de Musique) pour l’utilisation des partitions
dans les conservatoires et écoles.




                                                     13
   Les interprètes de la musique :

Toute personne qui chante,
joue, exécute une œuvre
 (Art. L 212-1 CPI) ;


Chef d’orchestre, chanteur,
intrumentiste…

 La qualité d’interprète peut se
cumuler avec celle d’auteur et de
compositeur (ACI).                        Archives municipales de Saumur




                                    Ils possèdent des droits voisins
                                         sur leur interprétation


                                                                           14
   Les droits des interprètes de la musique
Le droit patrimonial de                Le droit moral de l’interprète :
l’interprète :                          • Droit au nom (ou droit de paternité) ;
• Droit de reproduction de l’œuvre      • Autorisation requise pour toute
sur tous supports (disque, partition,   modification ou adaptation susceptible
mémoire d’ordinateur…) ;                de dénaturer l’œuvre (illustration
• Droit de représentation en public     musicale, usage publicitaire, jingle…) ;
(concert, radio, télévision,            • Dure sans limite de temps et est
discothèque, bals, Internet…) ;         exercé par les ayants droit à la mort de
• Durée de 50 ans à compter de la       l’auteur.
première communication au public
de l’interprétation ;
                                          Le droit sur l’interprétation s’applique
• Projet européen d’extension de la      même si l’œuvre exécutée appartient au
durée de ce droit à 70 ans.                          domaine public.



                                                                                     15
   Les sociétés de gestion collective des droits
     des interprètes :
 L’ADAMI (société civile pour l’Administration des
Droits des Artistes et Musiciens Interprètes) pour les
artistes principaux ;

La SPEDIDAM (Société de Perception et de
Distribution des Droits des Interprètes Musique
Danse) pour les interprètes dit d’accompagnement ;

La SPRE (Société pour la Perception de la
Rémunération Equitable) pour la perception des
rémunérations liées à la diffusion des CD par les
radios, télévisions et discothèques.


                                                         16
   Les producteurs :
 « Personne, physique ou morale,
qui a l’initiative et la responsabilité de
la première séquence de son » (Art. L.
213-1 CPI) ;

 Il peut s’agit d’un producteur de
phonogrammes, d’une radio en cas
d’un enregistrement radiophonique ou
d’une chaîne télévisée (entreprise de
communication audiovisuelle).
                                              Ferrari Caballos Fuerza CC-BY-SA


                     Ils possèdent un droit
                        voisin portant sur
                        l’enregistrement.


                                                                                 17
   Les droits du producteur :
Le droit patrimonial du                Pas de droit moral du
producteur :                            producteur
• Droit de reproduction de l’œuvre
sur tous supports (disque, partition,
mémoire d’ordinateur…) ;
• Droit de représentation en public
(concert, radio, télévision,
                                           Le droit sur l’enregistrement
discothèque, bals, Internet…) ;            s’applique même si l’œuvre
• Durée de 50 ans à compter de la          ou l’interprétation sont dans
                                                 le domaine public.
première communication au public
de l’enregistrement ;
• Projet européen d’extension de la
durée de ce droit à 70 ans.



                                                                           18
   Les sociétés de gestion collective des droits
    des producteurs :
La SCPP (Société Civile des Producteurs
Phonographiques) regroupe les 4 majors (Universal,
Sony-BMG, Warner, EMI-Virgin) ;

 La SPPF (Société civile des Producteurs de
Phonogrammes en France) regroupe les labels
indépendants ;

 La SCPA (Société Civile des Producteurs Associés)
pour les droits sur les attentes téléphoniques ;

La SPRE (Société pour la Perception de la
Rémunération Equitable) pour la perception des
rémunérations liées à la diffusion des CD par les
radios, télévisions et discothèques ;

 La SACEM pour la diffusion de la musique dans les
lieux publics.



                                                      19
   La production d’un disque
Le producteur doit obtenir l’autorisation
des auteurs et des éditeurs par le biais
de la SDRM ;

 Il doit conclure des contrats
d’enregistrement et de cession des droits
avec les interprètes principaux ;

 Pour les interprètes                                     Johnnyalive CC-BY-NC-ND
d’accompagnement, système de la
feuille de présence SPEDIDAM.
                                                   Le contrat avec les interprètes
                                             principaux peut revêtir plusieurs formes
                                                : contrat de distribution, contrat de
                                               licence, contrat d’enregistrement en
                                                             exclusivité.
                                                                                        20
   La diffusion publique de musique enregistrée
                              « Lorsqu'un phonogramme a été publié à des fins de commerce,
 La licence légale de
                              l'artiste-interprète et le producteur ne peuvent s'opposer :

l’article L. 214-1 du         1º à sa communication directe dans un lieu public, dès lors qu'il n'est
          CPI                 pas utilisé dans un spectacle ;

                              2ºà sa radiodiffusion et à sa câblo-distribution simultanée et intégrale,
                              ainsi qu'à sa reproduction strictement réservée à ces fins, effectuée par
                              ou pour le compte d'entreprises de communication audiovisuelle en vue
                              de sonoriser leurs programmes propres diffusés sur leur antenne ainsi
  Les titulaires de droit     que sur celles des entreprises de communication audiovisuelle qui
voisins sont privés par la    acquittent la rémunération équitable.
loi de leur droit exclusif,   (…) Ces utilisations des phonogrammes publiés à des fins
    en échange d’une          de commerce, quel que soit le lieu de fixation de ces
rémunération équitable.       phonogrammes, ouvrent droit à rémunération au profit des
                              artistes-interprètes et des producteurs. »
                                                           La SACEM fait office de guichet
                                                        unique, pour délivrer les autorisation
                                                          et répartir les rémunérations aux
                                                              interprètes et producteurs.
                                                                                                          21
   Quizz et cas pratiques…




                   [phil h] CC-BY-NC-SA




                                          22
Les auteurs :        Droit d’auteur = droit
          Titulaires de droits d’auteur        scénariste,          patrimonial + droit
                                              dialoguiste,         moral (vie de l’auteur
                                               réalisateur,              + 70 ans)
                                              compositeur




                                                               Les interprètes
                             Les auteurs,
Titulaires de droits                                            : comédiens,          Titulaires de
                              interprètes,      Œuvre
                                                                  danseurs,
d’auteur et de              producteurs de   audiovisuelle                            droits voisins
                                                                  chanteurs,
droits voisins                 la musique
                                                                  musiciens




      Droit voisin = droit
      patrimonial + droit                    Le producteur    Titulaire de droits voisins
     moral, sauf producteur
            (50 ans)
                                                                                                  23
   Le rôle central du producteur :

Celui qui « prend l’initiative et la
responsabilité de la réalisation de
l’œuvre » art. L. 132-23 CPI

 Réunit les financements pour
produire le film ;

 Entre en relation avec les chaînes
de télévision, les distributeurs des                  xof38

salles de cinéma, les éditeurs de DVD
pour exploiter le film.
                                         Pour cela, il doit recueillir par le
                                        biais de contrats l’autorisation de
                                         chaque contributeur d’exploiter
                                               son apport à l’œuvre.

                                                                                24
   Les différents contrats signés par le
     producteur :
Avec les auteurs :                            Avec les interprètes :                     D’autres contrats :
- Un contrat de production audiovisuelle ;     - Un contrat de travail ;                   - Contrat de travail simple avec les
- Contrat de commande pour le scénario et                                                  figurants et les techniciens
les dialogues ;                                - Emportant la cession des droits voisins   intermittents ;
                                               des interprètes ;
- Contrat de réalisation de l’œuvre                                                        - Autorisation des personnes filmées
audiovisuelle avec le réalisateur ;            -Contre une rémunération adaptée à          (droit à l’image) et des auteurs
                                               chaque type d’exploitation ;                d’œuvres filmées ;
- Contrat d’adaptation audiovisuelle avec
l’adaptateur et l’auteur du texte original ;   - Rémunération en salaire (cachet) et en    - Autorisation de filmer sur les lieux
- Pour la musique, soit un contrat de          redevance de droits voisins (royalties).    du tournage ;
commande, soit un contrat d’adaptation
audiovisuelle ;
                                                           Au final, le producteur « concentre »
- Entraîne une présomption de cession des
                                                             les différents droits sur l’œuvre
droits au profit du producteur ;
                                                                        audiovisuelle.
- Doit prévoir un type de rémunération pour
chaque mode d’exploitation envisagé
(diffusion TV, cinéma, vente DVD, VoD, etc)               Pour réutiliser un film, il faut en
                                                          général l’autorisation :
                                                           de son producteur ;
                                                           du producteur de la musique ;
                                                           des auteurs de la musique.
                                                                                                                                    25
L’offre légale ; le téléchargement et la question
                       du piratage ; le streaming ; les plateformes de
                       partage ; la responsabilité des intermédiaires
                       techniques et des internautes (statut
                       d’hébergeur, d’hébergeur)




