1. Chirurgie osseuse soustractive
Présenté par : Encadré par :
Dr HALAI Pr BRIHOUM
Pr AIOUAZ
Pr SAOUDI
Université d’Alger
Faculté de Médecine
Département de Médecine Dentaire
CHU Béni-Messous
Service de Parodontologie
Pr BRIHOUM
Année universitaire 2018 - 2019
2. PLAN
Introduction
1. Définition
2. Objectifs
3. Indications / contre indications
4. Critères de décision
5. Protocoles opératoires
6. Techniques chirurgicales
6.1 Lambeau d’accès avec ostéoplastie
6.2 Lambeau festonné avec ostéoplastie / ostéoectomie
6.3 Techniques combinées résectrice / régénératrice
7. Chirurgie résectrice des lésions inter-radiculaires
7.1 Lambeau d’accès + odontoplastie / ostéoplastie
7.2 Tunnellisation
7.3 Séparation et amputation raduculaire
8. Cicatrisation
Conclusion
3. Introduction
La chirurgie soustractive vise à remodeler et/ou à éliminer
une partie du support parodontal, afin d’en améliorer la
cicatrisation.
Elle est composée d’un volet osseux appelé ostéoplastie /
ostéoectomie, et d’un volet dentaire qui consiste en une
odontoplastie / radiculoplastie et /ou des amputations
radiculaires.
4. Définition
La chirurgie osseuse soustractive dite résectrice est une
approche efficace des traitements des parodontites visant à
réduire la profondeur du sondage.
Ostéoplastie :
Remodelage osseux qui
consiste à donner au
procès alvéolaire une
forme plus physiologique,
sans réséquer l’os de
soutien. (l’os est sculpté)
Ostéoectomie :
Résection osseuse qui
consiste à améliorer et/ou
réduire les défauts intra-
osseux en réséquant une
partie de l’os de soutien.
(l’os est coupé)
5. Objectifs
La chirurgie osseuse résectrice vise à rétablir en position apicale,
une morphologie osseuse normale, c’est-à-dire une « architecture
positive ».
Cette modification chirurgicale du support alvéolaire, repose soit sur
l’ostéoplastie, soit sur l’ostéoectomie, ou bien sur la combinaison
des deux techniques.
Elle a pour but de :
Réduire ou éliminer les défauts osseux.
Réduire ou éliminer les poches parodontales.
Retour à une morphologie osseuse physiologique.
Retour à une morphologie gingivale physiologique.
6. Indications
Bien que la régularisation du volume et des contours osseux procède
souvent de la combinaison des deux techniques, l’ostéoplastie et
l’ostéoectomie, elles présentent des indications différente.
• Alvéolyse horizontale.
• Lésions intra-osseuse V ou L peu profonde 1-2 mm des
parodonties.
• Régularisation des crêtes interdentaire, des lésions
circonférentielles et des défauts > 4mm en préparation à un
protocole de régénération.
• Amélioration de la coaptation des berges d’un lambeau d’accès ou
apicalisé en cas de rebord osseux épais.
• Réduction des anomalies osseuses anatomiques (tori, exostoses) .
Ostéoplastie
7. Indications
• Lésions intra-osseuses V ou L de profondeur moyenne 3-4mm des
parodontites.
• Élimination des poches parodontales en combinaison avec
lambeau apicalisé.
• Élimination des anomalies osseuses anatomiques (tori, exostoses).
Ostéoectomie
8. Contre-indications
• Os inter-proximal fin
• Problème phonétique (--)
• En zone esthétiques
• Alvéolyse horizontale
• Rapport couronne- racine
défavorable
• Défaut osseux très profond
• Problème phonétique (--)
Ostéoplastie Otéoectomie
9. Critères de décision
Le choix entre chirurgie soustractive ou additive est souvent délicat,
selon carnevale et kaldhal : si la profondeur du défaut intra-osseux au
sondage ne dépasse pas les 3 mm, la chirurgie soustractive est
préconisée, si par contre ce dernier dépasse les 3 mm l’approche
additive est alors indiquée.
On tiendra aussi compte de la largeur du défaut, de son angulation, du
nombre de parois osseuses, et de sa position dans le cadre du sourire.
Et ce par un examen clinique et radiographique minutieux
(panoramique, rétro-alvéolaires, TDM).
10. Protocoles opératoires
Plateau technique et instrumentation :
C’est un plateau technique habituel des lambeaux d’accès, auquel vient
s’ajouter des instruments rotatifs et des instruments manuels.
Instruments rotatifs :
Leur avantage est la rapidité d’action
Nécessite un refroidissement de la surface osseuse par irrigation de
l’instrument rotatif.
On retrouve habituellement des fraises boules en acier ( contre angle ou
pièce à main) ou bien diamantées (turbine).
11. Instruments manuels :
De tailles et de formes différentes, on retrouve habituellement :
Les ciseaux à os droits et coudés
Les limes et râpes à os droites ou courbées
Les collecteurs d’os à usage unique.
Protocoles opératoires
12. Techniques chirurgicales
Lambeau d’accès avec ostéoplastie :
La résorption osseuse consécutive à la parodontite entraine un déplacement
de l’os margina en position apicale balcon osseux.
Incision parallèle au grand axe de la dent (gingivectomie)
Un lambeau de plein épaisseur est décollé au de la de la crête osseuse 3-4
mm.