Chiarachine CC-BY-NC




                                                                           26
   Quelques exemples :
                             Téléchargement légal : iTunes,
                             Fnacmusic, ecompil, virginmega,
                             connect-europe, offres télécom
                             (Orange, Neufbox Music…)

                             Streaming : Spotify, Deezer,
                             Qobuz, Jiwa…

                              Webradios : Deezer, Jiwa,
                             Last.fm, Musicme…

FD CC-BY-NC
                             VoD : AlloCiné VoD, VoD Fnac,
                             Virginmega, Imineo, Arte VoD, TF1
                             Vision…

                             Clips vidéo : YouTube, Hulu,
                             Vevo…

                                                                 27
   Les sites de musique sous licence libre :




      Jamendo & Jamendo Pro


                              Dogmazic, Pragmazic, Automazic
                                                               28
   Les difficultés et les freins
                            Prix ;

                            Catalogues peu étoffés ;

                            Lenteur de la mise à disposition
                           (vidéo) ;

                            DRM, problèmes d’interopérabilité ;

                            Qualité et difficultés techniques ;

                            Lacunes ou absence de mécanisme
    Suika CC-BY
                           de gestion collective ;

                            Difficulté pour obtenir des licences au
                           niveau mondial.
                                                                       29
   Dispositifs et lacunes de la gestion collective
     des droits numériques
Incertitudes sur l’applicabilité de la
licence légale de l’article L. 214-1 aux
webradios (simulcasting/webcasting) ;

 La SESAM propose des tarifs pour le
streaming (droits des auteurs de musique) ;
pour les producteurs : SCPP ou SPPF ;

 Pour le téléchargement, aucun
mécanisme de gestion collective n’est               Pink Ayla CC-BY-ND

prévu ; il faut négocier titulaire par titulaire.




                                                                         30
   Les propositions pour la développer
 Loi Hadopi : lutte contre le
téléchargement illégal et « labellisation »




                                                        Fishflix CC-BY-NC
de l’offre légale ;
 Propositions du rapport Creation et
Internet (Hadopi 3 – Mission Zelink) :
         - rejet de la licence globale
         - Carte Jeunes offre légale

         - Licence légale pour le streaming

         - Gestion collective (obligatoire ?) pour la
         musique numérique

         - Raccourcissement chronologie des
         médias

         - Taxe sur copie privée sur cartouches et
         tuners; taxe Google/Publicité en ligne


                                                                            31
   Les premières hésitations de la jurisprudence
                                                            Mettre des fichiers en ligne sur un réseau
                                                           P2P (« uploader ») et partager ses fichiers
                                                           constituent pour les juges français des actes
                                                           de contrefaçon ;

                                                            Faire un lien hypertexte vers un site de
                                                           téléchargement illégal est également puni ;
Earl. What I saw 2.0. CC-BY-NC-SA




                                                            Mais avant 2006, aucun internaute n’a
                                                           jamais été condamné pour avoir simplement
                                                           téléchargé des fichiers ;

                                                            Question non tranchée : assimilation du
                                                           téléchargement à un acte de copie privée et
                                                           incidence de la licéité de la source.


                                                                   En Suisse ou en Espagne, le simple
                                                               téléchargement constitue un acte de copie
                                                                              privée légal.

                                                                                                           32
   La légalité des sites de peer-to-peer
                                    Plusieurs sites de P2P ont été poursuivis
                                    devant les tribunaux aux Etats-Unis et
                                    condamnés (Napster, Grokster, Morpheus) ;

                                    KaZaA poursuivi en 2003 aux Pays-Bas n’a
                                    pas été jugé contrefaisant en soi, mais fut
                                    condamné en Australie en 2005 ;

                                     The Pirate Bay, condamné en Suède en
                                    2009 et en Italie en 2010 ;

                                     La loi DADVSI en 2006 a interdit le fait de
Edans CC-BY




                                    proposer au public un logiciel manifestement
                                    destiné à mettre à disposition du public, sans
                                    autorisation des œuvres protégées.
                                      Mais les logiciels de P2P, dédiés au
                                      partage de fichiers, ne sont pas en
                                             eux-mêmes illégaux.                     33
   La clarification apportée par les lois DADVSI
    et Hadopi




                                                    34
   La clarification apportée par les lois DADVSI
    et Hadopi




                                                    35
   Le champ d’application étroit de la riposte
       graduée
                                Affirmation par le gouvernement que la loi
                                Hadopi viserait toutes les formes de
                                piratage et pas seulement le peer-to-peer ;

                                 Mais le décret d’application sur la
                                collecte des données personnelles ne
                                concerne que le P2P ;

                                Laisse penser que les autres formes de
                                piratage pourraient échapper à la riposte
CC-BY-SA La Quadrature du net   graduée (streaming, téléchargement direct,
                                VPN, brouillage d’adresse IP, Newsgroup
                                Usenet, etc).

                                                                              36
   Légal ou illégal ?                         Streaming : permet la lecture d’un
                                                 flux audio ou vidéo en direct, à
                                                  mesure qu’il est diffusé, sans
                                              téléchargement (représentation sans
                                                         reproduction ?)


                                              Poster des contenus protégés en
                                             streaming sur le web constitue un
                                             acte de contrefaçon, mais les
                                             regarder ?

                                              Pourrait ne pas constituer une
                                             contrefaçon, mais un recel à condition
                                             que le stockage dans la mémoire vive
                                             de l’ordinateur puisse être considéré
                                             comme une « détention » ;

    Recel : « fait de dissimuler, détenir,   Pour l’instant, la jurisprudence est
   transmettre une chose, ou de faire        hésitante.
    office d’intermédiaire avant de la
transmettre, en sachant que cette chose
   provient d’un crime ou d’un délit »
                                                                                      37
   Le difficile développement du streaming légal
                                 RadioBlogClub, site pionnier en
                                France, condamné lourdement, faute d’un
                                accord avec les titulaires ;

                                 Difficulté à obtenir des licences de
                                diffusion à l’échelle internationale (Affaire
                                Pandora) ;

                                 En France, auteurs et éditeurs
                                proposent des tarifs, par le biais de la
                                société SESAM, mais il faut retourner aux
                                producteurs pour monter un service ;

                                Le rapport Zelnik propose de créer une
                                licence légale pour le streaming pour
 Aux Etats-Unis, il existe un   permettre aux sites légaux d’élargir leur
système de gestion collective   catalogue.
      (soundexchange)
                                                                                38
   Une situation juridique complexe :
                                                  Des sites emblématiques du
                                                  développement du web 2.0 ;

                                                   L’essentiel des contenus est mis en
                                                  ligne par les usagers (User Generated
                                                  Content) ;

                                                   Lieux de pratique du remix, du mashup ;

                                                   Proposent des fonctionnalités
                                                  collaboratives (échange, commentaires,
                                                  notation, etc) ;

                                                   Utilisent des technologies innovantes
                                                  (streaming, embedding) ;

                                                  Modèle économique fragile,
                                                  essentiellement basé sur les recettes
                                                  publicitaires.
        Ces sites génèrent fréquemment du
       contentieux, du fait que le utilisateurs
           postent des vidéos protégées                                                       39
   De véritables « nids à contentieux » :
                                               Nombreuses plaintes pour violation du droit
                                              d’auteur déposées contre YouTube (TF1, INA,
                                              Viacom…) ;

                                               En France, multiples plaintes contre Dailymotion
                                              (Affaire Lafesse, Omar & Fred) ; Affaire Besson vs
                                              Beemotion ;

                                              Aux Etats-Unis, campagne systématiques de
                                              retrait de vidéos engagées par les majors (EMI,
                                              Universal Music, etc) ;

                                               En Italie, situation proche du dérapage
                                              (engagement de la responsabilité pénale,
                                              autorisation préalable pour poster les vidéos en
                                              ligne).
YouTomb : un « cimetière » des vidéos
retirées de YouTube pour violation supposée
de copyright                                               Pour l’instant, ces plateformes
                                                           bénéficient encore d’un régime
                                                           de responsabilité relativement
                                                                      protecteur
                                                                                                   40
   La voie de la négociation avec les titulaires :
                          Google a conclu des accords avec
                          plusieurs majors pour partager les
                          recettes publicitaires générées par
                          YouTube ;

                           Les titulaires peuvent choisir le
                          retrait des vidéos piratées, leur
                          blocage ou le partage des recettes.

                                     YouTube et Dailymotion ont
                                    également mis en place des
                                    procédés de filtrages
                                    (watermarking) permettant de
                                    repérer la mise en ligne de
                                    contenus protégés, en
                                    collaboration avec les titulaires.
                                                                         41
   La contre-offensive des majors :
                                 Hulu : une plateforme
                                 de streaming vidéo
                                 directement mise en place
                                 par les grandes majors
                                 américaines (EMI,
                                 Universal, Warner,
                                 Disney…)

                                  Mais déjà une riposte
                                 de Google avec Vevo…




                                                             42
En cas de préjudice, comment
                                       identifier l’acteur responsable et
 Avec le web 2.0, les interactions     quelles articulations entre les
entre ces différents acteurs sont de
 plus en plus fortes et imbriquées
                                       différentes responsabilités ?
                                                                            43
44
45
46
47
48
   La distinction éditeur/hébergeur

                                                        De quel statut
                                                     relèvent ces sites ?




Un forum de discussion ?
                           Wikipédia ?

                                         YouTube ?

                                                                            49
50
   Les situations hybrides : exemple des blogs
                                     Production directe de
                                    contenus (billets) = statut
                                    d’éditeur incontestable ;

                                     Mais aussi accueil de
                                    contenus produits par des tiers
                                    (commentaires) ;

                                     Et de plus en plus, liens
                                    automatique vers contenus
                                    externes (liens hypertextes,
                                    flux RSS, tweets, embedding,
                                    publicités, etc).
    Qui est responsable en cas de
              difficulté ?


                                                                      51
52

Contenu connexe

Tendances

Rettel abf tours
Rettel abf toursRettel abf tours
Rettel abf toursBibliolab
 
CEOG DROIT COURS N°4 Propriété intellectuelle
CEOG DROIT COURS N°4 Propriété intellectuelleCEOG DROIT COURS N°4 Propriété intellectuelle
CEOG DROIT COURS N°4 Propriété intellectuelleProf. Jacques Folon (Ph.D)
 
ecommerce (3) - J.Folon - Droit d'auteur et droit à l'image
ecommerce (3) - J.Folon - Droit d'auteur et droit à l'imageecommerce (3) - J.Folon - Droit d'auteur et droit à l'image
ecommerce (3) - J.Folon - Droit d'auteur et droit à l'imageUniversité de Metz
 
144 questions réponses sur le statut dartiste
144 questions réponses sur le statut dartiste 144 questions réponses sur le statut dartiste
144 questions réponses sur le statut dartiste AkimELSIKAMEYA
 
Mediat bibliothèques et droit de l'information [lecture seule] [mode de compa...
Mediat bibliothèques et droit de l'information [lecture seule] [mode de compa...Mediat bibliothèques et droit de l'information [lecture seule] [mode de compa...
Mediat bibliothèques et droit de l'information [lecture seule] [mode de compa...006148
 
Et si on parlait juridique ?
Et si on parlait juridique ?Et si on parlait juridique ?
Et si on parlait juridique ?Franck Queyraud
 

Tendances (6)

Rettel abf tours
Rettel abf toursRettel abf tours
Rettel abf tours
 
CEOG DROIT COURS N°4 Propriété intellectuelle
CEOG DROIT COURS N°4 Propriété intellectuelleCEOG DROIT COURS N°4 Propriété intellectuelle
CEOG DROIT COURS N°4 Propriété intellectuelle
 
ecommerce (3) - J.Folon - Droit d'auteur et droit à l'image
ecommerce (3) - J.Folon - Droit d'auteur et droit à l'imageecommerce (3) - J.Folon - Droit d'auteur et droit à l'image
ecommerce (3) - J.Folon - Droit d'auteur et droit à l'image
 
144 questions réponses sur le statut dartiste
144 questions réponses sur le statut dartiste 144 questions réponses sur le statut dartiste
144 questions réponses sur le statut dartiste
 
Mediat bibliothèques et droit de l'information [lecture seule] [mode de compa...
Mediat bibliothèques et droit de l'information [lecture seule] [mode de compa...Mediat bibliothèques et droit de l'information [lecture seule] [mode de compa...
Mediat bibliothèques et droit de l'information [lecture seule] [mode de compa...
 
Et si on parlait juridique ?
Et si on parlait juridique ?Et si on parlait juridique ?
Et si on parlait juridique ?
 

En vedette

L’usage des licences libres en bibliothèque
L’usage des licences libres en bibliothèqueL’usage des licences libres en bibliothèque
L’usage des licences libres en bibliothèqueCalimaq S.I.Lex
 
Le cadre contractuel de la publication
Le cadre contractuel de la publicationLe cadre contractuel de la publication
Le cadre contractuel de la publicationCalimaq S.I.Lex
 
Equilibres et déséquilibres du droit à l'heure du numérique
Equilibres et déséquilibres du droit à l'heure du numériqueEquilibres et déséquilibres du droit à l'heure du numérique
Equilibres et déséquilibres du droit à l'heure du numériqueCalimaq S.I.Lex
 
Droit d’auteur dans l’environnement numérique et bibliothèques
Droit d’auteur dans l’environnement numérique et bibliothèquesDroit d’auteur dans l’environnement numérique et bibliothèques
Droit d’auteur dans l’environnement numérique et bibliothèquesCalimaq S.I.Lex
 
L’open access et les archives ouvertes
L’open access et les archives ouvertesL’open access et les archives ouvertes
L’open access et les archives ouvertesCalimaq S.I.Lex
 
Droit de l’internet et de l’information Complet
Droit de l’internet et de l’information CompletDroit de l’internet et de l’information Complet
Droit de l’internet et de l’information CompletCalimaq S.I.Lex
 

En vedette (6)

L’usage des licences libres en bibliothèque
L’usage des licences libres en bibliothèqueL’usage des licences libres en bibliothèque
L’usage des licences libres en bibliothèque
 
Le cadre contractuel de la publication
Le cadre contractuel de la publicationLe cadre contractuel de la publication
Le cadre contractuel de la publication
 
Equilibres et déséquilibres du droit à l'heure du numérique
Equilibres et déséquilibres du droit à l'heure du numériqueEquilibres et déséquilibres du droit à l'heure du numérique
Equilibres et déséquilibres du droit à l'heure du numérique
 
Droit d’auteur dans l’environnement numérique et bibliothèques
Droit d’auteur dans l’environnement numérique et bibliothèquesDroit d’auteur dans l’environnement numérique et bibliothèques
Droit d’auteur dans l’environnement numérique et bibliothèques
 
L’open access et les archives ouvertes
L’open access et les archives ouvertesL’open access et les archives ouvertes
L’open access et les archives ouvertes
 
Droit de l’internet et de l’information Complet
Droit de l’internet et de l’information CompletDroit de l’internet et de l’information Complet
Droit de l’internet et de l’information Complet
 

Similaire à La publication audiovisuelle (image animée et son)

AC14 Utiliser de la musique dans sa communication : obligations légales, éthi...
AC14 Utiliser de la musique dans sa communication : obligations légales, éthi...AC14 Utiliser de la musique dans sa communication : obligations légales, éthi...
AC14 Utiliser de la musique dans sa communication : obligations légales, éthi...Cap'Com
 
AC14 Utiliser la musique dans sa communication
AC14 Utiliser la musique dans sa communicationAC14 Utiliser la musique dans sa communication
AC14 Utiliser la musique dans sa communicationCap'Com
 
PréSentation V5 Gm Jd
PréSentation V5 Gm JdPréSentation V5 Gm Jd
PréSentation V5 Gm Jdguest86a7abd
 
Cours 2 - CELSA Droit Dauteur (.ppt)
Cours 2  - CELSA Droit Dauteur (.ppt)Cours 2  - CELSA Droit Dauteur (.ppt)
Cours 2 - CELSA Droit Dauteur (.ppt)gchampeau
 
Musique, droits d'auteurs, et médias au Québec
Musique, droits d'auteurs, et médias au QuébecMusique, droits d'auteurs, et médias au Québec
Musique, droits d'auteurs, et médias au QuébecPhilippe-Aubert Messier
 
Economies des droits d auteur II – Le cinema
Economies des droits d auteur II – Le cinemaEconomies des droits d auteur II – Le cinema
Economies des droits d auteur II – Le cinemaDr Sebastien Poulain
 
La Musique libre
La Musique libreLa Musique libre
La Musique libreEPM94
 
Eduscol dossier - licences libre de diffusion - creative commons
Eduscol   dossier - licences libre de diffusion - creative commonsEduscol   dossier - licences libre de diffusion - creative commons
Eduscol dossier - licences libre de diffusion - creative commonspolenumerique33
 

Similaire à La publication audiovisuelle (image animée et son) (9)

AC14 Utiliser de la musique dans sa communication : obligations légales, éthi...
AC14 Utiliser de la musique dans sa communication : obligations légales, éthi...AC14 Utiliser de la musique dans sa communication : obligations légales, éthi...
AC14 Utiliser de la musique dans sa communication : obligations légales, éthi...
 