Ostéoplastie pour aplanir le balcon osseux sans toucher à l’os se soutien.
Le lambeau est placé en position apicale.
13. Lambeau festonné avec ostéoectomie/
ostéoplastie :
Repérage de la crête alvéolaire ( sondage
osseux intrasulculaire + sondage trans-
gingival perpendiculaire)
Incision à biseau interne 1-2mm
coronnairement au points sanglants
Élimination de la collerette gingivale par
incision transulculaire.
Lambeau muco-periosté est décollé
Ostéotomie (élimination et réduction des
défauts intra-osseux)
Ostéoplastie (aplanir l’os marginal)
Replacer et suturer le lambeau.
Techniques chirurgicales
14. Technique combinée (résectrice et régénératrice :
Une ostéoctomie partielle est parfois combinée avec une
régénération lorsque le défaut osseux est profond; l’option
résectrice serait trop mutilante support osseux réduit.
Une ostéectomie partielle est alors réalisée, et le défaut résiduel est
ensuite traité par régénération (comblement / membrane / dérivés
de la matrice amélaire)
Techniques chirurgicales
15. Chirurgie résectrice des lésions
inter-radiculaire
lambeau d’accès + odontoplastie / ostéoplastie :
Indiquée pour les lésions inter-radiculaire (LIR) modérée
après débridement chirurgical de la lésion, à l’aide d’une fraise
diamantée , on réalise une réduction horizontale progressive de la dent
dans la zone de furcation .
Une ostéoplastie est souvent nécessaire pour obtenir un meilleur
placage du lambeau.
16. Chirurgie résectrice des lésions
inter-radiculaire
Tunnellisation :
Indiquée pour LIR mandibulaire modérées à sévères, en présence d’un
tronc radiculaire court, et des racines divergentes et longues.
• Après débridement chirurgicale de la lésion, une ostéoplastie est
réalisée dans la furcation, pour permettre le passage d’une brossette
inter-dentaire de part en part.
• Le lambeau est ensuite repositionné apicalement.
• Une application quotidienne de gel fluoré est indiquée pour réduire le
risque carieux.
17. Séparation et amputation radiculaire :
Séparation radiculaire :
Séparation des racines d’une molaire en les conservant pour les utiliser
comme des éléments monoradiculés.
Amputation corono-radiculaire :
Avulsion d’une ou de deux racines avec la partie coronaire attenante.
Amputation radiculaire :
Avulsion d’une racine en conservant la totalité de la couronne.
Chirurgie résectrice des lésions
inter-radiculaire
18. Séparation et amputation radiculaire :
Indiquée dans les LIR avancées.
Chirurgie résectrice des lésions
inter-radiculaire
• Élimination des poches
• Contrôle du niveau d’attache
• Espace inter-radiculaire
accessible au contrôle de plaque
• Retour à une morphologie
normale du parodonte superficiel
• Résistance biomécanique réduite
• Risque de mobilité
• Traitement endo obligatoire
• Contrôle de plaque nécessitant
une bonne habilité manuelle
Avantages Inconvénients
19. Séparation et amputation radiculaire :
Paramètres de prise de décision :
Type de la lésion
Anatomie radiculaire
Support parodontal
Traitement endodontique
Chirurgie résectrice des lésions
inter-radiculaire
20. Séparation et amputation radiculaire :
Protocole opératoire :
Traitement dentaire préalable :
Traitement endodontique
Reconstitution coronaire étanche
Prothèse provisoire si nécessaire
Traitement chirurgical :
Anesthésie
Séparation et/ou amputation à l’aide d’une fraise en carbure de tingstène
Évaluation de la mobilité individuelle des racines résiduelles
Incision intrasulculaire / lambeau d’épaisseur totale
Avulsion de la (des) racine (s) sélectionnée (s)
Finition des racines conservées (fraise diamantée)
Ostéoplastie
Apicalisation du lambeau + sutures.
Chirurgie résectrice des lésions
inter-radiculaire
21. Séparation et amputation radiculaire :
Protocole opératoire :
Traitement prothétique :
6 à 8 semaine post-op
Préparations supra-gingivales
Prise d’empreinte
Pose de la pièce prothétique d’usage
Chirurgie résectrice des lésions
inter-radiculaire
Dans le cas d’une amputation radiculaire :
Obturation de l’orifice canalaire au niveau de la chambre pulpaire avec un
verre-ionomère.
Remarque
22. Cicatrisation
Au niveau du tissu osseux :
La phase de cicatrisation s’accompagne systématiquement d’une
résorption osseuse poste opératoire en hauteur et en épaisseur.
Cette perte osseuse varie selon les études entre 0.2 et 1 mm.
23. Au niveau des tissus mous :
La hauteur de la récession gingivale après chirurgie résectrice est
proportionnelle à la profondeur du sondage préopératoire ; cette
hauteur diminue progressivement tout au long de la 1e année en
post-op.
La chirurgie résectrice réduit la profondeur des poches
parodontales.
Un gain d ’attache s’observe après chirurgie résectrice au niveau
des sites présentant des poches parodontales initiales > 4 mm.
Cicatrisation
24. Conclusion
La chirurgie osseuse résectrice trouve parfaitement son
indications en parodontologie, et présente des avantages et
des limites que doit connaître le praticien, pour mener à bien
son plan de traitement.