AC14 Utiliser la musique dans sa communication
AC14 Utiliser la musique dans sa communicationAC14 Utiliser la musique dans sa communication
AC14 Utiliser la musique dans sa communication
 
PréSentation V5 Gm Jd
PréSentation V5 Gm JdPréSentation V5 Gm Jd
PréSentation V5 Gm Jd
 
Cours 2 - CELSA Droit Dauteur (.ppt)
Cours 2  - CELSA Droit Dauteur (.ppt)Cours 2  - CELSA Droit Dauteur (.ppt)
Cours 2 - CELSA Droit Dauteur (.ppt)
 
Musique, droits d'auteurs, et médias au Québec
Musique, droits d'auteurs, et médias au QuébecMusique, droits d'auteurs, et médias au Québec
Musique, droits d'auteurs, et médias au Québec
 
Economies des droits d auteur II – Le cinema
Economies des droits d auteur II – Le cinemaEconomies des droits d auteur II – Le cinema
Economies des droits d auteur II – Le cinema
 
La Musique libre
La Musique libreLa Musique libre
La Musique libre
 
Eduscol dossier - licences libre de diffusion - creative commons
Eduscol   dossier - licences libre de diffusion - creative commonsEduscol   dossier - licences libre de diffusion - creative commons
Eduscol dossier - licences libre de diffusion - creative commons
 
Café numerique musique en ligne
Café numerique musique en ligneCafé numerique musique en ligne
Café numerique musique en ligne
 

Plus de Calimaq S.I.Lex

Les Communs, source de nouveaux usages ?
Les Communs, source de nouveaux usages ?Les Communs, source de nouveaux usages ?
Les Communs, source de nouveaux usages ?Calimaq S.I.Lex
 
Données personnelles et vie privée : ce qui va changer avec le RGPD
Données personnelles et vie privée : ce qui va changer avec le RGPDDonnées personnelles et vie privée : ce qui va changer avec le RGPD
Données personnelles et vie privée : ce qui va changer avec le RGPDCalimaq S.I.Lex
 
Protection des données personnelles : deux critiques du RGPD
Protection des données personnelles : deux critiques du RGPD Protection des données personnelles : deux critiques du RGPD
Protection des données personnelles : deux critiques du RGPD Calimaq S.I.Lex
 
Réconcilier le droit d'auteur, les droits culturels et les droits sociaux
Réconcilier le droit d'auteur, les droits culturels et les droits sociauxRéconcilier le droit d'auteur, les droits culturels et les droits sociaux
Réconcilier le droit d'auteur, les droits culturels et les droits sociauxCalimaq S.I.Lex
 
Creative commons : où en est-on aujourd'hui ?
Creative commons : où en est-on aujourd'hui ? Creative commons : où en est-on aujourd'hui ?
Creative commons : où en est-on aujourd'hui ? Calimaq S.I.Lex
 
Ressources pédagogiques, Learning Analytics et données personnelles
Ressources pédagogiques, Learning Analytics et données personnellesRessources pédagogiques, Learning Analytics et données personnelles
Ressources pédagogiques, Learning Analytics et données personnellesCalimaq S.I.Lex
 
Comment élaborer un partenariat Public-Communs ?
Comment élaborer un partenariat Public-Communs ? Comment élaborer un partenariat Public-Communs ?
Comment élaborer un partenariat Public-Communs ? Calimaq S.I.Lex
 
Biens communs de la connaissance : un enjeu pour les bibliothèques
Biens communs de la connaissance : un enjeu pour les bibliothèquesBiens communs de la connaissance : un enjeu pour les bibliothèques
Biens communs de la connaissance : un enjeu pour les bibliothèquesCalimaq S.I.Lex
 
Les licences à réciprocité : une piste pour le développement des Communs ?
Les licences à réciprocité : une piste pour le développement des Communs ? Les licences à réciprocité : une piste pour le développement des Communs ?
Les licences à réciprocité : une piste pour le développement des Communs ? Calimaq S.I.Lex
 
L'exception TDM dans la loi numérique : mérites, limites et perspectives
L'exception TDM dans la loi numérique : mérites, limites et perspectivesL'exception TDM dans la loi numérique : mérites, limites et perspectives
L'exception TDM dans la loi numérique : mérites, limites et perspectivesCalimaq S.I.Lex
 
Les universités françaises et l'Open Data après la loi "République numérique"
Les universités françaises et l'Open Data après la loi "République numérique"Les universités françaises et l'Open Data après la loi "République numérique"
Les universités françaises et l'Open Data après la loi "République numérique"Calimaq S.I.Lex
 
Libre Accès aux publications scientifiques : quelles incidences de la loi num...
Libre Accès aux publications scientifiques : quelles incidences de la loi num...Libre Accès aux publications scientifiques : quelles incidences de la loi num...
Libre Accès aux publications scientifiques : quelles incidences de la loi num...Calimaq S.I.Lex
 
Que manque-t-il pour avoir des licences Open Hardware qui fonctionnent ?
Que manque-t-il pour avoir des licences Open Hardware qui fonctionnent ? Que manque-t-il pour avoir des licences Open Hardware qui fonctionnent ?
Que manque-t-il pour avoir des licences Open Hardware qui fonctionnent ? Calimaq S.I.Lex
 
Tract BiblioDebout Verso
Tract BiblioDebout VersoTract BiblioDebout Verso
Tract BiblioDebout VersoCalimaq S.I.Lex
 
Quels usages collectifs pour le livre à l'heure du numérique ?
Quels usages collectifs pour le livre à l'heure du numérique ?Quels usages collectifs pour le livre à l'heure du numérique ?
Quels usages collectifs pour le livre à l'heure du numérique ?Calimaq S.I.Lex
 
Quelles réciprocités pour les communs ?
Quelles réciprocités pour les communs ?Quelles réciprocités pour les communs ?
Quelles réciprocités pour les communs ?Calimaq S.I.Lex
 
"Serez-vous des nôtres ?" - Un hommage à Aaron Swartz
"Serez-vous des nôtres ?" - Un hommage à Aaron Swartz"Serez-vous des nôtres ?" - Un hommage à Aaron Swartz
"Serez-vous des nôtres ?" - Un hommage à Aaron SwartzCalimaq S.I.Lex
 
Propriété intellectuelle et biens communs de la connaissance dans l'environne...
Propriété intellectuelle et biens communs de la connaissance dans l'environne...Propriété intellectuelle et biens communs de la connaissance dans l'environne...
Propriété intellectuelle et biens communs de la connaissance dans l'environne...Calimaq S.I.Lex
 

Plus de Calimaq S.I.Lex (20)

Les Communs, source de nouveaux usages ?
Les Communs, source de nouveaux usages ?Les Communs, source de nouveaux usages ?
Les Communs, source de nouveaux usages ?
 
Données personnelles et vie privée : ce qui va changer avec le RGPD
Données personnelles et vie privée : ce qui va changer avec le RGPDDonnées personnelles et vie privée : ce qui va changer avec le RGPD
Données personnelles et vie privée : ce qui va changer avec le RGPD
 
Protection des données personnelles : deux critiques du RGPD
Protection des données personnelles : deux critiques du RGPD Protection des données personnelles : deux critiques du RGPD
Protection des données personnelles : deux critiques du RGPD
 
Réconcilier le droit d'auteur, les droits culturels et les droits sociaux
Réconcilier le droit d'auteur, les droits culturels et les droits sociauxRéconcilier le droit d'auteur, les droits culturels et les droits sociaux
Réconcilier le droit d'auteur, les droits culturels et les droits sociaux
 
Creative commons : où en est-on aujourd'hui ?
Creative commons : où en est-on aujourd'hui ? Creative commons : où en est-on aujourd'hui ?
Creative commons : où en est-on aujourd'hui ?
 
Ressources pédagogiques, Learning Analytics et données personnelles
Ressources pédagogiques, Learning Analytics et données personnellesRessources pédagogiques, Learning Analytics et données personnelles
Ressources pédagogiques, Learning Analytics et données personnelles
 
Comment élaborer un partenariat Public-Communs ?
Comment élaborer un partenariat Public-Communs ? Comment élaborer un partenariat Public-Communs ?
Comment élaborer un partenariat Public-Communs ?
 
Biens communs de la connaissance : un enjeu pour les bibliothèques
Biens communs de la connaissance : un enjeu pour les bibliothèquesBiens communs de la connaissance : un enjeu pour les bibliothèques
Biens communs de la connaissance : un enjeu pour les bibliothèques
 
Les licences à réciprocité : une piste pour le développement des Communs ?
Les licences à réciprocité : une piste pour le développement des Communs ? Les licences à réciprocité : une piste pour le développement des Communs ?
Les licences à réciprocité : une piste pour le développement des Communs ?
 
L'exception TDM dans la loi numérique : mérites, limites et perspectives
L'exception TDM dans la loi numérique : mérites, limites et perspectivesL'exception TDM dans la loi numérique : mérites, limites et perspectives
L'exception TDM dans la loi numérique : mérites, limites et perspectives
 
Les universités françaises et l'Open Data après la loi "République numérique"
Les universités françaises et l'Open Data après la loi "République numérique"Les universités françaises et l'Open Data après la loi "République numérique"
Les universités françaises et l'Open Data après la loi "République numérique"
 
Libre Accès aux publications scientifiques : quelles incidences de la loi num...
Libre Accès aux publications scientifiques : quelles incidences de la loi num...Libre Accès aux publications scientifiques : quelles incidences de la loi num...
Libre Accès aux publications scientifiques : quelles incidences de la loi num...
 
Que manque-t-il pour avoir des licences Open Hardware qui fonctionnent ?
Que manque-t-il pour avoir des licences Open Hardware qui fonctionnent ? Que manque-t-il pour avoir des licences Open Hardware qui fonctionnent ?
Que manque-t-il pour avoir des licences Open Hardware qui fonctionnent ?
 
Tract bibliodebout3
Tract bibliodebout3Tract bibliodebout3
Tract bibliodebout3
 
Tract bibliodebout2
Tract bibliodebout2Tract bibliodebout2
Tract bibliodebout2
 
Tract BiblioDebout Verso
Tract BiblioDebout VersoTract BiblioDebout Verso
Tract BiblioDebout Verso
 
Quels usages collectifs pour le livre à l'heure du numérique ?
Quels usages collectifs pour le livre à l'heure du numérique ?Quels usages collectifs pour le livre à l'heure du numérique ?
Quels usages collectifs pour le livre à l'heure du numérique ?
 
Quelles réciprocités pour les communs ?
Quelles réciprocités pour les communs ?Quelles réciprocités pour les communs ?
Quelles réciprocités pour les communs ?
 
"Serez-vous des nôtres ?" - Un hommage à Aaron Swartz
"Serez-vous des nôtres ?" - Un hommage à Aaron Swartz"Serez-vous des nôtres ?" - Un hommage à Aaron Swartz
"Serez-vous des nôtres ?" - Un hommage à Aaron Swartz
 
Propriété intellectuelle et biens communs de la connaissance dans l'environne...
Propriété intellectuelle et biens communs de la connaissance dans l'environne...Propriété intellectuelle et biens communs de la connaissance dans l'environne...
Propriété intellectuelle et biens communs de la connaissance dans l'environne...
 

Dernier

Saint Georges, martyr, et la lègend du dragon.pptx
Saint Georges, martyr, et la lègend du dragon.pptxSaint Georges, martyr, et la lègend du dragon.pptx
Saint Georges, martyr, et la lègend du dragon.pptxMartin M Flynn
 
Principe de fonctionnement d'un moteur 4 temps
Principe de fonctionnement d'un moteur 4 tempsPrincipe de fonctionnement d'un moteur 4 temps
Principe de fonctionnement d'un moteur 4 tempsRajiAbdelghani
 
SciencesPo_Aix_InnovationPédagogique_Atelier_FormationRecherche.pdf
SciencesPo_Aix_InnovationPédagogique_Atelier_FormationRecherche.pdfSciencesPo_Aix_InnovationPédagogique_Atelier_FormationRecherche.pdf
SciencesPo_Aix_InnovationPédagogique_Atelier_FormationRecherche.pdfSKennel
 
Formation M2i - Comprendre les neurosciences pour développer son leadership
Formation M2i - Comprendre les neurosciences pour développer son leadershipFormation M2i - Comprendre les neurosciences pour développer son leadership
Formation M2i - Comprendre les neurosciences pour développer son leadershipM2i Formation
 
Evaluation du systeme d'Education. Marocpptx
Evaluation du systeme d'Education. MarocpptxEvaluation du systeme d'Education. Marocpptx
Evaluation du systeme d'Education. MarocpptxAsmaa105193
 
Zotero avancé - support de formation doctorants SHS 2024
Zotero avancé - support de formation doctorants SHS 2024Zotero avancé - support de formation doctorants SHS 2024
Zotero avancé - support de formation doctorants SHS 2024Alain Marois
 
presentation sur la maladie de la dengue .pptx
presentation sur la maladie de la dengue .pptxpresentation sur la maladie de la dengue .pptx
presentation sur la maladie de la dengue .pptxNYTombaye
 
Fondation Louis Vuitton. pptx
Fondation      Louis      Vuitton.   pptxFondation      Louis      Vuitton.   pptx
Fondation Louis Vuitton. pptxTxaruka
 
SciencesPo_Aix_InnovationPédagogique_Conférence_SK.pdf
SciencesPo_Aix_InnovationPédagogique_Conférence_SK.pdfSciencesPo_Aix_InnovationPédagogique_Conférence_SK.pdf
SciencesPo_Aix_InnovationPédagogique_Conférence_SK.pdfSKennel
 
Le Lean sur une ligne de production : Formation et mise en application directe
Le Lean sur une ligne de production : Formation et mise en application directeLe Lean sur une ligne de production : Formation et mise en application directe
Le Lean sur une ligne de production : Formation et mise en application directeXL Groupe
 
Annie Ernaux Extérieurs. pptx. Exposition basée sur un livre .
Annie   Ernaux  Extérieurs. pptx. Exposition basée sur un livre .Annie   Ernaux  Extérieurs. pptx. Exposition basée sur un livre .
Annie Ernaux Extérieurs. pptx. Exposition basée sur un livre .Txaruka
 
Cours SE Gestion des périphériques - IG IPSET
Cours SE Gestion des périphériques - IG IPSETCours SE Gestion des périphériques - IG IPSET
Cours SE Gestion des périphériques - IG IPSETMedBechir
 
SciencesPo_Aix_InnovationPédagogique_Atelier_IA.pdf
SciencesPo_Aix_InnovationPédagogique_Atelier_IA.pdfSciencesPo_Aix_InnovationPédagogique_Atelier_IA.pdf
SciencesPo_Aix_InnovationPédagogique_Atelier_IA.pdfSKennel
 
SciencesPo_Aix_InnovationPédagogique_Bilan.pdf
SciencesPo_Aix_InnovationPédagogique_Bilan.pdfSciencesPo_Aix_InnovationPédagogique_Bilan.pdf
SciencesPo_Aix_InnovationPédagogique_Bilan.pdfSKennel
 
Cours SE Le système Linux : La ligne de commande bash - IG IPSET
Cours SE Le système Linux : La ligne de commande bash - IG IPSETCours SE Le système Linux : La ligne de commande bash - IG IPSET
Cours SE Le système Linux : La ligne de commande bash - IG IPSETMedBechir
 
le present des verbes reguliers -er.pptx
le present des verbes reguliers -er.pptxle present des verbes reguliers -er.pptx
le present des verbes reguliers -er.pptxmmatar2
 
LA MONTÉE DE L'ÉDUCATION DANS LE MONDE DE LA PRÉHISTOIRE À L'ÈRE CONTEMPORAIN...
LA MONTÉE DE L'ÉDUCATION DANS LE MONDE DE LA PRÉHISTOIRE À L'ÈRE CONTEMPORAIN...LA MONTÉE DE L'ÉDUCATION DANS LE MONDE DE LA PRÉHISTOIRE À L'ÈRE CONTEMPORAIN...
LA MONTÉE DE L'ÉDUCATION DANS LE MONDE DE LA PRÉHISTOIRE À L'ÈRE CONTEMPORAIN...Faga1939
 
Presentation de la plateforme Moodle - avril 2024
Presentation de la plateforme Moodle - avril 2024Presentation de la plateforme Moodle - avril 2024
Presentation de la plateforme Moodle - avril 2024Gilles Le Page
 

Dernier (20)

Saint Georges, martyr, et la lègend du dragon.pptx
Saint Georges, martyr, et la lègend du dragon.pptxSaint Georges, martyr, et la lègend du dragon.pptx
Saint Georges, martyr, et la lègend du dragon.pptx
 
Principe de fonctionnement d'un moteur 4 temps
Principe de fonctionnement d'un moteur 4 tempsPrincipe de fonctionnement d'un moteur 4 temps
Principe de fonctionnement d'un moteur 4 temps
 
SciencesPo_Aix_InnovationPédagogique_Atelier_FormationRecherche.pdf
SciencesPo_Aix_InnovationPédagogique_Atelier_FormationRecherche.pdfSciencesPo_Aix_InnovationPédagogique_Atelier_FormationRecherche.pdf
SciencesPo_Aix_InnovationPédagogique_Atelier_FormationRecherche.pdf
 
Formation M2i - Comprendre les neurosciences pour développer son leadership
Formation M2i - Comprendre les neurosciences pour développer son leadershipFormation M2i - Comprendre les neurosciences pour développer son leadership
Formation M2i - Comprendre les neurosciences pour développer son leadership
 
Evaluation du systeme d'Education. Marocpptx
Evaluation du systeme d'Education. MarocpptxEvaluation du systeme d'Education. Marocpptx
Evaluation du systeme d'Education. Marocpptx
 
Zotero avancé - support de formation doctorants SHS 2024
Zotero avancé - support de formation doctorants SHS 2024Zotero avancé - support de formation doctorants SHS 2024
Zotero avancé - support de formation doctorants SHS 2024
 
presentation sur la maladie de la dengue .pptx
presentation sur la maladie de la dengue .pptxpresentation sur la maladie de la dengue .pptx
presentation sur la maladie de la dengue .pptx
 
Fondation Louis Vuitton. pptx
Fondation      Louis      Vuitton.   pptxFondation      Louis      Vuitton.   pptx
Fondation Louis Vuitton. pptx
 
SciencesPo_Aix_InnovationPédagogique_Conférence_SK.pdf
SciencesPo_Aix_InnovationPédagogique_Conférence_SK.pdfSciencesPo_Aix_InnovationPédagogique_Conférence_SK.pdf
SciencesPo_Aix_InnovationPédagogique_Conférence_SK.pdf
 
Le Lean sur une ligne de production : Formation et mise en application directe
Le Lean sur une ligne de production : Formation et mise en application directeLe Lean sur une ligne de production : Formation et mise en application directe
Le Lean sur une ligne de production : Formation et mise en application directe
 
Annie Ernaux Extérieurs. pptx. Exposition basée sur un livre .
Annie   Ernaux  Extérieurs. pptx. Exposition basée sur un livre .Annie   Ernaux  Extérieurs. pptx. Exposition basée sur un livre .
Annie Ernaux Extérieurs. pptx. Exposition basée sur un livre .
 
DO PALÁCIO À ASSEMBLEIA .
DO PALÁCIO À ASSEMBLEIA                 .DO PALÁCIO À ASSEMBLEIA                 .
DO PALÁCIO À ASSEMBLEIA .
 
Cours SE Gestion des périphériques - IG IPSET
Cours SE Gestion des périphériques - IG IPSETCours SE Gestion des périphériques - IG IPSET
Cours SE Gestion des périphériques - IG IPSET
 
SciencesPo_Aix_InnovationPédagogique_Atelier_IA.pdf
SciencesPo_Aix_InnovationPédagogique_Atelier_IA.pdfSciencesPo_Aix_InnovationPédagogique_Atelier_IA.pdf
SciencesPo_Aix_InnovationPédagogique_Atelier_IA.pdf
 
SciencesPo_Aix_InnovationPédagogique_Bilan.pdf
SciencesPo_Aix_InnovationPédagogique_Bilan.pdfSciencesPo_Aix_InnovationPédagogique_Bilan.pdf
SciencesPo_Aix_InnovationPédagogique_Bilan.pdf
 
Cours SE Le système Linux : La ligne de commande bash - IG IPSET
Cours SE Le système Linux : La ligne de commande bash - IG IPSETCours SE Le système Linux : La ligne de commande bash - IG IPSET
Cours SE Le système Linux : La ligne de commande bash - IG IPSET
 
Pâques de Sainte Marie-Euphrasie Pelletier
Pâques de Sainte Marie-Euphrasie PelletierPâques de Sainte Marie-Euphrasie Pelletier
Pâques de Sainte Marie-Euphrasie Pelletier
 
le present des verbes reguliers -er.pptx
le present des verbes reguliers -er.pptxle present des verbes reguliers -er.pptx
le present des verbes reguliers -er.pptx
 
LA MONTÉE DE L'ÉDUCATION DANS LE MONDE DE LA PRÉHISTOIRE À L'ÈRE CONTEMPORAIN...
LA MONTÉE DE L'ÉDUCATION DANS LE MONDE DE LA PRÉHISTOIRE À L'ÈRE CONTEMPORAIN...LA MONTÉE DE L'ÉDUCATION DANS LE MONDE DE LA PRÉHISTOIRE À L'ÈRE CONTEMPORAIN...
LA MONTÉE DE L'ÉDUCATION DANS LE MONDE DE LA PRÉHISTOIRE À L'ÈRE CONTEMPORAIN...
 
Presentation de la plateforme Moodle - avril 2024
Presentation de la plateforme Moodle - avril 2024Presentation de la plateforme Moodle - avril 2024
Presentation de la plateforme Moodle - avril 2024
 

La publication audiovisuelle (image animée et son)

  • 1. Lionel Maurel Master 2 IEC Université de Cergy-Pontoise 22/03/10 1
  • 2. Musique et vidéo : La chaîne des droits de l’analogique au numérique ; le poids des droits voisins ; l’importance de la gestion collective. Nouveaux enjeux liés au numérique : L’offre légale ; le téléchargement et la question du piratage ; le streaming ; les plateformes de partage ; la responsabilité des intermédiaires techniques et des internautes (statut d’hébergeur, d’hébergeur) 2
  • 3. A condition d’être originales et mises en forme, les créations musicales et vidéo sont des œuvres de l’esprit, protégées par le droit d’auteur ;  Il s’agit dans la plupart des cas d’œuvres de collaboration, impliquant plusieurs auteurs et le concours d’autres agents indispensables à la création ;  Ces autres agents (interprètes, producteurs, entreprises de communication audiovisuelles) bénéficient de droits voisins ;  La multiplicité des acteurs rend particulièrement nécessaires les mécanismes de gestion collective des droits par les SPRD ;  Musique et vidéo sont des secteurs particulièrement affectés par la révolution numérique qui bouleverse les équilibres. 3
  • 4. La chaîne des droits de l’analogique au numérique ; le poids des droits voisins ; l’importance de la gestion collective. Shankar, shiv CC-BY 4
  • 5. Les auteurs Titulaires de (compositeurs, droits d’auteur paroliers, arrangeurs) L’éditeur de Cessionnaire de Titulaire de droits voisins Le producteur Musique musique droits d’auteur Titulaires de Les interprètes droits voisins 5
  • 6. Les (co)auteurs de la musique  Le compositeur de la musique, entendu comme combinaison de la mélodie, du rythme et des paroles ;  L’auteur des paroles ou parolier ;  L’arrangeur : enrichit la musique conçue par le compositeur. L’arrangement musical constitue une Filhi Bahthi CC-BY-NC-SA adaptation et sera protégé, s’il est original. Ils possèdent sur leur création des droits patrimoniaux et un droit moral 6
  • 7. Les droits des auteurs de musique Les droits patrimoniaux : Le droit moral : • Droit de reproduction de l’œuvre • Droit au nom (ou droit de paternité) ; sur tous supports (disque, partition, • Autorisation requise pour toute mémoire d’ordinateur…) ; modification ou adaptation susceptible • Droit de représentation en public de dénaturer l’œuvre (illustration (concert, radio, télévision, musicale, usage publicitaire, jingle…) ; discothèque, bals, Internet…) ; • Pas de publication d’une musique • Droit d’adaptation (traduction, inédite sans autorisation ; arrangement, adaptation théâtre, • Dure sans limite de temps et est illustration, remix…) ; exercé par les ayants droit à la mort de • En principe, dure vie de l’auteur + l’auteur. 70 ans (cas particuliers / œuvres de collaboration, œuvres composites) Les droits patrimoniaux cèdent devant une série d’exceptions au droit d’auteur. 7
  • 8. Les sociétés de gestion collective des droits des auteurs de musique La SACEM (Société des Auteurs, Compositeurs et Editeurs de Musique) : pour les musiques non destinées à être mises en scènes ;  La SACD (Société des Auteurs et Compositeurs Dramatiques) : pour les musiques destinées à la scène (opéra, comédie musicale, musique théâtrale, cirque, etc) ;  La SCAM (Société Civile des Auteurs Multimédia) : pour les œuvres sonores non musicales (textes de chroniques, magazines, reportages, etc; 8
  • 9. Les regroupements des sociétés d’auteur en filliales (sans répertoire propre) La SDRM (Société pour la gestion du droit de reproduction mécanique) gère pour la SACEM, la SACD et la SCAM les droits de reproductiond es œuvres sur un support (CD, DVD, bande son d’un film, etc) ;  La SESAM gère les droits des auteurs et éditeurs pour les supports multimédia (site web, CD-Rom, jeu vidéo) et certains usages numériques (streaming, webradios). 9
  • 10. La gestion des droits des auteurs par une société comme la SACEM :  L’adhésion à la SACEM est volontaire, Une fois adhérent à la SACEM, mais dans la pratique, la grande majorité des l’auteur perd son droit à exercer lui- auteurs sont adhérents ; même ses droits patrimoniaux, mais il conserve l’exercice de son droit moral ;  Après l’adhésion, l’auteur s‘engage à déclarer ses œuvres, présentes et à venir, à  Il perd en particulier la faculté de la société, qui forment son répertoire ; délivrer des autorisations à titre gratuit ou de placer sa musique sous licence  Il est possible de ne confier à la SACEM libre ; que la gestion du droit de reproduction ou de reperésentation, mais on ne peut déterminer La SACEM tolère la mise en ligne des plus finement les droits conférés (cas Daft œuvres sur les sites personnels de ses Punk/usages numériques ; membres ;  Il est difficile de quitter la SACEM une fois que l’on y est entré. 10
  • 11. L’éditeur de la musique  Les auteurs de musique sont rarement en mesure d’exploiter eux-mêmes leurs œuvres ;  Ils peuvent pour cela signer un contrat avec un éditeur qui se chargera de cette exploitation en publiant la partition, trouvant des interprètes, des occasions de concerts et un producteur pour financer l’enregistrement ;  Ce contrat est un contrat d’édition engageant l’éditeur à « assurer à l’œuvre une exploitation permanente… et une diffusion commerciale conforme aux usages ». Net efekt CC-BY-NC-SA  Les auteurs peuvent eux-mêmes éditer leur musique ; un producteur peut aussi jouer le rôle d’éditeur (Universal). L’éditeur devient alors cessionnaire des droits des auteurs sur la musique, en contrepartie de la rémunération qu’il leur versera 11
  • 12. Les droits cédés aux éditeurs de musique  Droit d’exécution publique (faire jouer la musique en concert) ;  Droit de reproduction mécanique (faire enregistrer l’œuvre et diffuser des exemplaires) ;  Droit de reproduction graphique (publier la partition et les paroles, reproduire les paroles sur pochettes de disques, sur site web, karaoké) Gerard Stock CC-BY-NC  Souvent, les contrats d’édition musicale emporte aussi la cession des droits d’arrangement et d’adaptation Les cessions aux éditeurs sont audiovisuelle. généralement consenties pour toute la durée de la propriété intellectuelle (vie de l’auteur + 70 ans) 12
  • 13. Les sociétés collectives de gestion des droits des éditeurs de musique La SACEM (Société des Auteurs, Compositeurs et Editeurs de Musique) pour la diffusion des musiques en public ;  La SEAM (Société des Editeurs et Auteurs de Musique) pour l’utilisation des partitions dans les conservatoires et écoles. 13
  • 14. Les interprètes de la musique : Toute personne qui chante, joue, exécute une œuvre (Art. L 212-1 CPI) ; Chef d’orchestre, chanteur, intrumentiste…  La qualité d’interprète peut se cumuler avec celle d’auteur et de compositeur (ACI). Archives municipales de Saumur Ils possèdent des droits voisins sur leur interprétation 14
  • 15. Les droits des interprètes de la musique Le droit patrimonial de Le droit moral de l’interprète : l’interprète : • Droit au nom (ou droit de paternité) ; • Droit de reproduction de l’œuvre • Autorisation requise pour toute sur tous supports (disque, partition, modification ou adaptation susceptible mémoire d’ordinateur…) ; de dénaturer l’œuvre (illustration • Droit de représentation en public musicale, usage publicitaire, jingle…) ; (concert, radio, télévision, • Dure sans limite de temps et est discothèque, bals, Internet…) ; exercé par les ayants droit à la mort de • Durée de 50 ans à compter de la l’auteur. première communication au public de l’interprétation ; Le droit sur l’interprétation s’applique • Projet européen d’extension de la même si l’œuvre exécutée appartient au durée de ce droit à 70 ans. domaine public. 15
  • 16. Les sociétés de gestion collective des droits des interprètes :  L’ADAMI (société civile pour l’Administration des Droits des Artistes et Musiciens Interprètes) pour les artistes principaux ; La SPEDIDAM (Société de Perception et de Distribution des Droits des Interprètes Musique Danse) pour les interprètes dit d’accompagnement ; La SPRE (Société pour la Perception de la Rémunération Equitable) pour la perception des rémunérations liées à la diffusion des CD par les radios, télévisions et discothèques. 16
  • 17. Les producteurs :  « Personne, physique ou morale, qui a l’initiative et la responsabilité de la première séquence de son » (Art. L. 213-1 CPI) ;  Il peut s’agit d’un producteur de phonogrammes, d’une radio en cas d’un enregistrement radiophonique ou d’une chaîne télévisée (entreprise de communication audiovisuelle). Ferrari Caballos Fuerza CC-BY-SA Ils possèdent un droit voisin portant sur l’enregistrement. 17
  • 18. Les droits du producteur : Le droit patrimonial du Pas de droit moral du producteur : producteur • Droit de reproduction de l’œuvre sur tous supports (disque, partition, mémoire d’ordinateur…) ; • Droit de représentation en public (concert, radio, télévision, Le droit sur l’enregistrement discothèque, bals, Internet…) ; s’applique même si l’œuvre • Durée de 50 ans à compter de la ou l’interprétation sont dans le domaine public. première communication au public de l’enregistrement ; • Projet européen d’extension de la durée de ce droit à 70 ans. 18
  • 19. Les sociétés de gestion collective des droits des producteurs : La SCPP (Société Civile des Producteurs Phonographiques) regroupe les 4 majors (Universal, Sony-BMG, Warner, EMI-Virgin) ;  La SPPF (Société civile des Producteurs de Phonogrammes en France) regroupe les labels indépendants ;  La SCPA (Société Civile des Producteurs Associés) pour les droits sur les attentes téléphoniques ; La SPRE (Société pour la Perception de la Rémunération Equitable) pour la perception des rémunérations liées à la diffusion des CD par les radios, télévisions et discothèques ;  La SACEM pour la diffusion de la musique dans les lieux publics. 19
  • 20. La production d’un disque Le producteur doit obtenir l’autorisation des auteurs et des éditeurs par le biais de la SDRM ;  Il doit conclure des contrats d’enregistrement et de cession des droits avec les interprètes principaux ;  Pour les interprètes Johnnyalive CC-BY-NC-ND d’accompagnement, système de la feuille de présence SPEDIDAM. Le contrat avec les interprètes principaux peut revêtir plusieurs formes : contrat de distribution, contrat de licence, contrat d’enregistrement en exclusivité. 20
  • 21. La diffusion publique de musique enregistrée « Lorsqu'un phonogramme a été publié à des fins de commerce, La licence légale de l'artiste-interprète et le producteur ne peuvent s'opposer : l’article L. 214-1 du 1º à sa communication directe dans un lieu public, dès lors qu'il n'est CPI pas utilisé dans un spectacle ; 2ºà sa radiodiffusion et à sa câblo-distribution simultanée et intégrale, ainsi qu'à sa reproduction strictement réservée à ces fins, effectuée par ou pour le compte d'entreprises de communication audiovisuelle en vue de sonoriser leurs programmes propres diffusés sur leur antenne ainsi Les titulaires de droit que sur celles des entreprises de communication audiovisuelle qui voisins sont privés par la acquittent la rémunération équitable. loi de leur droit exclusif, (…) Ces utilisations des phonogrammes publiés à des fins en échange d’une de commerce, quel que soit le lieu de fixation de ces rémunération équitable. phonogrammes, ouvrent droit à rémunération au profit des artistes-interprètes et des producteurs. » La SACEM fait office de guichet unique, pour délivrer les autorisation et répartir les rémunérations aux interprètes et producteurs. 21
  • 22. Quizz et cas pratiques… [phil h] CC-BY-NC-SA 22
  • 23. Les auteurs : Droit d’auteur = droit Titulaires de droits d’auteur scénariste, patrimonial + droit dialoguiste, moral (vie de l’auteur réalisateur, + 70 ans) compositeur Les interprètes Les auteurs, Titulaires de droits : comédiens, Titulaires de interprètes, Œuvre danseurs, d’auteur et de producteurs de audiovisuelle droits voisins chanteurs, droits voisins la musique musiciens Droit voisin = droit patrimonial + droit Le producteur Titulaire de droits voisins moral, sauf producteur (50 ans) 23
  • 24. Le rôle central du producteur : Celui qui « prend l’initiative et la responsabilité de la réalisation de l’œuvre » art. L. 132-23 CPI  Réunit les financements pour produire le film ;  Entre en relation avec les chaînes de télévision, les distributeurs des xof38 salles de cinéma, les éditeurs de DVD pour exploiter le film. Pour cela, il doit recueillir par le biais de contrats l’autorisation de chaque contributeur d’exploiter son apport à l’œuvre. 24
  • 25. Les différents contrats signés par le producteur : Avec les auteurs : Avec les interprètes : D’autres contrats : - Un contrat de production audiovisuelle ; - Un contrat de travail ; - Contrat de travail simple avec les - Contrat de commande pour le scénario et figurants et les techniciens les dialogues ; - Emportant la cession des droits voisins intermittents ; des interprètes ; - Contrat de réalisation de l’œuvre - Autorisation des personnes filmées audiovisuelle avec le réalisateur ; -Contre une rémunération adaptée à (droit à l’image) et des auteurs chaque type d’exploitation ; d’œuvres filmées ; - Contrat d’adaptation audiovisuelle avec l’adaptateur et l’auteur du texte original ; - Rémunération en salaire (cachet) et en - Autorisation de filmer sur les lieux - Pour la musique, soit un contrat de redevance de droits voisins (royalties). du tournage ; commande, soit un contrat d’adaptation audiovisuelle ; Au final, le producteur « concentre » - Entraîne une présomption de cession des les différents droits sur l’œuvre droits au profit du producteur ; audiovisuelle. - Doit prévoir un type de rémunération pour chaque mode d’exploitation envisagé (diffusion TV, cinéma, vente DVD, VoD, etc) Pour réutiliser un film, il faut en général l’autorisation :  de son producteur ;  du producteur de la musique ;  des auteurs de la musique. 25
  • 26. L’offre légale ; le téléchargement et la question du piratage ; le streaming ; les plateformes de partage ; la responsabilité des intermédiaires techniques et des internautes (statut d’hébergeur, d’hébergeur) Chiarachine CC-BY-NC 26
  • 27. Quelques exemples : Téléchargement légal : iTunes, Fnacmusic, ecompil, virginmega, connect-europe, offres télécom (Orange, Neufbox Music…) Streaming : Spotify, Deezer, Qobuz, Jiwa…  Webradios : Deezer, Jiwa, Last.fm, Musicme… FD CC-BY-NC VoD : AlloCiné VoD, VoD Fnac, Virginmega, Imineo, Arte VoD, TF1 Vision… Clips vidéo : YouTube, Hulu, Vevo… 27
  • 28. Les sites de musique sous licence libre : Jamendo & Jamendo Pro Dogmazic, Pragmazic, Automazic 28
  • 29. Les difficultés et les freins  Prix ;  Catalogues peu étoffés ;  Lenteur de la mise à disposition (vidéo) ;  DRM, problèmes d’interopérabilité ;  Qualité et difficultés techniques ;  Lacunes ou absence de mécanisme Suika CC-BY de gestion collective ;  Difficulté pour obtenir des licences au niveau mondial. 29
  • 30. Dispositifs et lacunes de la gestion collective des droits numériques Incertitudes sur l’applicabilité de la licence légale de l’article L. 214-1 aux webradios (simulcasting/webcasting) ;  La SESAM propose des tarifs pour le streaming (droits des auteurs de musique) ; pour les producteurs : SCPP ou SPPF ;  Pour le téléchargement, aucun mécanisme de gestion collective n’est Pink Ayla CC-BY-ND prévu ; il faut négocier titulaire par titulaire. 30
  • 31. Les propositions pour la développer  Loi Hadopi : lutte contre le téléchargement illégal et « labellisation » Fishflix CC-BY-NC de l’offre légale ;  Propositions du rapport Creation et Internet (Hadopi 3 – Mission Zelink) : - rejet de la licence globale - Carte Jeunes offre légale - Licence légale pour le streaming - Gestion collective (obligatoire ?) pour la musique numérique - Raccourcissement chronologie des médias - Taxe sur copie privée sur cartouches et tuners; taxe Google/Publicité en ligne 31
  • 32. Les premières hésitations de la jurisprudence  Mettre des fichiers en ligne sur un réseau P2P (« uploader ») et partager ses fichiers constituent pour les juges français des actes de contrefaçon ;  Faire un lien hypertexte vers un site de téléchargement illégal est également puni ; Earl. What I saw 2.0. CC-BY-NC-SA  Mais avant 2006, aucun internaute n’a jamais été condamné pour avoir simplement téléchargé des fichiers ;  Question non tranchée : assimilation du téléchargement à un acte de copie privée et incidence de la licéité de la source. En Suisse ou en Espagne, le simple téléchargement constitue un acte de copie privée légal. 32
  • 33. La légalité des sites de peer-to-peer Plusieurs sites de P2P ont été poursuivis devant les tribunaux aux Etats-Unis et condamnés (Napster, Grokster, Morpheus) ; KaZaA poursuivi en 2003 aux Pays-Bas n’a pas été jugé contrefaisant en soi, mais fut condamné en Australie en 2005 ;  The Pirate Bay, condamné en Suède en 2009 et en Italie en 2010 ;  La loi DADVSI en 2006 a interdit le fait de Edans CC-BY proposer au public un logiciel manifestement destiné à mettre à disposition du public, sans autorisation des œuvres protégées. Mais les logiciels de P2P, dédiés au partage de fichiers, ne sont pas en eux-mêmes illégaux. 33
  • 34. La clarification apportée par les lois DADVSI et Hadopi 34
  • 35. La clarification apportée par les lois DADVSI et Hadopi 35
  • 36. Le champ d’application étroit de la riposte graduée Affirmation par le gouvernement que la loi Hadopi viserait toutes les formes de piratage et pas seulement le peer-to-peer ;  Mais le décret d’application sur la collecte des données personnelles ne concerne que le P2P ; Laisse penser que les autres formes de piratage pourraient échapper à la riposte CC-BY-SA La Quadrature du net graduée (streaming, téléchargement direct, VPN, brouillage d’adresse IP, Newsgroup Usenet, etc). 36
  • 37. Légal ou illégal ? Streaming : permet la lecture d’un flux audio ou vidéo en direct, à mesure qu’il est diffusé, sans téléchargement (représentation sans reproduction ?)  Poster des contenus protégés en streaming sur le web constitue un acte de contrefaçon, mais les regarder ?  Pourrait ne pas constituer une contrefaçon, mais un recel à condition que le stockage dans la mémoire vive de l’ordinateur puisse être considéré comme une « détention » ; Recel : « fait de dissimuler, détenir, Pour l’instant, la jurisprudence est transmettre une chose, ou de faire hésitante. office d’intermédiaire avant de la transmettre, en sachant que cette chose provient d’un crime ou d’un délit » 37
  • 38. Le difficile développement du streaming légal  RadioBlogClub, site pionnier en France, condamné lourdement, faute d’un accord avec les titulaires ;  Difficulté à obtenir des licences de diffusion à l’échelle internationale (Affaire Pandora) ;  En France, auteurs et éditeurs proposent des tarifs, par le biais de la société SESAM, mais il faut retourner aux producteurs pour monter un service ; Le rapport Zelnik propose de créer une licence légale pour le streaming pour Aux Etats-Unis, il existe un permettre aux sites légaux d’élargir leur système de gestion collective catalogue. (soundexchange) 38
  • 39. Une situation juridique complexe : Des sites emblématiques du développement du web 2.0 ;  L’essentiel des contenus est mis en ligne par les usagers (User Generated Content) ;  Lieux de pratique du remix, du mashup ;  Proposent des fonctionnalités collaboratives (échange, commentaires, notation, etc) ;  Utilisent des technologies innovantes (streaming, embedding) ; Modèle économique fragile, essentiellement basé sur les recettes publicitaires. Ces sites génèrent fréquemment du contentieux, du fait que le utilisateurs postent des vidéos protégées 39
  • 40. De véritables « nids à contentieux » :  Nombreuses plaintes pour violation du droit d’auteur déposées contre YouTube (TF1, INA, Viacom…) ;  En France, multiples plaintes contre Dailymotion (Affaire Lafesse, Omar & Fred) ; Affaire Besson vs Beemotion ; Aux Etats-Unis, campagne systématiques de retrait de vidéos engagées par les majors (EMI, Universal Music, etc) ;  En Italie, situation proche du dérapage (engagement de la responsabilité pénale, autorisation préalable pour poster les vidéos en ligne). YouTomb : un « cimetière » des vidéos retirées de YouTube pour violation supposée de copyright Pour l’instant, ces plateformes bénéficient encore d’un régime de responsabilité relativement protecteur 40
  • 41. La voie de la négociation avec les titulaires : Google a conclu des accords avec plusieurs majors pour partager les recettes publicitaires générées par YouTube ;  Les titulaires peuvent choisir le retrait des vidéos piratées, leur blocage ou le partage des recettes.  YouTube et Dailymotion ont également mis en place des procédés de filtrages (watermarking) permettant de repérer la mise en ligne de contenus protégés, en collaboration avec les titulaires. 41
  • 42. La contre-offensive des majors : Hulu : une plateforme de streaming vidéo directement mise en place par les grandes majors américaines (EMI, Universal, Warner, Disney…)  Mais déjà une riposte de Google avec Vevo… 42
  • 43. En cas de préjudice, comment identifier l’acteur responsable et Avec le web 2.0, les interactions quelles articulations entre les entre ces différents acteurs sont de plus en plus fortes et imbriquées différentes responsabilités ? 43
  • 44. 44
  • 45. 45
  • 46. 46
  • 47. 47
  • 48. 48
  • 49. La distinction éditeur/hébergeur De quel statut relèvent ces sites ? Un forum de discussion ? Wikipédia ? YouTube ? 49
  • 50. 50
  • 51. Les situations hybrides : exemple des blogs  Production directe de contenus (billets) = statut d’éditeur incontestable ;  Mais aussi accueil de contenus produits par des tiers (commentaires) ;  Et de plus en plus, liens automatique vers contenus externes (liens hypertextes, flux RSS, tweets, embedding, publicités, etc). Qui est responsable en cas de difficulté ? 51
  • 52. 52